RIMA ELKOURI ÉITORIALISTE DE «LA PRESSE» ET LES AVANTAGES COLLATÉRAUX DE L’ÈRE TRUMP… POINTE CE QUI NOUS SEMBLE L’ÈRE NANOCITOYENNE CONDUISANT À LA NANODÉMOCRATIE CITOYENNE PLANÉTAIRE OEUVRE D’ART PAR LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART POUR L’ÉMERGENCE D’UNE PRIORITÉ DU DROIT DE L’HUMANITÉ SUR LE DROIT DES ÉTATS

«les avantages collatéraux de l’ère Trump»
la presse, 21 janvier 2017
Rima Elkouri

C’est la fin d’une ère. Mais c’est aussi, forcément, un début. Le début de quoi ? J’ose espérer, en regardant l’hélicoptère transportant les Obama s’élever dans le ciel gris de Washington, que ce n’est pas le début du déclin.

« Tout commence aujourd’hui ! », a déclaré Donald Trump, hier, peu avant sa prestation de serment. Il reste à voir ce que ce « tout » inclut… Son discours d’investiture résolument populiste, à l’image de sa campagne, exhibait un « tout » qui exclut beaucoup d’espoir.

J’ai bien du mal à voir avec optimisme une Amérique dirigée par un président populiste, misogyne, xénophobe et impétueux qui croit que le réchauffement climatique est un mythe. Mais je me dis, peut-être pour mieux m’en convaincre, que son arrivée au pouvoir comporte aussi quelques avantages. Appelons ça des avantages collatéraux. Des brèches dans la profonde déprime des anti-Trump d’où émergent des lueurs d’espoir.

Quelles lueurs pour ceux qui n’épousent pas les idées de l’homme d’affaires sans expérience politique qui occupe désormais le poste le plus prestigieux du monde ? Il y a d’abord l’émergence, dans l’adversité, d’une résistance sans précédent. Comme nouveau président, Trump bat déjà des records d’impopularité. Involontairement, il contribuera à faire l’éducation politique de toute une génération indignée.

Comme l’écrivait dans les pages du Guardian la militante féministe Gloria Steinem, au lendemain de l’élection de Trump, l’heure n’est pas aux lamentations. « Nous n’allons pas pleurer, nous allons nous organiser. »

C’est exactement ce que les opposants de Trump tentent de faire. Car accepter le résultat du processus démocratique ne signifie pas qu’il faille se taire pendant quatre ans.

Aujourd’hui, dans les rues de Washington, de Montréal et d’ailleurs, des femmes marcheront à l’occasion de la Million Women March. Des hommes marcheront aussi à leurs côtés. On s’attend à ce que la manifestation, née d’un cri du coeur féministe dans les réseaux sociaux, soit une des plus importantes manifestations de l’histoire américaine. Elle ralliera une foule hétéroclite de citoyens inquiets qui ont à coeur des enjeux progressistes. Égalité hommes-femmes, droits des minorités, liberté de la presse, droit à l’avortement, accessibilité des soins de santé, contrôle des armes à feu, environnement…

Ce n’est pas un hasard si on a choisi d’organiser la marche dès l’arrivée en poste du nouveau président.

Il s’agissait ici d’envoyer un signal clair, de se faire le porte-voix des plus vulnérables dont les droits risquent d’être mis à mal par l’administration Trump. Les femmes, les minorités ethniques et sexuelles, les sans-papiers, les pauvres…

Trump, tout en prétendant parler au nom du « vrai monde » floué par l’establishment, en a inventé un faux où les changements climatiques sont une fumisterie, les femmes sont tout juste bonnes à être « attrapées par la chatte », les malades qui n’ont pas les moyens de payer leurs soins de santé n’ont qu’à se débrouiller… Rien de mieux pour éveiller les consciences endormies de citoyens écologistes, pour raviver la flamme féministe, pour mobiliser les défenseurs de la justice sociale.

Autre avantage collatéral : bien involontairement encore, Trump a incité des médias sérieux à redoubler d’ardeur, investissant davantage dans l’enquête et la vérification des faits. Il a aussi incité des citoyens, qui ne sont pas prêts à faire leur l’ère post-factuelle ou à confier leur esprit critique à Facebook, à encourager le journalisme de qualité. Des médias comme le New York Times, le Washington Post, NPR, ProPublica et le Guardian ont vu leur nombre d’abonnements et leurs dons augmenter.

En reportage à Washington, ma collègue Laura-Julie Perreault racontait que la direction du Washington Post a répondu à l’intimidation du clan Trump en créant deux nouvelles équipes d’enquête regroupant 15 journalistes. L’une scrutera à la loupe les entreprises de Trump et les possibles conflits d’intérêts. L’autre se veut une « force de réaction rapide » qui mènera des enquêtes sur le nouveau président et les membres de son administration. Devant un président qui n’a que très peu d’égards pour la liberté de la presse et pour les faits, préférant fabriquer sa propre vérité en tweetant, ce rôle de chien de garde semble à la fois plus complexe et plus nécessaire que jamais.

« Trump is making journalism great again », a écrit cette semaine le journaliste de Politico.com Jack Shafer. Alors que certains craignent un long hiver rigoureux pour les médias américains déjà fragilisés et en panne de crédibilité, il préfère voir les choses d’un autre oeil. L’arrivée de Trump à la Maison-Blanche pourrait bien marquer un « printemps journalistique ». Quelque chose comme un printemps collatéral…

(21h30)Trump signe un décret contre la loi sur la santé «Obamacare» (07h47)Succession de Françoise David: trois personnalités ont dit non à QS (14h59)Première annulée pour le film A Dog’s Purpose (08h58)Des femmes manifestent contre Donald Trump à travers le monde

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Michel W.ca concierge du pays œuvre d’art
Marlene A. jardinière du pays œuvre d’art
Pierrot vagabond

UNE FEMME D’UN SOURIRE OEUVRE D’ART M’A DIT: « J’AI LE GOÛT DE VOUS DIRE.. C’EST LA PLEINE LUNE CE SOIR»

Moi qui ne regarde plus les femmes depuis plusieurs années, par pure passion pour mes recherches intellectuelles, je me suis retrouvé à la caisse d’un second cup devant le plus joli sourire féminin auréolé d’une bonne humeur d’une étonnante intelligence….

Et elle de me dire… «j’ai le goût de vous dire… c’est la pleine lune ce soir»… c’était charmant et sans arrière pensée… j’ai apprécié… on aurait dit un tableau de la renaissance italienne….

Je lui ai dis que j’étais un intellectuel un peu perdu, anonyme et je lui ai demandé son prénom… elle m’a dit Fatène…

Je lui ai dit:« votre prénom est tellement joli que je vais l’écrire sur mon blogue ce soir».

Je tiens donc à la remercier publiquement pour cette fraîcheur inoubliable… on aurait dit un moment de poésie qui arrivait de nulle part…

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Michel W.ca concierge du pays œuvre d’art
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LA NAISSANCE DU CONCEPT DE PAYS OEUVRE D’ART PAR L’ARCHÉTYPE DE SON CONCIERGE EST UN PAS DE NORMALISATION CONTRACTUELLE DE LA CONDITION HUMAINE.

Depuis une semaine maintenant, l’équipe de recherche (Auld-woodard-rochette) documente de sa naissance à aujourd’hui l’archétype de Michel W. ca, concierge du pays œuvre d’art, 1er nanocitoyen planétaire, en utilisant comme méthodologie une posture analogique à celle de l’archéologue.

Nous en profitons pour peaufiner notre glossaire… Comme Michel a choisi d’utiliser ier nanocitouen planétaire plutôt que de la planète pour bien indiquer que la stratification culturelle de son cerveau porte au quotidien la dimension planétaire numérique de son action sociale des droits de l’humanité.

En ce sens, méthodologiquement,

Lorsque l’équipe voit passer la sédimentation culturelle du cerveau de Michel, on tente d’identifier la strate par son cadre théorique d’expression oppressive bien identifiée dans l’histoire de la pensée. Ex: LA RÉSIGNATION telle qu’enseignée par l’église catholique de 1845-1945, le tout bien archivé par une thèse de doctorat.

Il est bien certain que la nanodémocratie citoyenne planétaire œuvre d’art se situe dans la tradition contractualiste anhistorique dont Hobbes fut le précurseur et Rousseau le haut-parleur.

En ce sens, le 21eme siècle, par la mondialisation du téléphone cellulaire, donne au citoyen planétaire une conscience d’un rapport de force entre les droits de l’humanité et ceux des états dont la priorité est enfin renversable par le numérique même.

Lhypotèse de notre doctorat repose sur la problématique comme sur l’enjeu suivant:

LE DROIT DE L’HUMANITÉ DOIT AVOIR PRIORITÉ SUR LE DROIT DES ÉTATS dans un nouveau contrat dont l’essence repose sur la justice comme équité (John Ralws) pour tous.

Et le nouveauté même de notre proposition doctorale repose sur l’axiome suivant:

C’est en modélisant le 1er nanocitoyen planétaire par un doctorat que l’on pourra par la suite modéliser la nanodémocratie citoyenne planétaire œuvre d’art résultant en pays œuvre d’art. LES ÉTATS ÉTANT AU SERVICE DU DROIT PLANÉTAIRE DES HUMAINS ET NON L’INVERSE.

Pour bien documenter analogiquement notre position,

Je suis à lire l’extraordinaire thèse de doctorat de Nicolas Dubé (2014) intitulée THOMAS HOBBES ET L’HISTOIRE.

à suivre

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MICHELW.CA/ CONCIERGE DU PAYS OEUVRE D’ART/ IER NANOCITOYEN DE LA PLANÈTE

Le tournage de ce matin fut exceptionnel de vérité… la colère de l’ouvrier dont la force de travail est exploitée prenant toute sa dimension archétype.

Au fur et à mesure que l’équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) documente la généalogie de la vie du premier nanocitoyen archétype de la planète, différentes oppressions conceptuelles dont il fut victime remonte à la surface du discours dans sa plus grande actualité quotidienne.

Ce matin, Michel à 66 ans devait aller pelleter à son travail dans une de ces journées où le rapport entre sa force de travail exploitée et son intelligence qu’il ressent vivement comme du talent gaspillé rejoint la profondeur tragique autant que la réalité hallucinante du tableau de Munch (le cri).

De mon côté, pour mieux cerner ces champs de force conceptuels prédateurs et oppresseurs que Michel W concierge du pays œuvre d’art, ier nanocitoyen de la planète doit dissoudre en lui-même pour avoir droit à sa liberté et son autonomie complète par son royaume intrinseque de son rêve, j’entreprendrai ce matin un lecture plus approfondie de quelques œuvres de Marx.

Objectif? Pourquoi Marx s’est-il si lourdement trompé sur la solution d’une problématique qu’il avait si bien identifiée. La vie personnelle œuvre d’art, le pays œuvre d’art, la nanodémocratie citoyenne planétaire œuvre d’art a-t-elle plus de chance de traverser l’utopie par ses outils méthodologiques s’inspirant de la démarche de Montesquieu?

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LE DOCTORAT DE L’QUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) PREND UNE TANGENTE QUE JE N’AVAIS PAS PRÉVU

J’ai mis tant d’années à développer des outils théoriques, une culture générale, un argumentaire fluide et poreux à la fois pour me rendre compte maintenant que le tout servira d’arrière-fond à une documentation filmée sur MICHEL WOODARD dont les quatre chapitres du doctorat seront titrés sur les différents champs de force qui lui ont permis d’explorer sa vie personnelle œuvre d’art.

Ce matin, à 6h.30 am, nous filmions les témoignages de Michel au sujet de son grand-père du côté de sa mère et de ses 12 enfants, le grand-père Baribeau. Quand à 82 ans, il est parti à l’hôpital pour la première fois de sa vie parce qu’il avait mal au pied, et qu’au retour, sa si pauvre maison avait passé au feu, je suis devenu fragile

Dans une église catholique qui enseignait LA RÉSIGNATION, comment ces femmes et ces hommes qu’on obligeait à faire des enfants pouvaient connaître autre chose que L’OBÉISSANCE ET LA SOUMISSION.

Je suis devenu scandalisé… la religion emprisonne le libre arbitre de milliards d’êtres humains sur la terre. La vie personnelle œuvre d’art permet à une personne humaine de rêver sa vie.

Le doctorat sera donc consacré (en quatre chapitres) à la biographie du premier nanocitoyen démocrate planétaire à travers quatre évolutions de champs de force conceptuels

MICHEL WOODARD, MICHEL CHANSONNIER DANS LE VIEUX MONTREAL, MICHEL LE CONCIERGE ET MICHEL W CONCIERGE DU PAYS OEUVRE D’ART.

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Comptes rendus d’ouvrages

Jean-François Galinier-Pallerola La résignation dans la culture catholique en France (1870-1945) Paris, Cerf, coll. « Histoire » 2007 497 p.

1
« Qui oserait aujourd’hui prêcher la résignation ? » C’est en ces termes que Claude Bressolette, préfacier du livre de Jean-François Galinier-Pallerola, provoque le lecteur en soulignant la distance entre ce concept et la reconfiguration contemporaine du message de l’Eglise catholique. Pourtant ce livre à la croisée de l’histoire culturelle et de la théologie traite d’un temps relativement proche, de la fin du XIXe siècle au milieu du XXe, choix chronologique dans lequel pèse l’épaisseur d’une histoire nationale où le poids des défaites militaires posa à la société la question de leur acceptation ou de leur refus. Défaite de Sedan en 1870, Commune de Paris, Grande Guerre, débâcle de 1940 et valorisation de la Résistance affectèrent nécessairement la doctrine sociale de l’Eglise dans une chronologie certes dictée par les événements mais où la hiérarchie pontificale aussi bien que le clergé français opéraient des mises à niveau.

2
Au-delà de ce cadre contextuel qui donne à l’analyse toute sa vigueur, étudier la résignation pour un chercheur du début du XXIe siècle revient d’abord à explorer un des actes d’accusation classique portés contre le christianisme, traversant son histoire aussi bien sous la plume de ses détracteurs que de ses défenseurs. Etre résigné serait une forme de passivité, l’homme subissant souffrance et malheur sans volonté de résister, sans ambition de défendre sa propre dignité. Le Christ, lui-même mis à mort par les hommes, invita ses disciples à prendre leur propre croix pour construire la gloire de Dieu, comme si l’acceptation de la souffrance était consubstantielle du message divin. Mais cette acceptation n’est-elle pas déjà le gage d’une action volontaire ? A l’heure où la résignation stoïcienne, que d’autres appellent en histoire sociale et militaire le « courage stoïcien », allait conduire à la mortalité inégalée des champs de batailles de la première guerre mondiale, la définition chrétienne de cette même résignation pouvait-elle souffrir d’être assimilée à ce concept aux conséquences si sanglantes ? C’est dans les interstices d’une définition conceptuelle demeurée floue que Jean-François Galinier-Pallerola, historien de formation, cherche le positionnement de l’Eglise, tant sur le plan social que théologique. Le livre évolue donc en terrain instable, traquant toute tentative de définition comme de mise en application d’un rapport au monde marqué par une nécessaire résignation expliquée, commentée, justifiée. Ce livre est ainsi une enquête à travers les interrogations inlassables que pose la vie sociale à une doctrine d’Eglise.

3
La première partie aborde la question du discours épiscopal relatif à cette question. L’examen méthodique des lettres de carême permet à l’auteur de dresser un catalogue thématique de l’implication sociale de la résignation. A noter tout d’abord que ce thème demeure minoritaire dans cette littérature ecclésiastique et qu’il correspond à des contextes précis relevant la plupart du temps de l’histoire politique. Quatre aspects ressortent de ces lettres de carême : la souffrance, la pauvreté matérielle, la guerre et l’obéissance. La souffrance se présente comme un mal à accepter, un élément vertueux de valorisation individuelle. Son acceptation face à la maladie permet de la tenir en lisière, la vie amère conduit à se détacher des biens matériels, son développement s’apparente à une expiation apaisant l’ire divine, la souffrance pouvant dès lors se transformer en jouissance. Le pauvre quant à lui est un instrument de salut, discours traditionnel de l’Eglise encore vivant jusqu’en 1914. Inégalité nécessaire, cette situation sociale fut toujours liée à la question du salut de quelque côté que l’on se soit trouvé par rapport à la possession de biens matériels. Le discours marxiste a cependant bousculé ce conservatisme de l’Eglise, aussi bien que la crise des années 1930, et s’observe dans l’Entre-deux-guerres une réorientation théorique vers un meilleur équilibre social. Le rapport à la guerre connaît lui aussi une évolution en raison du traumatisme de 14-18, le discours passant d’une résignation patriotique à une valorisation de l’endurance. Ainsi, l’examen des textes épiscopaux de carême conduit l’analyse vers une adéquation entre résignation et passivité, la majorité des évêques enjoignant leurs ouailles à subir les alea de la conjoncture. Cependant, Jean-François Galinier-Pallerola souligne que sur les questions les plus tendues, la pauvreté, la guerre ou l’obéissance à l’Eglise comme au politique en temps d’occupation, les voies commencent à se faire divergentes, le discours se faisant nettement plus polyphonique, empêchant une nouvelle fois d’établir une définition d’Eglise du concept de résignation.

4
La deuxième partie s’attache de son côté à scruter la résignation dans le cercle de la vie privée. Le foyer familial se tient au centre de l’analyse, l’homme étant recherché dans sa solitude face à la maladie, la mort, son insertion sociale et sa vie spirituelle. La famille est d’abord appréhendée dans sa définition idéale, à savoir l’image fournie par les romans de jeunesse publiés chez Mame dans la collection « La Bibliothèque de la jeunesse chrétienne » et ceux publiés chez Hachette, dans la collection « Bibliothèque des écoles et des familles ». Romans d’éducation rédigés dans une optique catholique, ils furent des vecteurs assurant le transfert de valeurs, dont la résignation. Les livres de spiritualité et dévotion viennent ensuite compléter ce tableau dans un long chapitre central, insistant sur une spiritualité pénitentielle d’inspiration monastique. Le corps serait un organe malade qu’il faudrait guérir, dans une métaphysique marquée par le néoplatonisme d’inspiration augustinienne. Entre l’âme bonne et le corps pêcheur, le combat exclut la résignation de l’âme et impose volontairement la souffrance au corps. Le livre s’attarde alors autour de la question du sacrifice, abordant l’idée d’une substitution mystique où la souffrance serait un sacrifice nécessaire, subi par les justes pour payer les péchés des mauvais. Véritable système au centre duquel se trouve l’enjeu du salut, la résignation se décompose entre l’action de l’homme livré à la concupiscence de la chair, le sacrifice du Christ et la valorisation de la souffrance comme actualisation de ce sacrifice.

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Enfin, la troisième partie sort le catholique français de son cadre privé pour le plonger dans la vie sociale et explorer les formes de résignation subie ou choisie face au monde. Résignation devant la pauvreté dans une lecture traditionnelle des inégalités sociales, résignation devant la guerre, résignation devant le pouvoir politique, la première de ces implications sociales souligne le discours d’obéissance qui entoure la culture catholique entre la fin du XIXe et début du XXe siècle. Position conservatrice des fidèles, mais aussi conception providentialiste de l’histoire humaine se mêlent dans un discours qui impose aux hommes une nécessaire acceptation. La guerre en particulier se trouve à la convergence de deux discours, à la fois fléau envoyé de Dieu et moyen de conversion pour celui qui vient à donner sa vie en véritable martyr. L’exemple caricatural de cette acceptation sur lequel revient le livre est le père Paneloux mis en récit par Albert Camus dans La Peste, dont le discours ne cesse de rappeler à l’homme sa nécessaire soumission aux souffrances qu’il endure. Le deuxième volet de la partie souligne en revanche les voix discordantes qui commencent à se faire entendre quant à ce discours traditionnel. Ici aussi, la réactivité du milieu catholique à une conjoncture difficile pour la société française force plusieurs d’entre eux à engager leur « responsabilité » d’homme. Action catholique, lutte pour la paix, positionnement face à l’anticléricalisme d’Etat ou au régime de Vichy, le discours évolue vers une non-acceptation d’une situation jugée injuste, provoquant un reflux nécessaire du discours providentialiste.

6
Ce livre, issu d’une thèse soutenue à la faculté de théologie de l’Institut Catholique de Toulouse, aborde donc un problème relevant de la théologie morale et spirituelle plongé dans l’épaisseur historique des XIXe et XXe siècle. Il est une recherche de définition d’une résignation toujours véhiculée par un discours d’Eglise mais sans cesse écartelée entre des acceptions souvent contradictoires. Providence divine et responsabilité de l’homme, fatalisme face aux crises et combat contre l’injustice, passivité devant l’épreuve et acceptation volontaire d’une croix à porter, des binômes en apparence que tout oppose mais que les catholiques français cherchèrent à mêler. C’est dans ces incertitudes que se construit une culture religieuse et sociale, et ce livre nous en donne un très bel exemple.

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Marlene A jardinière du pays œuvre d’art
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À MINUIT HIER SOIR, MICHEL W CONCIERGE DU PAYS OEUVRE D’ART FAISAIT UNE PROJECTION NUMÉRISÉE ET ARCHIVÉE DE LA PRISE DE CAMÉRA DU MATIN

Je vois bien que notre équipe de recherche (Auld,Woodard,Rochette) est en feu..

Pendant que de mon côté je poursuivais avec Isabelle une démarche de réflexion créatrice équitable et qu’à 8 heures du soir jusqu’à 11h.30, Alexis et moi réfléchissions à notre tour sur nos doctorats communs et notre vision laboratoire des œuvres de Walter benjamin, Michel travaillait d’arrache pied pour améliorer son système de prise de données et d’archivage pour notre doctorat citoyen nano-numérique œuvre d’art. Les 39 minutes du matin aussitôt professionnellement canées le soir, même s’il a travaillé comme concierge toute la journée… Quand même assez fascinant, digne d’un diplôme universitaire à n’en point douter.

Comment ne pas se sentir béni par la vie entouré d’une telle brillance intellectuelle….

Merci Marlene
Merci Michel

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6 HEURES ET DEMIE CHAQUE MATIN, LA CAMERA TOURNE ONE SHOT NO CUT… L’ARCHÉTYPE MICHEL W CONCIERGE DU PAYS OEUVRE D’ART OU LA CONDITION HUMAINE FAIT DE LA MARGE POREUSE DE TOUTE THÉORIE UNIVERSITIRE UN RHIZOME QUI RISQUE D’ÊTRE VIRAL POUR CHAQUE NANOCITOYEN DE LA PLANÈTE

Encore une fois ce matin, la caméra a tourné 39 minutes la dynamique du réveil d’une équipe de recherche fondatrice de la nanodémocratie citoyenne planétaire œuvre d’art par la vie personnelle œuvre d’art pour le pays œuvre d’art.

Michel cogne à ma porte… le café est déjà prêt… même servi… je tiens un carré blanc pour fixer l’éclairage, Michel s’installe devant la caméra… un vrai concierge qui parle sans filtre de la condition humaine et en particulier la sienne… Pierrot vagabond en arrière de la caméra dont on entend que la voix bénéficie de l’érosion théorique nécessaire à une praxis nanonumérique… Marlene la jardinière se lève… le tout s’enchaîne un peu comme les rhyzomes de Deleuze Gattari dans un TOUT MONDE en puissance de CRÉOLISATION tel que prédit par Edouard Glissant.

La puissance de la scène filmée ne vient pas de la culture pointue du vagabond universitaire ou des silences filtrés d’intelligence discrète de Marlene la jardinière, mais de ce visage incontournable de Michel W concierge du pays oeuvre d’art qui parle, se scandalise, exprime la colère de tous les exploités de la terre… Oui… la viralité des concepts de notre équipe de recherche passera par l’exigence intellectuelle d’un authentique concierge qui se met à genoux chaque matin de la semaine à 66 ans… pour prendre soin du rêve de sa femme et qui, par les quatre questions, invite chaque citoyen et citoyenne  de la planète à une vie personnelle œuvre d’art par l’exercice des quatre questions.

Le jour où les quatre questions trouveront la forme pictogramme (comme la première écriture chinoise)… elles traverseront les langues, les races et les religions tout comme chaque état de la terre pour donner au citoyen une LIBERTÉ EXITENTIELLE AUTO-NANO-POÉTIQUE, HARMONISANT DES CHAMPS DE FORCES POUR MIEUX PRENDRE SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE.

Dans ce contexte paradigmatique, pourra enfin se réaliser un des rêves de Walter Benjamin…..  Sortir de l’historicisme qui ne montre aucune considération pour les vaincus et les millions de sans nom affamés ou blessés fantomatiquement pour enfin avoir LE DROIT DE VIVRE L’AUTREFOIS AVEC L’INTENSITÉ D’UN RÊVE POUR VOIR DANS LE PRÉSENT LE MONDE ÉVEILLÉ DE CHAQUE PERSONNE HUMAINE LIBÉRÉE PAR SON PROPRE PROJET RÊVEUR SOUS LA GUIDANCE DE SES QUATRE QUESTIONS.

LA NANODÉMOCRATIE CITOYENNE PLANÉTAIRE OEUVRE D’ART EN EST CETTE INVENTION ARCHITECTUERELLE À LA MONTESQUIEU DONT L’APPLICATION MULTI-UNIVERSITAIRES… PAR DES OPÉRATEURS DE LA QUALITÉ DE JEFFERSON (constitution américaine) EN PERMETTRA LA SÉPARATION UNIVERSELLE DES POUVOIRS POUR L’ÉMERGENCE D’UN DROIT ET D’UNE ÉQUITÉ DIGNE DE JOHN RAWLS ET DE SON MERVEILLEUX CONCEPT DU VOILE D’IGNORANCE.

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LA PRATIQUE DE L’ERRANCE PAR WALTER BENJAMIN

Ami Bouganim
Walter Benjamin
le rêve de vivre
édition Albin Michel
2007
chapitre
LA PRATIQUE DE L’ERRANCE
extrait
p.108

Benjamin abattait les livres comme si la vie n’avait été qu’un vaste chantier de lecture. Il habitait les bibliothèques, en «sédentaire, au milieu de livres et d’écritures», ne les quittant que pour les promenades solitaires à travers la ville: « Je lis sans choisir, déclarait-il, simplement pour entrer en contact.» Peut-être tâtonnait-il plus qu’il étudiait, en quête d’une révélation qu’il ne savait où situer…. Il se laissait volontiers séduire «dévoré de questions, bourré d’explosifs de nature intellectuelle».

IL ERRAIT DANS LA LECTURE
GUETTANT L’ILLUMINATION
AU TOURNANT DE LA PAGE.

p.111

Benjamin n’a pas terminé son œuvre et, eut-il vécu plus longtemps, il ne s’en serait probablement pas acquitté….

p.115

Benjamin présentait assurément tous les signes du génie, ses manières et ses manies. Il en était trop pénétré pour en avoir les idées claires.

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LA DIFFERENCE ENTRE UNE UTOPIE INTELLECTUELLE ET UNE INVENTION ARCHITECTURELLE

Le mot «utopie» est utilisé dans une vision prospectiviste définie largement et intuitivement par un discours qui se promène entre l’imagination créatrice et la synthèse de variables plausibles, mais non vérifiables dans l’état actuel des connaissances.. (L’ABBAYE DE THELEME DE GARGANTUA DANS RABELAIS)

Alonrs qu’ «une invention architecturale» repose largement sur une argumentation sans faille dont la logique est théoritique au point qu’elle allume dans la réalité historique subséquente une série d’applicateurs. (ex: LA SÉPARATION DES POUVOIRS DE MONTESQUIEU)

A mon humble avis, la nanodémocratie citoyenne œuvre d’art en résolvant la théoritique du voile de l’ignorance de John Rawls par une application issue de la séparation des pouvoirs entre les nanocitoyens et les états (dans le sillon de Montesquieu) est du calibre de l’invention architecturelle calibre et notre équipe multicontextuelle (Auld,Woodard,Rochette) par ses recherches et sa méthodologie de recherche basée sur la création contextualiste de concepts dynamiques fluides entre  champs de force, le tout relié à une praxis potentielle opérationnelle si elle est portée par une fondation chapeautant  un réseau universitaire planétaire d’opérateurs practiciens………. en porte noblement le flambeau.

 

EN CONSEQUENCE DE QUOI ARCHITECTURELLEMENT ET NON UTOPIQUEMENT

L’ERRANCE POETIQUE constitue l’espérance concrète de la POLITIQUE citoyenne nanoplanétaire…
par la séparation des pouvoirs logiquement dessinée
entre les états (vecteurs d’errances fantomatiques comme d’errance axiologique) et la colère des personnes humaines qui y sont enclavées systémiquement par des structures où le progrès et son discours se fait par les riches sur le dos des pauvres (Elisée Reclus, 1830-1915) selon des critères juridiques indignes autant qu’obsolètes. Que le droit des armes passent avant le droit de  la faim sur terre en est le symbole amplifiant l’actualité des enjeux de la problématique.

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Utopie

L’utopie (mot forgé par l’écrivain anglais Thomas More, du grec οὐ-τόπος « en aucun lieu ») est une représentation d’une réalité idéale et sans défaut. C’est un genre d’apologue qui se traduit, dans les écrits, par un régime politique idéal (qui gouvernerait parfaitement les hommes), une société parfaite (sans injustice par exemple, comme la Callipolis de Platon ou la découverte de l’Eldorado dans Candide) ou encore une communauté d’individus vivant heureux et en harmonie (l’abbaye de Thélème dans Gargantua de Rabelais en 1534), souvent écrites pour dénoncer les injustices et dérives de leurs temps.

Les utopistes situent généralement leurs écrits dans des lieux imaginaires pour éviter la censure politique ou religieuse : un pays lointain et mythique (Les Aventures de Télémaque, Livre 7, Fénelon, 1699), île inconnue par exemple (L’Île des esclaves, Marivaux, 1725).

Une utopie peut désigner également une réalité difficilement admissible : en ce sens, qualifier quelque chose d’utopique consiste à le disqualifier et à le considérer comme irrationnel. Cette polysémie, qui fait varier la définition du terme entre texte littéraire à vocation politique et rêve irréalisable, atteste de la lutte entre deux croyances, l’une en la possibilité de réfléchir sur le réel par la représentation fictionnelle, l’autre sur la dissociation radicale du rêve et de l’acte, de l’idéal et du réel.

Genre opposé, la dystopie — ou contre-utopie — présente non pas « le meilleur des mondes » mais le pire.

Thomas More, 1527, Frick Collection, New York.
Le terme utopia est un néologisme grec forgé par Thomas More en 1516 pour désigner la société idéale qu’il décrit dans son œuvre (en latin) Utopia. Il est traduit en français par « utopie ».

Ce terme est composé de la préposition négative grecque ou et du mot topos qui signifie « lieu ». Le sens d’« utopie » est donc, approximativement, « sans lieu », « qui ne se trouve nulle part ». Dans l’en-tête de l’édition de Bâle de 1518 d’Utopia, Thomas More utilise, exceptionnellement, le terme d’Eutopia pour désigner le lieu imaginaire qu’il a conçu. Ce second néologisme ne repose plus sur la négation ou mais sur le préfixe eu, que l’on retrouve dans euphorie et qui signifie « bon ». Eutopie signifie donc « le lieu du Bon ».

Seul le premier de ces deux termes est passé à la postérité, mais ils n’en sont pas moins complémentaires pour décrire l’originalité de l’Utopia de More. En effet, cette œuvre est d’une part un récit de voyage et la description d’un lieu fictif (utopia) et d’autre part un projet d’établissement rationnel d’une société idéale (eutopia). Ces deux aspects du texte de Thomas More ont amené à qualifier d’utopie des œuvres très différentes.

L’utopie (utopia) est la description d’une société idéale. Elle procède d’une tradition que l’on fait remonter à La République de Platon. Plus spécifiquement l’utopie (utopia) est un genre littéraire s’apparentant au récit de voyage mais ayant pour cadre des sociétés imaginaires1.

Ces deux définitions ne s’excluent pas : l’Utopie de Thomas More, La Cité du Soleil de Tommaso Campanella ou La Nouvelle Atlantide de Francis Bacon remplissent ces deux conditions et sont à la fois des récits et des descriptions de sociétés originales.

Cependant, dès le XVIIe siècle, de nombreux auteurs s’emparent de ce nouveau genre littéraire et en développeront l’aspect romanesque et satirique au détriment du projet politique. C’est ainsi que des œuvres telles que Les voyages de Gulliver (1721) de Jonathan Swift furent qualifiées en leur temps d’utopies.

Thomas More inventa le genre littéraire de l’utopie, il avait l’ambition d’élargir le champ du possible et non de l’impossible comme ce mot est synonyme aujourd’hui.

Dans son essai consacré aux premières utopies, celles d’avant les récits de More, de Tommaso Campanella ou de Cabet (Les Premières Utopies, rééditions ex nihilo, 2009, paru d’abord en 1938), Régis Messac donne une définition restrictive du terme Utopie : « Le mot d’Utopie, forgé par Thomas More, et de nom propre devenu générique, est d’usage courant pour désigner les œuvres littéraires qui, sous une forme fictive et narrative, nous offrent l’image d’un État idéal, où tous les maux et les torts de la société présente sont guéris et redressés. […] ce genre littéraire […] fut longtemps le principal véhicule des idées réformatrices, mais ces écrits se répètent beaucoup, on y retrouve cent fois les mêmes banalités, cent fois les mêmes lacunes ou les mêmes erreurs »2.

Régis Messac considère l’utopie comme une œuvre purement romanesque, nécessairement progressiste, constituée de deux éléments : « le cadre, c’est-à-dire le récit d’aventures fantaisistes ou fantastiques, le roman merveilleux ou géographique ; le contenu, c’est-à-dire la représentation d’une société idéale »3. Cependant, l’un ne va pas sans l’autre, mais « l’un ou l’autre des deux éléments peut prédominer »3. Pour Messac, il va sans dire que ne peuvent être considérées comme de véritables utopies les œuvres où domine le second élément, le contenu, c’est-à-dire la représentation d’une société parfaite ou du moins perfectionnée.

C’est pourquoi Messac ne reconnaît ni la République de Platon ni la Cyropédie de Xénophon comme appartenant exactement au genre utopique ; il considère ces œuvres comme relevant de la catégorie des traités de politique pareils à ceux de Félix Bodin, Nicolas Machiavel et Montesquieu. Il dit : « Tout au plus, peut-on ranger, si l’on veut, la Cyropédie dans la catégorie des utopies pédagogiques et le mettre à côté de Télémaque, auquel il servit d’ailleurs de modèle »4.

Selon Régis Messac, les récits utopiques répondent à un besoin social. Il écrit : « Il est sans doute permis de dire, dans l’ensemble, que ce sont les périodes d’incertitude, d’inquiétude, voire de souffrance, qui sont surtout favorables à l’apparition de récits de ce genre. Lorsque beaucoup d’hommes, la majorité des hommes, peut-être, sont contraints de se replier sur eux-mêmes, ils cherchent dans leur imagination ce que la réalité leur refuse, et l’on voit fleurir les utopies »5.

Le philosophe français Michel Foucault définit l’utopie comme un « emplacement sans lieu réel » qui entretient un rapport analogique avec la réalité et qui tend soit vers l’envers de la société, soit vers le perfectionnement de cette dernière. Elle s’oppose, dans sa théorie, à l’hétérotopie6.

Platon est le premier grand idéaliste de la pensée occidentale. On peut en effet rapprocher l’utopie (au sens moderne que prit ce mot) du concept d’idée de Platon[réf. souhaitée].

La pensée de Platon est exposée dans l’ouvrage classique La République, dont le titre même est un programme. Par République, Platon entend Politeia, c’est-à-dire État, Constitution. Platon voulut donc tracer les grandes lignes de ce que devait être une cité organisée de manière idéale par castes. C’est cette volonté de constituer une cité idéale, faisant de Platon le grand fondateur du concept d’idée, qui fut reprise ultérieurement par les utopistes du XIXe siècle (notamment Fourier7, Saint-Simon8 et Étienne Cabet9).

Même si Platon a réfléchi aux questions économiques, sa pensée ne fut pas aussi aboutie sur ce thème que celle de l’école de son successeur, Aristote, auquel on attribue un ouvrage consacré à l’économie : Économiques..

L’Histoire vraie de Lucien de Samosate est, comme la Batrachomyomachie, avant tout rattachée au genre de la fantaisie imaginaire. Cependant, elle présente aussi, dans son voyage aux confins de l’univers fantasmé de l’époque (IIe siècle), bien des caractéristiques littéraires et thématiques de l’utopie: ainsi, l’utopie, en littérature, n’offre pas seulement la lecture d’un archétype parfait d’organisation, elle propose aussi, parfois au travers du prisme de la fantaisie, une grille interprétative critique des structures institutionnelles, politiques et sociales du modèle culturel de régime dans lequel évolue l’auteur de l’utopie10 ; celle-ci, loin de se présenter systématiquement comme une œuvre indépendante, peut advenir selon une mise en abîme discursive (cas d’une narration, enchâssée dans une autre trame fictionnelle dont les ressorts seraient historiques, politiques ou philosophiques) introduisant à un dialogue complexe entre les textes ainsi imbriqués l’un dans l’autre11. Ainsi en est-il du voyage de Lucien dans le royaume d’Endymion sur la lune12 ou encore dans l’Île des Bienheureux où Rhadamante l’accueille durant des mois13.

L’avocat et homme de lettres Thomas More s’inscrit, à l’instar de son ami Érasme, dans le cadre du mouvement humaniste qui redécouvre la littérature antique grecque et latine et s’en inspire. More connaissait les œuvres d’Aristote et de Platon et le projet de cité idéale qui occupe une partie de La République peut être considéré comme l’une des sources d’inspiration de l’Utopie.

Le texte de More, paru en 1516, emprunte en partie sa forme aux récits de voyage de Vasco de Gama ou de Magellan. La découverte du Nouveau monde en 1492 a mis les Européens en contact avec d’autres peuples, et permet à More d’imaginer une civilisation originale située aux confins du monde connu. De manière plus générale, son projet de société s’inscrit dans le courant philosophique de la Renaissance.

Le premier livre de L’Utopie rapporte une conversation entre le narrateur et plusieurs autres personnages, dont Raphaël Hythlodée un navigateur qui a découvert l’île d’Utopie. La discussion porte principalement sur les injustices et les défauts de la société, injustices auxquelles Raphaël Hythlodée oppose les sages coutumes du pays dont il a fait la découverte. Le second livre rapporte la description par Hythlodée de l’Utopie. Cette description, assez détaillée, porte sur les lois, les coutumes, l’histoire, l’architecture et le fonctionnement économique de l’île.

La société utopienne est foncièrement égalitaire et ignore toute propriété privée. Elle décrit une société qu’on a souvent qualifiée de communiste, ou plus précisément d’« isonome », cherchant l’égalité parfaite de tous devant la loi. Elle repose en outre sur un ensemble de lois et sur une organisation très rationnelle et précise. Elle est présentée comme la plus aboutie des civilisations[réf. nécessaire].

Cette œuvre s’entend avant tout comme une critique de la société anglaise (et européenne) du XVIe siècle. Les vertus de l’Utopie sont en quelque sorte des réponses aux injustices du monde réel : elles les soulignent par contraste (l’égalité de tous les citoyens utopiens met en lumière l’extrême misère, à cette époque, de nombre de paysans anglais sans terres) et montrent que les maux de l’Angleterre ne sont peut-être pas des fatalités puisque les Utopiens les ont résolus. L’Utopie, qui se présente comme une œuvre de fiction, affirme néanmoins que l’homme a la possibilité d’influer sur son destin et est donc porteuse du concept d’histoire. More s’abstient pourtant de présenter son utopie comme un programme politique. Il considère la réalisation d’une telle société comme souhaitable mais affirme ne pas même l’espérer.

Ainsi, le genre littéraire créé par Thomas More repose sur un paradoxe. Il se présente en effet comme une œuvre de fiction sans lien avec la réalité : le nom de l’île (« nulle part ») mais aussi du fleuve qui la traverse (Anhydre, c’est-à-dire sans eau) ou du navigateur Hythlodee (qui signifie : habile à raconter des histoires) sont là pour le rappeler. Cependant, l’utopiste se refuse à tout recours au merveilleux ou à la fantaisie et le bonheur qui est censé régner en Utopie repose seulement sur la cohérence du projet. Nul climat paradisiaque, nulle bénédiction divine, nul pouvoir magique n’a contribué à la réalisation de la société parfaite. Il s’agit donc d’une fiction dont la valeur repose sur la cohérence du discours[réf. nécessaire].

François RabelaisL’Utopie de Thomas More, 1516. Cet ouvrage porte les marques avérées de la culture humaniste ainsi que du goût de la Renaissance. L’utopie de ce livre expose un projet de régénération sociale profonde.
L’Abbaye de Thélème dans Gargantua de Rabelais, 1534. L’ouvrage fait écho aux débats idéologiques nés des progrès de l’humanisme. Gargantua est une parodie de l’historiographie contemporaine. L’Abbaye de Thélème est fondée à la fin du roman, et a pour devise “Fais ce que tu voudras”.
La Nouvelle Atlantide de Francis Bacon, fin XVIe siècle, début XVIIe siècle. L’ouvrage décrit une société philosophique.

Les utopies de la période classique[modifier | modifier le code]
La Cité du Soleil de Tommaso Campanella, 1623. Cette utopie totalitaire décrit, avec une grande précision, une société de liberté carcérale où le bien-être existe sans désirs ni passion.
Le Criticon de Baltasar Gracián, 1651-1657. Cet ouvrage est un roman allégorique composé de 3 parties. Le Criticon rappelle le style romanesque byzantin par ses nombreuses aventures et reflète une vision satirique de la société.
Histoire comique des États et Empires de la Lune de Cyrano de Bergerac, 1657.
La Terre Australe connue de Gabriel de Foigny, 1676.
Histoire des Sevarambes de Denis Vairasse, 1677-1679.
Les Aventures de Télémaque de Fénelon, 1699.

Les utopies des Lumières[modifier | modifier le code]
Voyages et Aventures de Jacques Massé de Simon Tyssot de Patot, 1714 (date d’impression fictive 1710)
Libertalia dans Histoire générale des plus fameux pyrates de Daniel Defoe, 1724.
L’Île des esclaves et La Colonie de Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, 1725.
Voyage au pays de Houyhnhnms, quatrième des Voyages de Gulliver, de Jonathan Swift, 1726.
Relation du Royaume des Féliciens du marquis de Lassay, 1727
L’Eldorado dans Candide (chapitres XVII et XVIII) de Voltaire, 1759.
La Vérité, ou le Vrai système de Léger Marie Deschamps (Ca. 1750-1760)
Voyage de Robertson aux Terres Australes, anonyme, Amsterdam, 1766
Le Pays des Gangarides dans La Princesse de Babylone de Voltaire, 1768.. Dans cet endroit parfait, chacun est en paix avec son prochain et lui-même. Par le pacifisme ce peuple guérit même un roi des Indes venu envahir le pays. Ce dernier en ressort ” soigné ” et pacifiste.
La Découverte australe par un homme volant, ou Le Dédale français, nouvelle très philosophique, suivie de la Lettre d’un singe, de Nicolas Anne Edme Restif de la Bretonne, Paris, 1781
L’An 2440, rêve s’il en fut jamais de Louis Sébastien Mercier, 1786 (2de édition).
Paul et Virginie de Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, 1789.
L’Isle des philosophes de l’Abbé Balthazard, Chartres, 1790
L’ile de Tamoé dans Aline et Valcour (Histoire de Sainville et de Léonore) du Marquis de Sade, 1795

Recueils d’utopies au siècle des Lumières[modifier | modifier le code]
La Bibliothèques des romans de Lenglet-Dufresnoy, Paris, 1735
Voyages imaginaires, songes, visions, et romans cabalistiques, réunis par Charles Garnier, Amsterdam, 1787-1789, 36 vol. in-octavo

François Marie Charles FourierNouveau Christianisme de Claude Henri de Saint-Simon, 1825
Le Phalanstère de Charles Fourier v. 1830
Voyage en Icarie d’Étienne Cabet, 1840
Les Cinq Cents Millions de la Bégum, de Jules Verne, 1879
Looking Backward (1888), traduit en Cent ans après ou l’An 2000 d’Edward Bellamy14
Nouvelles de Nulle Part ou Une Ère de Repos (News from Nowhere or An Epoch of Rest) de William Morris, 1890
Hygeia: a city of Health, de Benjamin Ward Richardson, 1890
L’Île mystérieuse (1874) Jules Verne

Les utopies au XXe siècle[modifier | modifier le code]
Une Utopie moderne de Herbert George Wells, 1905. Deux touristes en villégiature dans les Alpes se retrouvent projetés sur une planète semblable à la Terre (au point d’y retrouver leurs doubles), gouvernée par un État mondial utopique.
La Visite du capitaine Tempête dans le ciel de Mark Twain, 1909. L’histoire raconte en première personne le voyage du capitaine Élie Tempête après sa mort, son erreur de direction qui le mène dans un ciel non-humain, et sa découverte d’un paradis inattendu.
Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien d’Alfred Jarry, 1911.
Utopolis de Werner Illing, 1930. Karl et Heinz, deux marins de Hambourg, échouent sur les côtes d’Utopie, un monde sans classes sociales, ni titres de propriété. Ils y découvrent une civilisation très avancée, entièrement tournée vers le progrès technique. Mais les derniers capitalistes qui vivent encore retranchés dans le quartier d’U-Privée trament un sombre complot qui pourrait bien signer la fin de cette communauté idéale. Karl et Heinz auront pour mission d’aider les Utopiens à défendre leur monde solidaire contre les affres de l’individualisme et de l’appât du gain.
For Us, The Living de Robert A. Heinlein, 1938 (publié en 2003 ; pas de traduction française). Perry Nelson, un ingénieur normal de 1939, (Marine Pilot) conduit sa voiture quand une explosion survient, qu’il dérape en bas de la falaise et se réveille en l’an 2086. Bien que cela soit survenu pendant l’été, il réapparaît au milieu d’une neige très froide, meurt presque à nouveau gelé, et est sauvé par une femme vêtue de fourrure, nommée Diana. Les circonstances exactes de sa mort et renaissance un siècle et demi plus tard ne sont jamais expliquées. Les personnages vivant à la fin du XXIe siècle semblent étrangement peu curieux : montrant peu d’intérêt pour la façon dont il est parvenu jusqu’à eux, ils prennent plutôt son apparition pour acquise et continuent de lui expliquer les détails de la mise en place sociale et politique de leur monde.
Le Jeu des perles de verre de Hermann Hesse, 1943.
Île d’Aldous Huxley, 1962.
Le monde de Gondawa dans La Nuit des temps de René Barjavel, 1968.
L’An 01 de Gébé, 1970. Le film narre un abandon utopique, consensuel et festif de l’économie de marché et du productivisme. La population décide d’un certain nombre de résolutions dont la première est « On arrête tout » et la deuxième « Après un temps d’arrêt total, ne seront ranimés — avec réticence — que les services et les productions dont le manque se révélera intolérable. Probablement : l’eau pour boire, l’électricité pour lire le soir, la TSF pour dire “Ce n’est pas la fin du monde, c’est l’an 01, et maintenant une page de Mécanique céleste” ». L’entrée en vigueur de ces résolutions correspond au premier jour d’une ère nouvelle, l’An 01. L’An 01 est emblématique de la contestation des années 1970 et aborde des thèmes aussi variés que l’écologie, la négation de l’autorité, l’amour libre, la vie en communauté, le rejet de la propriété privée et du travail.
Les Villes invisibles d’Italo Calvino en 1972.
La planète Annares dans Les Dépossédés de Ursula K. Le Guin, 1974.
Écotopie de Ernest Callenbach, 1975 il raconte l’histoire d’un journaliste américain envoyé en Écotopie, un pays formé des états de la côte ouest nouvellement sécessionnée, pour lever, la première fois depuis 19 ans, le voile sur ce pays qui prône l’écologie comme manière de vivre.
Adieux au prolétariat, d’André Gorz (surtout la dernière partie)
La Québécie de Francine Lachance, 1990. la Québécie est une utopie d’un nouveau genre, qui, après les anti-utopies, tient compte de leur critique, qu’elle radicalise même : « La Québécie parvient donc à éviter les écueils des utopies traditionnelles en résolvant leurs difficultés. Elle parvient même à critiquer celles-ci bien au-delà de ce que font les anti-utopies. Elle est néanmoins une utopie dans la mesure où elle répond tout à fait aux deux fonctions de celles-ci, à savoir la critique de la société et l’instauration d’un monde idéal. »
Le Passeur de Lois Lowry, 1994. Dans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chômage, le divorce n’existent pas. Les inégalités n’existent pas, la désobéissance et la révolte n’existent pas. L’harmonie règne dans les cellules familiales constituées avec soin par le comité des sages. Les personnes trop âgées, ainsi que les nouveau-nés inaptes sont ” élargis “, personne ne sait exactement ce que cela veut dire. Dans la communauté, une seule personne détient véritablement le savoir : c’est le dépositaire de la mémoire. Lui seul sait comment était le monde, des générations plus tôt, quand il avait encore des animaux, quand l’humain pouvait encore voir les couleurs, quand les gens tombaient amoureux. Dans quelques jours, Jonas aura douze ans. Au cours d’une grande cérémonie, il se verra attribuer, comme tous les enfants de son âge, sa future fonction dans la communauté. Jonas ne sait pas encore qu’il est unique. Un destin extraordinaire l’attend. Un destin qui peut le détruire.
L’Île des gauchers d’Alexandre Jardin, 1995. Le roman met en scène Jeremy Cigogne, un jeune aristocrate qui se reproche de n’avoir pas su convertir en amour véritable sa passion pour sa femme. Il décide alors de mettre le cap sur une île ignorée des géographes abritant une population exclusivement constituée de gauchers, qui savent mieux vivre leur vie qu’en Occident. Au contact de ces grands vivants, Jeremy va mûrir et acquérir une autre approche de l’amour et de la vie.
Les Fourmis de Bernard Werber, 1996. Le livre raconte l’histoire de la fourmi 103e et d’une étudiante au chant captivant, Julie Pinson. Elles essaient chacune de révolutionner leur monde respectif, se rencontrent, et se comprennent malgré les millions d’années de préjugés qui les séparent.
La Belle Verte, film de Coline Serreau, 1996. Quelque part dans l’univers existe une planète dont les habitants évolués et heureux vivent en parfaite harmonie. De temps en temps quelques-uns d’entre eux partent en excursion sur d’autres planètes. Curieusement, depuis deux cents ans plus personne ne veut aller sur la planète Terre. Or un jour, pour des raisons personnelles, une jeune femme décide de se porter volontaire. Et c’est ainsi que les Terriens la voient atterrir en plein Paris.
Les Cités obscures, série de bande dessinées de Francois Schuiten et Benoit Peeters, 1996.

Les utopies au XXIe siècle[modifier | modifier le code]
Saint-Pantel de Xavier Tacchella, 2003.
L’Île de la Tranquillité dans Nous les dieux de Bernard Werber, 2004. Le héros de l’histoire est toujours Michael Pinson qui après avoir été un être humain (Les Thanatonautes) puis un ange (L’Empire des anges) est finalement devenu un « élève dieu ». Il est maintenant quelque part dans l’Univers, sur l’île d’Aeden. Chaque jour, un dieu différent (issu de la mythologie grecque) enseigne à ces nouveaux élèves comment façonner un monde afin de pouvoir un jour devenir un dieu à leur tour. La compétition est rude dans ce monde. Ainsi, chaque jour, les derniers de la classe sont éliminés, emportés par des centaures. Les élèves sont aussi confrontés à un mystérieux « déicide », un tueur de dieux faisant des ravages parmi les 144 élèves de cette nouvelle promotion d’apprentis dieux. Certains élèves essaient en plus de gravir la montagne de l’île, croyant qu’au sommet règne le maître de tous les dieux…
La Possibilité d’une île de Michel Houellebecq, 2005. Roman d’anticipation autant que de mise en garde. La possibilité d’une île est aussi une réflexion sur la puissance de l’amour. Au-delà des thèses sur la fin des religions ou le rêve d’un Homme Nouveau, il s’agit surtout d’un livre sur la peur.
Le Papillon des étoiles de Bernard Werber, 2006.
« Cette planète est notre berceau mais nous l’avons saccagée.
Nous ne pourrons plus jamais la soigner ni la retrouver comme avant :
Quand la maison s’effondre, il faut partir.
Recommencer tout, ailleurs et autrement.
Le dernier Espoir,
C’est la Fuite. »La Deuxième Terre de Mario Salerno, 200415 « Je suis mort le 22 juin 1997 à 18h 37 ». Mais pour Pascal Marisal cette mort terrestre signe le début d’une nouvelle vie sur la Deuxième Terre, une planète où vit une société en parfaite harmonie. Les habitants de ce monde utopique, régi par la Loi de la Vérité, souhaitent entrer en contact avec la Terre afin de partager leur expérience. Le contact s’établit avec Maxime Nopiar, ancien patron de Pascal.
Sur la route des Utopies de Christophe Cousin, 2007. Après un tour du monde à vélo, Christophe Cousin a fait le tour des communautés utopiques du monde : de Libertalia jusqu’à Twin Oak, en passant par la ville de Disney, Celebration. Il a livré ses impressions et ses souvenirs lors d’un chat… étonnant !

L’utopie en architecture[modifier | modifier le code
par un artifice cinématographique qui consiste à décrire une société idéale dans une géographie imaginaire, souvent dans le cadre d’un récit de voyage. L’utopie a pour condition première la mise à distance du monde réel à partir de laquelle la réflexion critique peut se déployer et le sujet se constituer. Le recours à la fiction est un procédé qui permet de prendre ses distances par rapport au présent pour mieux le relativiser et de décrire ce qui pourrait être. Le genre utopique permet de percevoir, au lieu d’attendre un monde meilleur dans un au-delà providentiel, que les hommes devraient construire autrement leurs formes d’organisation politique et sociale pour venir à bout des vices, des guerres et des misères. En ce sens, les descriptions qu’ils proposent, dans lesquelles ils font voir des cités heureuses bien gouvernées, visent à convaincre leurs spectateurs que d’autres modes de vie sont possibles.

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Dans Bioshock, sorti en 2007, le personnage incarné par le joueur, survivant d’un crash aérien en pleine mer, découvre la ville sous-marine de Rapture. C’est une ville construite par un mégalomane milliardaire au lendemain de la Seconde Guerre mondiale afin d’y réaliser ses rêves les plus fous de société utopique, loin de toute morale extérieure.

L’interprétation de la portée politique de l’utopie pour la pensée et l’action politique n’est pas consensuelle, notamment parce que l’utopie intervient directement ou bien comme contestation ou bien comme justification idéologique dans la sphère politique. On peut cependant dégager certaines thèses à son sujet qui font autorité pour certaines traditions philosophique.

Selon Miguel Abensour16,17, l’utopie, particulièrement dans sa forme classique, est une simple stratégie d’écriture politique permettant au philosophe de critiquer la société de son époque. En parlant uniquement d’une société fictive, déclarée comme telle, l’auteur de l’utopie évite de critiquer les pouvoirs en place sans le faire directement. Dans L’Utopie de Thomas More à Walter Benjamin, Abensour montre comment More utilise cette stratégie pour critiquer le pouvoir absolu d’Henri VIII.

Les marxistes orthodoxes, et Karl Marx le premier, ont utilisés le terme « utopie » de manière péjorative. Cela venait en partie d’une volonté de Marx de distinguer sa propre théorie de celles des autres socialistes de son époque (notamment Pierre-Joseph Proudhon), avec qui il avait entretenu des controverses. Il nommait d’ailleurs Proudhon, Charles Fourier, Saint Simon et d’autres « socialistes utopiques ». En ce sens, « utopie » signifie la représentation imaginaire d’un régime politique idéal et idéaliste, c’est-à-dire détaché de toute considération et compréhension des circonstances matérielles qui pourrait présider à son avènement18. Bref, pour Marx, le terme « utopique » est une accusation de frivolité. Ici, le sens du terme « utopie » est très proche « d’idéologie ».

Karl Mannheim19, un marxiste non-orthodoxe et Paul Ricœur20 proposent quant à eux de comprendre l’utopie en opposition à l’idéologie. Selon eux, l’utopie est une force de changement : « elle propose une rupture radicale avec un système existant » et ainsi tente de briser la suprématie de l’actuel sur le possible. À cela s’oppose l’idéologie, une force conservatrice ramenant plutôt la société vers l’existant.

L’utopie est souvent entendue, dans un sens large, comme une réponse à la question du meilleur régime, une question de philosophique politique particulièrement favorisée par les anciens. C’est dans ce sens que nous pouvons dire que la République de Platon est une utopie avant la lettre (le terme ne datant que de 1516 apr. J.-C.).

Ces interprétations ne sont ni entièrement contraires, ni parfaitement réconciliables. Par ailleurs, elles n’épuisent pas entièrement le sujet. D’autre théoriciens du politique, plus contemporains, ont donné une extension beaucoup plus large au concept d’utopie, lui donnant un rôle dans la dialectique historique. Notamment, Walter Benjamin21 et Ernst Bloch22.

Notons également que l’utopie a été largement critiquée en philosophie politique dans le seconde moitié du XXe siècle : pour son attachement à l’idée de progrès héritée des Lumières (par les Catastrophistes et Hans Jonas23 par exemple) et pour les dangers d’exploitation totalitaire qu’elle représente (par l’École de Francfort notamment).

NOUVELLE ÉTAPE DANS LE PROCESSUS DE DOCUMENTATION FILMÉE DE NOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE)

Ce matin, 6h.30 am, quand Michel a cogné à ma porte de la chambre de couture où je dors par terre dans mon sleeping royal comme vagabond céleste, le café était prêt et la caméra en place…

Mais maintenant, on stage encore moins… La caméra filme les allers retours, le lever de Marlene le thème du jour, le déjeuner. On ne voit que Michel à la caméra tel que notre projet méthodologique le demande, on entend la voix du vagabond et celle de la jardinière… Le tout sera archivé par Michel et découpé en vue de prendre position sur un espace privé de You tube auquel aura accès tout chercheur sur demande à l’international autant qu’au directeur de recherche (un. Montréal) en vue de demander des fonds à une fondation pour une chaire en nanodémocratie citoyenne œuvre d’art avec l’objectif opérationnel de monter le tout planétairement en trois ans.

L’objectif à court terme  est fondamentalement de saisir au vif et dans sa réalité la moins représentée possible le capital intellectuel que cette équipe multi-conceptuelle a accumulé depuis 10 ans et la mise en marche de la mise en forme (Michel) par la mise en fond communicationnelle (Pierrot) des lectures de la veille.

Ce qui nous permet de reconceptualiser d’une façon documentée et archivée en ordre chronologique, nos questions fondamentales dans un épistémé (l’ensemble de relations pouvant unir à une époque donnée les pratiques discursives donnant lieu à des figures épistémiques architecturant des systèmes de concepts nano-modernistes) contextuellement fluide et RESPONSABLE DE SES ENJEUX SOCIAUX..

La nanodémocratie part de la fondation d’un univers parallèle (le pays oeuvre d’art) par les deux premiers nanodémocrates ( citoyens nanodémocratiques planétaires), MichelW concierge du pays œuvre d’art et Marlene A jardinière du pays œuvre d’art, dans le sillage du rêve  de Kant (idée d’une histoire universelle du point de vue cosmopolitique, 1784). Kant envisage l’histoire comme une substitution progressive des relations fondées sur le droit aux relations fondées sur la force (P.1320)

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Marlene A jardinière du pays œuvre d’art
Michel W concierge du pays œuvre d’art
Pierrot vagabond