All posts by Pierrot le Vagabond Chercheur

ARCHIVES DU BLOGUE DEMERS.QC.CA

Empreintes

À propos

Dans mon paysage

L’île de l’éternité de l’instant présent

« Beauté bleue

Chapitre 1 – D’UN INSTANT PRÉSENT A L’AUTRE »

Prologue

1

pierresivign
Pierre Rochette

L’ILE DE L’ETERNITE DE L’INSTANT PRESENT

Sur terre, il n’y a peut-être pas de bonheur perpétuel sans la découverte de l’île de l’éternité de l’instant présent. En ce sens, chaque œuvre créatrice, depuis le début de l’humanité, peut se visualiser comme une bouteille lancée dans la mer de l’existence humaine. Certains grands penseurs ont navigué sans jamais avoir trouvé cette île (entre autres, Marx, Hegel, Shakespeare, Goethe, Proust, Sartre, Camus…) D’autres, par hasard, y ont fait escale à un moment de leur vie et en témoignent avec amour (Gauguin, Rousseau, Burke, Hermann Hesse, Spinoza). Seuls quelques « Robinson Crusoé » y furent naufragés très tôt ; (entre autres, les peintres français Renoir et québécois Ozéas Leduc, le grand philosophe américain Thoreau, son compatriote le poète Withman, le sage du pays de nulle part Krishnamurti…) On appelle ces derniers …les magnifiques de cette terre.

J’aurais tendance à croire qu’il existe, à travers les siècles, une chaîne d’initiés, identifiables par la musicalité de leur témoignage, certains connus, des milliers d’autres pas.

Ce livre raconte la vie de Rodolphe mon père croisant celle de Renaud, chansonnier dans le Vieux-Montréal, ayant lui-même tout appris du poète Paul Gouin.

Ils avaient en commun cet art de vivre l’instant présent, dans un bonheur succédant au bonheur, comme disait Gauguin, dans des moments ultimes où l’univers chantait dans leurs âmes comme un sanctuaire d’oiseaux aux confins de l’innommable.

Je jette donc, à mon tour, une bouteille aux vagues pour que les hommes ne désespèrent pas, de manière à ce que, si le bateau de leur existence croise l’île, ils y accostent au lieu de passer outre par manque de cartographies intellectuelles où sont indiqués quelques points cardinaux d’abandon aux vents de l’insondable.

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage

Miel,
Fille de Rodolphe
Complice de Renaud

Commentaires

1. Le jeudi 16 février 2006 à 13:01, par pierrot Rochette

wowwwwwwwww
émouvant
ca fait drole de vivre dans un monastere intellectuel hors du cordon ombelical du regard de l’autre
et de se retrouver sur la place publique, d’une facon fluide et numérique.
beau geste d’amitié
ému
merci

Pierrot
ca me tente meme de le commenter à l’occasion, puisque de toute facon, j’en serai aussi un lecteur qui redécouvre un passé que je croyais disparu a jamais.

sacré Claude
ca trainait dans un de tes disques durs;:)))))))))))))

2. Le jeudi 16 février 2006 à 13:19, par Claude

Salut Pierre,
Tout le plaisir sera pour moi de te relire à l’occasion.

Amitiés,

Claude

3. Le samedi 8 avril 2006 à 22:17, par Cantin denis ( gladiateur )

J’ai eu une pensé pour toi ce soir, et j’ai margué ton nom.
je suis tres heureux de te revoir la bette ancien La Tuquois,et de te relire .Ma mémoire n,a que de beau souvenir en pensant au loisirs Dynamique.Je suis toujours dans la petite ville du lac st louis et de Félix. Si un jour tu ennuis de nos belles montagnes passe nous voir on a encore des beau souvenir de toi..
signé: Denis Cantin

4. Le vendredi 14 avril 2006 à 22:12, par Pierrot

12 avril 2006
wowwwwwww

Cher Denis

Tu faisais partie des gladiateurs dont j’étais le chef d’équipe. Quelle belle période dans nos deux cerveaux aujourd’hui. On voit bien que tu es de la graine des Cantins

Ce que Roger et André Cantin ont fait pour les jeunes de La Tuque (les loisirs dynamiques et les Gladiateurs dont j’étais responsable), ce fut exceptionnel. Je peux en témoigner. J’étais dans leur chambre , certaines nuits de certains vendredi à préparer sous leur gouverne les activités du club pour le lendemain matin.

Aucun adulte d’aujourd’hui qui a vécu cela jadis, ne pourra jamais oublié les Cantin, symbole de l’excellence, très tôt dans leur vie. Et de cela dont tu témoignes dans ta salutation.

Justement hier soir on me posait la question. Si t’apprenais que tu avais une maladie mortelle et qu’il te restait un mois a vivre, quel serait ton dernier rêve. Et les mots s’allumèrent en moi comme un vol d’outarde vers le ciel. Revoir mes amis d’enfance.

J’ai conservé un attachement viscéral pour Raynald Boutin, Marcel Daudelin, André Gauthier, Roger Cantin, André Cantin, Clément, Gaston et Roger Lebel. Le p’tit lac St-Louis, notre maison de la rue Gouin. La Tuque, la ville ou mon grand-père, mon adoré oncle Paulo, mon oncle René, ma tante Micheline, mon père, ma grand-mère Lumina… ma premiere maitresse d’école…. et cela me semble un scandale que d’en oublier en ce moment.

il y a 6 ans maintenant, j’ai dit à ma mère que je réapparaitrai quand j’aurai réussi mon oeuvre d’écrivain. Un an enfermé dans une maison, 3 ans enfermé en bibliotheque, 2 autres années en squatteur sans revenu au sous-sol d’une librairie alternative à préparer un doctorat sur le rêve par le biais de l’intelligence collective. Wow-t = G3.

Tout ca pourquoi? Vers la fin de ma vie, Marcher la voie ferrée le long du St-Maurice, dormir sous les étoiles, arriver de nuit dans la ville pour mieux dessiner le passé. Mes amis d’enfance, ma ville, mon lac, reste en mon âme l’apothéose de l’existence sur cette planète. Et c’est vers la fin que je veux encore et encore y goûter comme on mange une crème glacée au soleil de son passé. Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage.

On m’a dit que les dernières paroles de mon père à sa mort furent de prononcer les prenoms de ses amis d’enfance. Pour moi, dans la cathédrale de l’existence, les vitraux portent depuis toujours leurs visages, leurs sourires et nos amitiés d’antan.

Cher denis,

Sois sûr qu’une bonne nuit d’été, tu entendras cogner à ta porte. Pour moi les Cantin, ca sent encore bien au-dela des années le dévouement, l’intégrité et les yeux tournés généreusement vers le mieux êtres des autres.

merci de cette présence
soudaine et si rafraîchissante
à très……… plus tard
un jour:)))))
quand je serai rendu a écrire
ce dernier livre
sur notre enfance a La tuque
la ville la plus fascinante de la planète
notre ville.

Pierrot

5. Le samedi 15 avril 2006 à 11:52, par saint-Clair

cher pierre,ce roman me rappelle nos beaux moments quand nous avons chanté en côte d’Ivoire des chansons québéquoises.Te souviens Saint-Clair le p’tit ivoirien?

6. Le samedi 15 avril 2006 à 17:25, par pierrot

wowwwwwwww

Cher Saint-Clair… il y aurait tellement à raconter sur ces deux années ou l’ambassadeur a sélectionné ma personne pour représenter le Canada en Côte d’Ivoire lors de la semaine canadienne. Depuis… Je me suis tellement cloîtré dans un monastère intellectuel que je ne peux même m’imaginer que c’est le même homme qui a vécu les deux aventures euphoriques.

A l’époque, t’ais-je remercié pour ta gentillesse, ton amabilité, ta générosité sur scène à mon égard. Ohhhhhh…. tu fus un compagnon-artiste si merveilleux. A cause de toi, dans l’avion entre l’Afrique et la France j’ai écrit le texte de cette chanson au retour. Je te l’offre en signe de merci, merci, mille fois merci de ta bonté pour un étranger dont tu as pris soin comme s’il était ton frère..

VOYAGE
chu rien qu’un chanteur qui voyage
tu m’verras jamais à t.v.
j’ai 35 ans j’fais pas mon âge
j’fais du flolklore dans mes tournées

j’ai comme des explosions dans tête
que j’ai besoin d’te raconter
d’un coup je meurs d’un hasard bête
dans des pays trop éloignés
—–
Au Japon j’ai connu l’boudhisme
avec des temples de 12,000 ans
pis en Afrique des musulmans
qui ont plusieurs femmes évidemment

moi catholique baptisé
thraumatisé par le péché
y a tellement d’religions sur terre
qu’aujourd’hui j’me sens libéré

——
j’ai vu des noirs bleus comme la mer
qui vendaient des serpents séchés
des noirs charbons en Côte d’Ivoire
qui m’ont donné leur amitié

du fond de la brousse ma peau blanche
a eu honte de ses préjugés
y a tellement de couleurs sur terre
qu’aujourd’hui j’me sens libéré

——
j’ai vu des langues par dizaines
des dialectes par centaines
sayonara good by je t’aime
midowo antimari midowo

moi québécois enraciné
qu’on a monté contre les anglais
y a tellement de languages sur terre
qu’aujourd’hui j’me sens libéré
————–

les religions sont des poètes
comme les langues et les couleurs
j’ai comme des explosions dans tête
qui font qu’aujourd’hui j’ai pu peur

d’être québécois dans l’fond du coeur
et j’ose crier à la jeunesse
maudit déniaise t’as 18 ans
je sais que la planète t’attend

j’sais pas si j’ai bien fait d’parler
mais pour le reste oubliez-moé.

Pierrot;)))

7. Le mercredi 23 août 2006 à 22:20, par yves casgrain

Pierre !

C’est moi, yves. Ton ami ou ton ennemi ? C’est selon tes dispositions actuelles ! POur moi tu es mon ami Pierre, le poète, le chansonnier, l’anti-sectaire et, maintenant, l’écrivain…

Tu nous manques à Gaétane et à moi !

Reviendras-tu comme au temps de la grande guerre apocalyptique ? Te souviens-tu de nos combats ? Le temps est loin…mais mon amitié est intacte !

À bientôt, j’espère,

Yves

8. Le jeudi 24 août 2006 à 08:40, par Pierrot

Très cher Yves,

Il est vrai que nous avons mené ensemble une fichue bataille contre une secte dont les adeptes avaient déménagé à Val-David pour vivre la fin du monde à une date très précise. Nous fûmes de magnifiques compagnons d’armes:))) Amis ou ennemis dis-tu? Amis bien sûr. Nous traversâmes une période oû chacun de nous dût prendre du recul, par épuisement surtout. Mais cela n’altère en rien dans mon souvenir le sentiment d’une amitié loyale qui perdure encore aujourd’hui..

Fantastique que le couple que vous commenciez à former Gaetane et toi ait grandi à travers toutes ces années. De mon côté, je navigue de dépouillement en dépouillement vers un rapport de plus en plus charnel à la littérature. On dirait une rivière dont le courant des mots m’ensoleille malgré moi, oh combien malgré moi.

merci de te manifester
Vous me manquez aussi:))

Pierrot

9. Le vendredi 25 août 2006 à 11:28, par yves casgrain

Notre porte et nos coeurs te sont éternellement ouverts, Pierre !!

Écris-moi à mon adresse courriel.

Est-ce qu’il y a un autre moyen pour te rejoindre ?

J’ai simplement demandé à Google de me chercher un site avec «Pierre Rochette chante le Vieux-Montréal» et je suis tombé sur ce site…

J’ai un blog qui s’intitule L’anti-sectaire : lantisectaire.spaces.live…

Il y a des textes sur le phénomène sectaire, la santé mentale (je suis animateur dans un centre de jour pour personnes affectées par la maladie mentale. Ils avaient besoin d’un animateur ayant un peu d’expérience en journalisme…C’était en 2002), des photos et bientôt des poèmes…

Je rédige un autre livre… et j’ai le projet d’un roman…

À bientôt Pierrot !

Yves

10. Le jeudi 31 août 2006 à 22:23, par Denis Cantin (Gladiateur)

Bonjour Pierre,
Hier, j’ai fait parvenir un courriel à toute la famille Cantin pour les informer que tu avais un site Web. J’ai reçu une réponse de Roger qui n’en revenait pas de la réponse que tu m’as écrite. Mon épouse, qui t’a connu aussi lors d’une activité qu’elle avait organisé à l’Essor Féminin de La Tuque et à laquelle tu étais l’artiste invité a découvert ton site. Elle a été très touchée par ta réponse et ce soir, en allant au resto, elle s’est aperçue que tu es resté dans le coeur des Latuquois. De plus, je t’ai fait découvrir à mes deux filles ainsi qu’à mes nièces. Si tu viens à La Tuque, tu peux frapper à ma porte et elle te sera toujours ouverte. J’aimerais que tu me donnes une autre adresse e-mail qui ne paraît pas dans ce site afin de te donner mon adresse. Salut, à +.

11. Le jeudi 31 août 2006 à 23:15, par pierrot

Cher Denis,

Tu peux même pas deviner à quel point, toute ma vie, je suis resté amoureux fébrile de La Tuque, ma ville natale. J’écris en ce moment et les frissons dansent ma chair et mes souvenirs. Je me rappelle, Roger Cantin et moi étions chanteurs pour l’orchestre des Najas. Plourde à la guitare, Miller à la basse et Johnson à la batterie je crois. (Les prénoms m’échappent). On était allé jouer à La Croche. Même pas d’argent pour revenir le soir même. On a couché là-bas. En pleine nuit, Plourde se réveille et me regarde… Pourquoi tu pleures? Je veux devenir un artiste pis je sais pas comment je vais faire pour sortir de la ville. Si je réussis pas cela je vais mourir.

Au retour, la nuit du lendemain, j’arrive en même temps que mon père en haut de la Cote St-Louis, lui et sa trompette à la main, moi et ma gêne. On a pas dit un mot. Rendu à la maison de la rue Gouin, mon père a sorti sa trompette et a joué un bout de jazz. Il était presque 3h 30 du matin. Ma mère se lève. Mon père y dit tu peux rester couché on jase Pierre et moi. Ma mère est retourné se coucher, Mon père a serré sa trompette puis m’a dit: fini la jasette pour ce soir.

Durant l’été, sans me le dire, mon père est monté à Montréal. Il est allé au collège privé Jean-de-Brébeuf. Il entre dans un bureau et dit à la personne: Vous êtes qui vous? la personne lui répond je suis père Trudeau et je suis directeur de ce collège. La suite m’a été raconté par le père Trudeau lui-même. Jamais mon père n’a su que je le savais. Mon père l’a regardé dans les yeux puis lui a dit. J’ai un problème de père de famille puis quand je vais sortir de votre bureau, vous allez avoir un problème de prêtre. Et le père Trudeau de dire, comment ça? J’ai un fils, il va étudier à votre collège, vous allez le faire travailler pour payer ses études parce que j’aii pas un sous. J’ai du fermer mon poste de télévision R.A.L.T. tv. Mon fils va habiter chez sa tante à quatre coins de rue d’ici. Et le père Trudeau de lui demander: Est-ce qu’il a des bonnes notes au moins. et mon père de répondre, non mais il va en avoir. Et le père trudeau de conclure (et ce sont ses paroles exactes) Monsieur, je ne vous connais pas, mais pour la beauté du geste que vous avez posé, j’accepte de prendre votre fils, il travaillera comme surveillant de récréation.

Mon père a attendu le dernier jour de l’été pour m’en parler. Il m’a dit, demaiin tu pars pour Montréal étudier. J’ai dis jamais. Moi je suis un artiste et je veux vivre une vie d’artiste. Et mon père de dire. Regarde mes souliers, j’ai meme pas deux lacets pareils. Je suis monté pour toi à Montréal. Va dans ta chambre, réfléchis 15 minutes. Puis au retour, ta décision sera la mienne.

Ce fut mon ier et dernier argument avec mon père. Après 15 minutes je descendis et lui dis: Ok, je monte à Montréal, mais rendu là-bas, je fonde un groupe de musique. Et mon père de dire: en autant que t’étudies le reste te regarde.

Nous créâmes le groupe les Contretemps. Groupe qui remporta le championnat nord-américain des groupes de folklore collégiaux et représenta le Canada au Japon lors de l’exposition d’Osaka.

Et qui est venu vivre chez ma tante Lucienne avec moi, Roger Cantin:))))))))))))

C’est fou. Quel est le rapport avec ma ville natale? Y a comme un arc-en ciel entre la nuit ou j’ai conté à Houde que je rêvais de devenir un artiste et ce soir ou je t’écris. Ma vie d’artiste de scène est en arrière de moi depuis 5 ans et demie déjà. Et cet arc-en-ciel, ce sont mes amis d’enfance et les gens de ma ville pour qui j’ai chanté à travers les années.

C’est viscéral, c’est intense, c’est respectueux, c’est reconnaissant. Le p’tit lac St-Louis fut mon paradis sur terre. Je ne sais pas quand je monterai à la Tuque. J’ai une bohème trop dépouillée de l’essentiel. Je commence un troisième roman. Je monterai peut-être l’été prochain a pied par la voie ferrée qui serpente le St-Maurice:)))):))))

Dans le brouillon du deuxieme roman qui traîne peut-être dans le vieux disque dur de Claude, je racontais Marlene Dietriech et mon oncle Paulo dans une allégorie qui a lieu a La Tuque:)))))))))))))))))))

Salutations à ta femme, ta famille,
à tous mes concitoyens
je t’envoie mon adresse courriel

Pierrot

12. Le jeudi 31 août 2006 à 23:25, par Claude Demers

Je vais faire des recherches Pierre.

Si c’est le cas c’est dans un vieux backup macintosh.

Claude

13. Le jeudi 31 août 2006 à 23:53, par pierrot

C’est fou les vieux disques durs:))))))))))))))))

Ca me rappelle quand je m’étais enfermé 8 mois consécutifs je crois dans ma maison de Val-David. J’avais un poêle à bois, un bouillis en permanence 24 heures par jour:))))) un lit et un ordi. Le soir de Noel, je m’étais permis un verre de vin en lisant Don Quichotte et en écoutant le requiem de Mozart.. et qui je vois-tu pas arriver. Mon Claude avec un ordi Macintosh entouré d’un ruban rouge comme cadeau de Noël. Comme j’étais ému. Tu savais que ma mémoire non-vive était pleine et tu me passais un disque dur et un meilleur écran. Ce soir-là, tu m’as invité chez toi pour Noel. J’ai préféré t’inviter a t’approcher du poele à bois pour partager un verre de vin.

Ce fut mon plus beau Noel. Toute ma vie, j’ai du chanter les soirs de Noel et les jour de l’an. Alors, ce verre de vin de l’amitié devant le feu qui pétille de frayeur face au froid, cette odeur de bouillis sans fin aux légumes éternellement interchangeables, cette solitude à en transpercer de douleur heureuse l’âme devant la cruauté de la condition humaine et le temps qui nous est compté…. Ahhhh… quel magnifique coup de dé pour rejouer sa vie sans tenir compte de l’avenir…. Aujourd’hui je ferme les yeux et je me dis que lorsque j’ai reçu ton disque dur vers minuit, ce fut mon plus beau Noel.

Tu vois, l’île de l’éternité de l’instant présent… quand je ferme les yeux, c’est encore aujourd’hui l’extase d’un poele à bois, un lit, un bouilli , un verre de vin et un ami.

Le lendemain de Noel, je commençais ce brouillon du deuxième roman. Si je me rappelle bien, c’est très libre-penseur… trop peut-être… je suis pas sur de mon bon jugement la-dedans:)))))))))))))))))))))))))))))

Pierrot

14. Le vendredi 1 septembre 2006 à 10:11, par Claude Demers

Je suis touché Pierre.

Merci pour ce beau témoignage.

Claude

15. Le lundi 4 septembre 2006 à 11:08, par Roger Cantin

Mon ami Pierrot

Retrouver un ami tel que toi me comble Pierre.
Merci à ton ami Claude qui permet une telle retrouvaille et à mon cousin préféré Denis qui m’a refile l’information.
Je suis très ému de lire tes commentaires personnels et historique.Comme je suis maintenant retraité je me ferai le plaisir de lire ton livre sur le site d’une seule traite.
Mes pensée se bousculent. J’ai tant de beaux souvenirs avec toi.
L’amitié n’est jamais altéré par le temps qui passe parce que la nôtre est toujours près du coeur.
Je n’ai jamais oublié nos voyages dans la belle folie des Dynamics ,l’orchestre, le 5590 Légaré, les Contretemps, les deux Pierrots où j,ai eu le plaisir de chanter avec toi à mes noces,le voyage avec l’harmonie à la PDA alors que nous avions chanté tout au long du chemin en bus etc… tous ces moments que j’ai eu le plaisir de vivre avec toi , de partager nos idées, nos rêves.
J’ai conservé les photos, ton disque, poster ,le 33 tours dédicacé de Mormon tabernacle Choir etc..
Je ne sais trop où tu demeures , ce que tu es devenu mais je suis convaincu que tu es ce que tu as toujours été , un gars vraiment authentique, très intelligent,passionné, rêveur et hypersensible
J’aurais trop de choses à écrire . Je le ferai plus longuement sur ton mail personnel
Il me fait plaisir de retrouver ton visage et tes mots.

Toujours ton ami

Roger Cantin

16. Le lundi 4 septembre 2006 à 14:16, par Pierrot

mon ami Roger,

Je suis touché.

Ah le voyage à la Place des arts. On devait avoir 13 ou 14 ans toi et moi. Tu jouais de la trompette dans l’harmonie de La Tuque et moi j’étais chanteur dans une imitation de la famille Trapp. Je me rappelle encore du ier morceau que vous avez joué pendant que les enfants chanteurs que nous étions attendaient, énervés en coulisse. La neuvième de Beethoven je crois… pa pa pa pammmmmmmmm papapa pammmmmmmmm . le coeur me débattait pour vous autres.

Et notre orchestre des Najas. On était deux chanteurs. On se partageait même les portes du pénitencier. Pendant que tu chantais, j’allais parfois allumer et fermer rapidement les lumières de la salle pour donner une illusion d’orage. Comme c’était fou.

Et les loisirs dynamics. Que la vie a passé vite Roger… . Tu te rappelles. On se réunissait chez toi les vendredi soirs pour préparer les activités des Loisirs Dynamics. Ce n’était pas rare qu’on finisse vers 2 heures du matin même s’il fallait se lever très tôt les samedis matins. Tu t’imagines…. Nous avions des rêves toi et moi. Tout te dirigeait vers les services sociaux, ou tu as excellé j’en suis convaincu.

Et ce 5590 Légaré ou nous partagions la même chambre. Tu adorais la compotte aux pommes. Je trippais sur Simon and Garfunkel et mon livre culte était le grand Meaulnes d’Alain Fournier.

Je ne sais pas comment tu vois ta vie maintenant.

Je me rappelle, je devais avoir 24 ou 25 ans. Mon frère Gilles pour qui j’ai une tendresse viscérale m’avait organisé une tournée de 22 villes et villages de la Gaspésie et des îles de la Madeleine au profit des services de bibliothèques. On avait eu une discussion. Comment te vois-tu à 55 ans? Et Gilles de dire, j’aurai une maison, $100,000 à la banque et j’écrirai. Et toi? je serai sans le sous et je pondrai un chef d’oeuvre (j’espère un jour))). Dans cette tournée, on me donnait souvent la permission de dormir sur le plancher d’une petite bibliothèque de village dans mon sac de couchage. Je me rappelle encore la joie profonde de dialoguer avec les mots en rêvant l’avenir comme des vols d’oiseaux dessinent la ligne imaginaire de leur nid.

J’en suis à ma sixième année d’Errant-Homme-Maison:)))))) avec comme tout bien une valise, une guitare et un cahier de chansons. Je tente d’inverser le rapport à la littérature comme le peintre américain Jackson Pollock a inversé le rapport à la peinture. Prendre une surface de 1000 pages et la peindre dans un style post-Internet comme Rabelais ne pouvait faire autrement que d’écrire a l’ère post-imprimerie. Mon ier 1000 pages dont »l’île de l’éternité de l’instant présent » était une prémisse,un brouillon, est terminé. J’entreprends la correction du deuxième 1000 pages, »au pays des mots »

La vie est un rêve dont la réalité est le décor. Ton amitié m’est précieuse, surtout maintenant ou je m’enfonce dans l’univers correctionnel:)))) du pays des mots.

Pierrot
mon courriel personnel: lalunesssuz@yahoo.ca

17. Le jeudi 5 octobre 2006 à 19:11, par Ferron Françoise

le 5 octobre 2006
Bonjour Pierre , Ici La Tuque, je suis ancien professeur je viens de lire ce qui me précède. Je travaille (bénévole) à la Société historique Nous sommes à la recherche du 45 tours fait par ton père « Le Tango de la Mauricie » Si tu pouvais me dire ou nous pourrions le trouver je suis prête à défrayer les coûts . La radio, ici ne le possède pas. Je garde un bon souvenir de toi
J’attends de tes nouvelles. Françoise Ferron

18. Le samedi 7 octobre 2006 à 16:04, par pierrot

Bonjour Madame Françoise.

Quand un de tes anciens professeurs t’écrit, c’est comme si c’était ton enfance qui venait te saluer. Vive la fraîcheur du temps qui remonte à nous. Wowwww c’est l’fun:)))) Quelle belle retraîte pour vous que de faire du bénévolat à la société d’histoire de la ville.

Pour ce qui est de tango de la Mauricie, je n’ai malheureusement pas d’exemplaire du 45 tours. Mais si vous téléphonez à l’union des artistes, la responsable transmettra votre numéro à Paolo Noel qui en fut l’interprète et lui communiquera sans doute avec vous. A mon avis, il doit en avoir un. L’autre solution serait de demander aux citoyens de la ville par le biais du poste de radio si un parmi eux l’a chez lui.:)))

Pierrot

p.s. enseigner est une vocation

et si je me souviens bien
la vôtre était bien ancrée
dans l’attention que vous nous portiez

19. Le jeudi 14 décembre 2006 à 11:18, par jenavaisqueonzeans@hotmail.com

Bravo Pierre Rochette pour ton livre. Moi aussi j’ai écris un livre, il s’appelle Je n’avais que onze ans !

www.jacquesbenoit.ca

20. Le jeudi 14 décembre 2006 à 16:18, par www.jacquesbenoit.ca

La lecture de ton livre est passionnante ! Je t’en reparle ! Bravo !

Jacques Benoit

21. Le dimanche 11 février 2007 à 16:41, par Pierre Girouard

Bonjour Pierre Rochette,

Hier, nous avons rendu visite à un vieil ami, le seul et unique Roland Houde, jadis professeur de philosophie à l’Université de Montréal…

Pour aller droit au but, êtes-vous le Pierre Rochette qui avait produit en 1973 ce documentaire intitulé « Houde le Québécois » pour le Vidéographe?

Si oui, j’apprécierais énormément que vous entriez en contact avec moi… J’étais alors étudiant à l’U. de M. et j’apparaissais dans ce vidéo… Roland venait de le recevoir… d’une messagère mystérieusement nommée Geneviève… Nous avons visionné le vidéo…

Donc j’attends de vos nouvelles dans un sens ou dans l’autre…

Merci mille fois…

Pierre Girouard
Saint-Ours

22. Le samedi 17 février 2007 à 00:06, par Pierre rochette

oui je suis ce Pierre Rochette
qui eut la chance de croiser un grand maitre
un tres grand maitre
dont je n’ai jamais cessé de parler
au travers de mes errances quantiques

voici un extrait de mon ier 1000 pages
ou j’écris a Roland
dont le titre est K
dont le propre est terminé

COPIE D’UNE LETTRE A MON MAITRE EN PHILOSOPHIE

Cher Mentor Bien-aimé
Très cher Roland,

Laissez-moi d’abord vous raconter par quelle poésie de vivre j’ai appris que vous étiez vivant. Je venais de terminer ce livre »lifeart » philosophie. je me préparais à quitter le Québec avec une tente, un sac à dos, une guitare pour chanter dans les rues afin de manger, dans le but de parcourir la voie ferrée d’un océan à l’autre. J’avais comme projet, avant de mourir, de vivre philosophiquement sur une période de 4 ans 33 jours, le 4.33, œuvre sur le silence de John Cage, avec l’intuition de parcourir l’arc-en-ciel du voir de Newman à Rothco et d’en témoigner peut-être que par des pages blanches où quelques mots épars y volent sous un ciel de non-dits.

Il me semblait que le programme de philosophie que je m’étais fixé à 20 ans avait été rempli. Je me sentais en vacance de l’existence, à la fois de la responsabilité de témoigner que m’imposaient les attaques d’être et du délice d’irradier que me donnaient les brosses d’être.

Depuis plus de deux ans, j’habitais une table du deuxième étage de la bibliothèque du cegep de Victoriaville. A partir de fin juillet 2002, deux frères de 20 ans et 22 ans d’une symbiose créatrice incroyable vinrent peu à peu voler intellectuellement à mes côtés comme deux oiseaux qui sortent de leur nid pour prendre fièrement le droit qu’est celui de la jeunesse de refaire le monde chacun à sa manière. Je considérais donc comme un privilège de me rafraîchir à leur quête.

Un p.m. le siamois (Olivier, celui qui un jour occupera une chaire universitaire en créativité artistique, le plus jeune des deux), me montre un livre d’histoire de l’art dans lequel il est dit que Brunelleschi avait connu le grand bonheur de réaliser avant de mourir le programme intellectuel qu’il s’était fixé dans sa jeunesse.

Tu sais, lui dis-je, mon maître bien-aimé fut le Brunellesci québécois.

Il est mort?

Sûrement que oui, il était déjà très âgé quand j’ai fais un vidéo sur lui en 1973 je crois. (Et dire que vous aviez 47 ans à l’époque alors que j’en ai 54, ma fête étant hier, au moment où je vous écris). C’était un homme exceptionnel, de la trempe de Riopelle, Maurice Richard, Pierre Vallières. Pas connu. Mais moi je sais qu’il fut notre premier philosophe national.

Tu sais siamois, cet homme avait pris la décision de retracer bibliographiquement l’histoire pertinente de la philosophie d’ici pour préparer la venue du grand philosophe québécois, pour que celui-ci ait les outils historiques de la philosophie d’ici appelée à devenir un jour aussi mondiale dans son originalité que celle de n’importe où sur la planète.

Le siamois étudiait au cegep de Drummundville 3 jours semaines. Il revint la semaine suivante avec un livre dont je ne m’étais jamais douté de la publication.

»Houde est un philosophe,
pris en flagrant délit de vol d’outardes,
indéfiniment détourné sur lui-même
et qui nous laisse rêver tout haut
en sachant éperdument que parfois
les oiseaux, mêmes sauvages, ont le vertige (P.R.)

Jacques Beaudry.

Roland Houde, un philosophe et sa circonstance
Itinéraire intellectuel d’un philosophe québécois
de 1945 à aujourd’hui.
Editions du bien-public,1986
page arrière du livre
sous la photo de Roland dont le paragraphe suivant
à la page 26 constitue la chair de la problématique
de ma propre recherche philosophique:

En voyant la photo de mon mentor bien-aimé associée à mon texte sur la couverture arrière, je fus pris d’un vertige existentiel infini. Ainsi donc, ce vidéo que j’avais fais sur Roland Houde avait compté pour lui. Je regrettai qu’il ne fut vivant pour lui dire combien chaque seconde de mon existence de philosophe avait été un merci de ce qu’il avait allumé en moi. On ne devient pas philosophe, on découvre un jour qu’on l’est. Roland Houde fut l’allumeur de mes rêves par ses silences et sa pipe, par sa façon de dire avec franchise:

Il y a beaucoup de professeurs de philosophie
Il y a peu de philosophes.

Je m’étais juré de ne le revoir que lorsque mon programme philosophique aurait immergé du fond de ma vacuité heureuse. J’avais la certitude que ce n’était qu’une question de temps. J’étais enceinte d’œuvre depuis ma naissance. Ainsi cela chantait-il en moi autant sur la scène que sur les frissons ailés de mes sommeils nocturnes.

Je lus avidement le livre de Jacques Beaudry. Intègre, rigoureux tout en laissant place à une suite plus personnelle pour qui voudrait s’y aventurer.. Mais au moins, des gens d’ici mettaient en place une histoire des philosophes d’ici. Un jalon essentiel pour qu’une philosophie majeure surgisse au Québec. Que Jacques Beaudry soit béni. Il ne sait pas à quel point ce qu’il fait est majeur.

Je pris donc la décision de commencer mon voyage sur la voie ferrée en Juin 2003, en allant faire un séjour au lac Chat où Roland avait jadis eu son chalet sur une île, aller y camper avec ma tente et écrire mon journal philosophique de voyage. M’abreuver à mes racines philosophiques, juste pour leur dire merci.

La semaine suivante, je me suis retrouvé avec le siamois à ma chaise habituelle. Je complétais ma recherche sur l’histoire de la dématérialisation de la peinture au 20eme siècle, parallèle à la dématérialisation des relations humaines, mon intuition me faisant poser l’hypothèse suivante: Le passage du cubisme de Picasso au »ready made » de Duchamp, puis celui des expressionnistes abstraits américains (Pollock, Rothco,Newman) au pop art centré sur l’objet de consommation, du minimalisme à l’art conceptuel, contextuel (Cage, Feldman, Klein) comme à l’art de l’installation, de l’art techno à l’art hologrammique où l’on peint avec de l’énergie plutôt qu’avec de la matière…. bref, ce passage d’une matière opaque à dématérialisation de la représentation conduisait au VOIR du 21eme siècle dont je témoignais par ma vie d’artiste dans mon ier TABLEAU DE MOTS (KP3, Marie-Lola-Miel aime Menaud, 15 aout 2003) jusqu’à mon dernier »LIFEART »’ e mails.

Et pour moi, ce VOIR qui nourrira le 21eme siècle de ses espérances ne pouvait naître qu’au Québec parce que c’est ici qu’est née l’épopée la plus pure, celle du rêve des coureurs des bois de la dalle-des-morts (Felix-Antoine Savard), assoiffé d’espace où se noie le temps dans d’infinies chûtes d’eau, cascades, et rivières, sous l’œil chantant d’une nature sauvage et mélodieuse. Le philosophe du voir venant du Québec n’avait qu’à se faire journaliste, chercheur de pépites d’or. Aucun travail philosophique ardu, qu’une cueillette d’immanence dans l’océan des mots éperdus. Et tout livre sur le voir venant du Québec devrait porter cette signature 21eme siècle qui ne peut venir que d’ici

LE COUREUR DES BOIS
ANONYME

Tout post-romantisme relié à quelqu’ego que ce soit constitue une injure à la philosophie d’ici. Et arriva, à cette petite table de la bibliothèque du deuxième étage du cegep de Victoriaville, ce moment musical que je n’oublierai jamais.

Tu sais Siamois, dis-je, quand le voir me visite, je me sens sur cette chaise du deuxième étage de la bibliothèque de Victoriaville comme sur un transantlatique traversant l’océan de la naissance à la mort. En vacance, éternellement en vacance sur cette planète. Tout ma vie j’ai eu l’impression d’être en vacance. Et le pire, c’est lorsque j’atteint cette immobilité heureuse comme l’équilibriste dansant la lune sur son fil de fer que le chant de l’être dans ses attaques me soufflent le vent qui guident ma boussole d’artiste.

Au moment où je te parle, le chant de l’être me dit de bien me reposer car un jour, mes livres seront traduits dans toutes les langues et qu’il vaudrait mieux pour moi être mort que de vivre ce tourbillon médiatique.

C’est quand je ne bouge pas que tout arrive, tu sais siamois, quand je ne bouge pas et que mes yeux chantent la relation amoureuse avec le cela qui chante.

» Dommage que ton maître Houde ne soit pas vivant, me dit-il… T’es sur qu’il n’est pas vivant? Il devrait bien avoir près de 100 ans aujourd’hui lui dis-je en riant dans ma naïveté. Il était déjà si vieux à l’époque. (wow pour la mémoire on repassera)))))))))

Siamois se lève, va voir sur Internet. Il revient… désolé dit-il, il est possible qu’il soit vivant. Il fait partie d’une société d’histoire de Shawinigan-sud. Il a même écrit un article l’année passée. Je vis alors un choc fabuleux. Roland serait vivant… Oui me dit le siamois, il est né en 26, il aurait donc 76 ans.

Je suis bouleversé. Encore une fois, le chant de l’être décide de ma route. Que faire… j’envoie d’abord à Jacques Deguire une enveloppe avec mes 4 témoignages philosophiques. Je n’ose pas entrer en contact avec Roland, je suis intimidé. L’enveloppe me revient. Il n’est plus à l’université de Trois-Rivieres. Je renvoie donc l’enveloppe à la société d’histoire.

Hier c’était mon anniversaire de naissance. Une enveloppe m’attend, Roland Houde philosophe. Je marche, je marche, je marche, des larmes qui coulent discrètement une à une. Suis bouleversé.

Je laisse passé la nuit. Une brosse d’être immense qui dure plus de deux heures. Jamais le cerveau n’est touché, que les frissons de la chair qui scintillent. Et cet ego qui se dissout avec tant d’élégance comme un paon qui entre ses plumes pour mieux boire une peu de pluie céleste.

Et si me dit le chant, tu vivais avec Roland un dialogue philosophique jusqu’à l’été prochain, par lettre, pour que les mots, comme dans les peintures de »Guston » deviennent des souliers si légers qu’on en aperçoit à peine la forme, fil d’or entre l’abstrait et le concret, entre la matérialité et l’immatériel, que les mots marchent la feuille blanche comme je marcherai la voie ferrée, que le dialogue amoureux s’installe entre la forme des 26 lettres de l’alphabet et leur danse des sens infiniment soyeuse et paradoxale lorsque la musique en habite leur intention d’équivoque.

C’est peut-être dans leur hologramme prenant peu à peu la forme d’une rencontre autour d’un souper estival que deux philosophes de deux générations consécutives pourraient le plus finement s’abandonner au bonheur d’avoir été, l’un comme l’autre des philosophes québécois coureurs des bois et des villes dont parleront un jour de nombreux professeurs de philosophie.

Etes vous loin l’un de l’autre?

Suis assoiffé de notre échange philosophique
sur tout et sur rien et…si cela vous sourit
que de plaisir nous aurions à en sceller l’issue
par un souper estival qu’en pensez-vous Roland?

le brouillon du deuxieme 1000 pages est termine
dont le titre est W
j’en suis au troisieme brouillon de mon troisieme 1000 pages
redu a la moitie…. dont le titre est V

mon adresse courriel
lalunesssuz@yahoo.ca

23. Le samedi 17 février 2007 à 00:16, par Pierre Rochette

ohhhhhhhhhhh
désolé monsieur Benoit
de ne pas vous avoir répondu
je ne suis que sanctuaire de la beauté du monde
par les mots de ce temps ci
j’espere avoir la chance de Proust
et de mettre le point sur mon oeuvre
avant de mourir:))))))))))))))))))
je ne suis que doigts qui dansent
et frissons qui s’abreuvent
je ne suis que la suite
de l’histoire de la littérature
habillé des haillons des phrases.

Pierrot

24. Le samedi 17 février 2007 à 21:13, par Andrée-Anne Fréchette

Bonjour Pierre,

je voulais vous donnez des nouvelles parce que je n’en ai que des bonnes alors… Souvent on partage nos peines et on oublie les bons coups. Alors je vais procéder au récit de mes bonheurs sous forme d’énumération.

D’abord, je suis entrée en force dans l’univers universitaire en obtenant des résultats plus que satifaisants: 3x A+ et 2x A-. Ce qui me donne une moyenne de 89. Ce n’est que statistiques mais je n’en ai jamais eu d’aussi bonnes alors ces chiffres sont en quelque sorte le reflet d’une discipline et d’un travail assidu.

En outre, je me suis vue offerte un contrat d’engagement pour les corrections des examens du professeur Bougaieff (grammairien) que j’ai accepté immédiatment. Ça représente 70 heures de travail supplémentaire par session mais si le département me l’a offert c’est parce qu’il me juge acte à le faire.

Autre bonne nouvelle, j’ai gagné une bourse d’accueil de 500 $ qui me sera remise à la St-Valentin. Vraiment chanceuse! Que demander de plus? J’ai pensé à vous récemment parce que je suis inscrite à un cours de création littéraire et qu’à chaque semaine nous avons un livre le la collection Écrire à lire. On y retrouve des auteurs qui nous donne leur vision de l’écriture, leur vision de l’écrivain et le pourquoi de leur écriture. Comme vous avez joué un rôle de maître dans ma vie, je suis empreinte de vos préceptes et je n’ai pu faire autrement que de remarquer certaines similitudes entre vos propos et ceux d’autres écrivains. J’aurais aimé à l’instant où je lisais certains passages que vous l’ayez lu en même temps.

En voici quelques uns: Il faudra bien que l’ado saisisse comment échapper à ce truc impensable du regard de l’autre qui détruit; il lui faudra élucider cette catastrophe de vivre devant les autres comme un dérisoire et inutile personnage, indésirable dans « Écrire pour et parce que » de Hugues Corriveau. « raconter un rêve à quelqu’un est un acte de création indéniable ». Ibid. En écrivant, on porte à un autre degré de lucidité sa venue au monde comme une insertion en lui. S’il paraît, à l’auteur irréfutable que la littérature ne sauve pas le monde, s’impose à lui l’évidence qu’elle le sauve, lui, de la détresse, de l’absolue conscience de sa profonde inutilié à faire autre chose pour survivre.

Par moments, il peut renoncer à des destins alléchants uniquement parce qu’il s’entête à écrire et même à sacrifier tout: bonheur, sécurité, fortune, honneur, amour, vie familiale et sociale. dans Écrire la chambre des lucidités, Gaetan Brulotte. Beaucoup d’autres passages m’ont frappés mais ceux cités ci-dessus étaient particulièrement frappant. Alors oui, je pense à vous et souhaite que tout va pour le mieux pour vous. Pas de nouvelle, bonnes nouvelles. J’ai rêvé d’une discussion avec Gérard récemment. Je ne me souviens plus très bien de quoi il s’agissait mais on prenait un café, on se berçait et on discutait au recyclo-livres. C’est reposant! à bientôt!

25. Le samedi 17 février 2007 à 21:30, par Pierrot

Chere Andréanne,

Il semble bien que mon voyage à l’écriture soit récompensé par votre éblouissante présence au monde. Je m’incline respectueusement devant la vie. bravo, vous méritez tout ce qui vous arrive. Nous avons passé un an ensemble. je vous ai lu vos mots, je me suis baigné dans votre jeunesse en vous disant. Je vous garantie que vous ici en parfaite sécurité créatrice. Vous avez 20 ans. Vous serez incontournablement une tres grande écrivaine. Il ne vous manquait que des yeux admirateurs, des yeux de grand-pere de la beauté du monde pour vous dire: Ayez confiance a chaque phrase que vous écrivez, chacune de vos phrases porte la signature du Quebec de demain. Et vous n’avez que 20 ans.

Ne trichez pas avec vos reves, acceptez tous les jours de mourrir pour eux, au sens ou tout reve est porteur de sa miche de pain et procure la joie alors que vous découvrirez bien vite que les désirs humains ne touchent que l’univers du bonheur.

La différence entre un reve et un désir c’est comme une tasse de café.

Vous désirez une tasse de café…. allez au farniente ici a cote du recyclo et achetez la. Vous revez de la meilleure tasse de café au monde? parcourez le désert de votre existence avec la passion de le marcher noblement. Il n’y a rien de plus beau que les étoiles au-dessus d’un désert. Wow-t = g3… C’est le secret einsteinien du rapport éthique de l’homme a l’univers.

Qu’est-ce que le big bang. C’est le reve éveillé de tout créateur qu’il soit dieu ou homme. C’est le wow malgré soi de la beauté des mots. Ne trichez pas avec votre oeuvre en étant habitée par les désirs reliés a la littérature marchande. Ne vivez surtout pas le syndrome de la reveuse isolée.

Lorsque Picasso créa les demoiselles d’Avignon, il était au bateau lavoir entouré de Bracque et de Matisse. wow-t=g3. unissez-vous a deux autres reveurs ou reveuses, comme le fit John Cage avec Freidman et Rothko, vous multiplierez la a l’infini beauté du monde en vous et sur le bout de vos doigts qui dansent.

L’univers conspire pour les reveurs. Depuis le début de l’humanité, la chaine des reveurs donne la main a la suivante, comme si du fin fond de la mémoire des temps, les larmes de joies de tout créateur devenaient soudain rivieres de poussieres de rosées du matin.

Pierrot

26. Le jeudi 22 février 2007 à 09:33, par pierrot rochette

Cher Monsieur Drolet,
Cher Monsieur Pellerin,

j’ai retrouvé un courriel sur une adresse courriel ou je ne vais jamais. Je n’ai peut etre pas répondu a Monsieur Gaetan Drolet de quebec qui voulait entrer en contact avec moi. Monsieur Drolet n’ayant pas d’adresse courriel. Il me demande un telephone ou une adresse pour me rejoindre. Comme je n’ai pas votre adresse courriel et que celle de Monsieur Michel Pellerin est inoperante, et que je suis un errant homme maison, j’ai pense vous rejoindre par ce blog.

A l’epoque, jé désirais découvrir le secret du rire dans le cerveau humain. J’avais créé les Pierrots et les deux Pierrots tout en reprenant la création de la Butte a Mathieu en la renommant la butte aux Pierrots. J’avais acheté la maison ou Raymond Levesque vivait lorsqu’il y faisait ses revues. Je faisais rire les gens et je me disais: Pourquoi ils rient? Comment ca marche dans le cerveau?

j’allais chercher la poune dans un cabaret minable de St-Hyacinthe. J’allai voir sa gérante Madame Daniel. Je veux rendre hommage a Rose que je lui dis. Elle me dit ce sera 16000 par semaine. Je lui dis Madame, j’ai besoin de découvrir le secret du rire dans le cerveau et c’est en faisant un spectacle avec Rose a la Butte aux Pierrots durant l’été que j,espere y arriver tout en lui rendant hommage. Madame daniel me dit… cela vous coutera $900. par semaine.

Ce fut un été magique. Comment une vieille dame de 77 ans arrvait-elle avec des gags usés a, elle dont la carriere était morte a l’époque (ce nous effectivement qui la relancames) pouvait elle soir apres soir obtenir des jeunes comme des vieux, un rire d’une telle précision. Le timing qu’elle me répondait.
L’été se termina. J’avais 29 ans je crois.

Je quittai tout. Je louai un logement dans un bloc de prostituées sur la rue Ste-Catherine Papineau et marchai durant des mois la rue Ste-Catherine. Je ne pouvais tricher avec ma vocation d’artiste.

Je téléphonai a Rose. Je lui dis Rose ca ne va pas bien. Nous allames au restaurant. Je lui dis je veux faire rire mais je me sens trop vieux. Elle me dit mon p’tit chien est-ce que ca parle dans ton ventre? je lui dis oui… elle me dit travaille la nature va faire le reste. Je lui parlai de mon projet de maitrise pour découvrir le secret du rire dans le cerveau humain. Je lui dit Rose, c’est quoi el secret. Elle me répondit.

QUAND LE PUBLIC VA VITE, VA LENT
QUAND LE PUBLIC VA LENT, VA VITE

Effectivement, 13 années plus tard, ce fut une de mes conclusions. Le rire n’étant pas un sujet philosophique, me dit mon directeur de département. je lui dit monsieur, quand je vais réussir, vous ne serez plus ici. Je lui dis Monsieur je désire faire une recherche de doctorat en maitrise. Ca prendra le temps que ca prendra. Je choisis comme directeur de these un monsieur de race noire,qui venait de Suisse, qui ne comprenait rien et qui surtout n’aimait pas mon sujet. Et je travaillai sans relache.

J’avais le privilege de faire de la scene. Un jour, Denis Lamarre et moi avions un spectacle au mont Avilla. Ca ne marchait pas. Mais Roger Giguere de l’autre cote marchait encore moins. Le samedi soir, comme lui avait deux représentations, j’assistais a la deuxieme. Je fus depuis toujours un amateur du burlesque. Je connaissais l’histoire du burlesque americain. La nuit, plus jeune a 3 heures du matin, je dormais avec mes écouteurs parcer qu’a C.J.A.D, on passait de vieux disques americains de leurs comics

D’ailleurs, je ne comprenais pas tres bien l’anglais a l,epoque meme si je le lisais. Mais je me rappelle ce rire fabuleux d’un comedien americain dont j’oublie le nom. J’ai découvert par la suite qu’il avait été le premier noir a faire des gags contre les noirs a un public blanc. Ce fut une révolution aux E.U. des gags du genre. En face de ma maison, y a un noir qui vient de s’installer, ca va faire baisser la valeur de ma maison… etc… Il faut se mettre dans le contexte c’était dans les années 50.

Revenons au mont Avilla. Il y avait une dame de 55 ans, magrichonne et frustrée qui venait voir mon spectacle avec sa mere encore plus pincée qu’elle. Elle était victime de sa mere, le baton de vieillesse de sa mere. Comme je pouvais aller assister gratuitement aux spectacles de Roger Giguere le samedi soir, je les amenai toutes les deux.

A chaque gag gras de Giguere, je me rendis compte que moi je riais d’un rire d’incongruité (la beauté de la mécanique bergsonnienne ou chaplinienne du gag) la mere riait d’un rire de superiorité (elle était quelqu’un et les autres rien) et la fille d’un rire de soulagement (rire gras de la frustration freudienne) et c’est a ce moment seulement, apres 13 ans de recherche que par un hasard fou, je pus prouver une iere fois ma théorie.

L’EMOTION DANS LE RIRE
EST UNIVERSELLE PAR SA PRESENCE
ET ACCIDENTELLE PAR SA FORME

Ce fut lors d’un spectacle a Levis dans un arena que je décpuvris la possibilite comme artiste de faire passer une salle d’un rire de superiorite a un rire d’incongruite. L’épisode du dentier que je raconte dans mon roman
1000 pages, K, mais dont le brouillon 400 pages se retrouve sur le blog de Claude demers. (demers.ac.ca) l’ile dE l’éternite de l’instant présent dont voici l,extrait:

extrait du brouillon du roman
l’ile d el’éternite de l’instant présent
demers.qc.ca

Une des pages mentionnait qu’il avait mis dix ans pour découvrir le secret du rire dans le cerveau humain, le tout se résolvant en une thèse de maîtrise à l’université sur les lois structurales du rire et des pleurs. Une anecdote, s’étant réellement produite, illustrait d’ailleurs avec concision la substance du fruit de ses recherches.
L’événement était arrivé dans un aréna où près de six cents personnes assistaient à son spectacle. Il avait fait monter sur la scène l’organisateur, pour le faire participer à un sketch improvisé. À un moment précis où l’attention du public était à son maximum, il avait par mégarde accroché le dentier du comédien amateur, objet ridicule par excellence, qui avait fini par rouler jusqu’au bord de l’estrade.
Un immense rire de foule s’en était suivi. Il faut dire ici qu’un rire se lit exactement de la même façon que des notes d’une mélodie sur une portée musicale, la barre de mesure étant la surprise à l’esprit et le rire la mélodie de l’âme accompagnée d’une des trois émotions fondamentales ; soit Le rire de supériorité… Le rire de libération …Ou… Le rire de l’incongruité relié à la beauté ou l’esthétisme. Ces émotions étant universelles par leur présence et accidentelles par l’apparition de leur forme.
Il apparut évident à l’artiste que le premier rire créé par la barre de mesure du dentier frappant, par surprise, le plancher se trouva à être à au moins 80 % du type de la supériorité puisqu’on ne se gêna pas de rire du Monsieur plutôt que de l’événement en soi.
Il fallait donc,dans une suite improvisée mais calculée de barres de mesure de surprises à l’esprit, faire changer la nature émotive du rire.
2e barre de mesure.
Surprise à l’esprit :
L’artiste s’approche du dentier
Compte les dents pour voir s’il n’en manque pas
Rire…
À l’oreille, 60 % supériorité, 20 % libération, 20 % incongruité
3e barre de mesure.
Surprise à l’esprit
L’artiste se tourne vers la victime édentée
Compte les trous dans la bouche
Pour voir s’il n’en manque pas
Rire…
À l’oreille, 50 % supériorité, 20 % libération, 30 % incongruité
4e barre de mesure.
Surprise à l’esprit
L’artiste cache le dentier de son corps
Fait signe discrètement à la victime
De venir chercher son dû
Rire…
À l’oreille, 40 % supériorité, 10 % libération, 50 % incongruité
5e barre de mesure
Surprise à l’esprit
La victime, brillante
Marche à petits pas de balais
Et vient artistiquement récupérer son dentier
Rire…
20 % supériorité, 10 % libération, 70 % incongruité
6e et dernière barre de mesure
L’artiste prend la victime par la main
Et les deux saluent la foule
Comme si la mise en scène
Avait été préparée de main de maître
100 % de rire d’incongruité,
En admiration devant la beauté
De la barre de mesure
Tout le monde debout
Applaudissements dignes d’un rappel.
Ainsi, l’élément universel, présent dans tous les rires, se trouvant à être, jusqu’à preuve du contraire, la surprise à l’esprit. Mais si le dentier s’était brisé et que l’homme avait perdu de l’argent, il y aurait eu, suite à la surprise à l’esprit, rire jaune et sans doute douleur profonde, comme dans les pleurs.
Mais qu’en était-il des pleurs ? On pouvait aussi lire les pleurs sous forme de feuille de musique, la barre de mesure se trouvant à être paradoxalement la surprise à l’esprit. Sauf que la palette d’émotions l’accompagnant portait toute la même base de signature : une perte irrécupérable dans l’instant présent, ce qui donnait aux pleurs des périodes d’expression pouvant atteindre des mois et même des années.
Exemple : je me coupe le doigt, je saigne, ça fait mal, je pleure
Je perds ma mère, je pleure intérieurement des mois
Je perds mon emploi, je pleure le manque à gagner.
Qu’en était-il alors de pleurer de joie ? Je suis à l’aéroport. Ça fait dix ans que je n’ai pas vu mon frère. On se voit soudainement. Surprise à l’esprit. Deux émotions se superposent. La peine d’avoir souffert durant dix ans et la joie que cela cesse enfin. L’émotion paradoxale ouvrant une porte étonnante à l’âme humaine.
Et c’est cette porte que Renaud avait planifié d’ouvrir lors de la dernière soirée, dans le cœur des enfants du camp Ste-Rose. Il espérait d’ailleurs rencontrer ces enfants, une fois adultes, juste pour voir si dans le fond d’eux-mêmes, il en était resté une marque indélébile qui aurait peut-être eu une influence déterminante sur leur vie. L’hypothèse étant que pleurer de joie permettait de réparer le fil d’une enfance malheureuse ou des larmes de pertes succédaient trop souvent à des rires de supériorité, qui équivalent à la forme de rire le moins thérapeutique dont l’humain dispose pour atténuer les tensions de l’existence, puisqu’il crée une perte de valeur chez celui qui en est victime, Et il semblait à Renaud que pleurer de joie pouvait représenter théoriquement une porte intéressante permettant de traverser la fissure de la structure du temps pour enfin accoster sur l’île de l’éternité de l’instant présent.

Ma these de maitrise se trtrouve aux sciences de l’éducation bibliotheque bronfman , universite de Montreal, Pierre Rochette, l’émotion dans le rire chez John Morreal.

Voila
désolé d’une réponse si tardive

Pierrot

27. Le jeudi 22 février 2007 à 12:15, par pierroe rochette

Date : Mon, 18 Jul 2005 17:52:18 -0400
De : « Michel Pellerin » Ajouter au carnet d’adresses
Objet: Ton adresse
À : rochettepierre@yahoo.ca
Salut Pierre,

Gaetan Drolet de Québec me demande tes coordonnées, il souhaite te
contacter au sujet de ton ouvrage sur le rire.

SVP me les transmettre et je lui en ferai part…il n’est pas encore à
l’heure de l »électronique.

Merci

Michel Pellerin

28. Le vendredi 23 février 2007 à 09:28, par Jacques Benoit

Bonjour Pierre Rochette,

Merci de votre commentaire ! Avez-vous discuté du livre avec votre amis Roger Cantin ?

29. Le dimanche 1 avril 2007 à 13:03, par Odette Coulombe

Allo cher Pierre!

Un mot pout te dire merci de m’avoir fait monter sur scène un certain soir d’aout en 1980 à la Butte…….
La vie continue et la musique nous accompagne encore et toujours.
En espérant que cette vie soit toujours bonne pour toi, elle nous apporte souvent ce qu’on attend d’elle…comme dirait Cabrel!
Bisous xx Et au plaisir de se revoir
Odette

30. Le lundi 2 avril 2007 à 23:48, par pierrot

Chère Odette,

Si je me rappelle bien, c’est à la suite de cette soirée que tu es peu à peu devenue artiste de scène. Comme nous étions jeunes, comme nous étions intenses. La butte à Mathieu était en faillite, nous l’avions repris pour la remplir deux années consécutives. C’était merveilleux. Quelle sçène et quelle magie de l’habiter soir après soir:)))))

merci de me le rappeller
des fois on dirait que grace au public
j’ai eu trois vies:))))))))))))))))))))))
j’en ai même une quatrième
en te lisant ce soir;))))))))

Pierrot

31. Le dimanche 29 avril 2007 à 12:24, par Nicole

Allo Pierre,je voulais absolument te dire que est tres grand a mes yeux et aussi a ceux de mon fils Jonathan,tu est un grand rêveur et on ne se lasse pas de t’écouter.Continue de faire du bien sur ta route.Je me permet de te faire un gros bisous ,tes deux amis(ies)Nicole et Jos les deux Latuquois pure lainexxx

32. Le lundi 30 avril 2007 à 13:57, par Renald Duchesneau

Salut Pierre j’ai lu avec grand intérêt les textes qui me racontent un peu ton parcours…je t’ai envoyé un courriel avec quelques photos à l’adresse: (lalunesssuz@yahoo.ca) que j’espère que tu recevras. On partage beaucoup de souvenirs puisque nous étions voisins.
Au plaisir.
Renald.

33. Le jeudi 17 mai 2007 à 22:47, par steve couture

salut pierre

il fait froid ce soir
le ciel est tout noir
c est l ombre
qui t ensevelit
comme dans un lit tres sombre
par le brouillard gris
la joie te souris rapide
devant toi sans bruit
glisse la nuit humide

son aile pareille comme des doight t effleure
le coeur plein d emois sans savoir pourquoi je pleure
je songe au passé si vite effacer « O vie »
jeunesse et primtemp comme un jeune de vinght ans ravis

j entend une voix qui vient d autre fois naive
l arrierre saison chante sa chanson plaintive

ecoute la bien son refrain ancien murmure
a la fin du jour la fleur de l amour ne dure

au regret d exzil les levre d avril sont close
l amour est defunt adieu le parfum des rose

ce soir pierro je suis triste j aimerais entendre ta voix
le feu rechauffe ma maison je prie que tu est bien au chaud toi aussi
la nuit froide du 15 mai
a sainte julie tes 232 saisons se sont manifesté
j ai du mal a retenir mes larmes
j ai tant a offrir mais je ne peut te le donner
je sent que t aurai pu te reposer un peut plus chez moi

a tu visité le titanic
porte tu ton impermeable jaune
tes bas sont tu mouillé
a tu trouver un lit douillet pour passer la nuit
un coeur une chanson un ami
norah caroline et steve
snosteve@hotmail.com

34. Le lundi 21 mai 2007 à 14:50, par André

Salut Pierre

Je viens d’envoyer les nouvelles selon ce que tu m’avais demandé il y a deux semaines.

J’ai envoyé quelques photos aussi, espérant qu’elles aboutiront.

On travaille, en cette Fêtes des patriotes à faire un petit ménage pour préparer le terrain pour l’été.

Bon au plaisir de se revoir. Bonne lecture de l’Écriture!
John Byunan, auteur de la célèbre allégorie « Le voyage du pèelerin » (17e siècle) disait: « Ce livre vous gardera du péché, ou le péché vous gardera de ce livre. »

Comment ce sont passé les dernières semaines? Et la rencontre avec Stéphane Dion?

André,
Aylmer Québec.

35. Le samedi 16 juin 2007 à 11:57, par pierrot

Bonjour André, L’esprit saint est puissant. J’étais allé rencontrer l’adjoint de monsieur Stéphane Dion (chef du parti libéral à Ottawa) à ville St-Laurent. Je lui ai dit que je partais pour Ottawa rencontrer Monsieur Dion. Il m’a dit que son horaire est très chargé, c’est presque impossible. Je lui ai dit qu’il n’aurait pas le choix de me voir et que je n’avais pas besoin de rendez-vous.

Je suis monté sur le pouce a Ottawa, j’ai couché avec les pauvres. Puis un gentil monsieur du café français m’a donné deux baguettes de pain. J’en ai mange une mais l »esprit saint m’a demande de donner l’autre à plus pauvre que moi. Je me rappelais que devant le parlement un homme merveilleusement pauvre quêtait. Il était 8 heures le soir,. il n’était pas là. Je suis donc monté au parlement pour aller aux toilettes extérieures.

Et qui sort par la petite porte du parlement ? Stephane Dion avec un monsieur indien au turban rouge. Je le vois de loin, le salut de mes haillons… il vient vers moi, me serre la main. Je lui dis monsieur vous êtes le Wilfrid Pelletier du 21eme siècle et je ferai pour le Canada ce que Gandhi a fait pour l’Inde, j’ai mis toute ma vie a m’y préparer. Monsieur Dion de me dire. Monsieur, c’est beau ce que vous allez faire. Votre nom ? Pierrot monsieur…

Voilà André … merci pour ton amitié et ton accueil, ton gite et tes repas…j’allumerai entre 150 et 500 rêveurs d’un océan a l’autre. Je n’aurai plus de loyer jusqu’à ma mort, ni compte de banque, ni revenu. Je me dirige vers l’Alaska.

Si des rêveurs lisent ce texte, qu’ils m’écrivent leur rêve au courriel suivant… rochettepierre@yahoo.ca et qu’ils ouvrent le mot de passe pour lire ce que les autres rêveurs écrivent. ( mot de passe…. mariezzz) J’arrête dans chaque église pour prier pour mes rêveurs et le jour ou un de mes rêveurs réussit son rêve, je ferai l’impossible pour me rendre a sa fête sur le pouce pour lui serrer la main.

Ça fait deux mois que je suis en pèlerinage. Ma guitare est mon bâton de pèlerin et la journaliste Chantal Hébert, mon amour intérieur. Je n’ai pas besoin qu’elle m’aime, je suis un cowboy, l’important est que je m’ennuie de quelqu’un dont j’admire l’intelligence et qu’une pensée pour elle me fasse sourire de béatitudes.

Je voyagerai donc spirituellement mon pays d’un océan a l’autre jusqu’a ma mort en disant aux jeunes, ayez un rêve, faites de votre vie privée une oeuvre d’art. c’est la seule façon de créer un Canada oeuvre d’art dans le siècle qui va suivre.

Pierrot

36. Le samedi 16 juin 2007 à 12:02, par pierrot

salut Nicole et Jos

Mes 11 nouvelles chansons que j’écris pour Jos et que Jos a enregistrées…. lors de mon passage, des chansons de roader…Roger Cantin aimerait en avoir des copies en fichiers mp3…. Quand il montera a La Tuque, il verra Gilles Plourde qui lui donnera ton adresse….

Ton talent est génial Jos. J’écris une autre batch de nouvelles chansons de roader puis je repasserai au retour d’Alaska pour que tu les enregistres et que tu en sois l’interprète. À 58 ans, on n’a plus le temps de faire ça soi même…. salut a ta mère merveilleuse

pierrot

37. Le samedi 16 juin 2007 à 12:04, par pierrot

Cher Steve Couture

Je t’envoie un rêveur que j’ai rencontré sur ma route. ll déménage à St-Bruno. Son rêve devenir chef d’orchestre de sa famille. Et comme tu en es un magnifique, je lui dis,.. marche vers lui, il prendra soin de ton rêve en mon nom.

pierrot

38. Le mercredi 20 juin 2007 à 12:25, par Claude Desjardins

«V’la passer Pierrot pieds nus, ses toiles à la main.» C’est un peu de cette façon qu’on m’a dépeint cette tête blonde et folle qui est passé à mon bureau ce matin. Et je t’ai manqué!
Comme un excellent souvenir qui passe à la porte et qu’on a pas le temps de saisir.
J’espère que tout va bien pour toi et puisque la poésie te porte et t’emporte sur tous les chemins du monde, je veux te dire qu’en plus de l’éditeur que je suis toujours, je suis devenu metteur en scène pour mon plus grand plaisir.
Que de choses à raconter et de souvenirs à démêler…
«Je n’ose plus compter les filles qui déchirent mes nuits… on s’déshabille…»
«Ce n’est même pas la peine de te casser la tête de monter des histoires, t’es difficile à croire, la vérité trahit quand on est envahi par des angoisses noires et j’en perd la mémoire…»
«les gars du Jazz café qui refusaient de bien manger parce qu’ils aimaient la musique…»

Toutes ces lignes que tu as écrites, toutes ces nuits à écrire, ces études du rire et quoi encore?

Reviens qu’on se parle un peu!

39. Le lundi 2 juillet 2007 à 15:42, par Denis

Pierre,
je t’ai rencontré, sortant de chez Michel à St-Hippolyte, et sur le chemin vers l’Alaska le 28 juin. Dans la faille du temps que nous avons provoquée et pour nous installer dans cette brèche éternelle, nous avons esquissé ensemble les Dieux encore incompris que sont les Hommes.
Dans ton parcours vers les glaces cosmiques si tu rencontres un de ces petits dieux qui n’a pas encore appris du soc de l’Homme de la Terre, dis-lui qu’il ne lui reste que fort peu de temps pour se joindre à lui. Cet Homme, par la puissance de sa volonté de son intelligence et de son coeur, fera bientôt fondre la vaine retraite froide de tous les petits dieux apeurés et frileux l’ayant laissé seul sur une planète sans gouverne. Cet Homme redeviendra maître de tous les espaces et de tous les temps. Les petits dieux le savent…Si tu en rencontre un, donne-lui une dernière chance dans une chanson. Elle seule en a le pouvoir.
À bientôt!
Denis

40. Le mercredi 4 juillet 2007 à 13:53, par clclobby

et qui dit vrai…..

le 14 mai a ottawa ona echanger nos address……… me voici comme promis……………. c’est tres beau………encore mieux vecu………continue…….. ou es tu c’est jous-ci.

paul
a Ottawa

41. Le lundi 17 septembre 2007 à 10:56, par Sylvain Bédard

Mon bon ami et mentor Pierre.

Tant d’années passer à t’observer jouer sur la scène de la Calèche de Ste-Agathe,
à apprendre mon métier de comédien-humoriste-chanteur-musicien… soir après soir. Tant de conversation sur les techniques du rire, le pourquoi, le quand, le comment on fait tel ou tel chose pour aller chercher un rire.Tu me disais: « Tu fais tout ce qu’il faut mais tu sais pas ce que tu fais! » Merci pour tout ces beaux moments passer à rire ensemble en fin de soirée après tes spectacles devant un verre de lait et une pointe de tarte au sucre! Je ne t’ai pas vu à mon départ de Morin height le jour de L’Ombrelle mais il s’est passé un petit inscident et j’ai préféré quitter en douce, c’était plus sage de ma part de quitter immédiatement.

J’ai été très heureux de te revoir, tu as mis de la joie sur mon âme comme je n’en ai pas eu depuis longtemps. Sois assurer que je te lirai comme j’ai lu tout tes cartables.

Merci de faire partie de ma vie.
Sylvain
p.s. »L’important dans la vie, c’est ça qui compte. »

42. Le jeudi 1 novembre 2007 à 15:26, par pierrot

cher Sylvain

18 années à l’auberge la Calèche de Ste-Agathe, à monter des spectacles de comédie, de chant et de danse, avec décor et costume.Wow…. que de beaux souvenirs. Tous ces sketches burlesques à écrire, ces monologues… ces voyages a New York et a Walt Disney pour nous tremper dans les nouvelles thématiques. Denis Lamarre et moi n’avons jamais manquer un spectacle je crois. Mon partenaire de scène en passant fut magnifique, comme il doit l’être encore aujourd’hui comme être humain d’ailleurs. Autant monter les deux pierrots avec l’autre pierrot (Pierre David) fut un rêve durant 7 ans, autant Denis Lamarre a fait de ma vie d’artiste durant 18 ans une ile de l’éternité de l’instant présent en me protégeant des petitesses de la vie et cela, sans failles. Cet homme fut remarquable de bienveillance à mon égard et je lui en suis reconnaissant, infiniment reconnaissant.

Et toi avec ce talent fou, tu arrivais avec une énergie si neuve, si jeune. J’aimais arriver tôt, dormir sur le plancher en arriere des rideaux. Denis me réveillait 5 minutes avant d’entrer en scène.On chantait au souper. Puis, toi et moi, ces longues discussions sur les lois structurales de l’animation de foule, sur la science des interfaces de scène comme sur les lois du rire et des larmes. Tu étais un élève magnifique. L’intellectuel en moi était comblé. Je pouvais foncer dans les chiures de mouche de ce métier fascinant et tu catchais tout. wowww…

On s’est revus à cette soirée de l’ombrelle un peu comme un hasard. Je me dirigeais vers l’Alaska. je suis arrêté à Val-David. J’ai vu l’annonce dans une vitrine. Soirée bénifice. Cela tombait le soir même. Curieux. J’étais tellement émus de revoir Daniel Fontaine, Jos leroux, son fils Félix, Louis Alary, toi, les jeunes qui font notre métier aujourd’hui. Je n’avais pas réalisé que ces jeunes ne m’avaient jamais entendu chanter. Faut croire que je suis disparu par pur plaisir d’une boheme orchestrée par la soif d’une oeuvre d’art. Puis Louis Alary m’a ramené a Montréal, puis St-Sauveur, puis Montreal, puis Quebec… puis… oufff… encore une fois la synchronicité m’a fait rester au Québec:)))

Et me voila rendu a La Tuque, au lac a Beauce plus précisément au restaurant chez Annick ou j’écris nuit et jour. Pierrot et Annick faisant pour moi ce que Marcel et Jeanne ont fait pour Brassens. On me fournit le gite et le couvert pour me permettre de faire oeuvre hors temps hors réalité, hors servitude. Alors je me gave de nouvelles chansons à écrire. L’hiver sera gigantesque et céleste. Je bénis le ciel de leur bonté à mon égard.

Je salue ta merveilleuse compagne, qui doit être une mère de famille hors pair. J’espère qu’un jour on te recrutera pour une comédie musicale.On monte Victor Hugo a Québec pour le 400eme. vas passer une audition. Tu a un type physique et une voix pour aller chercher un rôle. Crois-moi. Fonce ami, fais de ton génie de la scène une oeuvre d’art. Tu connais mon amour passionné de l’autre ma passion a libérer les rêves emprisonnés par la peur d’oser chez l’être humain. Le seul héritage qu’un homme laisse a ses petits-enfants, c’est le voyage qu’il a fait avec lui-même, lorsqu’il est enfin devenu le héros de l’homme de ses reves, la légende de sa poésie de vivre. Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage.

Pierrot
vagabond céleste

43. Le lundi 5 novembre 2007 à 20:37, par Richard peintre de l’auberge

Pierrot juste pour te dire que je pense souvent a toi mon ami et voir que tu as
ecrit me fait pleurer et que je ne peut retenir mes larmes en voyant que
ta route continue moi je suis chez moi et que je pense souvent et que j’espere
te revoir bientot.
Ton ami pour la vie

Richard

44. Le samedi 10 novembre 2007 à 10:40, par pierrot

cher peintre inou, cher Richard,

Incroyable ce que tu as fait pour moi à Tadoussac, à l’auberge de jeunesse. Cette délicatesse, cette discrétion à faire le bien. Ce merveilleux créateur que tu es, qui ne boit pas ne fume pas, qui se couche tot tous les jours pour peindre la nuit. Que de nuits nous avons créé côte à côte, ah wowww…. la même passion à ne pas tricher, la béatitude effrénée de la joie des doigts toi sur un pinceau, moi sur la guitare.

Sur le bateau, quand nous regardions les baleines, j’ai vu soudainement le Canada comme les autochtones l’ont vu avant l’arrivée de Jacques-Cartier. Tu as immédiatement téléphoné à Sept-Ilespour que je puisse être invité comme artiste de scène au symposium de peinture inou. Puis, ce séjour merveilleux de trois jours chez ton père au coeur de ta communauté. Puis Natashquan, puis pointe Parent chez les inous… puis la possibilité quand j’arriverai a Shefferville d’avoir des billets d’avion gratuits pour me promener a travers le Canada d’une communaute autochtone a une autre, puis ce ier janvier ou tu t’en vas dans l’ouest canadien. Tu sais à quel point j’aime créer à tes cotés. Je t’avoue que j’aimerais bien être de ce voyage, si tu m’invites bien sur….:))) Merci pour cette possibilité d’avoir des cafés gratuits chez tous les Tim Horton du Canada. Wow….

ici au lac à beauce, je peux partir n’importe quand et revenir n’importe quand, Pierrot et Annick prennent soin de moi comme Marcel et Jeane le firent pour Brassens. J’écris donc jour et nuit, 7 jours semaine. Des que l’inspiration sera tarie, tu me connais, je partirai de nuit, tes bottes m’étant tres précieuses. C’était fantastique d’arriver de Natasquan et de voir que tu avais fait une collecte a Tadoussac pour que je remplace mes souliers de pelerins du lac-a beauce qu’on avait remplacé a Sept-iles par des bottes d’automne que toi et mes donnateurs ont remplacé par de bonnes bottes d’hiver.

En ce moment, je me prépare à aller chez Michel Woodart enregistrer mes 42 dernières chansons. Passer une semaine ou deux chez lui, le tout ne devant sortir qu’apres ma mort, tout comme ma trilogie des 3000 pages d’ailleurs, dont le ier mille est politique, le second poétique et le troisieme existentiel.

As-tu des nouvelles sur le projet Jacques Cartier (pour la tournée européenne), de l’autre peintre inou (président du symposium de cette année) avec la sculpteure femme-caribou de sept-iles, dont je n’ai plus les coordonnées courriels. Je devais chanter à Québec le 23 novembre pour ramasser des fonds. Est-ce que cela fonctionne encore? tu peux te renseigner…

Je n’arrive pas à communiquer avec toi, ton adresse courriel n’étant pas la bonne. J’ai un éco-courriel Rochettepierre@yahoo.ca dont le mot de passe est Mariezzz, écris-moi:))) cet éco-courriel permet a tous et chacun de suivre mon voyage de pélerin entre deux océans d’un courriel a l’autre. Mon ier 1000 pages y est en fichiers attachés de 200 pages chaque halifax 1, halifax 2, halifax 3, halifax 4, halifax 5. Permets-moi de t’offrir ma chanson de cette nuit

LEVE-TOI PELERIN ET MARCHE
COUPLET 1

dormir
sous le pont d’Gatineau, une nuit froide de neige
pas de sleeping bag, du noir au beige

gémir
en p’tit bonhomme, les g’noux dans l’manteau
le nez sous le gilet, là ou c’est chaud

grandir
contre le bloc de ciment, se faire si petit
que son coeur devient firmament

s’ennoblir
au point où on devient soi-même
un grand pays entre deux océans

la bonté, l’humilité, l’humanité
comme vêtement de vie

REFRAIN

lève-toi pélerin
même si t’as froid, même si t’as faim
ensemence ton pays d’un rêve
pour les jeunes de demain

ta guitare à la main
marche marche les chemins
ne triche pas ton rêve en douce
en faisant du pouce

quand un jeune t’embarque
écoute-le jusqu’au matin
car son rêve à lui commence
là ou finit le tien

COUPLET 2

manger
quand on t’as ramassé, pour t’emmener souper
par ennui ou charité

s’laver
la route c’est accepter, d’être sale en dehors
d’être propre en-dedans, en s’guettant

s’coucher
avoir honte de sa peur, alors qu’y a tant d’humains
qui ont pas l’choix d’avoir peur

s’lever
soudain en pleine nuit, s’enfuir sans faire de bruit
en écrivant merci

la bonté, l’humilité, l’humanité
comme vêtement de vie

—–

couplet 3

trembler
recevoir un courriel d’un ami de jeunesse
qui veut t’offre de t’immortaliser

composer
une chanson chaque nuit, car la veille c’que t’écris
semble s’être évaporé

tracer
etre ta voix et tes l`vres, tous les cris des humains
qui ont choisi d’aimer

rêver
qu’apres ta mort peut-être,
des milliers de jeunes en mal d’être
reprendront ton épopée

la bonté, l’humilité, l’humanité
comme vêtement de vie

Pierrot
vagabond céleste

p.s.

les deux chansons que j’ai écrites sur toi
sont dans mon écho-courriel
je te donne des nouvelles
l’ouest canadien ensemble
le ier janvier…
j’aimerais passionnement…

45. Le mardi 13 novembre 2007 à 02:09, par Valérie Paquette

Salut Pierre! J’ai essayé de t’écrire il y a quelques jours sur ton adresse e-mail mais je ne crois pas que ça a fonctionné. J’ai donc décidé de t’écrire ici pour être certaine que tu puisses lire ce que j’ai à te raconter. On s’est rencontré dans le rang Ste-Anne à St-Basile de Portneuf. Tu venais de passer la nuit sur un terrain de golf et je t’ai rencontré alors que je faisais du pouce. J’ai finalement décidé de marché avec toi jusqu’au bout du rang. J’aimerais savoir où tu es rendu… As-tu réussi à te rendre à la Tuque, si je me souviens bien tu allais y ouvrir une boîte de pellerin. Je sais que des gens t’ont vu à St-Raymond… Ton passage dans Portneuf n’est certes pas passé inaperçu. Je ne sais pas si tu vas t’en rappeller, mais lors de notre rencontre, on s’est parlé du Sénégal. À ce moment, je te disais que j’avais appliqué pour une stage mais je croyais plus ou moins en mes chances de réussir à l’obtenir alors que toi, tu me disais que je l’aurais. Et bien tu as aujourd’hui raison! Je partirai en avril prochain pour ce pays qui m’attire de plus en plus à chaque jour. J’espère sincèrement pouvoir te rencontrer à nouveau et je te souhaite de poursuivre ton rêve de pellerin jusqu’au bout. Je suis en plein dans le mien et j’aurai une pensée spéciale pour toi quand je foulerai de mes propres pieds le sol africain.

Valérie Paquette

46. Le mercredi 14 novembre 2007 à 17:01, par Pierrot

Chère Valérie,

Wow-t=G3. Tu te souviens? fais wow sur ton rêve, ne triche pas (-t) et l’univers sera ton complice (G3) (génie au cube). Moi qui ai prié pour toi (g1), toi qui a fonçé vers ton rêve (g2)et l’univers dont tu as rendu la fréquence tellement heureuse qu’elle t’as offert la synchronicité comme bouquet de fleurs poétique sur réalité complice (g3).

Imagine-toi; j’ai suivi la bible qui dit abandonne-tout et suis moi. J’ai vraiment tout donné ce que j’avais. Et je marche mon rêve entre deux océans depuis 7 mois déjà. Depuis le début , on a rempli le portefeuille du bon dieu, m’a donné à manger, lavé mon linge, fait dormir, remis sur la route. Sans que je ne demande jamais rien. Ego sum pauper (je suis pauvre) nihil habeo (je n’ai rien) et nihil dabo ( et je ne demande rien). Je ne fais donc jamais de pouce. Je commence a marcher vers 4 heures 30 du matin, 20 a 30 kilomètres par jour. L’univers n’abandonne jamais ceux et celles qui ne trichent pas avec leur rêve. C’est fascinant.

Je me rappelle la nuit avant que je te rencontre. Il faisait noir, très noir. La pluie commence à tomber. J’entre à tâtons sur un terrain de golf. Un gazebo… Même la pluie par sa fraîcheur et sa beauté prends soin de moi.

Bien sûr, au lac à Beauce, je suis en train de développer un nouveau concept avec Pierrot et Annick.

Une simple cabane à patates frites pour accueillir les pélerins du dire. Un poêle à bois, une table pour dormir, deux chaises bercantes pour dialoguer. C’est tout. Puis quelques repas en échange de partage avec les clients qui le désirent, soit sous forme de musique ou de conférence. Je rêve d’un chapelet de relais spirituels pour les marcheurs qui à la fin de leur vie abandonneront tout pour aider les jeunes a croire en leurs rêves. Ensemencer ce pays de fabuleux rêveurs, comme toi, qui intriguée par ma barbe blanche , mon vieux chapeau et mon bâton de pélerin, est venue marcher avec moi, prendre un peu de validation, de courage d’un vieux qui voyait bien la beauté de ton rêve dans tes yeux fascinants.

Tu es vraiment quelqu’un de remarquable et tu deviendras d’ici 20 ans une des grandes figures de la révolution par le rêve dans ce pays oeuvre d’art. Car il suffit qu’une masse critique de jeunes fasse de leur vie privée une oeuvre d’art d’équité spirituelle pour que soudain le monde entier s’enflamme de justice, de partage et d’amour des autres.

Je partirai sans doute en janvier, d’abord pour Valleyfield pour enregistrer toutes mes nouvelles chansons, puis vers l’ouest canadien, plus précisément le Yukon. J’écris nuit et jour, Ici j’ai tout. L’ujivers a permis qu’on m’offre tout alors que je n’ai rien et ne demande rien . Fascinant. J’accepte seulement que ce qui sert au bien commun. Donc le minimum. Je t’offre une de mes chansons écrite en souvenir de cette nuit ou je dormis sur la plage de Natashquan avec le vent, la mer et le sable dans une belle furie de m’aimer

OH OH NATASHQUAN

Oh Oh Natashquan
même Vigneault y aurait perdu son âme
un peu d’pluie d’la nuit dans l’visage
ben du sable dans mon sac de couchage

la mer se venge
avec abondance
de me poésie de vivre
de ma belle errance

oh oh oh
6 heures du matin
une belle femme
prend des photos
oh oh oh
de longues jambes
tournent autour
de mon ventre et mon dos

—-

oh oh Natashquan
même Vigneault y aurait perdu son âme
la jeune femme veut immortaliser
un des deux vrais pierrots du passé

le Vieux Montréal se venge
avec abondance
d’une boîte à chansons souvenir
mon ancienne errance

oh oh oh
6 heures du matin
une belle femme prend des photos
oh oh oh
de longues jambes
tournent autour
de mon ventre et mon dos

—-

oh oh Natashquan
même Vigneault y aurait perdu son âme
j’veux fêter la vieillesse de ma chair
courir tout nu dans les vagues de la mer

35 ans de carrière se venge
avec abondance
j’me suis jamais vu vieillir
au travers mes errances

oh oh oh
je signe les papiers
de la belle femme
pour les droits des photos

oh oh oh
ses longues jambes chantent toujouts
entre ma chair et mes os.

Pierrot
vagabond céleste

47. Le dimanche 2 décembre 2007 à 21:29, par Michel La Brosse

Pierrot, Merveilleux Pierrot

MERCI MILLES FOIS MERCI

Vers la mi juin 2007,
Que la vie a ete bonne pour moi ainsi qu`a tous ceux qui ont pu deguster ta presence ici a St Hippolyte.

Suite a une montee de fievre de me rendre a ma banque a St Sauveur, presque rendu a l’ intersection pour tourner je t,ai appercu de dos qui marchait.

Joie Immense Instantannee et mes mains tournent tout excitees le volant pour te cueillir.
Arrete, j’ai le desir fou de te dire :Sui-je en retard, JE ME RETIEN, car je desir laisser la vie parler, apres tout je ne te connais pas.
Je pese sur le bouton et la porte coulissante s’ouvre, quelle Joie de t’entendre me dire: S’avez vous a qui vous avez a affaire, je suis un Reveur.

Les minutes, heures, jours, passe a te cotoyer ont apporte ici Tant D’amour, a moi et a tous ceux qui sont venu feter la reunion des ETRES DE COEUR dedie pour amener un monde meilleur.
Encore recemment des gens de Sherbrooke mont demande comment vas Pierrot. Tu as tous change notre vie.
Nous savons que sur la route nous avons notre Pierrot Universel qui marche pour nous offrir de s’Unir a d’autres REVEURS.

Pierrot j’ ai eu le Bonheur de te revoir a nouveau lorsque Yvon t’as acueuilli sur la route pour te ramener ici et partager QUELQUE JOURS ainsi que le recital du nouvel album de Denise Lepage RESPIRER PAR LE COEUR (dlepage7@sympatico.ca)

Merci Pierrot de ta disponibilte de la semaine derniere a m’echanger ta grande Sagesse face a la tempete dont j’ai passe.
Que c’est vrai, La Vie n’abandonne Jamais ses REVEURS.

J’ aimerais remercier Annick et l’autre Pierrot de t’accueillir si chaleureusement.

Merci a Denis Cantin pour me dire dans quelle region ou tu te trouve et de savoir que tu est a la chaleur.

Au revoir Mon Frere

Michel Centre amour et Vie centreamouretvie@sympatico.ca

48. Le mardi 4 décembre 2007 à 15:45, par pierrot

Cher Michel,

Je me rappelle très bien notre première rencontre. J’avais dormi sous le port Jacques Cartier, puis la nuit suivante, sous un pont à Laval. J’avais marché la 117 jusqu’à ce que sur le parvis de l’église de St-Jerôme, un jeune homme de 8 ans en bicyclette donne $.25 à un vieux monsieur en train de jouer de la guitare. Puis, moi qui croyais marcher vers le Yukon en arrêtant à Ottawa pour la fête de la confédération, tu m’as soudain ramasser à St-Sauveur. Quel homme d’exceptionnelle bonté tu es.. au point où je n’ai pu m’empêcher de te décrire en chanson. La voici. Salutations spirituelles à toi et les tiens

MICHEL, MICHEL, MICHEL

J’avais dormi sous le pont la nuit
dans l’coin d’Ste-Rose
dans l’coin d’Ste-Rose

j’avais marché la 117 sans fin
sans une pause
sans une pause

je ne fais jamais de pouce ami
sous les étoiles,
sous les étoiles

je ne sais jamais qui arrêtera
et me ramassera
et me ramassera

REFRAIN

Michel, Michel, Michel
tant de bonté dans le même homme
toi l’arroseur d’immensité
la poésie d’un grand soleil dans la vie
la poésie d’un grand soleil dans la vie

COUPLET 2

tu m’as ouvert un compte de banque ami
avec adresse fournie
avec adresse fournie

j’ai pu guérir de mes ampoules aux pieds
dormir dans de bons draps
manger un vrai repas

combien d’artistes combien de créateurs
de vagabonds moqueurs
de vagabonds moqueurs
chantent le prénom d’un homme d’honneur
un homme de grand coeur
un homme de grand coeur

COUPLET 3

toi qui n’as même pas un sous à toi
que les huissiers harcèlent
que les huissiers harcèlent

t’as déposé une offre d’achat de roi
pour une maison très belle, luxueuse étincelle

dont tu arroses tous les jours les fleurs
pour que les millionnaires autour de ta demeure
remplissent les comptes de banque de tes rêveurs
tes célestes marcheurs
tes célestes marcheurs

Pierrot, vagabond céleste

p.s.
voici ma dernière chanson

UN JEUNE HOMME DE BONTÉ

Un jour j’ai demandé
à un jeune africain
réfugié à Sept-îles
comment il voyait demain

ce jeune de 17 ans
m’a dit bien simplement
je rêve de retourner
dans mon pays maltraité

pour être reconnu
nationalement
comme un homme de bonté

REFRAIN

une chance qu’y pleuvait à sciau
sur ma guitare et mon chapeau
parce que mes larmes me lavaient l’corps
entre Sept-Iles et Bécomo
perdu dans l’parc
d’une route de bois
et d’orignaux

COUPLET 2

moi qui ai donné mes biens
qui marche mon pays
adoré des étoiles
et même de la pluie

il a suffi d’une phrase
d’un jeune noir en extase
pour que brille dans la nuit
sa clé du paradis

je me ferai mendiant
nationalement
pour chanter, ce jeune homme de bonté

COUPLET 3

y a très peu d’africains
qui demeurent à Sept-Iles
qui ont les yeux brillants
et bientôt 18 ans

qui marchent dans la rue
qu’on traite en inconnu
qui font l’ménage la nuit
dans une usine perdue

si vous le rencontrez
serrrez-lui la main
en lui chantant mon refrain

Pierrot, vagabond céleste

49. Le lundi 17 décembre 2007 à 14:07, par joe wagner

j’ai vu wow-t = G3 (g au cube)
alors si je comprends bien
à partir de cette formule on peut trouver ce qu’est wow
de façon très simple, mathématique primaire
on trouve que wow = G3 + t
donc wow = le génie au cube plus la tricherie
c’est peut-être vrai
jjw

50. Le mercredi 19 décembre 2007 à 22:37, par Marcel

Salut Pierre!!!

Merci encore pour les deux magnifiques chansons pour moi et mon amie. Je vais me souvenir longtemps de cet arrêt au Lac à Beauce!!! Un si petit geste pour un artiste de talent comme toi mais un si grand pour nous et notre amour grandissant.

Et n’oublie pas, tout le monde sourit mais seulement que pour quelques-uns, leurs faces ne sont pas aux courants!!!

Marcel et Mélanie.

51. Le dimanche 30 décembre 2007 à 18:11, par pierrot Rochette

Chers Marcel et Melanie

Comme votre amour a ensoleille ma vie d’ecrivain dans les derniers jours de mon passage au restaurant chez Annick. Je suis en ce moment a Valleyfield chez Michel Woodhard en train d’enregistrer mes 50 chansons en dvd, ecrites depuis 9 mois de vagabondage. Permettez-moi de vous offrir le texte de celle que je composais lorsque je vous ai vus si amoureux l’un de l’autre…

MON AMI LE PEINTRE

REFRAIN
mon ami le peintre
mon ami le peintre
Luc Lavoie du Lac a Beauce
tout le Quebec un jour saura
que t’es un vrai, un immense
un grand coloriste secret

a moi les murs
la terre m’abandonne
toute ta peinture
me revolutionne
ta signature
enflamme la mienne
au bout d’mon ecriture

COUPLET 1

a 20 ans
le peintre Cezanne
savait deja qu’apres sa mort
il serait reconnu comme le plus grand
du 19eme siecle
quand il eut du succes a la fin de sa vie
dans une exposition tenue a Paris
il resta bien sagement dans son village chez lui

COUPLET 2

a 20 ans
le vagabond que je suis
savait deja qu’apres sa mort
il serait reconnu comme un grand homme nu
du 21eme siecle
avec mains tendues vers son doux createur
dont les mots disparus ont fait danse les heures
en marchant tendrement entre deux oceans
la route du paradis

REFRAIN FINAL

Osias Leduc
serait fier de nous
mon ami mon ami
car la vie disait-il
est ma seule aventure

Pierrot vagabond celeste

52. Le jeudi 3 janvier 2008 à 16:18, par Ginette et Jean-René

PIERROT!

Merci pour notre complicité!
Merci pour tes chansons!
Merci pour ta bonne humeur!
Merci pour tes WOW!
Merci d’avoir égayé nos déjeuners!
Merci de nous avoir écouté et ce fut un grand plaisir de t’écouter a notre tour.
Tu es un être extraordinaire. Nous sommes tres heureux de t’avoir connu et nous te demandons de faire attention a toi.
Tu ne peux nous oublier car les pieds de Jean-René te suivront partout avec ses bottes et ses combines te réchaufferont.

Réalise ton REVE!

A bientôt! Ginette et Jean-René.

PS Annick aimerait communiquer avec toi, laisse un no. de tel ou appelle-la.

53. Le dimanche 6 janvier 2008 à 11:55, par Chanrasmey Sam

Bonjour Pierre,

Ce fut un tres grand plaisir de t

64. Le dimanche 4 mai 2008 à 22:10, par pierrot

Cher Jonathan et Emilie

Il se passe plein de choses dans ma vie de vagabond. 2 jeunes filles cineastes préparent un documentaire sur mon vagabondage céleste. Je devrais rencontrer dans les prochains jours un des messieurs du nouveau musée Charlie Chaplin en Suisse, une de mes chansons est rendue au Liban au sujet de la Vierge de Meyrouba, je rencontre des rêveurs exceptionnels.
Je dois d’ailleurs récupérer mes vidéos de comédie tournés du temps de la Calèche. Je ne sais pas si Claude Demers, dont la loyauté a mon égard sur ce site me touche profondément, a encore toutes mes archives. Tout de mon passé traîne un peu partout à travers le Québec. d’ici quelques semaines, si la tendance se maintient, je devrais monter à La Tuque avec Michel Labrosse et passer te voir. Ici à St-Hyppolite, la ligne est a basse vitesse et je ne peux voir tes videos de mes chansons. Mais cela viendra.
Le numero de tel ici est 450-224-1142.

J’en profite pour dire à Claude Demers que j’aimerais bien reprendre contact, qu’on passe une soirée ensemble cette semaine si possible. L’amitié a parfois des raisons que la raison ne peut atteindre. J’attends donc ton appel.

ma nouvelle chanson sur Charlie Chaplin

REFRAIN

il faut se faire Charlie Chaplin
devant une vieille femme qui se meurt
et qui pleure

COUPLET 1

retrouver les yeux de Charlot
quand il voyait sa mère sur scène
donner la réplique à son père
en comédienne

retrouver les yeux de Charlot
quand il voyait sa mère sur scène
chanter pour qu’une foule en larmes
oublie ses peines

COUPLET 2

retrouver les yeux de Charlot
quand sa mère vécut la misère
après avoir perdu la voix
plus rien à faire

retrouver les yeux de Charlot
quand sa mère vécut la misère
quand elle ne rêvait que de gloire
et de carrière

COUPLET 3

retrouver les yeux de Charlot
quand lui-même perdit la voix
pour mieux porter la croix d’sa mère
silence sublime

retrouver les yeux de Charlot
quand lui-même perdit la voix
quand le corps pantin de sa mère
devint sa propre pantomime

REFRAIN FINAL

Maman
j’ai apporté
pour freiner notre abime
la ruée vers l’or
de Charlie Chaplin

Pierrot
vagabond céleste

65. Le vendredi 16 mai 2008 à 11:02, par rochettepierre

cher jeune mineur de Matagami,

Je t’écris de Radisson a la Baie James. Je me prépare a aller au Nunavik serrer la main a un rêveur équitable extraordinaire, Joey Juneau qui apprend aux jeunes autochtones de son soin de pays de mieux rêver. Mon reve étant de faire de mon vivant une carte géographique des rêveurs équitables du Canada.

Durant la nuit, la vierge m’a dit… leves-toi et quitte tout, tu comprendras plus tard. J’ai dormi trois nuit dehors avant de te croiser sur ma route. Je ne nommerai pas ton nom mais tes 21 ans avaient besoin de la parole d’un vieux qui a échoué sa vie amoureuse. Moi qui ai connu plus de 600 femmes je t’ai dit: sois fidèle èa ta femme, elle fera de toi un homme homme exceptionnel. Et tu la triches, elle le sentira car tes je t’aime ne sonneront jamais plus comme de l’or a son oreille.

Tu m’as embarqué vers Matagami sans que je fasse de pouce lundi… et tu te maries ajourd’hui vendredi a St-Jean sur Richelieu. Apres ton chiffre de nuit a la mine de zink, tu as fait 1000 kilometres pour te marier ce matin a 11 h. am. Je prierai pour ta famille jusqu’a ma mort et surtout quand tu auras ta maison, j’irai feter ton couple avec toi. Inspires le Canada en posant un geste historique de lyauté sans faille a ta famille. Puis quand tu auras mon age, 59 ans, deviens a ton tour un reveur équitable. Meme disparu, je sourierai dans l’éternité en te voyant agir.

Aujourd’hui, je passerai la journée a la chapelle de Radisson a prier pour toi, pour que tu fasses tripper ta femme en étant son protecteur loyal jusqu’a ta mort. Je t’ai fait une chanson pour célébrer l’extraordinaire reveur que tu es.

MARIAGE

REFRAIN 1
j’travaille su l’chiffre de nuit
dans une mine de Matagami

j’travaille 11 heures par jour
la lumiere dans l’front mon amour

COUPLET 1

j’ai 21 ans
j’attends un enfant
t’as 26 ans pis ta bedaine
porte mes joies et mes peines

tu vis a St-Jean
sur Richelieu St-Jean
de mon 3 et demie a ton 5 et demie
1000 kilometres de pluie

REFRAIN 2

apres 4 chiffres de nuit
dans une mine de Matagami

je roule 11 heures par jour
ma lumière c’est toé mon amour

COUPLET 2

vendredi le 16
de mai on s’marie
j’aurai juste le temps d’enlever le zink
sur mes erreurs de vie

mon coeur est falaise
escalade ma vie
je jure d’être fidèle a toi
la mere de nos petits

REFRAIN 3

j’finis mon chiffre de nuit
dans une mine de Matagami

j’roulerai onze heures par jour
jeudi l’15 de mai mon amour

j’finis mon chiffre de nuit
dans une mine de Matagami

vendredi l’16 de mai
11 heures du matin
je serai enfin

ton guerrier ton amant ton ami
ton protecteur de vie
ton fidele mari

Pierrot vagabond céleste.

p.s.

Merci a Hermann au 381 pour le déjeuner, merci a la gagne de l’hotel a la Conception pour la pizza, merci au bar ici a Radisson pour la chance d’organiser lundi soir une boite a chansons équitable en échange du gite et nourriture. Priez pour qu’un avion prenne un vagabond gracieusement pour le nunavik.

Pierrot

rochettepierre a commercial yahoo.ca

mot de passe pour y accéder

mariezzz

66. Le mardi 20 mai 2008 à 12:21, par Eddy et Brigitte

Salut!

Nous voulions te dire quel homme extraordinaire et intriguant tu es. Nous aimerions bien savoir si tu vas bien et comment s’est déroulé ton chemin depuis notre rencontre à partir du karting à St-Faustin. Tu as fait beaucoup de bien chez papa. En passant maman était très contente de notre visite et nous avons bien essayé de chanter ta chanson du camionneur. Au plaisir de te revoir. Prends bien soin de toi.

Brigitte et Eddy

67. Le lundi 26 mai 2008 à 11:04, par Roland de Val-d’Or

Je me permets de t’appeler CHER PIERROT, même si notre première rencontre eut lieu le 23 mai seulement, bar Le Rafiot, là où tu t’es arrêté le temps d’une chanson, une chanson qui dura 3 jours…Peut-être que nous ne partageons pas les mêmes croyances sur tout, mais je suis ému (pour ne pas dire plus) de la synchronicité des âmes qui se croisent et qui partagent des instants lumineux. J’ai lu la plupart des textes qui précèdent le mien sur ce site et, sans hésitation, je me vois en communion avec toi et avec ces personnes inconnues de moi que tu as rencontrées. Elles ont soif de vivre et savent ressentir…De plus, la synchronicité me frappe en plein “dans le dash” comme le dirait un de mes grands amis: le Preux Chevalier de la Chanson de Roland (que j’ai étudiée sans l’apprendre par coeur, 4002 vers, c’est long!!!), mon prénom, celui de ton mentor en philo (Roland Houde) et le prénom de ta mère Rolande, cette âme généreuse…n’en mettez plus, la cour est pleine! Et ta façon d’approcher les gens, de les écouter, de partager…personne n’a les moyens de s’en passer lorsque tu arrives quelque part. Et pourtant, je ne te vois pas comme un gourou, je suis à jamais un sceptique et je comprends ta méfiance franche devant les manipulateurs d’âmes en détresse qui enlèvent même la faculté de penser à “leurs suiveux”. À bientôt.

68. Le mardi 27 mai 2008 à 20:02, par gilles savpoe

bonjour Pierre, je te salut je suis celui que tu as rencontrer à Val d’Or devant le rafiot dimanche le le 25 mai j’étais avec ma copine Céline et mon cousin Yvon Dufour impressario. Je sais que tu as rencontrer mon ami Yves Saucier et sensé de karaté aussi responsable de la Piaule après minuit. J’ai bien aimer ta chanson du camionneur qui ne sais dire je t’aime à sa douce tu as une belle voix et surtout belle philosophie de la vie je te souhaite donc de réaliser tes rêves et bonne chance…….

69. Le jeudi 5 juin 2008 à 14:17, par rochettepierrot

cher Eddy et Brigitte

Ton père Eddy, cet homme de 92 ans béni par sa famille m’a laissé une extraordinaire sensation esthétique. Voici un homme qui a fait de sa vie une oeuvre d’art. Un rêveur exceptionnel. Je lui dédie les mots de la chanson du camionneur

LA CHANSON DU CAMIONNEUR

couplet 1

j’suis su l’camion 60 heures par semaine
j’t’aime

des fois j’triche un peu
j’fais des heures pour nous deux
on dormira plus tard
quand on s’ra des beaux vieux

moi je vis juste pour toi j’ai hâte à fin d’semaine
j’t’aime

de cogner du marteau
quand tu fais du gâteau
t’es si belle au fourneau
mais j’veux mieux pour ma reine

REFRAIN

suffit qu’tu m’dises
que tu veux changer la cuisine
enlever l’comptoir à mélamine
pour que la route entre la Tuque
et trois-Rivieres
soit la plus belle de l’univers

couplet 2

j’dors dans l’camion 4 nuits par semaine
j’t’aime

3 heures du matin, réveillé par la faim
mon p’tit lit dans cabine
est ben trop grand pour rien

j’ai des idées pour la salle à manger
j’t’aime

j’ai ben hâte d’en jaser
autour d’un bon café

j’ai acheté les néons
ceux qu’tu m’avais d’mandés

COUPLET 3

j’suis su l’camion quand la neige a d’la peine
j’t’aime

quand le vent trop jaloux
la garoche entre mes roues

j’ai autour du c.b.
un vieux chapelet jauni

tu m’l’as donné en pleurant comme une folle
j’t’aime

parce que t’es ben croyante
pis t’as peur quand y vente

à soir ton camionneur
rentrera plus d’bonne heure

REFRAIN FINAL

suffit qu’tu m’dises
qu’c’est ben plus beau dans ta cuisine
parce que mes bras en mélamine
te lèvent dans airs
loin de La Tuque
et d’Trois-Rivieres
toi la plus belle de l’univers
toi la reine de mes je t’aime

Pierrot
Vagabond céleste.

70. Le jeudi 5 juin 2008 à 14:29, par rochettepierre

cher Roland,

Ma peur d’être un gourou est tellement intense que comme tu L’as bien compris, je change de ville par respect pour ceux ou celles avec qui j’échange dans l’intention de le faire en homme d’honneur. Noutre dialogue de 3 jours fut exceptionnel d’équité.

Voici une chanson écrire a la Baie James juste avant de te rencontrer.

DIMANCHE AU SOIR A RADISSON

COUPLET 1

dimanche au soir à Radisson
dans une chambre du motel Boréal
moi qui prend pas d’boisson

on est l’18 de mai 2008
va bientôt faire noir dans ma vitre
y pleut comme de raison, on on on

toi l’enseignante de français
tu as 30 ans belle comme le vent
tes yeux pour moi n’ont plus d’secret

ton corps s’est fait des plus discrets
tu m’as regardé sans arrêt
derrière ta gagne d’élèves
sur tes lèvres
y avait la lueur de mon nom

REFRAIN

j’ai beau me cacher, sous ma barbe blanche
nuit et jour
il arrive qu’une jeune femme se baigne
dans mon âme par amour

demandez à Gaetane
quand elle devint la jeune femme
du chansonnier Félix Leclerc
qui retrouva l’hymne au printemps
en plein hiver

COUPLET 2

dimanche au soir à Radisson
ta gagne de jeunes frileux du secondaire
couchée dans l’gymnase d’une école

l’gros autobus qui a soif d’amour dans cour
a fui Montréal c’est ben normal
toi tu surveilles tu gâgnes ta paye
y pleut comme de raison, on on on

toi l’enseignante de mes regrets
tu as 30 ans, belle comme le vent
mais moé j’ai mes secrets

mon corps est devenu la Baie James
j’ai fais sauter tous les barrages
toutes les games

loin de ta gagne d’élèves sur mes lèvres
j’ai inondé
la lueur de mon nom

REFRAIN FINAL

Merci Michel Desjardin
de m’accepter moi l’vagabond
dans ta maison
merci de ton pain qu’est si bon

Pierrot
vagabond céleste

71. Le jeudi 5 juin 2008 à 14:38, par rochettepierre

salut Gilles,

wowwwww…. c’était une magnifique rencontre. Je viens juste d’écrire une chanson a une marina de Batiscan, dans l’bout d’»Trois Rivieres sur la 138. Sur le vif, 3 couplets sans correction, comme on gosse du bois. Chaque mot a vraiment été vécu comme dans toutes mes chansons d’ailleurs.

LA CHANSON A LEE-ANN

COUPLET 1

tout seul avec ma guitare
sur la galerie d’un bar
dans une marina où les bateaux
font du camping sur l’eau

y a toé qui arrive
avec un sourire
qui me chavire

REFRAIN

nos yeux se sont croisés
tes gars d’bicycle l’ont remarqué
c’est comme si t’avais crié au secours
tellement tu manques d’amour

COUPLET 2

dans marina d’Batiscan
j’rentre pis j’m’assis en dedans
la serveuse s’appelle Lee-Ann
a l’apporte de la bière au band

y a toé qui soupire
ben pognée
sur ton navire

COUPLET 3

je n’sais trop c’que tu subis
mais à mon âge on peint la vie

on dirait que t’es ben gelée
d’une relation de dominée

ton chum joue au dur
pendant que toé
tu rêves d’un pur

COUPLET 4

ben calé dans chaise du bar
je vois ta fraise dans le miroir

tu prends ton chum par le cou
j’ai jamais vu des yeux si doux

tu rembarques
sur ton bicycle
loin d’ma musique

REFRAIN FINAL

nos yeux se sont perdus
ton gars d’bicycle me cache la vue

c’est comme
si j’avais pris un long détour
pour mieux chanter l’amour

Pierrot
vagabond céleste

72. Le lundi 16 juin 2008 à 21:36, par Jacques du Mini Jardin Botanique de Ste-Anne-de-Beaupré

Salut Pierrôt,
Il y aura une semaine demain mardi le 17, que debout dans mon entrée (driveWay) j’ai vu un pèlerin apparaître devant chez-nous à Ste-Anne, j’ai été subjugué par cette apparition.
Quelque chose me disait intérieurement que je ne devait pas le laisser passer sans le rencontrer, lui parler… c’est ce que j’ai fais, mais ce pèlerin devait déjà être a mon écoute, car on c’est regardé et dit bonjour en même temps.
Alors j’ai tout laissé sur le moment, mon épouse ainsi que mon voisin et ami qui est pour moi la mémoire de la Côte de Beaupré pour aller avec toi Pierrot pour te montrer mon jardin et par la suite tu as pris le relais et tu m’as fait jaser sur ma vie. Finalement tu as découvert le malaise, la peine qui m’habitait, la tempête dans mon existence versus ma relation avec mon père (88 ans). Et toi tu sais comment j’en ai pleuré.
Tu m’as consolé en me disant que le prolongement des parents s’effectuait par leurs enfants lorsque ceux-ci en ont eux-mêmes des enfants et que l’on atteignait le dépassement de ses propres problèmes par nos petits enfants.
Tu nous as annoncé la venu de notre premier petit enfant incessamment, on était mardi le 10 juin 2008.
Tu m’as chanté une balade au bout de notre passerelle, presque les deux pieds dans le fleuve, ensuite de retour à la maison tu nous as chanté à mon épouse et à moi deux autres de tes merveilleuses balades dont une spécialement pour notre 37ième anniversaire de mariage le 12 juin, toujours en nous réitérant la venu prochaine de notre premier petit enfant.
Je crois que l’Esprit Saint par ta venu, venait de passer dans notre vie.
Vendredi matin, notre fils téléphonait pour s’annonces lui et sa conjointe pour la fête des Pères et en même temps pour souligner notre 37 nième anniversaire de mariage, et comme cadeau nous annonçait que notre bru était enceinte. Mon épouse était folle de joie et a très bien pris la nouvelle, mais moi j’en ai été scié émotivement, incapable d’ajouter quoi que ce soit. C’est mon épouse Jacinthe qui a conclut. Je me suis quand même bien remis et repris samedi et dimanche en leur compagnie.
J’ai toujours été enchanté de jaser avec les gens, après tout, il n’y a que les femmes et les hommes sur terre qui savent parler alors pourquoi ne pas le faire, il me semble que la compréhension entre les gens commence par là, n’est-ce pas ??

Pierrôt tu as été comme un rivage du sud vers lequel je me suis dirigé en te rencontrant, après m’être fait ballotté en mer pendant des années, accroché à un petite bouée.

Merci d’être apparu en face de chez nous par cette belle journée ensoleillée. et d’avoir daigné me regarder en passant, et si tu ne m’avais pas regardé je t’aurais interpellé quand même.

Je ne sais pas où les jours t’ont mené depuis une semaine mais j’espère que les gens que tu rencontres savent t’apprécier car tu es unique et d’une grande valeur spirituelles

Jacques et Jacinthe

73. Le mardi 1 juillet 2008 à 11:22, par jean moreau

Salut Pierrot, beau bonhomme pas de barbe, mais Lucie n’est pas d’accord.
Nous sommes de nouveaux ré-unient, mais à baie-comeau chez nous. Lucie est de retour de Natashquan. Nous avons lu ta nouvelle chanson composé pour elle. Elle est très belle. Nous avons réussis (à trois têtes) à la déchiffre. Tu sais Pierrot bien écrire ce n’est pas un défaut… Ha ha ha!!!
J’espère que si tu as le temps tu arrèteras nous voir a B-Como
Bonne continuité
@+
Jean

74. Le mercredi 9 juillet 2008 à 14:37, par pierrot rochette

Cher Jacques

Jamais je n’oublierai l’homme remarquable que tu es. L’humilité dans la confidence, la fragilité dans la bonté, l’homme d’honneur au coeur de sa douleur. Le vagabond céleste ramasse dans chaque ville des clés de guérison et devient un porteur d’âme.

J’en suis arrivé à une certaine conception de l’art. Pour moi l’art, c’est mettre l’artiste en danger. Au sens où il n’a ni toit, ni argent, ni nourriture. Il n’a qu’une loi. Ne jamais rien demander mais ne jamais rien refuser. Amoureux fou de la synchronicité cosmique, il se différencie de l’autiste ou du schizophrène par sa passion à vouloir léguer quelque chose après sa mort au patrimoine universel. Il est prêt à mourir pour son rêve.

J’aime composer des chansons qui guérissent le long de ma route les êtres qui me sont envoyés par l’esprit saint, ceux et celles qui souffrent injustement. Parce que le rêveur équitable ensemence ainsi une nouvelle génération d’hommes et de femmes de bonté qui à leur tour contribueront à créer un pays oeuvre d’art par une vie privée oeuvre d’art.

Etre rêveur équitable c’est pas compliqué c’est prendre soin du rêve des uns des autres. Un couple au 21eme siècle, c’est être le protecteur bienveillant du rêve de l’autre. Un parent ou un grand-parent c’est prendre soin non pas de son enfant ou de son petit enfant, mais du rêve de son enfant et de son petit enfant.

Ta compagne Jacinthe doit être tres heureuse. Son homme est guéri à temps pour transmettre une douceur qui émane de votre couple comme le beau jardin qui témoigne si bien de la beauté de votre âme. Soyez bénis.

Je suis en ce moment à Natashquan pour participer à l’Inoucadie à titre de conteur chanteur. J’ai inventé un concept que j’aimerais bien répandre à travers le Canada. Dans chaque festival, je suis dans une petite pièce et je chante une de mes 100 chansons à une personne à la fois en échange d’un témoignage sur son rêve. Une seule pancarte au dessus de la piece comme pour les cartomanciennes: PIERROT L’ENCHANTEUR.

Ce soir j’irai a la radio communautaire de Natashquan enregistrer une nouvelle chanson pour célébrer une jeune fille de 18 ans extraordinaire. Avec 10% de sa vue, elle fonce dans la vie. Je suis allé souper chez ses parents Sylvio et Renée. Cette jeune fille rêve d’être avocate. C’est ma facon à moi de participer a son rêve. J’en tirerai un cd. Elle l’apportera a Sept- Iles pour ses études en septembre.

MADEMOISELLE PASCALE VERTIGO

COUPLET 1

Septembre à Sept-iles
avec 10% de sa vue
un ange traversera la rue
comme un soleil,
la nuit,
au-dessus de la ville

Septembre à Sept-Iles
ses 18 ans la guideront
entre sa chambre et le cegep
il y aura quatre maisons
la nuit
mais un ange c’est habile

REFRAIN

mon bon Sylvio
ta fille a tout c’qu’il faut

mon bon Sylvio
comme dans l’roman de Paul Auster
elle vole déjà dans les airs

mon bon Sylvio
un jour elle sera pour tous ceux et celles
qui ne voient pas très clair
mademoiselle Pascale vertigo

COUPLET 2

septembre à Natqashquan
toi qui travaille comme débardeur
avec tes deux bras et ton coeur
manquera de vie
la nuit
entre les murs de ta demeure

Septembre à Natashquan
assis à table vers 5 heures
couché au plus tard vers 11 heures
parlera d’elle
la nuit
dans l’oreille de Renée ta femme d’honneur

COUPLET 3

Septembre a Sept Iles
avec 10% de sa vue
un ange traversera la rue
comme un soleil
la nuit

Septembre a Natashquan
y aura ton inquiétude de père
qui fera deux fois l’tour de la terre
pour la rejoindre
la nuit
un deuxième ange
au-dessus d’Sept-Iles

Pierrot
vagabond céleste

75. Le mercredi 9 juillet 2008 à 15:16, par pierrot rochette

Cher Jean et Lucie,

L’histoire de la Lucie que votre couple a accueilli chez vous à Bécomo est très émouvante. Elle est gérante dans un Subway dans le bout de Sherbrooke. Désirant faire le point sur sa vie de femme et de mère de famille elle a fugué avec un désir en tête: se rendre au bout de la route pour rencontrer le vieux Monsieur qui pourra l’aider. Elle avait la certitude absolue de le rencontrer.

Lorsqu’elle est arrivée a Natashquan, en me voyant avec ma guitare, ma barbe blanche, mon sac a dos et ma canne de pélerin elle s’est dit: Voila le vieux Monsieur que je dois rencontrer. Pour un pélerin, cela prend de 24 heures a 72 heures pour guérir une âme qui souffre injustement. Et comme chacune de mes chansons raconte une histoire vraie, j’ai remis a Madame Subway, comme les enfants l’appellent, une chanson où je raconte notre rencontre. Ce soir a la radio communautaire de Natashquan, je la ferai en cd et ils lui enverront par courrier recommandé.

Le repas que nous avons vécu ensemble à l’Echourie les deux Lucies, toi et moi reste très précieux dans ma mémoire. Je souhaite vous revoir quand je traverserai votre ville. Voici la chanson Madame Subway

MADAME SUBWAY

COUPLET 1

Les enfants l’appellent Madame Subway
parce qu’ils ont saisi que son regard
sert de phare
aux jeunes écartés

y en a même un qui ne veut que de l’eau
Madame Subway lui dévoile son secret
ajoute un s’il vous plait
tes yeux seront plus beaux

REFRAIN

comme j’ai dit aux policiers
Madame Lucie est en congé

elle a roulé la 138
jusqu’au pays des inouits

comme j’ai dit aux policiers
Madame Lucie est en congé

à Pointe Parent il y a des femmes
qui vivent aussi le même drame

COUPLET 2

Deux policiers qui vivent
dans l’presbytère de Natashquan

un jeune fringuant
un vieux qui en a vu des drames

m’ont surpris les pieds dans l’sleeping

à composer dans une cabane

y connaissaient comme moé
la vie d’Madame Subway

qui fugue depuis 4 jours
à travers les High ways

je leur ai dit que selon moé
Madame Lucie avait besoin
d’un break de liberté

COUPLET 3

à la radio communautaire
de Natashquan

le vieux Monsieur qu’madame Lucie
avait rêvé de rencontrer

est allé chanter le courage
et les larmes
d’une très grande dame
en voyage

toute femme qui s’est donnée
à sa famille en disant oui

qui s’est brisé le coeur
contre les murs de peur
de sa maison

confirmera qu’madame Lucie
à son retour s’affirmera
en disant non

COUPLET 4

dans son auto, y a ma chanson
en mode repeat

madame Subway fredonne mes mots
les pieds su l’beat

les deux policiers d’Natashquan
la salue
Lucie
tu s’ras toujours
la bienvenue

Pierrot
vagabond céleste

p.s.

Cher Jean et Lucie

voici le mot que m’a laissé dans ma guitare
Madame Subway lorsque nous nous sommes
quittés dans l’Eglise de Natashquan ou je priais pour elle.

CADEAU
A MON ANGE DU BOUT DU MONDE

au vieux
j’ai donné un coeur de mère à aimer

au vagabond au coeur d’or
j’ai donné une femme à réparer

à l’itinérant boiteux
j’ai donné l’enfant à élever

à l’artiste
j’ai donné une artiste à aimer
réparer, élever, éduquer
et de façon équitable

bonne route
ne t’arrête pas de semer la bonne nouvelle
et la clarté

que de partout
à travers ce beau pays
les hommes puissent se souvenir
et les femmes pleurer le vieillard
du bout du monde
avec un sourire enchanteur
qui leur a ravi leur coeur
en chantant le bonheur
sur le bord d’une route enchantée

vagabond au grand coeur
lorsqu’un jour
plein de sagesse
tu reviendras meubler
une page ou deux de mon quotidien

et que d’un regard plein de tristesse
épuisé de tant de largesses
tu puisses dans un élan de tendresse
étancher ta souffrance passagère

et moi la mère de tous les enfants
prendrai ta tête entre mes mains
et la déposerai sur mon coeur
en te berçant doucement
pour alléger ton coeur d’enfant

au revoir ami

——–

Cher Jean Et Lucie, Il y a un jeune rêveur extraordinaire de Bécomo qui à l’age de 20 ans avait un rêve faire reconnaître par l’unesco sa région comme forêt boréale, aire protégé. Il a réussi cela a 27 ans. J’étais dans la route de bois entre Bécomo et sept-iles, m’apprêtant a coucher le long de la route, sans avoir mangé quand on m’a ramassé. Et je me suis retrouvé a une fête avec la fille de l’Unesco de Paris et le jeune homme bouleversant de Bécomo. J’aimerais que tu lui fasses parvenir ma chanson comme il est de ta ville et que les journaux locaux en ont sûrement parlé. Ce jeune homme deviendra un jour un exceptionnel rêveur équitable. Voici la chanson

CE QUE JE SAIS CE SOIR

COUPLET 1

je ne sais pas
si la femme guerrière existe Christine
peut-être seras-tu la première

je ne sais même pas
si le vagabond-poète existe Christine
tellement la mort me suit derrière

REFRAIN

mais ce que je sais ce soir
c’est que le rêve
d’un jeune homme de 20 ans

fut tellement grand
fut tellement beau

qu’il aspira
toute la lumière de l’Unesco
au d’ssus de la viie de Bécomo

COUPLET 2

je ne sais pas
c’que t’as vécu
quand tu m’as vu seul sur la route Christine

ton chum
a même fait demi-tour

je n’sais même pas
si la femme guerrière
qui brûle en toi, Christine
sait à quel point elle est amour

COUPLET 3

merci pour avoir vu
sous l’vagabond
autre chose qu’un vieux marcheur perdu
Christine

tu es une vraie femme guerrière

merci pour cette table
remplie de crabes
où pour vous tous j’ai humblement chanté
Christine

tout près
du jeune homme admirable

Pierrot
vagabond céleste

76. Le samedi 12 juillet 2008 à 23:12, par Karine

Bonjour Pierre!
Je ne te connais pas beaucoup, et toi, pas du tout, mais nous avons en commun…quand maman m’a parlé de toi l’été dernier, tout de suite, j’ai senti une proximité d’esprit. Esprit de famille, de musicien, d’artiste, de marginal?

Déjà, je suis fan. On m’en dit un peu plus…et je souris. Ton histoire me touche, m’émeut, me rend fière. Je me sens dans le “clan”. Le clan des Rochette même si je n’y suis qu’à moitié. Je t’ai entendu de loin, chanter chez un voisin, et j’ai souri encore, appelant maman en lui demandant si c’était toi! J’ai un peu l’impression d’entendre revivre mon grand-papa d’amour, celui à qui tu voues le même tendre attachement…grand-papa Paulo.

Maintenant maman de 7 enfants, je n’ai pas beaucoup de temps pour lire ton blog. Mais j’admire ta facon de vivre, toujours pour les autres, affichant ta liberté.
La vie passe trop vite et est remplie de j’aurais donc du…ca fait un an que je voulais t’écrire, et je ne voulais pas passer à côté du j’aurais donc du…le rencontrer.

Karine, fille de Danielle, petite-fille de Paulo, de La Tuque

77. Le lundi 14 juillet 2008 à 13:40, par JP Messier

Salut Pierrot!

Pas d’inquiétude, nous avons bien eu la chanson, et avec nos 5 têtes on a réussi à tout lire sans aucune erreur! On vibre encore de cette Grande Soirée, de Bécomo à Paris, en passant par Hull, on s’en reparle encore et encore. On a noué quelque chose de très fort en ta présence et le rêve continu, il nous mènera loin, jusqu’où les noirs sont bleus comme la mer… tous ensemble avant même la fin de l’hiver qui s’en vient, rencontrer d’autres rêveurs équitables, pour s’inspirer, construire ensemble, réinventer.

On est très très honoré de cette chanson, de ton partage, et on espère que la chance nous sourira encore une fois de croiser ton chemin, entre Baie-Comeau et Franquelin, ou que tu voudras bien arrêter nous voir en remontant de Natashquan, tu connais l’endroit! Pas question de dormir en dessous d’une épinette dans le secteur, ni sur une gallerie de riche!!

Ah mais oui le truc c’est d’offrir, comme ça tu ne peux pas refuser! Alors je t’offre mon toit de la Pointe-Mistassini dès que tu seras dans le coin, une affiche te souhaitera la bienvenue pour que tu trouves l’endroit, on se trouvera bien deux ou trois crabes en cherchant un peu!

À très bientôt l’ami

JP

PS: Jean et Lucie, j’aimerais bien vous rencontrer.

78. Le mercredi 16 juillet 2008 à 07:22, par Serge

Kuei kuei mon ami Pierrot,

J’ai eu un agréable plaisir de pouvoir échanger avec vous lors de votre bref séjour à la résidence secondaire de notre ami dit ” RAOUL CASTRO” au abords de la plage de Mani-Uténam.

Votre philosophie de vie m’a grandement plu et nous devrions, tous et toutes, convergés vers des postulats dont vous véhiculés au travers de vos voyages.

Nos rencontres fortuites dans la région donnera d’autres ocassions de nous rencontrer.

Pour terminer, je vous souhaite mes voeux de succès dans la production de votre documentaire.

Niaut!

Serge

79. Le mercredi 16 juillet 2008 à 23:03, par rochettepierre@yahoo.ca

cher Serge,

Richard Fontaine le peintre aux yeux de velours m,a fait découvrir les inous. Depuis ce temps, les hommes et les femmes qui rient, reconnus comme tels par les premiers Jesuites, me bouleversent partout sur ma route. Autant a Pointe-Parent qu’a Mani Utenam.

J’ai rencontré Florent Volant et surtout Raoul, personnage a ce point charismatique que j’en ai écrit une chanson aujourd’hui, sur la galerie de Raoul.

J’ai eu la chance de cotoyer ton extraordinaire personnalité d’homme de loi, conseiller de la réserve au niveau des négociations avec le gouvernement. Cher Serge, j’espere que nos routes se recroiseront lorsque l’intellectuel ou le philosophe politique qui se cache sous mon vagabondage naitra de mon écoute des citoyens de ce pays.

Je pars demain matin pour Tadoussac. Deux jeunes femmes cineastes commenceront un documentaire sur mon vagabndage étalé sur quatre saisons. J’aimerais que le titre soit: la quête d’humilité. J’aimerais que mes rêveurs soient chantés dans ce film pour inspirer les autres êtres humains de ce pays.

80. Le mercredi 16 juillet 2008 à 23:08, par rochettepierre@yahoo.ca

cher Jean-Pierre

Si tu savais comme cette soirée de Bécomo a été importante dans ma vie. Un rêveur exceptionnel de 20 ans, une fille de l’unesco de Paris, deux autres de Hull, toi, Christine la femme guerriere… et Jean-Pierre le chef d’orchestre

wowwww.. le crabe, le rire, la fête improvisée, mes chansons nos larmes de joie, un pur délice.

Bien sur que j’arrêterai chez toi quand j’arriverai dans ton coin sur la 138… Vous me manquez… rien n’est plus difficile que de s’ennuyer de gens de grande qualité que la bénédiction des vagabonds place sous notre route, merci de votre amitié

Pierrot
vagabond céleste

81. Le jeudi 17 juillet 2008 à 14:46, par JP Messier

Salut Pierrot,

Ici le rêveur de 20 ans qui prend de l’âge…

Nous serons tous réunis chez moi pour la soirée du 18 juillet (demain!), sauf ceux de Paris et de Hull malheureusement… Où es-tu, peux-tu nous rejoindre? Si tu es encore sur la Côte-Nord, nous t’offrons de venir nous retrouver. Oui oui je sais que tu ne peux rien demander, mais si jamais tu rencontres quelqu’un qui va dans notre direction, dit lui que la femme guerrière équitable a un message pour le chauffeur, elle lui demande d’emmener Pierrot le vagabond poète sur la rue bellevue à Pointe-Mistassini (aussi appelée Franquelin secteur Pointe-Mistassini).

C’est chez moi donc ce n’est pas le même endroit que la dernière fois (nous étions chez Christian). Comme je te disais dans mon dernier message, une affiche t’indiquera le chemin!

Je comprends que tu voyages par la providence mais je lance l’invitation malgré tout en espérant que ça fonctionne… tu sais bien, nous les rêveurs…

J’espère que tu vas bien et que tout s’est bien passé sur la Basse-Côte, tu nous manques aussi l’ami

À très bientôt j’espère, on t’attend!

Jean-Philippe

82. Le vendredi 18 juillet 2008 à 04:24, par Meriem

Bonjour Pierrot,

La fille de l’UNESCO Paris te salue bien haut…. Cela nous fait bien plaisir de lire de tes nouvelles. Comme dit notre jeune rêveur équitable exceptionnel, on parle de toi souvent, entre Baie Comeau, Hull et Paris…
Le lien est fort depuis cette soirée. Merci pour la lumière, la joie, les rires et l’émotion. Pour ce partage et ce don de soi. Cette belle humanité. Cela nous accompagne depuis, partout où l’on marche, même dans les rues de Paris. Porte toi bien l’ami. Je te dis à très bientôt, je sais qu’on se reverra… Meriem

83. Le dimanche 20 juillet 2008 à 10:24, par rochettepierre

salut Jean-Philippe

mon merveilleux rêveur équitable

Ce documentaire que les deux jeunes cinéastes s’apprêtent à commencer ce matin à Tadoussac à propos de mon vagabondage spirituel, (Je les attend devant l’église, elles ne sont pas encore arrivées), j’ai demandé à ce qu’il soit consacré à mes rêveurs.

Tu es un de ceux-ci bien sur puisque j’ai écrit une chanson sur toi et que ton rêve est bouleversant d’intention d’équité.

Alors cette année, si tu le permets, nous arrriverons ces deux magnifiques rêveuses et moi et moi autour de la table chez la femme guerriere Christine et son chef d’orchestre Jean-Pierre pour célébrer la beauté de ton âme, ta vie privée oeuvre d’art dont a tant besoin le Canada, futur pays oeuvre d’art de l’éco-système humanisme planétaire.

Un de mes paradygmes qui accommagne le côté sacré de ma marche depuis un an et demie presque maintenant est celui-ci: L’âme est le véhicule du corps et non le contraire comme le pensait Descartes.

Au début d’une vie humaine, le corps commence à promener l’âme puis soudain, tombe amoureux de la beauté de cette âme. Surgit une période de courtisage, puis de fiancailles. Et soudain, dans le grand carosse des noces, se produit un événement magique, l’âme embrasse le meilleur du corps et l’enveloppe d’une fascinante bonté universelle en promènant ce corps comme l’oiseau ses petits dans le ciel.

Je dors le plus souvent dans la forêt. Juste pour que mon corps puisse célébrer cette âme de bonté universelle qui cueille des étoiles et de la pluie pour en faire des fils d’or dont sera tirée un jour une belle page dans l’histoire de l’humanité, celle des vagabonds célestes, celle des rêveurs équitables.

ne peut être de votre fête
le 18 juillet étant déjà passé
mais ce n’est que partie remise

Pierrot
vagabond céleste

84. Le dimanche 20 juillet 2008 à 10:31, par pierrot rochette

Cher Meriem,

Paris est si près quand je les vois par tes yeux. Un jour j’écrirai une chanson et le titre en sera: la fille de l’Unesco. Je frissonne juste à la pensée de cette noblesse avec laquelle tu représentes ton organisme. Bécomo fut honoré et moi, je pense, béni de chanter le Québec et sa pertinence culturelle en ta présence, tel un fascinant poème que représente la francophonie sur cette planète.

merci d’être
je prierai ce soir pour que ta mission
illumine sur ton chemin les consciences
de bonté et d’équanimité.

Pierrot
rêveur équitable

85. Le dimanche 20 juillet 2008 à 10:35, par pierrot

cher Karinne,

j’ai bien hâte de te connaître. je suis rendu a un âge ou mes neveux et nieces, prolongement de mes propres enfants, deviennent un objet de passion qui tarde. Le nomade porte en lui mon oncle Paulo ton grand-pere, Lucien ton arriere grand-père, mon père Roger, trois musiciens qui font que je compose des chansons sur ma route pour réveiller les morts quand je finis par m’endormir sous les étoiles.

Nous ne sommes que des oiseaux heureux en devenir de béatitude éternelle. Je passerai un jour te saluer, toi et ta famille.

Pierrot
vagabond céleste

86. Le lundi 28 juillet 2008 à 08:56, par pierrot

Chère Cassandre,

Lors des prises de vue des premières images du documentaire à Tadoussac, tu m’es arrivée avec la passion de ta vie d’artiste de tes 19 ans. Tu m’as dit que tu tournais en rond et que tu étais seule.

Alors le vieux vagabond boiteux t’as dit: tu es en parfaite sécurité, si tu veux continuer ta route de nomade avec moi,bienvenue, suis ta petite voix. Et nous sommes partis sur les chemins des milliardaires de librerté, pas un sous dans nos poches a dormir en plein air dans la foret, dans un bateau accosté, dans un chalet en fraude, sur le bord de la route, la nuit dans un Tim Horton sous la pluie a écrire 16 heures de suite, toi ta piece de théatre,moi ma chanson sur toi.

Tu étais Don Quichotte au féminin quetant sa dulcinée au masculin. J’étais Jean de Lafontaine,le seul homme libre sous le règne deLouis X1V reconnu par l’histoire. Nous avions une semaine pour tisser une légende dont tu serais la sirène apres ma mort.

Te voila sur le bateau entre Bécomo et Matane. tu me manqueras beaucoup moi qui part ce matin sur la route du Labrador. Tu deviendras une très grande créatrice. 7 nuits et jours d’homme d’hnneur pres de tes 19 ans m’en ont convaincu.

Comme je sais que tu liras ce blogue et que tu rentreras bientot au cegep de Ste-Thérèse en théatre, voici le texte de ta chanson pour te souhaiter bonne chance.

CASSANDRE

COUPLET 1

Devant l’épicerie Axep
de la ville de Forestville
sur un banc

sur les quatre coins
y a des lumières rouges,vertes,jaunes
quatre lampadaires
un peu de vent

des fleurs blanches su l’gazon
tu rêves à ce garcon
suffirait qu’il en cueille
une seule dans sa main
pour te faire perdre la raison

REFRAIN

Cassandre,
t’as pas r’cu de courriel

déjà trois jours
que tu te loves dans cet amour d’un soir
qui vole au loin
comme son avion dans le ciel

Cassandre
t’as pas r’cu de courriel
déja trois jours
que tu te loves dans cet amour d’un soir
entre Dorval et Mirabel

COUPLET 2

devant une montagne que gruge
une pluie qui vire en déluge
s’une galerie

sur lesdeux coins y a des fenêtres
onles ouvre,on y passe nos têtes
aucune vie

des bières vides sur la table
tu rêves à cette fable
suffirait qu’on les aie toutes bues
pour que le prénom de Manu
prenne ma place dans la rue

REFRAIN
Cassandre
t’as pas r’cu de courriel
déja 4 jours….

COUPLET 3

devant un chocolat chaud
au Tim Horton y a ton sourire
qui m’rassure

a 19 ans tu sais déjà
transformer un chagrin d’amour
en écriture

un jour dans un théâtre
tu brilleras de tous tes feux
t’as le talent d’aimer sans fin
fie toi au vieux
qui cette nuit
l’a vu danstes yeux

REFRAIN FINAL

Cassandre,
t’as pas r’cu de courriel
déjà 5 jours
que tu te loves dans un amourd’un soir
qui vole au loin
comme son avion dans le ciel

Cassandre
t’as pas r’cu de courriel
peut-être qu’un jour
tu le reverras dans leciel
entre Dorval et Mirabel

Pierrot
vagabondcéleste

87. Le mercredi 30 juillet 2008 à 16:25, par pierrot

Chère Julie

Quand je suis arrivé à Fairmont, la première nuit, j’ai dormi sur le trottoir devant le mur. Puis, chère Julie, tu m’as accueilli dans ton club de danseuses magnifiquement tenu. J’ai rencontré René, Marcel, Philippe dont le nick sur msn est in the wall, puis je suis allé dormir chez Enzo. Ti-Luc m’a payé un lunch, puis les propriétaires de la brasserie deux autres repas. Je rêvais d’écrire une vraie histoire sur le mur de Fairmont. J’ai rencontré Carl de la radio communautaire. Je viens juste d’enregistrer la chanson in the wall. En voici le texte…

IN THE WALL

COUPLET 1

quand la compagnie
a détruit la ville de Gagnon

y ont gardé l’cimétière ouvert
enterré les maisons

fallait aller finir
ses 30 ans dans le mur de Fairmont

à 3000 pieds dans airs
3000 personnes cet hiver
se r’connaîtront dans ma chanson

REFRAIN

in the wall, in the wall, in the wall
c’est mon nick sur msn in the wall

in the wall, in the wall in the wall
la toune de Pink Floyd que j’aime
in Fairmont
in the wall

COUPLET 2

hier tu m’as écrit
que t’avais l’goût d’prendre ton char neuf

pour m’rencontrer quek part
le long de la 389

je t’en supplie bouge pas d’en bas
t’as aucune idée d’ce t’route-là

tant qu’à mourir j’veux qu’tu soyes dans mes bras
j’ai besoin d’toé ma belle flyée
moé la web cam, j’peux pu vivre ça

COUPLET 3

icit dans l’mur
y manque de femme

une chance qu’y a le club de danseuses
ça fait un an que j’bois ma paye le soir
pas loin de l’isoloir

j’ai comme besoin d’un grand amour
pour donner du sens à mes jours

à 3000 pieds dans airs
à faire l’amour cet hiver
à faire l’amour avec amour
oui avec toé mon bel et tendre amour

REFRAIN FINAL

in the wall, in the wall, in the wall
c’est mon nick sur msn in the wall

in the wall, in the wall, in the wall
la toune de pink Floyd que j’aime
in Fairmont

comme j’aime toute ma gagne
msn
in the wall

Pierrot
vagabond céleste

88. Le lundi 4 août 2008 à 12:55, par Julie

Salut Pierrot!
Je suis très heureuse d’avoir fait ta connaissance dans la dernière semaine. Tu as été une de mes plus belles rencontres dans ma vie!
Merci d’avoir fait une chanson qui nous représente nous qui vivons a l’autre bout de la 389!
J’espere qu’un jour que tu repassera par ici, tu viendra encore faire ton tour au bar, pour que j’aille encore le plaisir de t’entendre chanter et compter ton historique de voyage.

Merci encore pour tout ce que tu as pu nous apporter

julie

89. Le mercredi 6 août 2008 à 13:53, par pierrot

chere Julie,

Me voilà rendu à Port-Cartier. On ne peut oublier Fairmont, le mur et les amis qu’on s’y fait. On m’a conté sur la route que ma chanson IN THE WALL joue souvent à votre radio communautaire ainsi que la chanson du camionneur que j’ai enregistré directement en studio dans votre mur. J’en suis très honoré.

Merci à Annie entre autres pour m’avoir ramené de la ville de Labrador et m,avoir fait une visite guidée à travers les rues de votre ville. Voici ma dernière chanson écrite dans la forêt du Labrador, pres du feu de camp

NOUS FUMES NOMADES CASSANDRE

COUPLET 1

nous fûmes nomades Cassandre
nous fûmes nomades Cassandre

hier j’ai dormi
dans la forêt du Labrador
j’ai fait un feu
mais j’avais froid
sans toi dehors

nous fûmes nomades Cassandre
nous fûmes nomades Cassandre

hier on m’avait
donné deux sandwichs
au poulet
j’aurais aimé les partager
tu me manquais

REFRAIN

tes 19 ans Cassandre

c’était la vie
avant l’barrage de Manic 5

c’était l’Mont Wright
avant l’enfer d’la mine de fer
en plein hiver

c’était surtout
la jeune femelle caribou
et le vieux mâle encore debout

COUPLET 2

vieux mâle au doux regard
celui d’Monsieur Bernard

qui s’est battu avec son fils
pour sauver son chalet du feu
quatre jours sans fermer les yeux

c’est fascinant à voir
une forêt toute noire

y a des souvenirs de jeune femme
qu’on brûle au fond de soi
comme un grand feu de joie

COUPLET 3

debout je marche la vie
debout je prie la vie

pour que la rivière de tes rêves
soit aussi belle
que la petite Manicouagan

devant laquelle j’écris
la tendresse de mes cris

les mêmes que ceux
d’Monsieur Bernard
quand il voit partir
en quatre roues
ses petits enfants

REFRAIN FINAL

tes 19 ans Cassandre
c’était la vie avant l’barrage de Manic 5

c’était l’Mont Wright
avant l’enfer d’la mine de fer
en plein hiver

c’était surtout
la jeune femelle Caribou
et le vieux mâle
vagabond fou

Pierrot
vagabond céleste

90. Le mercredi 6 août 2008 à 16:53, par Nancy

Bonjour Pierrôt!:)

Me revoila tout juste de la piscine et déja, je suis sur ton blog!

Les larmes aux yeux, je voie un homme dont le pouvoir de liberté me transperce. Un pouvoir que je n’avais jamais encore rencontré. Je suis déshéquillibrée de
bonheur, de voir qu’il y a un homme que je connais dans ce monde qui vit sa vie, son rêve , sa liberté.

A l’instant présent, j’ai le goût d’aller te kidnapper et de te garder avec nous, mais bon, je ne voudrais pas participer a tromper ton âme de vagabondeur…la vie se chargera de nous réunir a nouveau.

Toute en pensée….
A bientôt, Nancy xxx

91. Le vendredi 8 août 2008 à 14:37, par cassandre

Bonjour mon cher pierrot,
Apres ce temps passé avec toi veillard de 5 ans, je passe du temps avec des enfants qui en savent long…
C’étais une petite pensé pour toi aujourdh’ui.
Je marche beaucoup depuis quelsque temps, je pelegrine a montreal et toi quelque part au labrador…
Tous les chemins menent a rome parait il.

A bientot mon ami.

Cassandre, le caribou.. hi hi

92. Le dimanche 10 août 2008 à 14:54, par pierrot rochette

très chère Nancy

Une jeune femme de 27 ans qui dépasse intellectuellement Jean Jacques Rousseau et son roman l’Emile par sa vision originale de mère de famille qui dans une créatitivité philosophique lumineuse éduque et instruit ses trois jeunes enfants en dehors du système scolaire, et cela en complicité avec son mari, cela m’a bouleversé.

Tu es une philosophe née et je t’encourage fortement à faire ta maîtrise en philosophie dans une université mondiale. Ton blog sur lemaq.com ou tu écris sous le nick de Savane est tout simplement unique. Dans mon livre à moi, tu es une des 5 grandes femmes canadiennes rencontrées cette année.

Tiens ton journal je t’en supplie. et un jour fais en un livre. Commente tes experiences au quotidien ainsi que tes lectures. Un jour, cette publication fera le tour du monde tel ….libres enfants de Summer hill.

Bien hâte de connaître ce mari qui a l’honneur d’avoir comme mère de ses 3 enfants une femme aussi accomplie.

Félicitations aussi à ta propre mère pour sa clairvoyance durant ton adolescence.

La troisième génération devrait porter les fruits des deux premières avec un parfum de liberté responsable très 21eme siècle.

J’espere que l’équipe du documentaire que l’on tourne cette année sur mon vagabondage durant quatre saisons pourra t’inclure dans mes grandes rêveuses du Canada.

p.s.

Apres la piscine, je suis allé marcher jusqu’à la prison de Port-Cartier et j’ai passé une journée à écrire une chanson dont je te livre le texte.

LES GARS D’LA PRISON D’PORT CARTIER

REFRAIN

les gars d’la prison d’Port-Cartier
j’ai composé c’t’air-là
pour que la radio
traverse vos murs
rien qu’avec ma guitare
et ma voix

ma voix qui plonge
dans vos abimes
bien plus creux
qu’dans vos crimes

pour qu’elle donne
de l’espoir aux humains
prisonniers d’leurs chagrins

COUPLET 1

peut-être que ma chanson
rentrera d’une maison

où un vieux chum d’enfance
qui vit dans l’abondance
qui connaît pas sa chance

prendra son char
en pleine nuitte
dans le but de
faire une visite

COUPLET 2

peut-être que mon refrain
libèrera les mains

des enfants qui ont souffert
des ex-femmes très amères
ou des silences d’un père

ça console
en pleine nuitte
d’avoir reçu
d’la belle visite

COUPLET 3

un soir de fête c’est sûr
j’irai chanter dans l’mur

peut-être que ma chanson
fera briller les bons
enfin capables de pardon

c’est plus facile
survivre la nuitte
qand t’es aimé
de ta visite

REFRAIN FINAL

les gars d’la prison d’Port-Cartier
le bum qui a fait c’t’air-là
c’est un nommé Pierrot
poète vagabond
qui par sa p’tite chanson
vous dit : salut bien bas

Pierrot
vagabond céleste

93. Le dimanche 10 août 2008 à 15:00, par pierrot

salut Cassandre,

Comme tout va vite. Je passe mes nuits dans un Tim Horton de sept-Iles pres des toilettes à monter mon spectacle que je donnerai au festival de peinture inou la fin de semaine du 23 août. Quelques nouvelels chansons aussi sur le métier, tel un peintre, je poursuis ma quête du chef d’oeuvre d’oeuvre en oeuvre.

Je dors dans un cimetière, je ne vis que pour mes doigts, mon art et et ma guitare. Bien hâte de prendre une douche, de laver mon linge.

Si la tendance se maintient, je devrais monter à Montréal avec le peintre inou de réputation internationale, Richard Fontaine. Pendant que lui prendre l’avion pour une exposition à Strasbourg, moi je vagabonderai autour de Montreal le temps de rejoindre l’équipe du documentaire la dernière fin de semaine de Septembre quelque part je ne sais encore trop où.

lâche pas ton rêve
un bel avenir
de créatrice t’attend
au niveau international

Pierrot
vagabond céleste

94. Le jeudi 14 août 2008 à 19:52, par Nancy

Mon cher Pierrôt,

je ne sais pas quoi te répondre face au texte que tu m’as écris plus haut… Depuis quelques jours que je veux t’écrire mais rien ne sort, je suis trop émue. Soit certain que je lirai L’Émile de Jean Jacques Rousseau.

J’ai dédié ce que tu m’as écris aux autres membres de LEMAQ, ils le méritaient autant que moi.

Depuis notre rencontre, tu occupes mes pensées presqu’a chaque repas et chaque préparation dodo. Je ne peux m’empêcher de parler de toi. Il y a tellement de gens qui aimerait te rencontrer, tu n’as pas idée.

Nous sommes allés visiter les Tim Hortons de sept-îles aujourd’hui, au cas ou l’on te verrais mais bon, meilleur chance la prochaine fois :)

J’ai lu plus haut que tu as un courriel privé, alors, je t’écrirai a cette adresse.

a bientôt:)
Nancy

95. Le dimanche 17 août 2008 à 18:03, par Benjamin et Nancy

A Pierrot,

j’aimerais bien vous remercier.. de la belle rencontre, ainsi que les chansons lors de notre rencontre… Pour vous souvenir de nous.. c’etait le 21 juillet je croit.. a Issipit sur le bord de l’eau, j’étais avec ma blonde et mes parents… dont mon père vous a bien fait rire avec.. ”son petit frère malade” qui en fait etait son cooler..! Alors a vous je vous dit merci.. et au souhait de vous revoir…

Benjamin et Nancy

96. Le dimanche 17 août 2008 à 21:07, par Réjean Lessard

Bonjour je suis un ami et musicien de Gilles Fecteau .J’ai
trouvé vos écriture sur
e net et je vais les imprimé pour Gilles.
Merci
Réjean Lessard St-Jean-sur-Richelieu

97. Le dimanche 17 août 2008 à 21:10, par Pierrot Rochette

cher Rejean

de St-Jean Sur Richelieu

Gilles Fecteau fut au Vieux Montréal ce que madame Martin et Monsieur Gouin furent pour le café St-Vincent. Gilles était là en 1971 quand j’ai été passé mon audition au café

St-Vincent un certain soir du mois de mai. Il y avait aussi Yvon marchand et Georges Langford.

J’espère bien vagabonder du côté de St-Jean sur Richelieu pour renouer avec Gilles, un artiste remarquable et un personnage légendaire de ma jeunesse.

Pierrot

vagabond céleste

98. Le mercredi 20 août 2008 à 10:35, par Pierrot

Cher Benjamin et Nancy,

En effet cette rencontre fut si conviviale. J’étais en nomadisme accompagné de Cassandre. Nous nous étions arrêtés a Essipit pour écrire sur le bord de l’eau. Nous n’avions presque plus rien a manger. Quelques pommes je crois.

Et est arrivé cet homme extraordinairement chaleureux dont c’était la fête. Il était accompagné de son p’tit frère (son cooler avec ses bières dedans). Comme nous avons ris de bon coeur et bien bu….. Puis vous êtes arrivés…. avec sa femme et ses chocolats…et j’ai chanté quelques chansons. Merci pour les sous, on en avait bien besoin…. on a pu continuer notre route avec des provisions….

Je suis en ce moment a Sept-Iles dans la maison privée de la pâtissière de JE LES FAIS MOI-MÊME, une femme d’une émouvante générosité de coeur. Je me sens comme Brassens accueilli par Jeanne et Marcel. Je répète jour et nuit mes nouvelles chansons avant de reprendre la route je ne sais trop quand encore exactement. Voici le texte de la dernière terminée hier soir

MADAME J’LES FAIS MOI-MÊME

COUPLET 1

ce que j’aime de tes pleurs
c’est qu’ils n’ont pas d’pudeur

ce que j’aime de tes mots
c’est qu’ils partent du coeur

j’me sens comme un navire
qui chavire sous tes rires

toi qui me donnes a manger
pour que j’puisse composer

REFRAIN

Madame j’les fais-moi-même
y a cette année
dans tes yeux
un amoureux

Madame j’les fais moi-même
y a cette année
dans tes yeux
un amoureux

COUPLET 2

y a un an t’écrivais
mon corps appelle des caresses
qu’il n’a pas eues

ma peau tourne en rond
ma peau n’a plus d’mémoire
un vague “saveur diffus”

une petite flamme vacille
je souffle pour qu’elle reste en vie

juste assez pour ne pas
mourir

COUPLET 3

ce que j’aime de tes pleurs
c’est que tu les écris

ce que j’aime de tes mots
c’est qu’a fond tu les vis

j’me sens comme un Pierrot
dans ta lune-pâtisserie

je suis fou d’ta p’tite flamme
qui a si bien grandi

REFRAIN FINAL

Madame j’les fais moi-même
y a cette année
dans tes yeux
un homme heureux

Pierrot
Vagabond céleste

99. Le mercredi 20 août 2008 à 11:15, par pierrot

salut Nancy,

J’ai passé plusieurs nuit et jour au Tim Horton de Sept-Iles…. tu m’as raté de peu… écris bien a la bonne adresse courriel

Rochettepierre@yahoo.ca

pour entrer a l’interieur
(tu peux lire tous les courriels)

MOT DE PASSE
mariezzz

100. Le mardi 26 août 2008 à 10:44, par Roland de Val-d’Or

Après quelques semaines hors du “net”, j’ai lu quelques textes (courrier et chansons) et je constate que tu continues, Pierrot, à rencontrer des gens ouverts et généreux sur ta route. C’est un signe, il y a de l’espoir lorsque “nos frères humains” ouvrent coeur et âme afin de partager expériences et espérances avec confiance.

101. Le mardi 26 août 2008 à 11:01, par pierrot

Bonjour Madame Nathalie Leclerc,

je me présente brièvement. Je suis né a La Tuque sur la rue Gouin pas tres loin de la rue Tessier de Félix. Quand j’avais 8 ans, Félix est venu a mon école pour chanter une chanson et dire cette phrase dont je me rappelle encore: “vous êtes les adultes de demain”

Moi voici presqu’après demain. J’ai 59 ans, je fus l’un des deux créateurs de la boîte a chanson les deux Pierrots dans le Vieux Mon tréal, en 1974.

Il y a un an et demie j’ai donné tous mes biens, y inclus les comptes de banque et fonds de pension pour devenir pélerin, vagabond céleste et marcher le Canada pour écrire des chansons. Moi mes souliers ont beaucoup voyagé disait Félix.

les miens arriveront de Sept-iles pour vivre l’Ile d’Orléans. Je voyage avec mes seuls biens, soit un sac a dos, un bâton de pélerin et ma vieille guitare. Je dors a la belle étoile et ne fais pas de pouce. Je vis de la bonté universelle, hors temps, hors réalité, hors servitude.

SI jamais vous croisez le vieux vagabond a barbe blanche sur votre ile, j’aimerais que la beauté du monde sous mes pieds fasse en sorte que je vous rencontre.

On tourne actuellement un documentaire d’une heure sur mon vagabondage dont le titre sera: Les 4 saisons de Pierrot. On a commencé a Tadoussac, j’aimerais bien que certaines scènes aient lieu pres de la tombe de Félix, car mes souliers, inspirés par son oeuvre prendra la route du Yukon pour la prochaine année.L’équipe du tournage devrait être la la fin de semaine du 28 sept. 2008

Pierrot
vagabond céleste

www.demers.qc.ca
table des matières
l’ile de l’éternité de l’instant présent
prologue (on m’y écrit)

mon éco-courriel
rochettepierre@yahoo.ca

mot de passe pour y accéder
mariezzz

102. Le mercredi 3 septembre 2008 à 14:06, par pierrot

Cher Claude,

Demain matin, 9 heures, j’enregistre une émission à la radio de Radio-Canada Côte nord toute consacrée à ma démarche d’artiste. Interview et chansons…..Une émission qui sera ensuite probablement envoyée à Montréal. J’y serai seul avec ma guitare comme je l’avais rêvé.

Toi qui me connaîs depuis des années, sais à quel point ma route de créateur fut sans concession. Sans ta générosité par ton blog, je ne sais si j’aurais eu la même puissance d’abandon. Dans les moments difficiles, je n’avais qu’à relire les témoignages de ceux qui m’avaient rencontré sur la route , pour me convaincre de la valeur intrinsèque de mon intension d’oeuvre d’art.

Je tenterai de t’envoyer un cd de la dite émission. Je te remercie humblement ce pm. Voici deux nouvelles chansons que je chanterai demain. Comme tu le sais, tous mes textes sont des vraies histoires vécues soit par moi, soit par mes personnages rencontrés sur la route.

LA CHANSON DE L’INGENIEUR

Je suis en Algérie
pis toé tu gardes le fort
sur la Côte Nord

de trois mois en trois mois
ton ingénieur gagne sa vie
si loin de toi la nuit
quand toi tu dors

j’ai beau t’envoyer des belles fleurs
te téléphoner aux p’tites heures
quand bien trop je m’ennuie
oh mon coeur

à travers mes respires
j’aime t’entendre dire
un peu d’ta beauté qui m’inspire

REFRAIN

je suis là
même si t’es pas là
nous deux on sera toujours là

COUPLET 2

je suis en Algérie
pis toé tu gardes le fort
sur la Côte Nord

le soir t’es dans lectures
pis tu te fais des party
de littérature
quand moi je dors

sur une ancienne base militaire
Moisy est le nom d’la rivière
dont la nuit je m’ennuie, l’enfer

d’un côté y a la mer
de l’autre la rivière
au beau milieu y a toi qui m’dit

COUPLET 3

je suis en Algérie
pis toé tu gardes le fort
sur la Côte Nord

bientôt j’aurai trois semaines
j’pourrai enfin te dire je t’aime
en creusant le fond de ton corps

trois mois c’est dur sur l’armature
j’ai beau être un bon ingénieur
j’ai peur de rien
sauf des fissures du coeur

je suis un gars
mes mots c’est mes deux bras
ma voix c’est mes 10 doigts

REFRAIN FINAL

tu es là
bientôt je serai là
nous deux on sera toujours là

Pierrot
Vagabond céleste

LES BOTTINES A MARINE

-1-
des fois ma vieille guitare
pogne trop la pluie

y d’l’eau qui s’glisse
dans mon cahier d’chansons

la route c’est ca l’automne
le puncho qui résonne

et moi qui marche
qui marche
qui s’abandonne
qui s’abandonne

-2-

je pense à Marc Fafard
qui a vaincu l’pôle Nord

quand on se r’garde dans yeux
on est heureux

marcher c’est telement fort
c’est si proche de la mort
qu’il a senti l’besoin
d’faire un bébé
à sa Marie-Josée

-3-

Marie-Josée une berceuse
m’a demandé

pour endormir sa p’tite
qui veut tout explorer

elle s’appelle Marine
Marine je te dessine
des belles bottines
pour apprendre à marcher
à marcher

-4-

J’ai passé mon été
à marcher la Côte Nord

De Natashquan à Tadoussac
J’ai vu aussi le Labrador

je repars cet automne
le Yukon qui résonne
enfin mon tour
d’aller marcher la glace
je m’abandonne

Pierrot
vagabond céleste

103. Le mercredi 3 septembre 2008 à 15:48, par pierrot

cher Roland,

je n’ai pas oublié notre merveilleuse rencontre à Val d’or. Il y a aussi Daniel Gagné, le chansonnier qui prépare la premiere du film dans lequel il joue pour octobre.

Il est fort possible que je monte a Val d’or avant de prendre la route du Yukon.

Vous me manquez tous les deux, ainsi que la fantastique ambiance de la boîte a chansons, pis y a celui qui m’a sauvé quand je me suis fait volé mes bottes en me passant les bottes de sa femme, celui que j’appelle en riant mon p’tit frere…. et tous les autres…

Decidement Roland, j’arrive pas a faire mon deuil des belles amitiés comme la nôtre. Il me semble qu’on a meme pas eu le temps de terminer notre conversation philosophique:))))))))

Pierrot
vagabond céleste

104. Le jeudi 4 septembre 2008 à 18:32, par Claude Demers

Salut Pierre,

Merci pour ton mot.

Je ne communique pas souvent avec toi mais tu es toujours là quelque part dans mes pensées. D’autres pourraient te le dire. Aussi ai-je toujours cru que ce blogue pouvait à la rigueur constituer une sorte de filet de sécurité. L’eau dans ta guitare c’est une image très forte qui en dit long sur ton itinérance.

Chose certaine, aujourd’hui on peut dire que tu t’es trompé sur ton roman. Il a connu un beau succès.

Fais-moi signe quand tu seras de passage à Montréal et prends soin de ta santé.

Claude

p.s. Pierre, trouve-toi un nouveau courrier électronique avec un mot de passe privé ou change le mot de passe que tu as sur le tien présentement. Il se pourrait que le fait de rendre public ton mot de passe empêche certaines personnes de t’écrire en privé.

105. Le vendredi 5 septembre 2008 à 08:06, par pierrot

Cher Claude,

J’ai un nouveau courriel….. Lalune991@hotmail.com et le mot de passe est privé. Ton conseil est des plus judicieux. Effectivement, cela devenait difficile pour les gens de communiquer de façon privée.

L’émission de radio de Radio-Canada sur ma démarche de vagabondage céleste a été canée hier. D’une durée d’une heure environ. Elle passera demain samedi dans l’avant-midi. Je ne sais pas s’il y aura du montage…. Le titre de l’émission: croque samedi.
Tu peux la capter sur internet en synthonisant Radio-Canada Côte Nord

j’y ai chanté 4 chansons: la chanson de l’ingénieur, la chanson du camionneur, in the wall et nous sommes nomades Cassandre. On me fera parvenir un mp3 sur mon courriel que je te transmettrai. Peut-être sera-t-il possible de l’offrir sur ce blog ? ceux et celles qui me suivent et m’appuient à travers le Québec.

Il est possible aussi que dimanche, dans l’après midi je crois, ? Radio-Canada Montréal, on reprenne une partie de cette interview.
Décidément, quand tu ne triches pas avec son rêve, les lampadaires d’équanimité illuminent ton existence comme les pierres blanches du petit poucet.

Pierrot
vagabond céleste

106. Le vendredi 5 septembre 2008 à 08:19, par Claude Demers

D’accord Pierre

Je regarde tout çà et je fais le suivi. Merci pour ton adresse électronique.

Claude

107. Le vendredi 5 septembre 2008 à 12:20, par pierrot

salut Claude,

Finalement, il y aura deux émissions (d’une demie-heure chacune) différentes, une qui jouera sur radio-Canada Cote Nord demain, soit samedi avant-midi et la suivante une autre demie-heure, dimanche apres midi à « tour de table » sur la radio Cote Nord et Gaspésie, donc la moitié du Québec sera couverte.

Tu pourrais m’envoyer ton adresse courriel sur, lalune991@hotmail.com, pour que je puisse t’envoyer les mp3 de ces deux émissions. J’adore la radio, ca me permet de vagabonder incognito, les gens n’entendant que ma voix et mes chansons, donc mon âme dansant hors de l’ego, que projette incontournablement tel une montgolfiere sans fil, toute image mediatisee

Pierrot
vagabond céleste

108. Le samedi 6 septembre 2008 à 14:30, par Nicolas

Salut Pierrot,

Tu te souviens sûrement, nous nous sommes rencontrés à Tadoussac et tu m’as demandé qu’est-ce que je faisais dans la vie à part être heureux. Et je t’ai répondu que je travaillais aussi pour le bureau chef chez St-Hubert : un de tes rêves les plus fous.

Et bien maintenant, je me consacre entièrement au bonheur puisque je ne travaille plus pour le célèbre Coq jaune. Changement de vie et comme on dit : tout est toujours pour le mieux.

J’aurais aimé organiser une rencontre avec Jean-Pierre Léger comme je te l’avais proposé. Pour l’instant, je suis sur la route et je laisse la vie me porter, me guider. Tu dois certainement comprendre de quoi je parle, cher vagabond.

Je sais que nos chemins se croiseront de nouveau, d’ici là… je remercie la vie et la conscience, car la séparation n’est qu’une illusion.

Au plaisir,

Nico

109. Le lundi 8 septembre 2008 à 09:14, par pierrot

Très cher Nicolas,

Il est vrai que notre rencontre à Tadoussac fut pour moi un choc émotif profond. Tu vivais un de mes rêves les plus fous: Faire des St-Hubert du Québec une oeuvre d’art en créant leurs commerciaux et en en faisant le tour à titre de visionnaire en design de clientele.

Je fus en duo durant 18 ans avec un homme exceptionnel, Denis Lamarre. Nous avions un duo de comédie Rochette Lamarre, grâce auquel j’ai pu vivre sur scène ma maîtrise universitaire sur les lois axiologiques du rire dans le cerveau humain. Et à cette époque, nous étions les vedettes de l’auberge La Caleche dans les Laurentides, et surtout…nous avions le bonheur de chanter dans les St-Hubert du Québec, avec parfois une scene montée directement par dessus les bancs (A Trois-Rivieres entre autres). Nous avions même chanté pour un producteur de leurs poulets…

St-Hubert, c’était ma petite enfance. On en avait pas ? La Tuque, mais y avait l’annonce à Radio-Canada.

Imagine quand je t’ai rencontré et que j’ai vu ton sourire et ta job:))))))))))))))) Je l’aurais échangé avec la mienne…. pour quelques semaines…. Curieux, aujourd’hui tu es devenu vagabond pour quelque temps… L’univers est tellement coquin que ça pourrait bien arriver que Jean-Pierre Leger lui-même me ramasse sur la route pour que nous échangions sur nos rêves réciproques. J’ai porté le sien comme un cadeau précieux lors de mes nombreuses tournées dans toutes les villes et villages du Québec, durant tellement d’années.

Maintenant, je carbure aux rêves des autres, à leurs yeux, les jeunes rêveurs comme les vieux, et on dirait que ma famille de rêveurs équitables prend de l’expansion.

Je reprend la route dans 11 jours. Iere destination l’Ile d’Orleans. Une jeune femme de 38 ans d’Amos prendra probablement une semaine de vacances pour venir dormir dehors avec moi. Je ne lui parlé qu’au tel. Il s’agira sans doute pour elle d’une sorte de St-Jacques de Compostelle avec un vieux marcheur, un caribou encore debout vagabond fou.:))))))))))

Je te sens heureux dans ton texte.?Nous nous recroiserons sûrement. Alors le portefeuille du bon Dieu qui est le mien, si les dieux grecs du nomadisme le veulent, t’invitera au St-Hubert de ton choix:)))))))))))))))))) Tu es un merveilleux rêveur ami:)))))))))

Pierrot
vagabond céleste

109. Le vendredi 26 septembre 2008 à 17:48, par Dany

Bonjour Pierre,

j’ai fait la rencontre d’un personnage qui m’était totalement encore inconnu jusqu’à hier soir. Et pendant quelques simples heures, j’ai fait l’un des voyages les plus merveilleux qui soit depuis fort longtemps.

Celui comme d’avoir atteint et touché un brin d’éternité dans un moment présent…avec ce bon vieux vagabond que je connaissais, sans même ne jamais l’avoir connu. Quel paradoxe et beau mystère ? la fois ! :)

Je veux simplement remercier la vie que d’avoir eu ce moment de bonheur, ainsi que le privilège que tu nous as offert à Mario (mon ami et patron) et surtout à moi-même, que d’avoir partager ta voix, tes mots, tes chansons…Tu as même fait soutirer et jaillir quelques larmes de souffrance de mes yeux. Et par la suite ils sont devenus brillants comme les étoiles dans la nuit. Pour ces simples gestes: Merci !

par
J’espère simplement en retour, quelque part, que j’ai pu te rendre une certaine brillance dans les tiens aussi.

Bonne route et bonne continuité Pierre ! :)

Alors pour tout ceux et celles qui ont une pensée pour Pierrot, ou se demandent où ce bon vieux vagabond peut-il être en ce moment, soyez rassurés ! Il est bel et bien sur les traces de Félix, sur cette merveilleuse Ie de Bacchus ! :)

Dany, un serveur bien attentionné, et tantinet aussi artiste dans l’âme.

Publié le 16 février 2006 par Pierrot. Cet article a été publié dans L’île de l’éternité. Enregistrez le permalien.

« Beauté bleue

Chapitre 1 – D’UN INSTANT PRÉSENT A L’AUTRE »

29 Commentaires

Nancy

14 février 2009 – 3 h 17 min | Permalien

Monsieur Claude,

je suis éblouie par votre travail ….tout…… wowwwwwwww

Pierrôt, n’est-il pas béni des dieux ? :)))))))

Nancy
simplement heureuse de l’être

Pierrot

14 février 2009 – 10 h 57 min | Permalien

HOMMAGE A DENIS LAMARRE

Cher Claude,

Comme tu as vecu jour apres jour ma rupture avec Denis Lamarre et l’auberge la Caleche, lorsque j’ai quitte la scene en plein milieu d’un spectacle, j’aimerais te confier d’une facon systemique ce qui s’est passe dans ma tete ce soir la pendant la chanson la quete de Jacques Brel…

CE SOIR-LA

Je chantais la quete de Jacques Brel… et soudain tout est apparu tres clair dans ma tete… mon merveilleux partenaire de scene qui pendant 18 ans fut d’un comportement ethique et artistique exemplaire venait de se faire offrir le theatre le Patriote en partenariat avec Percival Broomfield puis apr’es la mort de Percivald, en sucesseur. Pour lui, lappel a une reorientation de carriere devenait evident. Mais il devenait aussi evident pour la famille Grand-Maison de l’auberge la Caleche qui a pris soin de moi comme artiste avec respect et cooperation, durant 18 belles annees de s »associer a Denis pour mieux reussir en affaire…

De mon cote, un photographe de Quebec qui avait tout abandonne pour jouer de l’orgue de Barbarie sur les routes du soleil de la france a l’Espagne avait aussi eu l’effet d’un coup de tonnerre sur ma vie… je ressentais instantanement et profondement aussi l’appel a la liberte et a la creativite de l’ecrivain… nos trois routes du reve compatibles durant 18 ans venaient soudain d’exploser en un coup de tonnerre ressenti pendant que je chantais sur scene.

Dans la finale de la chanson de Jacques brel… l »inaccessible etoile est venue me chercher de sa voix amour-presence… meme s’il me restait 3 ans de contrat et que j’aurais pu rester avec Denis au patriote jusqu’a ma mort, je suis sorti de scene, j’ai depose ma guitare a ‘arriere et je suis sorti par la porte d’en arriere… ce n’etait pas premidite… j’ai marche jusqu’a la Butte a Mathieu ou j’habitais l’ancienne maison de Raymond levesque… je venais de devenir ecrivain…Je ne sais pas si j’aurais eu le meme courage si j’avais abgi rationellement… Denis l’a saisi plus vite que moi en me disant… ton inconscient t’a aide a te consacrer a l’ecriture….

J »ai mis 7 ans a mon 1000 pages que tu vas bientot offrir en telechargement au public… 7 ans de ma vie, dont deux ans et demie en bibliotheque a savoir ou etait ma place dans la litterature mondiale… A 20 ans, je savais comme Cezanne Proust et Picasso, qu’apres ma mort, mon oeuvre serait reconnue comme une grande oeuvre canadienne..

J »ai fait pour la litterature ce que Jackson Pollock a fait pour la peinture… le renversement ideologique de l’acte de peindre… pour moi la litterature, c’est le placenta de ce que je suis devenu… De la meme maniere qu’on ne peut comprendre les demoiselles d’Avignon et son importance culturelle sans une connaissance amoureuse de l’histoire de l’art, on ne peut saisir la musique de mon 1000 pages sans une connaissance de l’histoire de l’ecriture au Quebec comme au Canada

Ce Kp3, c »est l’histoire de Monsieur K, prisonnier numerique, qui reussit a s’evader de 1000 pages de debris de bitts pour enfin realiser son reve… marcher la fraicheur existentielle de la beaute du monde sans que le boulet de l’information soit enchaine a un de ses pieds… retrouver l’ile de l’ternite de l’instant present telle qu’elle existait avant l’Ulysse de James Joyce et l’Illiade d »Homere… Une epopee du 21eme siecle s’evadant de la dematerialisation numerique

In ne faut pas trop accorder d’importance aux debirts de bitts (le cote eclate de l’hirtoire, du recit).. il faut lire mon oeuvre comme si on ecoutait de la musique contemporaine, dodecaphonique ou sytielle… et suivre la danse concrete et visuelle de Monsieur k (Krihnamurti, Kafka ou Kerouac, selon les pages) danse euphorique comme celle de Zorba le grec, la danse de l’instant present, la danse de l’ile de l’instant present, celle des brosses d’etre et des attaques d’etre, la litterature ecrite par des pieds qui danse sur des debirits de bitts placentas:))))

En ce sens, mes 93 chansons ecrites depuis un an et demie maintenant sont un journal de bord du journaliste de l’etre pendant qu’il danse la fraicheur existentielle de la beaute du monde tout au long de son vagabondage a travers le Canada…est-ce folie? est-ce genie? est-ce l’homme du 21eme siecle tel qu’il sera dans 2 generations, une masse critique de vagabonds celestes avec vie privee oeuvre d’art en marche epopee vers un pays oeuvre d’art? Seule l’histoire pourra un jour en faire le compte-rendu.

Chose certaine, la communaute des historiens de l’art finit toujours par nettoyer le fil d’or de l’histoire de la pensee en separant le bon grain de la poussiere des mots… Serrvir l’histoire de l’art par une vision en signant son siecle, voila le reve de tout creataur. Comme si on ecrivait au clair de la lune et que 1000 ans plus tard , quelques enfants reprenaient le refrain sans se douter qu’ils utilisent un morceau essentiel du patrimoine universel:))))

Je n’aurais pu marcher le Canada sans le placenta de ma gestation litteraire…

J »aimerais remercier publiquement Denis Lamarre pour ses 18 ans de loyaute sans faille.. et la famille Grand-Maison pour leur cooperation financiere a ma vie de createur… La fin ne fut pas a la hauteur des 18 annees de reve en equipe et cela uniquement a cause de ma facon romantique a la beethoven ou a la Michel Ange de concevoir les changements de cap….

Pierrot
vagabond celeste

Pierrot

14 février 2009 – 11 h 06 min | Permalien

Salut Nancy,

merci pour ton commentaire… en effet, Monsieur Claude est un artiste numerique incontournable… au point ou a mon avis, il devrait t’offrir une chronique pour un journal de bord de mere de famille unschooling car selon moi, tu seras la Jean-Jacques Rousseau du 21eme siecle… ta force conceptuelle rendra service aux meres de famille du monde entier… tu es deja a 27 ans pour moi la Picasso au feminin de l’art d’etre chef d’orchestre de sa famille, de son intimite creatrice et de son etre d’emotions magiques… dans leartenariat de reve que tu danses avec ton chum Eric, pere de famille etonnant…

Pierrot
vagabond celeste

Claude

14 février 2009 – 11 h 27 min | Permalien

Merci Nancy,

C’est très gentil votre commentaire.

Pierrot fait partie de ces rares personnes qui génèrent elles-mêmes leur propre bonheur, indépendamment des conditions qu’elles rencontrent sur leur route. Sa capacité créatrice est si débordante que ce bonheur dépasse de loin ses propres besoins. D’où sa propension à en faire continuellement profiter les autres. Et d’où sa peine de savoir qu’en les quittant, il les fera toujours souffrir un peu.

Je sais qu’il en passe parfois de très difficiles. Et c’est pourquoi je trouve important de maintenir ce lien, ouvert sur la vie. Mais sachez bien que c’est Pierre lui-même, avant tout, et non pas moi, qui nourrit ce fil.

Nancy

14 février 2009 – 21 h 30 min | Permalien

Pierrôt,

Merci pour ce beau commentaire.

En acceptant d’être notre grand-père de la beauté du monde , tu as également accepté de devenir le grand-père universel de la beauté du monde. Joignant notre créativité, ton oeuvre se prolongera.

Nancy
simplement heureuse de l’être

pierrot

15 février 2009 – 10 h 18 min | Permalien

Chere Nancy,

je crois beaucoup au concept intellectuel de la famille horizontale… Le sang amene des distorsions, des irritants de l’univers domestique, du controle abusif inter-generationnel qui parfois pertubent inutilement l’existence humaine sur terre…

moi j’ai decide d’adopter une famille a titre de grand-pere de la beaute du monde… d’etre le pere Noel des enfants dans le temps des fetes et le confident virtuel d’une mere de famille dans le respect de son couple….

bravo pour ta belle famille

Pierrot
vagabond celeste

Pierrot

17 février 2009 – 10 h 07 min | Permalien

salut Claude,
ma chanson du matin

DE VILLE EN VILLE

COUPLET 1

on dirait une riviere quand j’marche
de ville en ville

ou flottent des gros morceaux d’maison
d’automobiles

des antennes de television
au bout d’un fil

tout pres d’une file
de tondeuses a gazon

des mains d’humains
qui m’serrent la main
de ville en ville

COUPLET 2

quand l’gros orage tombe sa riviere
loin de la ville

mon reve a l’air d’un vieux palmier fragile
qui danse trempe sur une ile

l’ile de l’eternite de l’instant
de l’instant present

ou il suffit d’un unique
coup de vent

pour que s’envolent mes racines agiles
de ville en ville

COUPLET 3

on dirait une riviere quand j’marche
de ville en ville

des S.O.S d’humains qui revent
de ma demarche

de faire l’amour
a l’inutile

c’est pas pour rien
que leur chien jappe la nuit
au bout d’leur fil

comme leur maitre
parfois s’eveillent au p’tit matin

ames d’humains
qui hurlent
la liberte d’ma main

quand j’marche
le long de ma riviere sans fin
de ville en ville

Pierrot
vagabond celeste

Claude

17 février 2009 – 10 h 34 min | Permalien

Salut Pierre,

Maintenant que tes chansons sont publiées et que je n’ai pas de retard à rattraper. Ce serait plus pratique pour moi si tu m’envoyais tes chansons directement par courriel. Je les publierai à coup sûr en dedans de 24 h.
J’ai pris un peu de retard ces derniers jours dans mon travail, d’où le ralentissement momentanné sur le blogue. J’ai des cours d’échecs à tous les jours ces temps-ci. Mais ce n’est que partie remise. Surtout que la semaine de relâche s’en vient. Il y a tellement de sujets que je voudrais traiter. T’as pas idée comment le temps passe vite dans ces conditions.

D’ici quelques jours je vais commencer à contacter les personnes que tu m’as suggérées pour donner suite à ce projet de scène pour le printemps.

Pierrot

17 février 2009 – 10 h 43 min | Permalien

wow super Claude,
je t’enverrai mes chansons par courriel

de mon cote
je ne consacre plus que 2 heures par jour aux repetitions
au eaton center de Toronto

le reste du temps
je parcours le Toronto francais
avec ma guitare

je suis vraiment pret
pour un spectacle au mois de mai
a la boite a chansons la chasse galerie
qui possede un site web en passant:)))

ou un jeune reveur exceptionnel
a fait naitre un projet cooperatif lumineux
le tout devrait etre filme par les deux jeunes filles
journalistes cineastes en vue du documentaire d’une heure
les 4 saisons de Pierrot

Pierrot
vagasbond celeste

Claude

17 février 2009 – 14 h 02 min | Permalien

Je fais les contacts pour pouvoir annoncer l’info sur le blogue.

Chantale Legault

22 février 2009 – 23 h 42 min | Permalien

Lorsque Pierrot m’a fait parvenir sa chanson, la chanson du camionneur, j’ai été bien touchée.

L’internet peut être un outil relativement froid, mais Pierrot sait certes y mettre de la chaleur.

Il nous fera un grand plaisir de faire tourner cette belle chanson sur nos ondes (CHIP 101.7 FM) et j’ai aussi bien hâte de le rencontrer lors de notre radiothon en mai.

Pierrot…Un véritable artiste avec un grand talent!

Chantale Legault
Directrice Générale
CHIP 101.7 FM

Pierrot

23 février 2009 – 12 h 01 min | Permalien

Chere Chantal,

Je suis ebranle de tant d »accueil aux artistes de la part d’une directrice generale de radio… Vous prenez meme le temps d’ecrire sur le blog de Claude Demers… Vous savez, l’un de mes reves est de rencontrer personnellement, a titre de pelerin marchant mon pays, chacune des equipes des 34 radio-communautaires du Quebec… j’ai deja serre la main des equipes de Radisson Matagami, Natashquan et Montreal…

Vous savez, je passe mes matins a composer ou repeter mes chansons au centre Eaton de Toronto, et les apres-midi, je communique ici et la avec mon reseau de reveurs et de reveuses avant de reprendre la route au printemps….

On ne construit un pays oeuvre d’art que par des vies privees oeuvre d’art… prendre soin du reve des uns les autres, qu’importe sa race, sa langue ou sa religion, loin de quelque dependance que ce soit, voila une belle facon de reinventer l’existence sur terre…

Vous etes ma iere destination du printemps… et votre radiothon dans une region que je ne connais pas encore, mon premier relais spirituel…

Sur ma route de vagabond celeste, je prends soin du reves de ceux et celles que je rencontre a titre de reveur equitable… merci de prendre soin de mon reve…. j’en suis profondement touche… et bravo a toute votre equipe de CHIP fm…

Bien hate de vous voir tous en mai
a votre radiothon….
vous etes mes anges gardien radiophoniques
j’arriverai a pied bien sur
sans faire de pouce

mais si un de vos auditeurs
ou une de sauditrices
voit un vieux monsieur a barbe blanche
avec une guitare et une canne de pelerin
genez-vous par pour m’embarquer:)))))))))))))))
m’a etre sur d’arriver a temps:))))))))

Pierrot
vagabond celeste

Pierrot
vagabond celeste

Diane Paquin

25 février 2009 – 8 h 47 min | Permalien

Cher vagabond céleste;

J’ai pris un certain temps à retrouver l’adresse que tu nous avais laissée par un soir de mini tempête à ma petite galerie d’art sur la rue Notre-Dame( que j’ai du malheureusement fermée , faute de fonds et surtout du désintéressement des gens) situation économique oblige…Je suis rêveuse, je pensais naïvement regrouper artistes, écrivains, intellectuels de tout acabit pour partager…échanger et rêver…je me suis trompée, ce n’est pas la première fois et j’imagine que ce ne sera pas la dernière…Tout cela pour te dire que le moment le plus heureux que j’ai connu là-bas c’est lorsque tu es passé nous voir avec ce détachement, ce bonheur et ce rayonnement, je me suis dit …ne serait-ce que pour ce moment… ça valait le coup.

Diane
De la feu Galerie MANA

Pierrot

25 février 2009 – 11 h 25 min | Permalien

Chere Diane,
oh tres chere Diane,

Chaque fois que sur ma route de vagabond celeste, je croise un reveur ou une reveuse dont le reve est a la veille dr faire naufrage, ca vient me chercher mes larmes les plus belles…. tu sais… c’est jamais grave de faire naufrage… chaque reveur ou reveuse devient un naufrage(e) accroche a sa bouee du reve… le vent l’entraine sur l’ile de l’ternite de l’instant present ou d’autre joyeux naufrages l’y attendent…

Je me rappelle tres bien de mon passage a ta galerie d’art… je souffrais avec toi de l’echec imminent… je priais pour toi tout en te parlant… je t’ai meme chante quelques chansons je crois… et toi, tu m’as donne a manger… j’avais justement tres faim… le vagabond comme je te disais n’a pas le droit de rien demander mais n’a pas le droit de rien refuser…

quand je suis sortie dehors, la buee dans le foulard, mes yeux etaient emerveilles… la vie m’avait permis de rencontrer une magnifique reveuse…

Etre porteuse d’un reve, c’est une signature qui traverse les siecles… souvent, je pens e a Van Goh qui n’a vendu qu’une seule toile de son vivant et qui aujourd’hui vaut des millions par toile:))))

Garde ton reve vivant comme un soleil, il prendra une nouvelle forme telle chenille devenant papillon et surtout, tes echecs te rendront reveuse equitable, avec ce sourire du wonderful looser dont les jeunes reveurs ont tellement besoin dans leur peur d’echouer…

Toi aussi, ce jour-la, tu m’a donne le courage de continuer ma route pour reseauter les reveurs et reveuses du Canada… Le pays oeuvre d’art se cree par des vies prives oeuvre d’art comme la tienne…

bonne convalescence
ma merveilleuse reveuse

pierrot
vagabond celeste

Pierrot

10 mars 2009 – 10 h 48 min | Permalien

WOW-T=G3

10 mars 2009

-1-
Qu’est-ce que le big bang?
c’est le reve de tout createur
qu’il soit Dieu ou homme.

-2-

Qu »est-ce que la science
de l’axiologie?

c’est la science de la beaute du monde.
celle qui se resume en un cri: WOW

Fondamentalement,
le monde des valeurs est une copie
dematerialisee du monde de la matiere
une copie parallele et exacte.

Si on regarde le cosmos, chaque atome en vaut un autre.
ce qui en fait leur sens, c’est le reve de Dieu
qui dans un wow big bang a projete la matiere
dans une certaine direction en expansion.

Et c’est la beaute cree par l’orchestration des elements
qui arrache malgre lui a l’homme un wow d’admiration
ce wow du vicaire Savoyard dans les confessions
de Jean-Jacques Rousseau par exemple.

En fait, Einstein a bien resume mathematiquement
le reve de Dieu: E=MC2

Mais le reve de Dieu porte aussi une dimension spirituelle
et ethique ecrite en une formule dans le coeur de tout etre
humain naissant sur cette planete… WOW-T=G3

L »homme a ete cree a l’image de Dieu. A son tour,
d’une facon vocationnelle, il vivra un wow big bang
pour reve, recevra un appel pour ne pas tricher (-t)
et connaitra en recompense a sa non tricherie
le G3 (le genie au cube).

-3-

tout semble se passer comme ceci:

il y a des millions de valeurs dans la tete d’un individu
comme il a du y en avoir dans la tete de Dieu d’ailleurs.
Certaines sont en attente dans la nuit des sens, d’autres sont
temporairement en mode automatique utilitaire assurant la survie.

Et soudain, soudain, dans le coeur de l’humain, le soleil se leve
Un immense wow, un big bang,celui d’un reve, de son reve.
Pourquoi celui-la en particulier et pas un autre? mystere…

Mais cette universelle aurore surgissant dans l’ame d’un etre humain
represente un moment de l’ile de l’eternite de l’instant present
qu’il n’oubliera jamais.

C »est le chaos qui explose. Des millions de valeurs tout aussi valables
les unes que les autres ou sont aneanties, ou sont expulsees.
Seules quelques centaines d’entre elles (et peut-etre moins meme)
s’organisent en rotation autour de ce soleil-reve.

Par le soleil-reve, l’etre humain passe de la survie a la vie.
jamais la signature de Dieu en dedans de lui n’a ete aussi
lisible: wow-t=g3. Car le wow big-bang s’accompagne toujours
d’un appel passionnement urgent a la non-tricherie.

-4-

la beaute vient toujours de la non-tricherie
la laideur de la tricherie

Mon reve big-bang, il a surgi d’une facon claire assez tard en moi. Je venais d’avoir 50 ans je crois. Jusqu’a ce moment, ma vie n’avait ete qu’une suite de choix de carriere agreables, mais insatisfaisants… Bien sur, je vivais la boheme avec laquelle je n’avais jamais triche, mais je ressentais un terrible vide vocationnel que rien ne pouvait assouvir: succes, gloire,argent, mariage, divorce, aventures, etc…

Comme une femme enceinte, je sentais bien en dedans de moi germer quelque chose mais je n’arrivais pas a mettre le doigt sur cet innommable sans lequel je ne pouvais pretendre avoir vraiment vecu sur cette terre.

Je faisais partie du duo Rochette Lamarre. Nous avions beaucoup de succes depuis une quinzaine d’annees. Et mon partenaire de scene surtout etait un merveilleux monsieur parfait. J’etais beni par les Dieux. On ne s’etait jamais dispute ne fusse une fois de toutes ces annees, sans doute parce que nous avions divise le pouvoir de faocn equitable. Sur scene, c’est moi qui mene, en bas d ela scene, c’est toi.

Nous avions depuis toujours des Noel d’automne a la Caleche qui accueillait pour nos spectacles des autobus d’aines provenant de partout a travers le Quebec… Plus de 20,000 personnes par annee. Les patrons, la famille Grand-Maison, nous traitaient avec respect et nous offraient tous les budgets dont nous avions besoins pour creer nos spectacles de comedie… J »avais meme fait une these d e maitrise sur comment fonctionne le rire dans le cerveau humain pour mieux faire mon metier de troupier slapstic sur scene et ecrire de meilleurs numeros de comedie, certains etant restes des bitts
icones…. J »inventais des sketcvhes, le public riait de bon coeur, mais moi je savais que j’etais enceinte d’un reve qui tardait a se manifester.

-V-

Ce Noel-la, probablement en 1998, nous avions ajoute a notre spectacle une jeune femme clown du prenom de Ruth je crois. Ruth avait un compagnon… Denis et moi animions de nos chansons de Noel les soupers de l’auberge La Caleche, en face du buffet ou les gens se servaient avant notre grand spectacle… Et c’est un de ces soirs debut novembre je crois, que je vis arriver devant moi un homme, immensement long et mince, habille de noir, aux yeux presque mystiques…

C »etait le compagnon de Ruth. Ce compagnon de Ruth etait un photographe qui tenait commerce dans la ville de quebec. Tout allait bien pour lui au point ou il trouvait maintenant du temps a consacrer a sa grande passion: l’orgue de Barbarie. Il s’etait fait venir des plans, en avait construit un, puis un autre, puis avait cree lui meme ses rouleraux de vieilles chansons francaises: parlez-moi d’amour, sous les ponts de Paris, le moulin rouge… Et soudain une nuit, le fameux big bang, le grand appel… Il reve de parcourir les routes d’Espagne, les routes du soleil et de jouer de l’orgue de Barbarie dans les parcs… le big bang de son reve est tellement puissant qu’il vend tout et part.

Son reve ne lui a pas donne le choix. Les valeurs qui constituaient la base de sa survie se sont toutes ecroulees en meme temps…en perdant toute signification…. Au moment ou je le croisai ce soir la, il s’appretait a repartir pour l’Europe.
A partir de ce soir-l’a, je ne fus plus jamais le meme homme ni sur scene, si dans la vie privee…

Je savais que cet homme en me racontant sa vie, avait servi de miroir pour allumer une lointaine caverne a l’interieur de moi-meme. Un peu comme on met le feu a des brindilles en tournant sa loupe vers le soleil.

-7-

Si j’avais pu mettre un mot clasir sur mon reve… impossible, meme ce soir la, plus j’essayais,plus je me perdais… je savais que je voulais etre ecrivain… mais c’etait un chemin pour arriver a mon reve…. Aujourd’hui a 60 ans, je peux ecrire ce mot que j’ai cherche toute ma vie:

VAGABOND-POETE

-8-

Quand je revois tout cela, ca me fait beaucoup sourire maintenant… je me rend compte que mon reve a toujours ete present, tel le soleil et qu’il s’est manifeste de facon precise tout au long de ma vie… mais que je l’ai accueilli en aveugle:))))

-9-

Quand j’etais p’tit gars, il y avait seulement trois livres chez moi. Ti-Coq de gratien gelinas, allegro de felix leclerc et surtout les monologues de Jean Narrache… et je me rappelle ce wow extraordinaire d’un petit gars de 5 ans devant le dessin du vagabond sur la couverture….et qui se dit… un jour, ce sera moi Jean Narrache.

-10-

Mon enfance fut paradisiaque… Et c’est a 60 ans que j’ai compris pourquoi… parce que j’avais eu la visite de mon reve… et toute ma soif de vivre s’en trouvait rafraichie… c’est ce que j’appelle la fraicheur axiologique provoquee par la visite de son reve, telle une rose qui ouvre ses petales au soleil un certain matin inoubliable.

-11-

Je me rappelle cette tendance a me cacher de mes freres et soeurs pour jouer tout seul, reveur euphorique, des nuits ou je sortais en cachette marcher autour du lac St-Louis, de mes promenades le long de la voie ferree a rever un jour de monter clandestinement un train, car mon gtrand pere m’avait raconte (il travaillait pour une compagnie de train) que parfois il donnait une soupe a un hobo qui s’etait jete en bas d’un train….

-12-

Mais nous avions surtout a la tuque un itinerant du nom de Baptiste Tremblay, qui arretait les trains de sa main pour laisser le passage aux pietons… j’etais emerveille… c’etait un appel pour mon reve, de la pure poesie… Ca existait donc des vagabonds poetes, des jean Narrache de la rue….

Pierrot
vagabond celeste

Claude

10 mars 2009 – 13 h 32 min | Permalien

Salut Pierre,

Je ne veux pas briser ton rêve car le rêve sera toujours une façon de se faire du bien. Et je vois que le tien est devenu un refuge important pour toi. Hélas, la croyance en Dieu, qu’elle soit véhiculée par l’Église, un simple individu, un gourou ou une secte, comme la secte des Médecins du ciel que tu as combattue jadis, ne sera jamais rien de plus qu’un acte de foi. Et pas n’importe quelle, la foi en cette soi-disant puissance immatérielle qui a le mérite, pour son adhérant, ne pas avoir besoin d’aucun véritable fondement autre que sa propre imagination et surtout, de ne pas avoir besoin d’aucune véritable définition, ni justification.

Mais combien de ces rêves se sont transformés hélas en véritables cauchemars. La foi en Dieu se confond souvent avec l’abandon de la foi en ses propres forces, avec l’abandon pur et simple, le refus de se prendre en main et de trouver dans la combat pour la vie la foi en un monde meilleur.

On ne décrète pas la vérité. Et surtout on ne décrète pas le bonheur comme une formule magique, comme une sorte de Wow avec tous les sens qu’un rêve peut lui donner. C’est de la pratique de l’Église qu’est née cette maxime : ‘Fais ce que je dis, pas ce que je fais’.

Qui sera le juge de la non-tricherie , sinon les véritables témoins de son propre passé. Sinon les personnes qu’on a cotoyées, son entourage, toutes celles et ceux qui ont aussi partagé notre rêve et l’idée de le réaliser avec nous, un jour ou l’autre de notre vie. Des personnes qui ne seront plus là pour témoigner d’un rêve qui s’est brisé contre les rochers de la rive avec un fracas qui nous a échappé parce que nous non plus, nous n’étions plus là déjà pour partager la souffrance de leur rêve déchu. Nous étions trop préoccupé à cultiver d’autres rêves, comme une fuite en avant intarissable dans un imaginaire qui a ceci de bien, qui a ceci de facile, de ne pas avoir de compte à rendre à personne.

Oh que oui le rêve est important dans la vie, comme l’imaginaire du créateur, de l’artiste et même de tout un peuple derrière son drapeau. Le rêve n’est pas nécessairement irréel, au contraire, il a même de commun avec la réalité cette volonté de changement, de voir et de faire les choses autrement…

Dans la mesure où il ne devient pas un refus de voir la réalité en face.

Pierrot

10 mars 2009 – 15 h 48 min | Permalien

MAIS QU’EST-CE QU’UN VAGABOND POETE?

A 60 ans , je commence a voir enfin la lumiere au bout du tunnel….

Pour moi, un vagabond poete, c’est un ermite des routes qui fait du bien a ceux et celles qu’il rencontre le long de son nomadisme et cela dans la chastete et la priere, sans dependance, hors temps, hors realite, hors servitude.

Il vit sur la terre comme s’il etait au ciel, ne demande jamais rien, mais ne refuse jamais rien de ce qui va lui permettre de faire du bien autour de lui.

Il dort dehors ou chez les gens quand on l’invite. Il se lave quand il peut, mange quand il peut, prie nuit et jour par le rythme de ses pieds scandant la beaute du monde.

wow-t=g3……….. il le vit nuit et jour, 7 jours par semaine.

Au mois de decembre 2008, une americaine qui avait entendu parler de ma marche a travers le Canada m’envoya par la poste une autobiographie d’une peace pilgrim de son pays qui avait fait, une generation avant moi, exactement ce que je fais… ce fut une revelation.

Je n’etais donc pas fou… il y a en avait une avant moi qui avait vecu mon reve, et d’une facon magistrale.

J »avais enfin le modele exceptionnel qui m’avait toujours manque….. Je sais que si j’avais eu ce livre entre mes mains a l’age de 20 ans, j’aurais tout lache parce que ce livre eclaire mon reve avec une precision chirurgicale.

Avant que ce livre me tombe entre les mains, j’ai reve dans les tenebres de ce qui m’etait possible et j’ai fait mon possible>:)))) mais maintenant, je suis mieux arme pour habiter la beaute et la puissance de mon reve. Je dois juste suivre la route du soleil et cela au Canada, c’est vraiment pas facile avec nos hivers rigoureux, je vais avoir a reviser mes plans pour l’hiver prochain:)))))

http://www.peacepilgrim.com.

Une femme qui prie en marchant, qui n’appartient a aucune religion, une simple paire de chaussures, pas de sac a dos… des poches cousues a son gilet pour y deposer des sacs de gruau et des sacs de lait en poudre, elle suit le soleil, dort dehors ou dans les gares et prie pour la paix. wowwwwwww…..

Aucune dependance, aucune misere. La marche, la marche et encore la marche pour mieux prier Dieu par les pieds….

Car pour un vagabond poete, Dieu est le soleil autour duquel il tourne.

En ce sens, St-Francois d’Assise et St-Benoir Labre me rejoignent aussi beaucoup. Mais ils font partie d’une religion organisee et ca c’est pas tellement mon genre….

La peace pilgrim est maintenant devenue mon inspiration la plus creatrice de sens dans la prochaine marche vers mon reve de vagabond-poete.

Pierrot
vagabond celeste

André Mercier

20 mai 2009 – 19 h 47 min | Permalien

Bonjour,
Quelle belle découverte pour un Latuquois de coeur que d’en croiser un autre sur sa route. Bien enraciné dans ma petite ville natale où j’ai connu les Rochette de ce monde, musiciens comme les Mercier, passionnés, aimables et amusants. Un homme est venu sur mon chemin un jour, il s’appelait Roger…passionné de télévision. Après près de trente années de travail et d’efforts, je suis toujours à la barre de la télévision communautaire de La Tuque, la survivante de RALT-TV, avec tout le respect que nous devons à son fondateur.

Salutations latuquoises !

Pierrot

22 mai 2009 – 8 h 02 min | Permalien

salut Andre

wowwwwwwwwwwwww…. quel merveilleux temoignage sur mon pere Roger…. je suis tres emu…. j’avais 12 ans et j’étais cameraman dans le studio R.A.L.T. tv pendant que mon pere realisait les émissions…. wowwww….
merci de prendre si dignement la releve par des mots de reconnaissance qui me vont droit au coeur…

De mon coté, il y aura spectacle le samedi 13 juin 20h.30 au cafe culturel de la Chasse-Galerie a Lavaltrie… Parmi mes 102 chansons écrites durant 2 ans et demie sur ma route de vagabond celeste, j’en choisirai 25 et je parlerai de La Tuque.. Ce spectacle sera filme pour un documentaire. Si y a des gens de La Tuque qui veulent reserver des billets ($15.00) les sous iron aux deux jeunes cineastes pour leur oeuvre… veroniqueleduc@hotmail.com

cafe culturel de la chasse-galerie (coop de la solidarite)
1255 rue Notre-Dame
J5T 1R7
http://www.chasse-galerie.ca

J’ai ecrit une chanson sur un gars extraordinaire de La Tuque…. Gaston Lebel…

LA LEGENDE DE GASTON LEBEL

COUPLET 1

te rappelles-tu?
quand sur la rue j’t’ai abordee
j’t’ai dit qu’un jour j’te marierai
en temps et lieu

En fait, La Tuque reste mon big bang existentiel… car mon enfance y fut heureuse…

André Mercier

22 mai 2009 – 19 h 35 min | Permalien

Bonjour Pierre…ou Pierrot, comme tu veux. Je suis en train d’écrire l’histoire de la télé latuquoise pour le livre du centenaire qui sera publié pour l’occasion. J’ai besoin de détails sur RALT-TV, comme l’année de fondation, les émissions, etc. Dans les années 80, j’avais eu le privilège de côtoyer ton père qui avait tourné une émission avec une seule caméra et qui donnait l’impression que plusieurs caméras tournaient en studio, rappelle moi cette émission…. Ton père était un vrai Latuquois; débrouillard, inventif, créateur, avec un idéal. J’ai vraiment apprécié cet homme de talent, malheureusement bafoué par « L’élite nombriliste télévisuelle trifluvienne »

Pierrot

1 juin 2009 – 9 h 41 min | Permalien

salut André

Pour les details sur R.A.L.T. T.V, j’etais trop jeune pour avoir une memoire efficace, mais Claude Landre qui habite au lac a Beauce et ma mere Rolande Rochette qui habite Shawinigan-sud pourraient peut-etre resoudre tes enigmes d’archives…

Bonne conquete d’informations
cher Latuquois

Pierrot
vagabond du bon dieu

André Mercier

2 juin 2009 – 15 h 51 min | Permalien

Salut Pierrot !

J’aimerais réaliser une entrevue avec sur les ondes de CFLM (Le grand orchestre de Roger Rochette était de l’inauguration le 3 octobre 1959…il y a bientôt 50 ans) afin de parler avec toi de ton cheminement de poète et de vagabond céleste, mais aussi de ton spectacle que tu offriras bientôt à Lavaltrie. On pourrait en profiter pour parler de cette chanson sur Gaston Lebel !

Je te donne le numéro de la station 819-523-4575

À bientôt j’espère
Salutations latuquoises
http://www.cflm.ca

André Mercier

pierrot

2 juin 2009 – 17 h 37 min | Permalien

salut Andre

je te telephone d’ici la fin de semaine…
tres touche
La Tuque reste mon unique univers interieur
depuis mon enfance

Pierrot
qui a mis les souliers de Felix de la rue Tessier
pour mieux chanter l’ame de la rue Gouin

ARCHIVES… RÉPONSE MONSIEUR 2.7K SUR LE BLOG DE MARC GAUTHIER

pierrot,vagabond des mots et des routes le 03/06/2013
PEUT-0N FAIRE DE SA VIE UNE OEUVRE D’ART
MARC GAUTHIER
www.marcgauthier.com

J’ai vu passer un commentaire dans un des billets du blogue. Je me suis dit qu’il méritait mieux que de se perdre dans les archives du site. Ne vous laissez pas rebuter par la tirade du début, il vaut la peine de lire l’ensemble du message. [voir plus bas]

Ce qui retient mon attention – et qui correspond à la ligne éditoriale du site – est cette idée de la «nation oeuvre d’art» et des «vies privées oeuvre d’art».

Peut-on faire d’une vie une oeuvre d’art? Peut-on faire d’une nation une oeuvre d’art?

Je suppose que tout dépend de la définition que l’on attribue à la notion «oeuvre d’art». À l’évidence, une sculpture, une peinture, un bâtiment architectural peuvent être des oeuvres d’art.

Mais qu’en est-il de la performance? Ce genre artistique qui repose sur la relation entre le performeur et le regardeur soulève la question de l’oeuvre, de sa matérialité. Dans le cas présent, n’est-on pas dans le même registre?

Et dans ce contexte, peut-on parler d’une nation comme d’une d’oeuvre d’art? Dans ce cas, il pourrait s’agir d’une accumulation de relations entre les êtres qui la composent. Une méta-performance, en quelque sorte. Est-ce que ce concept pourrait survivre à un tel élargissement? Pour moi, cette question me semble la plus intéressante.

En effet, les faiblesses de son discours – à tout le moins celui auquel j’ai eu accès – sont nombreuses. Quelques questions sur le vif: Existe-t-il une relation humaine dans laquelle une personne n’a aucun intérêt? En corollaire, pourquoi mettre l’accent sur l’intérêt caché? Un intérêt caché est-il moins bon qu’un intérêt divulgué? Dans la vidéo et dans le texte, il mentionne le détachement par rapport à ses biens matériels; pourtant, dans la vidéo, il énumère les dons qu’il a reçus au fil du temps. Doit-on comprendre qu’un bien donné est mieux qu’un bien acheté? En quoi la possession d’un imperméable jaune donné est-elle différente de la possession d’une maison achetée? On est toujours dans le matérialisme. Et si la société de surproduction et de surconsommation peut se permettre quelques individus qui vivent de la sorte, comment se réaliserait la production dans une société faite de rêveurs équitables? N’est-on pas dans une utopie à tendance communiste où le retour sur son travail se ferait selon… Selon quel critère, au fait? La grandeur de son rêve? La non mesure de son intérêt?

Sympa malgré tout et juste retour du balancier dans une société à tendance «lucide».

—–

Sur le site web (www.reveursequitables.com), est aussi offert une partie de mon
oeuvre littéraire. Un premier 1000 pages politique intitulé MONSIEUR 2.7 K (k… pour
K…uébécois) et comme second titre LE JOURNAL-COURRIEL DU DERNIER HOMME LIBRE.

A partir d’une lecture post-internet des 50 ans de la révolution tranquille, MONSIEUR
2.7 K defend l’hypothèse théorique suivante:

Les 50 ans de la révolution tranquille peuvent s’interpréter comme un outil
méthodologique que se sont donné les K…uébécois pour réaliser en trois temps
dialectiques le manifeste du refus global de 1948.

ier temps

De 1960 à 1995, le projet de l’indépendance du K…uébec fut vécu comme un attracteur
philosophique permettant un rattrapage économique et social répondant comme un écho à la
sirène de la modernité nord-américaine, provoquant par conséquence systémique la primauté
des droits collectifs sur les droits individuels

2eme temps

En 1995, la rupture épistémologique que constitua la chute du mur ethno-linguistique
du référendum parizeau peut etre interprétée comme un rattrapage de la nouvelle
conjecture mondiale annoncée par la naissance d’internet (1989) et la chute du mur de
Berlin (1989).

3eme temps

De 1995 à aujourd’hui, Le K…uébec comme le reste du K…anada est passé d’une
société verticale pré-internet à une société horizontale post-internet (cellulaire,
facebook, twitter etc…) consacrant les structures collectives déjà en place comme
outils satisfaisant devant la demande croissante de la primauté des droits individuels
sur les droits collectifs, de quelque nature que ce soit.

CONCLUSION

L’intense corruption publique que vit le K…uébec en ce moment peut être interprétée
comme une transition d’une structure démocratique à une autre, dans la ligne de rupture
de pensées de Montesquieu (la séparation des pouvoirs),Lammenais (une naiton = langue,
race, religion), Wilfrid Laurier (les droits ont primauté sur la langue, la race et la
religion), Franck Scott (la charte des droits et libertés annoncant le surgissement du
futur pays oeuvre d’art, (Pierrot Rochette)(le pays oeuvre d’art n’étant possible que par
la masse des vies privées oeuvre d’art) (www.ww.demers.qc.ca, l’ile de l’éternité de
l’instant présent, prologue, on m’y écrit) (www.demers.qc.ca, chansons de pierrot paroles
et musique, 2eme partie de l’entrevue à Radio-Canada.

La crise de corruption que vit le K…uébec ces jours-ci invite peut-être les citoyens
de toutes les régions du Canada à une réflexion du genre de celle-ci:

La liberté la plus grande de toutes consiste à réformer son existence, condition
préalable à toute réforme de la société.

A partir de cet a priori, on pourrait définir le rêveur équitable du 21eme siècle de
la façon suivante; un rêveur équitable, ce serait toute personne qui prend la décision de
prendre soin du rêve d’une autre personne qu’importe sa race, sa langue, sa religion et
cela, SANS INTERET PERSONNEL CACHÉ.

En ce sens, ce serait la masse critique des vies privées oeuvre d’art (une vie oeuvre
d’art au 21eme siècle, ce serait toute personne qui utilise son passé comme un coffre
d’outil pour sculpter son rêve équitable au service du bien commun) qui permettra un jour
le surgissement d’un concept nation que j’appelle: LA NATION OEUVRE D’ART

Pierrot
ermite des routes

pierrot@reveursequitables.com

ARCHIVES, CHANSONS DE PIERROT POUR SIMON GAUTHIER

vagabond céleste le 09/01/2013
Nelson Mandela
est le plus grand
rêveur equitable
de la planète

Pierrot
vagabond céleste
www.reveursequitables.com

MERCI
NELSON MANDELA

chu rien qu’un chanteur qui voyage
tu m’verras jamais à t.v.
j’ai 35 ans j’fais pas mon âge
j’fais du flolklore dans mes tournées

j’ai comme des explosions dans tête
que j’ai besoin d’te raconter
d’un coup je meurs d’un hasard bête
dans des pays trop éloignés
—–
Au Japon j’ai connu l’boudhisme
avec des temples de 12,000 ans
pis en Afrique des musulmans
qui ont plusieurs femmes évidemment

moi catholique baptisé
thraumatisé par le péché
y a tellement d’religions sur terre
qu’aujourd’hui j’me sens libéré

——
j’ai vu des noirs bleus comme la mer
qui vendaient des serpents séchés
des noirs charbons en Côte d’Ivoire
qui m’ont donné leur amitié

du fond de la brousse ma peau blanche
a eu honte de ses préjugés
y a tellement de couleurs sur terre
qu’aujourd’hui j’me sens libéré

——
j’ai vu des langues par dizaines
des dialectes par centaines
sayonara good by je t’aime
midowo antimari midowo

moi québécois enraciné
qu’on a monté contre les anglais
y a tellement de languages sur terre
qu’aujourd’hui j’me sens libéré
————–

les religions sont des poètes
comme les langues et les couleurs
j’ai comme des explosions dans tête
qui font qu’aujourd’hui j’ai pu peur

d’être québécois dans l’fond du coeur
et j’ose crier à la jeunesse
maudit déniaise t’as 18 ans
je sais que la planète t’attend

j’sais pas si j’ai bien fait d’parler
mais pour le reste oubliez-moé.

Pierrot
vagabond céleste
www.enracontantpierrot.blogspot.com
www.reveursequitables.com

merc i pour cette
extraordinaire image
de la terre imprimée
sur deux mains
de deux couleurs différentes
http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

retrouverlavitalite le 10/01/2013
Merci beaucoup Pierrot pour ton commentaire et ta super chanson. Je vais aller faire un tour sur ton site. A très bientôt.
http://retrouverlavitalite.centerblog.net

pierrot rochette le 15/01/2013
LETTRES A SIMON GAUTHIER
CONTEUR INTERNATIONAL
DU QUEBEC

En hommage à Nelson Mandela
en voici un peu plus
au sujet de ma démarche
de poète-équitable
www.reveursequitables.com
www.enracontantpierrot.blogspot.co m

Pierrot
vagabond céleste

1- MON ARRIÈRE GRAND-PÈRE

Cher Simon,

C’est au crépuscule d’une vie d’artiste qu’on voit surgir au fond de soi ces quelques légendes familiales hors temps, hors réalité, hors servitude, qu’on réserve pour ses petits enfants, comme un héritage de poésie au quotidien.

Enfant, je demandais souvent à mon grand-père de me raconter comment c’était quand il était petit comme moi. Y commençait par dire: si y avait pas eu l’accordéon à pitons de ma mère, y a des Noel qui auraient été ben tristes. Y prenait une grande respiration pour dire l’essentiel en un minimum de mots pour qu’un jour je le conte moi aussi quand je serai vieux. Y me disait: Moi je le raconte parce que je l’ai vécu, toi, un jour, tu vas le conter parce que je te l’ai raconté.

Mon enfant, qu’y disait, ton arrière grand-père déblayait de la neige sur le toit. Y est tombé pis y s’est transpercé le corps par un bout de piquet de clôture. Dans ce temps-là, c’était le bois et y avait pas de médecin. Le soir de Noel, y dit à ma grand-mère: sors ton accordéon à pitons, joue de la musique pis fais danser les enfants pour m’aider à passer à travers. Et mon grand-père Lucien de dire: Je revoit encore ma chère mère, la **** à la bouche, une larme au coin de l’oeil, l’accordéon à pitons, pis nous autres les frères et soeurs faisant une ronde en pied de bas. C’est la musique qui nous a sauvé du désespoir mon petit gars.

Aujourd’hui, Simon, je réalise que mon grand-père Lucien avait raison. J’aurais aimé te raconter l’histoire de l’accordéon à pitons de mon arrière grand-mère. Mais j’essaye de pas trop mettre de mots boutte à boutte pour ne pas trahir la légende de l’arrivée de la musique dans la famille Rochette

Pierrot

—-
2- BAPTISTE TREMBLAY

CHER SIMON

Mon arrière grand-mère et son accordéon à piton fut une artiste du quotidien. Elle fut la barre de mesure qui me permit de découvrir la poésie fait homme alors que j’allais encore à l’école primaire. le vagabond Baptiste Tremblay arrêtait les trains sur la voie ferrée au coin de la rue menant à la petite école. Les policiers comme les chauffeurs de train qui le prenaient pour un fou finirent par deviner qu’il était poète. Parce que dans un parc, il nourrissait les oiseaux et apprenait leur chant, au nom de ceux et celles qui ont besoin d’espérance.

Un jour que je vagabondais je ne sais trop quel village, j’arrivai au coin d’une rue où une harmonie de parfums me conduisit à une maison. Un très vieux monsieur prenait soin d’un jardin d’une exceptionnelle variété de fleurs. Il me dit: Je ne cultive pas des fleurs, je cultive l’espérance d’une vie meilleure pour ceux et celles qui passent devant ma maison.
Cette nuit-là, je la vécus dans les larmes de joie. Je reconnus la signature du vagabond Baptiste Tremblay de mon enfance. Et si on y pense bien, Nelson Mandela dut vivre la même bienveillance envers les autres par son jardin dans la cour de sa prison.

—-

3- QU’EST-CE QUE LA POÉSIE?

CHER SIMON

La poésie, c’est l’être qui danse en cachette du paraître. Mon arrière grand-mère et son accordéon, Baptiste Tremblay et son parc à oiseaux, le vieux Monsieur et son jardin illégal de fleurs devant sa maison étaien, ce que mon père honorait du titre d’ artistes du quotidien.

Mon père était réalisateur de télévision à C.K.T.M. t.v. Trois-rivières. Il recevait à son émission du midi tous tous les artistes normatifs de Montréal, les honnêtes cols bleus du paraître.

Pour se reposer, l’automne,le dimanche, il s’installait devant sa fenêtre, dans sa chaise berçante et regardait Fernand l’autre côté de la rue danser la vie en cordant son bois pouer faire de sa corde un hymne à la beauté du monde. Et je me rappelle d’avoir vu ses lèvres murmurer pour lui-même:
ça c’est un artiste

Pierrot

—-
4- JOURNALISTE DE L’ÊTRE

Sachant que je n’avais aucun talent, ni comme artiste du quotidien, ni comme honnête col bleu du paraître, je devins vagabond et me fis journaliste de l’être avec des petits reportages sous forme de chansons non normatives.

LA ROUTE T’APPELLE

une vieille route
de campagne quelque part
une vieille grange abandonnée
avec d’la paille
dans laquelle je dors
encore

y a personne
y a pas de bruit
y a que l’aurore
qui s’approche
de mon corps

REFRAIN

réveille-toi mon ami,
wohhhhhhh
la route t’appelle
la brume est bel…el…le

tu vas claquer un peu des dents
la fin du mois d’septembre surprend
mème les vagabonds milliardaires
de leur temps

COUPLET 2

un vieux crouton d’pain
qui traîne dans le pack sac

un jeune psychologue
qui descend de son char
y s’est perdu
où est Quebec?
j’embarque avec

y est pressé
y roule ben vite
y est ben stressé
une cliente en attente

COUPLET 3

sur la galerie
d’Radio-Québec
dans la ville de Québec

le ventre plein
cette nuit-la
moi j’ai dormi
mon crouton d’pain
loin de la pluie
loin de la pluie

ma douce aurore
rapelle-toi
de toi
contre mon corps

comme
c’etait beau
nous deux
tremblant
de froid
dehors

comme
c’était beau
nous deux
tremblant
de froid
dehors

Pierrot
vagabond céleste

—–

6-UN ETRE DE LUMIERE

CHER SIMON

qu’est-ce qu’un être humain? C’est un être de lumière à intentisé variable. Allumer un rêveur, c’est nourrir de son propre feu un rêve à trop faible intensité de lumière. Etre allumé par un rêveur, c’est être aspiré par l’intensité de la lumière de l’autre. Chacune de mes chansons non normative fut une histoire vraie, inspirée par l’une ou l’autre des deux situations décrites dans ce paragraphe.

UN JEUNE HOMME DE BONTÉ

Un jour j’ai demandé
à un jeune africain
réfugié à Sept-îles
comment il voyait demain

ce jeune de 17 ans
m’a dit bien simplement
je rêve de retourner
dans mon pays maltraité

pour être reconnu
nationalement
comme un homme de bonté

REFRAIN

une chance qu’y pleuvait à sciau
sur ma guitare et mon chapeau
parce que mes larmes me lavaient l’corps
entre Sept-Iles et Bécomo
perdu dans l’parc
d’une route de bois
et d’orignaux

COUPLET 2

moi qui ai donné mes biens
qui marche mon pays
adoré des étoiles
et même de la pluie

il a suffi d’une phrase
d’un jeune noir en extase
pour que brille dans la nuit
sa clé du paradis

je me ferai mendiant
nationalement
pour chanter, ce jeune homme de bonté

COUPLET 3

y a très peu d’africains
qui demeurent à Sept-Iles
qui ont les yeux brillants
et bientôt 18 ans

qui marchent dans la rue
qu’on traite en inconnu
qui font l’ménage la nuit
dans une usine perdue

si vous le rencontrez
serrrez-lui la main
en lui chantant mon refrain

Pierrot, vagabond céleste

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

pierrot+rochette le 15/01/2013
7- LA PALETTE DE CHOCOLAT

Quand je doute de la qualité de mon intensité de lumière, je refais l’expérience de la palette de chocolat. Je te raconte. Un jour que je vagabondais avec un camarade existentiel, je lui racontai mon désarroi. J’avais juste assez d’argent sur moi pour me payer un fantasme, une palette au chocolat caramilk. Et j’avais honte de mon aveuglement créé par la faim. Et j’étais gêné de lui en offrir la moitié parce que lui aussi sans le sou, il aurait probablement le goût de manger autre chose.

Ce compagnon me dit: t’as jamais essayé d’acheter une palette au chocolat caramilk à l’autre, en remerciant la vie si par pure bienveillance, il t’en redonne la moitié?

Dans l’histoire vraie racontée par ma chanson des allumettes, je réalise quelques années plus tard, qu’ il y a eu la pure émotion ”caramilk” d’avoir donné une allumette à l’autre en recevant mille fois plus par son feu du matin.

SUFFIT D’UNE ALLUMETTE

ma liberté
une nuit un orage
un jeune pouceux que j’ai connu s’a route

à 25 ans
y a perdu son courage

j’ai 58
c’est pas grave un naufrage

l’un comme l’autre
pas de sac de couchage
rien à manger
une chance ma gourde est pleine

le jeune a mal aux pieds
j’le vois dans son visage

y va pleuvoir
c’est glacé dans ses veines

REFRAIN

que je lui dis
suffit d’une allumette
pour enflammer ta vie

rêve d’une conquête
d’un grand feu sous ta pluie
d’un grand feu sous ta pluie

COUPET 2

ma liberté
une nuit un orage
j’ai dit au jeune
va dormir en d’ssous d’l’arbre

m’a prendre soin d’toé
m’a m’occuper du feu

mets mon manteau
tu vas t’sentir au chaud

une chance qu’on est
en d’ssous d’un sapinage
je casse des branches
chu mouillé d’bord en bord

la run est toffe
pendant que le jeune dort

je pris pour qu’il
retrouve son courage

COUPLET 3

ma liberté
une nuit un orage
au p’tit matin
chu complètement crevé

y mouille encore
mon feu est presque mort

le jeune se lève
y est comme énergisé

y fonce dans l’bois
y casse des gros branchages
y est en pleine forme
son feu m’monte au visage

sèche mon linge
lui son manque de courage

y m’sert la main
et reprend son chemin

REFRAIN FINAL

c’est lui qui m’dit
suffit d’une allumette
pour enflammer ma vie

j’te jure
que j’rêverai de ma conquête
d’un grand feu sous ma pluie

et le vieux
je te remercie

Pierrot
vagabond celeste

8- LA VIE PRIVEE OEUVRE D’ART

l’eau berge de tadoussac fut centrale dans ma quête des vies privées oeuvre d’art. Mon père m’a appris à reconnaître les grands êtres de lumière de la planète par l’humble façon dont ils dansent leur quotidien. A titre de vagabond accueilli par la bienveillance d’André, propriétaire de l’auberge,je dormais dans le dortoir.

Une nuit je me lève, et je remarque une femme qui lave les escaliers sans tricher, avec la même signature d’artiste du quotidien que Fernand quand il cordait son bois. J’en suis bouleversé. Il est 5 heures du matin, personne ne la regarde et cette femme ne triche pas.

Pendant une semaine, la nuit, je la regardai danser l’être. Richard Fontaine le peintre peignait à mes côtés. Je finis par connaître son histoire. Un fois ma chanson composée pour honorer cette grande dame de lumière, je fis venir autour de moi tous les employés de l’auberge. Ce fut dans un ******* de larmes que tous découvrirent la fleur qu’ils n’avaient pas encore eu la chance de remarquer dans le jardin de leur quotidien.

REFRAIN

une guitare un vieux chapeau
une barbe blanche un sac a dos

une tendre histoire de ramassée
que la tadou m’a raconté

COUPLET 1

sur la belle Diane

qui faisait son ménage
j’esssayais d’composer
à m’dit j’ai 2 enfants
j’les ai tellement aimés

tous les trois à la pêche
on s’est fait de beaux feux
l’hiver comme l’été
l’hiver comme l’été

j’avais dans mon idée
d’leu apprendre à survivre
faites confance aux arbres
pour vous réconforter

ne vivez point de deuil
quand je vous quitterai
j’serai le vent dans les feuilles
j’serai le vent dans les feuilles

COUPLET 2

sur la belle Diane
qui m’dit

mes enfants ont grandi
les années ont passé
quand je lave les murs
ou bien des escaliers

on dirait que j’caresse
mes souvenirs mes ivresses
du monde la beauté
du monde la beauté

mon gars est un pêcheur
un maudit bon chasseur
ma fille aime la forêt
est meme garde forestier

mes enfants mes amours
mes prieres sans détour
je vous ai tant aimés
je vous ai tant aimés

COUPLET 3

sur la belle Diane
qui m’dit

j’viens d’avoir une nouvelle
ma fille va s’marier
avec un ingénieur
qui vient de la grande ville

j’vas-t-y avoir le temps
de voir enceinte ma fille
jsuis inquiète pour mes reins
j’suis inquiète pour mes reins

j’ai demandé aux arbres
de m’accorder du temps
pour voir mes p’tits enfants
leu apprendre à pêcher

que leur ière truite
cuise au-dessus de mon feu

su l’ménage j’rêve à eux
su l’ménage j’rêve à eux

oh
la belle Diane
endimanchée

Pierrot
vagabond céleste

—-

9- QU’EST-CE QU’UNE LEGENDE?

Une légence, c’est une vie privée oeuvre d’art faite poésie pour donner de l’espérance à l’humanité. André tremblay de l’eau berge de Tadoussac est de cette race d’être humains sculptés en état de grâce, comme me le disait si bien mon père.

Un jour que j’étais sur la route, j’appris qu’il était gravement malade. J’écrivis la légende d’André tremblay et je pirs une semaine pour me rendre à son chalet. Mon intention, de lui chanter sa légende… qu’il l’entende de son vivant, pour qu’il guérisse….

André Tremblay, c’est un homme d’une très grande humilité. Il mérite tout ce qu’on témoigne de sa bonté à travers la planète.

LA LEGENDE D’ANDRE TREMBLAY

être la légende

d’un homme de 38 ans
d’un homme de 18 ans
d’un homme de 28 ans

perdus dans un salon
d’l’auberge de Tadoussac
l’auberge d’André Tremblay

des naufrages de l’être
des guerriers du devenir
blessés par le paraître
comme les jambes d’André

grand pirate du passé
comme mes trois jeunes
aventuriers

qui ont soif de leur femme
la vraie, la seule, la leur
comme le rêve d’André
a si soif de marcher

la femme mythologie
comme l’auberge pour André
à qui ils pourront dire
comme rêve de dire André
enfin (4)

REFRAIN

YES I’M BACK (8)

COUPLET 2

etre la legende
une immense legende

malade a son chalet
loin de sa chaise roulante

pendant que dans son lit
la mer de sa fenêtre
lui sert enfin de jambes

de jambes au grand rêveur
aux cheveux bélugas
qui frôle le trépas
de ses yeux de prophète

COUPLET SPECIAL
(texte de marin de 38 ans)

j’ai rêvê
que je me revêtais
d’une épée, d’un fléau
pour faire la guerre
à tout ce que j’ai envie

me retourner contre mon âme
détruire tout ce qe je hais en moi

et je me suis réveillé
recouvert de mon propre sang
et jai murmuré
dur comme l’acier

REFRAIN

YES I’M BACK (10)
reviens André
la gang a encore
besoin d’toé

Pierrot
vagabond céleste

—–

10- QU’EST-CE QU’UN VAGABOND?

Un vagabond, c’est un être de lumière à intensité variable qui décide de consacrer sa vie uniquement à danser l’être en cachette du paraître. La différence entre un vagabond et un itinérant, c’est l’itinéraire. Ce que Fernand faisait le dimanche après-midi, le vagabond le fait 7 jours par semaine, 24 heures par jour au nom de ceux qui ont soif d’espérance d’une liberté allumée par leur rêve.

A l’eau berge d’André tremblay, je me rappelle la iere nuit au dortoir. Une légende du Québec avait bien humblement donner l’hospitalité à un être humain sale et très pauvre. Voici ce qui s’est passé cette nuit-là au dortoir

LE DORTOIR D’ANDRE TREMBLAY

dans un dortoir
une trentaine de gars
c’est plein lits d’en haut lits d’en bas

moé chu l’dernier dans l’fond
deux couvertes pis deux draps
y fait noir, ça ronfle en taboire

j’arrive de la route
mes vieux jeans sont ben sales
ça fait deux nuittes que j’dors dehors

en serrant ma guitare
près du lit d’a coté
un visage de femme
ça s’peut pas

REFRAIN

on dirait un orchestre de mâles
qui jazze la vie de râle en râle

pendant qu’une femme la nuit
devient d’la poésie

seulement qu’en dormant
dans un lit

COUPLET 2

dans un dortoir
une trentaine de gars
c’est plein lits d’en haut, lits d’en bas

tout nu dans mes couvertes
ma barbe blanche en cravache
même une p’tite orteille
qui en arrache

la jeune femme chavire
on dirait un navire
qui s’enfonce dans l’sommeil
j’en soupire

j’aurais pas cru qu’vieillir
pouvait rendre si heureux

ça rajeunit d’être amoureux

COUPLET 3

dans un dortoir
au matin aucun gars
c’est vide lits d’en haut lits d’en bas

good morning dit l’anglaise
j’me réveille mal a l’aise

chu tout nu
frippé entre deux draps

you are so romantic
your guitar so lyric
la veille m’avait entendu jouer

j’étais trop concentré
l’avais pas remarquée

m’arrive d’oublier
de croozer

tellement chu crotte

Pierrot
vagabond céleste

—-
http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

pierrot+rochette le 15/01/2013
11- QU’EST-CE QU’UN PAYS OEUVRE D’ART

cher Simon

Un pays oeuvre d’art, c’est une masse critique de vies privées oeuvre d’art. Un vagabond poète danse l’être parce ce qui l’intéresse c’est la lumière de chaque être humain sur la route de sa vie privée oeuvre d’art. Et de vie privée oeuvre d’art en vie privée oeuvre d’art, cela conduit nécessairement à la beauté du monde, le pays oeuvre d’art.

Un pays oeuvre d’art c’est comme un gâteau de fête. Il suffit d’une chandelle pour en allumer une autre pour en allumer une autre…. La masse critique d’une pays oeuvre d’art est donc un.

Voici trois vies privées oeuvre d’art en marche que j’ai chanté à l’eau berge d’André. Coco l’allumeur de feu, Dominique la barmaid, l’allumeuse de paix et Richard Fontaine peintre allumeur d’éternité.

Je rêvais avant de continuer mon vagabondage poétique de faire de l’eau berge de Tadoussac d’André Tremblay un petit pays oeuvre d’art par quelques chansons-peintures non normatives. Comme un big bang qui donnerait après ma mort un univers poétique se reproduisant à l’infini.

——–

COCO
UN ANGE AUX CHEVEUX GRIS

REFRAIN

Coco
notre allumeur de feu
notre grand danseur de vie
notre grand danseur de vie
de poésie

la braise de nos vies
un bel ange aux
cheveux gris

COUPLET 1

quand j’étais tout petit
sur l’arbre de Noël

y avait un ange gris
avec les bras au ciel

j’voulais grimper les branches
aux boules m’agripper

pour entendre le silence
d’un ange émerveille

qui brillait dans la nuit
au dessus de mon lit

pendant qu’poussaient mes ailes
pour affronter la vie

mais mes ailes ont grandi
mais mes ailes m’ont conduit

vers le feu de Coco
de Coco mon ami

COUPLET 2

assis devant le feu
je vois passer Coco

il a l’air si heureux
une planche à bruler

il protège ses silences
comme moi mon enfance

quand ma mère defaisait
l’arbre de Noël

quand loin d’elle je pleurais
mon ange en indécence

mon ange était tombé
les ailes étaient brisées

mon ange inanimé
aux ailes démembrées

mais le feu de Coco
me les ont réparées

Pierrot
vagabond céleste

———

DOMINIQUE LA BARMAID
ALLUMEUSE DE PAIX

j’tai attendu toute ma vie
beau capitaine

mon père mon héros mon ennemi
beau capitaine

tu partais pour 28 jours
beau capitaine

toi la moitié d’mes amours
beau capitaine

COUPLET 2

ça m’a pris des années cher père
vieux capitaine

pour apaiser l’fond d’ma colère
vieux capitaine

mais c’est quand t’as pris ta retraite
vieux capitaine

qu’j’ai vu la beauté d’nos defaites
vieux capitaine

COUPLET 3

ta p’tite Dominique a grandi
vieux capitaine

a comprend mieux la fin d’ta vie
vieux capitaine

t’as eu peur d’être abandonné
vieux capitaine

j’ai pu à mon goût prendre soin d’toi
vieux capitaine

COUPLET 4

asteure qu’tu navigues dans étoiles
beau capitaine

que ses galaxies tu m’appelles
beau capitaine

le soir je prends soin de ta femme
beau capitaine

qui n’a pas vieilli dans ton âme
beau capitaine

COUPLET 5

ta femme a perdu la mémoire
vieux capitaine

pour elle tu navigues dans le noir
vieux capitaine

comme tous les bons pères de famille
vieux capitaine

t’as fais de ton mieux pour ta fille
vieux capitaine

FINALE

ta fille
Dominique
qui t’aime

———

RICHARD FONTAINE
PEINTRE
ALLUMEUR D’ETERNITE

toi le meilleur peintre de l’auberge
toi l’Innu aux yeux de velours

toi dont les doux pinceaux
submergent

les peines du monde par ton amour
les peines du monde par ton amour

COUPLET 1

c’est ton nain d’jardin
qui t’écrit cette nuit
cher Innu
t’es mon meilleur ami

j’vais bientôt tenter
d’traverser l’pays
en marchant
à fond mes 60 ans

sans même faire de pouce
sans aucun argent
dans une main
ma guitare sur ma faim

juste un vieux chapeau
presque rien dans l’sac à dos
mais dans mon coeur
des Innus le meilleur

COUPLET 2

c’est ton nain d’jardin
qui t’écrit cette nuit
cher Innu
t’es mon meilleur ami

y a deux mois deja
j’suis parti comme ça
marcher tout seul
les routes du Canada

tu t’es inquiété
plein d’courriels t’as envoyé

pour dire au monde
si vous l’voyez
ramassez-le

puis ramenez-moi le
pour que je l’réchauffe
de mes pinceaux
et de mon amitié

Pierrot
vagabond céleste

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

pierrot+rochette le 15/01/2013

12- QU’EST-CE QU’UN BIG BANG?

Cher simon,

Un big bang, c’est le rêve de tout créateur, qu’il soit Dieu ou homme. Je me rappelle, sur ma route de vagabond-poète, d’avoir rencontré un jeune homme qui faisait du jogging sur place et qui rêvait d’un métier payant qui lui permettrait de faire cela à journée longue.Deux ans plus tard, je le recroisai, il était devenu éboueur:))))

Je me rappelle d’en avoir rencontré un autre qui consacra 7 années à son rêve. Faire reconnaitre un bout de la forêt de la côte nord comme patrimoine universel protégé par l’unesco. Le hasard de la vie fut que je pus chanter son rêve dans un chalet de la côte nord où étaient réunis des gens de l’Unesco Paris et des membres du personnel diplomatique fédéral en présence du jeune homme admirable.

Ce jeune homme admirable était devenu lui aussi éboueur universel de la beauté du monde aspiré par la danse de son big bang personnel au service de l’humanité.

CE QUE JE SAIS CE SOIR

je ne sais pas
si la femme guerrière existe
Karinne

peut-être
seras-tu la première?

je ne sais même pas
si le vagabond poète existe
Karinne

tellement
la mort
me suit
derrière

REFRAIN

ce que je sais ce soir
c’est que le rêve d’un jeune homme de 20 ans
fut tellement grand fut tellement beau
qu’il aspira toute la lumière de l’unesco
au-dessus de la ville de Bécomeau

ce que je sais ce soir
c’est que le rêve d’un jeune homme de 20 ans
fut tellement grand fut tellement beau
qu’il aspira toute la lumière de l’unesco
au-dessus de la ville de Bécomeau

COUPLET 2

je ne sais pas ce que t’as vécu
quand tu m’as vu, seul sur la route,
Karinne

ton chum a mÊme fait
demi-tour

je ne sais mème pas
si la femme guerrière si belle et si active
qui brûle en toi
Karinne

sait à quel point elle est
amour

COUPLET 3

Merci
pour avoir vu sous l’vagabond
autre chose qu’un vieux monsieur perdu
Karinne

t’es une vraie
femme-guerrière

merci
pour cette table, remplie de crabes
où pour vous tous j’ai humblement chante
Karinne

tout près
du jeune homme admirable

REFRAINFINAL

ce que je sais ce soir
c’est que le rêve d’un jeune homme de 20 ans
fut tellement grand fut tellement beau
qu’il aspira toute la lumière de l’unesco
au-dessus de la ville de Bécomeau

ce que je sais ce soir
c’est que le rêve d’un jeune homme de 20 ans
fut tellement grand fut tellement beau
qu’il aspira toute la lumière de l’unesco
au-dessus de la ville de Bécomeau

Pierrot
vagabond céleste

13- QU’EST-CE QU’UN FEU DE CAMP HUMANISTE?

CHER SIMON

Un feu de camp humaniste, c’est faire de chaque rencontre entre deux êtres humains un échange d’allumettes autour d’une humanité oeuvre d’art, tel un feu de camp prêt à allumer. Je me rappelle de cette femme à qui j’ai donné une caramilk en l’encourageant à reconquérir son mari et qui m’en a redonné des millions en me racontant la vraie histoire d’un enfant de 6 ans d’Haiti et de sa vie privée oeuvre d’art envers ses frères et soeurs.

MASSAGE

J’ai descendu le long d’ton corps
comme les enfants glissent en traîneau
dans la neige

la neige tombait lentement dehors
comme mes mains sur elle
à en perdre le nord

le nord est tellement plus joli
parce qu’une femme sous mes doigts
s’appelle Sophie

Sophie oublie ses deux parents
son ex-mari, ses trois enfants
et rêve du prince charmant

REFRAIN

au mois de mai, t’auras 40 ans
alors que tes yeux sont encore adolescents
au mois de mai t’auras 40 ans
c’est une toute petite fille
en larmes que je masse si doucement
en ce moment

COUPLET 2

j’ai l’impression d’être une grand-mère
qui la console en cette belle
nuit d’hiver

l’hiver il arrive que le coeur d’une femme
se meurt entre ses deux mains frêles

frêle est la vie quand ton mari
en aime une autre dans ton grand lit
en Haiti

d’Haiti à Montréal deux haitiennes
Monique et Nadine qui t’accueillent
et qui t’aiment

COUPLET 3

j’suis descendu le long d’son corps
comme les enfants glissent
en traîneau dans la neige

la neige moins froide que sa tête
ou ses pensées tombent en flocons
et s’désagrègent

se désagrège le soleil d’Haiti
ou elle fut aimée de son mari

mari qui a refait sa vie
en la plongeant dans une trop
profonde nuit

REFRAIN FINAL

au mois de mai, t’auras 40 ans
tes yeux enfin ne seront plus adolescents
au mois de mai, t’auras 40 ans

deux fois 20 ans
c’est aussi beau
que le matin
de la naissance
de ton ier enfant

Pierrot
vagabond céleste
——-

L’ENFANT DE 6 ANS D’HAITI

une anecdote
ça touche le coeur

lorsque
des yeux s’échappent
de très belles larmes
de fraîcheur

COUPLET 2

en Haiti
un très gros bol de riz

plus personne
pour le manger
le dîner
est terminé

COUPLET 3

la dame de la maison
est allée dans la rue

pour ramener
un inconnu
un enfant d’6 ans
qui n’avait pas mangé

COUPLET 4

quand il a vu
le très gros bol de riz

l’enfant d’6 ans
est allé chercher
ses frères et soeurs
pour partager

COUPLET 5

cette anecdote
je peux la certifier

elle m’a
été contée
par cette femme même
qui a donné à manger

Pierrot
vagabond céleste

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

pierrot+rochette le 15/01/2013
14-QU’EST-CE QUE LA BEAUTÉ DU MONDE?

CHER SIMON

La beauté du monde, c’est lorsque l’être dans sa danse traverse le paraître pour nous encourager à notre tour à percer une fenêtre vers lui au travers du mur mystérieux des irritants domestiques de notre condition humaine.

Cher Jean et LUCIE

L’histoire de la Lucie que votre couple a accueilli chez vous à Bécomo est très émouvante. Elle est gérante dans un Subway dans le bout de Sherbrooke. Désirant faire le point sur sa vie de femme et de mère de famille elle a fugué avec un désir en tête: se rendre au bout de la route pour rencontrer le vieux Monsieur qui pourra l’aider. Elle avait la certitude absolue de le rencontrer.

Lorsqu’elle est arrivée a Natashquan, en me voyant avec ma guitare, ma barbe blanche, mon sac a dos et ma canne de pélerin elle s’est dit: Voila le vieux Monsieur que je dois rencontrer. Pour un pélerin, cela prend de 24 heures a 72 heures pour guérir une âme qui souffre injustement. Et comme chacune de mes chansons raconte une histoire vraie, j’ai remis a Madame Subway, comme les enfants l’appellent, une chanson où je raconte notre rencontre. Ce soir a la radio communautaire de Natashquan, je la ferai en cd et ils lui enverront par courrier recommandé.

Le repas que nous avons vécu ensemble à l’Echourie les deux Lucies, toi et moi reste très précieux dans ma mémoire. Je souhaite vous revoir quand je traverserai votre ville. Voici la chanson Madame Subway

MADAME SUBWAY

COUPLET 1

Les enfants l’appellent Madame Subway
parce qu’ils ont saisi que son regard
sert de phare
aux jeunes écartés

y en a même un qui ne veut que de l’eau
Madame Subway lui dévoile son secret
ajoute un s’il vous plait
tes yeux seront plus beaux

REFRAIN

comme j’ai dit aux policiers
Madame Lucie est en congé

elle a roulé la 138
jusqu’au pays des inouits

comme j’ai dit aux policiers
Madame Lucie est en congé

à Pointe Parent il y a des femmes
qui vivent aussi le même drame

COUPLET 2

Deux policiers qui vivent
dans l’presbytère de Natashquan

un jeune fringuant
un vieux qui en a vu des drames

m’ont surpris les pieds dans l’sleeping

à composer dans une cabane

y connaissaient comme moé
la vie d’Madame Subway

qui fugue depuis 4 jours
à travers les High ways

je leur ai dit que selon moé
Madame Lucie avait besoin
d’un break de liberté

COUPLET 3

à la radio communautaire
de Natashquan

le vieux Monsieur qu’madame Lucie
avait rêvé de rencontrer

est allé chanter le courage
et les larmes
d’une très grande dame
en voyage

toute femme qui s’est donnée
à sa famille en disant oui

qui s’est brisé le coeur
contre les murs de peur
de sa maison

confirmera qu’madame Lucie
à son retour s’affirmera
en disant non

COUPLET 4

dans son auto, y a ma chanson
en mode repeat

madame Subway fredonne mes mots
les pieds su l’beat

les deux policiers d’Natashquan
la salue
Lucie
tu s’ras toujours
la bienvenue

Pierrot
vagabond céleste

p.s.

Cher Jean et Lucie

voici le mot que m’a laissé dans ma guitare
Madame Subway lorsque nous nous sommes
quittés dans l’Eglise de Natashquan ou je priais pour elle.

CADEAU
A MON ANGE DU BOUT DU MONDE

au vieux
j’ai donné un coeur de mère à aimer

au vagabond au coeur d’or
j’ai donné une femme à réparer

à l’itinérant boiteux
j’ai donné l’enfant à élever

à l’artiste
j’ai donné une artiste à aimer
réparer, élever, éduquer
et de façon équitable

bonne route
ne t’arrête pas de semer la bonne nouvelle
et la clarté

que de partout
à travers ce beau pays
les hommes puissent se souvenir
et les femmes pleurer le vieillard
du bout du monde
avec un sourire enchanteur
qui leur a ravi leur coeur
en chantant le bonheur
sur le bord d’une route enchantée

vagabond au grand coeur
lorsqu’un jour
plein de sagesse
tu reviendras meubler
une page ou deux de mon quotidien

et que d’un regard plein de tristesse
épuisé de tant de largesses
tu puisses dans un élan de tendresse
étancher ta souffrance passagère

et moi la mère de tous les enfants
prendrai ta tête entre mes mains
et la déposerai sur mon coeur
en te berçant doucement
pour alléger ton coeur d’enfant

au revoir ami

15- QU’EST-CE QU’UNE BROSSE D’ÊTRE?

Une brosse d’être, c’est lorsque par sa danse l’être transforme la réalité en taverne où l’instant présent se saoule de poésie. Ansi fut ma nuit avec madame Subway, dans un camping innu à Natasquan.

LA FEMME AU CHAR DANS L’NOIR

on s’est r’trouvés tout seuls
un soir dans forêt
à dormir dans ton char
dans l’noir en secret

toute habillée désespérée
le coeur en mille morceaux brisés
t’as eu besoin d’mes bras
rien qu’de mes bras

COUPLET 2
tu m’avais ramassé sa route
malgré tes doutes
tu m’as dit qu’c’est en voyant ma guitare
qu’t’as eu confiance en mon regard

comme tu pleurais tous tes secrets
le coeur brisé par des regrets
t’as eu besoin d’mon âme
rien qu’de mon âme

COUPLET 3
y avait tellement pas d’place
dans l’char entre les deux bords
que t’as dormi la tête contre mon ventre
mains agrippées autour d’ma jambe

tu respirais comme UNE enfant
qui crie papa j’ai mal en dedans
t’as eu besoin d’mes ailes
rien qu’de mes ailes

COUPLET 4
mes doigts dans tes cheveux disaient
oh sois bénie amie
j’ai pas eu d’femme entre mes deux bras
depuis deux ans et demie, amie

pour toutes celles que j’ai mal aimées
que j’ai souvent abandonnées
j’ai eu besoin d’tes larmes
rien qu’de la beauté d’tes larmes

COUPLET 5
ca s’est passé le 8 juillet 2008 pas loin d’la mer
à Natasquan entre les tentes
dans un camping inou completement désert
que ma chanson chante le mystere

d’un homme et d’une femme sur cette terre
qu’y ont eu besoin d’leurs peines
rien qu’de leurs peines
en dessous dl’leur chair humaine

Pierrot
vagabond céleste

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

pierrot+rochette le 15/01/2013
16-QU’EST-CE QUE LA BIENVEILLANCE?

La bienveillance, c’est quand le paraître, par pure joie soudaine de vivre, copie malgré lui la danse de l’être:))))

Je me rappelle quand j’étais petit.Je devais avoir 6 ou 7 ans. Je trouvai une allumette dans les poches de pantalon de mon père. Pour m’amuser, j’allumai un feu dans l’herbe haute en arrière de la maison. Ce fut un drame que les voisins et mon père éteignirent de justesse.

Mon père m’emmena en automobile dans la forêt et au lieu de me disputer, il m’apprit à faire un feu sécuritaire en me demandant d’attendre d’être plus vieux et en sa présence pour recommencer l’expérience. La signature de sa bienveillance aiguisa mon oeil de vagabond poète à la reconnaître chez les autres.

M’EN VA T’CONTER UNE HISTOIRE VRAIE

c’était un soir de carnaval
vers les minuit silence total
j’ai pris l’micro j’ai dit ça y est
mesdames messieurs c’est important
la p’tite Julie fête ses 5 ans

t’aras du voir la foule chanter
un beau bonne fête à écouter
sans même bouger sans dire un mot
la p’tite avait les yeux plein d’eau

on aurait dit comme une poupée
avec un coeur tout déchiré

5 ans
si tendre
j’pouvais pas l’croire

j’ai dit Julie ca va être ton soir
tu vas choisir l’homme le plus beau
donnes-y un bec c’est ton cadeau

deux larmes
coulèrent
ses joues
d’l’enfant

lentement elle marcha vers l’arriere
où des biberons buvaient leur bière
des beaux nez rouges pis des cheveux blancs

a dit
le plus beau c’est mon grand père

le vieux l’embrassa en braillant
tellement y était fier pis content
moé ben surpris j’es r’gardais faire

d’ens bras l’un de l’autre
y sont restés
à s’consoler
pis à s’moucher

moé j’tourne la tête
pis j’pars la valse
c’est là que j’ai vu
l’plus beau d’la fête

une belle jeune fille de 19 ans
valsait son père en l’embrassant
un bec su l’front un bec sa joue
en riait fort en disant vous

le père s’sentait un peu gêné
tout en gardant l’air distingué

un p’tit clin d’oeil pour le chanteur
ça m’a comme éclater l’coeur

ça doit être ça l’paradis
même si le corps devient poussière
l’amour fait chanter nos misères
quand ça nous vient des petits
de nos petits

Pierrot
vagabond céleste

17-QUEST-CE QUE NOEL POUR UN VAGABOND POÈTE?

Cher Simon,

Dans le coeur d’un vagabond poète, il y a un arbre de Noel, l’arbre de la vie. Chaque fois qu’une de ses actions illumine la danse d’un autre être humain, il redevient un enfant de 5 ans en pied de bas émerveillé par son sapin de Noel un peu plus illuminé. Et sa vie poétique voyage nuit et jour dans le traîneau du père Noel à la recherche des sapins esseulés.

QUAND T’AS RIEN T’AS TOUTTE

quand t’as rien t’as toute
c’est ben épeurant
c’est ben effrayant

t’as même l’amour d’une p’tite fille
une enfant d’9 ans
qui t’trouve amusant

a dit à son pere
c’te vieuxmonsieur-là
c’est un itinérant

y est pas pareil comme les autres
lui y a juste 5 ans
pis moé
chu sa maman d’9 ans

COUPLET 1

quand Justine
débarque de l’autobus
pis qu’a rentre dans l’restaurant

on dirait qu’est la seule qui comprend
que derrière ma guitare
il n’y a que du vent

qui charrie des feuilles perdues
entre l’automne et le printemps
pour que mes yeux deviennent pour elle
de très beaux flocons blancs

qui tombent lentement
sur un sourire d’enfant
d’enfant

émerveille

COUPLET 2

quand Justine
prend ma tête dans ses bras
puis qu’elle la sert très très très fort

on dirait
qu’est la seule qui comprend
que derrière ma guitare
le père Noël attend

que tous les sapins soyent montés
que tous les enfants soyent couchés
que les cadeaux soyent allumés
pas loin d’la cheminée

où maman Justine pis moé
on souriera aux enfants
aux enfants

émerveilles

REFRAIN FINAL

quand t’as rien t’as toute
c’est ben épeurant
c’est ben effrayant

t’as même l’amour d’une p’tite fille
une enfant d’9 ans
qui t’trouve amusant

a dit à son père
c’est le père Noel
notre itinérant

quand son beau grand traîneau blanc
montera vers le ciel
je s’rai pour toujours

sa maman d’amour
sa maman d’9 ans
sa maman Noël

Pierrot
vagabond céleste

———
18- JE REDÉCOUVRE L’ENFANCE

je redécouvre l’enfance
avec émerveillement

7 heures du matin
je monte dans une chambre
ou s’éveillent trois enfants

maison à trois étages
dehors un bel automne

si belle sans maquillage
entre deux beaux orages
une femme sans son homme

homme qui lui téléphone
du travail au bureau
l’autobus va passer
faudrait pas la rater
l’école va commencer

COUPLET 2

homme qui s’est levé cette nuit
quand je suis arrivé cette nuit
invité par sa femme
il m’a serré la main
homme d’une grande bonté

dans leur chambre d’amis, amis amis
j’étais au paradis, amis amis amis
j’ai pas dormi d’la nuit
trop heureux d’écouter
la famille endormie

COUPLET 3

trois heures du matin, matin, matin
l’homme a ferme ma porte de chambre
voulait pas m’déranger
voulait se préparer
pour aller travailler

j’ai failli me lever, lever lever
pour lui dire bien humblement
comme c’est bon chez vous
d’être ton invité
merci de ta bonté

COUPLET 4

moi qui change de ville trop souvent
je bénis ta famille
je bénis tes richesses
ta femme et ses grossesses
et vos très beaux enfants

Mzika, Ethan, Frédéric
puis Shendi et ses 17 ans bien qu’absent

et votre chien
Sherbi
évidemment
très content

Pierrot
vagabond céleste
———

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

pierrot+rochette le 15/01/2013
19-NOUS FUMES NOMADES CASSANDRE

Cher Simon

CassAndre fut mon ier hymne à la femme vue d’un oeil naissant d’un grand-père de la beauté du monde. Vieillir, c’est enfin obtenir le privilège de porter la barbe blanche et d’être perçu comme le père Noel, ce qui est très précieux pour un nomadisme qui se veut un hymne au sommeil des pulsions primaires, demandé comme une grâce pour que la suite du monde en soi danse plus universellement.

LES COURRIELS DE CASSANDRE

devant l’épicerie Axep
de la ville de Forestville
sur un banc

sur les 4 coins
y a des lumières
rouges vertes et jaunes
4 lampadaires un peu de vent

des fleurs blanches su l’gazon
tu rêves à ce garçon

suffirait
qu’il en cueille
une seule dans sa main
pour te faire perdre la raison

REFRAIN

Cassandre
t’as pas r’cu de courriel

déjà (3) (4) (5) jours
que tu te loves dans cet amour d’un soir
qui vole au loin comme son avion dans le noir

Cassandre
t’as pas r’çu de courriel

il arrive que l’amour
prenne la forme d’un chevreuil
fuyant ta vue
brûlant ton oeil

COUPLET 2

devant une montagne que gruge
une pluie qui vire en déluge
s’une galerie

sur les deux coins
y a des fenêtres on les ouvre
on y passe nos têtes
aucune vie

des bières vides sur la table
tu rêves à cette fable

sans doute
des chasseurs de chevreuil
qui ont trop bu
parce que leur proie
est disparue

COUPLET 3

devant un chocolat chaud
au Tim Horton y a ton sourire
qui m’rassure

à 19 ans
tu sais déjà
transformer des chagrins d’amour
en écriture

un soir dans un théâtre
sur scène tu seras flamme

la belle aura conquis la bête
fies toi au vieux
qui ce soir l’a vu dans tes yeux

Pierrot
vagabond céleste

——–

20- NOUS FUMES SNOMADES CASSANDRE

nous fumes nomades Cassandre
nous fumes nomades Cassandre

hier j’ai dormi
dans la forêt du labrador
j’ai fais un feu
mais j’avais froid
sans toi dehors

nous fumes nomades Cassandre
Nous fumes nomades Cassandre

hier on m’avait
donne deux sandwichs au poulet
j’aurais aimé les partager
tu me manquais

REFRAIN

tes 19 ans Cassandre

c’etait la vie
avant l’barrage de Manic 5

c’etait l’mont Wright Cassandre
avant l’enfer
d’la mine de fer
en plein hiver

c’était surtout
la jeune femelle caribou
et le vieux mâle encore debout

c’etait surtout
la jeune femelle caribou
et le vieux mâle
vagabond fou

COUPLET 2

vieux mâle au doux regard
celui d’monsieur Bernard

qui s’est battu
pour sauver son chalet du feu
avec son fils
4 nuits sans fermer les yeux

c’est fascinant à voir
un bout d’forêt toute noire

y a des souvenirs de jeune femme
qui s’enflamment au fond de soi
se consumant tout comme
un ancien feu de joie

COUPLET 3

debout je marche la vie
debout je prie la vie

pour que la riviêre de tes rêves
soit aussi belle
que la petite Manicouagan

devant laquelle j’écris
la tendresse de mes cris

parce qu’une nuit
t’as pris l’bateau
qui t’a conduite
de Bécomo à Rimouski

Pierrot
vagabond céleste

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

pierrot+rochette le 15/01/2013
21: QU’EST-CE QUE L’AMOUR?

CHER SIMON

Ma mère disait de moi que je fus beaucoup aimé. Mais tous ces amours ne furent pour moi que des maitresses. Je ne vivais que pour la poésie et la philosophie. Je fus bigame je crois.

IN THE WALL

quand la compagnie
a détruit la ville de Gagnon

y ont gardé l’cimetière ouvert
enterré les maisons

fallait aller finir
ses 30 ans
dans l’mur de Fairmont

à 3000 pieds dans airs
3000 personnes cet hiver
se r’connaîtront
dans ma chanson

REFRAIN

in the wall, in the wall
in the wall

c’est mon nick
sur MSN
inthewall

in the wall, in the wall
in the wall

la toune de
pink floyd que j’aime

in Fairmont
in the wall

COUPLET 2

hier tu m’as écris
que t’avais l’goût
d’prendre
ton char neuf

pour me r’trouver quek part
le long de la 389

je t’en supplie bouge pas d’en bas
t’as aucune idée de c’route la

tant qu’a mourir
j’veux que ce soye
dans mes bras

j’ai besoin d’toé
ma belle flyée
moé la webcam
j’veux pu vivre ça

COUPLET 3

icitte dans l’mur
y manque de femmes
une chance qu’y a
l’club de danseuses

faut pas qu’ca farme

ca fait un an
que j’bois ma paye
le soir
pas loin
de l’isoloir

j’ai comme besoin
d’un grand amour

pour donner du sens
à mes jours

à 3000 pieds dans airs
à faire l’amour cet hiver

à faire l’amour
avec amour
oui avec toé
mon grand amour

loin par dessus
la mine de fer

Pierrot
vagabond céleste

——–

DAME PHILOSOPHIE
ET DAME POESIE

REFRAIN
oh homme chanceux
oh homme chanceux
d’être aimé ainsi par une femme

oh homme chanceux
oh homme chanceux
d’être amoureux fou ainsi
de cette même femme

couplet 1

hier j’placais des chaises dans l’restaurant
je vous ai vus dans la fenêtre
vous embrasser comme des enfants
y avait de la magie dans l’être
c’était beau
tellement beau
que j’ai dormi par terre
dans la cabane à patates frites
ayant peur de la visite
d’une ancienne flamme
dame philosophie

couplet 2

d’habitude la nuit j’me lève
j’fais l’amour à la poésie
grande passion de phrases brèves
en mots de chansons sur nos lèvres
mais cette nuit un vent jaloux
claqua ma porte
d’où venons-nous, qui sommes-nous? ou allons-nous?
une femme que je?croyais morte
était revenue à la vie
dame philosophie

couplet 3

toi l’grand artiste de la cuisine
toi la serveuse grande et si fine
oh rendez-moi ma poésie
qui cette nuit vous a suivi
ma jeune femme rit de moi
parce que je suis vieux
et que je refuse de mourir
pour dans ses bras, ses bras, ses bras,
enfin fleurir
oh ma jalouse, mon éternelle, mon épouse
dame philosophie

Pierrot
vagabond céleste

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

pierrot+rochette le 15/01/2013
22: SI MON PÈRE ETAIT VIVANT

Cher Simon,

Je réalise aujourd’hui que ce qui rendait heureux mon père, c’était de croiser sur sa route de vrais artistes du quotidien. Il les portait dans son être comme une bénédiction à l’humanité aspirant à s’élever. Rien ne lui aurait fait plus plaisir que je lui ramène un de mes rêveurs pour partager avec lui la joie d’illuminer les autres par un engagement esthétique envers son rêve. Je l’aurais surpris dans sa chaise berçante et je lui aurais dit p’pa, v’la un camionneur qui est de la classe de Fernand quand y corde son bois.

LE CAMIONNEUR

j’suis su l’camion 60 heures par semaine
j’t’aime

des fois j’triche un peu
j’fais des heures pour nous deux
on dormira plus tard
quand on s’ra des beaux vieux

moi je vis juste pour toé
j’ai hâte à fin de semaine
j’t’aime

de cogner du marteau
quand tu fais du gâteau
t’es si belle au fourneau
mais j’veux mieux pour ma reine

REFRAIN

suffit qu’tu m’dises
que tu veux changer la cuisine
enlever l’comptoir à melamine

pour que la route
entre La Tuque et Trois-Rivières
soit la plus belle de l’univers

COUPLET 2

j’dors dans l’camion
4 nuits par semaine
j’t’aime

3 heures du matin
réveille par la fiam
mon p’tit lit dans cabine
est ben trop grand pour rien

j’ai des idées
pour la salle à manger
j’t’aime

j’ai ben hâte d’en jaser
autour d’un bon café
j’ai acheté les néons
ceux qu’tu m’avais d’mandés

COUPLET 3

j’suis sul’camion
quand la neige a d’la peine
j’t’aime

quand le vent trop jaloux
la garoche entre mes roues
j’ai autour du c.b.
un vieux chapelet jauni

tu m’l’as donné
en pleurant comme une folle
j’t’aime

parce que t’es ben croyante
pis t’as peur quand y vente
à soir ton camionneur
rentrera plus d’bonne heure

REFRAIN FINAL

suffit qu’tu m’dses
qu’cest ben plus beau dans ta cuisine
parce que mes bras en melamine

te lèvent dans airs
entre La Tuque et Trois Rivières
toi la plus belle de l’univers

suffit qu’tu m’dises
qu’c’est ben plus beau dans ta cuisine
parce que mes bras en mélamine

te lèvent dans airs
loin de la Tuque et Trois Rivières
toi la reine de mes je t’aime
toi la reine de mes je t’aime

Pierrot
vagabond celeste

—-

23- UN COMPTOIR POUR LE VAGABOND

Cher Simon,

Je pris l’habitude quand j’entre un restaurant public, de m’asseoir à un comptoir. Et soudain, le voisin ou la voisine d’à côté m’ouvre son existence dans laquelle scintille une petite lumière de sa vie privée oeuvre d’art. Comme ce monsieur me racontant tout ce qu’il doit à sa femme et sa peine de ne pas avoir les mots pour lui dire je t’aime et merci. Comme cette madame, qui me racontant sa peine de ne pas avoir encore pour elle toute seule un monsieur qui n’a pas les mots pour lui dire je t’aime et merci.

Y A DANS MES RIDES

y a dans mes rides
y a dans mes rides

de la bonté
qui s’est glissée
sur mes je t’aime
comme sur mon vieux
gilet de laine

y a dans mes rides
y a dans mes rides

mes jeunes années
ou j’ai gaffé
pendant que toi
tu n’as jamais
cessé d’m’aimer

REFRAIN

ça m’a pris ben du temps
devenir un homme

un vrai qui ne triche pas
et qui pardonne

j’aimais la boisson et les femmes
je rentrais tard c’était le drame
je m’enfuyais pour plusieurs jours
j’étais mêlé mon bel amour

pourtant comme le soleil un beau matin
j’apparaissais cueillant des fleurs
dans l’fond d’ta cour

COUPLET 2

Hier tu m’as dit
j’suis fier de toi mon homme

ça fait déjà 20 ans
qu’tu consommes plus

vrai
les enfants ne m’ont jamais vu
avec une bière dans les mains nues
y peuvent même pas s’imaginer
qu’leu père a d’ja été mêlé

maintenant
comme le soleil
tous les matins

j’rends gloire à Dieu
pour cette belle femme
qui m’aime toujours
dans l’fond d’sa cours

FINALE

MA SOIE MON VELOURS MON ADORÉE
MA JOIE MON AMOUR MA LIBERTÉ

Pierrot
vagabond céleste

—–

LA DAME AU COMPTOIR

assise à un comptoir

une femme tout près de moi
verse des larmes

il y a deux bancs
qui la séparent de ma guitare
et de mon âme

j’ai le goût de composer
une chanson pour toi
que je dis à la dame

me manquent encore des mots
qui ne sont pas de moi
mon inconnue ma soeur
quel est ton drame?

REFRAIN

Monsieur mon coeur
est fatigué de tricher

de faire l’amour le matin
à un homme dont la femme est trahie

Monsieur mon coeur
est fatigué de tricher

pour à la fin manquer d’amour
sans doute comme elle cruellement
peut être même en ce moment

COUPLET 2

rêveur de mon cote
je vis une drôle d’histoire
qui ressemble a un piège

une femme qui triche
et son mari et ses amis et ses amants
jour après jour m’assiège

moi je refuse obstinément
de séparer les sens du coeur
celà me protège

la dame me dit
je suis la cause la conséquence
de mes malheurs

je me noie
dans les bras d’un homme
entre ses sens et mon coeur

COUPLET 3

Madame parfois
ça prend une vie pour devenir
un non tricheur
vie brûlante et trop brève

de mon coté
depuis 6 mois suis devenu
un homme d’honneur
le héros de mes rêves

toute femme vit un jour
le génie de devenir
enfin une allumeuse
d’un mâle en manque d’elle

bientôt madame
à votre tour
vous deviendrez sans doute
une non-tricheuse

tout comme moi
en ce moment
bien humblement
devant celle
qui me harcelle

REFRAIN FINAL

un jour moi aussi madame
mon coeur s’est fatigué de tricher
de faire l’amour le matin à une femme
dont le mari est trahi oui

un jour moi aussi madame
mon coeur s’est fatigué de tricher

pour à la fin manquer d’amour
tout comme vous cruellement

seule au comptoir
en ce moment

Pierrot
vagabond céleste

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

pierrot+rochette le 15/01/2013
24- DES ETOILES POUR DORMIR

Cher Simon,

A titre de vagabond-poète, Il m’arrive parfois de rencontrer un être humain en difficultés sérieuses mais temporaires. Sa petite lumière de vie privée oeuvre d’art est enfoie dans un puits et crie au secours aux autres vies privées oeuvre d’art. Un pays oeuvre d’art ne sera possible que si on ne laisse personne ni sur le bord du chemin, ni au fond d’un puit, chaque être humain a un droit aux étoiles au fond de son coeur pour dormir.

VIEUX MONSIEUR

si j’t’ai ramassé sa route
vieux Monsieur

c’est qu’ma vie est en déroute
vieux Monsieur

la chicane a pogné
ma blonde m’a éjecté
j’roule dans l’noir
sans trop savoir
où j’dors à soir

REFRAIN

mon p’tit gars (3)
pleure un boutte
un grand boutte
tant qu’tu voudras

mon p’tit gars (3)
un vieux monsieur
qui dort sa route
ça sert a ça

COUPLET 2

j’y ai d’mande d’me marier
à veut pas

j’voudrais qu’on fasse un bébé
à veut pas

est barmaid dans un club
très belle fille comme dans les pubs
tous les gars lui bavent ses pieds
elle adore ça

COUPLET 3

moé pis sa fille
on est tout seuls
toute la veillée

5 soirs semaine
madame est partie
travailler

le matin a dort dur
pis c’est moé qui s’lève ben sûr

pour l’école
faut ben qu’la p’tite
aye déjeuner

COUPLET 4

à soir
j’y ai dit qu’sa job
me faisait trop souffrir

les gars
aiment pas
voir le chum
au boutte de leu mire

ma blonde m’a dit que ses tips
sont moins bons quand à m’invite
qu’a préféré que je l’attende
l’autre bord d’la vitre

COUPLET 5

y a combien
d’mâles au Quebec
qui souffrent comme moé

de voir leu femmes
ne vivre que pour
leu baveux d’pieds

4 ans de gardiennage
ça été ça mon ménage
excuse moi l’vieux
mais à soir
moi j’sors ma rage

REFRAIN FINAL

mon p’tit gars (3)
m’a t’conter
le p’tit boutte
que tu sais pas

mon p’tit gars (3)
t’es l’sixième
à m’raconter cette histoire là

mon p’tit gars (3)
y a un prix à payer
au bout de d’ça

mon p’tit gars (3)
c’est toujours dur
d’s’apercevoir
qu’on nous aime pas

Pierrot
vagabond céleste

—-
25- DES ETOILES POUR PRIER

Quand je pense que chacune de mes chansons non normatives est une histoire vraie, une tentative de peindre les vies privées oeuvre d’art en marche vers le pays oeuvre d’art, j’en frissonne d’inquiétude. Ma vie poétique, je l’ai vécue dans l’échec assumé de ma vie privée et de ma vie professionnelle. J’ai tenté d’apporter ma contribution au patrimoine universel en vivant une souffrance intérieure intolérable, celle de savoir que mes proches se sont sentis abandonnés. J’ai accordé infinniment plus d’importance à la souffrance de Suzelle, par exemple, qu’à celle de mes proches. Je ne me le pardonnerai peut-être jamais même si mes proches eux, me pardonneront sans doute.

SUZELLE

Suzelle
ta vie ressemble a un de ces lampions
qui brûlent le soir dans ton église barrée
y a plus personne dans tes nuits pour t’eteindre
ou t’allumer d’un amour passionné

Suzelle
perdue dans le presbytère d’à coté
tu habites à la place de ton curé
un vieux bâtiment très dur à chauffer
si mal barré qu’t’as l’goût d’déménager

REFRAIN

tu t’promènes tu t’promènes
entre Dieu et ta peine
agente de pastorale
6 jours semaines

mais
l’dimanche soir, l’dimanche soir
entre dieu et ton dortoir
tu rêves d’un amour

trop humain trop humain
trop humain

qui te brûle
dans le noir

COUPLET 2

Suzelle
ma vie ressemble à celle d’un vagabond
qui partout frappe à des églises barrées
hier soir j’ai tellement gelé sur le perron
de ton clocher
j’enviais tes lampions

Suzelle
ma liturgie à moi c’est les étoiles
les oies qui chantent que j’vois pas dans le ciel
qui passent dans l’noir au dessus d’ton presbytère
ou tu t’enterres en quête de deux ailes

COUPLET 3

Suzelle
sais-tu pourquoi y a tant d’églises barrées
dans mon Québec que j’ai tellement aimé
c’est que le **** vécu sans la bonte
ça oté le goût de s’agenouiller

Suzelle
sais-tu pourquoi y a tant de presbytères
vieux désuets mal chauffés mal aimés
c’est pour que de célestes vagabonds
à ta fenêtre te rechantent ma chanson

Pierrot
vagabond céleste

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

pierrot+rochette le 15/01/2013
26 DES ETOILES COMME HERITAGE

cher simon

Dans mon univers poétique, il y a deux sortes de pères; Le père romain et le père grec. Le père romain vit avec et pour sa famille quotidiennement jusqu’à sa mort. Le père grec, tel Ulysse d’Homère part vagabonder l’univers pour mieux dessiner la danse de la liberté afin de l’enseigner à son fils à la fin du voyage. Ce fut mon choix. Ma famille fut l’humanité, mes trois fils, Simon, Alexandre et Félix furent mes ports d’attache où mon bateau à voile espère un jour accoster dans l’amitié.

CHANSON POUR SIMON

une chanson
écrite par un vieux
qui n’a pas réussi
sa vie amoureuse

une chanson
chantée par ce mÊme vieux
assis une table

en face
de deux amoureux
qui s’embrassent

c’est une tres belle
chanson d’amour

COUPLET 1

les sens
c’est une agence de voyage
ou le bateau qu’est son corps
parfois se perd
dans le brouillard
des naufrages

et certains soirs
quand tu rentres seul au port

t’as l’air d’un capitaine
qui ment à son équipage

t’as l’air d’un capitaine
qui ment à son équipage

COUPLET 2

le coeur
c’est une agence d’honneur
ou l’on se donne à l’autre
comme si y avait rien d’autre

si

par malheur
la tête à cause des sens dérape

à genoux capitaine
demande pardon au coeur
à genoux capitaine
demande pardon au coeur

FINALE

c’est à genoux
mon cher p’tit homme
que je te donne

ma vieille casquette
de capitaine
et de vieil homme

Simon
mon fils
mon très grand homme

Pierrot
vagabond céleste

27- EN MARCHE VERS LE PAYS OEUVRE D’ART

cher Simon

Quand je fus convaincu de marcher ma vie privée oeuvre d’art pour devenir un rêveur équitable, soit un être humain qui prend la décision d’allumer le rêve d’un autre être humain sans intérêt personnel caché, pour que naisse un jour le pays oeuvre d’art, inspirant les autres pays de la planète à allumer son gâteau de fête de citoyens par un civisme éco-poétique trans-individuel, je devins vagabond poète, dans la tradition du vagabond Ignace de Loyola en son siècle

REVOLUTION

j’avais 20 ans en 68
j’ai eu 60 en 2008
j’ai tout donné j’ai j’té mes clefs
y m’reste ma tête pis mes deux pieds

révolution
révolution

COUPLET 2

là j’ai l’air pire que l’pire des pires
sa route j’ai l’air d’un vieux navire
d’un capitaine tout nu sans voile
qui crie hostie vive les étoiles

révolution
révolution

COUPLET 3

sa route la plupart qui t’embarquent
y ont jète leu rêve l’autre bord d’leu barque
y ont l’gros collier vissé dans l’cou
y m’donnent $20 parce qu’y m’pensent fou

révolution
révolution

COUPLET 4

on lave mon linge dans les maisons
on me nourrit pour une chanson
un vieux poète ça les inquiète
ça couche dehors ça s’crisse du fret

révolution
révolution

COUPLET5

c’était en 1939
Claude Henri Grignon crevait d’faim
au poète Alfred desrocher
y écrit j’ai l’rêve d’être écrivain

révolution
révolution

COUPLET 6

je crie à Nelson Mandela
t’avais un rêve dans ta prison
les 26 ans qu’t’as passé la
c’était un maudit beau combat

révolution
révolution

COUPLET 7

moi je traverse le Canada
j’libere le rêve des filles des gars
j’avais 20 ans en 68
j’ai eu 60 en 2008

j’m’en crisse

Pierrot
vagabond céleste
———

CAFE PHILO

dans un café philo
pour des profs des ados
où la question était
q’est-il permis d’espérer?

moi l’vieux hippie
pas invité
j’me suis levé
et j’ai murmuré

REFRAIN

faut être prêt
à mourir pour son rêve

quitte à dormir dehors
car la vie est si brève

faut être prêt
à mourir pour son rêve

qiuitte à dormir dehors
car la vie est si brève

COUPLET 2

dans un café philo
pour des profs des ados
j’ai dit mort à la mort
par la vie privée oeuvre d’art

face à leurs profs
aux yeux sans vie
les étudiants
m’ont applaudi

COUPLET 3

dans un café philo
dans les yeux des ados
j’ai vu naître l’esquisse
d’un pays oeuvre d’art,
oeuvre d’artistes

de jeunes rêveurs équitables
des milliers de pèlerins nomades

allumant des millions de rêves
par des poignées de mains insatiables

REFRAIN FINAL

faut être prêt
à mourir pour son rêve

quitte à dormir dehors
car la vie est si brève

oui moi je dors dehors
qu’importe si j’en crève

parce que déjà
ma vie privée oeuvre d’art
s’achève

Pierrot
vagabond céleste

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

pierrot+rochette le 15/01/2013
28- EN MARCHE VERS UN PAYS OEUVRE D’ART
SANS ARMES

cher Simon

Si Ghandi a pu obtenir l’indépendance de l’inde par des moyens pacifiques, pourquoi une masse critique de vies privées oeuvre d’art ne ferait-elle pas de la paix un droit inaliénable pour chaque citoyen et un devoir inélaniénable pour tout pays qui aspire à porter noblement le drapeau universel d’une planète universelle oeuvre d’art à co-créer?

LE SOLDAT EQUITABLE

oh si la vie t’intéresse
si t’as le goût de voyager
l’armée canadienne
paiera pour toi

une facture ouverte
des belles bottes gratis qui brillent la nuit
des beaux casques verts
qui tuent la vie

REFRAIN

rappelle-toi
dans l’temps d’Pearson

des hommes d’honneur
faisaient la une

nos soldats
portaient fièrement
des casques bleus

tait pas question
d’tirer des balles

dans une guerre
qu’est immorale

Kandahar
d’un an ou d’eux
c’est l”Vietnam

COUPLET 2

toi le soldat équitable
qui lit l’journal de Montréal
qui r’çoit ben du courriel
sur son portable

toi qui voit partir les tombes
de tes chums qui ont sauté ses bombes
des bombes artisanales
tu t’dis c’est pas normal

COUPLET 3

hier à la télévision
un autre cercueil près d’un avion
Etienne Gonthier d’la Beauce
cloué dans l’fond

Combien de morts, combien d’blessés?
nos députés savent-tu compter?
c’est l’temps que tout l’Québec
s’mette à marcher
en avant toi pis moi

REFRAIN FINAL

2, 3 millions de québécois
pèlerinage vers Ottawa

pour déposer d’vant l’parlement
qu’on a élu

2, 3 millions de bouquets d’fleurs
rester là au moins 24 heures

silencieusement
au nom de nos
soldats qui pleurent

au nom
de nos soldats
qui pleurent

Pierrot
vagabond céleste

—–

ca n’me tente pas
de chanter comme un vieux
que tout l’Québec tient s’es pilules
pour mieux le contrôler

dans un mélange explosif
d’anti-dépresseurs
de somnifères
moé ca m’écoeure

j’me suis jure d’mourir dans rue
mème malade même dans la gene
comme Molière sur la scène

EN HAUT

Molière, Molière, Molière
tu jouais l’malade imaginaire Molière

t’es mort sous les applaudissements
moi ce s’ra entre deux océans

comme cercueil le Canada que j’aime tant
comme cerceuil le Canada que j’aime tant

Oh Molière,
le dieu de ma langue française

COUPLET 2

ca n’me tente pas
de chanter pour un chef d’État
qui par une guerre s’amuse
à mieux nous controler

dans un mélange explosif
de trop de jeunes soldats qui meurent
des québécois, moi ca m’ecoeure

j’me suis juré
d’crier dans rue
pour une fois votez du bon bord
pour sortir nos trop jeunes soldats
d’la mort

EN HAUT

Molière, Molière, Molière
la guerre c’est rien d’imaginaire
Molière

t’es mort sous les aplaudissements
mais icitte entre deux océans

y a trop d’cercueils dans mon Québec
que j’aime tant

y a trop d’cercueils
dans mon Québec
que j’aime tant

oh Molière
le Dieu de ma langue française

COUPLET 3

ca n’me tente pas
de chanter comme un vieux
que tout l’Québec tient s’es pilules
pour mieux le contrôler

dans un mélange explosif
d’une immense colère d’électeur
parce qu’un malade imaginaire
cultive la peur

j’me suis juré d’chanter la rue
pour que mes mots s’rendent à l’ONU
au nom de millions d’enfants disparus

ne suis qu’un vagabond céleste
loin de la haine et de tout l’reste

qui trouve les pilules Oh Molière
comme les bombes dans une guerre

scandaleuses et obscènes

Oh Molière
le Dieu
de ma langue française
que j’aime

Pierrot
vagabond celeste

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

pierrot+rochette le 15/01/2013
29- EN MARCHE VERS UNE VIE PRIVEE OEUVRE D’ART

Cher Simon

Ce qui est beau dans la vie privée oeuvre d’art, c’est d’en être le peintre, dans un atelier où on doit à la fois peindre l’infinie joie d’une humanité qui s’élève peu à peu en soi et et donner une poignée de main à celui ou celle qui reprend sa vie d’artiste du quotidien en main.

16 ANS D’AVENTURE

une ière neige sur le lac
un pic bois qui passe en ami
un chien qui marche sur la galerie
deux hommes qui parlent de la vie

une peinture sur le mur
l’homme se lève
me rappelle l’essentiel

sa peinture date de 16 ans
l’homme avait déja 38 ans
était amoureux fou d’une femme
qui tenait dépanneur, corps et âme

pendant que lui
d’un autobus
était chauffeur de vie

travaillait pour
Chevrette transport La Tuque
avait hâte a la fin de semaine
tiens ben ta tuque

rêvait du cap de la madeleine
mais le dépanneur ferme si tard
toute la semaine

en attendant
monte chez son frêre en haut
avec toiles et pinceaux

REFRAIN

sur sa toile
des arbres, des billots et de l’eau
qui dansent l’amour
comme la chute entraêne tout su l’tableau

quand on contrôle pu rien
c’est qu’y a des matins
où l’amour doux
c’est trop fou

quand on contrôle pu rien
c’est qu’y a des matins
où l’amour doux
c’est trop fou

COUPLET 2

y a pu de neige sur le lac
ou est le pic bois mon ami
le chien est en bas d’la galerie
l’homme est dehors avec un sac de voyage

sa vieille peinture
reste sur le mur
avec toute sa magie

un grand amour
c’est tellement fort
que leur ière fille s’appelle Pascale
une ado de 15 ans qui mord
la vie comme à son ier bal

pendant qu’sa soeur
Justine 9 ans
sourit aux étoiles

la femme se meurt d’un cancer
l’homme a finit par jeter sa dernière bière
il doit monter à Trois-Rivières
il sera bientôt père et mère

sa vieille peinture
su l’mur le rassure
sur 16 ans d’aventrures

REFRAIN FINAL

sur sa toile
des arbres des billots et de l’eau
qui dansent l’amour
comme la chute entraîne tout
su l’tableau

quand on contrôle pu rien
c’est qu’y a des matins
où l’amour pur c’est trop dur

quand on contrôle pu rien
c’est qu’y a des matins
où l’amour pur
c’est trop dur

Pierrot
vagabond céleste

—–
MON AMI LE PEINTRE

mon ami le peintre

Luc Lavoie
du lac à beauce

tout le Québec
un jour saura

que t’es un vrai
un immense
coloriste
secret

REFRAIN

à moi les murs
la terre m’abandonne

toute ta peinture
me révolutionne

ta signature
enflamme la mienne
au bout d’mon écriture

ta signature
enflamme la mienne
au bout d’mon écrtiture

COUPLET 2

à 20 ans
le peintre cézanne
savait déja

qu’après sa mort,
il serait reconnu

comme le plus grand
du 19ème siècle

quand il eut du succès
à la fin de sa vie

dans une exposition
tenue à Paris

il resta
bien sagement

dans son village
chez lui

COUPLET 3

à 20 ans
le vagabond que je suis
savait déjà

qu’après sa mort
il serait reconnu

comme l’un des plus ***
du 21ème siècle

avec les mains tendues
vers son doux créatreur

dont les mots disparus
ont fait danser les heures

en marchant tendrement
entre deux océans

la porte du paradis
celle des petits enfants

FINALE

Ozias Leduc
serait fier de nous

mon génial ami Luc

car ma vie disait-il
est mon unique
aventure

Pierrot
vagabond céleste

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

pierrot+rochette le 15/01/2013
30 EN MARCHE VERS LA PLANETE OEUVRE D’ART
Cher Simon

A titre de vagabond poète, j’ai pris la décision dans ma vie privée oeuvre d’art de poser deux gestes poétiques. Le plus possible, ne plus dormir dans un lit tant que des enfants dormirons sur le sol, ne plus me servir de ma ***** tant que des enfants seront sexuellement abusés. Je veux que mon corps devienne, morceau par morceau, au fur et à mesure de ma conscientisation, une suite de prière pour que la future humanité oeuvre d’art surgisse un jour dans les yeux de chaque enfant qui naitra.

CONGELATEUR

comme par hasard
cette nuit j’ai dormi
sur un congélateur

su l’bout y avait une petite table
un peu plus basse
pour mes pieds de rêveurs

comme oreiller
un vieux chapeau
un vieux sac de couchage
en guise de manteau

soudain
dans le lit de l’humanite
tout habille, j’me suis glissé
et j’ai prié

REFRAIN

pour les femmes et les enfants
dans les camps de refugiés
qui tendent leurs mains en tremblant
dans l’espoir d’être aimés

COUPLET 2

comme par hasard
dans la cabane à patates frites
sur le sol ou je dors

Pierrot
veut m’installer un poêle à bois
y va faire froid qu’y m’dit
si froid dehors ben oui

mais quand y m’a parle
d’un lit j’lui ai dit
j’aurais préférence
pour une table
de la largeur de celle
où j’ai dormi cette nuit

en quête d’un coeur
pour l’occident consommateur

là je prierai

COUPLET 3

comme par hasard
sur la route ou j’ai marché
une écrivaine dans son auto m’a embarqué

j’aurais aimé lui dire
j’aurais le rêve de te masser
de mes deux mains
qui ont déjà trop prier

assis dans une chaise roulette
je tournerais autour de toi
comme autour de mon oeuvre

et mes doigts
brûleraient la table congélateur
en enflammant tes sens
protèges par mon coeur
épuisé de prier

REFRAIN FINAL

pour les femmes et les enfants
dans les camps de réfugiés
qui tendent les mains en tremblant
dans l’espoir d’être aimés

moi le reste de ma vie
sur une table je dormirai
honteusement désespéré

au nom de l’humanité
jusqu’a ma mort
je prierai

Pierrot
vagabond céleste

—–

l’HOMME-LESBIEN

je suis
lesbien
comme homme

oui
un homme
lesbien

je refuse
de m’servir
de ma *****

tant que
les mâles
la
deshonoreront

en en
faisant une arme

pour
abaisser
les cieux

honte
en moi ils auront

je debande
par protestation

jusqu’à
ma mort

devant leurs
tristes
actions

je
fais
l’amour
à
une femme

comme
une femme
fait l’amour
à une autre femme

je suis un homme lesbien
lesbien en mon corps et mon àme

au nom
des enfants abusés
des femmes violées

je dépose à leurs pieds
les dernières larmes
de mon âme

je dépose à leurs pieds
les dernières larmes
de mon âme

Pierrot
vagabond céleste

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

pierrot+rochette le 15/01/2013
31- JE TRAVERSERAI L’ETERNITE
EN MARCHANT
LA NEIGE ET LE VENT
Cher Simon

Ce sera ma dernière lettre, celle d’un pélerin, amoureux des êtres humains,devenu un arbre qui relève ses racines, traversant l’éternité en marchant, la neige et le vent.

———-
LÈVE-TOI PÈLERIN
dormir
sous le pont de Gatineau, une nuit froide de neige
même pas de sac de couchage, du noir au beige

gémir
en p’tit bonhomme, les g’noux dans l’manteau
le nez sous l’gilet, là ou c’est chaud

grandir
contre le mur de ciment se faire si petit
que son coeur en devient firmament

s’ennoblir
au point ou l’on devient soi-même
un immense pays entre deux océans

REFRAIN

la bonte l’humilité, l’humanité
comme vêtement de vie

lève-toi pèlerin
même si t’as froid même si t’as faim

ensemence ton pays d’un rêve
pour les jeunes de demain

ta guitare à la main
marche marche les chemins
ne triche pas ton rêve en douce
en faisant du pouce

quand un jeune t’embarque
écoute le jusqu’au matin
parce que son rêve à lui commence
là où finit le tien

TURLUTTE

COUPLET 2

manger
quand on t’a ramassé pour t’emmener souper
dans l’espoir d’une belle soirée
par ta guitare endimanchée

s’laver
la route c’est accepter
d’ètre sale en dehors
d’ètre propre en dedans
en s’guettant

s’coucher
avoir honte de ses peurs
quand y a tellement d’êtres humains
qui ont pas l’choix d’avoir peur

s’éveiller
soudain en pleine nuit
s’enfuir sans faire de bruit
après avoir écrit merci

COUPLET 3

vaciller
dans un café internet, recevoir un courriel
d’un ami de jeunesse, qui veut t’immortaliser
d’un geste bien intentionné

créer
une chanson chaque nuit
parce que la veille ce que t’écris
semble s’être évanoui

dessiner
entre ta voix et tes lèvres
tous les cris des humains
qui ont choisi d’aimer
même s’ils sont mal aimés

rêver
qu’après sa mort peut-être
de milliers de jeunes en mal d’être
reprendront ton épopée
vers ce pays oeuvre d’art à créer

FINALE
la bonté, l’humilité, l’humanité
comme vêtement
d’aimer

Pierrot
vagabond céleste

——–

MAGALIE

quand mes pieds s’ront d’argile
quand j’aurai mal à mes os
quand le reveil malhabile
fera peur à ma peau

quand le froid de l’aurore
me glacera le dos
quand la faim qui dévore
me f’ra souffir à nouveau

Magalie,Magalie
pour oublier mes ennuis
je porterai ton chapeau

COUPLET 2

la route c’est beau comme une femme
faite de vent soudain
qui transforme tout en drame
en grand amour chagrin

la plus à pic des cotes
vous sourit à pleine dents
comme toi jeune femme en faute
avec tes ***** d’enfant

Magalie Magalie
pour rubaner mes ch’veux gris
je porterai ton chapeau

COUPLET 3

quand mes rêves par leurs ailes
m’emporteront bien haut
là ou Dieu ensorcelle
des milliards d’hommes sans chapeau

j’arriverai tête ***
chevelure sans armure
mes paupières émues
ma guitare comme blessure

Magalie Magalie
toi qui commence ta vie
à toi d’porter mon chapeau

Magalie Magalie
toi qui commence ta vie
à toi d’porter mon chapeau

et porte-le
bien haut

Pierrot
vagabond céleste

—–

DANS LA BEAUTE DU MONDE

dans la beauté du monde
dans la beauté du monde
je marcherai

deux âmes sioux m’inondent
deux âmes sioux m’inondent

dans votre beauté du monde
France et Jean-René
je marcherai

suis devenu

un arbre qui marche
parce qu’il relève ses racines

un doux vieillard
qui le soir délasse ses bottines

une belle jeune fille
qui r’trousse sa jupe
parce qu’elle dessine

le bout d’ses doigts
dans la rivière

dejà fini
l’été d’hier

reste le canot de Jean-René
les fruits de France et sa bonté

sur leur galerie
de Notre-Dame de Montaubant

je me prépare pour l’hiver
tel un enfant

car mes deux ames sioux
ont fait de moi
un arbre-fou

comme le canot de Jean-René
sur la rivière Batiscan

comme les fruits de sa belle France
de Notre-Dame de Montauban

je traverserai
l’éternité
en marchant
la neige et le vent

Pierrot
vagabond céleste
—–

sur Google

pierrot vagabond

www.lepaysoeuvredart.com

Michel le concierge

D’UN VAGABOND HOMÉRIEN À UN AMI

vagabond homérien d’écrire par votre blog à un ami:)))

HOMMAGE A DENIS LAMARRE

article sur Google
pdf, juin 2008, Flèche Mag

(Denis Lamarre)…«Mon retour à la chanson a duré près d’une vingtaine d’années, entre 1982 et 2000…

C’est pendant cette période fébrile qu’il est parti en tournée en duo avec son ami Pierre Rochette, des 2 Pierrots.
Les deux complices ont donné plus de 3 000 spectacles, parcourant le Québec dans tous les sens, sans jamais manquer de revenir régulièrement chanter à l’auberge La Calèche de Sainte-Agathe.

(Denis Lamarre) « Au milieu des années 90, Pierre et moi avons reçu un prix de l’ATL comme employés touristiques de l’année »

——-

Cher Denis Lamarre,

lorsque j’ai quitté la scène en plein milieu d’un spectacle, j’aimerais te confier d’une façon systémique ce qui s’est passé dans ma tête. ce soir-là, pendant la chanson
LA QUÊTE de Jacques Brel…

CE SOIR-LÀ….

Je chantais la quête de Jacques Brel… et soudain tout est apparu très clair dans ma tête… mon merveilleux partenaire de scène qui pendant 18 ans fut d’un comportement éthique et artistique exemplaire venait de se faire offrir le théâtre le Patriote en partenariat avec Percival Broomfield puis après la mort de Percival, en successeur. Pour lui, l’appel a une réorientation de carrière devenait évident.

Mais il devenait aussi évident pour la famille Grand-Maison de l’auberge la Calèche, qui a pris soin de moi comme artiste avec respect et coopération durant 18 belles années, de s ‘associer a Denis pour mieux réussir en affaire…

De mon côté, un photographe de Québec qui avait tout abandonné pour jouer de l’orgue de Barbarie sur les routes du soleil de la France a l’Espagne avait aussi eu l’effet d’un coup de tonnerre sur ma vie… Depuis l’enfance, mon rêve avait toujours été d’être vagabond céleste et non d’être artiste de scène.

Durant la chanson de Brel, je ressentis instantanément et profondément l’appel a la liberté comme l’appel à la créativité de l’écrivain…

Pierrot Rochette, Denis Lamarre, Mario Grand-maison de la Calèche, nos trois routes du rêve compatibles durant 18 ans explosèrent en un coup de tonnerre dans ma tête pendant que je chantais sur scène.

Dans la finale de la chanson de Jacques Brel… l ‘inaccessible étoile est venue me chercher de sa voix amour-présence… même s’il me restait trois ans de contrat et que j’aurais pu rester avec Denis au Patriote jusqu’à ma mort, j’ai quitté calmement la scène, j’ai déposé ma guitare dans la coulisse et je suis sorti par la porte d’en arrière… Ce ne fut pas prémédité… Ce fut vécu comme un coup de foudre pour le vagabondage littéraire et géographique.

J’ai marché jusqu’à la Butte a Mathieu où j’habitais l’ancienne maison de Raymond Lévesque… je venais de devenir écrivain-nomade…

Je ne sais pas si j’aurais eu le même courage si j’avais agi rationnellement…

J ‘ai mis 7 ans à mon 1000 pages , 7 ans de ma vie, dont 2 ans et demie en bibliothèque à savoir où était ma place dans la littérature mondiale…

A 20 ans, je savais comme Cézanne , Proust et Picasso, qu’après ma mort, mon oeuvre serait reconnue comme une grande oeuvre canadienne..

J ‘ai fait pour la littérature ce que Jackson Pollock a fait pour la peinture… le renversement idéologique de l’acte de peindre… pour moi la littérature, c’est le placenta de ce que je suis devenu… De la même manière qu’on ne peut comprendre les demoiselles d’Avignon et son importance culturelle sans une connaissance amoureuse de l’histoire de l’art, on ne peut saisir la musique de mon 1000 pages sans une connaissance de l’histoire de l’écriture au Québec comme au Canada

Ce MONSIEUR 2.7K, c ‘est l’histoire de Monsieur K, prisonnier numérique, qui réussit a s’évader de 1000 pages de débris de bitts pour enfin réaliser son rêve… marcher la fraîcheur existentielle de la beauté du monde sans que le boulet de l’information soit enchaîné a un de ses pieds… retrouver l’ile de l’éternité de l’instant présent telle qu’elle existait avant l’Ulysse de James Joyce et l’Épopée comme l’Iliade d ‘Homère, en faisant par l’errance philosophique le plein d’espace et de temps.… Une épopée du 21eme siècle s’évadant de la dématérialisation numérique graduelle du 20ème.

Dans la lecture de ce 1000 pages, Il ne faut pas trop accorder d’importance aux débrits de bitts (le coté éclaté de l’histoire, du récit).. il faut lire l’ oeuvre comme si on écoutait de la musique contemporaine, dodécaphonique ou sérielle… et suivre la danse concrète et visuelle de Monsieur k (Krishnamurti, Kafka ou Kerouac, selon les pages) danse euphorique comme celle de Zorba le grec, la danse de l’instant présent, la danse de l’île de l’instant présent, celle des brosses d’être et des attaques d’être, la littérature écrite par des pieds qui dansent sur des debits de bitts placentas:))))

En ce sens, mes 100 chansons écrites sur la route furent un journal de bord du journaliste de l’être pendant qu’il danse la fraicheur existentielle de la beauté du monde tout au long de son vagabondage à travers le pays.

…Est-ce folie? Est-ce l’homme du 21eme siècle tel qu’il sera dans deux générations, une masse critique de vagabonds célestes avec vie privée oeuvre d’art en marche épopée vers un pays oeuvre d’art? Seule l’histoire pourra un jour en faire le compte-rendu.

Chose certaine, la communauté des historiens de l’art finit toujours par nettoyer le fil d’or de l’histoire de la pensée en séparant le bon grain de la poussière des mots…

Servir l’histoire de l’art par une vision en signant son siècle, voila le rêve de tout créateur. Comme si on écrivait au clair de la lune et que 1000 ans plus tard , quelques enfants reprenaient le refrain sans se douter qu’ils utilisent un morceau essentiel du patrimoine universel:))))

Je n’aurais pu vagabonder le pays sans le placenta de ma gestation littéraire…

CECI DIT
ET EN CONSÉQUENCE DE QUOI

J ‘aimerais remercier publiquement Denis Lamarre pour ses 18 ans de loyauté sans faille.. et la famille Grand-Maison pour leur coopération financière durant 18 ans, aussi sans faille, à ma vie de créateur…

Ma rupture ne fut pas à la hauteur des 18 années de rêve vécues en équipe et cela uniquement a cause de ma façon romantique de concevoir les changements de cap….

LE DUO ROCHETTE-LAMARRE EN SPECTACLE FURENT 18 ANS DE PUR BONHEUR…

Merci Denis
Merci Mario et la famille

Pierrot
vagabond céleste

MONSIEUR 2.7K

www.reveursequitables.com
onglet presse
monsieur 2.7k

www.enracontantpierrot.blogspot.com

sur Google
pierrot vagabond

www.lepaysoeuvredart.com
Michel le concierge

L’ART EST UNE SORTE DE SCIENCE DE LA LIBERTÉ…. JOSEPH BEUYS

Ce que j’ai adoré le plus dans ma vie d’artiste de scène (32 ans), c’est ce qui se passait entre deux spectacles…

Dans ma vingtaine, je traînais mon gros dactylo dans mon automobile et la nuit, après le spectacle, dans ma chambre de motel, je retapais les textes de mes chansons dans de nouveaux cahiers et j’en apprenais de nouvelles… et surtout, je réfléchissais sur les perles majeures qui trainaient ça et là au cœur de cet art mineur de la ballade… je n’apprenais rien par cœur… je chantais en lisant les textes et souvent, j’arrêtais entre deux couplets pour raconter au public CETTE SCIENCE DE LA LIBERTÉ… qu’y traçaient les Brassens, Brel, Béart, Félix Leclerc…

A cette époque-là, la radio fm de radio-Canada était une radio culturelle et élitiste qui nous faisait découvrir un grand nombre de productions de France-Culture… que d’innombrables heures à rouler en me cultivant.

Puis, en vieillissant, (mes 18 ans en duo avec Denis Lamarre) j’arrêtais la nuit entre deux spectacles pour lire, là où il y avait de la lumière… à une telle intensité que parfois j’oubliais de passer voir une femme ou l’autre parce que mes livres étaient plus intéressants que ce que ces honnêtes représentantes de la beauté du monde auraient pu me conter…

Je n’ai jamais eu de patron, pour ainsi dire, pigiste, libre, hors temps, hors réalité hors servitude, je détestais toute dépendance (j’ai fais ma carrière sans boire, ni droguer, ni fumer)… j’avais même horreur qu’on me touche parce que ça nuisait à mon cerveau:))))))))))))))))))).

J’étais passionné de recherche intellectuelle au point d’avoir mis 14 ans à me taper une mâitrise sur le rire dans une forme de la question doctorante suivante: COMMENT SE FAIT-IL QUE LE SUCRE EST SUCRÉ POUR TOUS ET QU’UN GAG NE SOIT PAS DRÔLE POUR TOUS?

Ce que j’aimais de la scène, c’est qu’elle me permettait une sortie de la prison que constitue la vie axiologique ou fantomatique. Et comme je n’étais pas sensible aux applaudissements où à une réussite au niveau carrière, j’étais comme LA LETTRE VOLÉE D’EDGAR POE… bien cachée parce que visible…

J’ai vécu mes mariages et vies de couple comme John Wayne a fait ses films…. en passant… parce que je ne savais pas encore intellectuellement que toute forme d’engagement est en soi une toile d’araignée axiologique…. je n’avais pas les mots… Le mariage, la famille, la religion, l’état, sont des séquelles désenchantées des errants axiologiques ayant en horreur la peur fantomatique de la survie. Comme disait Einstein, l’homme est d’abord esclave de son estomac.

Musil, Kafka, Bretch, Becket ont contribué mondialement par la littérature à décreypter les pièges de l’errance axiologique en en dénonçant les conséquences fantomatiques… Beuys et Duchamps de leur côté ont ouvert le chantier de l’errance poétique au niveau de l’armature comme de la structure de l’ontologie existentielle bien encadrée théoriquement par l’ÊTRE ET LE NÉANT et LA NOUVELLE THÉORIE DES ÉMOTIONS de Jean-Paul Sartre…

Et en ce sens, L’homme sans qualité de Robert Musil est l’antithèse de L’homme aux quatre questions du vagabond céleste.

Oui, Joseph Beuys a eu raison d’affirmer que L’ART EST UNE ESPÈCE DE SCIENCE DE LA LIBERTÉ.

sur Google
Pierrot vagabond

5 LETTRES DE SARAH ROUBATO À PIERROT LE VAGABOND CÉLESTE

Montréal, le 8 novembre 2015

Cher Pierrot,

On ne se connaît pas, mais je vous ai tout de suite reconnu. Vous n’étiez même pas là. Je veux dire, pas là physiquement. Mais pendant plus d’une heure, il ne s’agissait que de vous. De vous et de moi.
C’était il y a deux semaines, sur une scène de Montréal. Par la voix les mots et les yeux pétillants de Simon Gauthier, le conteur. Son spectacle Le vagabond céleste, c’Est vous. Enfin c’est un autre vous. Un Pierrot tricoté avec deux pelotes de laine : celle de l’imaginaire et celle du réel.

Dans la première partie du spectacle, Simon vous gonfle d’éther, et nous présente la légende du vagabond céleste. Un personnage de conte, de pur imagination. Puis il le fait descendre dans nos rues, le fait pousser la porte d’un bar et monter sur une scène. À la fin, il vous recoud de chair. Et vous voilà. Le vagabond céleste est une légende réelle. Vous êtes ce que chacun porte en soi.

L’histoire d’un homme qui a quitté sa vie qui ne lui ressemblait plus. Parce que parfois nos vies se mettent à n’en faire qu’à leur tête, à se maquiller et à n’être plus reconnaissable. Il a donc quitté sa maison, ses biens, ses comptes en banque, pour devenir vagabond. En errance poétique. Pour aller chercher la poésie du quotidien auprès des rêveurs, et la redonner à ceux qui ont perdu leur lumière. Offrir des chansons, comme un pont jeté sur la rivière de leur vie. Un pont qui mène sur l’autre rive. Vous savez, celle qui recule toujours. La rive de notre rêve.

C’est à un moment précis du spectacle que je vous ai reconnu. Et en vous reconnaissant, je c’est moi que j’ai reconnu. C’était le moment de cette fameuse nuit. Mais je vous en parlerai dans mon prochain bout de lettre.

entretien avec Simon Gauthier à écouter ici

—–
Montréal, le lendemain du premier morceau

Bonjour Pierrot

Cette fameuse nuit… parce que c’est toujours la nuit que ce genre de chose arrive. À L’heure où le carrefour des petites préoccupations du quotidien est fermé. L’heure où il n’y a plus personne à appeler. C’est une nuit qui tourbillonne. Les objets qui nous entourent ont l’air d’inconnus familiers qui nous demandent ce qu’on fait là. C’est la nuit où toutes les vérités nous rendent visite, l’une après l’autre, chacun accompagnée de sa petite sœur, la peur.

Combien de temps les miroirs mentent avant que cette nuit n’arrive, Pierrot ? Que s’est-il passé cette nuit-là ? Un de ces petits événements qui font tout basculer ? Un enchaînement de petits riens qui ont fini par faire craquer la chaine ? Ça fait mal, hein Pierrot, quand nos chainent craquent. Quand on réalise qu’on ne mène pas la vie qu’on voudrait. Et qu’il faut partir. Briser ses chaines. Ne plus tricher avec son rêve.

signature Sarah NB

——- Montréal, une nuit après le deuxième morceau

Bien cher Pierrot,

Vous avez décidé de tout perdre pour gagner l’essentiel. Vous marchez vos questions : « Qu’est-ce que j’ai fait pour mon rêve aujourd’hui et en quoi s’occupe-t-il de la beauté du monde ? » Vous n’avez pas de maison. Tout ce que vous portez sur vous – manteau, chapeau, chandail, bottes – on vous les a donnés. Vous n’avez que votre guitare et un cahier.

Alors Pierrot, vous ne risquez plus de perdre quoi que ce soit. Ni un chez soi, ni un travail, ni un espoir, même des amis. Puisque vous n’attendez rien et que vous cultivez l’éphémère. Vous n’avez même pas d’itinéraire à suivre, vous allez là où celui qui vous aura pris en pouce va. Enfin si, quand même … vous devez suivre le chemin de votre rêve. Réenchanter le quotidien des autres. C’est un chemin difficile. Car les tentations de la facilité sont partout.

Vous savez Pierrot, c’est devenu à la mode de présenter les itinéraires de grands voyageurs. Untel parcourt l’Afrique à pied, un autre ne dépense pas plus de 1$ par jour. Et tout le monde partage et tout le monde aime. À force d’en voir défiler, tous plus extrêmes et exotiques les uns que les autres, j’ai pensé que c’était trop lointain pour que la plupart des gens se sente concernée.

Mais vous n’êtes pas exotique, Pierrot. Parce que les gens vous connaissent et parlent de vous, ici et partout. Vous êtes parmi nous. Et puis parce qu’il importe peu que vous marchiez le Québec avec un case de guitare ou que vous rouliez dans une belle auto. L’important c’est ce que vous transmettez à tous ceux que vous rencontrez. On peut marcher son rêve sur une route, dans la montagne ou entre les tours d’un building. L’important est de ne se charger de rien d’autre que de ce qui nourrit son rêve. Faire en sorte qu’on ne puisse plus rien perdre.

Ne se charger
De rien d’autre
Que de ce qui nourrit
Mon rêve
signature Sarah NB

——
Montréal, quelques heures après le précédent morceau

Salut Pierrot,

À la sortie du théâtre, j’ai entendu quelques personnes se questionner : « Bon alors c’est qui ce Pierrot ? Il chante ? Ah alors c’est un auteur compositeur interprète ! Un artiste, un vrai ! »

J’imagine que la chanson, vous l’avez pratiqué d’abord comme on panse un bobo avec ce qu’on a sous la main. Écrire, chanter, s’exprimer. Et puis partager. Alors les bars, et puis les scènes. Puis son propre bar, sa propre scène. Et puis… et puis quoi ?

Le partage qui devient une performance ? L’émerveillement qui se fane dans l’habitude ? Le chemin qu’on nous dit le seul : spectacles, albums, promo, affiches, démo, agent, presse…

Alors tu as ramené la chanson à la petite vie des gens de peu. Des gens qui ne vont pas forcément aux spectacles. Vous l’amenez comme les médecins de campagne dans le temps se déplaçaient avec leur trousse de médicaments. Une chanson sans billet de spectacle, sans diffusion, sans programmation, sans applaudissement.

Vous savez, c’est ça à l’origine, la musique et la poésie. Pour appeler les esprits, la pluie, pour se donner du courage avant la chasse ou la guerre ou avant la nuit de noces, pour accompagner les morts, pour soigner, pour consoler, pour partir ailleurs. Je suis partie pendant sept ans, treize fois, pour aller écouter les chansons des femmes à la rivière, au tapis, les chants du berger, dans les montagnes du Maroc. Mais vous savez quoi, Pierrot ? Leurs lanternes s’éteignaient. Ils ne racontaient plus, et chantaient bien moins. Bien sûr à force de me voir revenir, ils ont rallumé une belle lanterne. Trois jours durant, il y eut un feu de joie, un grand événement de poésie de contes de chants.

Mais je devais reprendre ma route. Et aujourd’hui le feu est éteint. On ne peut que rallumer le feu des autres, mais c’est à eux de l’entretenir, pas vrai ? Et notre feu à nous, qui va le nourrir ? Je me souviens de cette question :

« Est-ce que l’univers va s’occuper de moi comme je m’apprête à m’occuper des autres ? »

On s’en parle au prochain morceau !
J’ai bien hâte
signature Sarah NB

—–

Quelques temps après le quatrième morceau

Allo Pierrot

« Est-ce que l’univers va s’occuper de moi comme je m’apprête à m’occuper des autres ? » Quand le vagabond céleste jette cette question à l’assaut du ciel, j’ai ouvert grand les yeux et je me suis avancée comme pour bien entendre la réponse qu’allait lui faire l’univers. Mais rien. Il n’y eut pas de réponse.

Vois-tu, Pierrot, moi aussi je l’ai poussé, ce cri où on met l’univers au défi. Et dans cette question, c’est toute la question de la justice. Le monde est-il juste et équilibré ? Je sais que depuis que tu as chaussé tes bottes, tu as trouvé que oui, l’univers s’occupe de nous quand on lâche tout et qu’on poursuit seulement son rêve. Que vous recevez quand vous donnez. Parce que vous réveillez chez les gens l’envie de donner et de partager. Quelqu’un finit toujours par s’arrêter pour vous prendre dans son char.
Et pourtant, Pierrot, on ne va pas dire au gamin des banlieues de Kiev irradié par Tchernobyl ou celui des campagnes d’Argentine empoisonné par Monsanto, que ce qu’ils vivent est le juste retour de l’univers à ce qu’ils ont fait, n’est-ce pas ? On ne va pas dire aux ouvriers, paysans et artisans qui aiment leur travail et ont trimé toute leur vie, et qui ont tout perdu parce que des businessmen se sont amusés avec la valeur de tout, que ça leur est arrivé parce qu’ils ont triché avec leurs rêves ? Et les businessmen repus et enflés de pouvoir et heureux à leur manière, va-t-on leur dire qu’ils ont la vie qu’ils méritent ?
J’ai beaucoup voyagé et j’ai côtoyé des milieux très différents. Et partout je n’ai vu que le règne du chaos. J’ai vu des gens méritants talentueux et travailleurs trouver leur rêve, et d’autres tout aussi talentueux, travaillants, généreux, finir misérables et seuls. Je vois chaque jour la bêtise, la facilité et le conformisme être récompensé. Entendons-nous bien, Pierrot. Je ne parle pas de succès et de gloire décadente à la Whitney Houston. Je parle bien d’épanouissement personnel, de paix intérieure et de rêve accompli.

Les gens peuvent être aussi méprisants et indifférents qu’ils savent être attentifs et généreux. Et je maintiens que l’univers ne s’occupe pas toujours de ceux qui s’occupent des autres. Ne pensez-vous pas que le monde aurait une autre tête, si c’était le cas ?

Je crois que chacun pétrit moule et taille son rêve, mais qu’aucun rêve ne peut marcher tout seul. Il lui faut un sol avec du sable ou des graviers, de la terre ou du bois, il lui faut aussi un air, un soleil, un horizon. Je crois que sans sa femme, Nelson Mandela aurait été oublié au fond de sa prison. Je crois que sans Jacques Canetti, les Brel, les Barbara, les Brassens, les Piaf, seraient restés – comme d’autres – des amuseurs de cabaret. Parce qu’il a cru en eux au moment où personne n’y croyait.

Je crois que la meilleure des graines peut ne pas pousser si le sol, la lumière et l’eau ne sont pas cléments. Je crois qu’il existe beaucoup de puissances endormies en nous, qui resteront toujours inactivées. Je crois que des vies pleines de ces puissances sont arrêtées chaque jour, pour rien. Je crois que toute personne qui a connu un champ de bataille, et l’obus qui tombe ici et pas un mètre plus loin, le sait.

Je crois aux rencontres avortées qui auraient pu construire bien des rêves, mais qui ne se sont pas faites. Parce que ça n’était pas le bon moment. Je crois qu’on fait ce qu’on peut et qu’il manque quelque chose à l’équation : si tu ne triches pas avec ton rêve, l’univers te répondra. L’univers est capricieux, Pierrot.

Je ne crois pas que les choses sont comme elles devraient être. Et que c’est bien pour ça qu’il faut avoir un rêve. Un rêve qui s’occupe de la beauté du monde, puisque le monde est parfois bien négligent de sa beauté.

Voilà Pierrot, je ne sais pas si dans tes vagabondages sur la sphère virtuelle tu trouveras cette lettre, ces morceaux que je dépose au bord de la route en attendant que quelqu’un s’arrête.

Je te laisse avec deux chansons entre lesquelles je tangue :

C’est peut-être de Allain Leprest

La prière de Brassens
signature Sarah NB

—–

sur Google
pierrot vagabond

www.lepaysoeuvredart.com
michel le concierge

ARCHIVE D’UN COURRIEL À SIMON SUR LE VAGABOND FRANÇOIS VILLON CHANTÉ PAR REGIANNI

mon rapport avec villon regianni
From pierrot@reveursequitables.com
To Simon Gauthier
Date 2012-11-19 13:50

Quand je suis arrivé à Montréal chez ma tante lucienne pour étudier à Brébeuf, Regianni avait sorti un long jeu avec un 45 tours, sur lequel il y avait la ballade des pendus… C’était mon seul disque sur mon petit pick up:))) et cette chanson a joué sans arrêt durant des mois.Je pleurais toutes les larmes de mon corps, de joie car Je reliais en moi le Jean Narrache de mon enfance avec le Villon de la fin de mon adolescence, deux vagabonds poètes dont la légende en faisait des personnages aussi poétiques de ceux du loup des steppes de Hermann Hess, dont j,achetai une cinquantaine de copie que je donnai à différents artistes en difficultés pour qu’ils gardent confiance en leur vocation.

durant les fêtes de 1970 je crois, je fis le tour de la Gaspésie sur le pouce avec Pierre Angers des Contretemps ( nous avons fait 2 long jeu si je me souviens bien) ils doivent être à la bibliothèque nationale avec celui que j’ai fait qui s’intitule Pierre Rochette chante le vieux Montréal et le livre de poésie.

Pierre Angers et moi ne pûmes dépasser Chandler, les tempêtes ayant bloqué les routes, nous dumes revenir sur nos pas. Mais notre vagabondage nous a rapporté des contrats dans la vallée de Matapédia. Je rêvais de poétiser Villon par ma vie même, et je me rappelle avoir chanté le poème de Villon sur la musique de Regianni dans les moments les plus difficiles.

Pierrot

Simon Gauthier <simondufleuve@gmail.com> a écrit :

Merci Pierro, je vais prendre le temps de
lire ce que tu m’envois et plus encore!
Merci encore pour tes histoires
et notre rencontre.
C’est un oeuf
+++

Aujourd’hui il fait beau soleil.
Je vais prendre une marche et quelques rayons d’automne.

J’ai rencontré juste après notre séparation au Salon du livre mon ami (et
le tien aussi)
Richard Gamache

Il me fait te mettre à l’oreille “Vas dire à ma mère que le poête est mort”

!!!! avec un grand sourire toujours cet éclatant Gamache de la Gamacherie”

Il va bien.
Il te salue affectueusement le fil d’or
À bientôt
à plus
Simon
on on on on on

ARCHIVE D’UN COURRIEL A SIMON GAUTHIER SUR LE THÈME DU VAGABOND

2013-01-15

wowwwww
tu vois
le sens historique du mot vagabond
s’est détérioré
avec la société de consommation.

l’autobiographie
d’Ignace de Loyola
en donne le vrai sens
soit celui de pélerin

un vagabond est un pélerin
de l’impossibe
un freeman
de l’être

son sens nord-américain
le plus précieux
en fut
coureur des bois

p.s.
je vais voir ton site
sur la rencotnre des vagabonds

Le vrai sens de Noel
c’est une histoire à son sujet
qui transcende toutes celles des cadeaux empilés

On m’a raconté sur la route
la plus belle histoire de Noel
que je conte maintenant

Un monsieur très riche
était allé frappé à la porte d’une femme monoparentale
pour lui donner de l’argent
afin qu’elle s’achète
de la nourriture pour noel
avec ses enfants.

Le soir de Noel
sachant que le monsieur était seul
elle lui a téléphoné
pour l’inviter à réveillonnse
avec ses enfants

ce soir là
cet homme
devint vagabond hors de la prison de sa vie privée
un freeman de l’existence
un pélerin de l’essentiel
soit
la bienveillance les uns envers les autres
le soir de Noel

bonne route
dans ta vie privée oeuvre d’art
qu’est ta vie d’artiste

Pierrot

Simon Gauthier <simondufleuve@gmail.com> a écrit :

Allo Pierrot, j’ai entendu à radio-canada
à l’émission “La tête en l’air”,
vers 5- 6 heures
dimanche dernier
qu’il y avait une rencontre annuelle de vagabond aux Étas-Unis,
J’ai trouvé le site.
Je te le fais passer.
Pour ton info,

http://www.brittiowa.com/hobo/index.htm

++Bonne journée
Je suis dans mon pays oeuvre d’art à Forestville.
Je travaille avec des enfants à l’écriture d’un conte.
Je leur sème le plus de liberté possible.
Dans ces région où subsiste un désert culturel.

Les enfants sont les plantes à nourrir

+++
Merci pour toutes tes lettres que je n’ai pas fini de lire,
elles sont des cadeaux que j’ouvre une à une, lentement.

Tu sais, j’aurais aimé dans ma famille qu’on déballe un cadeau par jour
(pour Noel)
Déballer un cadeau par jour pour bien le sentir, sentir l’intention… que
ce soit long.
ET au contraire (comme le dernier Noel), il s’agit plutôt d’empifrement de
cadeaux.
LEs enfants ne voyaient plus passer les cadeaux, même qu’il y eu une
indigestion de cadeaux. L’intérêt s’est momentanément perdu. Tous les
cadeaux étaient laissé sans intérêt dans les coin et les enfants avaient
disparus!

Wow, qu’est ce que je trouvais révélateur sur notre société de consommation.

Beau et triste à la fois,
enfin
j’espère vivre Noel autrement l’année prochaine!

++
Je t’encourage dans tes recherches

Simon

SUR GOOGLE
PIERROT VAGABOND

www.lepaysoeuvredart.com
michel le concierge

ARCHIVE D’UN COURRIEL À SIMON GAUTHIER SUR LA PHILOSOPHIE DE L’ERRANCE

2013-09-15
WOWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWWW
MERVEILLEUX D’AVOIR DE TES NOUVELLES

Je répondrai passionnément à chacune de tes questions d’autant plus que ma thèse de doctorat en phénoménologie par l’argumentation de la 5eme loi (loi que je surnomme temporairement la loi François d’Assise ou la loi de la beauté du monde comme don par le don) repose essentiellement sur une analyse chirurgicale des petites choses de mon quotidien après avoir passé un mois à dormir sous le même arbre devant la même carte postale dans l’objectif de me dissoudre sous un archétype, celui du vagabond philosophique, trop heureux de s’envoler tel un oiseau-poète hors du iceberg psychologique que constitue trop souvent les irritants de la vie domestique et sociale.

Mais en préambule, si tu vas sur Google, et que tu tapes philosophie de l’errance, tu tomberas sur l’?uvre d’Edouard Gallant et le MOTIF DE L’ERRANCE comme motif de PRÉSENCE POÉTIQUE AU MONDE, qui a atteint sa maturité dans sa dernière ?uvre, PHILOSOPHIE DE LA RELATION.

——

Mais d’abord quelques phrases de Dominique Berthet, dans son avant-propos d’un petit livre intitulé FIGURES DE L’ERRANCE (L’HARMATTAN, 2007)

” Errer possède un double sens. Un premier venant du latin errare signifie aller de côté et d’autre, au hasard, à l’aventure. Référence à la pensée qui ne se fixe pas, qui vagabonde. Laisser errer signifie alors laisser en toute liberté…

Mais ce verbe signifie aussi se tromper, avoir une fausse opinion, s’écarter de la vérité. Par le passé, l’errant était celui qui errait contre la foi, c’était le méchant, l’infidèle, le pécheur. Ici l’errance conduit à l’erreur: Le littré donne d’ailleurs comme définition de erreur:ACTION D’ERRER CA ET LÀ. ACTION D’ERRER MORALEMENT OU INTELLECTUELLEMENT, ÉTAT D’ESPRIT QUI SE TROMPE. On parlera ainsi d’errements.

Mais ce verbe errer ne doit pas être confondu avec un autre, qui se trouve dans l’ancien français et qui signifie, aller, voyager, cheminer, verbe qui était très employé sous cette forme, venant du bas-latin iterare. C’est ce verbe qui est usité pour parler DU CHEVALIER ERRANT, du JUIN ERRant, ce personnage imaginaire tant peint par Chagall, que l’on suppose condamné à voyager incessamment jusqu’à la fin des temps. C’est aussi Zarathoustra, voyageur errant. Ici existe donc l’idée de voyager même si c’est au hasard.

L’errance peut s’envisager au moins sous deux aspects: D’ordinaire, elle est associée au mouvement, souvent À LA MARCHE, à l’idée d’égarement, à l’absence de but. On la décrit comme une obligation à laquelle on succombe sans trop savoir pourquoi, QUI NOUS JETTE HORS DE NOUS-MÊMES, et qui ne mène nulle part.
L’errance, toujours vue sous cet angle, s’accompagne d’incertitude, de mystère, d’angoisse et de peur. C’est une épreuve. Elle est perte de soi-même. CETTE CONCEPTION DE L’ERRANCE NÉGATIVE envisage l’errant comme un être égaré, désoeuvré, à la dérive, sorte de SDF de notre période contemporaine. Mais l’errance est-elle toujours l’expression d’une crise? Faut-il n’envisager que les affres de l’errance? Sans doute pas car elle possède de nombreuses autres facettes.

En référence au second verbe errer (iterare), être errant c’est être, à un moment donné, SANS ATTACHE PARTICULIÈRE, ALLANT D’UN LIEU A L’AUTRE, EN APPARENCE SANS VÉRITABLE BUT. En apparence seulement car l’errance EST UNE QUÊTE: une quête d’autre chose, d’un autre lieu qu’Alexandre Laumonier appelle LE LIEU ACCEPTABLE.

L’errance pose en effet un certain nombre de questions concernant le lieu, l’espace, le mouvement, le temps. Cette recherche du lieu acceptable distingue l’errance du voyage.

Voyager, c’est quitter son domicile ordinaire pour l’inconnu, sachant que le voyage n’est vraiment jamais accompli qu’avec le retour. Dans le voyage, il n’est pas recherché un autre lieu ou vivre. Le voyage est un éloignement momentané…. ( MOI JE NE VOYAGE JAMAIS SIMON)

Cela dit, d’autres voyages s’apparentent à L’ERRANCE telle qu’elle vient d’être évoqués (iterare). VOYAGE INITIATIQUE À LA DÉCOUVERTE DE SOI-MÊME ET DES AUTRES DANS UN REVE DE L’AILLEURS (CA C’EST MOI LE VAGABOND CELESTE SIMON) tel qu’en firent l’expérience Rimbaud, Gauguin ou les hippies des ann.es 1970 sillonnant l’Inde. Long périple à la recherche de ce lieu acceptable dont l’inattendu, l’inconnu et l’errance sont les composantes.

Dans cette errance, l’objectif n’est pas de se perdre mais de se trouver. L’errance est la quête incessante d’un ailleurs. Du fait de cette quête, généralement. IL N’EST PAS ENVISAGÉ DE RETOUR EN ARRIERE (ca c’est le vagabond céleste Simon) c’est à dire de retour à l’endroit dont on a senti le besoin de partir.

Car l’errance relève de LA NÉCESSITÉ INTÉRIEURE, NÉCESSITÉ DE PARTIR, DE PORTER SES PAS PLUS LOIN *** (les fameuses bottes pour aller plus loin dans la vie) et son existence ailleurs.

LE RETOUR SERAIT LA MARQUE DE L’ECHEC DE L’ERRANCE (ca aussi c’est le vagabond celeste simon) parce que l’expression de l’inaccessibilité de la quête.

Mais l’errance n’est pas nécessairement continue (ca c’est aussi moi). Elle peut s’accompagner de pauses, de temps d’arret, de même qu’elle peut comprendre des étapes. (ca aussi c’est moi) De plus elle ne relève pas d’une condamnation à l,errance perpétuelle (TOUT À FAIT MOI). Elle peut avoir une fin.

Quoi qu’il en soit, on en ressort toujours autre, différent. L’expérience de l,errance transforme, comme tout moment fort de l’existence. Après plus rien n’est pareil. LE REGARD QUE L’ON PORTE SUR LES CHOSES A CHANGÉ.

sur Google
pierrot vagabond

www.lepaysoeuvredart.com
michel le concierge

ARCHIVE D’UN COURRIEL A SIMON GAUTHIER… LE MENTEUX POURQUOI IL MENT

Pierrot pourrais-tu me renseigner sur la “fonction” du menteux.
Pourquoi il “ment” ?. À quoi sert son mensonge? Pourquoi doit-il mentir?
C’est plus fort que lui?
La provenance de son mensonge?
Qu’elle est la réalité du menteux? Vit-il dans le mensonge?
Sait-Il qu’il ment?
Est-ce un art?

Simon

———–
Je dirais que le menteux ne vit pas dans le mensonge, mais dans LE SONGE….

Et il doit avoir appris son métier d’un menteux du village engagé pour l’hiver pour en devenir un lui-même.

Le village où j’ai appris le mien s’appelle LA BUTTE À MATHIEU et mes trois maîtres y vivaient… Laurence Lepage, son frère Cyril Lepage et Philippe Gagnon le violonneux au violon de stainless.

Je vais maintenant te conter ma plus belle histoire de menteux:)))

LA VRAIE HISTOIRE DE LA BUTTE À MATHIEU, celle qu’on ne raconte nulle part parce qu’il faut avoir vécu jour après jour sur les lieux mêmes pour en deviner la beauté de ce qui fut UN SONGE FABULEUX DANS L’HISTOIRE DU QUÉBEC…

Et j’ai bien peur de ne pas être capable de retenir mes larmes parce que le meilleur de ma jeunesse s’y cache encore aujourd’hui. J’y suis allé l’année passée lors d’un vagabondage…

….et dans mon vagabondage tardif, je me faisais penser à Raymond Levesque qui un soir rentra seul dans son ancienne maison pour y revivre le meilleur de lui-même à moitié sourd, me racontant… comment il avait écrit quand les hommes vivront d’amour. ” J’étais à Paris, complètement saoul, qu’il me dit, et un gars m’a dit une phrase… quand les hommes vivront d’amour… je l’ai transcrit sur mon paquet de cigarettes… le lendemain avec un mal de tête, je retrouve ma phrase en prenant une cigarette… 15 minutes plus tard, ma chanson était écrite…”

Ma maison est encore là, presque telle quelle et à côté ils ont démoli ma chère boîte à chansons, LA BUTTRE AUX PIERROTS où j’ai joué durant deux ans sans interruption avec l’autre Pierrot les fins de semaine et 5 jours par semaine l’été, tout en animant nos boîtes les pierrots et les deux Pierrots dans le Vieux Montréal les débuts de semaine.

Mais il reste mon chemin de pierre que j’avais construit la nuit, pierre par pierre, avec une brouette, qui partait de ma maison RAYMOND LEVESQUE jusqu’à sous la scène de la Butte aux Pierrots où j’envisageais d’y déposer mes cendres à ma mort.

Tu te rends compte… Ma chambre à coucher était située à côté de la scène de la butte aux Pierrots… J’en étais tellement amoureux que la nuit, entre deux tours de brouettes remplies de pierres ramassées sur un chemin de campagne, j’allais en pyjama laver ma scène à la moppe, toutes les lumières de scène allumées en me disant…. Je dois préserver le côté sacré de ce lieu où Félix Leclerc et les autres sont venus construire LE SONGE DU QUEBEC DE DEMAIN… Je dois laver la poussière déposer par ma vie d’artiste pour y faire resplendir la beauté de leur vie de pionnier culturel. Et je fredonnais de leurs chansons pour bien y dessiner leurs menteries dans le creux des miennes…et je refaisais leurs chansons chaque soir sur scène pour faire vibrer le peuple à ses racines, dans l’espoir d’un Québec indépendant (nous étions en 1975 je crois). A cette époque, nos salles étaient remplies de familles… les enfants emmenaient leurs parents et leurs grands-parents… c’était LA GRAND MESSE DU QUÉBEC DE DEMAIN célébrée par les MENTEUX DU VILLAGE DE LA BUTTE… que nous étions devenus Jos Leroux, Daniel Blouin, Pierrot David et Pierrot Rochette, Blouin et Leroux, chansonniers-animateurs ayant acheté les maisons de Laurence et Cyril Lepage…et Philippe Gagnon était parti avec sa roulotte. Nous étions les héritiers…

LES DEUX PIERROTS étaient alors un véritable triomphe de la contre-culture. Nous remplissions nos salles qu’importe où nous allions à travers le Québec.Nous portions le SONGE DU PAYS VU COMME UN MENSONGE PAR LES ANGLAIS:)))) et cela en chantant nos folklores, nos grands textes et cela avec une seule guitare aussi nue que son petit micro devant son ouverture et l’autre kicro devant notre bouche. Le peuple criait, pleurait, chantait, riait… et non les gens, tous avaient le sentiment d’être un dans quelque chose de grand qui s’annonce à l’horizon, LE GRAND MENSONGE QUI VA A LUI SEUL CHASSER NOTRE MISERE…

——-

Mais ma vraie fierté était ailleurs…

En 1974, mes trois maîtres du songe vivaient autour de moi. Philippe Gagnon le violonneux au violon de stainless dans sa roulotte, LA GAROUINE, juste en face de ma fenêtre de cuisine, Cyril Lepage le créateur de la chanson Marilou chantée par plume, astrologue dans la maison à l’horizon de la mienne et notre maître menteux à tous Laurence Lepage, chansonnier icône des années 60 créateur des deux hits des boites d’animations sur tout le territoire du Québec, Monsieur Marcoux Labonté et mon vieux François.

A cette époque, la Butte (son terrain autour de la boîte à chansons de Gilles Mathieu) était un VILLAGE de 6 maisons, une roulotte, plus une série de 6 petits motels grands comme ma main. Pierrot David et moi Pierrot Rochette, Michel Mc lain des Karricks, Philippe Gagnon, Cyril Lepage et Laurence Lepage son frère.Les autres étant locataires de passage…

Je me rappelle toutes ces années où j’ai vécu sur la Butte à Mathieu devenue la Butte aux Pierrots où j’avais acheté l’ancienne maison où Raymond Levesque vivait quand il écrivait ses revues qu’il jouait au théâtre de la Butte.

Autour de moi vivaient les trois plus grands menteux que j’ai connu dans ma vie…Mes MAITRES DU SONGE…. Ils avaient été réunis là par Gilles Mathieu de Val David, le propriétaire des lieux qui d’instinct reconnaissait les personnages qui allait faire de son lieu un songe à la hauteur des plus grands mensonges sans quoi on ne peut créer un pays:)))

Homère a créé la Grèce avec l’Odyssée et l’Illyade… au point où c’est avec ses vers qu’on enseignait à tous les enfants dans les écoles DE TOUTE LA GRÈCE à devenir des hommes…

Nous les chansonniers-ANIMATEURS fumes les liquidateurs du petit catéchisme… MON PAYS CE N’EST PAS UN PAYS C’EST L’HIVER disait Vigneault… notre Homère à nous les québécois. Et nous bâtissions un songe, en récitant soir après soir les vers de Félix, Vigneault, Gauthier et Laurence Lepage… nOUS BÂTISSIONS UN PAYS PAR LE MENSONGE… c’est à dire par l’audace d’habiter le songe en disant merde à la réalité de gagne-misère. Nous chassions la misère pour mieux faire naviguer LE PAYS-SONGE vers le quai du réel.

—–

Revenons à mes maîtres…L’hiver venu, la Butte n’ouvrait que le vendredi et samedi soir, chauffée par d’immenses chaudières poêles à bois… Mais le reste de la semaine… Nous vivions isolés…

Le premier Philippe Gagnon le violonneux au violon de stainless habitait une roulotte… Elle était équipée d’une petite scène qui basculait vers le dehors

Autour du petit poêle à bois, dans l’entrée de la Butte, Philippe avec quelques verres dans le nez, me disait que l’été prochain il allait faire le tour du monde avec sa garouine… Pour gagner des sous, facile, arrive dans un village, baisse la scène et joue du violon avec un chapeau. Et j’avais beau lui dire en riant que sa garouine était si vieille qu’il aurait de la misère à faire le tour des routes du Québec, il en rajoutait pour me dire qu’il ferait non seulement le tour de la planète, mais il parcourerait les étoiles et le cosmos tout entier:))))Et que personne ne serait capable de l’en empêcher… Quel chasse-misère extraordinaire… Il y avait une tempête de neige dehors.. mais lui, le menteux du village engagé pour l’hiver… nous faisait rêver à la magie des étoiles l’été.

—–

IL EST TEMPS MAINTENANT DE RÉPONDRE À TES QUESTIONS SIMON

1- Pourrais-tu me renseigner sur la fonction du menteux?

Il est essentiel à un village… c’est celui qui montre du doigt le SONGE À REVER POUR QUE SON VILLAGE DEVIENNE ENFIN LE PAYS CHASSE-MISÈRE OÙ IL FERA BON VIVRE.

2- pourquoi il ment?

Le menteux du village ne ment jamais, il CONTE une menterie… Une menterie est un CONTE chasse-misère…

3- A quoi sert son mensonge?

Sa menterie… sert…A faire de la vie des humains une aventure collective à la grandeur d’un SONGE…

4- pourquoi doit-il mentir?

parce que seul l’impossible est fascinant dans cette vie… Mentir c’est dire non au possible pour faire exploser le feu d’artifice de l’impossible…

5- c’est plus fort que lui?

Oui, le menteux du village est un prophète engagé par la beauté du monde elle-même))))))) comme chasse-misère autour du poêle à bois l’hiver.

6- la provenance de son mensonge?

la poésie du quotidien

7- Quelle est la réalité du menteux?

les étoiles 24 heures par jour… Il regarde la terre et le petit point sur terre qu’est son village avec les yeux d’un prince des étoiles.

8- Vit-il dans le mensonge?…

Tout menteux a horreur du mensonge… il vit dans la poésie de la menterie:)))

9- sait-il qu’il ment?

Un menteux ne ment jamais… il ne dit que la moitié de la vérité

10- Est-ce un art?

Je crois que c’est le plus grand des arts sur cette terre… mais il ne s’apprend pas… Homère n’a probablement jamais existé… c’est un archétype de milleurs de troubadours dont on a un jour rassemblé les vers de la tradition orale pour en faire un pays chasse-misère:)))

Pierrot
vagabond de l’impossible…

SUR GOOGLE
PIERROT VAGABOND

www.lepaysoeuvredart.com
michel le concierge