LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE EST EN MARCHE…… ELLE ACCOMPAGNE CELLE DES MIGRANTS… DES ERRANTS FANTOMATIQUES…. DES ENFANTS QUI MEURENT DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE… ET COMME LE DIT LA PRÉSIDENTE DES MÉDECINS SANS FRONTIÈRES: …PACTE SUR LES MIGRATIONS: «IL FAUT SE POSER DES QUESTIONS SUR NOTRE HUMANITÉ»

Pacte sur les migrations : « Il faut se poser la question de notre humanité »

La présidente internationale de Médecins sans frontières (MSF), la Québécoise Joanne Liu, espère que le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières va aider le monde à retrouver son humanité. MSF est particulièrement inquiet de la situation des migrants en Amérique centrale et en Méditerranée. Cinq questions pour comprendre.

Une entrevue de Manon Globensky

Que représente le pacte pour vous?

Le Pacte sur les migrations réitère des choses essentielles. La migration n’est pas un crime, un migrant ne doit pas être criminalisé et les gens qui aident un migrant ne doivent pas l’être non plus. Ce sont des bases importantes, qui reconnaissent que la migration existe depuis que les frontières existent.

Comment voyez-vous la campagne d’opposition au pacte?

C’est extrêmement dommage, voire irresponsable. On ne peut pas faire semblant qu’il n’y a pas des millions de personnes qui veulent traverser une frontière aujourd’hui, pour leur survie ou pour leur avenir. Ça, c’est l’homme, et c’est universel. Je dis toujours qu’il n’y aura jamais de mur assez haut ou de politique gouvernementale assez dissuasive pour empêcher un parent de vouloir donner un avenir à ses enfants. C’est universel.

Quel est l’avantage du pacte?

Ce qu’on veut mettre de l’avant, surtout, c’est la souffrance des migrants. Je rentre d’Amérique centrale, où j’ai été absolument choquée de voir que les gens sont dans une espèce de circuit circulaire de la migration. Du Salvador ou du Honduras au Mexique, ils arrivent aux États-Unis, où ils sont mis dans des centres de détention.

Ils sont ensuite expulsés à la case départ, en sachant qu’un retour n’équivaut pas à une réintégration dans la communauté. Et ils sont réinjectés dans ce parcours, où chaque fois ils sont extorqués, maltraités, violés. Ça ne finit plus.

La seule voie de sortie, en général, c’est la mort ou, dans quelques exceptions, ils finissent par glisser à travers les failles du système. Aujourd’hui, différents pays ont des politiques gouvernementales qui ne font qu’augmenter la vulnérabilité de ces personnes-là. En gros, on les sert sur un plateau d’argent à tout un business de prédation du migrant.

En Méditerranée, MSF a dû cesser ses activités de sauvetage des migrants; qu’en pensez-vous?

On est scandalisé par les dérives actuelles. Aujourd’hui, on trouve ça normal, en Méditerranée, de dire que c’est illégal de sauver des vies. On est quand même au 21e siècle! On envoie des satellites autour de la Terre, mais on trouve normal que quelqu’un se noie, comme ça. On ferme les yeux. On se dit : « Si je ne le vois pas, ça n’existe pas ».

Il faut quand même se poser la question de notre humanité. Je considère qu’aujourd’hui, toute la problématique autour de la migration est un moment phare, un moment clé de la façon dont on se définit comme collectivité mondiale.

Le pacte peut-il vraiment changer les choses?

Il faut commencer quelque part. Au moins on a un pacte qui a été adopté. Il va falloir traduire ça en actions concrètes. Aucun document n’est parfait. Il va falloir faire une pression constante, mais au moins, on part de quelque chose qui a été collectivement adopté. En bon québécois, les paroles sont cheap. J’espère juste qu’on va prouver qu’on est au-delà des paroles.

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POUR LA DEUXIÈME FOIS DANS L’HISTOIRE, UN OBJET FABRIQUÉ PAR L’HUMAIN A QUITTÉ LE SYSTÈME SOLAIRE POUR ATTEINDRE L’ESPACE INTERSTELLAIRE

Voyager 2 entre dans l’espace intersidéral

Pour la deuxième fois dans l’histoire, un objet fabriqué par l’humain a quitté le système solaire pour atteindre l’espace interstellaire.

Un texte d’Alain Labelle

La sonde Voyager 2 de la NASA est maintenant sortie de l’héliosphère, cette bulle protectrice de particules et de champs magnétiques créée par le Soleil.

En fait, elle a franchi la limite de cette bulle, appelée héliopause, qui est l’endroit où le vent solaire chaud et ténu rencontre le milieu interstellaire froid et dense.

Pour la deuxième fois dans l’histoire, un objet fabriqué par l’humain a quitté le système solaire pour atteindre l’espace interstellaire.

Un texte d’Alain Labelle

La sonde Voyager 2 de la NASA est maintenant sortie de l’héliosphère, cette bulle protectrice de particules et de champs magnétiques créée par le Soleil.

En fait, elle a franchi la limite de cette bulle, appelée héliopause, qui est l’endroit où le vent solaire chaud et ténu rencontre le milieu interstellaire froid et dense.

Illustration montrant où se trouvent les sondes Voyager. Illustration montrant où se trouvent les sondes Voyager. Photo : NASA
C’est grâce à un instrument Cosmic Ray System (CRS), qui mesure le rayonnement cosmique, que les scientifiques en sont arrivés à cette conclusion. Ce rayonnement avait augmenté d’environ 5 % depuis le début d’août. Les dernières données recueillies à l’aide d’un autre de ces instruments toujours en activité (Low-Energy Charged Particle instrument, LECP) confirment l’estimation.

Les rayons cosmiques sont des particules qui se déplacent rapidement et qui proviennent de l’extérieur du système solaire. Certains de ces rayons sont bloqués par l’héliosphère qui l’entoure, si bien que les responsables de la mission s’attendaient à ce que Voyager 2 mesure une augmentation du taux de rayons cosmiques en atteignant cette ultime frontière.

Concrètement, Voyager 2 se trouve maintenant à un peu plus de 18 milliards de kilomètres de la Terre. Les opérateurs de mission peuvent encore communiquer avec la sonde pendant qu’elle entre dans cette nouvelle phase de son voyage.

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Le saviez-vous?
•Les deux sondes Voyager ont été lancées à un mois d’intervalle en 1977, et elles fonctionnent toujours;
•Au départ, ce programme d’exploration avait pour objectif d’étudier les planètes du système solaire. Voyager 1 et 2 ont survolé Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune ainsi que 48 de leurs lunes;
•Les données recueillies par les neuf instruments des sondes en font la mission d’exploration du système solaire la plus fructueuse, scientifiquement, de toute l’histoire spatiale.

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Pour la deuxième fois dans l’histoire, un objet fabriqué par l’humain a quitté le système solaire pour atteindre l’espace interstellaire.

Un texte d’Alain Labelle

La sonde Voyager 2 de la NASA est maintenant sortie de l’héliosphère, cette bulle protectrice de particules et de champs magnétiques créée par le Soleil.

En fait, elle a franchi la limite de cette bulle, appelée héliopause, qui est l’endroit où le vent solaire chaud et ténu rencontre le milieu interstellaire froid et dense.

Illustration montrant où se trouvent les sondes Voyager. Illustration montrant où se trouvent les sondes Voyager. Photo : NASA
C’est grâce à un instrument Cosmic Ray System (CRS), qui mesure le rayonnement cosmique, que les scientifiques en sont arrivés à cette conclusion. Ce rayonnement avait augmenté d’environ 5 % depuis le début d’août. Les dernières données recueillies à l’aide d’un autre de ces instruments toujours en activité (Low-Energy Charged Particle instrument, LECP) confirment l’estimation.

Les rayons cosmiques sont des particules qui se déplacent rapidement et qui proviennent de l’extérieur du système solaire. Certains de ces rayons sont bloqués par l’héliosphère qui l’entoure, si bien que les responsables de la mission s’attendaient à ce que Voyager 2 mesure une augmentation du taux de rayons cosmiques en atteignant cette ultime frontière.

Concrètement, Voyager 2 se trouve maintenant à un peu plus de 18 milliards de kilomètres de la Terre. Les opérateurs de mission peuvent encore communiquer avec la sonde pendant qu’elle entre dans cette nouvelle phase de son voyage.

Le saviez-vous?
•Les deux sondes Voyager ont été lancées à un mois d’intervalle en 1977, et elles fonctionnent toujours;
•Au départ, ce programme d’exploration avait pour objectif d’étudier les planètes du système solaire. Voyager 1 et 2 ont survolé Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune ainsi que 48 de leurs lunes;
•Les données recueillies par les neuf instruments des sondes en font la mission d’exploration du système solaire la plus fructueuse, scientifiquement, de toute l’histoire spatiale.

Deux jumelles en zone inconnue

Déjà, en mai 2012, sa jumelle Voyager 1 avait détecté une hausse similaire du rayonnement alors qu’elle atteignait la limite de l’héliopause, cette frontière qui sépare notre système de l’espace interstellaire.

Ce n’est qu’en 2013, après avoir débattu de la question pendant plus d’un an, que l’ensemble de la communauté scientifique s’accordait à affirmer que la sonde Voyager 1 avait finalement quitté notre système pour devenir le premier objet conçu par l’humain à entrer dans l’espace intersidéral.

Différents itinéraires

Voyager 2 ne suit pas le même chemin que Voyager 1 puisqu’elle se trouve à un endroit différent dans l’héliosphère. Bien qu’elle soit sur le point de traverser la frontière que représente l’héliopause, le temps qu’elle prendra pour réaliser cette étape pourrait ainsi être différent.

Voyager 2 franchit donc cette frontière six ans après Voyager 1, ce qui est conforme aux estimations de la NASA, car la sphère d’influence de cette région se déplace pendant le cycle d’activité de 11 ans du Soleil.

À partir de 2020, les scientifiques pensent qu’ils devront commencer à éteindre les instruments des sondes et que, vers 2025, elles n’auront plus du tout d’énergie et entreront dans le silence interstellaire.

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LA MISE EN ABIME DE LA PELLE DE MICHEL LE CONCIERGE PAR LA CAPSULE SPATIALE DE L’ASTRONAUTE QUÉBÉCOIS DAVID ST-JACQUES……. DRAMATURGISATION DE L’INTRODUCTION DE L’ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) ANCRANT LA COSMONAU-TO-LOGISATION DU RÉEL PAR LA PROBLÉMATOLOGISATION DE LA QUESTION DE L’ONTOLOGIE ET DE L’ÉPISTÉMOLOGIE (CLASSES DOMINANTES) VERSUS CELLE DE LA SOPHISTOLOGIE (CLASSES DOMINÉES)

L’astronaute David Saint-Jacques passe du rêve à la réalité de l’espace

Une semaine après son arrivée à bord de la Station spatiale internationale (SSI), l’astronaute québécois David Saint-Jacques commence à s’acclimater à son nouvel environnement et découvre ce que des années d’entraînement n’ont pas pu lui enseigner.

« C’est une étrange sensation. Avec l’entraînement, c’est comme si tout était un peu familier. Ce que je vois m’est familier, les opérations sont familières, mais les sensations sont complètement nouvelles », a-t-il expliqué lundi lors d’une première conférence de presse depuis son décollage le 3 décembre à bord d’une fusée Soyouz.

L’astronaute originaire de Saint-Lambert s’est présenté seul à l’écran pour répondre aux questions des journalistes réunis à l’Agence spatiale canadienne, à Longueuil. Il est apparu souriant, s’amusant à flotter et à faire tournoyer son micro, ce qui ne veut pas dire que son apprentissage de la vie en apesanteur est déjà terminé.

« Je fais les erreurs typiques du débutant, j’essaie de ne pas me cogner partout. Mes collègues me montrent comment voler, a-t-il dit. C’est un peu comme être dans l’eau, mais sans pouvoir nager. »

Il retrouve peu à peu le sens de l’orientation et commence à se défaire de cette sensation de congestion à la tête causée par la microgravité. Même si l’adaptation peut prendre du temps, un seul coup d’oeil à l’extérieur de la station lui rappelle la chance qu’il a d’être en orbite.

« Lorsqu’on est occupés à faire notre travail, on pense à nos procédures et on voit la Terre, a-t-il noté. On a tous vu ça des milliers de fois, des images de la Terre vue de l’espace, mais de la voir là, devant moi, cette belle bille bleue, gracieuse, qui tourne doucement dans le vide de l’espace, c’est vraiment émouvant. »

Après seulement sept jours dans l’espace, il avoue qu’il voit déjà la planète d’un oeil différent.

« Je regarde la Terre et c’est évident que nous sommes tous des êtres humains de la même espèce sur la même planète, et que le fait que nous sommes Canadiens ou Américains ou Russes, c’est un détail culturel, mais ce n’est pas fondamental à qui nous sommes, a-t-il souligné. Au fond, c’est un vaisseau spatial dans lequel tous les êtres humains vivent. »

Moments marquants

David Saint-Jacques a également profité de son apparition publique pour revenir sur les moments marquants de la journée du décollage. Il a été « sidéré » en assistant à un premier lever du soleil en orbite : « C’était une émotion vraiment incroyable. »

Il a été tout aussi marqué par son arrivée à bord de la SSI, lorsqu’il a pris conscience du fait que des êtres humains y vivent en orbite autour de la Terre. « Je le savais en théorie, mais de le réaliser en personne, ça m’a vraiment impressionné. »

Le médecin, ingénieur et astrophysicien de formation s’est également rappelé des émotions fortes vécues lors du lancement à bord de la fusée Soyouz, lundi dernier.

« Je m’assois à l’intérieur, je suis en territoire connu. Ça ressemble complètement au simulateur, les procédures sont les mêmes, on a pratiqué ça des dizaines de fois. Et au décollage, on sent soudainement qu’on n’est pas dans un simulateur. On sent les vibrations, on sent l’accélération, on est écrasés dans le siège. »

« C’est comme l’impression que d’énormes mains très fortes vous poussent vers le haut pendant des minutes et des minutes, puis vous relâchent. Et voilà, vous êtes en chute libre autour de la Terre », a-t-il raconté.

À peine remis de ses émotions, David Saint-Jacques doit se mettre au travail. Les six astronautes actuellement à bord de la SSI ont passé la journée de dimanche à vider un vaisseau cargo rempli d’équipement scientifique, afin de commencer les expériences sous peu.

Le « programme chargé » de l’astronaute québécois comprend notamment l’étude des impacts de la microgravité sur le corps humain et de la médecine à distance.

Dans l’immédiat, son « premier défi » consiste cependant à apprendre tout ce qu’il y a à savoir au sujet de la SSI avant que les trois astronautes qui les ont accueillis à bord ne retournent sur Terre dans quelques semaines.

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DE LA PELLE JAUNE
DE MICHEL LE CONCIERGE
AUX GILETS JAUNES
EN FRANCE
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LE DEVOIR
AURELIE LANCTOT
11 DÉCEMBRE 2018

Pour que l’ordre règne

À la télévision, dans les jours précédant « l’acte IV » du mouvement des gilets jaunes, on avait l’impression d’assister à une pièce de théâtre, à une chorégraphie bien huilée. Les têtes de pipe attendues rassemblées autour d’une table : chroniqueurs d’opinion, un « pour », un « contre », un envoyé du gouvernement, un gilet jaune, différent chaque fois. Toujours un peu mal à l’aise, en retrait, le dos très droit comme à l’église. Trop de politesse, pas assez de concision. La maîtrise des codes télévisuels n’est pas innée, c’est normal, mais l’écart visible n’est pas seulement relatif à l’expérience. C’est une distance de classe, qui s’insinue jusque dans le langage ; la difficulté de traduire la fatigue, la colère, la peur de manquer de nourriture, d’argent pour sa retraite, dans les termes technocratiques qui dominent le discours politique et médiatique.

Ainsi, on enchaîne les questions comme sur un formulaire : pourquoi n’avez-vous pas de porte-parole, allez-vous structurer votre organisation, que faites-vous du droit de circuler librement sur le territoire, et les casseurs, surtout, qu’allez-vous faire des casseurs ?

La figure du casseur est une construction fascinante. Cette créature, semble-t-il, vit tapie dans l’ombre en attendant le bon moment. Des « opportunistes profitant des douleurs sincères », pour reprendre les mots d’Emmanuel Macron dans le discours dégoulinant de pathos prononcé hier soir. Comme s’il était impensable et injustifiable qu’une personne honnête explose de rage lorsqu’on lui rend la vie insupportable, qu’on lui lance des lacrymogènes au visage et que la police fasse agenouiller des adolescents, les mains derrière la tête, parce qu’ils manifestent devant leur lycée.

Samedi à Paris, la tension était élevée. Rien à voir avec l’atmosphère bon enfant qui, durant le printemps étudiant chez nous, subsistait malgré la lassitude et la répression policière. On a fouillé mon sac et mes poches, je n’avais rien qui puisse être lancé, sauf peut-être une banane, mais on m’a dit que les casques, les masques, les gants étaient saisis — même aux journalistes. Les déplacements jusqu’aux points de rassemblement sont laborieux. Pour bouger, il faut passer d’une souricière à l’autre. Et là où ça bloque, ça pète.

Autour des Champs-Élysées, on entend, par intervalle, les chars qui chargent et les grenades qui explosent. L’air est comme de la soupe aux pois. Près des barrages, il faut courir lorsque les projectiles viennent et que la foule détale. Je m’essouffle et ma gorge pique. Soudain, des cris : une vingtaine de manifestants se ruent sur un seul. Je n’ai pas aimé le bruit de son corps s’écrasant sur le béton. Un homme brandit une barre de fer, je crains qu’il l’utilise. Je demande ce qui se passe à deux jeunes ayant mis la main à l’échauffourée. Le type voulait faire de la casse. Un flic infiltré, on pense. Vraiment ? On ne sait pas, mais il y en a plein, et c’est toujours pour faire du grabuge.

Puis, une curiosité : une femme, début vingtaine, a un carré rouge épinglé sur son gilet jaune. En référence au Québec ? Oui, m’explique-t-elle, elle milite contre l’augmentation appréhendée des droits d’inscription à l’université. Et vous êtes solidaires des gilets jaunes ? Tout à fait. « Moi, je remercie Macron. Il a réussi à nous rassembler comme personne, de l’extrême droite à l’extrême gauche. » Après, ajoute-t-elle, on ne fera pas de fleur à l’extrême droite, et il faut le dire, la police tape tous les jours sur les gens des banlieues, et personne ne va voir. Elle est éducatrice. « Moi, j’ai des petits de sept ou huit ans qui courent dès qu’ils voient la police. Ils ne savent pas pourquoi, mais ils courent. » Mais sa solidarité est totale avec les gilets jaunes, oui.

C’est ce qui m’interpelle le plus dans l’évolution de ce mouvement : la tentative de faire converger des luttes qu’on tend souvent à placer en opposition, généralement pour discréditer la gauche et ses éléments les plus marginalisés. Chez nous comme en France. Samedi, il y avait des gens venus pour la Marche mondiale pour le climat, martelant que la fin du monde et la fin du mois constituent un même combat, des salariés venus de province autant que des militants du comité Justice pour Adama Traoré [homme de 24 ans mort lors d’une interpellation par la police], qui articulent la solidarité entre les classes populaires de la France profonde et celles des zones périurbaines où le racisme et les abus policiers s’ajoutent à la violence ordinaire de la pauvreté.

Si les soulèvements des gilets jaunes sont un symptôme du dysfonctionnement du néolibéralisme plus qu’elles n’en sonnent le glas, ils nous montrent bien que l’opposition entre les revendications des petits salariés, des écolos, des femmes ou des immigrés est factice ; qu’il existe bien un adversaire commun, très clairement identifié, d’ailleurs, par quiconque se trouvait samedi dans les rues de Paris. Refuser de le reconnaître confine au statu quo et à la reproduction de la violence.

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Macron jette du lest

Magdaline Boutros
11 décembre 2018
Europe

de la Sarthe.

Magdaline Boutros

11 décembre 2018

Europe

Hausse du salaire minimum, heures supplémentaires non imposées, primes de fin d’année pour certains employés : le président français, Emmanuel Macron, a annoncé lundi soir un train de mesures pour apaiser le courroux des gilets jaunes.

Dans une adresse à la nation d’une quinzaine de minutes, diffusée en direct de l’Élysée, Emmanuel Macron a ni plus ni moins joué son avenir politique. Après avoir qualifié de « légitimes » les revendications des gilets jaunes, puis évoqué une colère « juste à bien des égards », l’ancien banquier a dit vouloir saisir « notre chance » d’effectuer « une réforme profonde de l’État ».

Voyez l’intégrale de l’adresse à la nation d’Emmanuel Macron.

Décrétant « l’état d’urgence économique et social », le président a assuré qu’il interviendra « vite et concrètement ». Le salaire minimum sera augmenté de 100 euros par mois dès 2019, « sans qu’il en coûte un euro de plus pour l’employeur ». « Les heures supplémentaires seront versées sans impôts ni charges dès 2019. » Les « employeurs qui le peuvent » seront encouragés à offrir une prime de fin d’année à leurs employés. Et les retraités percevant moins de 2000 euros par mois seront exemptés d’une hausse d’impôt. Ces mesures, visant à améliorer le pouvoir d’achat, seront présentées dèsmardi à l’Assemblée nationale.

Ébranlé par la crise des gilets jaunes, qui dure maintenant depuis plus d’un mois, Emmanuel Macron a pris sa « part de responsabilité » pour ne pas avoir apporté « une réponse suffisamment rapide et forte » au désarroi exprimé par des milliers de Français.

« Je sais qu’il m’est arrivé de blesser certains d’entre vous par mes propos », a-t-il affirmé, ajoutant : « ma légitimité […] je ne la tire que de vous, de nul autre ». Sur un ton grave, il a dénoncé les violences « qui ne bénéficieront d’aucune indulgence ».

Des mesures sociales

Ainsi, Emmanuel Macron plie, mais ne bat pas en retraite pour autant. Lundi soir, le quotidien Le Monde titrait d’ailleurs : « Emmanuel Macron concède aux gilets jaunes sans rien céder ».

« Il joue la carte sociale en reculant sur à peu près tous les points sur lesquels il avait dit qu’il ne reculerait pas », analyse Caroline Patsias, professeure de sciences politiques à l’Université du Québec à Montréal.

« Mais là où il n’y a pas grand-chose de concret — même s’il dit avoir entendu les Français —, c’est sur la façon d’exercer la démocratie », poursuit-elle. Car aux côtés des revendications originelles des gilets jaunes, qui portaient sur une hausse du pouvoir d’achat, s’est greffée au fil des jours une contestation de la démocratie participative.

« Il y a un sentiment d’injustice sociale et un sentiment que les institutions ne permettent pas aux citoyens d’être entendus. Ils ne veulent plus seulement être consultés lors des périodes électorales. C’est un sentiment profond. »

Dans ce vaste chantier auquel il convie les Français, Emmanuel Macron a bien dit vouloir aborder les questions de la représentativité politique. Il est toutefois resté vague — évoquant la « prise en compte du vote blanc » et une meilleure représentativité de la diversité des courants d’opinion —, s’abstenant de prendre quelconque engagement.

Dans son discours, qui arrive « tard » aux yeux de Caroline Patsias, alors qu’Emmanuel Macron est « déjà au pied du mur », « il utilise toujours le “nous” », cherchant à renouer avec les Français. Mais alors que ses appuis fondent comme peau de chagrin, « sa marge de manoeuvre est devenue extrêmement mince », ajoute la politologue.

« Quand il y a une crise en France, on dissout l’Assemblée nationale, mais il ne peut pas le faire puisqu’il ne serait pas sûr d’avoir une nouvelle majorité. »

À l’inverse, le mouvement des gilets jaunes, qui ne s’identifie à aucun parti politique ou syndicat, a un pouvoir d’attraction sur des Français de tout acabit. Ils étaient d’ailleurs nombreux, partout en France, à tendre l’oreille lundi soir à ce président qui cristallise leur colère.

Au rond-point du Boulou, dans le département des Pyrénées-Orientales, quelque 150 « gilets jaunes » étaient réunis. « C’est de l’esbroufe, des effets d’annonces, du saupoudrage, on dirait même que c’est de la provocation », a lancé à l’Agence France-Presse Thierry, 55 ans, mécanicien vélo. Quelques minutes plus tard, à quelques kilomètres de là, le péage de l’A9, à la frontière franco-espagnole, était entièrement paralysé par des gilets jaunes.

Certains de leurs confrères voient tout de même « une prise de conscience », voire une « avancée » dans le discours présidentiel. L’augmentation du salaire minimum de 100 euros, « c’est vraiment pas mal », s’est réjoui Erwan, l’un des porte-parole des gilets jaunes à Rennes. Les annonces pour les retraités qui gagnent moins de 2000 euros, « ça va quand même leur faire un petit plus », « la prime de fin d’année aussi, c’est très bien ».

Alors, la sortie de crise proposée par Emmanuel Macron saura-t-elle cicatriser cette fracture sociale, qui semble si profonde ? Une partie de la réponse viendra samedi prochain, alors qu’un nouvel appel à manifester a déjà été lancé.

Avec l’Agence France-Presse

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MÊME ÉTEINTS, LES ENGINS CONTINUERONT DE VOYAGER POTENTIELLEMENT DES MILLIARDS D’ANNÉES AVEC LEURS DISQUES. «CES CAPSULES TEMPORELLES POURRAIENT UN JOUR ÊTRE LES SEULES TRACES DE LA CIVILISATION HUMAINE» DIT LA NASA SOBREMENT DANS SON COMMUNIQUÉ.

Publié le 10 décembre 2018 à 13h51 | Mis à jour à 17h59

Voyager 2, sonde lancée en 1977, atteint l’espace interstellaire

Agence France-Presse
Washington

À dix-huit milliards de kilomètres de la Terre, après 41 années de voyage dans le système solaire, la sonde Voyager 2 a atteint une zone où le vent solaire ne souffle plus, a annoncé la NASA lundi.

À cette distance extraordinaire, chaque message de Voyager 2 met 16 heures et demi à atteindre la Terre. Par comparaison, le temps de communication à la vitesse de la lumière est de 8 minutes pour Mars actuellement.

Les scientifiques de la NASA ont confirmé lundi que Voyager 2 était sortie de l’héliosphère, la bulle protectrice de particules et de champs magnétiques créés par le Soleil. L’appareil a traversé l’héliopause, limite au-delà de laquelle ce vent solaire n’atteint plus les objets.

Mais la sonde reste techniquement dans le système solaire, dont la frontière est fixée aux confins du nuage d’Oort, bien au-delà de Pluton, et que la NASA compare à « une grosse bulle épaisse autour du système solaire ». Ce nuage, composé probablement de milliards de corps glacés, reste sous l’influence de la gravité du Soleil. Voyager 2 mettra encore 30 000 ans à traverser cette ceinture.

En 2012, Voyager 2 est devenue la plus plus longue et la plus mythique mission de la NASA. Ses instruments continuent d’envoyer des observations.

Lancée alors que Jimmy Carter était président des États-Unis, elle a survolé Jupiter en 1979, puis Saturne, Uranus et Neptune, en 1989.

Comme elle fonctionnait encore après avoir dépassé Neptune, la NASA a continué la mission. Les ingénieurs ont éteint ses caméras pour économiser son énergie.

Sa sonde jumelle, Voyager 1, qui a quitté la Terre seize jours après elle, a atteint l’espace interstellaire en 2012 et continue encore de fonctionner. Mais l’un de ses instruments cruciaux pour mesurer le vent solaire, baptisé Plasma Science Experiment, est tombé en panne en 1980.

« Cette fois, c’est encore mieux », a dit Nicky Fox, directeur de la division d’héliophysique de la NASA. « Les informations envoyées par les Voyager sur les limites de l’influence du Soleil nous donnent un aperçu inédit d’un territoire vraiment vierge ».

Les deux sondes vont « très bien, pour des seniors », a dit Suzanne Dodd, directrice des communications interplanétaires de la NASA.

Selon elle, elles pourraient encore durer cinq ou dix ans, la seule limite étant la perte progressive de capacité de leur générateur à radioisotopes, qui fournit de l’énergie par la désintégration de matériaux radioactifs.

Les sondes emportent chacune des enregistrements de sons et d’images de la Terre sur des plaques en or et en cuivre.

Même éteints, les engins continueront de voyager potentiellement des milliards d’années avec leurs disques, et « ces capsules temporelles pourraient un jour être les seules traces de la civilisation humaine », dit la NASA sobrement dans son communiqué.

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VUE DE L’ESPACE, LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE PAR LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART…. «ÇA DONNE LE GOÛT DE RENDRE LA TERRE MEILLEURE» DAVID ST-JACQUES, ASTRONAUTE SIDÉRÉ PAR LA BEAUTÉ DE LA TERRE VUE DE L’ESPACE

Philippe Mercure

Philippe Mercure
La Presse

C’est un David Saint-Jacques « sidéré » par la beauté de la Terre qui s’est adressé aux médias, ce matin, lors de sa toute première conférence de presse donnée depuis l’espace.

L’astronaute québécois se trouve dans la Station spatiale internationale depuis une semaine. Il a longuement décrit la beauté de « notre belle bille bleue, gracieuse, qui tourne dans l’espace ».

« Ça donne le goût de revenir sur Terre et de la rendre meilleure », a-t-il lancé. Vêtu d’un polo bleu à l’effigie de l’Agence spatiale canadienne, l’astronaute s’est amusé à faire flotter et tournoyer son micro devant lui.

« On s’entraîne énormément partout dans le monde, mais il n’y a rien qui nous prépare à l’absence de poids. Je fais toutes les erreurs de débutant, j’essaie de ne pas me cogner partout », a-t-il dit.

Il affirme que le plus difficile a été de convaincre son cerveau d’arrêter de chercher le haut et le bas, un concept qui n’existe plus en apesanteur. « Après une semaine, je suis déjà beaucoup moins confus », a-t-il dit. Même s’il souffre de congestion, il se dit en forme – l’apesanteur amène en effet une redistribution des fluides dans le corps : « c’est comme quand, enfant, on s’accrochait par les pieds, la tête en bas », illustre l’astronaute.

Au moment de sortir de la capsule Soyouz qui l’a conduit jusqu’à la station, le Québécois s’était dit « abasourdi ». Il est revenu sur ce commentaire, en précisant avoir été ébloui par la beauté de son premier lever du soleil et la courbe bleue du contour de la planète Terre.

« Dans la fusée Soyouz, quand on est arrivés en orbite, c’était la nuit. Quand j’ai vu apparaître la courbe de la Terre, la petite ligne bleue de l’horizon, c’était un sentiment incroyable », a confié celui qui en avait rêvé toute sa vie.

Une fois arrivé à la station, il dit avoir vécu un autre moment fort avec l’accueil que lui ont réservé ses collègues. « Rencontrer d’autres êtres humains qui habitent cette station orbitant autour de la Terre depuis des décennies, ça m’a vraiment impressionné ».

L’astronaute a terminé la conférence en s’envolant vers le haut, disparaissant du champ de la caméra, avant de redescendre pour un dernier salut.

Beaucoup de travail

En ce qui concerne leurs premiers défis, l’astronaute québécois et ses collègues ont trois semaines pour apprendre tous les secrets de leur résidence temporaire avant que les précédents occupants ne reviennent sur Terre.

« Il faut absorber le plus possible de leurs connaissances pratiques de la vie à bord, qui se transmettent d’un équipage à l’autre », précise M. Saint-Jacques.

Parmi les autres tâches au programme, les astronautes ont dû récupérer le matériel scientifique d’une capsule SpaceX arrivée dimanche. De nombreuses expériences médicales et d’observation de la Terre sont prévues dans les semaines et mois à venir.

Le médecin de 48 ans s’est s’entraîné plusieurs années en vue de cette mission de six mois.

Il doit réaliser plusieurs expériences scientifiques à bord de la station spatiale. Certaines porteront sur les répercussions physiques de l’apesanteur sur les astronautes, d’autres sur l’offre de soins de santé à distance.

Le dernier Canadien à avoir visité la Station spatiale internationale était Chris Hadfield, qui y a complété une mission de cinq mois en mai 2013.

Pour son séjour en orbite, David Saint-Jacques est accompagné de l’astronaute américaine Anne McClain et du cosmonaute russe Oleg Kononenko.

Ils remplacent l’Américaine Serena Aunon-Chancellor, le Russe Sergueï Prokopïeff et l’Allemand Alexander Gerst, qui doivent revenir sur Terre le 20 décembre.

– Avec La presse canadienne

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TOUTE PERSONNE-HUMANINE-NANO-CITOYENNE-PLANÉTAIRE PEUT PRENDRE LA DÉCISION D’ÊTRE PAR SON RÊVE BIG-BANG UNE PERSONNE-HUMAINE OEUVRE D’ART PLUTÔT QUE DE SE VISUALISER COMME UNE PERSONNE HUMAINE DOMINÉE PAR SES IMPUISSANCES SOCIÉTALES

En fait, dès qu’une personne humaine prend la décision de ne pas tricher avec le rêve big-gang qui surgit en elle, elle devient le fondement même d’un hologrammique synthétique, soit une personne humaine œuvre d’arty dans le sens poïétique de Paul Valery

Marlene la jardinière, Michel le concierge et Pierrot Vagabond, sont des inventions hologrammiques synthétiques pour pouvoir faire de chacune des vies personnelles œuvre d’art en cause, une application constellaire de l’algorithme social: «wow-t=2.7k?»

Depuis quelques années maintenant, à l’université du Québec à Montréal, j’accompagne dans la visualisation de leur rêve plus d’une centaine de futures personnes-humaines-nanio-citoyennes et je réfléchis à l’opérationnalité potentielle de l’algorithme social «wow-t=2.7k?»

Dans quelle mesure ce laboratoire multi-prroblématologistes (le point d’interrogation unissant dans leur énigme l’ontologie, l’épistémologie et la méthodologie hors des schèmes de la tradition problématique)?

C’est ce que je cherche à savoir…. en vagabondant la connaissance et en prenant soin de l’univers, l’univers prendra-t-il soin de moi?

à suivre…

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LES NOUVELLES DÉCOUVERTES CONSTRUCTIVISTES NOUS DONNANT ACCÈS AUX EXTRÊMES MESURABLES DE L’ESPACE-TEMPS, UN DOCTORAT D’INVENTION PEUT MAINTENANT SE CONCEVOIR COMME UNE OEUVRE D’ART D’IMAGINATION PURE (PENSÉE CONCEPTUELLE PURE) CRÉANT DES ARTÉFACTS ABDUCTIFS PROSPECTIVISTES QUI ONT LES QUALI PERCIENS RESPECTANT DANS LEUR CHAMP CONSTELLAIRE L’ÉNIGME PROBLÉMATOLOGIQUE DU QUANTIQUE-COSMOLOGIQUE, REJETANT HORS DU CHAMP DE LA QUESTION TOUT CE QUI CONCERNE LA PROBLÉMATIQUE ET SES LOGIQUES POST-POSITIVISTES POPPERCIENNES PRISONNIÈRES DE L’ALLER -RETOUR DIALECTIQUE DU IER BACHELARD ENTRE LES APRIORIS THÉORIQUES DÉDUCTIFS DE TOUTE SCIENCE VERSUS LE CADRE CONCEPTUEL DUQUEL RESSORT ENGLUÉE TOUTE SCIENCE HUMAINE (DONT LA SOCIOLOGIE) DANS SA TENTATIVE DE CATÉGORISER LE RÉEL PLUTÔT QUE D’EN FAIRE DANSER LE PRINCIPE D’INTELLIGENCE QUALI HORS DU CHAMP DE RÉSOLUTION DU PRINCIPE D’INTELLIGIBILITÉ TRIBUTAIRE DE LA LOGIQUE ARISTOTÉLICIENNE…. DEPUIS LE DÉBUT DE L’HISTOIRE DE LA PENSÉE, LE DOMINANT UTILISANT L’ONTOLOGIE ET LA LOGIQUE POUR ASSOIR SA DOMINATION CULTURELLE, LE DOMINÉ TENTANT DE THÉORISER SA POUVOIR DE SOPHISTIQUE DÉSAGRÉGEANT L’ILLUSION DE L’UNIVERSALITÉ SUR LAQUELLE S’APPUIE L’IN SITU MASQUÉ DE TOUTE DOMINATION

Une horloge si précise qu’elle peut mesurer la gravité

Publié le vendredi 7 décembre 2018 à 13 h 23
Mis à jour aujourd’hui à 5 h 15

lasers et des atomes d’ytterbium. Photo : N. Phillips/NIST

Pour mesurer le temps aux limites de la physique, des scientifiques ont perfectionné des horloges atomiques qui possédaient déjà une précision remarquable. Leur nouvelle variante de ces appareils possède une stabilité si grande qu’elle pourra mesurer les distorsions de l’espace-temps.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

Notre monde moderne est obsédé par le passage du temps, bien que cette obsession soit relative à notre occupation. Pour la vaste majorité de la population, lire l’heure sur une montre ou un cellulaire est suffisant.

Si l’on est un astrophysicien cherchant à comprendre les trous noirs, une précision encore plus poussée sera toutefois nécessaire.

La création d’horloges plus précises n’a rien d’exceptionnel. De telles améliorations apparaissent à intervalles réguliers dans la littérature scientifique. Or, l’annonce qui vient d’être faite par des chercheurs de l’Institut national des normes et de la technologie aux États-Unis change la donne.

Ces derniers ont développé une horloge qui a fracassé les records de stabilité, de reproductibilité et d’incertitude, caractéristiques qui servent à établir la précision des horloges atomiques. Sa précision est telle qu’elle pourrait même mesurer l’influence de la gravité terrestre sur le cours du temps!

Vivre au rythme de l’atome

Toutes les horloges atomiques fonctionnent selon un même principe. Des atomes, maintenus sous vide, sont exposés à certains types de radiations électromagnétiques, telles que des radiations micro-ondes. Ces ondes transmettront une partie de leur énergie aux électrons qui circulent autour des atomes, leur faisant gagner, puis perdre cette énergie à un rythme incroyablement régulier.

Cette oscillation stable d’électrons qui transitent par des niveaux d’énergie élevés et faibles est ce qui permet de définir le temps, un peu comme les battements réguliers d’une horloge à pendule, mais à une échelle immensément plus précise.

Chaque atome oscillera selon un rythme qui lui est propre, et le type d’atome utilisé est ce qui déterminera la précision d’une horloge. En 1967, le Système international d’unités a défini la durée d’une seconde par 9 milliards d’oscillations d’un atome de césium-133.

Cette précision sert de standard à notre système GPS et à l’ensemble des télécommunications mondiales.

Malgré tout, cette horloge n’est pas parfaite et perdra l’équivalent d’une seconde tous les 200 millions d’années. Les chercheurs, en quête de mieux, ont depuis délaissé les atomes de césium pour un atome dont la fréquence d’oscillation est encore plus courte : l’ytterbium.

En maintenant environ 1000 de ces atomes en place grâce à des rayons laser, les chercheurs ont réussi à obtenir une mesure du temps presque 100 fois plus précise que celle des horloges au césium. Cette précision est telle que, selon les chercheurs, cette horloge ne perdrait qu’une seconde tous les 14 milliards d’années, une période qui dépasse l’âge actuel de l’Univers.

Aux extrêmes de l’espace-temps

Une horloge de cette précision est bien sûr au-delà des besoins humains. Ce n’est toutefois pas dans ce contexte qu’elle sera utile, mais pour mesurer l’influence de la gravité.

L’une des plus grandes découvertes d’Albert Einstein est que le temps est relatif et peut être influencé, d’un observateur à l’autre, par la vitesse et la gravité.

Plus quelqu’un s’approche de la vitesse de la lumière, ou s’approche d’un objet massif comme un trou noir, plus le temps passera lentement comparativement à quelqu’un qui serait resté sur Terre; ce concept a largement été illustré par des films de science-fiction, comme Interstellaire.

Or, même une planète comme la Terre peut exercer cet effet. Plus on se rapproche de son centre, plus le temps sera ralenti, alors qu’à l’inverse, plus on s’élève, plus il sera accéléré. Ces changements sont toutefois infimes et totalement imperceptibles pour un humain.

Toutefois, pour l’horloge la plus précise du monde, cette différence sera mesurable. La précision des horloges atomiques utilisant l’ytterbium permettra de détecter l’infime influence de la gravité terrestre. Si l’on positionnait ces dernières partout autour de la Terre, il serait techniquement possible de mesurer les différences de la gravité terrestre au centimètre près.

Du même coup, ces horloges pourraient être utiles non seulement pour détecter des phénomènes célestes tels que des ondes gravitationnelles ou de la matière noire, mais aussi pour signaler des phénomènes terrestres comme les mouvements du sol engendrés par les tremblements de terre ou les éruptions volcaniques.

Selon les chercheurs, il sera toutefois nécessaire de raffiner nos connaissances sur la gravité terrestre avant de réussir à faire bon usage d’appareils aussi précis.

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Les travaux de physiciens français pourraient bien redéfinir l’unité de la seconde dans le système international (SI).

Radio-Canada avec Agence France-Presse

Actuellement, la seconde est calculée par le nombre de périodes de radiation entre deux niveaux d’excitation du césium, un phénomène appelé « jet de césium ».

Le chercheur Rodolphe Le Targat et ses collègues du laboratoire Syrte (Systèmes de Référence Temps-Espace) ont construit deux horloges dites « à réseau optique », qui fonctionnent avec des atomes de strontium. Ils ont démontré qu’elles étaient en accord à un niveau surpassant la précision de la définition actuelle de la seconde.

Le saviez-vous?

Jusqu’au milieu du 20e siècle, la définition de l’unité fondamentale de temps était basée sur la rotation de la Terre. La mise au point, au milieu des années 50, des horloges atomiques a conduit à une nouvelle définition de la seconde en 1967, basée sur la période d’oscillation de l’atome de césium.

Toujours en vigueur de nos jours, cette définition pourrait bien changer avec l’apparition, depuis une dizaine d’années, d’horloges à réseau optique dans lesquelles les atomes sont piégés dans un réseau, ou piège de lumière.

«L’idée c’est d’aller vers des signaux qui oscillent de plus en plus en rapidement.»

—Rodolphe Le Targat, Syrte

L’équipe a ainsi construit deux horloges fonctionnant avec des atomes de strontium, dont la période d’oscillation est dans le domaine optique, alors que l’atome de césium oscille dans le domaine micro-ondes.

Les fréquences dans le domaine optique sont beaucoup plus élevées, ce qui réduit l’impact des possibles erreurs de comptage.

Les scientifiques ont démontré d’une part que ces deux horloges à réseau optiques avaient une connexion très stable avec les horloges au césium utilisées pour établir le temps officiel. Mais aussi, pour la première fois, qu’elles étaient en accord entre elles, à un niveau surpassant la définition actuelle de la seconde.

Ces résultats sont publiés dans la revue Nature Communications et pourraient bien conduire à une redéfinition de la seconde.

D’autres types d’horloges, comme les optiques à ions, continuent de se développer. M. Le Targat reste prudent sur une éventuelle redéfinition de la seconde.

«Le souci majeur des comités qui sont responsables d’une possible redéfinition de la seconde est de ne pas précipiter les choses.»

—M. Le Targat

Contexte

La précision avec laquelle l’unité fondamentale de temps est définie est l’enjeu de nombreux travaux en physique fondamentale. Elle a aussi des répercussions directes au quotidien. Ce sont par exemple les horloges embarquées dans les satellites des systèmes de positionnement, comme l’américain GPS ou l’Européen Galileo, qui déterminent la précision de la localisation au sol.
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Une horloge atomique d’une précision inégalée sera installée à bord de la Station spatiale internationale en 2013. Elle sera placée à l’extérieur du laboratoire européen Columbus.

Le temps sera bientôt compté à partir de l’espace.

Un accord a été signé entre l’Agence spatiale européenne (ASE) et le Centre français d’études spatiales (CNES) en prévision de l’installation sur la Station spatiale internationale (SSI) en 2013 d’une horloge atomique de précision inégalée.

L’horloge Pharao ne perdra qu’une seconde toutes les 300 millions d’années, contre une seconde toutes les 50 millions d’années pour les horloges atomiques terrestres actuelles.

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Elle sera placée à l’extérieur du laboratoire européen Columbus, arrimé à la SSI à environ 400 kilomètres de la Terre.

L’ASE explique que Pharao utilisera des atomes froids de césium. L’acronyme signifie Projet d’horloge atomique par refroidissement d’atomes en orbite.

L’ensemble d’horloges atomiques spatiales L’ensemble d’horloges atomiques spatiales Photo : ASE
Associée à une autre horloge atomique, le maser spatial à hydrogène, elle formera un ensemble d’horloges, et contribuera à l’exactitude et à la stabilité à long terme des échelles de temps mondiales.

Cet ensemble d’horloges atomiques spatiales aidera:
•à développer des applications pour mesurer avec précision la forme du globe terrestre;
•à développer des applications en télédétection;
•à tester avec précision la théorie de la relativité générale d’Einstein.

Les scientifiques européens expliquent qu’à de très grandes distances dans l’Univers, le temps ne s’écoule pas de la même manière en fonction de l’endroit où l’on se situe.

L’ensemble sera lancé pendant le deuxième trimestre de 2013 à bord du véhicule non habité de transfert japonais ou sur le module de transport commercial SpaceX.

Une fois arrivé en orbite, il sera installé au moyen du bras télémanipulateur sur la plateforme pour charges utiles externes de Columbus, orientée vers la Terre.

AU 21EME SIÈCLE, L’ALGORITHME SOCIAL «WOW-T=2.7K?» SERVIRA D’ATTRACTEUR VALENTIEL À D’INNOMBRABLES INITIATIVES OPEN-SPOURCE À TRAVERS LA PLANÈTE POUR QU’ÉMERGE ARCHITECTONIQUEMENT ET OPÉRATIONNELLEMENT L’INSTITUTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ SUR TERRE

traces historiques et glossairiques
du blog-poïétique au sujet
des monarchies nucléaires

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MONARCHIES NUCLÉAIRES,

1408,
(MONARCHIES NUCLÉAIRES) LA NANODEMOCRATIE OEUVRE D’ART… DES NANO-CITOYENS VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART QUI PARTOUT SUR LA PLANÈTE SE LÈVENT ÉTHIQUEMENT DEBOUT POUR DIRE NON AUX ÉTATS DONT LES DROITS PASSENT SCANDALEUSEMENT DEVANT LES DROITS DE L’HUMANITÉ
SEPTEMBER 18, 2016
Théorie du drône
Grégoire Chamayou
la fabrique éditions, 2013
Prélude p.10-20
La base de Creech est le berceau de la flotte des drones de l’US Air force. Les militaires la surnomment «la demeure des chasseurs» L’organisation antiguerre «code pink» la décrit plutôt comme «un lieu d’incrudilité, de confusion et de tristesse».
Le travail est d’un ennui extrême. Des nuits à ingurgiter des Doritos ou des M&M face à l’écran, pour voir le plus souvent toujours les mêmes images d’un autre désert, de l’autre côté de la planète, à attendre que quelque chose se passe: «des mois de monotonie pour quelques milisecondes de grabuge».
Demain matin, un autre «équipage» viendra prendre le relais aux commandes de l’appareil. Le pilote et l’opérateur au volant de leur 4×4 pour retrouver, à 45 minutes de là, femme et enfants dans l’environnement tranquille d’une banlieue pavillonnaire de Las Végas.
Les passages des trois véhicules partis de leur petit village de la province de Daikundi ne le savent pas, mais cela fait déjà assez longtemps que des dizaines de pupilles les observent. Parmi ces spectateurs invisibles, le pilote et «l’opérateur des capteurs » mais aussi «un coordonnateur des missions», un «observateur de sécurité», une équipe d’analystes vidéo, et un «commandant des forces terrestres» qui finira par donner le fey vert pour la frappe aérienne. Ce réseau d’yeux est en communication permanente, ils parlent entre eux, et, en cette nuit du 20 février 2010, comme à l’accoutumée, leur conversation est enregistrée.
0.45 GMT – 5h15 en Afghanistan.
le pilote: Est-ce que c’est un putain de fusil là?
l’opérateur: Peut-être juste une tache chaude là où il était assis, je peux pas vraiment le dire, là, mais ça ressemble vraiment à un objet.
le pilote: j’espérais qu’on puisse répérer une arme, mais tant pis.
1.05
L’opérateur: ce camion ferait une belle cible.
ok c’est un 4×4, un Chevy Suburban.
Le pilote: ouais
l’opérateur: ouais.
1.07
Le coordonnateur: Le screeber a dit qu’il y a au moins un enfant près du 4×4.
L’opérateur: Putain de merde… où ça?
Envoie-moi un putain de cliché, mais je ne crois pas qu’ils aient des gamins à cette heure-ci, je sais bien qu’ils sont tordus, mais faut pas pousser….
L’opérateur: Bon peut-être un adolescent mais je n’ai rien vu d’aussi petit, et ils sont tous regroupés là.
Le coordonnateur: Ils vérifient.
Le pilote: Ouais, qu’ils vérifient cette merde… Pourquoi Est-ce qu’il a pas dit: «enfant éventuel» alors? Pourquoi ils sont si pressés de parler de putains d’enfants mais pas de putains d’armes?
Le coordonnateur: Deux enfants à l’arrière du 4×4.
01.47
Le coordonnateur: ça ressemble à des couvertures. Ils étaient en train de prier, ils avaient…
Le pilote: Jag 25, Kirk97, le compte est bon ou pas encore?
l’opérateur: ils prient, ils prient.
01.48
L’opérateur: C’est ça, au final, leur force. Prier? Je veux dire, sérieux, c’est ça qu’ils font.
Le coordonnateur: Ils manigancent quelque chose.
01.50
Le coordonnateur: Adolescent près de l’arrière du 4×4.
L’opérateur: Ouais, ben, des adolescents, ça peut se battre.
Le coordonnateur: Prends une arme et t’es un combattant, c’est comme ça que ça marche.
01.52
L’opérateur: Un type encore en train de prier devant le camion.
Le pilote: Pour Jag25 et Kirk 97, tous les individus sont en train de finir de prier et se rassemblent maintenant près de trois véhicules.
L’opérateur: Ph, la belle cible. J’essaierais de passer par l’arrière pour la mettre en plein dans le mille.
L’opérateur: Oh, ça serait parfait!
02.41
L’opérateur: Monsieur, Est-ce que ça vous dérangerait si je faisais une pause toilettes rapide?
Le pilote: Non, pas du tout mon gars.
0.317
Un inconnu: Bon, c’est quoi le plan les gars?
Le pilote: Je sais pas, j’espère qu’on va pouvoir shooter ce camion avec tous les mecs dedans.
L’opérateur: ouais.
( Le drone Prédateur n’ayant plus qu’un seul missile à bord- insuffisant pour cibler trois véhicules- ordre est donné à deux hélicoptères Kiowa, nom de code «Bam bam41», de se mettre en position pour l’attaque. Un plan est arrêté: les hélicoptères tireront les premiers, puis le drone finira le travail en tirant son missile Hellfire sur les survivants.)
03.48
L’opérateur: Opérateur paré, que la fête commence!
….
L’opérateur: Tu sais quoi, on pourrait avoir toute une flotte de «preds»ici.
Le pilote: Oh, si seulement mec…
04.06
Le pilote:…Ecoute mec, on va probablement être en train de poursuivre des types qui s’éparpillent dans tous les sens. Euh, dans la descente, ne te préoccupe pas d’un guidage de ma part ou de Jaguar, tu n’as qu’à suivre ce qui te paraît le mieux. Reste sur celui où t’as le plus de probabilités de tirer dessus. Je suis avec toi sur ce coup. Donc je te brieferai sur un profil de tir, on aura un briefing d’attaque dès qu’on sait ce qu’on va shooter.
04.11
Les hélicoptères Kirk97, Bambam41, vous reçoit cinq sur cinq.
Le pilote: Ok Bambam41, Kirk97, vous reçoit cinq sur cinq aussi. Je comprends que vous avez pris en chasse nos trois véhicules, vous avez besoin qu’on vous dise, ou vous les avez?
Les hélicoptères: 41 les a juste du côté sud de la passe de la grille indiquée, Une Highland blanche suivie de deux 4×4.
Le pilote: Kirk 97, bien reçu. Ce sont vos trois véhicules. Environ 21 hommes en âge de combattre, environ trois fusils positivement identifiés jusque-là dans le groupe et, ah, ce sont vos trois cibles.
04.13
Le pilote: le tir a l’air cool.
L’opérateur: Oh, magnifique.
Les hélicoptères (inaudible)… armes et communications avec manœuvre tactique. Stop, Hum, comprenons que nous avons le feu vert pour l’engagement.
Le pilote: ok, il a le feu vert pour l’engagement, donc il a le type 3. Je vais faire tourner nos missiles aussi.
04.16
L’opérateur: Roger. Et, oh… et ça y est? (Les hélicoptères tirent sur le convoi).

L’opérateur: J’ai un autre mec… ils l’ont eu eux aussi? Ouais
Le pilote: Ils ont dégommé le premier et, euh. le dernier, ils vont revenir.
04.17
Le coordonnateur: Vous voulez qu’on passe sur une autre fréquence?
Le pilote: J’ai essayé, personne ne me parlait là-bas…
L’opérateur: On dirait qu’ils se rendent.
L’opérateur: Ils ne courent pas.
04.18
L’opérateur: Ce type est allongé? ils ne courent pas.
l’observateur: Les gars, c’est bizarre.
L’opérateur: ils s’éloignent juste en marchant.

L’observateur: Vous voulez regarder s’il y a des gens à l’arrière?
un inconnu: Oui…
L’observateur: Près de cette troisième épave…
L’opérateur. Quelques-uns.. deux ou trois…
L’opérateur: Oui ils décompressent.
Le pilote: zoome là-dessus une seconde pour moi. Le troisième là.
L’opérateur: le troisième?
Le pilote: Ouais. Ils l’ont explosé? ils l’ont fait non?
L’observateur: non, ils l’ont pas fait.
Le pilote: Ouais, ce truc a bien l’air détruit, pourtant non?
L’observateur: Ouais, ils l’ont touché. Il y a de la fumée.
L’opérateur: Ils l’ont touché. Vous… ces types sont juste… (Une roquette frappe le véhicule central)
Un inconnu: oh|
le pilote: Putain de Dieu!
04.22
L’opérateur: identifiez positivement les armes, je n’en vois aucune…
L’opérateur: J’ai un truc qui brille sur celui à droite.
L’opérateur: juste
L’opérateur: c’est bizarre…
Le pilote: pas la moindre idée ce qu’ils foutent.
L’opérateur: probablement en train de se demander ce qui vient de leur arriver.
L’observateur: Il y a un autre à gauche sur l’écran
L’opérateur: oui je les vois.
L’observateur: ils portent des burkas?
L’observateur: ça y ressemble en tout cas.
Le pilote: Mais ils étaient tous positivement identifiés comme hommes. Pas de femme dans le groupe.
L’opérateur: Ce mec a l’air de porter des bijoux et des trucs comme une fille, mais ce n’est pas une fille, si ce type est une fille, c’est une grosse.
04.32
L’observateur: Un des types en haut à gauche est en train de bouger.
L’opérateur: ouais, je le vois. Je crois que je l’ai vu bouger tout à l’heure, mais je ne sais pas s’il est…. s’il est en train de bouger ou s’il a des spasmes?
L’opérateur: Eh, je crois qu’il a bougé, pas beaucoup, mais…
L’opérateur, je ne peux pas, je ne peux pas les suivre tous les deux.
Le coordonnateur: il y a un type qui s’assoit.
L’opérateur ( s’adressant à un individu au sol)
avec quoi tu joues?
Le coordonnateur: avec son os.
04.33
L’observateur: Oh putain. Ouais, vous avez vu le sang juste là, à côté du…
Le coordonnateur: ouais, je l’ai vu tout à l’heure.
04.36
Le coordonnateur: ç’ en est deux? Un type qui soutient l’autre type?
L’observateur: On dirait
L’opérateur: On dirait ouais
Le coordonnateur: Le secourisme à la rescousse.
L’observateur: J’ai oublié, comment tu traites une blessure à boyaux ouverts?
L’opérateur: les remets surtout pas à l’intérieur. Tu les emballes dans une serviette. Normalement ça marche.
04.38
Le pilote: Putain, ils essaient de se rendre, non?
L’opérateur: J’ai l’impression aussi.
Le coordonnateur: Ouais je crois que c’est ce qu’ils font.
04.40
L’opérateur: C’est quoi ceux-là? Ils étaient dans le véhicule du milieu.
Le coordonnateur: DES FEMMES ET DES ENFANTS
L’opérateur; ÇA RESSEMBLE À UN ENFANT
L’observateur: OUAIS, CELUI QUI AGITE LE DRAPEAU
04.42
L’observateur: Je vais leur dire qu’ils sont en train d’agiter leur…
L’opérateur: ouais… là maintenant je ne serais… JE NE SERAIS PAS, PERSONNELLKEMENT, À L’AISE , POUR TIRER SUR CES GENS
Le coordonnateur. Non
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p.187
extrait
Les devoirs de l’état-nation l’emportent alors sur les obligations universelles énoncées par le droit international humanitaire. Ou plutôt: on prétend pouvoir réviser les obligations universelles qu’impose ce droit à partir d’un foyer normatif fondamental dont l’horizon s’est réduit à celui des devoirs particuliers de l’Etat envers ses propres sujets….
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p.231
extrait
Si vous faites quelque chose pendant suffisamment longtemps, le monde finira par l’accepter (…) Le droit international progresse par des violations. Nous avons inventé la thèse de l’assassinat ciblé et il nous a fallut l’imposer…. Daniel Reisner, ancien directeur du département juridique de l’armée israélienne.

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1409,

(MONARCHIES NUCLÉAIRES) LA CIVILISATION DES ETATS MEURTRIERS DRONIQUES REND URGENTE LA CIVILISATION NANO-DÉMOCRATIQUE OEUVRE D’ART.

September 18, 2016 Pierrot le Vagabond Chercheur

théorie du drône Grégory Chamayou p.67 extraits.

David Rohde, journaliste du New York Times kidnappé en 2008 et détenu en Waziristân pendant sept mois, fut un des premiers occidentaux à décrire les effets que cette surveillance létale persistante produit sur les populations qui la subissent. Évoquant un «enfer sur terre», il ajoute: «Les drones étaient terrifiants. Depuis le sol, il est impossible de déterminer qui ou quoi ils sont en train de traquer pendant qu’ils décrivent des cercles au-dessus de votre tête. Le bourdonnement lointain du moteur sonne comme le rappel constant d’une mort imminente.»

Les témoignages accumulés dans cette région par les auteurs du rapport «vivre sous les drones» établi en 2012, vont dans le même sens:

Ils nous surveillent en permanence, ils sont toujours au-dessus de nous, et vous ne savez jamais quand ils vont frapper.

Tout le monde a peur tout le temps. Quand nous nous rassemblons pour faire une réunion, nous avons peur qu’il y ait une frappe. Quand vous pouvez entendre le drone tourner dans le ciel, vous savez qu’il peut vous frapper. Nous avons toujours peur, cette peur dans notre tête.

J’ai toujours les drones dans ma tête. ¨C m’em pêche de dormir. C’est comme des moustiques. Même quand vous ne les voyez pas, vous pouvez les entendre, vous savez qu’ils sont là.

Les enfants, les adultes, les femmes, ils sont tous terrifiés…. ils crient de terreur.

Un habitant de Datta Khel – une localité qui a été frappée à plus de trente reprises par des drones au cour des trois dernières années – ajoute, à propos de ses voisins: « Beaucoup ont perdu la tête (…) ils sont enfermés dans une pièce. Exactement comme quand vous mettez des gens en prison, Ils sont prisonniers, enfermés dans une pièce.»

Les drones, en effet, pétrifient. Ils produisent une terreur de masse, infligée à des populations entières. C’est cela, outre les morts et les blessés, les décombres, la colère et les deuils, l’effet d’une surveillance létale permanente: UN ENFERMEMENT PSYCHIQUE, dont le périmètre n’est plus défini par des grilles, des barrières et des murs, mais par LES CERCLES INVISIBLES qui tracent au-dessus des têtes les tournoiements sans fin DES MIRADORS VOLANTS

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1433,

(MONARCHIES NUCLÉAIRES) DANS L’ESPACE, LA MENACE D’UNE NOUVELLE COURSE AUX ARMEMENTS

October 16, 2016 Pierrot le Vagabond Chercheur

Satellites tueurs, lasers aveuglants, brouilleurs sophistiqués: les grandes puissances préparent discrètement la guerre dans l’espace, au risque de lancer une dangereuse course aux armements.

Depuis quelques années, les responsables militaires américains ne cessent d’alerter sur la vulnérabilité croissante de leurs satellites, pourtant cruciaux pour leurs armements.

Jadis chasse gardée des Américains et des Russes, l’espace est désormais accessible à de multiples acteurs, étatiques ou non. Et Moscou et Pékin démontrent des capacités d’attaque spatiale qui inquiètent les stratèges américains.

«Nous devons nous tourner vers l’avenir: que se passera-t-il si un conflit sur la Terre s’étend à l’espace? Comment défendrons-nous nos satellites?», demandait mi-septembre la patronne civile de l’US Air Force, Deborah Lee James.

En 2015, le comportement mystérieux d’un satellite russe a alimenté les spéculations sur le développement par la Russie de possibles satellites d’attaque, capables de se déplacer et de manoeuvrer dans l’espace pour approcher d’un satellite cible.

Sans explication ni préavis, le mystérieux engin s’est positionné pendant plusieurs mois entre deux satellites commerciaux Intelsat en orbite géostationnaire, s’approchant à moins de 10 kilomètres de l’un d’eux… avant de repartir.

«Une approche non autorisée et aussi près […] est vraiment inquiétante», estime Victoria Samson, spécialiste d’une fondation américaine oeuvrant pour une exploitation durable de l’espace. «Nos satellites sont cruciaux pour notre sécurité nationale et le fait qu’un autre satellite puisse s’approcher d’eux et interférer avec leur activité est vraiment dérangeant» pour les stratèges militaires.

«L’espace va se militariser»

La Chine a aussi démontré en 2013 sa capacité à envoyer en orbite basse un petit satellite capable de manoeuvrer vers un autre engin.

La même année, Pékin avait frappé les esprits en tirant vers l’espace un nouveau missile capable d’atteindre l’orbite géostationnaire, à 36 000 kilomètres de la Terre, pour frapper un satellite.

Pour le Pentagone et certains experts américains, les États-Unis doivent accélérer leurs efforts militaires dans l’espace pour éviter que les satellites ne deviennent le talon d’Achille de leur armée.

«Ces dernières années», le Pentagone «a beaucoup agi pour développer des réponses aux menaces que la Russie et la Chine sont en train de développer. Nous devons aller plus vite», indiquait récemment devant le Congrès le général John Hyten, qui dirige les forces stratégiques américaines.

«Si quelqu’un dispose en orbite d’un engin capable de détruire nos satellites, nous aurons peut-être besoin de capacités pour les défendre», explique Elbridge Colby, du centre de recherche sur la Défense CNAS à Washington. «L’espace va inéluctablement se militariser […] Nous devons être réalistes».

Les États-Unis doivent développer «des formes efficaces, mais limitées d’attaques dans l’espace, en particulier des armes non cinétiques» comme les lasers ou les brouilleurs, souligne-t-il.

D’autres experts invitent à la retenue, rappelant que le Pentagone dispose probablement déjà des capacités offensives que Pékin et Moscou chercheraient à acquérir.

«Il y a un peu d’exagération par ceux qui, dans la sphère militaire, ont du mal à accepter que les États-Unis puissent perdre leur rôle de puissance dominante dans l’espace», indique Victoria Samson.

Par exemple, les Américains disposent depuis peu de quatre satellites capables de manoeuvrer en orbite géostationnaire pour aller inspecter et surveiller de près un autre satellite. Les deux derniers ont été lancés en août.

Les États-Unis disposent également depuis 2004 d’une station de brouillage mobile, qui depuis la Terre peut brouiller un satellite. Et ils ont déjà testé la destruction d’un satellite avec un missile.

Code de conduite international

Pour Theresa Hitchens, chercheuse à l’université du Maryland, les Russes et les Chinois «rattrapent très vite» l’avance américaine.

«Pour l’instant, on est beaucoup dans la démonstration technologique», mais sans initiative diplomatique, «on finira par avoir une course aux armements dans l’espace», avertit-elle.

Avec un risque extrême pour l’humanité, souligne-t-elle: «Si nous avons un jour une guerre qui implique des armes antisatellites» créant une multitude de débris, «nous endommagerions tellement l’espace» qu’il serait très difficile ensuite de continuer à exploiter les satellites, ajoute-t-elle.

Pour Michael Krepon, expert américain vétéran des négociations mondiales de désarmement, il faut négocier un code international de bonne conduite dans l’espace, comprenant un volet militaire.

«Mais l’administration Obama n’a vraiment jamais mis son poids derrière ces négociations», suspendues depuis 2015, regrette-t-il. Les États-Unis ont laissé l’initiative à l’Union européenne et celle-ci «a été très peu efficace».

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1877,

(MONARCHIES NUCLÉAIRES) LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE ET « LA MONARCHIE NUCLÉAIRE DES ÉTATS» AU BOUT D’UN BOUTON 1400 OGIVES NUCLÉAIRES MENACENT LA SURVIE MÊME DE L’HUMANITÉ

November 25, 2017 Pierrot le Vagabond Chercheur

Chronique La sentinelle

Élisabeth Vallet 25 novembre 2017 |Élisabeth Vallet | États-Unis | Chroniques

L’ère nucléaire a refondé la structure constitutionnelle, au point où l’on parle de « monarchie nucléaire », pour caractériser l’érosion du droit au profit du président. Or, au bout du bouton, il y a près de 1400 ogives nucléaires, une puissance de feu qui réduirait Hiroshima à une note de bas de page. En raison de cette démesure, de l’impact dramatique de son emploi (et le risque que le nuage radioactif revienne sur l’expéditeur), du caractère apocalyptique de la « seconde frappe » (anéantir l’adversaire même lorsque l’on est touché), cette arme tire sa force de son non-emploi : en avoir suffi.

Mais pour que la dissuasion fonctionne, il faut que le président convainque qu’en tout temps, il peut mettre en action le feu nucléaire. Ainsi marche à ses côtés un marine portant une mallette en cuir — le « Football ». Dans cette mallette, une valise en aluminium de 20 kilos. Et à l’intérieur, un livre noir qui contient les plans de guerre, une liste des sites classifiés où le gouvernement peut se relocaliser, un dossier jaune décrivant les procédures d’urgence et les codes d’activation. Ce qu’il faut pour assurer la continuité du gouvernement — comme en septembre 2001.

Dans le même temps, le président porte toujours sur lui (sauf exception, le jour où Carter l’a envoyée au nettoyeur ou les semaines où Clinton l’avait perdue), une petite carte (le « Biscuit ») qui contient les codes d’identification. Car avant de donner l’ordre de lancement des missiles, le président va devoir s’identifier auprès de son interlocuteur au Pentagone (ou au bunker de Raven Rock, Pennsylvanie — Pentagone de substitution si le premier est inopérant).

Le président est alors en téléconférence sécurisée, ou dans la salle de gestion de crise au sous-sol de la Maison-Blanche, avec ses conseillers — militaires et civils. Le général qui dirige les forces stratégiques fait état des scénarios et options de frappes. Théoriquement, à ce stade, personne, que ce soit le secrétaire à la Défense ou le chef d’état-major interarmées des États-Unis ne peut interférer : la décision d’emploi revient au président. Seul.

Ce qui est inquiétant puisque le président actuel paraît ignorer tant la notion de dissuasion que le caractère apocalyptique de son emploi lorsqu’il affirme publiquement : « Si on les a, pourquoi ne pas les utiliser ? » C’est sans doute la raison pour laquelle, dans le contexte de l’escalade rhétorique avec la Corée du Nord, les parlementaires ont choisi d’évaluer la procédure nucléaire — pour la première fois depuis 1976. Il faut dire qu’à la fin de la présidence Nixon, un système de filtres informels avait été mis en place : le secrétaire à la Défense avait requis du Pentagone qu’il contre-vérifie tout ordre présidentiel avec lui ou le secrétaire d’État. Et de fait, lorsque la Corée du Nord a abattu en avril 1969 un avion-espion américain en mer du Japon, le président avait attrapé son téléphone pour réclamer les plans d’une riposte nucléaire ; Kissinger avait rappelé l’état-major pour lui demander de différer l’exécution de cet ordre jusqu’au lendemain… quand Nixon serait à jeun.

Or, les auditions congressionnelles des semaines passées ont abondé dans ce sens. Le général Kehler, ancien commandant de StratCom, a affirmé qu’il aurait refusé de mener une frappe préventive contrevenant au droit international — ce qu’a confirmé le commandant des forces stratégiques américaines, John Hyten, au Forum d’Halifax sur la sécurité internationale. Pour Brian McKeon, sous-secrétaire politique au Pentagone sous Obama, le président a même l’obligation de se présenter devant le Congrès pour mener une première frappe américaine — ce que les représentant et sénateur démocrates Lieu et Markey ont tenté d’enchâsser dans un projet de loi.

En cas de légitime défense, par contre, le temps (30 minutes avant impact pour un missile intercontinental, quelques minutes pour prendre une décision) ne le permet pas. Mais même dans cette hypothèse, les militaires ont laissé entendre que l’ordre ferait de toute manière l’objet d’une mise en contexte, de vérifications : ce n’est pas de la mutinerie, mais la validation de l’ordre qui pourrait ralentir, voire infirmer — par le débat d’idées — la décision.

Ainsi, petit à petit, le militaire (du lieutenant-général Silveria dans son discours sur la tolérance au lieutenant-général Buchanan à Porto Rico ou aux généraux de la Maison-Blanche) s’est érigé en contrepoids à la présidence. Ce qui pose la question du legs de cette inversion de l’ordre des choses : les généraux accepteront-ils, à la fin de l’ère trumpienne, d’abandonner ce pouvoir acquis de facto ?

En attendant, à la Maison-Blanche, deux d’entre eux (Kelly et Mattis) ont conclu un pacte : en tout temps, l’un d’eux doit rester en territoire américain. Au cas où le président déraisonnerait. En sentinelle.

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LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE ET LA FAIM DANS LE MOND…..«TOUKOURS PLUS D’AFFAMÉS DANS LE MONDE EN 2019» ICI RADIO-CANADA

TOUJOURS PLUS D’AFFAMÉS DANS LE MONDE EN 2019
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L’an prochain, 83 millions de personnes auront besoin d’une aide alimentaire d’urgence dans une quarantaine de pays, et la famine est aux portes du Sud-Soudan, du Yémen et du Nigeria. Explications en carte et graphiques.

Un texte de Danielle Beaudoin

Ces prévisions viennent du Réseau des systèmes d’alerte précoce contre la famine Fews Net. L’organisme note une hausse de l’insécurité alimentaire aiguë de 75 % depuis 2015. Parmi les zones les plus préoccupantes en 2019 : le Sud-Soudan, le Soudan, la RDC, le Nigeria, le Yémen, l’Éthiopie, la Somalie, l’Afghanistan et la Syrie.

Sur cette carte, en rouge, les pays qui risquent la famine en 2019, et en jaune, les pays qui seront en situation d’urgence alimentaire, toujours selon les projections de Fews Net. Certains pays assurément touchés par la malnutrition aiguë, comme la Corée du Nord et le Venezuela, n’apparaissent pas en raison du manque de données.

Échelle de l’IPC
•Phase 1 : minimale. Les ménages sont capables de couvrir leurs besoins alimentaires de base.
•Phase 2 : sous pression. Pour au moins un ménage sur cinq, la consommation alimentaire est réduite.
•Phase 3 : crise. Au moins un ménage sur cinq est confronté à des déficits alimentaires considérables avec une malnutrition aiguë à des taux élevés ou supérieurs à la normale.
•Phase 4 : urgence. Au moins un ménage sur cinq est confronté à des déficits alimentaires extrêmes entraînant une malnutrition aiguë à des taux très élevés ou une mortalité excessive.
•Phase 5 : famine. Au moins un ménage sur cinq a un déficit complet en alimentation et/ou autres besoins de base. L’inanition, la mort et le dénuement sont évidents.

Source : Fews Net

De son côté, l’ONU a publié en septembre des chiffres encore plus alarmants. Le rapport de cinq agences des Nations unies révèle que 821 millions de personnes ont souffert d’un manque chronique de nourriture en 2017, soit une personne sur neuf. Et la faim est en hausse pour une troisième année consécutive, note l’ONU. L’agence tire ses statistiques de l’échelle FIES (échelle de mesure de l’insécurité alimentaire fondée sur les expériences).

Des statistiques différentes

Les estimations sur la prévalence de l’insécurité alimentaire varient considérablement d’une échelle à l’autre (IPC ou FIES). Ce sont deux méthodologies très différentes, et elles ne mesurent pas les mêmes choses. Les données de Fews Net (IPC) concernent la faim aiguë, tandis que les chiffres du rapport de la FAO (échelle FIES) font référence à la malnutrition

Pas de famine en ce moment

Il n’y a pas de famine comme telle dans le monde aujourd’hui, précise Geneviève Wills, directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) à Paris. « Il faut savoir que déclarer une famine dans un pays, c’est complexe et c’est lourd de sens et de conséquences », ajoute sa collègue Tiphaine Walton, chargée de communications au PAM.

Pour déclarer un état de famine (phase 5 de l’IPC), il faut que les conditions suivantes aient été réunies :
•au moins 20 % des ménages sont confrontés à des pénuries alimentaires sévères et ont une capacité limitée à y faire face;
•la prévalence de la malnutrition aiguë globale doit excéder 30 %;
•le taux brut de mortalité doit être supérieur à 2 décès pour 10 000 personnes par jour.

Cela dit, observe Tiphaine Walton, du PAM, au-delà de tout le processus plus technique entourant la déclaration d’une famine, il y a toute l’horreur de la réalité.

« Je comprends que ça sonne moins fort de parler de faim dans le monde, mais la détresse dans laquelle sont placées les populations est des fois tout à fait frappante, sans qu’on ait pour autant à utiliser le mot famine ».

Les pays les plus vulnérables

Fews Net prévient que le Sud-Soudan pourrait connaître la famine en 2019 si la population ne reçoit pas d’aide alimentaire. La guerre y sévit toujours, et elle limite l’accès des agences humanitaires dans certaines régions. Dans les zones de conflit, l’agriculture est limitée.

Un homme transporte sur sa tête un gros sac de nourriture, et en arrière-plan, des piles de sac. De l’aide alimentaire est distribuée aux déplacés d’un camp des Nations unies près de la ville de Malakal, dans l’État du Haut-Nil, au Sud-Soudan, le 9 septembre 2018. Photo : Reuters/Baz Ratner
La famine pourrait aussi survenir dans le nord-est du Nigeria, où les attaques de Boko Haram se poursuivent. De nombreuses familles n’ont pas pu cultiver leur lopin de terre en 2018 à cause du conflit. Près de 2 millions de personnes sont actuellement déplacées.

Fews Net prévoit que la situation continue à se détériorer au Yémen, ce pays enlisé dans une guerre civile. La famine pourrait s’y installer si les installations portuaires sont endommagées, empêchant l’arrivée de nourriture, ou encore si les routes entre les ports et les villes sont coupées. Même sans cela, il y a risque de famine en raison de la monnaie locale qui continue de se déprécier et des prix des aliments toujours à la hausse. Il s’agit là de la pire crise alimentaire dans le monde, rappelle l’organisme. Un constat que dresse aussi le Programme alimentaire mondial (PAM).

«C’est du jamais vu, le Yémen. C’est la crise contemporaine humanitaire la plus grave qu’on ait jamais eue.»

—Tiphaine Walton, porte-parole du PAM

Le Yémen, « en passe de devenir un pays fantôme »

Le PAM est très inquiet de la situation au Yémen. Si les violences ne cessent pas très bientôt, avertit l’organisme, la moitié de la population, soit 14 millions de personnes, pourrait souffrir de malnutrition aiguë et être en situation d’urgence (phase 4 de l’IPC).

« On fait appel à toutes les parties prenantes pour que le conflit cesse immédiatement », souligne Tiphaine Walton. Sinon, ce pays risque de se transformer en pays fantôme, poursuit la porte-parole.

Médecins sans frontières (MSF), qui est présent dans une douzaine de gouvernorats au Yémen (sur une vingtaine), ne voit pas sur place les signes associés à une famine, c’est-à-dire des taux de malnutrition sévères très élevés et une mortalité très importante. Il y a des endroits où les taux de malnutrition aiguë sévère sont à la hausse, mais ce n’est pas généralisé, constate l’organisme.

Ce qu’observe MSF sur le terrain, c’est surtout une détérioration globale des conditions de vie de la population en raison du conflit qui dure depuis quatre ans.

Un manifestant tient une affiche sur laquelle est écrit : « I am hungry ». Des Yéménites manifestent contre la détérioration de l’économie à Taëz, au Yémen, le 4 octobre 2018. Photo : Reuters/ANES MAHYOUB
Le système de gouvernance s’est effondré à certains endroits ou est très corrompu, et la moitié de la population n’a plus accès aux services de santé et d’éducation, note Charles Gaudry, du programme pour le Yémen à MSF. Les besoins sont énormes au Yémen, et ils ne sont pas que liés à la sécurité alimentaire, note-t-il.

« Il y a un paquet de besoins médicaux, avec des maladies à caractère épidémique qui sont censées pouvoir être prévenues si les bonnes mesures sont mises en place. Ce sont des gens qui ont des maladies chroniques et qui n’ont plus accès à leur traitement. Ce sont des blessés de guerre, des gens qui sont exposés aux lignes de front et aux violences. Donc, il y a un tas d’autres situations qui sont un petit peu masquées par ce discours de la famine. »

«Je ne suis pas là pour dire techniquement qu’il y a famine ou pas. Les risques, ils sont existants. Mais on a derrière ça une situation humanitaire qui est dramatique, de manière générale.»

—Charles Gaudry, de MSF

De toute façon, MSF estime qu’il est impossible aujourd’hui pour les acteurs humanitaires présents au Yémen d’avoir un aperçu global de la malnutrition au pays, car de nombreuses zones ne sont pas accessibles, à cause de la guerre ou d’obstacles administratifs.

« Le problème de déclarer ou pas famine, ça impliquerait qu’en fait, on est capables au Yémen de mener des enquêtes, ce qui est en réalité extrêmement difficile, et d’avoir une vue globale, une vue d’ensemble sur ce qui se passe sur le pays, ce qui est en réalité impossible aujourd’hui. Aucun acteur ne peut prétendre avoir ces chiffres », fait valoir Charles Gaudry.

En tout cas, la première chose à faire au Yémen, c’est de s’assurer que les parties au conflit garantissent l’accès sécuritaire aux organisations humanitaires qui essayent d’apporter de l’aide à la population, ce qui n’est pas toujours le cas, rappelle Charles Gaudry.

La faim causée par les conflits et le climat

Avec les conflits, les changements climatiques sont en grande partie responsables de la faim dans le monde, conclut le rapport 2018 de l’ONU sur la sécurité alimentaire.

Le rapport onusien mentionne que 19 des 27 pays où la sous-alimentation est liée à de sévères épisodes de sécheresse se trouvent en Afrique. Du lot, l’Éthiopie et la Somalie sont les plus vulnérables en ce moment, selon Fews Net.

Début du graphique (passez à la fin)

Fin du graphique (passez au début)
L’objectif des Nations unies d’éliminer la faim dans le monde d’ici 2030 est-il atteignable?

« Avec une augmentation du nombre de conflits, avec des déplacements de plus en plus importants, aujourd’hui, s’il n’y a pas un retour en arrière, il sera difficile d’arriver à une faim zéro en 2030 », répond Geneviève Wills, directrice du PAM à Paris.
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MICHEL LE CONCIERGE… OU… CET ÉTONNANT ARCHÉTYPE HOLOGRAMMIQUE QUI S’ANNONCE DANS LA LIGNÉE DE FRIDOLIN DE GRATIEN GÉLINAS ET DE LA SAGOUINE D’ANTONINE MAILLET….. PLUS JE LE COTOIES DANS NOS CONSEILS D’ADMINISTRATION DE LA CRÉATIVITÉ, PLUS JE SUIS STUPÉFIÉ DE LA GRANDEUR DE LA CONDITION HUMAINE CRI-DE-MUNCH-QUI S’EXPRIME À TRAVERS CET HOMME QUI PELLETE…. FAISANT DE SON DOCUMENTAIRE LA PELLE JAUNE…. UN ICONE DES GILETS JAUNES EN FRANCE, FONDEMENT DE SON INVENTION DE LA PHILOSOPHIE D’EN BAS…MICHEL DEVENANT LE SAGOUIN DE LA PHILOSOPHIE D’EN BAS… SAGOUIN VOULANT DIRE UN VIEUX… SELON L’ÉTYMOLOGIE DU MOT….UN VIEUX QUI A QUELQUE CHOSE À DIRE.

LA FAIM DANS LE MONDE
ÉTANT PORTÉE PAR LA PHILOSOPHIE D’EN BAS
EN VOICI SON HISTORIQUE GLOSSAIRIQUE
AU FUR ET À MESURE DE CE BLOGUE POÏÉTIQUE

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FAIM DANS LE MONDE,
1206,
.. (FAIM DANS LE MONDE) LE PAYS OEUVRE D’ART? POUR TOUS LES ENFANTS DE LA PLANÈTE
NOVEMBER 11, 2015
La nano-démocratie, c’est la naissance irrévocable de la société civile planétaire…. D’ici 2020, on prévoit que la terre entière sera branchée numériquement.
La différence entre la nation étatique, la nation non-étatique et la société civile planétaire numérique, c’est fondamentalement la plateforme des enjeux…
Toute nation étatique vit des enjeux d’intérêt nationaliste géopolitique, toute nation non-étatique vit un mélange de citoyenneté civile et de multi-identité troublante.
Mais la société civile planétaire numérique de 2020 sera philosophique de par son enjeu fondamental: tous les enfants de la planète et leur droit inaliénable à ne pas mourir de faim, comme de blessures de guerre. Le cœur de tout adulte sur la planète battant nano-démocratiquement au rythme du cœur de tout enfant.
Et c’est peut-être cela un vagabond céleste… un cœur d’enfant dans un corps d’adulte errant poétique l’existence au nom de la beauté du monde

1580,
(FAIM DANS LE MONDE) RUPTURE HISTORIQUE DE LA PALINGÉNÉSIE SOCIALE PAR L’ÉMERGENCE DE LA NANO-ARISTOCRATISATION DE CHAQUE PERSONNE HUMAINE SUR TERRE AU MOYEN SUBVERSIF DES QUATRE QUESTIONS OEUVRE D’ART
FEBRUARY 21, 2017
La palingénésie sociale (retour périodique des mêmes événements) est crée par le ressentiment historique de la masse des esclaves (antiquité), suivie de celle des serfs (moyen-âge), suivie de celle des ouvriers (révolution industrielle) face à l’exploitation éhontée de la naïveté des non éduqués et non instruits par des hallucinations conceptuelles récurrentes (ex: ce platonicisme pour les pauvres que constitue le catholicisme quand il s’allie historiquement avec le pouvoir des bien nantis).
lA PRESSION PACIFIQUE SILENCIEUSE INCESSANTE DE LA FAIM, LA PEUR DU PROCHAIN LUNCH comme dit si bien mon ami Michel le concierge reste le moteur des errances fantomatiques (les pauvres) comme des errances axiologiques (les riches plongés das la gestion quotidienne et concrète de leur système d’exploitation).
Mais LE SYMBOLE MÊME DU NANO-PELLETEUR (un vagabond politique universel par la puissance et la parole de son archétype même) modélise en son CRI DU JUSTE la fin des inégalités des connaissances qui a permis aux élites le maintien des inégalités sociales. le temps de l’émergence des quatre questions du pays œuvre d’art est venu.
1- Quel est ton rêve?
2- Dans combien de jours?
3- qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve?
4- Comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?
Et si le rêve du nano-pelleteur architecturé par les quatre questions lui permettait de réfléchir sur l’origine des rangs, des propriétés, des institutions, au point où il pourrait filmer dans son documentaire une scène qu’il intitulerait:
LA CÉRÉMONIE DU PASSAGE DE LA PELLE
Une petite cérémonie pourrait être télévisée pour que le peuple voit, pour la première fois sur terre, un premier ministre qui vit un passage de la pelle et change sa fonction avec celle du nanopelleteur qui devient lui-même premier ministre durant un certain temps.
Cette scène ferait le tour du monde et l’on suivrait jour après jour le premier ministre devenu nanopelleteur et le nanopelleteur devenu premier ministre.
LA ROTATION DES CONTINGENCES COMME FIN PLANÉTAIRE DE L’EXPLOITATION DES PAUVRES PAR LES RICHES. fondement de l’errance poétique, création issue de la philosophie d’en bas.
Terminé le temps où être pauvre consistait à habiter l’enclos mélancolique d’une existence bornée.
Terminé le temps où être riche consiste à s’enniuyer de trop de richesses dans la peur incessante du ressentiment massif des pauvres en colère pouvant à tout moment faire vaciller l’ordre social.
La parfaite innocence du devenir par l’errance poétique viendra par l’aristocratisation DE LA ROTATION SOCIALE PORTÉE PAR LES QUATRE QUESTIONS DU PAYS OEUVRE D’ART.
Dans un 21eme siècle de polarisation extrême entre l’opulence et la pauvreté, L’ERRANCE POÉTIQUE émergeant de la philosophie d’en bas peut devenir le nouveau fondement ontologique de la vie sur terre.
Une plateforme idéologique possède un caractère insoutenable quand elle démassifie de tout côté les peurs individualistes de l’autre. Le poids de l’histoire et de la réalité risque soudainement de se dissoudre par la simple révolution nanonistique des quatre questions.
Chaque personne humaine sur terre peut devenir par les quatre questions du pays œuvre d’art nanoductile ( « ductilité » En résistance des matériaux, la ductilité désigne la capacité d’un matériau à se déformer plastiquement sans se rompre. La rupture se fait lorsqu’un défaut (fissure ou cavité), induit par la déformation plastique, devient critique et se propage).
Chaque nanocitoyen planétaire passe de philanthrophyque (dysfonctionnel) à philalèthe (ami ou chercheur de vérité) par son rêve prennant soin du rêve de l’autre pour la beauté du monde. QUE LA ROTATION EXISTENTIELLE SUCCÈDE À LA HIÉRARCHIE MILLÉNAIRE DES NANTIS SUR LES NON NANTIS.
La massification croissante de la société en révolte est une insulte à la vie sur terre. La révolution de l’en-delà présupposera la dissolution de l’au-delà. ELLE SERA NANOCITOYENNE PLANÉTAIRE OU ELLE NE SERA PAS….. ELLE PARTIRA D’ABORD DU TRAVAIL DUR ET RÉEL DE CEUX ET CELLES QUI S’ÉLÈVENT À PARTIR D’EN BAS… PAR LA BEAUTÉ de leur rêve, par la pure portée virale comme rhyzomique des quatre questions
Dans le pays œuvre d’art, nul n’est maître, nul n’est esclave…. La rupture historique de la palingénésie sociale passera par les quatre questions ou ne passera pas.
1621,
(LA FAIM DANS LE MONDE) PAUL JOURNET, CHRONIQUEUR À LA PRESSE ET LE DOCTORAT DE NOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD,WOODARD,ROCHETTE) SUR LA NANO-CITOYENNETÉ PLANÉTAIRE COMME PLAN D’ACTION FACE AU SCANDALE DE LA FAIM DANS LE MONDE
APRIL 2, 2017
Quand Michel le concierge soumettra son deuxième documentaire au festival international du documentaire de Montréal en octobre 2017, intitulé finalement «LA PELLE JAUNE?», il y aura comme toile de fond LE SCANDALE DE LA FAIM DANS LE MONDE, créée systémiquement par UNE SÉPARATION DES POUVOIRS OBSOLÈTES ENTRE LES ÉTATS-NATURE ET L’ÉMERGENCE DU NANO-CITOYEN PLANÉTAIRE grâce à la planétarisation du téléphone intelligent.
Le doctorat éco-philosophico-politique de notre équipe de recherche (Auld, Woodard,Rochette) vise à une nouvelle révolution à la Montesquieu d’une séparation des pouvoirs où la nano démocratie planétaire fait passer la faim dans le monde avant les guerres, les armes et les paradis fiscaux.
C’est en lisant LE PRAGMATIQUE PAUL JOURNET ce matin que je réalise l’urgence à titre de «CONCEPT NOMADE» DE LA MISE EN MARCHE PAR UNE FONDATION UNIVERSITAIRE D’UNE CHAIRE DE RECHERCHE SUR LA NANO CITOYENNETÉ PLANÉTAIRE AU 21EME SIÈCLE.
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Paul Journet
La presse
chronique
Plusieurs adjectifs viennent en tête pour résumer la menace de famine : abjecte, horrible, épouvantable. Mais on ne peut pas dire « inhumaine ». Au contraire, elle est très humaine. En d’autres mots, elle est évitable.
Pour s’en convaincre, voici un petit rappel :
– Nombre de gens menacés de famine au Yémen, au Soudan du Sud, en Somalie et au Nigeria : plus de 20 millions
– Nombre de gens que la production alimentaire pourrait nourrir : 12 milliards, soit le double de la population mondiale
Il y a trois semaines, Stephen O’Brien, responsable des secours d’urgence à l’ONU, sonnait l’alarme. La pire crise humanitaire depuis la Deuxième Guerre mondiale se déroule en Afrique de l’Est et au Yémen, dans une relative indifférence.
La première chose qui frappe quand on regarde la carte, c’est l’éparpillement du drame. Les pays en question ne sont pas voisins. La famine ne résulte donc pas d’une fatalité liée à la sécheresse.
Bien sûr, le climat est un facteur de risque. Mais ce qui le convertit en crise, c’est la guerre. Voilà le grand point commun de ces quatre zones.
Des conflits s’y enlisent depuis quelques années : dans le nord-est du Nigeria avec les islamistes de Boko Haram, en Somalie avec les islamistes d’Al-Shabab, au Soudan du Sud avec la guerre civile qui a repris en 2013, et enfin au Yémen où une guerre civile sert de théâtre à un affrontement entre l’Iran et l’Arabie saoudite (notre allié, que l’on arme).
On ne perdra pas trop d’espace à démontrer ici que la guerre est mauvaise. Rappelons simplement que lors d’un conflit, les récoltes et le bétail sont pillés et que ce qu’il en reste ne peut circuler dans le pays, à cause des risques de sécurité ou des infrastructures détruites. L’aide humanitaire se bute à ces blocages, quand les travailleurs ne sont pas eux-mêmes visés par des milices.
Bref, la cause principale de la famine n’est pas un manque de production. Voilà pourquoi Amartya Sen, Prix Nobel d’économie, a déjà soutenu qu’il n’y avait pas de famine dans les démocraties fonctionnelles. Il entendait par là que même si des gens peuvent y mourir de faim, on n’y trouve pas de famine généralisée.
L’analyse est éclairante, mais elle ne soulagera pas ceux qui meurent en Afrique de l’Est et au Yémen.
Pour eux, la solution immédiate passe par la fin de la guerre, et l’aide à court terme pour ne pas qu’ils se couchent encore une fois le ventre vide.
L’ONU souhaite récolter 4,4 milliards de dollars en aide d’ici l’été. Hélas, on reste encore loin du compte. Toute l’attention est occupée par la crise en Syrie et en Irak, où sont nos soldats. Les organismes humanitaires ont beaucoup plus de facilité à récolter des dons pour la Syrie que pour la lointaine Afrique, qui n’a pas la chance d’être récupérable dans nos débats politiques internes.
À ce problème s’ajoute celui du projet de budget du président Trump. Les États-Unis financent le quart du Programme alimentaire mondial, et M. Trump veut mettre la hache dans cette aide.
***
Au-delà de cette crise, la faim tue aussi ailleurs. Selon le dernier bulletin de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, 33 autres pays auront besoin d’aide cette année pour éviter une crise. On y trouve de l’insécurité ou une crise alimentaire, les deux niveaux qui précédent la famine.
En Afrique de l’Est, la sécheresse et la guerre se combinent pour créer des ravages. Mais il y a un autre facteur de vulnérabilité qui les précède et qui les rend inflammables. Un autre élément que l’on retrouve ailleurs aussi : l’injustice économique souvent dénoncée par Jean Ziegler, ex-rapporteur de l’ONU sur le droit à l’alimentation.
Alors que Sen étudie l’inégale distribution à l’intérieur d’un pays, Ziegler s’intéresse à l’inégalité entre les pays. Il accuse la spéculation boursière sur le blé, le maïs et le riz. Et aussi le dumping maquillé en aide humanitaire, par lequel des denrées sont déversées à bas prix dans les pays pauvres. Des agriculteurs locaux sont ainsi ruinés, et la production locale est happée. C’est comme si on prenait un pêcheur, qu’on lui arrachait sa canne puis lui donnait un poisson, pour se féliciter ensuite dans un communiqué de presse de l’avoir nourri.
Avant la sécheresse, avant la guerre, les pays sont ainsi déjà fragilisés. Cela n’enlève bien sûr rien à l’urgence d’une aide immédiate en Afrique de l’Est et au Yémen pour éviter des centaines de milliers de morts. Mais ailleurs, l’aide devrait mener à plus d’indépendance, au lieu d’enfoncer dans un cercle humanitaire vicieux.

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1622,

(LA FAIM DANS LE MONDE) FRANÇOIS AUDET DIRECTEUR DE L’OBSERVATOIRE CANADIEN SUR LES CRISES, ASSOCIÉ À L’UQAM ET NOTRE DOCTORAT SUR LA NANO-CITOYENNETÉ PLANÉTAIRE

April 4, 2017 Pierrot le Vagabond Chercheur

Le doctorat sur la nano-citoyenneté planétaire de notre équipe de recherche multi-contextuelle (Auld,Woodard,Rochette) conceptualise dans le sens de la problématique bien illustrée par le brillantissime François Audet, directeur de l’observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire, associé à l’UQAM.

La solution, pour nous, réside dans la capitalisation des villes et des villages de la planète comme base opérationnelle d’une nanodémocratie-citoyenne -planétaire (Jonathan Durand Fulco, à nous la ville!) dans le sens où les villes «berceaux de la civilisation», pourraient, en reprenant leur pouvoir usurpé par l’état-nation, révolutionner le 21eme siècle.

MARLENE LA JARDINIÈRE, MICHEL LE CONCIERGE, PIERROT VAGABOND… AUTO-FICTION FONDATRICE D’UNE PLANÈTE-PROJET NANO-CONVENTIONNALISTE PAR UN PROJET PLANÉTAIRE CITOYEN NANO-JURIDIQUE

March 24, 2017 Pierrot le Vagabond Chercheur

Le projet de doctorat de notre équipe de recherche (Auld, Woodard,Rochette) se situe dans la droite ligne de la sociologie conventionnaliste de Boltanski et Thévenot (les économies de la grandeur, 1991) métissant l’individualisme méthodologique de Boudon à l’éco-parité des humains et des non-humains de Bruno Latour dans une NANOSOCIOLOGIE QUI A POUR OBJECTIF DE DONNER ACCÈS À LA 8ÈME CITÉ ( LA PLANÈTE DU PROJET), suite nanosociologique des sept autres (la cité marchande, la cité de Dieu, celle du renom, la cité domestique, la cité civique, la cité industrielle et la 7eme, la cité du projet) de Boltanski et Thévenot.

La nano-sociologie fait appel à l’individu nano-libre par les quatre questions DE LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART… en esquivant l’holitisme des données factuelles par une construction de modèles nano-théoriques abstraits «idéals-typiques» dans un paradigme para-juridique planétaire (Rawls) où les règles du jeu se visant neutres axiologiquement reposent sur la praxisation concrète du VOILE D’IGNORANCE PAR DES MÉCANISMES DE TIRAGE AU SORT en nano-démocratie planétaire…. le tout hors du cadre international des états.

PARCE QU’UN QUART DE LA POPULATION PLANÉTAIRE EST CONSTITUÉE D’INFRA-HUMAINS QUI SE MEURENT DE FAIM…..

Le consensus conventionnaliste des nanocitoyens planétaires tournera autour de la cinquième question de notre doctorat….

COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?

Chaque des nano-citoyen (nes) ayant comme a priori les quatre premières nano-questions:

1: Quel est ton rêve? 2: Dans combien de jours? 3: Qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve? 4- Comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?

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PLAN EN TROIS ANS POUR INVENTER LA NANOCITOYENNETÉ PLANÉTAIRE SUR TERRE

PLAN DU DOCTORAT DE L’ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE)

QU’EST-CE QUE LA NANODEMOCRATIE CITOYENNE PLANÉTAIRE OEUVRE D’ART?

Une nano-démocratie instaurant, PAR TIRAGE AU SORT, une assemblée constituante de 125 vies personnelles œuvre d’art pourrait-elle constituer le prélude au surgissement du premier pays œuvre d’art sur la planète terre?

pré-essai d’une MODELISATION THÉORIQUE

  1. A) Imaginons un site web genre Google map où sont identifiés toutes les villes et tous les villages de la planète, sans exception.
  2. B) Imaginons que quatre questions y sont posées dans toutes les langues, au désir de chaque vie personnelle œuvre d’art.
  3. a) Quel est ton rêve? b) dans combien de jours c) qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve? d) En quoi ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?
  4. C) Imaginons que dans chaque ville et dans chaque village de la planète, une invitation est lancée à toute vie personnelle œuvre d’art intéressée à ces quatre questions pour que se constitue une assemblée constituante mondiale à réfléchir sur la conséquence des quatre questions sur l’éco-système du mieux vivre ensemble,…. soit UNE CINQUIÈME QUESTION qui se définirait de la façon suivante….
  5. D) En quoi NOS RÊVES prennent-ils soin de la beauté du monde?
  6. E) Imaginons que qu’importe le nombre de vies personnelles œuvre d’art qui s’inscrivent dans chaque ville ou chaque village, UN PREMIER TIRAGE AU SORT SÉLECTIONNE UNE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART PAR VILLE ET UNE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART PAR VILLAGE.
  7. F) Imaginons que sur toutes ces villes et villages de la planète entière qui sont maintenant représentés par une vie personnelle œuvre d’art, UN DEUXIÈME TIRAGE AU SORT SÉLECTIONNE 125 de ces vies personnelles œuvre d’art…. en vue d’une RENCONTRE PLANÉTAIRE.
  8. G) Imaginons que ces 125 vies personnelles œuvre d’art se réunissent à tous les quatre ans pour LES OLYMPIQUES DE LA JUSTICE COMME ÉQUITÉ SUR TERRE, en assemblée constituante et cela en direct sur internet accessible à la planète entière.
  9. H) Imaginons que….. la question….EN QUOI NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? devienne soudainement, selon notre hypothèse forte, l’actualisation pragmatique du voile de l’ignorance de John Rawls.
  10. I) Imaginons qu’une fois l’assemblée constituante des 125 vies personnelles œuvre d’art terminée, un premier vote soit pris par chaque vie personnelle œuvre d’art sélectionné comme représentant chacune des villes et chacun des villages…. SUR UNE QUESTION DE FOND touchent à la justice comme équité comme paramètre de la beauté du monde.
  11. J) Imaginons qu’une fois LE PREMIER VOTE TENU, UN DEUXIÈME VOTE soit tenu par chaque conseil municipal de chaque ville et chaque village auprès de la population entière… et cela partout sur la planète terre.

EN CONSEQUENCE DE QUOI

K- Il n’est pas difficile d’imaginer que l’émergence d’une conscience citoyenne planétaire autour de la question EN QUOI NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?… puisse instaurer une pression éthique nano-démocratique invitant chaque état à cheminer vers une gouvernance qui respecte la modélisation planétaire d’une théorie de la justice et de l’équité au point d’en faire un jour DES PAYS OEUVRE D’ARTS DIGNES DE LEUR CITOYENS VIES PERSONNELLES OEUVRE D’ART.

L- La priorisation des errants fantomatiques accompagnant l’éthisation des errants axiologiques, pour mieux faire de chaque humain un errant poétique face à son rêve personnel, la liberté reliée aux 5 questions de la vie personnelle œuvre d’art deviendrait enfin accessible à chaque personne humaine, tel un droit inaliénable inscrit en annexe à charte des droits de l’homme à l’ONU.

M– objectif: nouvelle conscience éthique-esthétique planétaire en vue de la réforme des états pays œuvre d’art par la masse critique nano-numérique des vies personnelles œuvre d’art, éco-philanthropes de l’espace-monde.

————– 7- CONCLUSION (OUVERTE FINALE)…15 PAGES

L’implantation planétaire de la nano-démocratie pourrait être la condition éco-philanthropique nécessaire à l’émergence d’un premier pays œuvre d’art sur la planète terre, rêve universel potentiel d’une masse critique-citoyenne-numérique de vies personnelles œuvre d’art sous l’inspiration d’une cinquième question dont l’énoncé serait le suivant:

– retour sur les quatre questions menant à la cinquième question éco-philanthrope de l’espace-monde: -COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?

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SUJET DU DOCTORAT…. LA NANOCITOYENNETÉ PLANÉTAIRE

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DOCTORAT

SUJET la nanocitoyenneté planétaire

QUESTION Comment fonder la priorité juridique du droit nanocitoyen planétaire sur le droit juridique existant des états?

OBJET CONTEXTUEL

La nanocitoyenneté planétaire n’aurait pu être possible avant la mondialisation virale de l’usage quotidien du téléphone intelligent. En conséquence de quoi, Il devient donc possible que l’histoire du 21eme siècle puisse s’écrire par le biais d’une masse critique INOUIE de personnes humaines se percevant d’abord et avant tout comme DES NANOCITOYENS PLANÉTAIRES réclamant une reconfiguration juridique majeure accordant désormais une priorité non négociable aux droits de l’humanité sur le droit des états.

Mais comment conceptualiser un nanocitoyen planétaire?

Notre méthodologie de recherche se concentrera sur le cadre théorique de la genèse d’une vie humaine… soit celle de Michel Woodard, 66 ans, tout en identifiant les différentes stratifications de son cerveau l’ayant conduit de Michel Woodard à Michel chansonnier du Vieux Montréal, à Michel le concierge à Michel W concierge du pays œuvre d’art ier nanocitoyen planétaire, le tout documenté sur film et sur blogue, dans un contexte des grandes avances d’une conscience planétaire et de ses enjeux.

Puis l’équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) suggérera un passage conceptuel pragmatique entre LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART, la nanocitoyenneté planétaire œuvre d’art et le pays œuvre d’art afin de proposer un laboratoire concret de mise en application d’une nanocitoyenneté planétaire par une chaire recherche universitaire.

L’objectif étant de proposer un dialogue performatif (Austin, Habermas) entre le droit juridique nanocitoyen planétaire construisant des mécanismes éthiques-juridiques permettant la priorité des droits de l’humanité sur le droit des états.

sur Google Marlene A jardinière du pays œuvre d’art Michel W concierge du pays œuvre d’art Pierrot vagabond

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ICI RADIO-CANADA La faim comme arme de guerre au Soudan du Sud

Publié aujourd’hui à 4 h 10

Une Sud-Soudanaise attend son tour pour obtenir de la nourriture acheminée par l’ONU. Une Sud-Soudanaise attend son tour pour obtenir de la nourriture acheminée par l’ONU. Photo : Reuters/Siegfried Modola

« La situation au Soudan du Sud est une des situations les plus complexes de la planète », explique François Audet, directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire, associé à l’UQAM.

Un texte de Marie-Claude Frenette

La famine qui frappe le pays est la conséquence d’une succession de conflits politiques meurtriers et d’une culture de guerre qui persistent depuis trois générations.

Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), plus de 100 000 Sud-Soudanais souffrent officiellement de famine et 6,2 millions de Sud-Soudanais ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence.

En incluant la Somalie, le Kenya, le Nigeria et le Yémen, ce sont 20 millions d’Africains qui font face à une pénurie alimentaire, ce qui représente la pire crise humanitaire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, selon l’ONU.

Pour que l’ONU déclare l’état de famine dans une région, il faut que : •au moins 20 % des ménages de la région subissent une pénurie extrême de nourriture; •la malnutrition sévère atteigne 30 % de sa population; •deux personnes sur 10 000 meurent chaque jour.

Alors, quoi faire?

Le constat de François Audet, qui cumule plus de 15 ans dans le domaine de l’aide humanitaire, est brutal.

«Si la solution facile existait, nous l’aurions déjà trouvée!»

— François Audet, directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire, associé à l’UQAM

Le directeur est dérangé par des initiatives comme celle de la star des réseaux sociaux Jérôme Jarre, qui a sollicité l’aide des internautes et de Turkish Airlines afin d’envoyer un avion plein de nourriture et d’eau en Somalie.

«Quand on résume un enjeu aussi complexe par une solution aussi stupide que celle d’envoyer des avions pleins de nourriture, c’est un manque de respect incroyable envers les travailleurs humanitaires en place et la population aussi.»

— François Audet, directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire, associé à l’UQAM

Une mère sud-soudanaise nourrit son enfant avec une pâte nutritive. Une mère sud-soudanaise nourrit son enfant avec une pâte nutritive. Photo : Reuters/Siegfried Modola

Le casse-tête humanitaire

Au Soudan du Sud particulièrement, acheminer de l’aide ou des vivres à la population représente tout un défi, puisque les travailleurs humanitaires doivent négocier avec une multitude de groupes armés aux allégeances politiques différentes.

Une aide impromptue peut perturber les efforts de longue haleine des aidants humanitaires pour obtenir des droits d’accès à des endroits stratégiques; elle peut même accentuer la violence.

« C’est un conflit hyperfragmenté. Il est très difficile pour les organismes humanitaires de déterminer à qui ils doivent parler pour obtenir l’accès à certains territoires », dit Lee Joseph Marshall Seymour, professeur au département de science politique de l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la violence politique.

«Le développement et le travail humanitaire, c’est une expertise qui se développe et qui ne s’improvise pas.»

— François Audet, directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire, associé à l’UQAM

Selon lui, les gens qui désirent aider devraient plutôt donner de l’argent aux organismes qui sont déjà sur place, car ils sont largement sous-financés pour faire face à cette crise. L’ONU a d’ailleurs réclamé environ 7,6 milliards de dollars d’ici juillet à la communauté internationale pour contrer la famine dans la Corne de l’Afrique.

Jérôme Jarre a tout de même amassé 3 millions de dollars en une semaine pour aider la Somalie, mais après avoir été critiqué par les organismes humanitaires, il s’est associé avec le Croissant-Rouge pour acheminer des produits nutritifs spécialisés, acheter de la nourriture et de l’eau en Somalie directement.

Les pays doivent maintenir leur autosuffisance et ne pas se rendre dépendants de l’aide humanitaire, comme l’est devenue l’Éthiopie après la grande famine des années 80.

Déséquilibre politique

En ce qui a trait au Soudan du Sud, les combats font rage depuis 2013, année où le président du pays qui a obtenu son indépendance du Soudan en 2011, Salva Kiir, et le vice-président, Reik Machar, ont commencé à se livrer une lutte de pouvoir, notamment pour le contrôle des territoires qui contiennent du pétrole.

Portrait du Soudan du Sud Portrait du Soudan du Sud Photo : Radio-Canada

Les deux hommes agissaient à titre d’alliés lors de la guerre pour l’indépendance, mais étant donné la structure politique tribale du pays, l’équilibre politique ne tient toujours qu’à un fil, et ce, depuis le moment où le Soudan a déclaré son indépendance du Royaume-Uni et de l’Égypte, en 1956.

Le contrôle par la faim

La guerre civile au Soudan du Sud a fait des dizaines de milliers de morts depuis 2013 et 2,5 millions de déplacés.

Les groupes ennemis se livrent au pillage, massacrent leurs ennemis et violent les femmes. Mais pire : autant le gouvernement que ses opposants tentent de s’affamer l’un et l’autre. La faim devient une « arme de destruction massive ».

«Au Soudan en général, il y a une longue histoire de l’usage de l’aide humanitaire comme pour contrôler la population et ses mouvements.»

— Joseph Marshall Seymour, professeur au département de science politique de l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la violence politique

Une femme sud-soudanaise ramasse des graines qui traînent à la suite d’une distribution de nourriture Une femme sud-soudanaise ramasse des graines qui traînent à la suite d’une distribution de nourriture Photo : Getty Images/ALBERT GONZALEZ FARRAN

Les agriculteurs déplacés ne peuvent plus cultiver leurs champs, qui pourraient pourtant nourrir bien des régions affamées. La sécheresse n’aide pas à certains endroits, mais il y a encore des ressources disponibles.

Des champs sont en flammes, des bétails sont tués, mais par-dessous tout, l’aide humanitaire est bloquée ou détournée par des belligérants et des travailleurs humanitaires sont tués.

Dans les zones de guerre, il devient donc impossible d’acheminer de la nourriture aux Sud-Soudanais.

« Il y a certaines régions auxquelles les humanitaires n’ont pas accès. Il n’y a pas une organisation professionnelle qui va mettre en danger son personnel », explique M. Audet.

Des Casques bleus au Soudan du Sud Des Casques bleus au Soudan du Sud Photo : Reuters/Siegfried Modola

Le mince espoir

Malgré l’impasse qui semble insurmontable, Lee Seymour et François Audet affirment tous deux que la violence n’est pas la solution au problème.

Les experts de l’ONU ont quant à eux réclamé à plusieurs reprises un embargo sur les armes de la part des pays qui les fournissent, la création d’un tribunal spécial sur les crimes de guerre et des sanctions.

CBC a d’ailleurs révélé en décembre dernier que l’entreprise canadienne Streit Group avait exporté au Soudan du Sud, en 2014, 173 véhicules Cougar Typhoon utilisés pour le transport de troupes, par l’entremise de son usine située aux Émirats arabes unis. Les blindés ont été équipés de mitrailleuses.

  1. Seymour croit que l’ONU devrait reconduire sa mission de paix au Soudan du Sud. Les 12 000 Casques bleus déployés par l’organisation n’ont toutefois pas réussi à anéantir le vrai nerf de la guerre de cette famine, soit le profond conflit politique

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1623,

(LA FAIM DANS LE MONDE) MARTIN CAPARROS…SON LIVRE-CHOC …«LA FAIM» ET LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE.

April 4, 2017 Pierrot le Vagabond Chercheur

Une chronique qui pense un essai qui raconte un manifeste qui accuse

LA FAIM MARTIN CAPARROS Buchet. Chastel Libella, Paris, 2015. p.13-14

extrait

« La destruction, chaque année, de dizaine de millions d’hommes, de femmes et d’enfants par la faim constitue LE SCANDALE DE NOTRE SIÈCLE.

Tous les cinq secondes un enfant de moins de 10 ans meurt de faim. Sur une planète qui regorge pourtant de richesses…

Dans son état actuel, en effet, l’agriculture mondiale pourrait nourrir sans problème 12 milliards d’êtres humains, soit deux fois la population actuelle.

Il n’existe donc à cet égard aucune fatalité.

«Un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné» écrit Jean Ziegler, ex-rapporteur spécial des Nations unies sur la question du droit à l’alimentation, dans son ouvrage, Destruction massive.

…. Comment, Bordel, parvenons-nous à vivre en sachant que ces choses-là arrivent?

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1624,

(LA FAIM DANS LE MONDE) EXTRAIT BOULEVERSANT DU LIVRE «LA FAIM» DE MARTIN CAPARROS

April 4, 2017 Pierrot le Vagabond Chercheur

P.76

Je me demande quand a bien pu commencer à circuler cette idée si contemporaine qui dit qu’il faut «faire quelque chose» de sa vie: qu’il faut lui «donner un sens», une utilité. Autre chose que manger, travailler, procréer, croire, oublier, mourir. PENDANT DES MILLÉNAIRES, TRÈS PEU DE GENS Y PENSAIENT: Pour l’écrasante majorité, vivre était plus que suffisant. Mais, aujourd’hui, apparemment, cela ne suffit pas: il faut faire plus.

On dirait une idée urbaine. Mon préjugé: pour un paysan accroché à sa terre, il est plus facile d’imaginer une continuité, plus difficile d’imaginer des changements radicaux. Ou plus difficile de les désirer, parce qu’il y a toujours eu des guerres, des migrations, des cataclysmes: le changement, la menace.

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1629,

(FAIM DANS LE MONDE) «LES FAMINES SONT TOUTES CAUSÉES PAR L’HOMME»…SOPHIE LANGLOIS….ICI RADIO-CANADA… ET LA NANO-CITOYENNETÉ PLANÉTAIRE DU DOCTORAT DE L’ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE)

April 5, 2017 Pierrot le Vagabond Chercheur

Les famines sont toutes causées par l’homme

Publié aujourd’hui à 4 h 17

Photo : Reuters/Siegfried Modola

Plus de 3 millions d’enfants meurent de faim chaque année. Ces morts sont évitables, car la famine n’est pas un fléau naturel, mais le résultat de choix politiques.

Un texte de Sophie Langlois

J’ai couvert des révoltes, une guerre civile, des violences électorales, des catastrophes naturelles. Je n’oublierai jamais l’odeur des milliers de cadavres que j’ai côtoyés après le tsunami en Indonésie et l’ouragan Haiyan aux Philippines. Mais voir un enfant mourir de faim est ce que j’ai vécu de plus difficile.

C’est la pauvreté qui tue

Je demeure hantée par le regard éteint, le visage vieilli de Baraatou, une petite puce de deux ans qui pesait 5,4 kg, le poids d’un bébé « normal » de trois mois. Elle est décédée quelques heures après notre tournage. La sécheresse n’a pas tué Baraatou ni les 70 000 enfants qui sont morts de faim cette année-là au Niger. C’est la pauvreté qui tue. Une sécheresse historique sévit en Californie depuis de longues années. Personne ne meurt de faim là-bas.

Ce qui choque quand tu découvres les ravages d’une famine, comme je l’ai fait en Somalie en 2011 et au Niger en 2010, c’est de réaliser à quel point ces morts sont évitables.

J’ai vu des femmes déterrer à mains nues des racines qu’elles allaient faire bouillir pendant des heures pour nourrir leurs enfants, qui développeront possiblement une diarrhée mortelle de cette soupe douteuse. Alors qu’en ville, à quelques kilomètres de là, les épiceries regorgeaient de nourriture.

Si les enfants meurent de faim, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de denrées dans leur région, c’est que les mamans n’ont pas un cent pour les acheter.

La faim, comme arme de destruction massive

« Un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné », écrit Jean Ziegler, rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation de 2000 à 2008, qui compare la faim à une arme de destruction massive.

« L’agriculture mondiale pourrait nourrir sans problème 12 milliards d’êtres humains. Il n’y a aucune fatalité pour ce massacre quotidien. Il y a une ou deux générations, la faim était considérée comme une catastrophe naturelle. Pire, on disait que la faim protège l’humanité de la surpopulation, une sorte de naturalisation de ce massacre. Aujourd’hui, tout le monde sait que la faim est faite de mains d’hommes et qu’elle peut être éliminée de cette planète demain matin par des réformes faites par des hommes », explique Jean Ziegler.

Les famines sont toutes « man made ». Une famine n’est pas un fléau naturel, mais le résultat de choix politiques – qui mènent aux conflits – et économiques.

Les règles du commerce

Les règles du commerce mondial favorisent les économies du Nord au détriment des pays pauvres. D’un côté, nous continuons de protéger et de subventionner nos agricultures. De l’autre, on a forcé les pays africains à abandonner leurs programmes d’aide et imposé une ouverture totale de leurs marchés.

Les producteurs africains sont ainsi incapables de concurrencer le prix du riz, de la farine ou du sucre, par exemple, produits en Europe et en Amérique du Nord avec l’aide de subventions.

Nous étouffons leur agriculture, qui ne s’est pas beaucoup développée depuis 30 ans. La très grande majorité des paysans pratiquent encore une agriculture de subsistance, incapables de résister aux changements climatiques, qui engendrent de plus en plus de sécheresses.

Aujourd’hui, 20 millions de personnes, dans quatre pays, risquent de mourir de faim si les pays riches ne donnent pas rapidement 5 milliards de dollars pour les sauver.

Des chiffres effarants, peut-être un peu exagérés, mais les travailleurs humanitaires ne savent plus quoi faire pour attirer notre attention sur cette catastrophe permanente.

Car ces famines ne portent pas toujours leur nom, mais elles sont chroniques. Bon an mal an, 3,1 millions d’enfants de moins de cinq ans meurent de faim, loin des caméras; 3,1 millions d’enfants assassinés.

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1799,

(FAIM DANS LE MONDE).. «POUR LA PREMIÈRE FOIS EN 10 ANS, LA FAIM PROGRESSE DANS LE MONDE» DIXIT ICI RADIO-CANADA

September 15, 2017 Pierrot le Vagabond Chercheur

«POUR LA PREMIÈRE FOIS EN 10 ANS, LA FAIM PROGRESSE DANS LE MONDE» dixit ici radio-canada

Cette progression s’explique par l’effet combiné d’une multiplication des conflits, du réchauffement climatique et des difficultés économiques

En 2016, la malnutrition a frappé 815 millions de personnes, soit 11 % de la population mondiale et 38 millions de plus que l’année précédente, indique le rapport 2017 de l’ONU sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde. Plus de la moitié des personnes concernées – 489 millions – vivent dans des pays en conflit. Avec 20 % de la population accablée par la faim, l’Afrique subsaharienne est la région du globe proportionnellement la plus touchée. En nombres bruts, l’Asie, avec 520 millions de personnes souffrant de la faim, occupe la tête de ce classement.

————- La nano-citoyenneté-planétaire

c’est la tâche infinie d’entamer un dialogue avec tout enfant qui va mourir de faim ou de blessures de guerre dans les 15 prochaines minutes et de donner priorité à ce qui n’arrive QU’UNE SEULE FOIS DANS L’HISTOIRE, le désir de faire tomber le camp de concentration de l’injustice historique pour enfin libérer les affamés, les blessés et les perdants du CRI DE MUNCH DES ERRANTS FANTOMATIQUES DE LA PLANÈTE TERRE.

la singularité historique a droit à l’errance nano-poétique.

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