LA SYNCHRONIVITÉ EST UNE MESURE ONDULATOIRE EUMETRIQUE PARFAITE ENTRE LA FRÉQUENCE QUANTIQUE (-2.7K) ET LA FRÉQUENCE DU BRUIT DE FOND COSMOLOGIQUE (2.7K) PROVOQUÉ PAR LA BEAUTÉ DU CHAMP MAGNÉTIQUE DU NON-TRICHEUR (O K)

Plus je m’accepte comme philosophe-astronaute habitant une capsule spatiale constructiviste de questions radicales impossibles à répondre…. comme… ( POURQUOI Y A-T-IL QUELQUE CHOSE PLUTÔT QUE RIEN?) , plus dans le hublot de ma capsule je perçois des millions de météorites opinions-vérités habillés de l’halloween de leurs croyances dogmatiques ou scientifiques….

Carl Jung fut le premier à réfléchir sur le phénomène de synchronicité… Mais je me suis souvent posé la question: Pourquoi les grands rêveurs de l’humanité, comme François d’Assise, par exemple, ont fait imploser les cadres théoriques des croyances contextuelles de leur temps par leur simple présente à la beauté du monde?

Mon hypothèse d’errant poétique est la suivante:… La synchronicité DE CELUI OU CELLE QUI NE TRICHE PAS AVEC SES RÊVES, est une mesure ondulatoire EUMÉTRIQUE PARFAITE ENTRE LA FRÉQUENCE QUANTIQUE DU BOSON DE HIGGS (-2.7k) ET LA FRÉQUENCE DU BRUIT DE FOND DU BIG BANG COSMOLOGIQUE (2.7K) GRÂCE AU CHAMP MAGNÉTIQUE DANS LEQUEL ÉVOLUE LE NON-TRICHEUR OU LA NON-TRICHEUSE BRANCHÉ(E) SUR L’ONDE-RADIO DE SES RÊVES (0..k)

Les quatre questions de la vie personnelle œuvre d’art
1: Quel est ton rêve?
2: Dans combien de jours?
3: qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve?
4: Comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?

sont des questions dont la valeur repose sur L’APESENTEUR QUANTIQUE-COSMIQUE QUE VIT UN RÊVEUR QUAND SON ÉTHIQUE DE TRICHERIE FAIT DE SA LONGUEUR D’ONDE 0..k) UN IMMENSE RÉCEPTEUR D’ÉVÈNEMENTS QUANTIQUES-COSMOLOGIQUES SE DÉPLOYANT SOUS FORMES DE SYNCHRONICITÉS IMPOSSIBLES.

Je commence à comprendre pourquoi le doctorat de notre équipe (Auld-Woodard-Rochette) dépasse de beaucoup les exigences universitaires…

Parce que il ne suffit pas de cibler un objet, une problématique, un argumentaire, une stratégie historique et historiale pour architecturer un thème, mais l’intuition fondamentale SE DOIT d’être paradigmatique, décrite dans un article de 10 pages où TOUT EST NEUF, autant les mots-clés, leur réseautage, la dynamique fondatrice sous forme de questions éternelles de leurs attributs essentiels.

WOW-T=2.7K

est une hypothèse, non naïve, reposant sur une question impossible qui demandent une équipe de recherche ni inductive, ni hypothéco-déductive, mais méta-théoritique.

C’EST L’IMPOSSIBILITÉ PHÉNOMÉNOLOGIQUE DE RÉPONDRE À LA QUESTION QUI EN FAIT LA VALEUR…

La nanodémocratie citoyenne planétaire œuvre d’art émergeant d’une masse critique de vies personnelles œuvre d’art de laquelle surgit par un saut quantique-cosmologique le premier pays œuvre d’art sur terre. COMME LA PHOTO EARTHRISE DE 1968, LES DROITS DE L,HUMANITÉ SOUDAINEMENT PASSERONT INCONTOURNABLEMENT DEVANT LE DROIT DES ÉTATS… parce que mondialement, la colère des milliards d’errants fantômatiques paralysera la folie du 5% des errants axiologiques, seule l’errance poétique permettra à l’humanité de passer à la survie animale à la vie vibrant sous une forme einsteinienne de religion cosmique.

PRENDRE SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE
PAR LA NON-TRICHERIE
QUANTIQUE-COSMOLOGIQUE.

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WIKIPEDIA
LE BOSON DE HIGGS

Le boson de Higgs, aussi connu sous d’autres noms dont celui de boson BEH, est une particule élémentaire dont l’existence, postulée indépendamment en 1964 par Robert Brout, François Englert, Peter Higgs, Carl Richard Hagen, Gerald Guralnik et Thomas Kibble, permet d’expliquer la brisure de l’interaction unifiée électrofaible en deux interactions par l’intermédiaire du mécanisme de Brout-Englert-Higgs-Hagen-Guralnik-Kibble et d’expliquer ainsi pourquoi certaines particules ont une masse et d’autres n’en ont pas8. Son existence a été confirmée de manière expérimentale en 2012 grâce à l’utilisation du LHC et a conduit à l’attribution du prix Nobel de physique à François Englert et Peter Higgs en 20139.

Le boson de Higgs, quantum du champ de Higgs, confère une masse non nulle aux bosons de jauge de l’interaction faible (bosons W et boson Z), leur conférant des propriétés différentes de celles du boson de l’interaction électromagnétique, le photon.

Cette particule élémentaire constitue l’une des clefs de voûte du modèle standard de la physique des particules10. La connaissance de ses propriétés peut par ailleurs orienter la recherche au-delà du modèle standard et ouvrir la voie à la découverte d’une nouvelle physique, telle que la supersymétrie ou la matière noire11.

Le 4 juillet 2012, le CERN annonce, lors d’une conférence12, avoir identifié, avec un degré de confiance de 99,99997 % (5 σ), un nouveau boson dans un domaine de masse de l’ordre de 125–126 GeV⋅c-2, qui paraît compatible avec celui du boson de Higgs. L’annonce est suivie, le 17 septembre 2012, par la publication de deux articles dans la revue Physics Letters B13,14. Le 15 mars 2013, le CERN confirme que, selon toute vraisemblance, il s’agit bien du boson de Higgs15.

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Note: l’auteur de cette page est également celui d’une nouvelle théorie de la synchronicité developpée sur http://www.philippeguillemant.net

La science bute toujours aujourd’hui sur l’incroyable défi pour la raison humaine que représentent les témoignages nombreux et crédibles de certains phénomènes qui par leur synchronisme étrange exigent la recherche de causes physiques, tout en ne laissant aucune possibilité d’explication causale: il s’agit de synchronicités ou de coincidences dont la forte improbabilité laisse penser qu’elles n’ont pas pour origine un hasard du à notre ignorance des causes.

Du point de vue du commun des mortels, les coïncidences les plus courantes ont été banalisées par différentes expressions comme << Le monde est petit >>, << La loi des séries >>, << La loi de Murphy >>, << L’effet Pauli ou effet Démo >> ou encore << La Chance >>. Certaines synchronicités peuvent également être très banales comme par exemple: suite à un problème que vous aviez en tête, vous prenez au hasard et sans y penser un livre dans une librairie et vous êtes surpris d’y trouver une réponse à vos questions.

L’exemple classique présenté par le père du concept de synchronicité (1946), Carl Gustav Jung, est celui d’une patiente ayant tendance à trop rationaliser ce qui lui arrive, rendant ainsi son analyse inefficace. Un jour elle raconte un rêve à Jung dans lequel elle reçoit un scarabée d’or. Au même moment, elle entend un bruit à la fenêtre et Jung va l’ouvrir puis saisit l’insecte qui s’y trouve et le montre à sa patiente: « Le voilà votre scarabée » dit-il, attrapant l’insecte qui vient de se cogner contre la vitre. Le choc ressenti par elle à cette vue eu alors pour effet de générer chez elle un déblocage mental qui aida grandement à la poursuite de sa thérapie.

Ce ne sont cependant pas ces évènements plus ou moins imputables au hasard et relativement subjectifs qui justifient à nos yeux la nécessité de rechercher une théorie physique de la synchronicité. Ce sont des évènements encore plus puissants dans leur improbabilité et dans leurs conséquences, par exemple des cascades de coïncidences significatives qui changent une vie profondément, que différents auteurs ont relaté dans de nombreux ouvrages et qu’il serait trop long de résumer ici. L’un des aspects du caractère le plus intriguant des synchronicités est qu’il semble aujourd’hui de plus en plus admis qu’il soit possible de les provoquer, ce qui en ferait ainsi un phénomène reproductible qui ouvre la porte à une possible approche scientifique et expérimentale.

Il semblerait toutefois que les synchronicités les plus improbables tendent à se produire dans certaines circonstances particulières de la vie où une transformation à la fois psychique et matérielle est à l’oeuvre, cette situation instable pouvant conduire le sujet à changer radicalement sa vie. La synchronicité semble alors jouer un rôle de guidage dans ce processus de changement. Au contraire, les personnes ayant une vie bien réglée par des habitudes ont très peu de chances d’en vivre. C’est pourquoi il s’agit d’un phénomène difficile à contrôler et qui se prète mal à une investigation rationnelle.

La pensée rationnelle dominante ne sait d’ailleurs y répondre qu’en invoquant le hasard ou la subjectivité de l’observateur, mais cela n’explique pas la caractéristique essentielle de ces phénomènes qui provient moins de leur subjectivité que de leur forte improbabilité. Le fait de mettre systématiquement cette improbabilité sur le compte du hasard lui-même en prétendant qu’il n’y a aucune autre explication à rechercher provient au mieux d’une méconnaissance des lois de la statistique, au pire d’une foi aveugle dans le caractère abouti d’une science qui reposerait exclusivement sur la causalité. Bien qu’il soit juste et sain d’invoquer en première hypothèse le hasard face à de tels phénomènes, il devient obscurantiste de maintenir envers et contre tout cette hypothèse en présence de cas où elle ne résiste pas au calcul des probabilités.

Depuis des décennies, de nombreux auteurs ont cherché à trouver d’autres explications et ont proposé différentes théories alternatives au hasard. Elles s’interessent toutes à la compréhension de l’ordre sous-jacent au réel qui semble présider à ces manifestations:

Tableau récapitulatif

Nom* de la théorie Auteur
Idées fortes
Année

Théorie de l’Acausalité C.G. Jung et W.E. Pauli
L’inconscient collectif et sa manifestation non causale
1952
Théorie de l’Ordre Implicite David Bohm Idée que la réalité s’implie ou se déplie comme un hologramme 1980
Théorie des Champs Morphiques Rupert Sheldrake
Concept de causalité formative (pensées agissantes)
1988
Théorie de l’Ordre Caché David Peat
Synthèse des approches reliant la synchronicité et la mécanique quantique
1988
Théorie des Hasards Nécessaires Jean-François Vezina
Synchronicité relationnelle (approche expérimentale)
2001
Théorie du Champ Akashique Ervin Laszlo
Champ d’informations sous la manifestation du réel
2004
Théorie de la Psyché Quantique François Martin
Synchronicité et intrication quantique du psychisme
2004
Théorie de la Double Causalité Philippe Guillemant
Déterminisme inversé, rétrocausalité et libre arbitre
2009
Théorie de l’Endo-Système Joachim Soulières
Interactions entre endo-système et exo-système
2012

Dans la revue qui suit nous développons sommairement chacune de ces approches en tentant d’en extraire les points communs. Chacune apporte un éclairage original et complémentaire sur ce phénomène qui n’est pas encore – ou trop marginalement – intégré par la physique comme sujet d’étude “mainstream”. L’objectif de cette page et de ce site est de contribuer à ce qu’il le soit.

1 / Théorie de l’Acausalité

Carl Gustav Jung a étudié le phénomène de synchronicité conjointement avec le physicien Wolfgang Pauli, l’un des pères de la physique quantique qui a reçu le prix Nobel en 1945 pour la découverte du “principe d’exclusion de Pauli”, un principe fondamentalement acausal. L’acausalité étant un concept émergeant de la mécanique quantique, la collaboration entre Jung et Pauli les a conduit a rattacher ce phénomène à un “synchronisme acausal ” dans lequel les deux événements sont liés par un principe de correspondance dénué de causes. Autrement dit l’Acausalité est l’absence de lien causal entre deux événements corrélés.

Pauli a ainsi eu une participation décisive pour la préparation finale de la théorie de l’inconscient collectif de Jung (Théorie de l’Unus Mundus) dans laquelle il introduit la notion d’archétype comme provenant de la tendance humaine à utiliser une même « forme de représentation psychique donnée a priori ». L’archétype peut ainsi être considéré comme une “forme pensée” qui existe déjà dans un collectif humain et qui est même un principe fondateur de sa tradition.

Si l’on essaie de se rapprocher de la physique on pourrait dire que l’archétype agit en tant qu’attracteur de toute autre “forme pensée” qui s’en rapproche. L’Acausalité peut alors se concevoir comme recouvrant le mécanisme encore inconnu qui tend à synchroniser des évènements reliés par le sens (similarité archétypale) et non par la cause.

Ce n’est qu’en 1992 qu’a été publiée la correspondance entre Jung et Pauli. Il s’agit surtout de discussions entre eux sur la relation entre la psyché et la matière, où l’on découvre qu’ils sont parvenus avec un accord remarquable à la supposition de l’existence d’un seul monde dans lequel la psyché et la matière seraient une seule et même chose. Nous verrons que cette absence de distinction entre matière et psyché, somme toute très objective dans une vision matérialiste, a des implications fortes sur une théorie de la synchronicité qui centre son approche sur le temps..

2/ Théorie de l’Ordre Implicite de David Bohm:

La théorie de l’Ordre Implicite (ou encore implié, caché…) suppose que le comportement des particules élémentaires est à tout instant déterminé par une description d’un ordre supérieur, non observable dans notre espace temps ordinaire à 4 dimensions. En ce sens elle rejoint la théorie des cordes qui fait appel à des dimensions supplémentaires de l’espace, qualifiées de dimensions invisibles, car extrèmement petites ou encore repliées sur elles-mêmes.

Le problème de cette hypothèse est qu’elle est à priori en contradiction avec les conclusions de la mécanique quantique, vérifiées depuis 1982 par l’expérience d’Alain Aspect, suivie de bien d’autres, selon lesquelles il ne peut exister de variables cachées qui détermineraient le comportement apparemment aléatoire des particules.

Cependant, en unifiant la mécanique quantique et la relativité générale d’Einstein, la théorie des cordes nous propose un modèle cohérent de l’univers dans lequel il existerait bien un ordre supérieur caché, qui serait contenu dans des dimensions supplémentaires de l’espace embobinées dans un espace de Calabi-Yau, décrivant les propriétés de vibration des cordes et notamment leurs formes géométriques.

Le comportement des particules ne serait donc pas déterminé par des variables cachées faisant partie de notre espace-temps ordinaire mais par des informations extérieures à cet espace-temps, qui seraient contenues dans des dimensions spatiales supplémentaires, au nombre de 7 selon la théorie M.

Or les conclusions de David Bohm conduisent au solipsisme, cette philosophie selon laquelle le Monde est dans l’esprit de celui qui l’observe, et serait ainsi indissolublement relié à, voire dépendant de, notre psyché: Tout est dans tout, nous dit-il, la masse, l’énergie contiennent des informations sur l’univers tout entier. Quand un son ou une lumière parvient jusqu’à nous, que la conscience les reconnaît, nos organes sensoriels sont confrontés à tout l’Univers. Nous devenons le sujet de notre étude, l’observateur s’observe.

On peut alors s’avancer à conclure, si ces intuitions sont fondées, ainsi que la théorie des cordes, que ses dimensions supplémentaires de l’espace pourraient être intimement liées à notre psyché, à notre esprit, en tant qu’entité douée de la propriété de nous rendre observateur de l’univers. Cette idée est reprise dans la théorie de la double causalité, dans le but d’expliquer le mécanisme des synchronicités.

Le phénomène de synchronicité serait alors l’une des rares manifestations concrètes de l'”ordre caché” de l’univers.

Voir également à ce sujet cet article sur un portail d’Astronomie

3/ Théorie des Champs Morphiques de Rupert Sheldrake:

La morphogénèse sheldrakienne est censée toucher toutes les formes auto-engendrées, des cristaux aux embryons, du langage à nos comportements. Vaste ambition, que les sciences modernes peuvent toutefois difficilement intégrer. La résonnance morphique remet en effet en cause toutes les disciplines contemporaines.

Dans son premier livre, Une nouvelle science de la vie (1981), ce jeune biologiste de Cambridge essayait de tout prouver par A plus B, citant moultes expériences frappantes, tant sur les cristaux que sur les rats ou sur les humains, mais son approche a toujours eu le même souci que la parapsychologie: grand renfort de statistiques et/ou témoignages, mais absence de modèle de compréhension connecté à la physique actuelle.

Dans son livre, Presence of the Past (1988, traduit La mémoire de l’Univers), Rupert Sheldrake affirme que tout ce qui arrive devient une question d’habitude, de coutume. La lumière même, qui se déplace à 300000 km/s ? Est-ce parce qu’elle a pris cette habitude ? Rien ne serait immuable. Tout pourrait bouger, évoluer. Nous serions influencés par des “champs de forme” depuis en dehors de l’espace-temps, mais nous influençerions ces champs en retour – comme si une idée divine nous modelait tout en étant modelée par nous en permanence.

Avec son livre The rebirth of Nature (1991, traduit L’âme de la nature), le chercheur entre dans une réflexion philosophique. Après deux cents ans de mécanisme forcené, dit-il, on a voulu mordicus comparer la nature à nos machines, la transformant en un enchevêtrement de structures inertes, et voilà que s’annonce un nouvel animisme. La nature a une âme !

A l’occasion de la sortie de son dernier livre “The Science Delusion” Rupert Sheldrake a été invité à faire une conférence à TEDx Whitechapel (2013) où il a présenté la science comme un système de croyances en faisant une liste de dix dogmes selon lui très contestables. Il a ensuite argumenté contre le dogme des constantes universelles de la physique en expliquant que la vitesse de la lumière pourrait varier. Sheldrake n’est pourtant pas physicien. Se rend-t-il compte que la physique sans constantes ne pourrait pas exister ? Or ses résultats sont pourtant là. On ne s’étonnera donc pas que cette conférence ait ensuite été controversée et ait subi une tentative de censure.

Son travail d’argumentation en faveur de son hypothèse des champs morphiques reste toutefois intéressant, d’autant plus que les champs morphiques peuvent être comparés aux archétypes et à l’inconscient collectif de Jung. Là ou Sheldrake a surement raison, c’est lorsqu’il dit que la science fera un fabuleux bond en avant lorsqu’elle sera capable d’appréhender les champs psychiques. En voici autant de qualificatifs: archétypes, fomes pensées, champs morphiques, psyché quantique…? Dans tous les cas, nous avons là des informations qui semblent se situer en dehors de notre espace-temps.

Voici sa conférence à TEDx qui est plus une rébellion justifiée contre le matérialisme scientifique qu’une argumentation en faveur de ses thèses:

4/ Theorie de l’Ordre Caché de David Peat

Dans son livre, “Synchronicité: le pont entre l’esprit et la matière”, David Peat fait une synthèse des approches très distinctes de l’ordre sous-jacent au réel qui ont été faites par de nombreux physiciens. Il développe la liaison possible entre la théorie quantique et la synchronicité, et ouvre la voie à une nouvelle compréhension dans laquelle il considère l’esprit et la matière comme les deux aspects manifesté et non manifesté d’une même totalité liée à la conscience.

Une originalité de David Peat est de prolonger l’oeuvre de David Bohm dont il fut un collaborateur en intégrant l’enseignement d’Ilya Prigogine sur la théorie du chaos et les structures dissipatives, dont l’étude nécessite les mathématiques non linéaires:

“L’image suggérée par les mathématiques non linéaires est une image où l’univers apparaît comme une totalité une et indivise, et où ses structures existent en fonction d’un arrière plan plus large. Manifestement, cette image n’est pas loin de celle qui s’applique à la synchronicité. Par ailleurs, cette approche peut éventuellement intégrer l’esprit, puisque la conscience elle aussi peut être considérée comme provenant d’un plan plus profond, commun à la fois à l’esprit et à la matière. En ce sens, donc, on peut voir les modèles déployés de l’esprit et de la matière, qui sont observés lors d’un événement de synchronicité, comme émergeant d’un principe unique.”

En étudiant la nature de l’énergie, du temps, du hasard, de la causalité et des coïncidences, il fait une synthèse des idées de C. G. Jung, Wolfgang Pauli, Ilya Prigogine, David Bohm, John Wheeler, Rupert Sheldrake, etc. pour dessiner l’évidence d’un principe fondamental, d’un ordre caché sous la surface du réel. Il reconnaît que sa synthèse est très intuitive et il en conclut:

“Il est possible d’imaginer un univers où le physique et le psychologique ne seraient plus séparés, et où la synchronicité serait complémentaire de la causalité “.

Or nous verrons que cette complémentarité est mise en lumière par la théorie de la double causalité où la synchronicité est liée à une rétrocausalité temporellement symétrique de la causalité.

5/ Théorie des Hasards Nécessaires de Jean-François Vézina:

Nous avons à travers Jean-François Vézina, psychologue, auteur et conférencier, une approche à la fois intuitive et pragmatique de la synchronicité, mais surtout novatrice et utile dans le sens où elle tend à donner du sens à notre rapport au monde et à nos relations. En ce sens on peut qualifier JFV d’éclaireur du quotidien. Il se décrit lui-même comme un explorateur de l’inconscient.

Il scrute les manifestations de l’inconscient collectif à l’aide de différents outils. Ses thèmes de recherches sont la synchronicité relationnelle, le sens des rencontres, la réinvention du couple, le cinéma et la psychologie, l’intelligence émotionnelle et l’influence des nouvelles technologies sur l’être humain.

En 2001, il publie Les hasards nécessaires, un livre qui traite de la synchronicité dans les rencontres qui nous transforment et qui est vite devenu une référence. Il publie ensuite d’autres livres, le dernier en date (2012) étant “Danser avec le chaos” qui apprend le lecteur à accueillir l’Inattendu et à explorer le rôle créateur du chaos et de l'”inattente”.

Jean-François Vezina: un éclaireur du quotidien

JFV a bien identifié le rôle de la synchronicité dans les rencontres avec ses aspects à la fois romantiques et “mécanistes” au sens du chaos créatif. De nombreux scientifiques avaient ressenti dans les années 80 tout le potentiel de la théorie du chaos dans l’émergence du vivant. Très intuitif, il s’en est brillamment inspiré et l’a transposé dans le domaine de l’humain dans la lignée de Jung, tout en l’enrichissant par son expérience de psychologue. Il a mis à la portée de tout un chacun le sens des coïncidences dans nos rencontres et en particulier la raison pour laquelle nous rencontrons un partenaire plutôt qu’un autre: un partenaire qui correspond exactement au franchissement d’un nouveau cap d’évolution que nous avons à vivre… et qui n’arrive donc jamais par hasard.

Son livre “Les Hasards Nécessaires” décrit fort bien cette dimension fondamentalement humaine, romantique et créative de l’existence tout en nous permettant d’accéder le plus simplement du monde à la véritable dimension spirituelle de l’être.

JFV en conférence à l’INREES:

6/ Théorie de la Psyché Quantique de François Martin:

Cette théorie postule que le psychisme humain est une excitation particulière d’un champ psychique de nature quantique sous-jacent et universel – un champ qui serait de conscience universelle ainsi que d’inconscient universel.

Le psychisme humain aurait ainsi une représentation analogue à un système quantique, avec des états virtuels et des états physiques qui correspondraient respectivement à la potentialité et à l’actualisation de l’esprit humain.

La psyché quantique considére que le libre-arbitre joue un rôle central dans la transition de la potentialité à l’actualisation et vice versa. Elle modélise la psyché humaine comme un champ quantique avec des interactions caractérisées par l’échange d’entités liées à d’autres champs quantiques.

Elle propose un modèle pour l’état fondamental du psychisme de l’espèce humaine et elle montre comment le psychisme d’un individu donné se manifeste en tant qu’excitations d’un état fondamental individuel. Elle donne une brève description quantique des états d’éveil et des états de sommeil de l’esprit humain.

La théorie de la psyché quantique propose finalement un modèle de l’infrastructure du psychisme humain, en particulier de l’inconscient, basé sur les idées d’états liés en mécanique quantique c’est à dire d’états quantiquement intriqués.

7/ Théorie de l’Endo-Système de Joachim Soulières

Dans son livre “Les coïncidences” paru en mars 2012 Joachim Soulières fait le point sur l’état de la recherche scientifique sur les coïncidences (principalement en psychologie et parapsychologie), après en avoir donné de nombreux exemples. Tout en recensant les différentes approches depuis un siècle (les plus anciens étant les travaux de Kammerer, Koestler et Jung), il fait émerger des concepts clés qui favorisent les synchronicités (coïncidences significatives). Pour qualifier ces concepts clés, il conserve les termes parfois alambiqués employés par leurs auteurs, tels que la Transliminalité (Thalbourne, psychologue australien), la Labilité (Braud, parapsychologue américain), ou encore le Trickster qui nous vient de la mythologie et que plusieurs auteurs mettent en avant pour symboliser le lien entre le chaos et la synchronicité. A ce propos, Jean-François Vezina a très joliment développé ce lien dans son dernier livre “Danser avec le chaos”..

A la fin de son livre, Joachim Soulières nous dresse un tableau de synthèse qui décrit l’ensemble des propriétés qui caractérisent les coïncidences en les divisant en fonction de la perspective selon laquelle on les considère (en 1ère personne: endo-perspective, en 3ème personne: exo-perspective). Comprenez l’endo-système comme un système d’évaluation subjective (en 1ème personne) alors que l’exo-système est notre système habituel d’évaluation objective (en 3ème personne) qui, en l’absence d’enchainement de causes à effets, exclut le premier en partant du principe que dans ce cas la réalité extérieure doit rester nécessairement indépendante de notre psyché.

Voici ce tableau dans lequel l’ordre de la liste (1 à 9) a été changé pour faciliter la comparaison qui va suivre :

8/ Théorie de la Double Causalité … versus … Théorie de l’Endo-Système

Un aspect interessant du tableau de Joachim Soulières est qu’il comporte exactement le même nombre d’éléments que celui de la classification de la Théorie de la Double Causalité concernant l’état d’esprit qui favorise les synchronicités provoquées par une demande (voir le livre La Route du Temps page 188 ou cette page). De plus la correspondance entre les éléments de ces deux tableau est impressionnante. Voici la liste de Philippe Guillemant concernant l’état d’esprit:
1. avoir un besoin d’aide authentique,
2.faire une demande liée à une réelle préoccupation au moment de la demande,
3.prendre le risque de ” se mouiller ” par un comportement risqué, non raisonnable et surtout pas raisonné,
4.demander quelque chose dont la réalisation aura une réelle incidence sur son chemin de vie (changement)
5.conserver son libre arbitre : surtout ne pas demander à l'”Ange” de choisir à sa place,
6.atteindre un niveau suffisant de détachement et de lâcher prise,
7.voir naître en soi un authentique sourire intérieur,
8.sortir des habitudes et sentiers battus au moment de la demande (ou s’appréter à le faire),
9.Se positionner dans le don de soi et ressentir l’amour qui l’accompagne.

On a donc 9 mots d’un coté et 9 phrases de l’autre pour parler des facteurs favorables à l’apparition des synchronicités. On remarque quelques correspondances évidentes comme “Libre arbitre et Autonomie”, “Nouveauté et Changement”, “Labilité et Détachement”…. Ces deux classifications ayant été établies dans un contexte totalement différent, on pourrait s’attendre à ce que la correspondance s’arrète là, or on découvre au contraire un mariage parfait entre les listes de Joachim Soulières et de Philippe Guillemant:

1 Significativité (meaningful)
Le caractère significatif de la coïncidence provient de ce qu’elle répond à un vrai besoin (dans le cas contraire elle n’est pas une synchronicité) ce qui la rend d’autant plus improbable.

2 Intelligibilité Faire une demande préalable permet de rendre la coïncidence intelligible (en allant jusqu’à créer soi-même les codes d’accès, les conditions improbables: voir mon livre)
3 Transliminalité élevée Savoir dépasser les limites de la raison ou prendre des risques
4 Nouveauté
Accepter la nouveauté permet de changer son chemin de vie

5 Autonomie
L’autonomie dépend du libre arbitre

6 Labilité (aptitude à changer)
Le détachement ou le lacher prise rendent labile

7 Participation
La confiance dont témoigne le sourire intérieur est la clé de la participation

8 Trickster
Sortir des habitudes (sentiers battus) instaure le chaos créatif qui fait venir le trickster

9 Non-localité
L’amour est le facteur d’amplification du pouvoir non local de l’intention.

… et que l’on peut décomposer en 3 catégories qui mettent en évidence le mécanisme de la Théorie de la Double Causalité, à l’oeuvre lorsque l’on modifie le chemin que nous allons emprunter sur notre Arbre de Vie:
Rappelons ce mécanisme (avec les mots de Joachim Soulières): la synchronicité se produit en conséquence d’un changement dans notre futur qui agit de façon rétrocausale sur notre présent (déterminisme inversé). Ce changement fait suite à un examen intérieur profond qui permet de dégager le sens que l’on donne à sa vie (autonomie) et de faire émerger en conséquence un destin idéal, une volonté authentique: c’est l’éveil de l’intention, qu’il importe de bien clarifier pour pouvoir être sensible à toute forme de réalisation imprévue qu’elle prendra (significativité), même si elle parait irréalisable au départ (rève). Suite à cet éveil, notre futur est sur le point de se modifier, encore faut-il que nous parvenions à nous détacher de notre passé qui tend à nous maintenir dans une direction contradictoire, car automatique: nous devons lacher prise, puis rester détachés de l’emprise (karmique) de notre passé. C’est ce qui permet alors à notre futur de changer instantanément (labilité): L’intention devient ainsi réellement agissante dans ce futur (débloqué), mais ce dernier ne se maintient que par l’entretien de la confiance qui permet de vivre au temps présent (participation), condition essentielle de préparation aux cadeaux de la vie. L’amour que nous avons peut ensuite énergétiser ce futur pour qu’apparaissent les voies non causales qui nous offrent des ponts pour l’atteindre, lesquels peuvent se présenter n’importe où (non localité) et à tout moment (imprévisibilité). Encore faut-il, là aussi, que nous rendions possible la création de ces ponts. Ils ne peuvent se former que si nous augmentons le champ des possibles en favorisant les chemins du hasard. Ceci n’a lieu que lorsque nous provoquons le changement (nouveauté) et acceptons de danser avec le chaos (trickster) quitte à dépasser nos peurs et limites intérieures (transliminalité élevée) afin que la magie puisse apparaître. Mais attention: l’univers peut nous avoir tendu son cadeau, encore faut-il que notre raison ne réprime pas au dernier moment notre intuition au moment où il devient presque visible (intelligibilité) en nous empéchant de nous engager dans la voie offerte…

9/ Théorie de la Double Causalité … versus … Théorie de la Psyché Quantique:

La théorie de la Double Causalité de Philippe Guillemant fait l’objet d’un développement central sur ce site.

En dehors de la notion de champ (psychique ou morphique) le principal concept et dénominateur commun à celles-ci est l’Acausalité, aussi il est pertinent de nous centrer sur les liens entre les théories de la psyché quantique et de la double causalité, mais aussi parce qu’elles sont les deux théories les plus physiques de la synchronicité. Cette comparaison sera aussi l’occasion d’approfondir la théorie de François Martin.

A notre connaissance, François Martin étant le seul chercheur qui a tenté de construire un modèle permettant d’appréhender la synchronicité sur la base du concept de l’Acausalité, nous nous fonderons essentiellement sur sa correspondance avec Philippe Guillemant.

François Martin (FM) et Philippe Guillemant (PG) sont les deux seuls chercheurs du CNRS à s’être aventuré publiquement en France dans ce domaine, ce qui s’est traduit par différentes publications et conférences, plus un film présenté au bas de cette page. C’est dans le cadre d’une journée d’étude à l’Institut Métapsychique International de Paris qu’ils se sont rencontrés initialement. Dans leurs échanges qui ont suivi ils ont remarqué que la différence entre leurs points de vue provenait du fait que FM est un mécanicien “quantique” alors que PG est un mécanicien “classique”. Toutefois un accord essentiel régnait sur leurs conceptions du temps et du libre arbitre.

FM a effectué ses études à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm à Paris. Il est entré au CNRS en 1971 et a obtenu un doctorat d’Etat ès Sciences Physiques sur la théorie quantique du champ électromagnétique. En 1975 il est distingué par la Médaille de Bronze du CNRS, avec Guy Bonneau. Il a effectué ensuite sa carrière dans différents laboratoires de Physique Théorique à Stanford (USA), Genève, Annecy… puis il a rejoint le Laboratoire de Physique Théorique et Hautes Energies (son laboratoire d’origine) associé à l’Université Paris 6, à Jussieu. Il y a poursuivi des travaux sur l’existence de Matière Noire dans l’Univers. Depuis le 11 septembre 2011 il est chercheur honoraire au CNRS.

En 1990-1991, il a expérimenté par lui-même le phénomène de synchronicité, sans comprendre exactement ce qui lui arrivait ! Dans la même période il a écrit une pièce de théâtre : « L’Astrominotaure. Corps perdu et Univers en expansion » (Editions Comp’Act, Chambéry, 1994), pièce qui a été jouée plusieurs fois. Suite à son expérience des coïncidences et sous l’impulsion de collègues et amis, il a étudié les travaux du psychanalyste suisse Carl Gustav Jung qui s’est associé avec le physicien Wolfgang Pauli pour décrire ces phénomènes. Il a étudié aussi les travaux du physicien américain John Archibald Wheeler qui a conçu l’expérience du choix retardé du photon (confirmée depuis) qui montre la nature « bizarre » du temps en physique quantique. Cela l’a poussé à étudier les phénomènes de synchronicité dans le cadre de la mécanique quantique et c’est ainsi qu’en 2003, avec son collègue et ami Belal Baaquie, Professeur à l’Université de Singapour, il a écrit un article : « Quantum Psyche – Quantum Field Theory of the Human Psyche » (« Psyché Quantique – Théorie Quantique du Champ Psychique ») (NeuroQuantology, 2005). Puis en 2006 il a rencontré Giuliana Galli Carminati, psychiatre et psychothérapeute aux Hôpitaux Universitaires de Genève, avec laquelle il a travaillé sur « Mécanique Quantique et Psychisme ». Ils ont publié plusieurs articles sur ce sujet. En 2009, Federico Carminati, physicien au CERN, les a rejoint pour continuer ce type de recherche.

Les traductions françaises des différents articles publiés par François Martin et ses collègues, ainsi que les textes des différentes conférences qu’il a données sur ce sujet, sont disponibles sur son site web à la rubrique “papers”. Voici plus directement une biographie un peu plus complète de François Martin, ainsi que sa Conférence au Département de Psychiatrie des Hopitaux Universitaires de Genève où l’on trouvera sa théorie vulgarisée sans équations.

Venons en maintenant plus en détail sur cette théorie:

La Théorie de la Psyché Quantique considère le psychisme humain comme un champ de conscience de nature quantique qui serait universel et se prolongerait au niveau inconscient. Le psychisme humain aurait ainsi une représentation formelle analogue à un système quantique, avec des états virtuels et des états physiques qui correspondraient respectivement à la potentialité et à l’actualisation de l’esprit humain. Le libre-arbitre jouerait un rôle central dans la transition de la potentialité à l’actualisation et vice versa. Avant actualisation par le libre arbitre, l’esprit humain resterait dans un état superposé. Il résulterait notamment de cette superposition la possibilité que deux psychismes humains soient quantiquement intriqués, comme c’est le cas des systèmes quantiques.

Un aspect particulièrement séduisant de la théorie de François Martin est qu’elle considère l’actualisation d’une réalité comme un processus où la conscience joue un rôle déterminant de par son attente, en particulier lorsque cette attente est programmée à un niveau inconscient. La figure ci-dessous illustre de façon exagérément simplifiée mais tout à fait parlante ce processus:

Nous pouvons alternativement voir dans cette photo, soit une jeune fille, soit une grand-mère, mais jamais les deux simultanément. L’état symbolise ainsi un état de superposition quantique “attendant” d’être actualisé par la conscience. D’une façon plus générale, la conscience agirait sur les superpositions engendrées par toutes les possibilités préparées par l’univers en en privilégiant certaines, celles qui correspondent à nos attentes inconscientes ou que nous nous sommes consciemment préparés à vivre.

Sur ce point fondamental de la Théorie de la Psyché Quantique, il n’y a pas d’incompatibilité avec la Théorie de la Double Causalité qui stipule une influence que notre esprit ou libre arbitre pourrait également avoir directement sur le futur. En effet, FM précise dans sa théorie qu’il peut exister une “distance temporelle” entre deux évènements intriqués, ce qui veut dire que ce que nous attendons aujourd’hui peut également jouer sur des potentiels qui font encore partie du futur. Il faut ainsi resituer à un niveau plus vaste l’interaction de la psyché humaine en considérant cette interaction comme a-temporelle et a-spatiale. C’est d’ailleurs à ce niveau que les synchronicités se mettent en place.

Pour François Martin la Synchronicité est intimement liée aux émotions. Elle a changé complètement sa vision du monde et sa philosophie de vie. Il souscrit totalement à cette citation du Dalaï Lama:

<< Je me laisse guider par la synchronicité, et ne laisse pas les attentes entraver mon chemin … >>.

Remarquons ainsi que nos attentes peuvent aussi entraver notre chemin, ce qui peut s’expliquer par le fait que si nous nous attendons à une réalité qui n’est pas inscrite dans nos potentiels (du présent), alors nos attentes peuvent devenir perturbatrices (d’où l’importance du lâcher prise). Il s’agit là d’un point subtil de la psyché quantique sur lequel François Martin répond en analysant notamment le rôle des rêves, mais sur ce point assez complexe il vaut mieux se référer à sa principale publication sur la psyché quantique.

En ce qui concerne la synchronicité, FM et PG se rejoignent pour affirmer qu’elle constitue un fait empirique très important de notre monde qui montre que nous devons penser différemment. Il en déduit que nous devons apprendre à ne plus penser de façon «classique», mais de façon «quantique», cette dernière étant une façon de penser globale et collective et non une façon locale et individuelle. Il justifie cette nouvelle façon de penser par la notion d’intrication quantique, alors que PG la justifie par la notion de rétrocausalité.

Est-ce bien compatible ?

C’est bel et bien cette façon “quantique” de penser sur un mode collectif et global (nous sommes tous quantiquement intriqués, en quelque sorte) qui différencie le point de vue de FM de celui de PG sur la synchronicité. PG conserve pour sa part une vision classique des choses plus proche de l’intuition courante et d’une façon de pensée causale, gravée dans nos neurones. A défaut de pouvoir se passer selon lui de la causalité, faire appel à la rétrocausalité a au moins l’avantage de modérer l’excès (d’invocation) de la causalité, si ce n’est de l’annuler. On aboutit ainsi naturellement à une façon de penser a-causale qui rejoint celle de FM. Pour lui, deux évènements apparaissant comme corrélés par le sens mais non reliés par une causalité spatio-temporelle peuvent tout à fait être le résultat d’une intrication quantique, alors que PG les relie en transcendant la causalité par une autre causalité, à contre sens du temps. Cela ne reviendrait-il pas au même, finalement ?

Là où la vision quantique de FM fait appel à la notion d’intrication quantique, la vision plus classique de PG fait appel à la notion de rétrocausalité, mais à bien y regarder, on peut arriver à joindre ces deux notions, ne s’agissant dans les deux cas que de transcender l’espace-temps. PG donne à FM l’exemple d’un système que l’on fait fonctionner à contre-sens du temps. Pour expliquer comment un verre brisé peut par exemple se reformer intact à partir de tous ses morceaux, il est nécessaire que tous ces morceaux soient corrélés, informés ou “intriqués”, afin qu’ils ne suivent pas des trajectoires indépendantes qui les disperseront toujours plus, ce que PG traduit par une “loi de convergence des parties” qui a tout d’une loi d’intrication macroscopique bien concrète. En quelque sorte, le fait de rejouer le temps à l’envers a manifestement rendu inséparables les trajectoires. Mais FM a une objection à ce point de vue:

<< L’intrication quantique est basée sur la notion d’état non-séparable dans lequel les propriétés physiques des parties ne sont pas définies. Or dans un verre, avant qu’il ne soit brisé, les propriétés physiques de toutes les parties sont bien définies, indépendamment de l’observateur. C’est une caractéristique de la physique “classique”. >>

PG répond qu’il s’oppose à cette vision trop vite acquise de la physique classique, selon laquelle la réalité macroscopique serait toujours indépendante de l’observateur. Il avance au contraire l’indéterminisme macroscopique que son étude sur le billard met notamment en évidence, à condition de supposer que nous vivons dans un monde d’informations où aucune grandeur physique n’est infinie. Dans ce cas la réalité macroscopique pourrait être partiellement non configurée, principalement dans le futur: une intrication macroscopique serait alors nécessare pour préserver la causalité. Quoi qu’il en soit, s’il se confirme que l’indéterminisme quantique peut se généraliser à l’échelle macroscopique en observant par exemple des flux d’intrication dans le sens du temps, à notre échelle humaine, alors il deviendra possible de concilier les notions d’intrication et de rétrocausalité dans un cadre plus général où la distinction entre le “classique” et le “quantique ” s’estomperait. C’est en tout cas un bon moyen de comprendre intuitivement le concept d’intrication.

Selon FM, dont la vision de la physique classique restera à juste titre figée aussi longtemps que l’indéterminisme n’est pas généralisé à notre échelle macroscopique, il n’est pas nécessaire d’introduire une rétrocausalité qui transcenderait l’espace-temps car l’intrication quantique le fait déjà. Cependant, FM ne nie pas la possibilité d’une causalité transcendante qui prendrait racine dans le fait que l’intrication quantique pourrait être controlée depuis “l’extérieur” de l’espace-temps. Il cite d’ailleurs cette phrase: “Dans le monde quantique, les corrélations ont leurs propres causes, mais elles sont non réductibles aux évènements concernés, car elles sont insensibles à l’espace et au temps: elles se forment de manière a-spatiale et a-temporelle (Nicola Gisin et al, 2001)”.

Les deux visions de PG et FM commencent ainsi à se rejoindre: tous deux pensent que les racines des phénomènes de synchronicité transcendent l’espace-temps et sont contrôlées par une entité (peut-être la Conscience ou l’Inconscient) qui se situe hors de l’espace-temps.

FM ouvre ainsi la porte à une certaine métaphysique (dans laquelle la physique quantique nous fait déjà expérimentalement entrer), en déclarant que rien ne va à l’encontre l’idée de considérer la conscience comme liée à des états quantiques du cerveau. Il rappelle qu’au niveau macroscopique, on invoque l’auto-organisation qui en fait est une autre manière de dire que la dynamique neuronale “aléatoire” pourrait être contrôlée en dehors de l’espace-temps par des principes non observables, comme le libre arbitre et la conscience. L’auto-organisation du cerveau équivaudrait alors à l’auto-organisation de l’esprit (Antoine Suarez, 2008). Il cite Anton Zeilinger qui explique qu’il existe deux libertés: la première est celle de l’expérimentateur qui choisit l’instrument de mesure – cela dépend de son libre arbitre – et l’autre est celle de la nature qui donne la réponse qui lui convient. La première conditionne d’une certaine manière la seconde: il y a là une sérieuse matière à méditer. Serait-ce trop subtil pour nos philosophes qui, selon Zeilinger, ne passent pas assez de temps à réfléchir à cette propriété ?

Bien que la physique quantique soit complète selon FM et n’ait pas besoin d’ingrédient supplémentaire, comme par exemple les dimensions supplémentaires que PG soutient pour élargir son cadre, il reconnait qu’un tel élargissement du cadre matériel de la physique quantique est nécessaire afin d’inclure la conscience et plus généralement le psychisme. Or c’est justement sur cet élargissement que travaille le fameux mathématicien Alain Connes qui est d’ailleurs un ami de FM et qui propose lui-même l’ajout de dimensions supplémentaires. Son travail est très difficile à comprendre bien qu’il soit brillant et internationalement reconnu. Après avoir questionné son illustre ami au sujet des dimensions, celui-ci a répondu à FM:

<< pour lui [Alain Connes] chaque point de l’espace (non commutatif) renferme une “clé” à six dimensions, en plus des quatre dimensions d’espace-temps. Mais, comme je te l’ai dit, ces dimensions “spatiales” supplémentaires sont discrètes et surtout elles ont un nombre fini de points !! >>

PG fait alors le parallèle entre ces dimensions supplémentaires et une solution possible à son modèle classique de trajectoires de boules de billards qui perdent de l’information au cours du temps, lequel pourrait selon lui légitimer des données supplémentaires issues d’un nombre fini de points… mais le passage de la théorie à la modélisation numérique reste un casse-tête ardu… qui pourrait bien l’occuper jusqu’à sa retraite du CNRS.

Quoi qu’il en soit, que l’on invoque pour expliquer les coïncidences, des dimensions supplémentaires comme PG le fait, ou la circulation d’informations externes dans un système quantiquement intriqué, comme FM le fait, l’espace temps limité à 4 dimensions paraît manifestement trop étriqué – déterministe – pour héberger la psyché, même lorsqu’on l’étend à des superpositions quantiques. Ces informations issues de la psyché interviennent sans aucun doute dans les synchronicités où les coïncidences sont assorties d’un sens et peuvent même être provoquées: la psyché introduirait donc des informations dans l’espace-temps, mais il est très difficile de comprendre comment ce processus a lieu.

Dans sa Théorie de la Double Causalité, PG laisse donc sans réponse la question de savoir comment la psyché interviendrait sur nos lignes temporelles et en particulier sur notre futur. Or la Théorie de la Psyché Quantique de FM répond à cette question en formalisant mathématiquement une entrée par laquelle des informations externes pourraient être introduites puis circuler de manière a-spatiale et a-temporelle dans notre espace-temps. C’est donc un point fort de la théorie de FM, qui ajoute cependant:

<<< … Un acte ou un choix effectué dans le présent (libre arbitre) peut avoir une influence dans un passé qui n’existe pas, mais dont nous prenons conscience toujours dans le présent. De même, une information peut venir d’un futur qui n’existe pas non plus, mais dont nous prenons conscience aussi toujours dans le présent >>.

C’est donc par l’opération du saint-esprit (soyons plus sérieux: de la conscience dans le présent) que des informations sont apparemment introduites dans le passé, ou dans le futur. Bien que PG n’ait pas compris dans le formalisme de FM comment il parvient à se passer de dimensions supplémentaires pour intégrer cette action du psychisme humain, tous deux semblent donc en accord sur la question du temps, leurs points de vues se rejoignant ainsi à nouveau. Lorsque PG a proposé le modèle des lignes temporelles pour concevoir l’évolution non pas de façon causale, mais hors du temps, FM lui a répondu:

<< J’aime bien ton image “de “déplacement” d’une ligne temporelle où ce futur et ce passé n’ont pas lieu, vers une autre ligne où ils ont lieu” car j’ai toujours pensé qu’il y avait des lignes “temporelles” potentielles (donc quantiques) qui selon nos choix et nos actions se rejoignent ou s’éloignent, créant ou ne créant pas la “réalité classique”, c’est-à-dire celle qui parvient à notre conscience. >>

Or cette vision de multiples lignes temporelles avec la possibilité de basculer ou glisser de l’une à l’autre par l’intermédiaire de notre psychisme est une puissante base d’accord entre les deux théories. Le reste est presque une question de formalisme. Cela dit, FM insiste sur le fait que vouloir expliquer cela de manière classique ne peut être qu’une illusion, et PG rétorque qu’il ne lui apparaît pas si génant de considérer de façon classique le multivers dans lequel tout ce qui est possible arrive. Mais l’on retombe sur les dimensions supplémentaires…

Au final, la différence de point de vue entre FM et PG provient du fait que dans la conception des choses de ce dernier, il différencie deux types de réalité:
•une réalité vécue, commune à tous et que l’on peut considérer comme classique,
• de multiples réalités potentielles, superposées ou inclues dans un multivers, non vécues et que l’on peut considérer comme quantiques.

FM considère le premier type de réalité comme illusoire (une simple projection de l’une des secondes ?) et privilégie le second type, en considérant notamment que dans ce second type de réalité, les notions de temps et de causalité disparaissent ! Il va même plus loin en rejoignant Platon, Bernard d’Espagnat et d’autres, en disant que le monde “classique” n’est que le monde des apparences. La “réalité ultime”, ou le “réel voilé” (selon l’expression de d’Espagnat), est au stade actuel de la connaissance humaine le monde quantique. Pourquoi pas ?

Mais allez expliquer cela à un paysan… ou simplement à un scientifique de base. Ne vaut-il pas mieux introduire des niveaux progressifs de compréhension dans cette affaire ? A minima, la Théorie de la Double Causalité propose au moins un tel palier, en exploitant le concept bien ancré de la causalité au maximum de ses possibilités (ce qui inclut la rétrocausalité).

FM et PG ont donc finalement des points de vue plutôt complémentaires et relatifs. Ils se rejoignent sur l’essentiel: l’esprit ou la conscience ont une action hors du temps qui provoque le déplacement de nos lignes temporelles. FM n’attache cependant pas de réalité tangible à celle que l’on vit quotidiennement. Il considère que c’est à nous de revoir notre vision de la réalité car selon lui, la physique quantique échappe à “l’entendement classique”. Il faut donc se mettre à “l’entendement quantique”. PG pense que le niveau quantique se construit lui-même à partir de réalités vécues et que c’est tout le sens de l’incarnation et des mémoires akashiques qu’elle crée, ce qui est probablement la clé de l’évolution atemporelle de l’univers.

On peut conclure en remarquant que FM et PG sont d’accord avec Carlo Rovelli sur le fait que l’écoulement du temps provient d’une illusion (thermodynamique) qui serait due à notre connaissance ou perception limitée de l’univers”. Carlo Rovelli écrit notamment:

<< J’ai beaucoup travaillé sur cette idée et sur l’idée mathématique qui la soutient; celle ci doit montrer comment des phénomènes typiques liés au passage du temps peuvent émerger d’un monde atemporel, lorsque nous en avons une connaissance limitée>>

Un monde atemporel ! Voila donc un point de convergence qui bien au-dela de ces deux théories de la synchronicité, semble faire l’unanimité de tous les physiciens qui réfléchissent sérieusement à la question du temps, et qui rejoint au moins la philosophie bouddhiste. Voyez à ce sujet la page de ce site consacrée à Carlo Rovelli où l’on retrouvera cette citation, ainsi que cette citation de Bergson:

« A quoi sert le temps ?… le temps est ce qui empêche que tout soit donné d’un seul coup. Il retarde, ou plutôt il est retardement. Il doit donc être élaboration. Ne serait-il pas alors le véhicule de création et de choix ? L’existence du temps ne prouverait-elle pas qu’il y a de l’indétermination dans les choses ? »

Or que signifie << de l’indétermination dans les choses >>, si ce n’est la clé du libre arbitre et avec lui, celle du sens éminemment psychique du temps présent qu’une physique par trop matérialiste aura toujours du mal à cerner.

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L’expérience de François Martin en matière de synchronicité a fait l’objet d’un film réalisé par Jan Diederen et sorti en 2013 en DVD disponible sur http://www.synchronicitydoc.com (clickez sur le drapeau français pour les sous-titres français)

Présentation du fil Synchronicity : Le portrait sensible d’un physicien quantique français confronté régulièrement à des phénomènes de synchronicité, ou coïncidences signifiantes. Ces manifestations amènent à des interrogations et réflexions profondes. Ce film raconte la transformation de François Martin, physicien rationnel « irréductible », qui rencontre son humanité « spirituelle » (de l’esprit), à travers la Synchronicité vécue comme un don enrichissant. Le film le suit dans des rencontres fascinantes avec, entre autres, un marionnettiste lyonnais, un bouddhiste, et sa propre mère. François Martin rencontre aussi des amis scientifiques travaillant sur le grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN, à Genève. Il y « démontre » l’analogie qu’il voit entre la physique quantique et la synchronicité. La découverte progressive par François Martin de l’interconnectivité sous-jacente des phénomènes est entrecoupée par la reconstitution de deux exemples passionnants de synchronicité, en Angleterre et en Finlande, créant ainsi un film qui invite les spectateurs à s’ouvrir eux-mêmes à l’inattendu, au « plaisir » de la synchronicité.