COURRIEL DE L’AMI LOUIS ALARY À PROPOS DU PARC «MICHEL WOODARD»

Wow! Un parc privé au nom de Michel Woodard, de son vivant?
Ça ne me surprend pas: il a tellement de coeur et d’empathie Michel… C’est comme offrir un bouquet de fleurs à… une fleur!

Et le bouquet ce matin, c’est de penser à Michel, Marleen et toi Pierrot… Vous méritez aussi un parc à votre nom. Parce que c’est votre cœur qui dirige votre vie… et pas votre tête, pas votre poche. Et ça, ça ne s’improvise pas, ou ne se calcule pas de vivre ainsi. Parce que votre âme est reliée directement à votre cœur pour le bonheur de tous ceux qui vous côtoient…

Et c’est un bonheur pour moi de lire ce matin cette fabuleuse nouvelle. C’est… un cadeau de fête à l’avance pour moi; lundi prochain, ce sera mon anniversaire de naissance! Je penserai à vous. Vous êtes mon cadeau!

Merci Pierrot d’avoir partagé cette belle nouvelle,

À bientôt j’espère. Votre ami sincère,

Louis Alary 🍾🥂🥂

COURRIEL DE MON AMI ARNAUD

Salut Pierrot,

Tellement pensé a toi aujourd’hui en lisant la fabuleuse histoire de vie du médium Québecois Pierre Lessard qui suivi brillamment une Maîtrise en MBA en posant simplement et méditativement sa main sur la couverture d’un livre pour y ressentir la vibration du savoir y étant contenu…

Ceci me rappelle alors, plus tôt cet année, ton effleurement des livres des monographies pour illustrer en partie la présence du souffle de l’univers en tout chose tel qu’il peut tout particulièrement se ressentir dans les ‘passes’ et ‘brosses d’être’.

Bon,comme de coutume, je serais à la cafétéria ce vendredi midi …

Au plaisir,

Arnaud

Rêveur aimant croquer une ou deux étoiles bien mures…

MON AMI ET PARTENAIRE DE RECHERCHE MICHEL WOODARD DIT «MICHEL LE CONCIERGE» EST LE SEUL ÊTRE VIVANT À AVOIR UN PARC À SON NOM DE SON VIVANT À MONTREAL….. HIER… ON A DÉVOILÉ LA PLAQUE OÙ IL EST ÉCRIT: «PARC MICHEL WOODARD …. MICHEL WOODARD, PRÉPOSÉ À L’ENTRETIEN, PROGRAMMEUR-ANALYSTE, POÈTE ET RÊVEUR ÉQUITABLE: DE SON ENGAGEMENT À SERVIR LA COMMUNAUTÉ LOCALE DE CE PARC DEPUIS 2002 …. REVEURSEQUITABLES.COM

Pour dire à quel point cet homme est grand….

Pierrot vagabond

CONTE POUR UN FEU DE JOIE ( ÉTIQUETTE CRÉÉE PAR LA SOCIOLOGUE GAELLE ÉTÉMÉ) ET QUE J’EMPRUNTE COMME TITRE DE MON JOURNAL D’AMITIÉ ENTRE LE GRAND CONTEUR INTERNATIONAL SIMON GAUTHIER ET SON PERSONNAGE HOLOGRAMMIQUE PIERROT VAGABOND CÉLESTE

Très cher conteur au grand cœur,

La CIRCULATION DES RÊVES BIG BANG  à travers le Canada et qui sait, CERTAINEMENT UN JOUR, à travers la planète entière par son algorithme de justice sociale (wow-t=2.7k? …. fais wow sur un rêve, ne triche pas (-t)  et tu vivras un fascinant big bang avec bruit de fond cosmologique d’une très grande valeur humaniste ) n’aurait jamais pu réenchanter la condition humaine rhyzomiquement n’eut été de la fraîcheur OEUVRE D’ART de  ton conte philosophique « LE VAGABOND CÉLESTE» que depuis 10 ans tu as promené,  tel un coureur des bois, à travers toute la francophonie, avec plus de 150 représentations où tu as  honoré le meilleur de l’humanité dans l’autre personne-humaine-rêveuse en face de toi dans le noir de la salle de spectacle , et cela  par les quatre questions de toute vie personnelle oeuvre d’art:

1: Quel est ton rêve?

2: Dans combien de jours?

3: qu’as-tu fait aujourd’hui pour ton rêve?

4: Comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?

L’invention de la nano-citoyenneté planétaire  qui en découle et sur laquelle travaille notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) doit beaucoup à la cinquième question découlant des quatre premières:

5: comment nos rêves prennent-ils soin de la beauté du monde?

————

Mais qu’est-ce qu’un rêve big bang?  Peut-être une nouvelle étape dans la longue histoire des personnes-humaines -rêves de l’humanité.

Tout semble se passer comme si on était en train de dépasser le RÊVEUR-PASSIF tel qu’imaginé par le 19eme siècle  (l’homme éveillé qui représente un rêveur sans moi…. par des rêvasseries qui devient des scènes oniriques … symbolisé par une métaphore optique : L’esprit, selon Hervey , enregistrerait des clichés-souvenirs à la manière d’une plaque photographique. Ce serait ces clichés ou ces images qui, PROJETÉS COMME PAR UNE LANTERNE MAGIQUE, CONSTITUERAIENT DES VISIONS ONÉRIQUES. (photographie et lanterne magique, Danielle Chaperon ) , p.128 … ) ……

…. pour franchir enfin la frontière entre le rêveur personnel-PASSIF et le rêveur social-PASSIF, tel  qu’entrevue parle sociologue  Gabriel Tarde au début du 20eme siècle (« L’ÉTAT SOCIAL COMME L’ÉTAT HYPNOTIQUE N’EST QU’UNE FORME DE RÊVE, UN RÊVE DE COMMANDE ET UN RÊVE EN ACTION. L’HOMME SOCIAL, COMME LE RÊVEUR, VIT DONC DANS UNE OBSCURITÉ ÉCLAIRÉE DE VISIONS. » P.167. … » ….

pour enfin se donner, et cela par chacune de nos vies personnelle oeuvre d’art  le droit de se percevoir au quotidien  comme UN RÊVEUR PERSONNEL ET SOCIAL ACTIF,  à partir de l’étiquette 19ieme siècle de RÊVEURS INTELLECTUELS ( « Combien de chefs- d’œuvre littéraires, artistiques ou scientifiques ont été inspirés AU FLAMBEAU DES RÊVES INTELLECTUELS| », P.216 …  « PRODIGES ONIRIQUES » , P.216 … «RÊVEURS INTELLECTUELS » p.216 … « inventions inouies par le rêve » p.217 … « un oubli inoubliable » p.218, … «richesses enfouies de la mémoire » p.221 …  «LES GRANDS CRÉATEURS SONT SOUVENT DES DORMEURS ÉVEILLÉS » P.226  … »

De là l’idée d’une CIRCULATION DES RÊVES BIG BANG INDIVIDUELS ACTIFS sous une matrice D’UN RÊVE BIG-BANG COLLECTIF ACTIF en mode open-source.

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MATRICE D’UN RÊVE COLLECTIF ACTIF EN MODE OPEN-SOURCE

(2950) (7 avril 2019)

  1.  Imaginons un site web genre Google map où sont identifiés toutes les villes et tous les villages de la planète, sans exception…..
  2. Imaginons que quatre questions y sont posées dans toutes les langues, au désir de chaque vie personnelle œuvre d’art. a) Quel est ton rêve?…b) dans combien de jours…c) qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve?…d) En quoi ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?….
  3.  Imaginons que dans chaque ville et dans chaque village de la planète, une invitation soit lancée à toute vie personnelle œuvre d’art intéressée à ces quatre questions pour que se constitue une assemblée constituante mondiale à réfléchir sur la conséquence des quatre questions sur l’éco-système du mieux vivre ensemble,…. soit UNE CINQUIÈME QUESTION qui se définirait de la façon suivante….
  4.  En quoi NOS RÊVES prennent-ils soin de la beauté du monde?….
  5.  Imaginons que qu’importe le nombre de vies personnelles œuvre d’art qui s’inscrivent dans chaque ville ou chaque village, UN PREMIER TIRAGE AU SORT SÉLECTIONNE UNE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART PAR VILLE ET UNE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART PAR VILLAGE…..
  6.  Imaginons que sur toutes ces villes et villages de la planète entière qui sont maintenant représentés par une vie personnelle œuvre d’art, UN DEUXIÈME TIRAGE AU SORT SÉLECTIONNE 250 vies personnelles œuvre d’art en vue d’une RENCONTRE PLANÉTAIRE. ( 2 assemblées des justes, 125 femmes, 125 hommes*) ….
  7.  Imaginons que ces deux assemblées des justes œuvre d’art (125 femmes, 125 hommes) se réunissent à tous les quatre ans pour LES OLYMPIQUES DE LA JUSTICE COMME ÉQUITÉ SUR TERRE, en assemblée constituante et cela en direct sur internet accessible à la planète entière….
  8.  Imaginons que….. la question….EN QUOI NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? devienne soudainement, selon notre hypothèse forte, l’actualisation pragmatique du voile de l’ignorance de John Rawls…..
  9. Imaginons qu’une fois les deux assemblées des justes réunies (125 femmes, 125 hommes) , un premier vote soit pris par chaque vie personnelle œuvre d’art sélectionnée comme représentant chacune des villes et chacun des villages…. SUR UNE QUESTION DE FOND touchent à la justice comme équité comme paramètre de la beauté du monde….
  10.  Imaginons qu’une fois LE PREMIER VOTE TENU, UN DEUXIÈME VOTE soit tenu par chaque conseil municipal de chaque ville et chaque village auprès de la population entière… et cela partout sur la planète terre…..
  11. EN CONSEQUENCE DE QUOI….Il n’est pas difficile d’imaginer que l’émergence d’une conscience citoyenne planétaire autour de la question EN QUOI NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?… puisse instaurer une pression éthique nano-démocratique invitant chaque état à cheminer vers une gouvernance qui respecte la modélisation planétaire d’une théorie de la justice et de l’équité au point d’en faire un jour DES PAYS OEUVRE D’ARTS DIGNES DE LEUR CITOYENS VIES PERSONNELLES OEUVRE D’ART….
  12. .La priorisation des errants fantomatiques accompagnant l’éthisation des errants axiologiques, pour mieux faire de chaque humain un errant poétique face à son rêve personnel œuvre d’art, la liberté œuvre d’art reliée aux 5 questions de la vie personnelle œuvre d’art deviendrait enfin accessible à chaque personne humaine, tel un droit inaliénable inscrit en annexe à charte des droits de l’homme à l’ONU….. objectif:….nouvelle conscience éthique-esthétique planétaire en vue de la réforme des états pays œuvre d’art par la masse critique nano-numérique des vies personnelles œuvre d’art, éco-philanthropes de l’espace-monde……
  13. L’implantation planétaire de la nano-citoyenneté pourrait être la condition éco-philanthropique nécessaire à l’émergence d’un premier pays œuvre d’art sur la planète terre, rêve universel potentiel d’une masse critique-citoyenne-numérique de vies personnelles œuvre d’art sous l’inspiration d’une cinquième question dont l’énoncé serait le suivant:– retour sur les quatre questions… menant à la cinquième question éco-philanthrope de l’espace-monde:-COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?….

—————-

conclusion

Cher camarade-conteur, la vie est un feu de camp…. quand on est trop près du feu, le rêve nous brûle , quand on est trop loin, le rêve nous gèle…  mais quand on est à bonne distance et qu’on se rassure les uns les autres, le rêve nous unit parce qu’on se rassure les uns les autres…  C’est peut-être cela la CIRCULATION DES RÊVES BIG BANG SUR TERRE…  réchauffer notre condition humaine par L’onérisme créateur d’une errance poétique quanto-cosmologique créative et humaniste.

Pierrot vagabond

(2933) (30 mars 2019)

LOGISTIQUE DU DOCTORAT, REPAIRES D’ARCHIVES NUMÉRIQUES
SUR YOUTUBE

1- EN RÉSERVE DANS LE BUNKER DE L’AMITIÉ 150 heures d’archives filmées depuis 10 ans dont 4 documentaires de Michel le concierge soumis au « rendez-vous international du documentaire de Montréal: 1) le pays œuvre d’art? 2) la pelle jaune, 3) Gisèle Proulx et Ti-poux, 4) philosophie, la nano-citoyenneté-plantaire

SUR GOOGLE

Michel le concierge
Simon Gauthier, le vagabond céleste
mon ami pierrot, le dernier homme libre
l’homme qui plantait des arbres
—-
SUR LE WEB

www.wow-t.com
www.lepaysoeuvredart.com
www.lepaysoeuvredart.ca
www.reveursequitables.com
www.reveursequitables.com/
c.d. d.v.d.
lâche-moé pas et la chanson du camionneur
la boîte à chansons,/ chansons de Michel et Pierrot
www.reveursequitables.com/cahier de presse/
monsieur 2.7k (un 1000 pages à télécharger)
www.enracontantpierrot.blogspot.com
www.sylviebibeau.com/article-la–vraie-histoire-du-défilé-et-cocktail-d-ouverture-au-festival-de-la-baleine-bleue-2013-a-bergeronnes
www.demers.qc.ca/ l’île de l’éternité de l’instant présent/prologue et commentaires et chansons de pierrot
www.simongauthier.com (vagabond céleste)
www.surmonterladepression.centerblog.net/26-citations-de-nelson-mandela (246 entrées d’un journal de bord de Pierrot)
www.latuquehistoires.blogspot.ca/la-petite-harmonie-prestigieuse-ambassatrice-de-la-tuque (latuquoiseries)
www.patrimoinepq.blogspot.ca/2008/07/les-contretemps-ch-1972-trans.html
(sur Google… patrimoine p.q. contretemps spectacle au Japon)
http://mybrainwillexplode.com/music/2017/album-de-pierrot-pierre-rochette/

SUR GOOGLE

Marlene la jardinière
Michel le concierge
Pierrot vagabond

MARTHI_MAG :: CONCEPTUEL :: CHRONIQUE À ZE GAILLARDE www.marthiii.com/Marthi_mag/2007-11-nov/marthi_mag_conceptuel.htm Pierre Rochette, co-fondateur du fameux cabaret «Les deux Pierrots» dans le Vieux–Montréal troque son titre de tenancier de bar pour aventurier… à la guitare.

 

 

 

L’ONIROLOGIE OCCIDENTALE… JACQUELINE CARROY ET LE RÊVE….. COME SUPPORT DE CROYANCE, DE RÉCIT, DE CONTE, DE POÉSIE, DE DIVINATION, DE THÉRAPIE ETC…

JACQUELINE CARROY ET LE RÊVE

Confrontée au défi de poser un regard extérieur de non-spécialiste à propos du monde des rêves que j’ai découvert dans cette publication, je souhaiterais proposer quelques éléments de réflexion inspirés par mes propres recherches et par des lectures concernant surtout l’Occident. Bien entendu, je ne prétends évoquer que quelques discordances et concordances, sans souci d’exhaustivité, entre ces textes sur la Chine, la Corée et le Japon et ce que je peux avancer sur un ailleurs occidental. La perspective que j’adopterai, dans la lignée de plusieurs travaux littéraires, anthropologiques et historiques, dont on pourra lire les références en bibliographie, visera à souligner des spécificités historiques plutôt qu’un « de tout temps » ou un « en tous lieux ».

2
Voir et entendre en dormant ou en somnolant n’en est pas moins un fait très général, voire universel, sans doute commun aux humains et aux animaux, comme le remarquait Aristote. Mais le rêve n’est pas un simple phénomène animal.

****** Il a d’entrée de jeu une dimension culturelle et sociale au sens large : il est un support de croyance, de récit, de conte, de poésie, de divination, de thérapie, etc.  ******

Il fait l’objet de mises en science et en laboratoire en Occident depuis le xixe siècle. Ce dernier point relève du constat plus que du jugement de valeur et ne veut pas dire que le cerveau rêvant donne le dernier mot des phénomènes oniriques, si tant est qu’il y ait un dernier mot.

En d’autres termes, il me semble important de s’abstenir autant que possible de concevoir l’histoire des rêves en termes de progrès ou d’évolution allant inéluctablement vers une conception qui serait forcément plus vraie parce que du ressort d’une psychanalyse, voire d’une sociologie, s’affichant universelles, ou encore d’une neurobiologie aux prestiges désormais grandissants.

3
Cela ne veut pas dire que les savoirs et les pratiques onirologiques soient incommensurables et incomparables. À la lecture de cette revue, on peut repérer ainsi, entre Orient et Occident, des situations et des expériences communes – s’assoupir, ne pas savoir si l’on veille ou dort, se réveiller pour se dire « ce n’était qu’un rêve », voir des morts ou avoir des visions érotiques, voir l’avenir de façon obscure ou claire, inventer en dormant, faire littérature des rêves.

Autant de vécus qui peuvent être, ici et là, vecteurs de croyances, de métaphores, d’intrigues romanesques ou théâtrales, de politiques, d’invites à création poétique ou théorique.

Beaucoup des usages des rêves mis en exergue dans les articles de ce numéro pourraient avoir des analogies à l’Ouest : ce point me frappe par rapport au corpus des exemples savants à partir duquel j’ai tenté pour ma part d’écrire une histoire des rêves au xixe siècle. C’est pourquoi des songes étrangers peuvent intéresser et impliquer une lectrice contemporaine. La lecture des articles de ce numéro m’a donné envie de décentrer mon point de vue sur l’histoire de l’onirologie occidentale et de voir celle-ci comme si je me situais ailleurs, plus précisément dans un entre-deux ou dans un va-et-vient qui ferait apparaître en retour « mon » monde des rêves comme proche, étrange et singulier, tout à la fois.

4
C’est ce type d’exercice que je souhaiterais esquisser en tendant une sorte de miroir comparatif et en proposant quelques réflexions que pourra compléter la bibliographie jointe à cet article. Je proposerai un portrait du rêveur occidental en rêveur chrétien. Je m’interrogerai sur des rapports, obsédants mais jamais tout à fait légitimes, avec l’interprétation de l’avenir et la divination. J’essaierai enfin pour conclure d’avancer une comparaison possible qui me semble importante et qui tournerait autour de l’écriture des rêves.

5
Peut-être faut-il commencer par quelques brèves remarques préliminaires de vocabulaire. Lorsque les clercs du Moyen Âge écrivent des récits de rêve, ils emploient les termes latins de somnium ou de visio. À partir du xviie siècle, « rêver », renvoyant à l’époque médiévale au fait de divaguer, d’aller de-ci de-là et d’extravaguer entre en concurrence avec « songer » et prend son sens actuel, tandis que « rêve » et « rêveur » peuvent désigner toujours une errance ou une personne de tempérament mélancolique. Tous ces mots en viennent à renvoyer, au xixe siècle, au même type de phénomène nocturne et parfois diurne, comme en témoignent les dictionnaires. Alors que « songer » et « songeur » ne sont plus directement liés au sommeil, « songe » n’est cependant pas supplanté et prend actuellement un sens plus poétique ou plus recherché. Contrairement à d’autres langues européennes comme l’anglais, l’allemand, l’italien ou l’espagnol, le français a donc aujourd’hui la particularité de disposer de deux vocables, « rêve » (un « mot sans pédigrée », pour reprendre Daniel Fabre) et « songe » (qui dérive sans surprise du latin somnium) [1]

[1]
Voir Besson et Schmitt 2017 : 13-15 ; Fabre 1996 : 69-82..

Le christianisme et la psychologisation des rêves

6
Un premier constat massif, en forme de truisme. La lecture de ce numéro m’a amenée à comprendre l’importance de l’encadrement des rêves par le confucianisme, le taoïsme et le boudhisme. Il y aurait lieu, probablement, comme je m’en suis aperçue, d’affiner et de mettre au pluriel ces termes de diverses manières. De même, dans le contexte chrétien que je mettrai en avant, il faudrait spécifier de quel christianisme on parle. Dans le cadre limité de cet essai, je m’en tiendrai au christianisme occidental [2]

[2]
Sur les rêves byzantins, voir par exemple Timotin 2010..

7
Les travaux pionniers de Jacques Le Goff remettent en cause les périodisations habituelles et avancent le thème d’un « long Moyen Âge » occidental, notion féconde si l’on veut écrire une histoire des rêves. L’historien montre bien que le christianisme a encadré et encadre les songes occidentaux, en induisant une méfiance durable à leur égard [3]

[3]
Le Goff 1977, 1985.. Les visions et voix nocturnes sont signes d’aliénation, au sens étymologique, du sujet chrétien, soumis à ces « autres » que sont Dieu, les anges et le diable, mais aussi marqué par une nature peccamineuse. Le christianisme naissant reprend en la dramatisant et en l’assombrissant l’onirologie antique. Sans entrer dans le détail de classifications qui ont été reprises pendant des siècles, celle-ci distinguait presque toujours le rêve vrai qui dévoile et a un sens par rapport à l’avenir (appelé souvent oneiros) et le rêve naturel (désigné souvent sous le vocable d’ennupnion) insignifiant ou trompeur, porteur de besoins du corps ou de préoccupations de la veille [4]

[4]
Pour des analyses plus précises, voir Chandezon 2018 : 77-116.. Dans un passage célèbre d’Homère toujours cité et repris notamment en 1855 par Gérard de Nerval dans l’incipit d’Aurelia, le premier type de vision passait par des portes de corne et le second par des portes d’ivoire.

8
C’est dans cet héritage antique, mais aussi en rupture avec celui-ci, que se développe au Moyen Âge un genre littéraire de l’autobiographie et que sont transcrits des « rêves de soi » qui sont la plupart du temps des rêves de clercs : le statut d’autorité des prêtres et des moines autorise la divulgation de ce type de songes à titre d’exemples. Ceux que donnent à lire Gisèle Besson et Jean-Claude Schmitt dans leur passionnante anthologie témoignent, pour beaucoup, des tourments de rêveurs qui s’interrogent sur des visions nocturnes ou diurnes dont l’origine leur est incertaine : sont-elles divines, diaboliques ou simplement venues du corps et de l’esprit du dormeur ? Ces songes témoignent d’une interrogation récurrente sur la sexualité et la culpabilité sexuelle : « Il ne fait pas de doute que les rêves médiévaux, qui mettent souvent en scène les tentations du démon, sont aussi l’expression d’une forte culpabilité morale, que l’Église s’efforce, surtout à partir du xiiie siècle, d’orienter vers l’aveu, la confession des péchés dans le cadre du sacrement de pénitence [5]

[5]
Besson et Schmitt 2017 : 12.. » Il faut, évidemment, souligner, rappellent Besson et Schmitt, que nous ne savons rien, ou pas grand-chose, des rêves non écrits de ceux qui ne sont ni clercs, ni nobles, ni rois, ni mâles.

9
Ces auteurs évoquent une « neutralisation » au long cours de l’onirologie chrétienne qui aboutirait à sa psychologisation à partir des xviie et xviiie siècles et s’achèverait, pourrais-je ajouter, aux xixe et xxe siècles : « L’enjeu était donc que fut reconnue en l’homme une faculté imaginative autonome, où les rêves pussent naître à l’abri des influences extérieures, devenir neutres sur le plan moral et apparaître pleinement comme étant le “propre de l’homme”. La théologie scolastique, la médecine de la fin du Moyen Âge, la philosophie de l’époque moderne ont forgé tour à tour les catégories qui ont permis de dégager ce champ immense de la psychologie humaine [6]

[6]
Ibid. : 42.. » Et de fait, lorsqu’on consulte, à l’autre bout de l’histoire, l’article « Songe » du Dictionnaire de cas de conscience de Jean Pontas, les références à Dieu et au Diable, sans disparaître, se sont plus ou moins estompées et il est affirmé que « la plupart des songes sont autant d’idées creuses et vaines [7]

[7]
Pontas 1847 : 665-666. Le dictionnaire reprend et adapte une… ».

10
C’est au xixe siècle que prédomine et s’impose, dans le monde savant et cultivé des philosophes, des médecins et des amateurs de rêves, l’idée qu’il ne faut plus classifier les songes en vrais et faux et qu’ils renvoient tous aux sensations internes du corps (souvent des organes génitaux) et du cerveau, transforment des perceptions extérieures en les exagérant, procèdent d’associations d’idées, et renvoient à l’imagination ou à la mémoire du rêveur. Dans cette approche, dont l’historien Alfred Maury et le marquis et sinologue Léon d’Hervey de Saint-Denis sont des représentants emblématiques [8]

[8]
Maury 1861 ; Hervey de Saint-Denys 1867. Sur Maury, voir Carroy…, les rêves ne renvoient surtout pas à l’avenir, mais procèdent de facultés comme la mémoire au premier chef. Il ne s’agit alors pas d’interpréter, ce qui pourrait renvoyer à un retour aux « superstitions », mais d’analyser des mécanismes de formation des visions et des voix nocturnes.

11
Et, pour ce faire, il faut produire et publier des nouveaux récits oniriques fiables, généralement personnels, qui remplacent les recueils d’anecdotes merveilleuses héritées de l’Antiquité et de la Bible. Se construit ainsi un nouveau répertoire d’exemples censés être scientifiques qui deviennent classiques au cours du siècle. Un des rêve de Maury, illustrant la rapidité de l’esprit endormi, publié en 1853 puis en 1861 [9]

[9]
Maury 1861 : 133-134. – dans lequel le dormeur se voit jugé et condamné à la guillotine sous la Terreur, pour se réveiller ensuite en sursaut, la flèche au-dessus de son lit étant tombée sur son cou – suscite de multiples commentaires, y compris dans la presse. « Maury guillotiné » est cité et présenté dans le journal Le Gaulois du 11 décembre 1877 comme une illustration de l’imagination sans limite du dormeur. Le rêve suscite une relecture de Freud. Lorsque ce dernier deviendra une figure dominante de l’onirologie occidentale, c’est le rêve dit de l’injection faite à Irma, mis en exergue et en modèle en ouverture de L’Interprétation du rêve [10]

[10]
Freud 2010 : 143-159., qui fera figure de « rêve des rêves », pour reprendre une formule de Lacan.

12
La caractéristique des exemples savants juste antérieurs à Freud (ou contemporains) est d’être souvent en première personne et de convoquer un « intime scientifique » et parfois autobiographique. À côté de rêves professionnels situés à la Bibliothèque de l’Institut, dont il est membre, Maury se met aussi en scène dans des épisodes nocturnes où il voit et entend des morts dont le deuil a été douloureux ou impossible. Son père catholique (décédé en 1831 d’une tumeur au cerveau) est associé à une guérison miraculeuse par le sang d’un saint, ou encore son frère cadet « tant regretté » qui s’est suicidé en 1849 réapparaît vivant dans un rêve daté de 1861. Maury révèle avec franchise la cause de ces morts dans des Souvenirs manuscrits dictés après 1870 et déposés à l’Institut pour être divulgués de façon posthume. Les passages concernant notamment le père et le frère témoignent d’une volonté d’aveu ou de confession par rapport aux exemples oniriques imprimés antérieurement. Si Maury a perdu la foi de son enfance et s’il est voltairien ou déiste le jour, il reste la nuit hanté par les « superstitions » catholiques. Le contenu de certains de ses rêves renverrait à un long Moyen Âge chrétien dont on ne peut se défaire et dont témoigne le titre à rallonge d’un livre, La Magie et l’astrologie dans l’Antiquité et au Moyen Âge ou étude sur les superstitions païennes qui se sont perpétuées jusqu’à nos jours [11]

[11]
Maury 1860.. Les superstitions n’en finissent pas, notamment parce que nous dormons et rêvons. Dans le rêve de 1861 où revit fugitivement le frère « tant regretté », Maury évoque le « véritable plaisir » qu’il a eu à son réveil [12]

[12]
Maury 1861 : 96.. Tout se passe comme si ce moment de joie fugace palliait une croyance ferme dans les revenants devenue impossible. Si Maury emploie parfois le terme de fantôme pour parler du rêve et de ses rêves, c’est en se conformant à l’usage de la psychologie de son temps notamment à Maine de Biran, en pensant au sens du mot pour le bibliothécaire et bibliophile qu’il est (la marque d’un livre manquant sur une étagère) et sans doute aussi en se référant à Hamlet. Shakespeare autorise une croyance littérarisée dans le retour des morts. Si l’on se réfère à l’anthologie de rêves de la famille Yu constituée à partir du début du xxe siècle et étudiée par Rania Huntington, une hésitation analogue subsiste quant au statut des défunts vus la nuit : souvenirs ou revenant [13]

[13]
Huntington 2017. ? À chaque société ses fantômes, « laïques » ou non, et ses cultes des morts.

13
Désormais le réveil neutraliserait et psychologiserait le contenu de ce que l’on a rêvé. Pour le dire autrement, il y aurait seulement des rêves banals qui passeraient exclusivement par des portes d’ivoire. Telle pourrait être la marque d’une modernité occidentale qui procèderait du christianisme sur une très longue durée. Mais ce récit est trop linéaire et cette modernité, on va le voir, est relative. Pour ne donner qu’un exemple, au moment où Maury rêve, l’apparition nocturne de son père et de son frère auraient pu le faire pencher vers une toute nouvelle foi relevant du spiritisme, qui se répand aux États-Unis puis en Europe au cours du xixe siècle [14]

[14]
Edelman 1995 ; Cuchet 2012.. Au moment même où les rêves se sécularisent, les spectres et la divination se modernisent. Il faut donc proposer un fil historique plus sinueux ou plus complexe.

Interpréter par rapport à l’avenir ou au passé ?

14
Une tradition perdure et coexiste depuis l’Antiquité et le Moyen Âge, qui assigne aux songes un rôle prémonitoire. L’interdit est jeté par la Bible, puis par l’Église dès ses débuts, de façon réitérée, sur la divination et la magie. De ce fait, une rupture aurait pu s’établir entre d’une part des visions de l’Ancien et du Nouveau Testament, et d’autre part les songes banals de tout un chacun dont le caractère prédictif aurait été voué à condamnation et destiné à disparaître. L’imitation de Jésus ne peut jouer pour justifier ou « sauver » ce type de rêve : au mont des Oliviers, ce sont les disciple qui dorment et Jésus qui veille et doute. Contrairement à la tradition concernant Confucius et aux récits du Coran et des hadîths sur Mahomet (qui fut un grand rêveur) [15]

[15]
Lory 2003 : 30 sq., les Évangiles ne rapportent aucun songe du Christ. Celui-ci n’aurait pas rêvé, à la manière d’un sage chinois célèbre [16]

[16]
Diény 2001., si l’on peut risquer cette analogie.

15
Une comparaison avec la société musulmane du Moyen Âge est éclairante concernant l’interprétation des rêves. L’islam choisit en quelque sorte de « laïciser » la divination et accueille l’existence de devins qui n’ont pas une fonction religieuse : « On ne considérait plus la connaissance divinatoire comme le fruit d’une inspiration divine, mais comme l’acquis d’une science humaine [17]

[17]
Fahd cité par Boglioni 2000 : 45.. » À l’inverse, l’Église chrétienne condamne avec insistance une demande de divination venue de la société. Mais elle tolère certaines pratiques comme les sorts bibliques (ouvrir au hasard une page des Évangiles pour y voir l’avenir). Surtout, elle valorise et encourage une hagiographie qui multiplie les récits de rêves prémonitoires attribués aux saints (rêves de leurs mères avant leur naissance, rêves de vocation, etc.) [18]

[18]
Boglioni 2000 : 51-60.. Désormais seuls les candidats à la canonisation sont censés pouvoir avoir des rêves vrais, contrairement à ce qu’affirmait Aristote qui imputait plutôt ceux-ci aux hommes ignorants et sots. Sur un autre plan, une connaissance scientifique de l’avenir est reconnue par ailleurs à l’astrologie, qui ne se sépare pas, jusqu’au xviie siècle, de l’astronomie et que princes, papes et hauts personnages considèrent comme un savoir légitime. Celle-ci renaîtra de ses cendres au xixe siècle, puis prospérera sous une forme plus ou moins ludique dans nos journaux contemporains [19]

[19]
Edelman 2006..

16
Les inquiétudes sur l’avenir et le besoin de prédire n’en demeurent pas moins vivaces. Il faut ici évoquer l’abondante production onirocritique qui s’adresse aux lecteurs occidentaux, du Moyen Âge à nos jours. On passe, dans cette littérature, de la première à la troisième personne du singulier des récits de rêves de soi ou de rêves d’autrui, à une deuxième personne qui parle souvent à un lecteur rêveur (éventuellement acheteur) en disant « tu » ou « vous ». Ce lecteur, déjà quelque peu cultivé puisqu’il sait lire, consulte des listes alphabétiques manuscrites de rêves potentiels au Moyen Âge, puis des dictionnaires imprimés assignant à chaque vision nocturne un ou parfois des sens circonscrits. Les listes du Moyen Âge sont christianisées et attribuées souvent au prophète biblique Daniel. À partir du xvie siècle, on redécouvre Artémidore, l’auteur ancien de la seule onirocritique antique conservée presque en entier [20]

[20]
Chandezon et du Bouchet 2014. Pour une histoire occidentale des…. Il est édité, traduit, imprimé et diffusé en grand nombre, parfois passé au tamis des onirocritiques arabes, parfois censuré, dans toute l’aire occidentale.

17
Les clés des songes, comme on les appellera en français au xixe siècle, ont un statut paradoxal de publications à la fois courantes et marginales de diverses manières. Alfred Maury rapporte que, dans les rues de Paris, on vendait des clés des songes aux cris de : « Avez-vous rêvés de chien ? Avez-vous rêvé de chat [21]

[21]
Maury 1862 : 589. ? ». Diffusées par colportage ou dans des magasins équivalant à des bazars, ces clés des songes prennent parfois l’allure de brochures sommairement imprimées et éditées dans des collections dites populaires, mais aussi plus soignées, correspondant à un public bourgeois et mondain. Ces publications s’adressent de plus en plus aux femmes et portent parfois la signature de voyantes professionnelles qui pratiquent en parallèle différents types de divination, par l’astrologie, les cartes, le marc de café, le somnambulisme provoqué (qu’on appelle aussi l’hypnotisme), etc. Les clés des songes acquièrent un usage ludique, au sens propre et figuré. Elles prêtent à demi croyances et à plaisanteries parfois grivoises. La remémoration des rêves est aussi, à partir du xviiie siècle (au moment où s’instaurent en Europe des loteries plus ou moins interdites ou organisées par les états), supposée permettre de jouer au loto, chaque vision onirique étant associée à un chiffre ou un nombre à jouer. Cet usage se prolonge actuellement à Naples, où l’on peut acheter une Smorfia (littéralement « grimace »), un dictionnaire pour miser ses rêves. Au moment où les angoisses s’aiguisent, sous la Grande Guerre, se vend en France une clé des songes modernisée intégrant l’argot des tranchées dans son répertoire. Elle s’adresse prioritairement aux femmes qui rêvent à l’arrière, comme le montre sa couverture, mais elle est de taille suffisamment réduite pour se glisser dans la poche d’un uniforme militaire. Il est difficile de savoir si cette brochure a eu du succès et si elle n’a constitué qu’une exception. Actuellement les clés des songes se publient sur internet, parées parfois du prestige d’une interprétation renouvelée par des références à Freud ou Jung.

18
Les prophéties n’ont pas non plus disparu au cours de l’histoire occidentale. On pourrait illustrer ce point à partir de l’exemple assez significatif d’une publication médicale emblématique à plus d’un titre. Les Annales médico-psychologiques, fondées en 1843, sont la revue professionnelle des aliénistes, ceux qu’on appellera plus tard les psychiatres, qui ont en charge l’administration des asiles et les soins des aliénés. La société du même nom rassemble non seulement une majorité de médecins mais aussi des philosophes et des non-médecins (comme Maury). Parmi les médecins liés à la revue et à la société qui se définissent comme des spiritualistes, Maurice Macario, exilé piémontais, travaille à Bicêtre. Après avoir publié sur les hallucinations, un mot qui se répand alors en France dans le domaine médical et littéraire, il aborde les rêves dans deux articles de 1846 et 1847. Reprenant sous d’autres noms des classifications anciennes, il met en exergue, sous le nom de rêves « psychiques » ou intuitifs, des rêves véridiques qu’il oppose aux rêves « intra-crâniens » ou « extra-crâniens » comme aux rêves pathologiques qui sont des symptômes ou des prodromes de maladie. Il propose un compendium ou une compilation de toute une tradition héritée de l’Antiquité, du christianisme et de la médecine antique assignant aux rêves un rôle prédictif, aussi bien médical que non médical. À l’appui de l’existence de rêves psychique, il cite de longues prophéties portant sur la Révolution française et des nouvelles fantastiques de Charles Nodier traitées comme des cas médicaux. Les articles de Macario seront réédités dans un livre de 1857 qui deviendra une référence assez importante au xixe siècle.

19
En 1848, toujours dans les Annales médico-psychologiques, Alfred Maury publie un article portant sur ce qu’il nomme « hallucinations hypnagogiques », ces visions qui préludent à l’endormissement et se situent dans un état intermédiaire entre veille et sommeil. À l’anthologie éclectique de Macario, Maury oppose un recueil, censé être directement basé sur des faits d’auto-observation et sur une enquête menée auprès de sa mère, un cousin, une servante. La recherche se fait dans l’entourage proche : on pourrait sur ce point comparer l’anthologie de Maury et celle de la famille Yu décrite par Rania Hutington. Cependant, par-delà les anecdotes familières et familiales, le rêveur français vise un groupe de savants et de médecins susceptible de vérifier ses hypothèses en collectant de nouveaux exemples épurés de merveilleux. Il ne s’agit pas de souder un clan familial par le culte d’ancêtres prestigieux et d’une jeune morte apparus la nuit [22]

[22]
Huntington 2017., mais de créer une communauté de savants rêveurs. Il n’en reste pas moins que les exemples scientifiques publiés par Maury peuvent parfois convoquer en sous-main des revenants laïques, ce qui rapprocherait son anthologie de celle de la famille Yu. De ce point de vue, en dépit de différences évidentes, ces rêveurs et rêveuses chinois qui voient des morts peuvent susciter des échos dans la culture européenne, comme le montre Hutington.

20
Pour revenir sur la publication presque simultanée dans une même revue médicale, entre 1846 et 1848, d’articles reposant sur l’allégation d’exemples et d’anecdotes de nature différente, voire opposées, l’histoire des onirologies occidentales pourrait s’écrire, selon un autre fil historique, en termes de stratification et de coexistence autant que de progrès [23]

[23]
Dumora-Mabille 2003 : 19..

21
La découverte freudienne peut de même apparaître autant comme une rupture que comme la réactivation de mémoires et de traditions. Freud revendique de réhabiliter l’interprétation des rêves populaire héritée d’Artémidore. Cependant, comme ses confrères savants contemporains, il rattache tous les rêves au passé proche ou lointain du dormeur et se garde bien de leur assigner un sens prémonitoire ou prophétique [24]

[24]
Mayer 2016 : 157-181.. L’une des grandes innovations de la psychanalyse consiste à ériger une version profondément remaniée de l’onirocritique en pratique thérapeutique. On voit ainsi apparaître en Occident des interprètes professionnels légitimes qui affirment leurs compétences sur tous les rêves humains en fonction non plus d’un avenir mais d’un passé individuel, voire collectif. Ces nouveaux herméneutes que sont les psychanalystes pourraient en effet décrypter non seulement les rêves de leurs analysants situés dans une relation orale à deux décrite en terme de transfert, mais aussi des songes écrits et transmis dans l’histoire et la culture. Freud semble avoir été prudent sur ce dernier point : il hésite à vouloir analyser après coup des rêves attribués à Descartes, en faisant valoir que celui-ci n’a pas été son patient [25]

[25]
Freud 1981 : 5.. Mais il se fait fort aussi souvent d’interpréter contes, mythes, folklore, romans et nouvelles comme s’ils étaient des symptômes relevant de plein droit de sa compétence.

Ce que l’écriture fait aux rêves et ce que les rêves font à l’écriture

22
Je souhaiterais conclure sur une proposition de comparaison. Contrairement à certaines sociétés traditionnelles dans lesquelles on les raconte et les transmet oralement seulement, en Occident et en Extrême-Orient, nous écrivons nos rêves et publions depuis longtemps des récits oniriques. Plus précisément, nos sociétés mettent en jeu un partage entre, d’une part, ceux qui disent et, d’autre part, ceux qui ne se contentent pas de dire mais consignent ou inventent des rêves écrits, en d’autres termes des lettrés, des clercs, des gens cultivés.

23
À lire les articles de ce numéro, il m’a semblé que la littérature classique chinoise, japonaise ou coréenne fait beaucoup plus de place aux rêves que la littérature européenne, à de notables exceptions près : pensons au romantisme ou au surréalisme par exemple. On ne doit pas oublier cependant que le Moyen Âge européen développe une rhétorique du rêve poétisé enchâssé dans un autre récit, ou encore de l’allégorie onirique (Le Roman de la rose). Le songe est un genre littéraire à l’époque classique : « Le songe d’Athalie » de Racine en est l’exemple le plus connu [26]

[26]
Demaules 2010, 2016 ; Dumora 2005.. Ces songes ont pu devenir des fables et des pamphlets religieux ou politiques [27]

[27]
Gantet 2010a, 2010b.. On trouverait trace de cet usage dans un rêve freudien qui fait allusion à Alfred Dreyfus sur l’île du Diable : Freud prend ainsi discrètement parti dans une affaire qui passionne alors toute l’Europe [28]

[28]
Freud 2010 : 205.. Au xixe siècle, se développe, en dehors du romantisme, un genre du rêve réaliste qui prend partiellement modèle sur l’onirologie contemporaine, comme c’est le cas de Flaubert, un ami de Maury [29]

[29]
Vatan 2017 : 50-61.. Et, bien sûr, la psychanalyse et le surréalisme ont inspiré une littérarisation des songes et ont fait se multiplier les rêves écrits [30]

[30]
Alexandrian 1974 ; Gollut 1993.. Compte tenu des statuts différent que peuvent avoir le littéraire ou le « lettré » en Occident et en Orient, que veut dire faire littérature des rêves et publier des textes de fiction se référant au rêve ?

24
Dans le domaine des savoirs, le fait d’écrire des rêves pose la question d’une fictionnalisation, et jette un doute sur la véracité des exemples allégués. Le songe bien français de Maury guillotiné – qui semble avoir été très fréquent avec des variantes à l’époque – attise ainsi à la fin du xixe siècle une polémique sur sa trop grande logique : n’est-ce pas un rêve trop raconté et par là même simplifié et stylisé ? À la suite des psychologues de cette fin de siècle et surtout de Freud, la littérature du xxe siècle sera en quête d’une nouvelle écriture onirique qui désarticule éventuellement les codes narratifs habituels pour mieux être au plus près du monde nocturne [31]

[31]
Carroy 2012 : 270-283 ; Gollut 1993.. Le fait de noter, de transcrire et de publier des rêves aiguise en tous les cas des interrogations sur leur flou et leur labilité, sur la fixation difficile ou impossible des visions et des voix nocturnes, sur l’art de les écrire et de les rendre malgré tout et, plus généralement, sur des frontières indécises entre songe et veille, thèmes que l’on retrouverait, mutatis mutandis, dans plusieurs des articles de cette livraison.

25
Cette saisie problématique des songes par la plume et le pinceau nous amènerait à nous demander plus spécifiquement, de diverses manières, ce que l’écriture fait aux rêves et ce que les rêves font à l’écriture.

Notes

[1]

Voir Besson et Schmitt 2017 : 13-15 ; Fabre 1996 : 69-82.

[2]

Sur les rêves byzantins, voir par exemple Timotin 2010.

[3]

Le Goff 1977, 1985.

[4]

Pour des analyses plus précises, voir Chandezon 2018 : 77-116.

[5]

Besson et Schmitt 2017 : 12.

[6]

Ibid. : 42.

[7]

Pontas 1847 : 665-666. Le dictionnaire reprend et adapte une édition du xviiie siècle.

[8]

Maury 1861 ; Hervey de Saint-Denys 1867. Sur Maury, voir Carroy et Richard 2007. Bien qu’il ait noté et dessiné assidument ses propres rêves, Hervey de Saint-Denys ne semble pas s’être intéressé aux rêves chinois. Sur sa carrière de sinologue, voir Pino 1995 : 95-129.

[9]

Maury 1861 : 133-134.

[10]

Freud 2010 : 143-159.

[11]

Maury 1860.

[12]

Maury 1861 : 96.

[13]

Huntington 2017.

[14]

Edelman 1995 ; Cuchet 2012.

[15]

Lory 2003 : 30 sq.

[16]

Diény 2001.

[17]

Fahd cité par Boglioni 2000 : 45.

[18]

Boglioni 2000 : 51-60.

[19]

Edelman 2006.

[20]

Chandezon et du Bouchet 2014. Pour une histoire occidentale des clés des songes, voir Carroy et Lancel 2016.

[21]

Maury 1862 : 589.

[22]

Huntington 2017.

[23]

Dumora-Mabille 2003 : 19.

[24]

Mayer 2016 : 157-181.

[25]

Freud 1981 : 5.

[26]

Demaules 2010, 2016 ; Dumora 2005.

[27]

Gantet 2010a, 2010b.

[28]

Freud 2010 : 205.

[29]

Vatan 2017 : 50-61.

[30]

Alexandrian 1974 ; Gollut 1993.

[31]

Carroy 2012 : 270-283 ; Gollut 1993.

Mis en ligne sur Cairn.info le 07/03/2019

« LE NOEL PARTY» ET « MON GRAND-PÈRE ME RACONTAIT QUE» ….UNE CHANSON DE NOEL ET UN POÈME DE NOEL QUE J’AVAIS ÉCRIT ET ENREGISTRÉ SUR 45 TOURS AVEC MES FRÈRES ET SOEUR…. DONT J’AI RETROUVÉ LES TEXTES CETTE NUIT DANS MA TÊTE….

LE NOEL PARTY

Cette année, au Noel party
à minuit, la porte a sonné
deux anges en jaquette blanche
à la chandelle allumée
moé pis mon frère
déguisés c’tait l’party

lalalala
lalalala
lalalala

Cette année, au Noel party
ça brassait, dans la cheminée
noircie la fée des étoiles
le père Noel perd ses poils
mon beau-frère pis ma sœur
déguisés c’tait l’party

lalalala
lalalala
lalalala

Devant l’sapin, au Noel party
la famille en chœur a chanté
devant mon père et ma mère
les plus vieux s’sont rassemblés
des Je t’aime pour leur dire
on vous a pas oublié

lalalala
lalalala
lalalala

Mon père, nerveux dans sa chaise berçante
pense au passé, ses cheveux gris cendres
les yeux perdus dans l’silence
le cadeau mal développé
des je t’aime d’homme bloqué
difficiles à cacher

ma mère qui est capable d’en prendre
voit les plus vieux s’habiller
restez donc à coucher
la route est ben glissante

comme la veillée a passé
vous partez mais attendez

je vous aime
joyeux Noel et bonne année

Je vous aime
et merci
pour le Noel party

—————

MON GRAND-PÈRE M’RACONTAIT QUE (poème)

Noel dans l’ancien temps c’tait pauvre
l’hiver glaçait même le parquet
le d’ssus du poêle tournait au mauve
le sapin pis les chandelles brillaient

j’collais la famille contre moé
des vous aime pour les réchauffer
l’amour dans l’bas de l’escalier
était gêné d’nous r’garder

Noel , dans l’ancien temps c’tait chaud
Non mon jeune, je suis en train de te mentir
mes je t’aime me bloquaient dans l’dos
me sentais pas capable des dire

mais la nuit de Noel j’brisais mon mur
mes deux gros bras parlaient pour moé
quand tout l’monde dormait ben dur
j’faisais l’tour pour les embrasser

à Noel, c’t’année, on va t’être deux
moé pis ma vieille qu’est décédée
a pourra lire dans mes pensées
mes je t’aime d’homme qui ont bloqué
à tous les Noel de mon passé

excusez-la.

—————

M’EN VA T’CONTER UNE HISTOIRE VRAIE

c’était un soir de carnaval
vers les minuit silence total
j’ai pris l’micro j’ai dit ça y est
mesdames messieurs c’est important
la p’tite Julie fête ses 5 ans

t’aras du voir la foule chanter
un beau bonne fête à écouter
sans même bouger sans dire un mot
la p’tite avait les yeux plein d’eau

on aurait dit comme une poupée
avec un coeur tout déchiré

5 ans
si tendre
j’pouvais pas l’croire

j’ai dit Julie ca va être ton soir
tu vas choisir l’homme le plus beau
donnes-y un bec c’est ton cadeau

deux larmes
coulèrent
ses joues
d’l’enfant

lentement elle marcha vers l’arriere
où des biberons buvaient leur bière
des beaux nez rouges pis des cheveux blancs

a dit
le plus beau c’est mon grand père

le vieux l’embrassa en braillant
tellement y était fier pis content
moé ben surpris j’es r’gardais faire

d’ens bras l’un de l’autre
y sont restés
à s’consoler
pis à s’moucher

moé j’tourne la tête
pis j’pars la valse
c’est là que j’ai vu
l’plus beau d’la fête

une belle jeune fille de 19 ans
valsait son père en l’embrassant
un bec su l’front un bec sa joue
en riait fort en disant vous

le père s’sentait un peu gêné
tout en gardant l’air distingué

un p’tit clin d’oeil pour le chanteur
ça m’a comme éclater l’coeur

ça doit être ça l’paradis
même si le corps devient poussière
l’amour fait chanter nos misères
quand ça nous vient des petits
de nos petits

Pierrot
vagabond céleste

—————

NOËL À L’HOPITAL STE JUSTINE

COUPLET 1

à toutes les femmes enceintes
qui ont peur pour leur enfant

aux enfants d’Ste- Justine
qui s’endorment en tremblant

à toutes les infirmières
aux beaux yeux d’épuisement

que les anges vous veillent
dans le ciel, la nuit de Noël

que les anges vous veillent
dans le ciel la nuit de Noël

COUPLET 2

à toutes les grand-mères
qui n’ont plus qu’la prière

parce que leur petite fille
se bat contre un cancer

à tous les grands docteurs
qui ont trop d’peine dans leur coeur

que les anges vous veillent
dans le ciel la nuit de Noël

que les anges vous veillent
dans le ciel la nuit de Noël

COUPLET SPECIAL

la nuit de Noël
à genoux dans la neige

les mains jointes
tendues vers le ciel

je demande
que les anges
apparaissent
dans les fenêtres

qu’ils bénissent l’hôpital
qu’ils guérissent
ceux et celles
qui ont mal

qu’ils bénissent l’hôpital
qu’ils guérissent
ceux et celles
qui ont mal

COUPLET 3

à toutes les mamans
qui ramènent leur enfant

à tous les bénévoles
qui célèbrent leur envol

aux employés de soutien
qui leur serrent la main

que les anges vous veillent
dans le ciel la nuit de Noël

que les anges
vous chantent
dans le ciel

ma chanson
de Noël

Pierrot
vagabond céleste

————–

QUAND T’AS RIEN T’AS TOUTE

REFRAIN 1

quand t’as rien t’as toute
c’est ben épeurant
c’est ben effrayant

t’as même l’amour d’une p’tite fille
une enfant d’9 ans
qui t’trouve amusant

a dit à son pere
c’te vieuxmonsieur-là
c’est un itinérant

y est pas pareil comme les autres
lui y a juste 5 ans
pis moé
chu sa maman d’9 ans

COUPLET 1

quand Justine
débarque de l’autobus
pis qu’a rentre dans l’restaurant

on dirait qu’est la seule qui comprend
que derrière ma guitare
il n’y a que du vent

qui charrie des feuilles perdues
entre l’automne et le printemps
pour que mes yeux deviennent pour elle
de très beaux flocons blancs

qui tombent lentement
sur un sourire d’enfant
d’enfant

émerveille

COUPLET 2

quand Justine
prend ma tête dans ses bras
puis qu’elle la sert très très très fort

on dirait
qu’est la seule qui comprend
que derrière ma guitare
le père Noël attend

que tous les sapins soyent montés
que tous les enfants soyent couchés
que les cadeaux soyent allumés
pas loin d’la cheminée

où maman Justine pis moé
on souriera aux enfants
aux enfants

émerveilles

REFRAIN FINAL

quand t’as rien t’as toute
c’est ben épeurant
c’est ben effrayant

t’as même l’amour d’une p’tite fille
une enfant d’9 ans
qui t’trouve amusant

a dit à son père
c’est le père Noel
notre itinérant

quand son beau grand traîneau blanc
montera vers le ciel
je s’rai pour toujours

sa maman d’amour
sa maman d’9 ans
sa maman Noël

Pierrot
vagabond céleste

LES DÉBRIS MULTIVERSELS DE LA MÉMOIRE DU COEUR SOUS LE CHAMP CONSTELLAIRE DE L’ALGORITHME DE JUSTICE SOCIALE «WOW-T=2.7K?» SERAIENT EN FAIT DES QUALITÉS TERTIAIRES (QWALIAS) DISSOLVANT LES CATÉGORIES GALILÉENNES DES QUALITÉS PRIMAIRES (FORME, GROSSEUR, POIDS, NOMBRE, POSITION, QUALITÉS DE MOUVEMENTS) ET LES QUALITÉS SECONDAIRES ( COULEUR, ODEUR, GOÛT ET SON) … DE FAIT… LES QWALIAS ISSUS DES DÉBRIS MULTIVERSELS DE LA MÉMOIRE DU COEUR SONT DES ABCEPTS AUX TRANSGRAMME ARCHÉ-QUANTIQUES-COSMOLOGIQUES CHANTANT L’AGNOSTICISME MYSTIQUE MÊME CRYPTÉ DANS LE CANTIQUE DES KANTIQUES….. LE VAGABOND CÉLESTE EN ÉTANT SON ARCHÉTYPE HOLOGRAMMIQUE FONDATEUR INTRI-KHA-TIVEMENT AUTANT QU’ONTI-KHA-TIVEMENT… DE LA LA NOUVELLE MÉTAPHYSIQUE DES FRÉMISSEMENTS ONTOLOGIQUES SOUS ÉNIGME ÉPISTÉMOLOGIQUE ?/! ……

Vocabulaire technique et analytique
de l’épistémologie
Robert Nadeau
OBJET DE LA PHYSIQUE SELON GALILÉE P.453

Galilée (1564-1642) croyait fermement que «le livre de la nature» est écrit DANS LE LANGAGE DES MATHÉMATIQUES (v. pythagorisme).

Aussi entendait-il restraindre la physique à des assertions concernant LES QUALITÉS PRIMAIRES des choses matérielles, tels leur forme, leur grosseur, leur poids, leur nombre, leur position, ou «leur qualité de mouvement».

Pour lui, en effet, les qualités primaires d’un objet matériel quelconque sont susceptibles DES VARIATIONS QUANTITATIVES MESURABLES sur une échelle donnée, tandis que les QUALITÉS SECONDAIRES , TELS LA COULEUR, L’ODEUR, LE GOÛT ET LE SON, n’existent que DANS L’ESPRIT DU SUJET qui perçoit l’objet en question.

En limitant l’objet de la physique aux qualités primaires et à leurs relations, Galilée se trouvait à EXCLURE LES EXPLICATIONS TÉLÉOLOGIQUES du domaine de cette science et à rejeter de la sorte les interprétations aristotéliciennes selon lesquelles…

LES CHOSES MATÉRIELLES SUIVENT UN MOUVEMENT NATUREL AFIN DE RETROUVER UNE PLACE NATURELLE

Pierrot vagabond

LES MÉTAPHYSICIENS CONTEMPORAINS DÉFENSEURS DES MONDES POSSIBLES: FRANK JACKSON…. DAVID CHALMERS …. SAUL KRIPKE …. DAVID LEWIS ….

Sauter à la recherche
Frank Jackson

Naissance
1943
Australie
Nationalité
Australienne
Formation
Trinity College (en)
École/tradition
Philosophie analytique
Idées remarquables
Bidimensionnalisme
Œuvres principales
Epiphenomenal Qualia, From Metaphysics to Ethics
Influencé par
Saul Kripke
Célèbre pour
Argument de la connaissance
Distinctions
Médaille du Centenaire (2001)
Officier de l’ordre d’Australie (2006)
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Frank Cameron Jackson (né en 1943) est un philosophe australien. Il est professeur distingué de l’université nationale australienne (ANU), où il fut directeur de l’école de recherche en sciences sociales. En 2007-2008, il a également été invité régulièrement à donner des cours en tant que professeur à l’université de Princeton. Ses recherches portent principalement sur la philosophie de l’esprit, sur l’épistémologie, sur la métaphysique, et sur la méta-éthique

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David Chalmers, né le 20 avril 1966 à Sydney, est un philosophe australien spécialisé en philosophie de l’esprit.
Actuellement enseignant à l’université de New York1, il a publié de nombreux travaux sur la conscience. Il est particulièrement connu pour sa formulation du problème difficile de la conscience, distinguant des problèmes faciles et LE problème difficile de savoir à quoi pourrait ressembler une théorie rendant compte de notre expérience de la conscience. Il soutient à ce sujet une forme de monisme neutre proche de celui de Bertrand Russell. Son livre sur le sujet, L’Esprit conscient, est considéré comme l’un des plus importants de ces 15 dernières années2. Il s’est également penché sur des thématiques comme celle de l’expérience de pensée du cerveau dans une cuve ou celle du zombie (au sens philosophique).
Il a compilé une bibliographie de nombreux articles relatifs aux problèmes de l’esprit, bibliographie qui est disponible sur internet. Il est aussi l’auteur de plusieurs manuels de philosophie de langue anglaise.

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Logicien et philosophe américain né le 13 novembre 1940 à Bay Shore, New York.
Saul Aaron Kripke commence à travailler sur la sémantique de la logique modale dès le lycée (à Omaha, Nebraska). Il écrit à cette époque un article révolutionnaire, « A Completeness Theorem for Modal Logic », qui sera publié dans le Journal of Symbolic Logic en 1959, alors qu’il entre juste à Harvard. Diplômé en mathématiques en 1962, Kripke enseigne à Harvard jusqu’en 1968. Il élargit alors ses recherches à la logique intuitionniste, la théorie des ensembles et la théorie de la récursion transfinie. Kripke enseigne la logique et la philosophie à l’université Rockefeller de 1968 à 1976 et à Princeton de 1976 à 1998, et donne des conférences à l’université d’Oxford en 1973. En 2001, il reçoit le prix Rolf Schock en logique et philosophie, décerné par l’Académie royale des sciences de Suède. En 2003, il est nommé à l’université de la ville de New York.
Kripke change le cours de la philosophie analytique en publiant Naming and Necessity (1980, La Logique des noms propres), recueil de conférences faites à Princeton en 1970. Il fournit la première étude convaincante des concepts métaphysiques de nécessité et de possibilité, et les distingue des notions épistémologiques de connaissance a posteriori (acquise par l’expérience) et de connaissance a priori (acquise en dehors de toute expérience) ainsi que des notions linguistiques de vérité analytique (ou de raison) et de vérité synthétique (ou de fait). Kripke fait ainsi renaître la doctrine de l’essentialisme, selon laquelle les objets possèdent certaines propriétés nécessairement. Partant de ce point et de ses idées révolutionnaires sur la signification et la référence des noms propres et des noms communs dénotant des genres naturels (la chaleur, l’eau, le tigre), il soutient que certaines propositions sont nécessairement vraies mais ne peuvent être connues qu’a posteriori (par exemple « l’eau est H2O » et « la chaleur est due à l’énergie cinétique moléculaire ») et que d’autres sont vraies par contingence (dans certaines circonstances seulement) mais connues a priori. Ces arguments renversent la pensée traditionnelle, héritée de Kant, qui identifie toutes les propositions a priori comme nécessaires et toutes les propositions a posteriori comme contingentes. La Logique des noms propres a aussi de profondes conséquences sur la question de la signification linguistique et sur celle des croyances et d’autres états mentaux qui seraient en partie dus à des faits sociaux et environnementaux externes à l’individu. Selon la théorie causale de la référence de Kripke, le référent de l’usage donné d’un nom propre, tel Aristote, est transmis par une longue série d’usages antérieurs, et cette série constitue une chaîne historico-causale que l’on peut remonter, en principe, jusqu’à une application originale, ou « baptismale ». Kripke défie ainsi la théorie des descriptions, qui affirme que le référent d’un nom est l’individu qui correspond à une description définie associée, comme (dans le cas d’Aristote) le précepteur d’Alexandre le Grand. Enfin, La Logique des noms propres contribue fortement au déclin de la philosophie du langage ordinaire et des écoles associées, qui soutiennent que la philosophie n’est qu’une analyse logique du langage.
En 1975-1976, Kripke publie un ouvrage important sur la notion de vérité et le paradoxe du Menteur. Selon l’approche alors dominante, développée par le logicien polonais Alfred Tarski, ce paradoxe oblige à penser qu’un langage naturel ne contient aucun énoncé de vérité mais plutôt une hiérarchie de prédicats vraisn pour chaque entier n. La portée de chaque prédicat est réduite au sous-ensemble du langage formé par les phrases ne contenant aucun prédicat de vérité ou contenant des prédicats de vérité de niveau inférieur à n. Il s’ensuit donc que les phrases affirmant leur propre vérité ou fausseté ne peuvent être formulées et que la contradiction est évitée, mais au prix d’une certaine perte du pouvoir d’expression. Kripke développe un cadre non hiérarchique qui conserve une grande partie de la puissance expressive perdue par Tarski, sans revenir sur nombre des avantages perçus par ce dernier. Son approche repose sur certaines conditions connues à l’avance selon lesquelles un langage peut contenir ses propres énoncés de vérité et sur sa propre conception intuitive du vrai comme énoncé partiellement défini (des règles déterminent une catégorie de cas positifs auxquels l’énoncé s’applique, une catégorie de cas négatifs auxquels il ne s’applique pas et une catégorie de cas pour lesquels aucun résultat ne peut être obtenu). Si certains problèmes liés au paradoxe du Menteur demeurent non résolus, le cadre de Kripke permet de faire avancer de nombreuses réflexions.
Plus tard, Kripke rédige plusieurs articles majeurs sur la signification linguistique et l’utilisation du langage. « Speaker’s Reference and Semantic Reference » (1977) explique ainsi l’écart entre le référent d’un terme tel que désigné par les conventions linguistiques et tel qu’envisagé par un locuteur dans une situation donnée. « A Puzzle About Belief » (1979) tire des conclusions surprenantes et paradoxales à partir d’applications apparemment innocentes des principes employés pour relater les croyances d’autrui et recommande la prudence aux tentatives visant à déduire une signification linguistique de l’analyse des phrases relatant les dites croyances. Dans Wittgenstein : On Rules and Private Language (1982, Règles et langage privé : introduction au paradoxe de Wittgenstein), Kripke part des considérations que Wittgenstein développe dans les Investigations philosophiques (1953) et, sceptique, se demande si la connaissance de la signification linguistique peut se réduire à la convention linguistique, ou à tout fait objectif concernant le locuteur. Si Kripke ne tire aucune conclusion sur ce point, sa discussion est largement interprétée comme un défi majeur aux tentatives visant à expliquer la signification en des termes purement naturalistes.
Penseur prolifique et résolvant des problèmes, Kripke a pourtant publié relativement peu ses travaux. Il a néanmoins transmis à ses collègues et étudiants certaines de ces idées non publiées (sur la théorie de la récursion, la vérité, la nature de la logique, l’identité de la personne, la nature ontologique des nombres, la couleur et les termes de couleurs, la présupposition, et divers paradoxes) lors de conférences et de séminaires.

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David Lewis

David Lewis
Naissance
28 septembre 1941
Oberlin (Ohio)
Décès
14 octobre 2001 (à 60 ans)
Princeton (New Jersey)
Sépulture
Princeton Cemetery (en)
Nationalité
Américain
Formation
Université Harvard
Swarthmore College
Principaux intérêts
philosophie analytique
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David Kellogg Lewis (28 septembre 1941 – 14 octobre 2001), philosophe américain, est l’une des figures majeures de la philosophie analytique contemporaine.
Après avoir enseigné brièvement à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) il rejoint l’université de Princeton jusqu’à la fin de sa carrière. Il a été, avec Nicholas Wolterstorff, l’étudiant de Donald Cary Williams. Il est aussi souvent associé à la communauté philosophique australienne à laquelle il a rendu visite tous les ans pendant plus de 30 ans.
Le philosophe David Lewis est surtout connu pour avoir défendu la théorie du réalisme modal selon laquelle il existe un nombre infini de mondes possibles concrets et causalement isolés les uns des autres. Sa défense détaillée de cette position dans De la Pluralité des mondes (1986, trad. fr. 2007) a exercé une influence importante sur les débats ultérieurs en métaphysique.
On lui doit aussi des contributions fondamentales en philosophie du langage et de l’esprit, en métaphysique analytique, en épistémologie et en logique philosophique.

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IL Y A VRAIMENT DU QUANTIQUE DANS L’UNIVERS…

Mais les lois de la physique quantique paraissent fonctionner à l’inverse des lois de la nature que nous connaissons. Lorsqu’il s’agit de l’infiniment petit, L’UNIVERS SUIT DES RÈGLES COMPLÈTEMENT DIFFÉRENTES …

« Il ne s’agit pas seulement d’une théorie spéculative car Sheldrake s’est livré avec beaucoup d’attention à des observations précises sur différentes espèces animales.

IL SEMBLE DONC QU’IL EXISTE UN TYPE TRÈS INHABITUEL DE MÉMOIRE INHÉRENTE À LA NATURE DE TELLE FAÇON QUE n’importe quel élément de la nature, des éléments de la même espèce en particulier CONTIENT LES CARACTÉRISTIQUES DE L’ENSEMBLE … C’est pour l’essentiel une manifestation du PRINCIPE HOLOGRAPHIQUE DES SCIENTIFIQUES Karl H. Pribam et Niel Bohr . Ce cas qui est appliqué à la biologie et comprend aussi l’homme et en général les aspects purement biologiques mais… (et ça va nous intéresser aussi) spirituels.

Le mécanisme de propagation de l’apprentissage semble survenir DE FAÇON COMPLÈTEMENT NON LOCAL (principe dit de non localité de la physique quantique) , raison pour laquelle LA RÉSONNANCE MORPHOGÉNÉTIQUE de Sheldrake peut être comprise comme un site de BIO-INTRIQUATION si vous voulez à l’échelle mondiale.

Rappelons que le principe d’intriquation ou ENTREMÊLEMENT consiste à considérer que nous sommes tous unis et non séparés malgré les apparences. Cette théorie sans l’ombre d’un doute va drastiquement à l’encontre de l’évolutionniste du naturalisme du britannique Charles Darwin selon lequel les changements dans le monde biologique nécessitent de longs délais et NE SONT PAS DUS À DES FACTEURS MÉTAPHYSIQUES mais à des processus d’adaptation progressive des espèces.

D’après les observations de Sheldrake, la nature semble évoluer À TRAVERS UN RÉEL PROCESSUS COLLECTIF D’APPRENTISSAGE – PARFOIS SOUDAIN – plutôt que sur la base de mutations fortuites et très lentes.

La portée des recherches à long terme de Sheldrake est très vaste.. et nous l’avons dit précédemment, elles se basent en particulier sur les tests expérimentaux faits sur diverses espèces animales.

D’après donc ces recherches, il existerait UN MÉCANISME à travers lequel lorsqu’un groupe humain ou animal acquiert certaines propriétés comportementales, psychologiques ou organiques, CES PROPRIÉTÉS SE TRANSMETTENT SYNCHRONIQUEMENT AUX AUTRES MEMBRES DE LA MÊME ESPÈCE.

Rupert Sheldrake, sur la base d’observations attentives du monde vivant suggérant lui au contraire que DES CHAMPS D’INFORMATIONS SUBTILES SONT À L’ORIGINE DE CETTE INFRA-STRUCTURE EN RÉSONNANCE DANS LAQUELLE SE MANIFESTE LA RÉALITÉ MATÉRIELLE.

you tube… documentaire physique quantique

Par conséquent, sa théorie suggère que LE CHAMP DE RÉSONNANCE MORPHIQUE pour les êtres humains en particulier, pour toutes les autres créatures évoluées dans l’univers, contient non seulement LES PLANS GÉNÉTICO-BIOLOGIQUES DES CORPS PHYSIQUES, MAIS AUSSI LEUR NATURE PSYCHIQUE. NOS PENSÉES, NOS SENSATIONS, NOS SENTIMENTS EN SONT COLLECTIVEMENT INFLUENCÉS. Des interrogations sont ainsi suscitées.

D’autres phénomènes biologiques ne peuvent en aucun cas par les modèles bio-chimiques et physiques en cours.

Par exemple, il n’existe pas encore d’explications convaincantes à la synchronisation précise de vols ou de flux que l’on peut relever dans la géométrie harmonieuse et changeante des grands vols d’oiseaux ou des bancs de poissons.

Chez certains types de poissons, tout le banc semble même se comporter comme un seul esprit. Cet esprit sent l’approche d’un prédateur et en un instant il est en mesure de coordonner la manoeuvre d’évasion du groupe. Ou bien il peut se comporter comme une masse qui explose dans toutes les directions pour ensuite reformer instantanément un groupe compact.

Les vols d’oiseaux agissent quasiment de façon identique. Il n’est pas inhabituel pour un vol de comprendre 100,000 oiseaux et malgré tout le vol peut changer de direction presqu’instantanément. Il ne semble pas que le changement de direction soit le résultat d’un ordre donné par un quelconque chef de formation.

Quoiqu’il en soit, il a été prouvé que dans le cas des oiseaux, comme dans celui des poissons, des formes connues de communication comme la vue et le son ne peuvent expliquer la simultanéité de ce comportement. Il semble vraiment que les poissons et les oiseaux ainsi que d’autres espèces animales possèdent UNE ESPÈCE DE SIXIÈME SENS qui dicte leurs mouvements en synchronie ……