14 MARS 2021 ….92 JOURS APRÈS LA FIN DE LA BOÎTE À CHANSONS ANIMATIVES DU VIEUX MONTRÉAL …. LES DEUX PIERROTS …. JAY CHAUDHRY …. MULTIMILLIARDAIRE …. ET LE RÊVE DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE … (AULD, WOODARD, ROCHETTE) … MONSIEUR 2.7K … GLOSSAIRE K-ONSTELLAIRE AU FUR ET À MESURE DES 1000 PAGES DE L’OEUVRE… P.69 … COMMENTAIRES

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Gaelle Étémé  et Pierrot Vagabond dans une de leurs marches philosophiques la nuit

Gaelle est une métaphysicienne sociologue doctorante qui s’est découvert en cours de route une véritable passion pour la création de graphes comme mode de connaissance métaphysique de ce que serait une cosmologie de la pensée… pendant que moi Pierrot, je suis un artiste de scène qui après 32 ans de carrière s’est découvert une véritable passion pour la pensée abstraite par le vagabondage de la beauté du monde par l’errance poétique d’une lettre…. LA LETTRE k…. L’ÉPOPÉE DE LA LETTRE k….

A l’origine, au début des années 2000, j’avais d’abord écrit un roman philosophique initiatique (www.reveursequitables.com / cahier de presse/ MONSIEUR 2.7K)  qui raconte l’histoire de Monsieur K… , prisonnier numérique qui s’évade d’Internet après avoir franchi 1000 pages dématérialisées de débrits de bitts… avec le rêve de marcher la fraîcheur existentielle de la beauté du monde sans le boulet de l’information enchaîné à l’un de ses pieds, enfin libéré de 1000 pages de placenta ayant permis l’accouchement d’un vagabond céleste.

Toute ma démarche consistait à me créer sous forme d’archétype hologrammique (devenu par la suite ab-chétype hologrammique).. soit LA LETTRE K SE PROMÈNANT PENDANT 1000 PAGES AVANT DE S’ENFUIR DE LA LITTÉRATURE…. C’est à la librairie alternative recyclo-livres de Victoriaville où j’ai couché sur une table dans la cave comme squatter durant 4 ans et demie, que le point final de l’épopée littéraire de la lettre K  fut posé… La rédaction du 1000 pages étant terminée….. Le lendemain ….. Pierrot le vagabond céleste (la lettre K dans monsieur 2.7k) prit la route sous la forme d’un archétype hologrammique K,(sur you tube, démo pierrot) soit … un petit bonhomme avec 2 bras 2 jambes pour vagabonder ….  d’abord le pays œuvre d’art , pour ensuite infiltrer comme artiste-activiste-humaniste  quatre universités dans le but d’en faire un doctorat atypique et autodidactique à titre de recteur poétique de la connaissance ….

C’est dans ce contexte qu’à l’université du Québec à Montréal….que j’ai rencontré Gaelle Étémé.…  Il y a de cela presque 3 ans maintenant… et nous sommes devenus des amis-chercheurs, respectueux de nos bulles de recherches respectives, dialoguant nuit et jour, 7 jours par semaine par le biais de milliers d’heures d’enregistrements audio …de plus en plus  intrigués elle et moi … par  IRRÉVERSIBLE CONSTITUÉ le fait qu’une lettre K devenue graphe hologrammique puisse se concevoir par le vécu même de son errance poétique …

car non seulement, par la lettre K, je fus un graphe qui a pris la route, mais cette lettre k symbolise les propriétés même de mon errance poétique sur laquelle j’aspire à en reconstituer les lois par UN GLOSSAIRE DES ABS … Oui, moi aussi je suis , à ma manière sur la piste de la valeur épistémologique de Monsieur 2.7k comme graphe par son vagabondage de l’errance poétique sur terre

www.enracontantpierrot.blogspot.com

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 LE RIEN EST LE SECRET LE MIEUX GARDÉ DE LA FISSURE DU TEMPS… CAR … C’EST DE CET ARCHIPEL DU RIEN ….  QUE LE RÊVE BIG BANG ET SES RÊVONS QUI Y HABITENT ….  ENCHANTENT LES VIES PERSONNELLES OEUVRE D’ART QUI OSENT FAIRE LE PARI ….. QUE LE FAIT QU’ELLES NE SAVENT PAS D’OU ELLES VIENNENT, CE QU’ELLES SONT ET OU ELLES S’EN VONT … CONSTITUE LA CLÉ DU  CHAMP K-ONSTELLAIRE MÊME DU RÊVE HOLOGRAMMIQUE AB-CHÉTYPIEL AB-TEMPORAL…  LEUR DONNANT ACCÈS …. À L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT ….  PAR LE BIAIS DE BROSSES D’ÊTRE ET D’ATTAQUES D’ÊTRE ….. SURGISSANT D’ACCIDENTS ÉVÉNEMENTIELS SYNCHRONI-VIE-TAUX PARCE QUE MULTIVERSIELS.

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GAELLE ET LES RÊVEURS ÉQUITABLES…. 2022….

COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LES DIMENSIONS DU RÊVE

Pierrot le Vagabond Chercheur |

www.reveursequitables.com

www.lepaysoeuvredart.com

www.lepaysoeuvredart.ca

La justice épistémique ... - YouTubeMichel Woodard et Marlene Auld , amis-chercheurs oeuvre d’art (Auld, Woodard, Rochette) ….. par leur sens de l’amitié; aux autres et de leur amour entre eux..

La St-Valentin – YouTube

La Pelle Jaune ?… – YouTube

Le Pays Œuvre d’Art ?… / Le Film… – YouTube

Philosophie ?… / Le film… – YouTube

La justice épistémique … – YouTube

Marlene la jardinière… – YouTube

Michel le concierge… 70 ième /th… Célébration… – YouTube

Le Pays Œuvre d’Art ?… / les 4 questions ? … – YouTube

Je te demande pardon… – YouTube

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Ab : définition du Wiktionnaire

Le Ab : c’est l’élément central de la personne humaine, c’est le cœur, muscle noble, siège de la vie et du comportement moral c’est-à-dire source du bien et du mal, élément fondamental de la vie humaine

Coeur en forme de BRICOLAGE Peinture Par Numéros Kit Acrylique Peinture  Abstraite Peinture Sur Toile Pour La Maison Décoration | AliExpress

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JOURNAL D’UN VAGABOND-CHERCHEUR

 

Pierrot le Vagabond Chercheur |

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TESTAMENT D’UNE VIE POÉTIQUE,

AUDIO ENREGISTRÉ PAR GAELLE QUI SERA REMIS À BAPTISTE GODRIE POUR COMPLÉTER LES ARCHIVES SUR MON POINT ZÉRO …. LE VOILE D’IGNORANCE DE JOHN RAWLS EN RAPPORT AVEC LA QUÊTE D’ÉQUITÉ DANS SES DIFFÉRENTES MÉTAMORPHOSES EXPÉRIENTIELLES DANS LA QUÊTE D’UNE JUSTICE COMME ÉQUITÉ…

PIERROT

1 : Ok, je vais te le conter en ligne… Moi j’arrive du Japon… Je m’en vais en philo… alors que c’était pas ça qui était supposé se faire… On avait eu une rencontre… Roselyne, moi je m’en vais en médecine… pis l’autre… pis l’autre… fait que moé je fais quoi? … Je m’en vais en philo… je rentre dans mon cours de philo  … Y a deux choses qui m’ont frappé … Houde … mais y a autre chose… Y a un professeur insignifiant qui nous emmène John Rawls… Ça c’est 1971… je comprends pas grand-chose, j’ai pas de maturité … mais à la fin je comprends par exemple … LE VOILE D’IGNORANCE (0.48)

2 : Rawls a imaginé (j’en parle avec des mots d’aujourd’hui) une expérience de pensée dans laquelle des personnes humaines sont réunies … elles ne savent pas d’où elles viennent, elles ne savent pas qui elles sont … elles ne savent pas ou elles s’en vont … et tout le reste est mis entre parenthèses, le reste n’existe pas … l’autre n’existe pas, Dieu n’existe pas, le monde n’existe pas … tu as simplement des personnes humaines qui ont une responsabilité … parce qu’elles ne savent pas d’où elles viennent, qui elles sont, ou elles s’en vont, mais elles ont la responsabilité de créer des règles d’équité … pourquoi? Parce que chacune va tirer au sort pour savoir qui elles vont être… et tu sais pas si le tirage au sort va te rendre médecin, si ça va te rendre concierge ou prisonnier … (1.35)

3 : Et moi, ça frappe mon imagination … J’ai relu justice comme équité e Rawls plusieurs fois à travers les années … entre autres j’ai pu apprécier la cathédrale de son économie de la pensée qui est absolument exceptionnelle… entre autres, j’ai lu sa biographie pour m’apercevoir que… une fois qu’il a trouvé son expérience de pensée … il a refusé toute exposure publique … ou à peu près… Y a juste Habermas qui l’a repoussé dans ses retranchées … Parce qu’Habermas qui venait de l’école de Franckfurt  … On s’en sort entre humains, tout le monde est important … puis on va y arriver par l’agir communicationnel … (2.13Et Habermas critiquait Rawls qui regardait le monde dans sa tour d’ivoire… de ne pas comprendre la vie … C’est correct… ça été un débat (2.25)

4 : Alors moi, je me dis… c’est un rêve que j’aimerais ça moi… de ne pas savoir d’où je viens … de ne pas savoir qui je suis … puis ne pas savoir ou je m’en vais … Puis parce que je ne sais pas, je rencontre d’autres personnes qui ne le savent pas … puis ensemble, on crée des conditions à partir desquelles  on a le droit à une justice… Ouais… ça me frappe … Alors, j’essaie de pogner la ligne de d’ça … (2.53)

5 : Je me ramasse chansonnier dans le Vieux Montréal… Je suis sur la scène … et je suis scandalisé … de la différence qu’il y a entre ma position de privilège sur scène et la position des gens dans la salle … J’suis vraiment scandalisé … J’ai pas la maturité, j’ai pas les mots … mais je m’en vais dehors, je réfléchis je reviens, je réfléchis … et soudain je tombe sur LE LOUP DES STEPPES de Hermann Hesse … qui est plate pour mourir … Je le lis pareil parce que j’ai juste ça à lire… et tout à coup j’arrive à LA RENCONTRE DES IMMORTELS (3.30)

6 : les immortels, c’est Mozart, Bach, Beethoven, c’est les grands qui, à un moment donné, dans un théâtre magique se réunissent pour l’éternité entre eux… je me dis wowww … et les immortels me font penser à … je sais pas d’où je viens, je sais pas qui je suis, je sais pas ou je m’en vais … mais dans une autre forme … Et là je me mets à acheter des exemplaires du loup des steppes dans les librairies pour en donner à des artistes désespérés … quand je m’en vais sur la scène … j’en ai 5, 6… puis 7, 8 … et là je relie les immortels du loup des steppes au voile d’ignorance de John  Rawls … Je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas d’où je viens et je ne sais pas ou je m’en vais … mais parce qu7e je suis ÇA … JE PEUX CRÉER UN MONDE DE JUSTICE … (4.23)

7 : Je suis convaincu de ça … et là, toute ma vie j’ai honte d’être sur la scène … J’ai vraiment honte … J’ai honte de voir qu’on mn’idolâtre… honte de voir qu’on court après moi … J’ai honte de toutte … honte de ceux qui boivent, se droguent, honte de moi qui ne boit pas, honte de l’autre qui boit … y a rien qui passe… jusqu’à temps que … bien des années plus tard … J’arrive à La Tuque chez les autochtones, dans un centre d’amitié autochtone ou je suis invité … et là j’assiste à quelque chose … qui m’émerveille … (5.05)

8 : je suis assis, je viens d’arriver, y a un cercle là avec un bâton .. et on est entrain de monter un rêve pour accompagner un petit autochtone qui n’a jamais vu ses parents car il faut qu’il aille en Gaspésie pour les rencontrer … et le village est tout autour en rond et avec le bâton de parole, ils définissent à égalité …la parole… chacun les uns après les autres … Comment on va faire pour que ce jeune-là puisse réaliser son rêve? (5.31)

9 : Moi j’assiste à ça, je suis subjugué … ça rejoint un peu… On dirait que j’essaie de me rapprocher à chaque fois de… Je sais pas d’où je viens, je sais pas qui je suis, je sais pas ou je m’en vais … mais je pense à mon petit autochtone qui sais pas d’où y vient … Y vient d’entendre parler que sa mère existe , qu’elle est en Gaspésie… y a pas d’argent… mais toute sa gagne va l’accompagner en voyage… Y vont se rendre jusqu’à sa mère puis ils vont revenir avec…… (5.58)

10 : Ah… je finis ma carrière d’artiste … Je suis vagabond, je suis ramasssé, je suis à St-Jérome chez les Jésuites … Et Michel Labrosse me dit… Tiens y a du monde ici.. Pourquoi tu fais pas un spectacle avec ta guitare … Y me dit… on va aller voir les salles …y dit c’est quoi ton rêve? Comment t’aimerais que ça se passe? … (6.21)

11 : Là je pense… à Hermann Hesse … je pense à John Rawls … je pense à mes autochtones… Et là je me dis… ouais,. Si ma vie était à recommencer … j’aimerais avoir un cercle… là je place toutes mes chaises… y en a 39… et je lui dis… moi, j’aimerais ça être avec ma guitare … que tout le monde soit égal … puis que je fais juste poser une question… J’avais mon bâton de marche … donc je pouvais faire un bâton de parole …(6.51)

12 : Donc, je me suis dis je vais faire ça et je vais voir ce que ça va donner … Michel y me dit… moi je t’emmène le monde… Michel y connait tout le monde … parce que ce sont des alcooliques anonymes qui sont là … fait que il remplit mes 39 ….Je suis tout seul là le ier soir et je trouve cela pénible … parce que je suis tout seul … et parce que je suis tout seul… oui je me suis approché de mon rêve de … je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas d’où je viens, je ne sais pas ou je m’en vais … de Rawls, mais pas assez encore. (7.17)

GAELLE

13 : est-ce que t’es tout seul à parler? (7.20)

PIERROT

14 : Non, je ne suis pas tout seul à parler, mais je suis le seul animateur du groupe et déjà , parce que je suis seul animateur, on me donne un rôle comme on me donnait sur la scène avant … et c’est mon métieur qui fait que je m’en sors… et là je me dis… non ça marche pas … Finalement, je m’en vais chez Michel Woodard, je suis accueilli chez Michel Woodard, pas longtemps après … et Michel Labrosse appelle … et il me dit… Aye, je suis encore à St-Jerome, les gens ont aimé ça, ils veulent que tu reviennes … et je dis à Michel Woodard, tu viens-tu avec moi… À mon idée… si on se met chacun de son côté, puis qu’on se passe les chansons et la guitare, on réussit. (8.00)

15 : Michel comprend pas trop, mais y accepte de venir, Marlene, la compagne de Michel Woodard,  amène la caméra qu’elle vient d’acheter … elle s’installe pour filmer… et tout à coup le miracle se produit … celui que j’ai tant cherché toute ma vie … Je ne suis plus le centre d’intérêt … le bâton de parole devient le centre d’intérêt et parce qu’on est deux… chacun aux deux extrémités du cercle … et lorsqu’on donne le bâton et que la personne s’exprime sur son rêve… elle a le temps que son bâton lui donne … ah… je m’approche encore plus de mon rêve de John Rawls… Je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas d’où je viens, je ne sais pas ou je m’en vais…. Et ça dure 3 heures … et ce 3 heures là, on dirait que j’ai fait des progrès pour m’approcher de qu’est-ce qu’une justice à partir d’une forme imaginée? (8.55)

16 : Aux deux extrémités du cercle Michel et moi, un chantait une chanson pendant que l’autre passait le bâton … Michel avait la guitare … On donnait le tempo … et là y a eu des moments, mais vraiment… y a eu des gens qui faisaient de la musique…et on a tous les extraits sur www.reveursequitables.com mais le tape au complet est encore plus merveilleux …et je peux dire que quand on regarde le tape, Michel et moi, c’est nous qui avons le moins grand rôle … même le plus petit rôle… enfin j’étais arrivé à une justice par la théorisation d’un principe de base que j’étais pas capable encore d’identifier, je n’avais pas les mots. (9.44)

17 : Et là j’ai dit à Michel ok… on va appeler ça les rêveurs équitables …. Et on va se promener à travers le Québec et on va réunir 39 personnes par ville … comme on a fait là, dans chaque ville… et on va reproduire ça pour ensemencer les gens par des questions sur leur rêve … et là, on a fait un tape … que Michel est en train de retracer et mettre sur you tub e… Y va être prêt dans quelques jours … Ça s’appelle L’ENGAGEMENT … On a signé des papiers, devant la caméra, comme quoi on s’engageait. Le tape de l’engagement, il vient de grandes îles … à la suite de St-Jérome … on s’est réunis à Grandes Iles puis là on a signé des papiers devant la caméra … comme quoi on s’engageait comme rêveurs équitables… dans un projet à long terme qui durait plusieurs années. (10.32)

18 : En fait j’ai dit à Michel… écoute… y faut immortaliser par la caméra ce qu’on vient de vivre… Y faut prendre l’engagement d’une justice équitable… les rêveurs équitables … la chanson équitable … et là c’est exprimé dans un document qui dure une heure que Michel a mis avec des titres … et c’est en 2008 …  … Je suis arrivé chez Michel le 27 décembre 2007 … et c’est au printemps 2008, au retour de St-Jérome que le document fondateur des rêveurs équitables a été créé… (11.34)

19 : alors, pourquoi je te raconte ça, c’est le ier point… c’est-è-dire que … je suis constamment hanté par le fait de pas savoir d’où je viens, pas savoir qui je suis, pas savoir ou je m’en vais … mais comme conditions même à partir desquels… donc comme Rawls, je veux opérationnaliser le voile d’ignorance de Rawls, mais dans la réalité, donc dans ma propre expérience de vie … Je t’ai conté 3 paramètres… Tu sais que quand je te dis, pour moi souvent … je m’interprète mal… quand je dis que le récepteur n’a pas d’importance, l’autre n’a pas d’importance… Ça veut dire quoi fondamentalement … quand j’y pense, ça veut dire que tant que je ne suis pas sorti de l’expérience du voile d’ignorance à partir duquel le principe va donner de l’importance à l’autre, le principe va donner de l’importance au récepteur … l’autre, Dieu, le monde et moi, tout est entre parenthèse … (12.28)

20 : C’est probablement ça que je ne suis pas arrivé à dire …mon degré zéro… pour mes mots … c’est vraiment le voile d’ignorance de Rawls … ok… j’essaie de ne pas perdre mon filon … ah… Je me retrouve au camp de vacance comme chef de camp de vacance, Anikouni, pour les jeunes … dont j’ai fait l’île de l’éternité de l’instant présent …Là on retombe au début du café St-Vincent dans ma jeunesse… j’ai 25 ans … on me demande d’animer un camp… on me donne carte blanche … Et là je me rends compte qu’en emmenant les jeunes dans une magie de la pensée, ON PEUT REDEVENIR RIEN… (13.09)

21 : les jeunes peuvent recommencer à zéro dans leur imaginaire et leur donner un coffre qui va leur donner du courage… et je réessaie une autre expérimentation du voile d’ignorance de Rawls , mais sous la forme d’Anikouni … Je pense toucher quelque chose et à la fin … que les jeunes se mettent tous à pleurer de joie … parce qu’on a réussi la carte du trésor … (13.36)

22 : L’île de l’éternité de l’instant présent a deux phases … qui sont intriquées … La iere c’est la recherche… et pour moi l’île de l’éternité est reliée justement à ne pas savoir d’où tu viens, ne pas savoir qui tu es et ne pas savoir ou tu t’en vas … et en même temps, cette  courbure du temps que nous faisait faire notre métier … est très très bien expliquée dans le livre à partir de laquelle moi j’étais arrivé à la fissure du temps et aux brosses d’être et aux attaques d’être… (14.07)

GAELLE

23 : Ce que je comprends, et tu me rectifies si j’interprète bien …le principe du voile d’ignorance chez Rawls finalement tu l’as saisi comme étantcomme étant ta propre histoire fondamentale… ta fameuse question… Qui suis-je d’où viens-je ou vais-je… toi tu en as fait des contre-questions fondamentales … ne pas savoir d’où je viens, qui je suis et ou je m’en vais… (14.45)

PIERROT

24 : Et d’ailleurs… parce qu’y a pas de réponse … les conditions du merveilleux sont possibles… ce qu’avait compris Gauguin … dans son tableau… (14.55)

GAELLE

25 : attends un peu… il y a beaucoup d’enfilades… Donc on est partis des rêveurs équitavles… 2007-2008 … on est retournés dans ta jeunesse au café St-Vincent … ou tu as 25 ans… ou là tu es sous une propédeutique à la formule que tu cherches … pour pouvoir créer des conditions de rêveurs équitables… et donc Anikouni, qui est le personnage du camp de jeunesse  … que tu t’es créé pour donner de l’espérance aux enfants… et donc l’une de tes ieres expérimentations-là et donc est-ce que , pour le besoin du tape, tu peux recontextualiser et raconter ce que tu avais fait… au camp Ste-Rose…(15.48)

PIERROT

26 : C’est parce que j’ai toujours l’impression d’ouvrir un frigidaire et parler 4 heures juste de d’ça tellement c’était riche … Ok… Je suis au café St-Vincent, je suis chansonnier … et soudain y a une fille qui vient me voir et qui me dit… On n’arrive pas à trouver un chef de camp … ah ben que je lui dis… ça a été mon métier… J’ai gagné tous les trophées … j’ai fait 2 étés de suite à l’auberge du petit bonheur, camp jeune air puis j’ai été mis dehors parce que je me promenais la nuit pour écrire des chansons avec ma guitare … ça a pas faite l’affaire même si un autre responsable dormait avec les enfants… puis on m’a mis dehors … Elle  me dit… serais-tu intéressé à venir …  J’ai dis moi si on me donne carte blanche, y a pas de problème … Je peux te pondre un camp … elle me dit tu vas diriger 35 éducateurs/éducatrices spécialisés … qui ont la charge d’enfants (au-dessus d’une centaine)  les plus pockés de Montréal …les âges sont de 7 ans à 17 ans … (17.02)

27 : Alors j’ai un range très large … des éducateurs qui sont épuisés, blasés , qui gagnent leur vie et j’ai carte blanche… faut pas que je me trompe … alors là, parce que j’ai carte blanche .. je veux juste qu’on m’écoeure pas … Je veux jamais que vous me demandiez ou je suis, ce que je fais et ou je m’en vais…. Je veux pas que vous me demandiez qui je suis, ce que je suis et ou je m’en va… tu vois, c’est toujours le voile d’ignorance de Rawls… et y sont tellement mal pris, pis y a juste une semaine avant le camp … qu’y disent oui … (17.38)

28 : alors moi je m’achète un immense panache de chef indien… un très beau panache… ça a du couter $200.00 … un panache de chef indien avec une corne … Je m’en vais visiter les lieux … et je m’aperçois qu’il y a tous les lieux pour faire de la magie… un caveau … dans LEQUEL Y A RIEN… qui est barré … y a une île… une île au loin, juste l’autre bord, y a des canots … y a des terrains, un grand terrain vide … les jeunes sont dans un grand dortoir … y sont dans des grands dortoirs … et là j’ai mes 35 éducateurs … qui doivent se relayer jours et nuits … (18.23)

29 : Et là je commence à comprendre ce que je dois faire… pour ne jamais être là … alors je divise d’abord… mais j’explique pas aux éducateurs ce que je vais faire… ça pour moi,,, de jamais expliquer ce que je fais, c’est très important … si je sais pas d’où je viens, c’est pas vrai que je vais t’expliquer ou je m’en va … je ne sais pas qui je suis, ou je m’en va… et ça c’était très dur pour ceux qui m’entouraient … jamais j’expliquais la sauce de ma magie, jamais … JE PRENAIS LA CHANCE QU’À CHAQUE JOUR, Y FERAIENT  WOWWWW … (18.51)

30 : Là je décide de diviser ma journée en 3 … Le matin, je crée sur le terrain… 4 ateliers différents… dans lesquels les jeunes par équipe vont s’échanger les ateliers … de 3 quart d’heure en trois quart d’ heures, ça fait les avant-midi… puis quand y pleut, un film … mais je suis pas là…ok… les après-midi, y avait la natation, y avait des activités physiques avec les éducateurs, trices… pas de problèmes … et c’était le soir… alors le soir c’était la thématique …que je faisais avancer … alors j’avais créer une chanson … dont j’ai les paroles et je peux la chanter encore aujourd’hui… (19.40)

31 : Et la chanson raconte la thématique qui va se passer pendant le camp. Quand je te lierai l’île de l’éternité, tu vas voir, la chanson est à l’intérieur

www.demers.qc.ca / l’île de l’éternité de l’instant présent

CHANSON DU CAMP STE-ROSE

Le camp Ste-Rose s’appelle de même
Parce qu’un chevalier sans problème
Avait traversé l’océan en 1600
Le camp Ste-Rose s’appelle de même
En guerre contre les patibulaires
Une rose en or sur son manteau
C’était l’plus fort

Paraît qu’dans l’île y a sa maison
Qui est toute en décomposition
L’autre bord de l’île dans le caveau
Y’a son tombeau
Paraît qu’y a caché un trésor
Enterré dans un coffre-fort
Avec des bijoux, son épée
Sa rose en or

Patibulaire n’a pas trouvé
Les trois morceaux du parchemin
Que l’chevalier avait cachés
Pas mal plus loin
Le camp Ste-Rose s’appelle de même
Mais si on trouve le trésor
J’te l’jure que l’camp
Va s’appeler l’camp d’la rose d’or.

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32 : Et là tranquillement pas vite … j’imagine que je parle une langue que personne comprend … aussi… et quand j’invite des chansonniers ou des clients … pour jouer le soir dans les thématiques… je ne leur dis pas ce qu’ils vont faire, qu’est-ce qu’ils font, qu’est qu’ils sont … alors comment je m’arrange je dis… wywionnnnnn   badugib di…. LÀ LES ENFANTS JE VIENS DE LUI DIRE QU’IL VA FAIRE CELA … pour garder la surprise dans le gars qui vient … la le gars va essayer de me répondre dans la même langue … les enfants je lui ai dit ça, il a dit ça… (20.38)

33 : Donc ma thématique à chaque soir tourne autour soit une initiation du feu de camp …soit constamment la dramaturgie .. dès qu’on apprend qu’y a un trésor … qui est vraiment caché pas loin. On apprend qu’y va y avoir un inspecteur de la ville de Montréal qui va venir nous voir… parce que c’est sérieux, y a une carte … qui a été trouvée… Y a un juge qui vient … un inspecteur … puis j’avais un vrai avocat qui est venu … des gens qui étaient clients au St-Vincent … (21.09)

34 : Et là tranquillement pas vite, les enfants vivent de la tension parce que… on va dans la forêt … y a des indications… on creuse avec une pelle… on trouve pas… on creuse avec une autre… et le camp se poursuit… mais c’est toujours avec l’idée de trouver un COFFRE AU TRÉSOR … et toujours j’insiste… Le thème du camp … que j’ai jamais dit à personne… c’est la diminution du taux d’agressivité chez les socio-affectifs par le cri primal social à partir des recherches de Janov par la thématique de camp… c’était ça mon affaire… (21.40)

35 : L’idée, à la fin, c’est que j’avais un immense coffre … plein de smarties … le directeur du camp a été mis prisonnier dans le bois … toute la nuit… mon boss a été mis prisonnier toute la nuit … avec des gardes d’enfants 2 par 2 … le procès avec un juge puis finalement … le directeur est innocenté, le coffre est remis… et quand les enfants ouvrent le coffre… y sont tous en pyjamas … et qu’y voient les smarties… c’est la course aux smarties … les pyjamas tout pleins de smarties… y s,en vont tous dans leur lit au dortoir… et là j’avais fait faire des petits coffres pour chacun des enfants …  et je leur disais…

36; EXTRAIT DE L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT

Aux dernières minutes de la rencontre, il concluait chaque fois avec les mêmes paroles.

On a dans le cœur
Un coffre au trésor.
Si, chaque fois qu’on est heureux,
On collectionne les instants heureux
Et qu’on les cache dans le coffre
Comme les écureuils ramassent
Des noix pour l’hiver,
On ne manquera jamais de bonheur dans la vie
Même dans les moments de grande souffrance.

37 : Anikouni vous dit, que ce petit coffre-là … la joie que vous avez eu avec le gros coffre … gardez ça toute votre vie, dans les moments les plus difficiles , ça va vous sauver la vie… tu comprends … et moi ça m’a pris un an à sortir de d’ça … On m’a offert la job l’été suivant… j’étais pas capable parce que … là on connaissait ma sauce… j’hais qu’on connaisse ma sauce … j’hais ça, j’hais ça… J’ai besoin de cette magie qui vient de… je sais pas comment expliquer ça … de l’énigme… d’être constamment en énigme …(23.10)

38 : ok… et là je comprends, quand j’ai eu fini…que j’ai réussi pour moi-même le principe de John Rawls …que personne au camp a su d’où je venais, qui j’étais et ou je m’en allais …personne… au sens ou… ce qui était clair … comment ça se fait que cet écoeurant-là y a tous les droits puis on en a aucun … alors que c’est moi qui avait le plus de responsabilités et le poids le plus difficile …c’était de jamais décevoir d’un soir à l’autre … j’ai toujours été là… mais j’étais là juste pour le bien des enfants … alors cette expérience-là se termine, j’ai encore le problème du voile d’ignorance de Rawls … (23.50)

39 : Et là je tombe sur François d’Assise … (23.52)

GAELLE

40 : avant François d’Assise, tu as parlé de l’île de l’éternité de l’instant présent et le camp Ste-Rose… Quel est le lien entre le camp Ste-Rose et ce roman-là? (24.01)

PIERROT

41 : ah il est fondamental .,.. Le roman raconte l’histoire du camp Ste-Rose … des années après … parce que j’ai encore le journal du camp Ste-Rose que j’ai tenu, qui est chez Michel Woodard dans le garage … d’ailleurs après ça, on m’a demandé de faire des conférences … J’ai fait 2 conférences devant les directeurs de camp du Québec … une au Queen Elisabeth pis une… je me souviens plus là …puis je sais qu’y a un camp qui a adopté ma vision de ce que c’est un camp… mais après ça j’ai pas suivi ça… (24.38)

42 : Donc,  là… j’essaie de suivre le fil… parce que le fil, à chaque fois je suis déçu … ah oui… là je tombe à une autre partie … en 1997, Robert Ruel m’appelle (le propriétaire des Pierrots) … On rénove la boîte à chansons animatives des Pierrots dans le Vieux Montréal … ça va pas bien … je perds d’l’argent… tu viendrais-tu m’aider … je décide d’y aller… puis a un moment donné, je ponds un outil…. Le micro décodage …de la scène/salle …. Salle/scène par vidéo … Là je suis plus âgé… j’ai entre 40 et 45 ans… (25.16)

43 : Donc dans ma jeunesse, j’ai fait le Pierrot pendant 7 ans… puis on m’a rappelé pour que je m’occupe des Pierrots à l’âge de 50 ans … J’ai fondé les Pierrots en 1974 …donc j’avais 26 ans. … Quand je reviens à 45 ans… je crée le micro-enseignement et là je donne des cours à tous les chanteurs qui sont là .. et là j’échoue lamentablement … et là je comprends pourquoi … y a un piton et j’ai pas donné aux chanteurs le droit, quand ils voulaient avoir un micro-décodage d’avoir le piton sous la main sur la scène… J’y ai pas pensé… (26.20)

44 : L’idée c’est que pour moi, la magie qui vient du loup des steppes d’ailleurs … la magie entre un public et un artiste … pour enlever le rapport dysfonctionnel de la scène, vient des connaissances eumétriques de l’interface physique, psychologique et d’animation. … tout à fait… la bonne distance … Par exemple, un artiste casse sa salle … parce que à un moment donné, y a pas les outils théoriques pour ne pas la casser … Par contre, y a aussi des moments données ou y faut que la casses ta salle … parce que la salle, elle n’est plus là … (26.59)

45 : Donc, quand la caméra se promenait.. on voyait … on entendait l’artiste chanter et surtout on voyait le public qui bougeait … on savait… je savaisl… et moi je faisais un rapport au complet… Je passais des heures et des heures à analyser… quand j’artiste venait…je prenais juste 2 ou 3 principes … mais finalement… aucun avait une vision théorique … donc je faisais de la violence (épistémique) … donc… je ne le savais pas …pis si j’avais donné le piton j’aurais peut-être eu une chance… (27.25)

46 : Mais finalement, toute ma science de l’animation de foule qui passait par la théorisation… était incompréhensible pour mes pairs… Ierement, quand y venaient à Val david … dans la partie de ma maison ou y avait juste un sleeping à terre… Donc, y comprenaient pas … qu’un gars aye aucun bien matériel … juste un sleeping à terre… avec 2 chaises qui trainaient l’autre bord … Donc la prise du micro-décodage se prenait au Pierrot…. On m’amenait les cassettes videos à Val David… je les analysais en faisait un rapport… et les gars montaient un par un à Val David pour réfléchir à la façon dont ils travaillaient sur scène avec moi, tout en écoutant des parties de leur vidéo.

47 : Et là encore je me plante… je me plante une autre fois … et je me suis toujours planté… c’est-à-dire … les trois principes à partir desquels Rawls… je savais que les trois principes étaient justes … Le ier… c’est des personnes réunies ensemble qui ne savent pas d’où elles viennent, qui elles sont et ou elles s’en vont … le 2eme c’est qu’ils travaillent ensemble sur des lois principielles fondamentales pour une justice comme équité… et le 3eme c’est le tirage au sort … (29.09)

GAELLE

48 : Dans le micro-décodage, dans ce que je connais, dans ce que tu m’as dis … y a une personne qui t’avais dit comment ça fonctionnait…(29.14)

PIERROT

49 : C’est-à-dire que lui je l’ai pris comme exemple … quand j’ai commencé à la Butte aux Pierrots en 1977, lui je l’ai amené sur scène à côté de moi et je lui ai tout montré… alors lui, son video de son spectacle au pierrot, c’était tellement parfait (Daniel Blouin) que je l’utilisais comme exemple aux autres (29.34)

GAELLE

50 : Sauf que réexplique le micro-décodage… parce que l’enjeu c’était …le rythme entre les gens qui vont à la salle de bain, qui sortent, qui rentrent… (29.36)

PIERROT

51 : C’est ça, le micro-décodage… quand la caméra est 5 secondes sur l’artiste, 5 secondes sur le public… ça va de l’un à l’autre…donc … le micro-décodage, c’est analyser les petits détails du public et de l’artiste pour voir quand à un moment donné on a des courbes … des courbes à partir desquelles on pouvait arriver à la fissure du temps … (mais c’était pas le langage de l’époque… quoi que) … (30.02)

52 : L’enjeu de l’époque, c’était de permettre à l’artiste de bien faire le travail sans avoir à échouer toujours à la même place dans la façon de travailler ses courbes. (30.14)

GAELLE

53 : oui parce qu’il me semble que l’enjeu c’était… comment est-ce que dans le fond l’artiste pouvait maintenir l’attention du public au maximum … (30.21)

PIERROT

54 : Oui… par exemple… y en a un y boostait, y boostait … et le public était artificiellement boosté .. ce qui fait que quand l’autre chanteur arrivait sur la scène … y était pris avec un public qui était mort … et donc d’avoir le talent de le recapturer pour le faire courber, c’était difficile… C’est ce qu’on appelle tirer la couverte, tu comprends.. alors y en a qui fonctionnaient juste par ça parce qu’ils avaient peur de perdre leur emploi …(30.49)

GAELLE

55 : Reviens justement sur le terme courber … Je connais bien ton vocabulaire… mais ce que j’essaie de faire là, c’est vraiment …(Pierrot… ouais… mais j’utilisais déjà à l’époque le mot courber… par le pacing qu’on appelait) … Mais je sais que pour toi ça va avoir une influence pour toi sur la fissure du temps … (Pierrot… tout à fait) … c’est pour ça que je te demande… On y va doucement … Donc là… c’est un problème que tu connais bien … d’ailleurs il me semble de la relation à ta vie qui a rapport avec le burlesque non? (31.27)

56 : Mais quand tu acceptes le micro-décodage… ça va avec la confiance que tu peux résoudre ce problème-là … parce que ça t,a été enseigné… c’était-tu Manda? Qui t’avait dit quand le public va lent , va vite, quand le public va vite, va lent… (31.42)

PIERROT

57 : Ça c’est après … oui t’as raison… parce que j’avais déjà résolu ça avec mon mémoire de maîtrise sur le rire qui était fait à ce moment-là … La poune m’avait enseigné… Quand le public va lent va vite, quand le public va vite, va lent … mais quand j’ai enseigné le micro-décodage, j’avais déjà fait mon mémoire de maîtrise… sur le rire… (32.10)

GAELLE

58 : Donc la poune t’avait déjà expliquer les lois de la scène, comprendre un peu la respiration dans une salle … (32.14)

PIERROT

59 : En plus, à l’auberge, j’écrivais des numéros de burlesque pour un public avec lequel j’Appliquais toutes les lois d’animation de foule à partir de sa contextualité…à partir de l’écriture même du numéro… donc j’avais une très très forte expérience du rapport public/artiste… autant par ce que j’avais vécu au Pierrot , à la butte aux Pierrots …que par mes études universitaires à partir de la Poune que par l’écriture des numéros de burlesque à l’auberge… J’avais 18 ans de travail… (32.50)

GAELLE

60… Le burlesque, dans ta tranche de vie, t’avais de quel âge à quel âge? (32.50)

PIERROT

61 : le burlesque a pris 18 ans certainement de ma vie … avec Denis… Ça a commencé là … Quand j’arrive avec Denis, je dois avoir 35 ans …on est dans la période post-Pierrot …  la poune, je l’avais rencontré à la butte aux Pierrots, à Val David, quand on a fait un spectacle avec elle …la dernière année, un an avant de rencontrer Denis … Quand je rencontre la poune … on est à la butte aux Pierrots … et j’enseigne à ce moment-là la philosophie au conservatoire de musique à peu près dans les mêmes temps …j’ai jamais plus enseigner, j’ai hais ça pour mourir… (33.46)

62 : J’ai beaucoup de succès… les Pierrots marchent, les deux Pierrots marchent , la butte aux Pierrots marchent, on m’appelle en tournée …Je ne sais plus ou donner de la tête…ok … et là je dis à Robert Lanthier le propriétaire du bâtiment de la butte et à l’autre Pierrot …. MOI JE VEUX LA POUNE CET ÉTÉ… hen… la poune… La poune était disparue des radars … elle n’était même plus populaire … (34.10)

GAELLE

63 : Le burlesque au Québec, y est en déclin, c’est quoi la situation? (34.15)

PIERROT

64 : Le burlesque au Québec n’est plus là … Y a Gilles Latulippe qui en fait encore puis y va récupérer ça dans des sketches à la télévision dans les démons du midi… mais c’est fini… le burlesque… C’est pas mal terminé… on est dans les dernières années… (34.31)

GAELLE

65 : Et pourquoi tu penses à la Poune à ce moment-là? (34.33)

PIERROT

66 : Parce que je me dis en moi-même .. je suis intéressé par le rire depuis… Parce que je suis allé… tu te rappelles… quand j’avais 20 ans au théâtre des variétés … j’avais une place gratuite dans les marches d’escalier en dessous de la photo d’Olivier Guimond … et je vois Manda… et je vois Rose… Manda est morte … Rose est encore vivante… J’sais pas ou elle est… Mais je veux La Poune pour qu’elle m’apprenne des choses…sur le rire… (35.00)

67 : Et le meilleur moyen , c’est de travailler avec… donc comme j’aurais la chance de travailler avec… on va aller la chercher… fait qu’on fait un appel à Madame Danielle, sa gérante … qui nous dit qu’elle est à Ste-Hyacinthe dans un club… un trou … On part avec le char .. Moi Lanthier Pierrot… pis on arrive là dans le club… Y avait à peu près 20 personnes .. sont à moitié saouls… Rose fait son spectacle…avec louis Armel … et là moi je suis assis dans le fond, tout à coup je la vois… après le spectacle aller serrer la main à tout le monde…et je pleure (35.36)

GAELLE

68 : Ça c’est le ier enseignement que tu as reçu (35.36)

PIERROT

69 : oui, le ier enseignement… et je pleure… et là je vais la voir… a dit appellez madame Danielle… Madame Danielle … j’ai besoin de la Poune pour l’été … je veux organiser un show pour lui rendre hommage… Madame Danielle dit c’est $1700 par semaine… je lui dis… je peux pas je vais faire faillite… et elle me dit… ça va être $800… et là tout l’été, je suis dans les coulisses …et là, ce qui m’impressionne c’est que rose ne sort pas de son motel de la journée… elle ne sort pas… elle arrive juste à temps pour le spectacle… sa préparation est impeccable… Louis Armel va la chercher en auto… c’est un vieux show … elle rentre… et le public est en délire…. Et nous on fait notre numéro … notre show de burlesque avant… c’était pas vraiment du burlesque mais on s »en allait vers là… et là elle est dans un duo comique comme on l’appelle avec des bouts de bitts qu’elle avait pogné (36.49)

70 : Et là, elle devait nous engager au théâtre des variétés… et un soir elle me dit… sors de là… les gars , la boisson est plus importante que leur rêve… c’est de valeur… c’est toi qui va écoper,,, mais sors de d’là… pas question de vous engager avec moi au théâtre des variétés… On devait signer l’achat du théâtre… la journée même je refuse… J’ai dis moi j’embarque pas… sans donner de raison… j’aime pas donner de raison… J’aime pas m’expliquer… je préfère subir l’opprobre des autres que d’expliquer ce que je vais faire.. (37.34)

71 : Et là tu connais… après l’été à la butte aux Pierrots, j’appelle la poune … on se rencontre au restaurant.. et je lui dis j’ai des idées de suicide… je veux faire rire le monde mais je suis trop vieux… Elle me dit… mon p’tit chien, si ça parle ici, travaille puis la nature va faire le reste… et là, j’ai pris un appartement dans un bloc de prostituées … je quitte tout… j’ai l’impression que je l’ai jamais eu ma vie d’artiste… J’ai l’impression d’avoir été un parfait minable qui n’a pas résolu le problème de base… une scène qui sert à exploiter ceux qui sont en avant de toi , c’est pas ça une vie d’artiste… (37.58)

72 : Et d’ailleurs, les moments que je me rappelle les plus heureux, c’est quand l’hiver, j’avais demandé à Robert de me construire un feu de foyer au petit Pierrot dans le vieux Montréal.. et l’hiver, dans les grosses tempêtes de neige les lundi mardi, je m,en allais en bas de la scène avec ma guitare en demi-cercle devant le feu , y avait ç peu près 7-8 clients… et là, on parlait à travers les chansons…et là j’avais l’impression d’être un artiste… Mais chaque fois, je rate parce que le monde de l’artiste est un monde basé sur le fait de piraniser l’autre pour se donner une importance à soi-même … Y sont tous comme ça, j’en ai pas vu un qui n’était pas de même…y vivent sur quelque chose que je ne comprends pas mais qui est bien haissable… (38.51)

73 : Et là, à un moment donné, je marche la rue Ste-Catherine et je trouve le truc… Denis Lamarre m’appelle… Bonjour, je m’appelle Denis Lamarre, je suis au théâtre St-Sauveur… on aimerait t’avoir l’été prochain… Je lui dis moi je peux pas… je suis en recherche… et il me dit VIENS CHERCHER CHEZ NOUS… et c’est la phrase qui est venue me chercher… Je me rends compte aujourd’hui que je suis hanté par un seul problème finalement… Comment atteindre le voile d’ignorance de Rawls dans mon activité d’artiste? … C’est ça mon problème fondamental.. ça toujours été ça… mais à un moment donné, comme j’aime pas expliquer… tu me connais…je me renferme sur moi-même… c’est pas vrai que je vais me faire comprendre parce que j’ai toujours peur en me faisant comprendre de réduire la grandeur et la magie de mon problème à quelque chose de mathématique 1 + ! = 2… C’est ma peur… (41.00)

74 : Et je voulais être le ier sur la terre… à réaliser le voile d’ignorance dans une expérience réelle … alors j’ai essayé plusieurs affaires… alors là je suis au théâtre St-Sauveur… et là je suis dans ma maîtrise sur le rire mais à plein… je fais l’erreur de me remarier, ça marche pas… Là je parle après que je suis rendu à l’université… le duo Rochette-Lamarre est engagé à l’auberge la calèche de Ste-Agathe… ou on restera durant 18 ans… et là j’applique mes recherches universitaires  sur le rire. (41.38)

75 : Ça c’était avant le micro-décodage… et là à cause de ma maîtrise sur le rire, ça me donne le courage de continuer à faire de la scène pour deux raisons… La iere, je me rend bien compte que l’auberge attire des autobus de gens âgés, un public qui a été frustré sexuellement par l’église, d’une pauvreté intellectuelle, pauvreté matérielle, complexé qui vient de villages , qui voyage en autobus en groupe… qui ramasse son argent pauvrement pendant toute l’année pour un voyage de 3 jours …et je me rends compte que ce public-là est désavantagé par la forme rectangulaire de notre salle de spectacle… et je me mets à imaginer les lois contextuelles à partir desquelles y peut y avoir une équité artiste/public. (42.28)

76 : toujours dans l’idée de… c’est pour ça que je ne voulais pas faire de télévision non plus … pour être rien.. je ne sais pas d’où je viens, qui je suis et ou je m’en vais… et si je fais pas de t.v., c’est respecté… et là, je réussis dans certains numéros de burlesque à tenir compte de l’écriture , par l’écriture, d’une remise en marche d’une équité quand le public quitte le spectacle… Pourquoi? Parce que j’aillais serrer les mains à tout le monde, comme Rose après … je prenais le temps de m’attarder à l’intermission avec ceux ou celles qui avaient des blessures… les cancers, les jambes qui manquaient… j’avais l’héritage de mon père et toujours l’idée de… comment on fait pour être rien… ne pas savoir d’où on vient, qui on est et ou on s’en va… (43.18)

77 : c’est pour ça que le ciel ne m’a jamais intéressé… parce que ça, le ciel, c’est savoir ou tu t,en vas… la religion te dit… fais ça comme ça, tu vas arriver… ah … juste de savoir qu’y a une éternité qui t’attend , ça m’écoeure… je préfère ne pas rien savoir de la vie que d=savoir qu’y a quelque chose qui m’attend, pour faire une histoire courte… (43.34)

78 : Donc je fais de la scène avec Denis Lamarre, qui a la gentilles de supporter mon manque de capacité de… à l’auberge, je parle à personne sauf au concierge Romain la nuit quand on est tout seul tous les deux puis que je mange la tarte au sucre du chef … Je me cache de tout et Denis patche… Pendant 18 ans, Denis a bien patché …puis moi j’ai travaillé, travaillé, travaillé comme un fou et quand j’ai tout trouvé théoriquement ce que je cherchais, la scène c’était fini pour moi. Et là je commence à réfléchir sur … le vagabond … J’ai toujours voulu être vagabond … pourquoi… parce que quand t’es vagabond, t’es rien … t’es rien pour les autres … (45.04)

GAELLE

79 : Avant de continuer… comment est-ce que ces formes de rires…. Tu peux nous rappeler ces trois formes de rire? (45.06)

PIERROT

80 : Les trois types de rires, c’est le rire d’incongruité, le rire de libération et le rire de supériorité. (45.09)

GAELLE

81 : Comment chacun de ces rires-là , dont tu peux expliquer un peu la particularité, Comment chacun de ces rires-là …s’inscrit dans ta réflexion sur le voile d’ignorance? (45.21)

PIERROT

82 : ah… et ben là tu viens de trouver… Le rire d’incongruité, celui-là s’inscrit dans le voile d’ignorance… Le rire d’incongruité, c’est ce qu’on appelle THE PURE JOY OF LAUGHING GIRL… Toi par exemple, tu as des rires avec des gens avec qui tu discutes qui sont des rires ou t’as oublié qui tu es, d’où tu viens ou tu t’en vas… ou tu es juste heureuse de rire… C’est un rire qui est typique du voile d’ignorance… c’est un rire pur… (45.49)

83 : Un rire de supériorité est basé sur le rapport entre le concept, les affects et les percepts… Un rire de supériorité, c’est une conception que t’as de toi-même et des autres qui est hiérarchique à partir duquel tu te dégages des affects qui sont trop durs à vivre par le choc des percepts qui te donne un type de rire… Un rire de supériorité est un rire très particulier … tiens… ton chef de projet… lui y fonctionne avec des rires de supériorité.. ce sont des rires secs … Un rire de supériorité, tu ne peux pas l’empêcher… C’est un rire nerveux, sec… et tu le reconnais facilement… ce sont des rires qui sont toujours contextualisés à un sentiment d’infériorité qui est caché, mais qui est là… (46.52)

84 : alors que le rire de libération … c’est un rire gras… Ce rire-là, on le voit beaucoup au théâtre des variétés… le rire gras d’une certaine partie du public… pas de tout le monde… c’est surtout provoqué par des doubles pulsions … c’est-à-dire que ce qui se passe souvent c’est que … je vais essayer de le dire dans des mots qui sont clairs… les gens qui ont une vie pulsionnelle cheap … ça veut dire quoi une vie pulsionnelle cheap? Tu fais accroire quelque chose à quelqu’un quand tu fais autre chose en cachette… ou t’essaies de provoquer des conditions pour vivre des choses inappropriées.. le rire gras, c’est un rire malhonnête, fondamentalement, c’est un rire de malhonnêteté… Alors les gens qui sont saouls vont souvent avoir des rires gras… (47.58)

85 : Mais THE PURE JOY OF THE LAUGHING GIRL, c’est un rire de… à l’oreille , il est cristallin… il est très beau… bon les mêmes gens qui ont des rires de supériorité, si t’arrives comme artiste à tricoter ton numéro pour que tu puisses les faire passer des rires de supériorité/ libération à des rires d’incongruité, ça m’est arrivé une fois consciemment, je te l’ai expliqué, c’est le dentier dans l’aréna de Ste-Foy… et j’ai mis l’anecdote dans ma maîtrise sur le rire d’ailleurs… mais ça m’a pris des années de spectacle de scène pour y arriver… (48.41)

GAELLE

86 : attends je constate… le rire d’incongruité, le rire de libération, et le rire de supériorité… mais the pure joy of the laughing girl c’est le rire d’incongruité? Donc toi ton idée c’est de convertir les 2 extrêmes…(48.57)

PIERROT

87 : C’est ça qu’était mon rêve… Pour moi, le rire d’incongruité, c’est fondamentalement celui qui nait de tu sais pas d’où il vient, tu sais pas qui il est, tu sais pas ou il s’en va… c’est le rire de l’île de l’éternité de l’instant présent, donc le rire du voile d’ignorance de John Rawls… C’est quoi le rire de l’incongruité, c’est Rawls dans sa… j’aurais pas pu écrire ça si j’avais pas eu Rawls …. COMMENT FAIRE POUR ÊTRE CET HOMME QUI HABITE L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT? C’est-à-dire que ça n’a aucune importance qu’il sache d’où il vient,… aucune importance qu’il sache qui il est et surtout aucune importance qu’il sache ou il s’en va…(49.29)

GAELLE

88 : Donc, le rire d’incongruité, c’est un peu le diapason de ce moment ou l’on se perd et qui connecte pour toi avec, exactement, la proposition de Rawls ou on ne sait ni d’où on vient, ni qui on est, ni ou on s’en va…donc c’est comme si dans ton expérimentation du rire, t’avais cherché à touché ça … un moment esthétique finalement… ou on fait l’expérience donc par la joie de rencontrer cette ignorance-là. (50.16)

89 : D’ailleurs, ce que Rawls avait pas pensé… dans son concept. Mais ce qu’il n’a pas pensé c’est… que… c’était pas son travail .. ce concept-là a des conséquences sur tes affects , et des conséquences sur tes percepts… Ça veut dire quoi? C’est que le rire d’incongruité est la base d’un lexique des abs…(50.39)

GAELLE

90 : Justement… attends on y va… On commence à tricoter la théorie …c’est que là du coup, je vois la connexion qu’y a maintenant entre cette expérience de la joie du cœur finalement ou l’on touche à cette perdition de soi qui permet de réinventer le rapport à soi et à autrui … et donc cette perdition de soi-là est donc … tu me dis si je me trompe …LE NŒUD DE LA FISSURE DU TEMPS… C’est ce moment-là que t’appelles la fissure du temps. Ok… (51.18)

PIERROT

91 : Alors, pour faire une histoire courte, quand je me mets à vagabonder…quand je me retrouve chez mademoiselle Marie ou j’écris mon 1000 pages, Monsieur 2.7k … là j’ai 52 ans… J’ai quitté l’auberge… et je suis chez mademoiselle marie pour 3 ans et après ça j’ai été 4 ans comme squatter à recyclo-livres puis après ça j’ai vagabondé… je suis chez mademoiselle Marie.. j’avais écrit l’ile de l’éternité de l’instant présent dans la maison de Raymond Lévesque à Val David avant d’arriver chez mademoiselle Marie. Donc je suis arrivé chez mademoiselle Marie après avoir écrit l’île de l’éternité de l’instant présent que j’ai écrit en très peu de temps en 6 mois. (52.09)

92 : J’ai a peu près 50 ans quand j’écris l’île de l’éternité de l’instant présent …je l’ai écrit en 6 mois, sur l’ordinateur de Claude demers… (www.demers.qc.ca) puis je l’abandonne … je m’en vais chez mademoiselle Marie et Claude, dans son ordinateur, retrouve ça… et il décide de le mettre dans son site web et de tout l’éditer… (52.59)

GAELLE

93 : alors juste pour ma mémoire, dans ce roman-là, l’île de l’éternité de l’instant présent, ce roman raconte aussi le camp Ste-Rose et le café St-Vincent… (Pierrot… et la découverte de la fissure du temps par le pacing des chansons sur scène) (53.08)

PIERROT

94 : D’ailleurs je parle de mes recherches sur le rire dedans, de toutes les lois du rire que je raconte… et je raconte l’expérience de scène quand j’ai résolu la problématique de l’incongruité, c’est tout dedans aussi,. (53.17)

GAELLE

95 : tu as le camp ste-rose avec Anikouni, c’était ta iere expérimentation de la mise en concrétude du voile d’ignorance de Rawls ou tu le relies cette fois-ci à l’enjeu du K-OEUR… et à ce moment tu sais pas encore que le k-oeur va avoir une importance théorique beaucoup plus tard … et c’est pour ça que tu dis que le voile d’ignorance est relié au k-oeur mais tu ne sais pas encore pourquoi et le 3eme élément, le café st-vincent,.. (53.55)

PIERROT

96 : ou j’ai vécu la courbure du temps par le pacing d’un spectacle que j’ai aussi vécu par des brosses d’être et des attaques d’être sur scène de la fissure du temps… et c’est dans le roman ça (54.12)

GAELLE

97 : Justement, reparle-moi des brosses d’être, des attaques d’être… qu’est-ce que c’est? Pourquoi tu les a appelé comme ça? Je connais, mais juste aujourd’hui avec le bagage que tu as… comment tu peux résumer ou expliquer tout ça? (24.20)

PIERROT

98 : la différence fondamentale d’abord entre une brosse d’être et une attaque d’être, c’est… mettons que je suis sur mon plancher… et que je tombe dans une brosse d’être…c’est-à-dire que mon corps et le plancher forme un nuage parfaitement homogène et heureux … puis quand je me lève… tout ce que je regarde, tout ce que je touche , c’est de l’or… de la même qualité que ce que je lis là …La brosse d’être, c’est fondamentalement un enfant qui en cachette de ses parents, sort dehors tout nu, il voit un champ de bleuets et s’en va manger des bleuets tranquille… et tout est un champ de bleuets … ça c’est une brosse d’être… (55.09)

GAELLE

99 : J’ai trouvé ça un peu ironique que tu aies appelé ça brosse d’être … (55.12)

PIERROT

100 : C’est ça, c’est une taverne, c’est pour ça que j’avais appelé ça de même, parce que c’est la taverne de l’être…et veut,veut pas t’es saoul… Dans une brosse d’être, t’es saoul d’être… mais pas dans une attaque d’être, t’es jamais saoul dans une attaque d’être… alors la différence avec une attaque d’être, c’est que à un moment donné, la fraîcheur de l’être vient lentement , très, très lentement et tu la sens et tu dis woup… d’ici une heure ou deux, je vais être pris dans une attaque d’être… et là c’est sérieux ça … et là à ce moment-là, c’est comme un invité qui vient te visiter , mais dans le respect de ta liberté totale… y vient te visiter puis y approche lentement pour être sur que tu veux le recevoir… (56.01)

PIERROT

100 : C’est ça, c’est une taverne, c’est pour ça que j’avais appelé ça de même, parce que c’est la taverne de l’être…et veut,veut pas t’es saoul… Dans une brosse d’être, t’es saoul d’être… mais pas dans une attaque d’être, t’es jamais saoul dans une attaque d’être… alors la différence avec une attaque d’être, c’est que à un moment donné, la fraîcheur de l’être vient lentement , très, très lentement et tu la sens et tu dis woup… d’ici une heure ou deux, je vais être pris dans une attaque d’être… et là c’est sérieux ça … et là à ce moment-là, c’est comme un invité qui vient te visiter , mais dans le respect de ta liberté totale… y vient te visiter puis y approche lentement pour être sur que tu veux le recevoir… (56.01)

GAELLE

101 : est-ce que je me trompe si je te dis que l’attaque d’être, est-ce que ce n’est pas ton contact invisible avec l’enchantement du monde? (56.13)

PIERROT

102 : y est possible que ça devienne ça au fur et à mesure qu’on va avancer dans la théorisation… mais…j’ai des textes dans lesquels j’exprime… par exemple , dans mon 1000 pages Imonsieur 2,7k) je raconte dans presque 10 pages… en écriture automatique, une attaque d’être et exactement dans la suite … mais c’est fort probablement ça aussi… (56.29)

GAELLE

103 : quand tu dis… tu sens que ça va te visiter… (56.35)

PIERROT

104 : C’est un personnage qui s’appelle l’enchantement … (56.40)

GAELLE

105 : C’est toujours une relation au monde… quand tu parles d’une attaque d’être, c’est toujours relié au monde de la nature… (Pierrot… au monde oui… tout à fait)

PIERROT

106 : Et quand ça arrive, j’en ai vécu quelques-unes ici… avec toi… puis là ça s,en vient… puis là …tu vas juste te coucher par plaisir d’accueillir le visiteur… et là tu t’étends, bien tranquille et soudainement ta liberté est tellement contente qu’elle va se coucher elle aussi… en dedans de toi… elle va se reposer… elle va se reposer de toi … des fois notre liberté est fatiguée de nous autres …pourquoi parce qu’on l’invite presque toujours à prendre des décisions qui n’ont pas d’allure dans des querelles entre les pulsions, la raison, les sentiments… a vient fatiguée a un moment donné et là à se repose… Et là, pendant que l’attaque d’être arrive, y a de l’enseignement qui se donne, mais de l’enseignement par le silence… et là c’est vraiment curieux, faut vraiment être à l’écoute et vraiment attendre… (57.38)

107 : Je comparerais une attaque d’être à un feu que t’allumes puis a un moment donné c’est tout juste… y allume, y allume, y allume… puis là t’es devant, ça s’en va en braise tranquillement et ce mouvement du feu là qui retourne en braise… la braise c’est vraiment quand y retourne… la fraîcheur s’éloigne de toi très lentement ..Y a jamais rien de brusque dans une attaque d’être… par contre, tu sors de là avec une responsabilité… celle d’honorer par ton vécu le cadeau que t’as reçu… (58.27)

108 : Quand, à un moment donné, c’était vraiment un problème, parce que Denis pensait que j’étais fou… que j’arrivais pu à fonctionner sur scène… faut te dire que j’ai vécu ça sur scène toute ma vie d’artiste, pendant le show … et c’était l’horreur… les brosses d’être viennent par la fissure du temps, par la courbure de la fissure du temps… à un moment donné, tu courbes, tu fais telle chanson puis à un moment donné le public … c’est pour ça d’ailleurs les 4 étapes, le cabotinage, le don de soi, la communion, la catharsis…. Puis là y arrive un moment ou c’est une brosse d’être parfaite… ressenti par le public et par toi d’ailleurs …d’une façon très homogène…qui dure très peu de temps mais qui est assez significative… ok …alors que… les brosses d’être sont supportables sur scène, mais l’attaque d’être… l’attaque d’être sur scène, elle ne l’est vraiment pas supportable…ça paralyse tout besoin de faire quoique ce soit… temporairement, juste parce que t’es trop heureux… (59.40)

GAELLE

109 : Donc, cette partie là d’attaque d’être et de brosse d’être, tu la racontes bien dans ton roman

PIERROT

110 : tout à fait… dans l’île de l’éternité de l’instant présent, c’est raconté impeccablement … et aussi dans le 1000 pages d’ailleurs (Monsieur 2.7k) … parce que monsieur 2.7k ça été la réutilisation du matériel de l’île de l’éternité de l’instant présent (3 ou 400 pages) complètement redessiné, réutilisé dans le 1000 pages … que j’ai écrit chez mademoiselle Marie …

GAELLE

111 : avant d’arriver à ce 1000 pages, tu dois nous réserver une parenthèse qui nous semble importante aussi dans ton parcours… y a que beaucoup plus jeune , tu commences ta carrière d’artiste avec les Contretemps, tu te ramasses au Japon et là tu rencontres le clown …qui t’enseignes les 4 étapes de… (1.00.08)

PIERROT

112 : les 4 étapes pour être maître…. Devenir un maître … et on m’a dit… à chaque fois que tu traverseras une étape… on t’appellera maître …et je ne te dis pas ce qui va t’arriver à la dernière étape …Le cabotinage, le don de soi, la communion, la catharsis …  (1.00.32)

GAELLE

113 : raconte l’étape 4 finalement, comment s’est fait la rencontre avec ce clown…

PIERROT

PIERROT

114 : Ben simplement lui il est patineur sur la glace (un espèce de plastique) dans un spectacle de patineurs , 3-4 qui font un numero au pavillon du Canada devant 2 ou 3000 personnes dans les estrades en plein air… Y vient de Toronto mais je l’ai rencontré au Japon … Je suis avec les Contretemps …eux autres y jouent avant nous autres et après nous autres… on a des spectacles et y sont toujours là …puis il a quitté le Japon en même temps que nous autres….. Et là je pleure en dedans de moi-même parce que lui c’est un vrai artiste et que moi je n’en suis pas un … Je le sais parce que y a pas de cabotinage… il est parfaitement humble , performant… et rien n’indique… je le vois par la différence avec les autres… qui patinent avec lui qui sont dans le regarde-moi… et lui rien… et à un moment donné, on fait un jam cession , la nuit, et tout à coup je le vois, caché en train de danser la lune… caché entre deux pavillons … et là et là et là je craque, tu comprends

115 : Le lendemain après le dernier show je suis aller le voir et je lui demande… Pourquoi t’es un artiste et que moi je n’en suis pas un? … Pourquoi? C’est là qu’il me dit… Écoute … je vais t’enseigner quelque chose qui se dit à travers le monde… puisque t’arrives sur ma route… y a 4 étapes dans la vie d’artiste… cabotinage, don de soi, communion et catharsis… et ces quatre- là, tu vas les avoir toute ta vie… (1.02.03)

116 : Le cabotinage… cabotin ça veut dire, n’importe quoi en autant que tu fasses du vent… même si t’es sérieux … parce que t’as pas encore monté tes étages… Le cabotinage, c’est cette incapacité de ne pas cabotiner… de se faire voir, de se faire valoir … c’est la iere étape de toute vie d’artiste… c’est juste une étape … mais cette étape-là elle est très malaisante pour l’artiste… qui constamment vit un sentiment de culpabilité de ne pas être… moi je l’ai vécu… le cabotinage, je l’ai vraiment vécu … (1.02.31)

117 : A un moment donné… parce que une fois qu’on t’a appelé maître une fois … là tu passes à l’étape du don de soi … et ça c’est une étape qui est foudroyante… là t’es pas de bonne humeur quand tu cabotines… t’es vraiment pas de bonne humeur …tu te rends compte que ça… ça va contre la croissance du don de soi …pendant que t’es sur scène … C’est là à un moment donné tu commences à comprendre que t’as vraiment changé .. t’es en période de colère … tu vis la colère vis-à-vis de toi-même … tu sais c’est quoi le don de soi … Comment faire un don de soi sans cabotinage… comment séparer les deux au couteau… (1.03.29)

GAELLE

118 : Le don de soi, quand t’en parlais, je crois que tu prenais l’exemple de Piaf…(1.03.16)

PIERROT

119 :ouais… mais le don de soi… c’est le public qui vient te voir et qui te dise… on voit vraiment que vous donnez … ce qui est important, c’est ce que vous nous donnez … et les manifestations du public s’en vont dans ce sens-là … y a un respect du public qui est supérieur …tu donnes tout à ton public … c’est-à-dire que tu donnes tout… parce que c’est trop beau de tout donner … c’est la conséquence et non l’objectif …c’est juste une conséquence normale du don de soi … (1.03.53)

120 : après ça c’est la communion … ça c’est vraiment impressionnant… la communion c’est … tu n’es plus là, le public n’est plus là …mais il se passe quelque chose qui n’est ni toi ni le public… la communion, c’est une sensation de quelque chose de sacré …de la k-ondition humaine … J’explique ça comme ça là … et la catharsis, ben là c’est la certitude intérieure maintenant que… ce pour quoi tu t’es battu … tu y es arrivé …MAÎTRE DE RIEN … (1.04.29)

121 : Et là, maître de rien c’est quoi? … tu sais pas d’où tu viens, tu sais pas qui tu es, tu sais pas ou tu t’en vas … TU ES MAÎTRE DE RIEN… ego sum pauper (je suis pauvre) nihil habeo (je n’ai rien) et nihil dabo (je ne demande rien). … Tout se tient… Rawls avait trouvé … d’ailleurs Rawls l’a prouvé par sa propre vie… contrairement à Habermas qui faisait plein de simagrés à la télévision … Rawls y est retourné se cacher .. pourquoi parce que … quand t’as atteint… je ne sais pas ou je m’en vais, je ne sais pas qui je suis-je ne sais pas d’où je viens …tu n’as plus besoin de ça …t’es content pour les autres …mais toi vraiment.. t’en as pas besoin… (1.05.03)

122 : alors… et quand t’arrives à la catharsis… MAÎTRE DE RIEN… ah ben … si j’avais su que m’être battu tant que ça et c’est là que le vagabondage a commencé à donner des fruits …Quel est ton rêve? Qu’est-ce qu’un rêve? C’est devenir maître de rien … c’est ça un rêve… qu’est-ce qu’un rêve? C’est de sortir de ta condition humaine pour atteindre le NON … je ne sais pas d’où je viens, je ne sais pas qui je suis… Je ne sais pas ou je m’en vais … mais j’ai un rêve … (1.05.32)

GAELLE

123 : Mais je me demande, finalement ce que tu vis là … ce n’est pas  si ce n’est pas … (…..)

PIERROT

124 : J’y ai pensé, c’est fort possible, c’est pour ça que je voulais que tu sois là …avec moi demain avec Baptiste …  parce que j’ai tellement de misère à m’exprimer … je suis tellement épuisé que des fois ce serait important que … Ben Pierrot… ben je sais ce que t’essayes de dire… parce que je sais que je vais être d’une maladresse épouvantable … puis déjà je suis épuisé juste d’y penser … parce que pour moi c’est de la poésie… Ça n’a aucun rapport avec d’autre chose que de la poésie … Mais de la poésie, ça s’expliques-tu? (1.06.12)

125 : Fait que… j’ai essayé de faire de mon mieux …en écrivant des courriels à Baptiste… Voici … voici… voici… mais tu vois… on se connait …depuis 3 ans je peux te parler bien à l’aise… mais l’autre au boutte d’une demie-heure, y va s’écoeurer tu comprends …c’est comme la tarte au chocolat … ca a aucun rapport… (1.06.29)

126 : Donc, c’est quoi la question que tu posais là? Ah oui, prenons la vieillesse…; ce magnifique moment de la vie … D’ailleurs, j’ai jamais été aussi heureux depuis que j’ai 72 ans… ah ben là par exemple… mais pourtant j’aurais du m’y attendre.. parce que j’ai connu Manda à la fin de sa vie … qui même malade était dans des apothéoses intérieures extraordinaires … mon grand-père Lefebvre ,,, donc d’atteindre une vieillesse DANS LA PAIX DU RIEN…  C’est le sens de toute une existence … et tu peux mourir après ça en sachant qu’y a rien l’autre bord et c’est mieux de même pour toi … tant mieux si y a de quoi pour les autres … mais j’espère qu’y a rien pour moi .. parce que j’ai vécu par le RIEN toute ma vie… Tu comprends (1.07.14)

127 : si y fallait qu’y m’arrive une histoire ou quelqu’un m’attend pour l’éternité… je pense que je serais très déçu … pour moi… donne ça aux autres… pis même renaître dans une patente ça m’intéresse pas … je suis sur que quand t’arrive à la fin et que t’as gouté au rien, t’es content de retourner au rien… en tout cas… c’est ma vision à moi …(1.07.35)

128 : Justement sur la rue tout à l’heure en allant chercher les paniers, Robert, un gars de la bibliothèque de l’uqam… et lui… y lit mes blogues … et souvent on a eu des dicsussions sur son rêve… quel est ton rêve? Etc … et quand je l’ai vu sur le trottoir, il me dit… j’ai eu le courage de réaliser mon rêve…ben y dit moi, j’ai profité de la pandémie, j’ai quitté l’uqam , je déménage à Québec … C’est le cœur qui est important et je m’en vais à côté de mes filles… c’est là que j’ai vu que la question … quel est ton rêve? … avait marché pour lui … parce que quand je lui ai demandé quel est ton rêve… il me rencontrait dens le couloir puis ça été des mois à vivre de l’anxiété … Je suis trop lâche pour le faire… là il est en train de vivre son rêve… (1.08.27)

129 : Pourquoi ma rencontre avec Baptiste… J’ai pas fini de dire que quand j’ai découvert l’archétype du vagabond céleste, là encore, je me suis rapproché de John Rawls …pourquoi je dis un ab-chétype plutôt qu’un ar-chétype …j’ai habité, j’ai tenté d’habiter un personnage tout en étant celui qui ne savait pas qui il était, ou il s’en allait et d’où il venait …(1.08.55)

GAELLE

130 : Oui, mais sauf que quand même, tu as commencé par l’archétype hologrammique .. et lorsque tu es revenu de ton vagabondage, tu as commencé à travailler avec Marlene et Michel et c’est il y a deux ans à peu près que tu as commencé les abs …qui est le rapport à la distance et à la négation et ton vocabulaire (Pierrot des 187 items) par le ab … tu as revisé par la méthode ab qui s’inscrit, si je peux me permettre, dans le pari que tu as pris …(1.09.37)

PIERROT

131 : Quand je te rencontre, je me rends bien compte que, c’est des mots d’aujourd’hui, que ton corps est un socle abjetal , c’est-à-dire, porteur d’un rêve … que tu fais des sacrifices pour ton rêve… je suis sûr que tu vas réussir… et j’ai l’âge en plus et tout ce chemin-là de traversé … Donc pour moi , ce que j’appelle la MYSTIQUE DU RÊVE DE L’AUTRE … je peux enfin le vivre, l’expérimenter et le théoriser. (1.10.16)

132 : Avec toi, je pense avoir réussi… ça veut dire quoi la mystique du rêve de l’autre? Ça veut dire accepter les tâches les plus humbles par grand bonheur d’être enfin rendu MAÎTRE DU RIEN … Si t’es maître du rien, accepte de faire des choses qui te rapproche du rien aussi … Ben oui, ça fait partie du MAÎTRE DU RIEN … Donc, revisite la beauté de faire les choses qui se rapprochent du rien … Donc y a toute une théorisation qui est en train de se faire en ce moment … (1.11.03)

133 : Deuxième problème, quand à un moment donné, tu crées ton atelier de la méthode .. ou que tu me présentes Baptiste, ou encore l’observatoire sur le merveilleux … c’est sûr que ça réveille en dedans de moi l’obligation de synthétiser , donc de parler, donc de communiquer… Dans un ier temps, ça me titille un peu parce que , je ne suis pas habitué à ça … Je ne le sais pas encore moi… Je ne le sais pas d’une façon claire que le voile d’ignorance de Joh  Rawls a été le poin t zéro… Mais quand tu m’obliges à parler du point zéro, je me dis elle a raison… et là je me mets nuit et jour à réfléchir à mon point zéro …(1.11.46)

134 : Je revisite les blogues… je travaille, j’écris tous les jours, jusqu’à temps que je me rende compte que y a vraiment eu un point zéro …en 1971, à la sortie du livre de John Rawls … mais ça j’aurais pas pu… mais maintenant que j’ai ça …et qu’on se retrouve si tu veux, c’est pour ça que je te dis, je sais ou je m’en vais …dans un sens… quand j’arrive avec Baptiste, j’ai besoin de lui donner bien des pistes avant qu’on se parle… juste pour moi, pour ne pas m’épuiser… parce que je suis très handicapé par le rapport à l’autre quand y a trop de questions, pis j’arrive pas à poser des questions intelligentes et je me retrouve pris dans mon propre engrenage … c’est pour ça que j’ai pas enseigné d’ailleurs … (1.12.28)

135 : alors je me dis… ok… je vais le préparer…lui y parlait de 1 ou 2 zooms (y m’a écrit) avant de rencontrer Michel et Marlene… Pis en même temps, je me disais pour Vanessa (ateliers de la méthode) , je vais penser le même angle, mais à partir de la plasticité qu’il faut développer et là j’en arrive justement …j’ai un exemple qui m’a bien, bien frappé . Je prends Duchamp quand y a préparé sa dernière exposition … (1.13.06)

136 : Il a mis 10 ans… En finale, il a eu comme compagne une historienne d’art … y s’est payé la traite… y ont mis 10 ans ensemble … après ça y a imaginé une exposition qui n’aurait lieu qu’après sa mort … et tu peux juste… une personne à la fois à travers un trou de serrure pour la voir …pis tu peux pas comprendre c’est quoi… (….) Mais pour lui c’était important que les gens ne comprennent pas… L’énigme était plus importante que le propos… C’est plein de commentateurs qui vont expliquer aux autres … ça donne de l’ouvrage à du monde d’expliquer aux autres … (1.14.07)

137 : L’exposition-laboratoire de l’atelier de la méthode, je la voyais comme étant dans l’ensemble de la proposition un clin d’œil intelligent … je sais pas comment encore…. D’une lettre K… J’arrive pas à l’exprimer mais .. cette énigme du minimalisme presqu’absent du RIEN dans le fond … je sais pas comment la traduire … mais je sais qu’elle m’habite… c’est pour ça que je suis si content de faire cette exposition=laboratoire avec vous autres … D’ailleurs je trouvais encore que deux t.v. c’était trop tu vois … fait que j’étais rendu là moi dans ma tête, tu comprends… (1.14.47)

GAELLE

138 : Je dois corriger.. parce que c’est pas une exposition  … c’est un laboratoire … à l’intérieur duquel nous faisons des expérimentations …à partir d’une question … une phrase qu’on s’est donné JE EST PRÉCAIRE… Et c’est vraiment dans le sens de laboratoire que j’ai envie qu’on réfléchisse… Il ne s’agit pas d’une exposition pour montrer… c’est pour ça que le départ de ta lettre K , c’est important, surement dans la phase laboratoire …de voir toutes les séquences qui te permettent de construire ton problème… si tu arrives à une expression énigmatique à la fin …c’est le final, tu vois …(1.15.56)

139 : Mais lorsqu’on travaille en atelier, c’est que tu fais le choix de travailler avec Vanessa et moi … moi j’ai trois ans d’années de discussion avec toi … je comprends intimement ton travail …et je dis juste, que dans la mesure ou tu as décidé d’avoir une relation de cœur avec Vanessa ou tu dis oui je veux partager mon travail avec toi et on se donne des idées et puis voilà … je dis juste… donne-lui la chance.. (1.16.24)

140 : A ce moment-là, va falloir que tu m’aides …parce que quand je vais parler, même chose avec Baptiste, je tiens à ce que tu sois là parce que des fois je vais exprimer quelque chose … pis tu peux dire… moi je connais bien ton travail et j’ajouterais ceci… ça m’aide beaucoup, parce que, je m’épuise dans tout ce long labyrinthe d’une ligne droite que fut ma vie… (1.16.44)

GAELLE

141 : Oui y a pas de problème, c’est pour ça que l’autre fois, je te disais… de façon surprenante, moi je connais ton boulot et je suis capable de faire les liens …non seulement dans les lignes du temps, mais hors les lignes du temps parce que je sais comment se fait le conceptuel chez toi … c’est par les abs… mais moi je te connais bien … mais je me dis juste, dans la partie laboratoire, faut donner la chance à Vanessa de se sentir utile parce que tu la convoques… en disant… faisons de quoi ensemble …donne-lui les clés (1.17.33)

PIERROT

142 : À ce moment-là, y faut que tu fasses cela avec moi …  seul j’y arriverai pas.. (1.17.35)

PIERROT

142 : À ce moment-là, y faut que tu fasse cela avec moi …  seul j’y arriverai pas.. (Gaelle… avec plaisir ..) j’ai trop d’épuisement d’accumulé dans le silence de jamais dire le fond … les deux ensemble, tu connais mon œuvre… puis on peut orienter pour que Vanessa aie vraiment du plaisir à communiquer avec nous autres et à avancer dans une méthode … un atelier de la méthode qui permet à nos méthodes de prendre de la richesse, de s’enrichir … (1.18.06)

GAELLE

143 : J’espère que t’es en train d’enregistrer en ce moment, parce que cela témoigne de ta méthode… (1.18.15)

PIERROT

144; Je parlais à Baptiste justement dans le courriel à quel point moi j’ai été avec Rawls , puis je trouve que la perspective mettons de Baptiste, De Miranda Fricker, de madame Catala sont plus dans la perspective d’Habermas… avec l’agir communicationnel… et c’est correct … et je lui ai demandé de … à partir de ces connaissances, du corpus, de me donner les éléments qui me manquaient, lui de son côté …la compréhension de ce champ de travail-là dans lequel il travaille … que moi je n’ai pas nécessairement … parce qu’il travaille avec la notion des pairs dans le champ de la maladie mentale … fait que c’est ça, je lui ai signalé que je serais intéressé à avoir de l’information de sa posture de chercheur sur ce champ de l’injustice épistémique. Moi je suis plus dans la justice comme équité à partir de Rawls … mais l’injustice épistémique comme champ de recherche, c’est pas vraiment ma tasse de thé …dans un sens … (1.19.19)

145 : parce que c’est basé sur une sociologie a partir d’impératifs qualitatifs-quantitatifs… moi je comprends, mais c’est pas ma tasse de thé …mais ça n’empêche pas que j’ai quelqu’un qui peut bien me renseigner si je pose les bonnes questions… (1.19.39)

GAELLE

146 : C’est pour ça que je trouvais ça intéressant … parce que… ton approche et l’approche des rêveurs équitables , c’est une approche qui est d’abord poétique …et moi, la raison pour laquelle j’ai pensé que ça pouvait être une conversation intéressante avec Baptiste , c’est simplement à cause des lois que vous avez construites ensemble… (Pierrot… qui sont des lois poétiques d’ailleurs) qui sont aussi politiques et des lois d’expérience … donc ce sont des lois qui sont empiriques… quelque part … que vous avez éprouvé ensemble… (1.20.00)

PIERROT

147 : qui auraient pu être suivie par un sociologue qui aurait pu les analyser qualitativement et quantitativement aussi hen… (1.29.09)

GAELLE

148 : Mon intérêt n’est pas nécessairement de faire rentrer quelqu’un qui vous étudie mais simplement de prendre conscience également de la théorisation que vous faites de votre doctorat qui s’appelle JE TE DEMANDE PARDON … de prendre conscience de ce caractère empirique de l’expérience de l’équité que vous avez essayer de construire sur le plan poétique … et donc c’est cette capacité de rétroactivité … cette capacité aussi de distance… de dire aussi… qu’est-ce qu’on a fait … finalement… qu’est-ce qu’on a produit ensemble … est-ce que nous avons les yeux pour voir ce qu’on a fait …

149 : Donc, c’était plus dans ce sens-là, je me disais… c’est toujours intéressant d’avoir quelqu’un comme Baptiste Godrie qui a consacré sa vie à la question de la justice épistémique et qui a travaillé justement entre autres sur les difficultés d’opérationnalité de cela… Donc je me disais, je sais pas ce que ça va donner… et je sais que un de ses rêves à Baptiste . c’est de pouvoir travailler un jour sur une proposition doctorale non académique… Hors, c’est ce que vous proposez… (1.21.30)

150 : et que pour Baptiste, c’est relié aussi à des rêves d’enfance …alors je trouvais qu’il y avait quelque chose de naïf et d’innocent dans le sens qu’il portait égaslement, qui pouvait faire une belle rencontre… dans le tricotage avec son expérience … et ce que vous avez construit vous… Marlene, Michel et Pierrot … dans les 14 dernières années de travail en tant que rêveurs équitables … Comme je dis, on sait pas ce que ça va donner … mais Baptiste est bien averti… vous êtes dans une démarche poétique d’abord et c’est ça votre expression … que vous puissiez trouver des éléments de dialogue de relation… ça se fait vraiment sur le plan humain… (1.22.25)

151 : Donc, moi je trouve que l’exercice que t’as fait ce soir, ça fait plus d’une heure … tu as fait un exercice testamentaire de ton atelier à toi de la méthode .. par lequel tu es passé… pour aujourd’hui arriver à l’invention d’un modèle non seulement d’équité dans le travail collectif, mais je pense aussi d’une idée abstraite qui est LA VIE POÉTIQUE. (1.23.09)

PIERROT

152 : Oui, tu vois. Quand j’ai réalisé que dans un blogue… y a 2 ans que, la nano-citoyenneté-planétaire …c’était l’inversion entre les éléments du voile d’ignorance et le tirage au sort … je me disais, y a peut-être des chances dans ce boutte-là de passer par un tirage au sort universel , village par village. .. pour élire 2 assemblées des justes (39 hommes, 39 femmes) pourquoi parce que ça va prendre des milliers d’années avant que la malitude dysfonctionnelle cesse qu’importe si t’es la meilleure personne …du monde … et à partir de d’là, quand les 39 arrivent, y prennent des ab-chétypes hologrammiques et ils pensens à la justice comme équité après le tirage au sort à partir d’une question : COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?

 

 

Image CD reveursequitables.com

Le disque compact CD est disponible maintenant…
12 chansons de Pierre Rochette et Michel Woodard sur CD…

reveursequitables.com…

Extraits du CD… reveursequitables.com

Photo Pierrot et guitare

La chanson du Camionneur
Pierre Rochette © ERE 2010

Photo Michel Woodard

Lâche-moé pas
Michel woodard © ERE 2010

Tim Horton – YouTube

Viens t’en l’amour – YouTube

Radio Ville Marie – YouTube

Cause I love you – YouTube

La chanson du camionneur / Pierrot – YouTube

Lâche-moi pas – YouTube

Les Allumettes – YouTube

Je te demande pardon – YouTube

Mon Gars – YouTube

Tu t’en rappelles tu – YouTube

Le bol de riz – YouTube

Pour un monde équitable – YouTube

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#85 Jay Chaudhry

PHOTO BY DAVID PAUL MORRIS/BLOOMBERG

REAL TIME NET WORTH

$10.5B
as of 3/13/21

2020 FORBES 400 NET WORTH

$6.9B
as of 9/8/20
  • Jay Chaudhry is CEO of Zscaler, a cybersecurity firm he founded in 2008. It went public in March 2018.
  • He and his family own 45% of the Nasdaq-listed firm.
  • Before Zscaler, Chaudhry founded four other tech companies that were all acquired: SecureIT, CoreHarbor, CipherTrust and AirDefense.
  • In 1996, Chaudhry and his wife, Jyoti, both quit their jobs and put their life savings to start cybersecurity firm SecureIT, his first startup.
  • His hometown, a village in the Himalayas in India, did not have electricity or running water until he was in the 8th and 10th grade, respectively.
  • Chaudhry moved to the U.S. in 1980 to attend graduate school and now lives in the Bay Area.

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UN JOUR UN OU UNE RÊVEUSE-MÉCÈNE VIENDRA À NOUS ET NOUS DIRA… J’AIME VOTRE RÊVE OEUVRE D’ART DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE SUR LEQUEL TRAVAILLE VOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE)…. DEPUIS 14 ANS MAINTENANT ….

COMMENT ÇA COÛTE?

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GARDIENS DU FEU SACRÉ

St-Élie de Caxton chez Simon Gauthier… – YouTube

1: QUEL EST TON RÊVE?

 

ICI ARTV – Pour emporter | Vendredi 13 décembre à 20h | Facebook

2: DANS COMBIEN DE JOURS?             

3: QU’AS-TU FAIS AUJOURD’HUI POUR TON RÊVE?

4: COMMENT TON RÊVE PREND-IL SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?

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Pierrot le Vagabond Chercheur |

Les archétypes de Michel le concierge et Pierrot vagabond …  deux chansonniers de l’âge d’or du Vieux Montréal que fut le café St-Vincent au début des années 70, puis des Pierrots deux Pierrots à partir de 1974 … …. EN MODE D’AMITIÉ OEUVRE D’ART …. dans l’épopée d’une AB-DÉE (une ab-dée est la partie onérique multiversielle d’une idée en action) ……  par le vagabondage… soit celle d’ensemencer le territoire  …. de vies personnelles oeuvre d’art  ….. en vue d’un pays oeuvre d’art ….  par l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire…. et cela  …. par une rhyzomisation marchée ab-ductivement ….. de quatre questions aspirées par un ab-cept …. ab-jeur (l’abcept ab-jeure partie onérique d’une majeure axiomatique onérique …),,,,,,,,  ( en conséquence de quoi ………………… l’abcept est la partie onérique d’un concept) …. SOIT…. UN RÊVE BIG BANG …. qui est d’abord un ab-ceptuel multiversiel trans-kantique.

www.demers.qc.ca

l’île de l’éternité de l’instant présent, chansons de Pierrot

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La Pelle Jaune ?... - YouTube

La Pelle Jaune ?… – YouTube

Je te demande pardon… – YouTube

   JE TE DEMANDE PARDON

Michel le concierge et sa chanson-manifeste de la nano-citoyenneté-planétaire… Je te demande pardon

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JE TE DEMANDE PARDON

COUPLET 1

S’il m’arrive de parler au travers de mon chapeau
S’il m’arrive de prendre trop de place trop souvent
Si je m’approprie sans te voir l’espace de ta vie
Si je préoccupe ton âme en secret dans la nuit… Je te demande pardon…
Je te demande pardon…

COUPLET 2

Si je vagabonde céleste tout autour de la planète
Si je suis parti sans avis au détour de nos vies
Si je t’ai volé ton rêve, déserté, laissé meurtri,
Si j’en ai trop fait, trop dit, ou pas assez dans ta vie
Je te demande pardon…
Je te demande pardon…

COUPLET 3

Si je n’ai pas compris la beauté du monde d’ici
Si je n’ai pas admis qu’il y a la vie après la vie
Si je suis révolté parce que je suis enchaîné
Si je ne peux te rassurer quand je suis déchaîné
Je te demande pardon…
Je te demande pardon…

COUPLET 4

Et si je le savais tout ce temps que je te volais…
Et si je le savais tout ce temps que toi tu m’aimais…
Je n’ai pas d’âme pas de cœur aujourd’hui je le dis…
Je veux changer de vie et d’amour te dire merci
Je te demande pardon…
Je te demande pardon….

Chanson-manifeste de la nano-citoyenneté-planétaire
Michel le concierge

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ÉTIQUETTE 25/40 … ART DE L'ERRANCE SOCIALE DU K-OEUR ….. … DOCTORAT DE  L'ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) DONT LE TITRE EST …. «LE  PAYS OEUVRE D'ART ?… LA JUSTICE ÉPISTÉMIQUE

Le Pays Œuvre d’Art ?… / Le Film… – YouTubeL’image peut contenir : 1 personne

Je te demande pardon… – YouTube

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Résultat d’images pour marlene la jardiniere

Marlene la jardinière… – YouTube

24 DÉCEMBRE 2020 … WOWWWWW … LA PELLE JAUNE DE MICHEL LE CONCIERGE EST  ENFIN SUR YOU TUBE ….. 12 JOURS APRÈS LA FIN DE LA BOÎTE À CHANSONS  ANIMATIVES DU VIEUX

Pierrot vagabond accueilli par ses Michel et Marlene, le 27 décembre 2007

Pierrot… Le Vagabond Céleste… – YouTube

Démo Pierrot – YouTube

Pierrot présente… – YouTube

Simon Gauthier – Vagabond Celeste – YouTube

Le Vagabond céleste : le conteur Simon Gauthier en tournée dans le réseau d’été du ROSEQ ! – YouTube

St-Élie de Caxton chez Simon Gauthier… – YouTube

La chanson du camionneur / Pierrot – YouTube

La chanson du Camionneur ? – YouTube

Fred Pellerin interprète La chanson du camionneur à l’émission En route vers l’ADISQ – YouTube

The Trucker’s Song… – YouTube

Faire oeuvre utile : Fred Pellerin et Danielle – YouTube

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TITRE DU DOCTORAT OEUVRE D’ART DE L’ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) …                                                                                                                                          JE TE DEMANDE PARDON

JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSIEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.

JE TE E DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 14 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U.  Par  la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec) ,  nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) élues ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.

Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-ŒUR (ier chapitre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre le rêve big bang), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre la non-tricherie), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre, ses jardins coups-de-coeur œuvre d’art).

Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au cœur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON »  , en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question :

COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (4eme et dernier chapitre).

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Pierrot le Vagabond Chercheur |

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MONSIEUR 2.7K? … 1000 PAGES INITIATIQUES SUR LA GENÈSE D’UN ARCHÉTYPE HOLOGRAMMIQUE PAR LA LITTÉRATURE………..

PAGE 69 SUR 1000 ………..

Histoire Canada - Histoire Canada

PAGE 69 SUR 1000 ………..

Document1  Créé par Pierre Rochette 69

Alors, juste lutter pour être quelqu’un à ses propres yeux, lui semblait injuste et inapproprié  puisque ce n’était pas un choix véritable. Et le plus ahurissant, c’est ”K”…ue pas une ligne écrite  de sa boîte de livres ne donnait vraiment une tentative de réponse à ces questions.

La femme était  donc, comme le chat, errante à moins qu’un homme ne l’abrite et ne la nourrisse. Ma mère parlait, mon père écoutait en intervenant de pause en pause par  une simple phrase  qui la remplissait de bonheur. ”Vous me rendez fou de nous.” lui disait-­il parfois.

Ce fut d’ailleurs  le premier billet doux qu’elle reçut de lui lorsqu’ils tombèrent amoureux l’un de l’autre. Mille fois ma mère m’a raconté leur histoire en ”K”…ommencant par cette phrase.

Laissez-­moi vous la  dessiner en mes mots entremêlés parfois de siens. Quand elle me décrivait leur coup de foudre, elle commençait toujours par:  ”K”…uand j’étais jeune fille, j’adorais lire  L’église ”K”…atholique adorait mettre les livres à l’index. Ainsi ”K”…ommence mon histoire.

Menaud, Chansonnier du Vieux­-Montréal, Son journal personnel  Extrait de livres lus…

la révolution de l’imprimé  dans l’Europe des premiers temps modernes Elisabeth l.. eisenstein, 1991

Non moins intéressante est la question des encouragements variés à l’alphabétisation que  fournirent respectivement les confessions. Il convient de réfléchir au contraste que dépeint  l’illustration de la page de titre de l’ouvrage de John Foxe, Actes et monuments, également  intitulé Livre des martyrs: elle représente de pieux protestants tenant sur leurs genoux un livre  ouvert et des catholiques égrénant leur chapelet.

Durant le XV1eme siècle, la lecture des bibles vernaculaires qui, dans diverses régions, avaient été confectionnées au hasard des presses, fut  refusée aux catholiques et imposée aux protestants. Ainsi était éliminé un encouragement à  l’apprentissage de la lecture chez les laïcs catholiques, alors que celui­-ci était officiellement  prescrit aux protestants. Les marchés du livre devaient, en conséquence, s’élargir dans des proportions différentes.

L’impression de la Bible, une fois devenue licite, constitua souvent un  privilège spécial, de sorte que son déclin dans les centres catholiques eut des répercussions directes sur un cercle relativement peu nombreux d’imprimeurs.

Mais l’industrie toute entière  subit le contrecoup de la suppression du vaste marché potentiel qu’aurait constitué un public de  laics catholiques lecteurs de la Bible.

En outre, les Bibles vernéculaires n’étaient pas les seuls ouvrages de grande diffusion interdits aux lecteurs catholiques à l’issue du concile de trente. Erasme avait fait la fortune de ses imprimeurs avant que Luther ne le surpasse. Tous les deux, ainsi que maints ”auteurs à succès” furent inscrits à l’Index. Les ouvrages ainsi interdits recevaient une sorte de publicité, ce qui stimulait sans doute leur vente. Mais il était plus risqué…