A PARTIR DE L’INTERPRÉTATION PAR MON AMI MICHEL LE CONCIERGE DE MA CHANSON «QUAND T’AS RIEN T’AS TOUTTE» SE DESSINBE LE PROCHAIN DOCUMENTAIRE DONT LE FONDEMENT PHILOSOPHIQUE RELIERA L’ENFANT QUI MEURT DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE SUR TERRE ET CEUX DE LA GARDERIE DONT MICHEL EST LE CONCIERGE BIENVEILLANT DEPUIS TANT D’ANNÉES, AU POINT OÙ ON A NOMMÉ UN PARC À SON NOM (ET CELA DE SON VIVANT) , LE PARC MICHEL WOODARD

Quel beau conseil d’administration de la créativité de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) ce matin.

Nous avons visionné le documentaire «PHILOSOPHIE, LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE» avec une grande joie car l’interprétation de ma chanson du camionneur par un homme qui aime sa femme rejoint profondément mes valeurs. Michel ayant été un compagnon de scène durant plus de 8 ans comme chansonnier-animateur,

Et soudain, comme la symbiose de l’amitié nous le permet depuis tant d’années, j’ai dit « Michel, ce qui fait la beauté de ce documentaire-là, c’est la finale où on fait mourir de faim Heidegger à côté d’un enfant qui meurt de faim et de blessures de guerre et qu’on l’oblige à réciter ses conneries à propos de l’être et le temps.

Quand je lis tous ces philosophes, ces politiciens, ces économistes etc… jamais l’angle d’un seul enfant qui se meurt de faim ou de blessures de guerre ne vient illuminer la bêtise de leurs propos.

J’ai dis Mike, et si dans l’ouverture du prochain documentaire tu chantais ma chansons « QUAND T’AS RIEN T’AS TOUTE»

QUAND T’AS RIEN T’AS TOUTTE

quand t’as rien t’as toute
c’est ben épeurant
c’est ben effrayant

t’as même l’amour d’une p’tite fille
une enfant d’9 ans
qui t’trouve amusant

a dit à son pere
c’te vieux monsieur-là
c’est un itinérant

y est pas pareil comme les autres
lui y a juste 5 ans
pis moé
chu sa maman d’9 ans

COUPLET 1

quand Justine
débarque de l’autobus
pis qu’a rentre dans l’restaurant

on dirait qu’est la seule qui comprend
que derrière ma guitare
il n’y a que du vent

qui charrie des feuilles perdues
entre l’automne et le printemps
pour que mes yeux deviennent pour elle
de très beaux flocons blancs

qui tombent lentement
sur un sourire d’enfant
d’enfant

émerveille

COUPLET 2

quand Justine
prend ma tête dans ses bras
puis qu’elle la sert très très très fort

on dirait
qu’est la seule qui comprend
que derrière ma guitare
le père Noël attend

que tous les sapins soyent montés
que tous les enfants soyent couchés
que les cadeaux soyent allumés
pas loin d’la cheminée

où maman Justine pis moé
on sourira aux enfants
aux enfants

émerveilles

REFRAIN FINAL

quand t’as rien t’as toute
c’est ben épeurant
c’est ben effrayant

t’as même l’amour d’une p’tite fille
une enfant d’9 ans
qui t’trouve amusant

a dit à son père
c’est le père Noel
notre itinérant

quand son beau grand traîneau blanc
montera vers le ciel
je s’rai pour toujours

sa maman d’amour
sa maman d’9 ans
sa maman Noël

Pierrot
vagabond céleste

———–
Puis après ça Michel, tu raconterais ce que tu vis comme concierge de la beauté du monde avec les enfants de la garderie et on en ferait un volet philosophique majeur pour bien ancrer LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE dans son architectonie et son argumentaire pour le doctorat.

je te verrais même réciter ce poème dont chaque mot, comme pour la chansons «quand t’as rien t’as toutte», a été réellement vécu.

——

M’EN VA T’CONTER UNE HISTOIRE VRAIE

c’était un soir de carnaval
vers les minuit silence total
j’ai pris l’micro j’ai dit ça y est
mesdames messieurs c’est important
la p’tite Julie fête ses 5 ans

t’aras du voir la foule chanter
un beau bonne fête à écouter
sans même bouger sans dire un mot
la p’tite avait les yeux plein d’eau

on aurait dit comme une poupée
avec un coeur tout déchiré

5 ans
si tendre
j’pouvais pas l’croire

j’ai dit Julie ca va être ton soir
tu vas choisir l’homme le plus beau
donnes-y un bec c’est ton cadeau

deux larmes
coulèrent
ses joues
d’l’enfant

lentement elle marcha vers l’arriere
où des biberons buvaient leur bière
des beaux nez rouges pis des cheveux blancs

a dit
le plus beau c’est mon grand père

le vieux l’embrassa en braillant
tellement y était fier pis content
moé ben surpris j’es r’gardais faire

d’ens bras l’un de l’autre
y sont restés
à s’consoler
pis à s’moucher

moé j’tourne la tête
pis j’pars la valse
c’est là que j’ai vu
l’plus beau d’la fête

une belle jeune fille de 19 ans
valsait son père en l’embrassant
un bec su l’front un bec sa joue
en riait fort en disant vous

le père s’sentait un peu gêné
tout en gardant l’air distingué

un p’tit clin d’oeil pour le chanteur
ça m’a comme éclater l’coeur

ça doit être ça l’paradis
même si le corps devient poussière
l’amour fait chanter nos misères
quand ça nous vient des petits
de nos petits

Pierrot vagabond

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AU SUJET DE LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART CETTE CITATION D’ALAN GREENSPAN: «EN TANT QUE RÉGULATEUR BANCAIRE PENDANT PLUS DE 18 ANS, J’EN SUIS VENU À CONCLURE QUE L’ACTION DU GOUVERNEMENT NE PEUT SE SUBSTITUER À L’INTÉGRITÉ DES INDIVIDUS»

Alan Greenspan
le temps des turbulences
p.333
extrait

Comme je l’ai dit, le bien-être matériel, c’est-à-dire la création de richesses, exige que les gens prennent des risques. Nous ne sommes pas certains que les actions que nous entreprendrons pour acquérir de la nourriture, des vêtements, un foyer, seront couronnées de succès. Plus grande est notre confiance dans les personnes avec lesquelles nous traitons, plus grande sera l’accumulation de richesses, Dans un système de marché, fondé sur la confiance, la réputation revêt UNE GRANDE VALEUR ÉCONOMIQUE. Comptabilisée formellement sous le terme d’actifs incorporels dans le bilan des sociétés ou ailleurs, la RÉPUTATION participe de façon importante à la valeur marchande d’une entreprise.

La réputation et la confiance qu’elle engendre me sont toujours apparues come LES CLÉS DU CAPITALISME. La législation elle, ne peut prescrire qu’une petite part des activités quotidiennes du marché. Quand la confiance est perdue, la capacité pour une nation de faire des affaires est compromise de façon tangible. Les incertitudes crées sur le marché par des partenaires douteux accroissent les risques du crédit, et de ce fait, les taux d’intérêt réels.

EN TANT QUE RÉGULATEUR BANCAIRE PENDANT 18 ANS, J’EN SUIS VENU À CONCLURE QUE L’ACTION DU GOUVERNEMENT NE PEUT SE SUBSTITUER À L’INTÉGRITÉ DES INDIVIDUS.

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QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ALGORITHMIQUE AU 21EME SIÈCLE?

On pourrait décrire l’intelligence algorithmique comme une série d’instructions provenant de la mise en abime de différents champs épistémologiques de la connaissance menant à l’invention d’une résolution architectonique de plusieurs strates d’apories en dynamique de champs de force de différents niveaux de pensée abstraite. (Merci à Michel le concierge pour la discussion là-dessus au conseil d’administration de la créativité de ce matin… surtout pour sa notion SÉRIE D’INSTRUCTIONS QUI FONT QUELQUE CHOSE)

———
Alan Greenspan
le temps des turbulences
p.187
note de bas de page

Marx n’as pas été le premier à condamner la propriété privée; le point de vue selon lequel la propriété privée, ainsi que le profit et le prêt à intérêt, sont immoraux est profondément enraciné dans le christianisme, l’islam et d’autres religions. C’est seulement avec les lumières que les principes correcteurs ont FOURNI UNE BASE MORALE à la propriété et au profit. John Locke, le grand philosophe anglais du XV111eme siècle, a parlé DU DROIT NATUREL de chaque individu à LA VIE, LA LIBERTÉ ET LA PROPRIÉTÉ. Une telle pensée a exercé une grande influence sur les pères fondateurs des États-Unis et a contribuer à y favoriser l’implantation du capitalisme du marché libre.

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QUAND LES NANO-PERSONNES-HUMAINES DE LA PLANÈTE TERRE DÉCIDERONT À LA SUITE D’UN RÉFÉRENDUM INSTITUÉ PAR L’EXÉCUTIF DES DEUX ASSEMBLÉES DES JUSTES (125 FEMMES, 125 HOMMES) DE BANNIR LES ARMES NUCLÉAIRES DE LA SURFACE DE LA TERRE, LES ÉTATS HOBBIENS N’AURONT D’AUTRE CHOIX POLITIQUE QUE DE S’INCLINER ET CELA POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS L’HISTOIRE DE L’HUMANITÉ, PARCE QUE LE SORT DES ENFANTS QUI MEURENT DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE EST DEVENU UNE PRIORITÉ ONTOLOGIQUE DES QUATRE QUESTIONS DE LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART EN MODE D’INTELLIGENCE ALGORITHMIQUE DE LA CINQUIÈME: COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?

AU 21EME SIÈCLE, L’ESTHÉTISME DE LA RÉCEPTION POLITIQUE SUR TERRE PASSERA AUTANT PAR LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE QUE PAR LE RENVERSEMENT HIÉRARCHIQUE DES ÉTATS HOBBIENS VERSUS DE LA COLÈRE ÉTHIQUE DES CITOYENS(ENNES) S’EXPRIMANT ET PAR LE TIRAGE AU SORT DES 2 ASSEMBLÉES DES JUSTES (125 FEMMES, 125 HOMMES) ET PAR L’ÉLECTION DES 6 MEMBRES DE L’EXÉCUTIF PAR CAMPAGNE ÉLECTORALE PLANÉTAIRE AUPRÈS DES VIES PERSONELLES OEUVRE D’ART PAR LES 4 QUESTIONS DE LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART

March 20, 2018 Pierrot le Vagabond ChercheurEdit

COMMENT SE FERA L’ÉLECTION DE CELUI OU CELLE QUI SERA PRÉSIDENT OU PRÉSIDENTE DES DEUX ASSEMBLÉES COMPLÉMENTAIRES DES JUSTES DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE…ET COMMENT SERA CONSTITUÉ SON EXÉCUTIF (DE 6 MEMBRES) PAR LA SÉPARATION D’AVEC LE LÉGISLATIF (LES 2 ASSEMBLÉES DES JUSTES DE 125 FEMMES ET 125 HOMMES)?

CET EXPOSÉ SERA SOUMIS À LA RÉFLEXION DE NOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOOWDAR, ROCHETTE) POUR ÉTUDE GLOSSAIRIQUE.

1: Imaginons…
que partout sur terre où il y a un conseil municipal, sous forme de village ou de ville, chaque personne humaine ayant le droit nano-citoyen de se présenter à un premier tirage au sort pour déterminer QUEL HOMME ET QUELLE FEMME DE CE VILLAGE OU DE CETTE VILLE sera éligible pour le prochain tirage au sort planétaire visant à former les deux assemblées complémentaires des justes (125 femmes et 125 hommes), et cela grâce à la science des algorithmes en dialectique avec les milliards de téléphones intelligents par le biais d’une simple application.

2: Imaginons…
qu’une fois les deux assemblées planétaires complémentaires des justes élues au tirage au sort (125 femmes et 125 hommes) doivent maintenant voter pour TROIS CANDIDATES ET TROIS CANDIDATS CHOISIS PAR CHAQUE ASSEMBLÉE DES 125… qui auront À LEUR TOUR pour défi de se présenter devant l’électorat universel ( de tous les nano-citoyennes et nano-citoyens s’étant identifiés comme tels dans le processus du ier tirage au sort), n’ayant le droit que de faire campagne à partir des 5 questions suivantes:

1: Quel est ton rêve?
2: Dans combien de jours?
3: qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve?
4: comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?
5: Comment nos rêves prennent-ils soin de la beauté du monde?

3: En conséquence de quoi… imaginons que…

La présidente ou le président des deux assemblées complémentaire des justes serait donc élu ou élue parmi les 3 candidats et les 3 candidates non par tirage au sort mais simplement planétairement au vote majoritaire par voix algorithmement sécurisés, son exécutif étant constitué des 5 autres membres non élus.

4: Imaginons que cet exécutif de 6 membres et le législatif des deux assemblées des justes (maintenant 122 hommes et 122 femmes) permettent par une séparation des pouvoirs réussie une formule pour créer une institution judiciaires formée d’un tirage au sort parmi tous les juges des cours suprêmes de chaque état constitué.

EN CONSÉQUENCE DE QUOI

sera réalisée planétairement la séparation des pouvoirs de Montesquieu de qui disait Raymond Aron, dans Penser la liberté, penser la démocratie, p.347:

IL SEMBLE MÊME, PAR INSTANTS,
QUE LA SÉPARATION DES POUVOIRS SOIT,
SELON MONTESQUIEU,
PLUS QU’UN MOYEN DE DÉFENSE
CONTRE LES ABUS ET L’ILLÉGALITÉ,;

ELLE EST CONSTITUTIVE
DE LA LIBERTÉ MÊME.

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AYN RAND APPLIQUAIT LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE L’ÉTHIQUE ARISTOTÉLICIENNE, ÀA SAVOIR QUE L’INDIVIDU POSSÈDE UNE NOBLESSE INNÉE, ET QUE LE PREMIER DEVOIR DE CHACUN EST DE S’ÉPANOUIR EN RÉALISANT CE POTENTIEL ( ALAN GREENSPAN, LE TEMPS DES TURBULENCES, 2007, P.75)

Ayn Rand (prononcé [ˈaɪn ˈrænd]), de son vrai nom Alissa Zinovievna Rosenbaum (en cyrillique russe : Алиса Зиновьевна Розенбаум), est une philosophe1, scénariste et romancière2 américaine d’origine russe, juive athée, née le 2 février 1905 à Saint-Pétersbourg et morte le 6 mars 1982 à New York.

Ayn Rand est connue pour sa philosophie rationaliste, proche de celle du mouvement politique libertarien, à laquelle elle a donné le nom d’« objectivisme ». Elle a écrit de nombreux essais philosophiques sur des concepts tenant de la pensée libérale, comme la liberté, la justice sociale, la propriété ou l’État et dont le principal (et l’un des seuls de ses textes partiellement traduits en français, avec La Grève (Atlas Shrugged)), est La Vertu d’égoïsme (The Virtue of Selfishness en langue originale). Ses contributions principales s’inscrivent dans les domaines de l’éthique, de la philosophie politique et de l’épistémologie. Populaires hors du champ académique, ses idées et leurs supports (ses romans et essais) ne remportent pour autant pas un grand assentiment auprès des philosophes, sans doute rebutés par son style assez polémique et le ton parfois dogmatique de certains de ses soutiens3.

Ayn Rand a également publié des œuvres de fiction telles que La Grève (Atlas Shrugged), La Source vive (The Fountainhead) et Nous, les vivants (We the Living), qui figurent parmi les plus vendues aux États-Unis. Elle a par ailleurs écrit de nombreux scénarios pour le cinéma, dont des adaptations de ses propres œuvres de fiction.

Ayn Rand est considérée comme la théoricienne d’un capitalisme individualiste ainsi que d’un libertarianisme refusant toute forme de coercition et prônant les valeurs de la raison, du mérite et de l’« égoïsme rationnel », son concept central. Figure de l’anti-communisme radical, Ayn Rand prône également l’indépendance et le « laissez-faire » face à toute forme de collectivisme ou de religion établis.

De nombreuses personnalités, comme le psychothérapeute Nathaniel Branden, les économistes Alan Greenspan et M. Northrup Buechner4, le romancier Terry Goodkind, le président Ronald Reagan ou l’un des co-fondateur de Wikipédia, Jimmy Wales, se réclament de ses conceptions. Ayn Rand a aussi profondément nourri la vision libertarienne dite minarchiste, replaçant l’individu au centre de la société et de l’éthique.

Elle avait trouvé dans Ludwig von Mises, lui aussi émigré aux États-Unis, le grand théoricien contemporain du laissez-faire qui complétait sa compréhension de l’économie.

Selon Alain Laurent, un des spécialistes francophones de son œuvre, Ayn Rand représenterait l’incarnation de la « self-made woman immigrée », « car elle réussit cet exploit tout en professant un athéisme radical (…) et critiquant violemment l’altruisme au nom de l’« égoïsme rationnel » »5. Ayn Rand fut par ailleurs la cible de nombreuses critiques dont la principale s’attache à expliquer qu’en dépit d’une argumentation se voulant rationnelle, elle n’en maîtrisait pas toujours les raisonnements.

L’université de Saint Pétersbourg où Ayn Rand étudia.
Alissa Zinovievna Rosenbaum naît à Saint-Pétersbourg le 2 février 1905 (le 20 janvier du calendrier julien) dans une famille juive agnostique de la classe moyenne, composée de trois enfants dont elle est l’aînée7. Son père, Zinovy Zacharovich Rosenbaum, pharmacien, est né à Brestlitovsk le 18 novembre 1869 alors que sa mère, Anna Borisovna Kaplan, est née à Saint-Pétersbourg le 15 octobre 18808.

Elle s’intéresse très jeune à la littérature et au cinéma, écrivant dès l’âge de sept ans des romans ou des scénarios. À l’âge de neuf ans, elle décide de devenir écrivain. Elle lit notamment Walter Scott et Alexandre Dumas et s’enthousiasme pour le courant romantique. Elle lit avec passion le roman d’aventure La Vallée mystérieuse (1915) du romancier français Maurice Champagne. Son personnage principal, figure de l’homme héroïque et vertueux, marque l’imagination d’Alissa. Ce type de personnage se retrouve dans toute son œuvre et, en particulier, à travers le personnage principal d’Atlas Shrugged, John Galt9. Elle découvre à treize ans celui qui devient son auteur favori et qu’elle considère comme le plus grand écrivain : Victor Hugo. Au collège, elle se montre brillante en mathématiques ; sa carrière universitaire semble alors toute tracée. En 1912, sa famille s’installe dans la Perspective Nevski, dans le quartier Znamenskaya. La jeune Alissa y assiste à sa première exposition, consacrée aux images de films, en 1913. Le cinéma la passionnera en effet toute sa vie.

La ville de Saint-Pétersbourg est depuis longtemps l’un des foyers des troubles révolutionnaires qui agitent la Russie tsariste. Au début de la révolution de Février, Rand soutient l’action de Kerensky mais l’arrivée au pouvoir des bolchéviques, en octobre 1917, puis la confiscation de la pharmacie de son père par le gouvernement révolutionnaire, contraignent sa famille à fuir la Russie pour l’Ukraine puis pour la Crimée. Les Rosenbaum s’installent à Yevpatoria jusqu’à ce que celle-ci soit envahie par les révolutionnaires en 192110. À dater de ce jour Rand nourrit une haine tenace pour les communistes, sentiment qui traverse tous ses écrits. Elle brûle alors son journal intime, car elle a pris l’habitude d’y consigner des réflexions et des critiques sur les révolutionnaires.

Le 30 juin 1921, Alissa Rosenbaum est diplômée du lycée de Yevpatoria. L’année suivante, la famille Rosenbaum retourne à Petrograd11. Alissa, qui a alors seize ans, entame des études d’histoire et de philosophie à l’université de Petrograd et y découvre les œuvres d’Edmond Rostand, de Friedrich von Schiller, d’Aristote et de Fiodor Dostoïevski. Ses études lui donnent accès, selon ses propres termes, à une « culture millénaire » à travers laquelle elle juge néfaste l’influence des idées communistes en Russie. Ces dernières années en URSS, où elle est obligée d’intégrer la propagande communiste, formeront la base de sa critique des systèmes collectivistes.

Dispersion de la foule sur la perspective Nevski, pendant les journées de juillet 1917.
Le 13 octobre 1924, Alissa sort diplômée de l’université. Elle continue à écrire et entre à l’Institut d’État des Arts cinématographiques en 1925. Elle y étudie l’histoire et la politique américaine et découvre aussi le cinéma nord-américain, dont les westerns, mais aussi toute la culture des États-Unis. Elle devient alors une admiratrice de la société américaine et de ses valeurs d’individualisme et d’optimisme. Comprenant qu’elle ne peut réaliser son rêve d’écrire des romans en Union des républiques socialistes soviétiques en raison de la censure communiste, elle se résigne à l’idée de quitter le pays pour les États-Unis10. En 1925, elle publie une brochure sur l’actrice de cinéma Pola Negri, à Moscou et à Léningrad, puis en 1926 un petit essai intitulé « Hollywood: American Movie City » à Moscou13. À la fin de l’année 1926, elle se voit accorder un visa pour rendre visite à des proches habitant aux États-Unis et ce pour une courte période, ce qui lui permet d’immigrer dans ce pays où elle s’installe pour le reste de sa vie.

Débuts aux États-Unis[modifier | modifier le code]
Après s’être arrêtée dans plusieurs villes d’Europe de l’Ouest, dont le port du Havre en France, où elle prend un bateau, le De Grasse, Alissa Rosenbaum arrive à New York le 19 février 1926. Ses premières impressions devant les gratte-ciels la marquent profondément et inspirent les descriptions de son roman La Source vive. Elle rejoint ensuite Chicago, dans l’Illinois, où elle vit pendant six mois et apprend la langue anglaise. Elle commence également à mettre en forme ses idées de romans et de films et décide de devenir scénariste. Elle se voit accorder une extension de son visa par les autorités soviétiques. Alissa choisit alors de ne pas rentrer en URSS et part pour Hollywood où elle devient scénariste sous la direction du réalisateur et producteur Cecil B. DeMille, qui s’intéresse à elle par hasard, alors qu’elle fait le pied de grue devant son studio14. Alissa lui explique qu’elle est passionnée de cinéma américain et qu’elle arrive de Russie. DeMille travaille alors sur le film The King of Kings et l’emploie comme figurante. La jeune femme y rencontre également l’acteur Frank O’Connor dont elle dira qu’il était son « visage idéal »9. Ils se marient le 15 avril 1929, et le couple restera uni jusqu’à la mort d’O’Connor, en 1979.

Cecil B. DeMille.
Alissa Zinovievna Rosenbaum est naturalisée américaine le 13 mars 1931. C’est alors qu’elle change son nom en « Ayn Rand », en référence selon elle à la transcription en cyrillique du nom de sa famille. Une autre explication veut que ce serait en référence à la machine à écrire Remington Rand, mais celle-ci n’a été commercialisée qu’ultérieurement15. Elle se montre fière de sa nouvelle nationalité et déclare ainsi en 1974, dans un discours aux élèves de l’académie militaire de West Point : « Je peux dire — et il ne s’agit pas d’une banalité patriotique, mais avec une connaissance complète des racines métaphysiques, épistémologiques, morales, politiques et esthétiques nécessaires — que les États-Unis d’Amérique sont le pays le plus grand, le plus noble et, dans ses principes, le seul moral de l’histoire du monde »16.

Ayn Rand travaille très dur comme lectrice de scénario, pour DeMille, ayant à cœur de se faire une place dans le monde d’Hollywood9. Parallèlement, elle écrit afin de réaliser son rêve. Avant de vivre de sa plume, elle occupe divers emplois, notamment à la garde-robe de la RKO Radio Pictures17 jusqu’en 1932, année où elle réussit à vendre le scénario de Red Pawn à Universal Studios. Son niveau de vie s’améliore alors considérablement, et Rand peut s’acheter une automobile, ce qui est pour elle à cette époque le signe d’une réussite sociale certaine qui contraste avec ses années en Union des républiques socialistes soviétiques9. Le producteur Josef von Sternberg pense à donner le premier rôle à l’actrice Marlene Dietrich mais le thème anti-soviétique étant encore mal considéré à cette époque, le projet échoue18.

Elle écrit ensuite en 1934 les pièces de théâtre Ideal et Woman on Trial, cette dernière étant jouée à Hollywood le 22 octobre. La pièce Woman on Trial, qui retrace le parcours peu commun de l’industriel et autodidacte suédois Ivar Kreuger, est recomposée en 1935 puis produite sous le titre Night of January 16th et représentée d’abord à Hollywood puis à Broadway le 16 septembre. La pièce est originale : l’action consiste en un procès dont le jury, choisi parmi les spectateurs, pouvait déterminer la fin. Deux épilogues sont donc possibles, suivant la décision du jury populaire.

Son roman Nous, les vivants (We the Living, partiellement inspiré par sa propre expérience) lui demande beaucoup de travail. L’ayant achevé en 1933, elle ne parvient cependant à le faire publier que le 18 avril 1936, après l’avoir proposé à de nombreux éditeurs. Ce sont les éditions Macmillan pour les États-Unis et Cassell pour l’Angleterre qui l’acceptent. Elle le considère comme la plus autobiographique de ses œuvres de fiction : en effet, le roman décrit la vie de son héroïne sous la domination communiste, sa confrontation avec la violence absurde du régime et sa fuite pour l’étranger. Cependant, Nous, les vivants ne reçoit pas un accueil enthousiaste de la critique américaine, en partie à cause du fait que, dans les années 1930, période nommée la « décennie rouge » (Red Decade), le communisme était encore relativement bien considéré dans les milieux intellectuels et artistiques américains10. Néanmoins Rand considérait elle-même Nous, les vivants comme davantage qu’une simple autobiographie : « Ce n’est pas une autobiographie proprement dite, l’ouvrage a davantage un sens intellectuel. L’intrigue est inventée mais l’arrière-plan non ».

Le succès littéraire
Dès 1935, Ayn Rand travaille sur son projet principal, la rédaction du roman La Source vive (The Fountainhead), à dimension plus philosophique.

En 1938, elle publie en Angleterre le roman dystopique Hymne (Anthem), qui décrit une société dans laquelle le collectivisme a triomphé. Hymne n’est accepté par aucun éditeur aux États-Unis alors que We the Living n’a pas non plus rencontré un grand succès. Stephen Cox, de l’Objectivist Center, considère que cela est dû à l’époque : « We the Living fut publié quand la popularité du socialisme russe était au plus haut parmi les faiseurs d’opinions américains » explique-t-il20. En 1939 Ayn Rand reçoit les dernières nouvelles de ses parents demeurés en URSS ; elle a alors définitivement coupé toute relation avec son passé russe.

En 1940, Rand participe, avec son mari, à la campagne présidentielle américaine pour le candidat libéral Wendell Willkie dans sa section de la ville de New York. Cet activisme lui permet de rencontrer des intellectuels favorables au capitalisme de laissez-faire. Le journaliste du New York Times Henry Hazlitt et sa femme permettent à Rand et à son mari de rencontrer l’économiste autrichien Ludwig von Mises qui admire les travaux de Rand, en dépit de différences philosophiques21.

La même année, l’adaptation théâtrale de We the Living, The Unconquered, par George Abbott, est donnée à Broadway le 13 février. Abbott a néanmoins adouci la dimension critique du roman, le mettant davantage au goût du public, notamment en ajoutant des dialogues sentimentaux9. Elle connaît son premier grand succès avec la publication de La Source vive, le 8 mai 1943, roman qu’elle a mis sept ans à écrire. Refusé par douze éditeurs, le manuscrit est finalement accepté par la maison d’édition Bobbs-Merrill grâce à l’insistance d’Archibald Ogden, membre du comité éditorial, qui a menacé de démissionner si l’on ne publiait pas l’ouvrage22. Vendu à six millions d’exemplaires, le livre devient un succès planétaire, (il s’en vend encore 100 000 par an). Adapté au cinéma en 1949 par King Vidor à la Warner avec Gary Cooper et Patricia Neal dans les rôles principaux, le film est distribué en France la même année sous le titre Le Rebelle.

Rand commence à pouvoir vivre de ses écrits. Elle travaille dès lors comme scénariste à mi-temps, toujours pour le producteur Hal B. Wallis. Sous sa direction, elle adapte en 1945 le roman Pity My Simplicity de Christopher Massie, nommé aux Oscars sous le titre Love Letters ainsi que You Came Along23. Rand travaille ensuite, en août 1943 à un article « The Moral Basis of Individualism » puis emménage en Californie pour rédiger le scénario de The Fountainhead.

Elle s’installe à la Von Sternberg House construite par l’architecte Richard Neutra. Par ailleurs elle rencontre à Taliesin East le célèbre architecte Frank Lloyd Wright qu’elle admire énormément : pour elle « Wright fut un innovateur, défendant l’architecture moderne contre la tradition » 24. Toujours à Taliesin East Rand rencontre d’autres figures intellectuelles du moment comme Morrie Ryskind, Janet Gaynor, Gilbert Adrian et Leonard Read. L’architecte devient un fervent admirateur de son roman The Fountainhead ; il dessine pour elle une maison qui ne sera toutefois jamais construite. En septembre 1944, Rand écrit le scénario de Love Letters. L’année suivante The Fountainhead est classé 6e best-seller de l’année par le New York Times 25.

Ayn Rand se lie d’amitié avec l’écrivaine libertarienne Isabel Paterson (1886–1961), qui l’initie à l’histoire des États-Unis. Leur amitié cessera par la suite, Rand n’ayant pas apprécié le comportement de Paterson lors d’une cérémonie à Hollywood. Les deux femmes entretiennent alors une abondante correspondance. Le biographe de Paterson, Stephen Cox, explique que les pensées des deux femmes se sont mutuellement influencées26. Ayn Rand considère l’essai d’Isabel Paterson, The God of the Machine (1943), comme l’équivalent pour les défenseurs du capitalisme de ce qu’est Le Capital pour les communistes et la Bible pour les chrétiens.

Dès 1946, Ayn Rand travaille au manuscrit de son roman La Grève (Atlas Shrugged), tout en assurant un emploi de scénariste pour le producteur Hal B. Wallis. En 1947, en pleine période du maccarthysme, elle témoigne à charge dans les procès des Dix d’Hollywood, qui débouchent sur la constitution des « listes noires »28, devant le United States House Un-American Activities Committee qui identifie les personnalités pro-communistes américaines29. Ayn Rand est l’une des premières intellectuelles américaines à fustiger la propagande communiste dans le milieu du cinéma. Pour ce faire, elle rédige Screen Guide for Americans qui recommande treize principes face au communisme et rejoint la « MPA » (la Motion Picture Alliance for the Preservation of the American Ideals) la même année9. Anthem est par ailleurs publié aux États-Unis, en juillet 1946.

En 1949 The Fountainhead est adapté à l’écran, le 23 juin. Ayn Rand décide en 1951, en compagnie de son mari, de quitter Hollywood pour emménager à New York (au 120 East de la 34e rue), sa ville préférée en raison de ses gratte-ciel qui la fascinent, et où elle travaille à plein temps sur son nouveau roman, La Grève (Atlas Shrugged), qu’elle n’achève que six ans plus tard. La rédaction de ce long roman provoque une dépression néanmoins vite surmontée30.

Diffusion de l’objectivisme[modifier | modifier le code]
En 1950, Ayn Rand et quelques proches créent un groupe qui prend par provocation le nom de « Le Collectif », formé par Alan Greenspan, futur président de la Fed et le psychologue Nathanael Blumenthal (qui deviendra Nathaniel Branden, l’auteur de The Psychology of Self-Esteem), futur amant de Rand, sa femme, Barbara Branden, et Leonard Peikoff, profondément influencé par The Fountainhead. Avec ce groupe, qui multiplie les conférences publiques, Rand compte diffuser sa philosophie et ses écrits. Le cercle d’amis prend ainsi un rôle de plus en plus important, aidant Ayn Rand à diffuser son système philosophique, auquel elle donne le nom d’« objectivisme ». Sous l’impulsion de Branden, le groupe fonde le Nathaniel Branden Institute (« N.B.I »).

Alan Greenspan.
En 1957, Rand publie sa principale œuvre, La Grève (Atlas Shrugged), aux éditions Random House, roman de près de 1 500 pages qui met en scène des entrepreneurs qui décident de cesser d’être les esclaves d’un étatisme pré-totalitaire qui ravage la société à l’image du New Deal de Roosevelt. Le tirage initial est de 100 000 exemplaires et le livre devient rapidement un best-seller mondial puisque son tirage était chaque année de 200 000 unités jusqu’à l’élection du président Obama, qui a conduit à en vendre un million d’exemplaires en deux ans et demi31. Dans une étude de 1991 de la Bibliothèque du Congrès américain, le livre était cité par les Américains comme celui qui les avait le plus influencés, après la Bible32. Le roman mêle divers thèmes et sujets de réflexion, passant de l’épistémologie à la métaphysique, suivant une action classique, centrée autour du combat d’un mystérieux personnage, John Galt, qui n’apparaît qu’à la fin. Il marque aussi la fin de l’activité romanesque de Rand, et le début de ses écrits philosophiques33.

En 1958, Rand anime des séminaires d’écriture et, le 6 mars, elle fait sa première conférence au Queens College de New York. Elle prend la parole pour la première fois à la télévision américaine, sur le plateau de Mike Wallace en 195934. Elle présente son essai Faith and Force: Destroyers of the Modern World à l’université Yale le 17 février 1960. Le rythme de ses lectures publiques mais également universitaires s’accélère. En 1961, Rand publie For the New Intellectual le 24 mars et fait une conférence au Ford Hall Forum, « The Intellectual Bankruptcy of Our Age » le 26 mars. Le Ford Hall Forum devient le lieu privilégié de ses conférences qui ont lieu de 1962 à 1976.

La popularité de Rand s’accroît également. De plus en plus sollicitée par les journaux, elle signe, le 17 juin 1961, sa première intervention dans la « Weekly column » du Los Angeles Times qu’elle animera quelques années durant. Ses conférences sont toutes enregistrées et diffusées aux États-Unis et dans d’autres pays. Ayn Rand enseigne par ailleurs dans de nombreuses universités à partir de 1960, à Yale, à Princeton et à Columbia. Elle enseigne également à Harvard, à l’université du Wisconsin, à l’université Johns-Hopkins et au MIT. Durant ses dernières années, Ayn Rand prend également position sur de grandes questions de société, s’opposant à l’engagement américain dans la Seconde Guerre mondiale, et soutenant Israël pendant la guerre du Kippour. Elle s’exprime sur tous les thèmes de société où sa morale objectiviste peut trancher : l’égalité des sexes et l’homosexualité, le racisme et le travail.

En janvier 1962, le Nathaniel Branden Institute publie le premier numéro de The Objectivist, un périodique actif de 1962 à 1965. Le périodique devient ensuite The Objectivist Newsletter, de 1966 à 1971. Puis le groupe édite, de 1971 à 1976, une lettre d’information, The Ayn Rand Letternote 1. Ayn Rand y publie des articles, qui forment la base pour ces essais philosophiques, et en premier lieu l’ouvrage The Virtue of Selfishness qui développe sa théorie du point de vue éthique.

Le 2 octobre 1963 Rand reçoit un honorary doctorate de l’université Lewis et Clark et publie en décembre 1964 The Virtue of Selfishness (La Vertu d’égoïsme), l’essai qui présente le mieux sa pensée éthique et philosophique. En juillet 1966, elle écrit une autre étude, en plusieurs parties, publiée dans le périodique The Objectivist intitulé « Introduction to Objectivist Epistemology35 » destinée à exposer les fondements de sa philosophie de la connaissance.

La compilation Capitalism: The Unknown Ideal (1966) regroupe ses études économiques et politiques alors que Introduction to Objectivist Epistemology (1971) présente sa théorie des concepts, sa contribution la plus importante à la philosophie. Rand écrit également une étude esthétique, The Romantic Manifesto (1969). Elle réalise également des allocutions et des ateliers (workshops) au Nathaniel Branden Institute.

Dernières années[modifier | modifier le code]
La relation sentimentale de Rand avec le psychothérapeute Nathaniel Branden s’intensifie dans les années 1960. Branden publie également divers textes psychologiques dans la revue d’Ayn Rand. En 1968, le couple illégitime rompt, en partie à cause du fait que chacun était marié36.

Dès mars 1969, Ayn Rand donne des cours d’écriture, pour les essais cette fois, à des membres du Nathaniel Branden Institute. Le 11 octobre, elle anime des ateliers autour de l’épistémologie objectiviste. Le 16 juillet, elle assiste comme V.I.P. au lancement de la fusée Apollo 11. Cet événement lui inspire deux essaisnote 2 vantant le progrès technique permis par le capitalisme : « La signification fondamentale du triomphe d’Apollo 11 n’est pas politique ni même philosophique, elle est davantage épistémologique et morale »37 dit-elle à cette occasion qui la marque beaucoup. Rand se lie par ailleurs d’amitié avec l’astronaute Michael Collins38 ainsi qu’avec l’écrivain Mickey Spillane et le critique musical Deems Taylor avec qui elle entretient une longue correspondance39.

La santé d’Ayn Rand se détériore au début des années 1970. Elle est opérée en 1974 pour un cancer du poumon car c’est une grande fumeuse. La fin de la relation avec Branden signe la fin de facto du Nathaniel Branden Institute et certains amis objectivistes s’éloignent d’elle. Rand publie dans The Objectivist une critique de Nathaniel Branden, qu’elle juge avoir été malhonnête envers elle et d’avoir eu un « comportement irrationnel dans sa vie personnelle »40. Le 6 mars 1974 Rand fait une conférence à West Point intitulée « Philosophy: Who Needs It », ouvrage parachevant sa philosophie de la réalité et de l’homme41. Le 14 avril, elle reçoit sa sœur, Nora Drobysheva, qui a pu obtenir une autorisation de quitter l’URSS. Rand tente de lui proposer son aide pour qu’elle immigre aux États-Unis, mais sa sœur refuse et rentre en URSS après quelques jours.

En janvier 1976, Rand publie son dernier article dans le recueil The Ayn Rand Letter, « The Energy Crisis » qui traite des enjeux géopolitiques. Le 27 juillet, elle est invitée à la Maison-Blanche pour diner avec l’homme politique libéral australien Malcolm Fraser, futur premier ministre d’Australie : c’est le signe d’une reconnaissance nationale. Le 10 avril 1977, elle est invitée au Ford Hall Forum pour un dîner en son honneur, avec tous les membres du Nathaniel Branden Institute.

En septembre 1979, La Grève (Atlas Shrugged) est scénarisé pour un projet de série télévisée puis, en avril, son dernier essai, Introduction to Objectivist Epistemology, est publié par la New American Library. Le 9 novembre, son mari Frank O’Connor décède et, dès lors les activités d’Ayn Rand au sein du mouvement objectiviste se raréfient. Sa santé décline par ailleurs. L’un de ses derniers projets est une adaptation télévisée de La Grève (Atlas Shrugged) ainsi qu’un roman, To Lorne Dieterling, dont elle ne laisse que des brouillons préparatoires.

La tombe d’Ayn Rand et de Frank O’Connor au cimetière de Kensico, à Valhalla, New York.
En 1981 Rand anime ses dernières conférences : au Ford Hall Forum avec « The Age of Mediocrity », le 26 avril et « The Sanction of the Victims » à La Nouvelle-Orléans le 21 novembre. Elle travaille aux dernières pages du scénario télévisé de La Grève (Atlas Shrugged), qu’elle achève en janvier. Malade, elle recourt à l’aide sociale pour couvrir ses dépenses de santé, sous le faux-nom d’Ann O’Connor, contredisant quelque peu ses principes42. Elle meurt d’une insuffisance cardiaque le 6 mars 1982 chez elle, à New York.

De nombreux compagnons objectivistes se rendent à son enterrement, dont Alan Greenspan et David Kelley, qui lit lors des obsèques le poème If, de Rudyard Kipling43. Rand est enterrée au cimetière de Kensico, à Valhalla, New York. Dans ses dernières volontés, elle désigne Leonard Peikoff comme héritier de sa propriété intellectuelle et le reconnaît également comme le meilleur spécialiste de sa philosophie44. Peikoff fonde le Ayn Rand Institute pour propager ses idées.

Philosophie[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Objectivisme (Ayn Rand).
Ayn Rand a, au fur et à mesure de ses écrits, constitué un mouvement philosophique intitulé l’« objectivisme »45 reposant sur le postulat selon lequel « ma philosophie conçoit essentiellement l’Homme comme un être héroïque dont l’éthique de vie est la poursuite de son propre bonheur, la réalisation de soi son activité la plus noble, et la Raison son seul absolu. »46. En 1976, Rand explique que sa contribution principale à la philosophie est sa « théorie et [s]es concepts, [s]on éthique, et [s]a découverte que, en politique, le mal – la violation des droits – consiste en un commencement de pouvoir et de force »47.

L’objectivisme[modifier | modifier le code]
Rejetant la foi considérée comme opposée à la raison, Rand condamne toute forme de mysticisme, y compris les religions, et prône le réalisme philosophique48. Rand met en avant ce qu’elle nomme l’« égoïsme rationnel », ou « égoïsme de l’intérêt personnel », seul principe moral digne d’être suivi par opposition à l’altruisme, de mentalité collectiviste. L’individu est selon elle la base de toute morale, « il se doit d’exister pour lui-même » écrit-elle en 1962 et de « ne jamais se sacrifier pour les autres, ni sacrifier les autres pour lui-même »49. En 1976, Rand explique que sa contribution principale à la philosophie est sa « théorie et [s]es concepts, [s]on éthique, et [s]a découverte que, en politique, le mal — la violation des droits — consiste en un commencement de pouvoir et de force »47.

Rand pose que le seul système moral pertinent est celui du « laissez-faire », le capitalisme. Elle est donc profondément individualiste et s’oppose à tout système collectiviste, en premier lieu au communisme. Elle critique de manière véhémente autant certains libéraux et conservateurs américains, comme les partisans du régime soviétiquenote 3.

D’inspiration aristotélicienne, la philosophie d’Ayn Rand se veut profondément rationaliste et objectiviste, les émotions de l’homme se devant d’être soumises à sa raison, faute de quoi, l’homme baserait son existence sur des chimères issues de ses représentations du monde et non sur les faits. Elle ne renie pas pour autant la sphère émotionnelle mais considère que l’homme qui se perd dans ses émotions essaie de fuir la réalité au lieu de s’y adapter. Ayn Rand a ainsi défini la « psycho-épistémologie », socle de son système objectiviste, comme « l’étude des processus cognitifs humains vus à partir de l’interaction entre l’esprit conscient et les fonctions automatiques de l’inconscient »50. Harry Binswanger a continué ses travaux sur ce point. La vie de l’homme est considérée comme le fondement de toute valeur, et sa propre vie est le but éthique de tout individu. Le passage dit de l’allocution de John Galt (John Galt speaking), personnage principal du livre La Grève (Atlas Shrugged), représente la quintessence de sa pensée à propos de l’individu51.

Influences philosophiques[modifier | modifier le code]

Citation tirée du roman The Fountainhead et gravée sur le mur de la rotonde à l’entrée de l’attraction The American Adventure du parc Epcot de Walt Disney World Resort.
Ayn Rand a été influencée par de nombreux philosophes comme Aristote en premier lieu52 (et même nul autre que lui, à ses propres dires53), mais aussi John Locke, Thomas d’Aquin, Friedrich Nietzsche, Max Stirner, Henryk Sienkiewicz, Ludwig von Mises ou Isabel Paterson. Néanmoins, Douglas B. Rasmussen décrit son approche de l’enseignement d’Aristote comme étant « extrêmement imprécise », alors que sa connaissance de son système éthique était pour sa part « très mince »54.

L’influence de Nietzsche est, selon Ronald E. Merrill, auteur de The Ideas of Ayn Rand, réelle55, notamment à travers la notion de « surhomme » qui se retrouve dans dans ses écrits sous la forme de l’idée de l’homme en tant que héros. Ayn Rand dit partager avec Friedrich Nietzsche le culte de l’ego humain, dont The Fountainhead veut rendre compte. C’est pourquoi elle apposa en en-tête du manuscrit de cette œuvre une citation de Par delà le bien et le mal exprimant, selon elle, ce culte. Elle décida néanmoins de retirer cette citation de l’édition finale de l’ouvrage du fait de son désaccord avec la philosophie de Nietzsche, dont elle rejetait le mysticisme et l’irrationalisme56. Lester H. Hunt établira plus tard que si Ayn Rand fut effectivement influencée par Nietzsche dans sa jeunesse, notamment à l’époque de la première édition de Nous, les vivants, son opinion sur le penseur allemand a changé au cours du temps, évoluant progressivement jusqu’à l’opposition totale. En effet, les points d’accords entre Nietzsche et Ayn Rand sont, en définitive, mineurs et superficiels tandis que les points de désaccords sont profonds et fondamentaux. Ainsi leur compréhension du « surhomme » est radicalement différente l’une de l’autre, et Ayn Rand n’emploie d’ailleurs jamais ce terme, elle parle d’homme « idéaux », non d’homme « supérieurs » précise-t-elle dans une interview au sujet de sa différence avec Nietzsche57.

Pour elle, au sein de l’histoire de la philosophie, seuls trois auteurs, dont elle-même, ont marqué l’éthique, qu’elle nomme les « trois A », pour Aristote, Thomas d’Aquin et Ayn Rand58. Parmi les philosophes, Rand éprouve un dédain particulier pour Emmanuel Kant, qu’elle dit être un « monstre » et « le plus mauvais homme de l’histoire » car il prône un système éthique totalement étranger à l’intérêt personnel. Elle critique la position de Kant, qui veut expliquer que la raison ne peut connaître la réalité en soi : pour Rand, sa philosophie est l’exacte opposé des positions kantiennes59. Pour les philosophes objectivistes George Walsh60 et Fred Seddon61, Rand n’a pas su interpréter l’apport de Kant ; pour le premier elle exagère l’ambition du philosophe allemand. D’autres critiques condamnent sa vision du kantisme comme étant simplement « ignorante et indigne »62. Il reste que la plupart des philosophes réalistes postérieurs à Kant en ont autant, sinon plus, à son égard63.

Principales œuvres[modifier | modifier le code]
Ayn Rand est surtout connue pour ses fictions, principalement Atlas Shrugged, véritable best-seller, et The Fountainhead. Les personnages de ses romans sont ainsi devenus des références clés dans la culture américaine comme John Galt, Dagny Taggart ou Kira Argounova64. Rand se dépeint elle-même comme une « romantique réaliste », et toute son œuvre reflète cette double tendance65.

Atlas Shrugged[modifier | modifier le code]
Article détaillé : La Grève.
Atlas Shrugged est un roman de plus de 1 000 pages qui fit d’Ayn Rand une romancière populaire, dès sa publication en 1957. En 2007, soit cinquante ans après la première publication du roman, près de 185 000 exemplaires furent vendus d’après le Ayn Rand Institute66. Selon un sondage réalisé par Freestar Media/Zogby, 8 % des Américains avaient lu Atlas Shrugged en 200767. Une traduction française du roman est parue en octobre 2011 sous le titre La Grève, qui était le premier auquel Ayn Rand songeait (The Strike) lorsqu’elle écrivait son roman68.

D’après l’auteur elle-même, Atlas Shrugged a pour thème « le rôle de l’esprit humain dans la société »69. L’intrigue met donc en scène des « hommes de l’esprit » (men of the mind : scientifiques indépendants, entrepreneurs honnêtes, artistes individualistes) qui disparaissent mystérieusement, provoquant crises et catastrophes, dans un avenir (pour les années 1950) proche qui n’en ressemble pas moins à la catastrophe des années 1930. Il s’agit d’un « roman à idées », par lequel Rand développe sa conception de la vérité, de la liberté et de l’égoïsme rationnel, tout en présentant les méfaits de l’étatisme qu’elle présente comme le produit du subjectivisme moral et intellectuel. Le titre Atlas Shrugged se réfère au titan de la mythologie grecque Atlas qui tient le monde sur ses épaules, symbole du rôle irremplaçable des « hommes de l’esprit », entrepreneurs et créateurs de valeurs, dans la société. Ce roman décrit également la manière dont l’intervention de l’état détruit la production et la régulation sociale70, lui opposant la libre initiative et la responsabilité personnelle.

Le personnage principal du roman, John Galt, est l’archétype du héros vertueux et entreprenant. La première phrase du récit, « Who is John Galt? » a marqué la culture populaire américaine, de même que son allocution, long passage de 62 pages71, qui est un « morceau majeur de la philosophie, car il expose les racines profondes de l’idéologie étatiste, qui sont à chercher en premier lieu, et dans l’ordre, dans les domaines de la métaphysique, de l’épistémologie et enfin de l’éthique. » explique le traducteur suisse, Pierre-Louis Boitel72.

The Fountainhead[modifier | modifier le code]
Article détaillé : La Source vive.
Publié en 1943 le roman La Source vive connut un grand succès et fut ensuite adapté au cinéma par King Vidor en 1949 sous le titre Le Rebelle. Le titre du livre fait référence à une déclaration d’Ayn Rand : « l’ego de l’Homme est la source vive du progrès humain »73. Refusé par de nombreux éditeurs car non « commercial », le livre est pourtant parmi les plus vendus au monde au sein de l’œuvre de Rand74.

Le récit décrit la vie d’un architecte individualiste, Howard Roark, dans le New-York des années 1920 qui ne parvient pas à faire accepter ses créations. Par lui, Rand développe les thèmes contenus dans sa doctrine objectiviste, à savoir l’intégrité, l’égoïsme rationnel, la vertu d’indépendance et la créativité. Chaque chapitre est dévolu à un personnage, emblème d’une valeur randienne. Ayn Rand y esquisse deux philosophies antagonistes, à travers les deux personnages en opposition. Le premier, incarné par Roark, est l’homme volontariste et libre, qui représente « l’égoïste absolu », et doté de liberté de jugement alors que Keating est l’archétype du parasite social. The Fountainhead peut, selon Mimi Reisel Gladstein, être lu comme « une version moderne d’une pièce médiévale de moralité »75.

Réceptions de ses écrits[modifier | modifier le code]
Les romans de Rand furent l’objet de vives critiques lors de leur publication76. Selon Jeff Britting, la popularité des écrits de Rand doit beaucoup au « bouche à oreille »77. En effet, les milieux universitaires et littéraires ont longtemps ignoré les romans de Rand. Le philosophe John Lewis déclare cependant, dans sa Literary Encyclopedia de 2001, que « Rand a écrit les œuvres de fiction les plus intellectuellement brillantes de sa génération »78.

Les premiers comptes-rendus de la critique apparaissent avec sa pièce de théâtre Night of January 16th. Ses autres premiers écrits, We the Living et Anthem ont reçu une faible attention des critiques, seul son best-seller The Fountainhead mobilisa véritablement la presse et en particulier le New York Times79, journal que Rand appréciait grandement80. C’est surtout son roman La Grève (Atlas Shrugged) qui reçut la plus grande critique, principalement négative. En particulier, l’ancien espion soviétique repenti Whittaker Chambers, dans la National Review, qualifia l’ouvrage d’« immature » et de « remarquablement stupide », ajoutant qu’« on ne pouvait l’appeler un roman qu’en dévaluant le mot »81.

Les travaux de Rand éveillèrent peu d’intérêt dans les milieux académiques et universitaires82. ²La première étude sur son œuvre, publiée en 1971, était celle de William F. O’Neill, With Charity Toward None: An Analysis of Ayn Rand’s Philosophy83. L’auteur fut vivement critiqué par ses pairs, qui lui reprochèrent d’être de parti-pris pour avoir pris Rand et ses écrits au sérieux. La revue The Personalist publia après sa mort de nombreux articles et le philosophe Robert Nozick y rédigea l’article « On the Randian Argument »84.

Comme le souligne Alain Laurent, la popularité d’Ayn Rand a été telle qu’aux États-Unis, presque tout le monde l’a lue et a eu son « moment Ayn Rand » comme l’a confié Hillary Clinton. Après sa mort, elle est « demeurée bien vivante dans le paysage intellectuel et politique américain », influençant le libéralisme classique comme le Cato Institute85.

Prises de position et enjeux éthiques[modifier | modifier le code]
Une éthique de l’égoïsme[modifier | modifier le code]
Article détaillé : La Vertu d’égoïsme.
L’essai The Virtue of Selfishness, traduit en français sous le titre La Vertu d’égoïsme synthétise la pensée éthique d’Ayn Rand86. Publié en 1964, il s’agit de ses principaux textes issus des conférences. Annoncé par ses précédents écrits, la doctrine du « vivre pour soi » est le sujet de ce livre qui expose la plupart des principes objectivistes et en premier lieu celui d’après lequel l’« ego » est la seule référence éthique : « Aucune loi, aucun parti ne pourra jamais tuer cette chose en l’homme qui sait dire « je » »87. Ainsi, résume Pierre Lemieux, « La nature de l’homme lui impose un code d’éthique rationnel (…) Les droits de l’homme se résument dans le droit pour un individu d’utiliser sa raison, à l’exclusion de toute coercition, pour mener sa propre vie. Raison et liberté vont de pair » pour Ayn Rand88.

Le capitalisme est ainsi le seul système où les hommes productifs sont libres d’agir et de coopérer en vertu de leurs libertés. Contrairement à une critique répandue, Rand n’est pas anarchiste, ni anarcho-capitaliste, car elle considère que « l’anarchie en tant que concept politique, est une abstraction vague et naïve »89. Néanmoins Rand est souvent considérée comme une théoricienne anarchiste, notamment par Ulrike Heider qui la surnomme « the queen of reason »90. Par ailleurs elle ne prône pas une société sans État. Elle propose un système alternatif où l’État est limité à une activité judiciaire, via le monopole du contrôle des contrats entre citoyens. Selon Alain Laurent, Rand est minarchiste, c’est une adepte du limited government. L’État doit ainsi seulement « protéger l’individu de la violence physique, protéger son droit à la vie, à la liberté, à la propriété et à la poursuite de son propre bonheur ». Ces objectifs coïncident exactement avec les principes des Founding Fathers, les pères fondateurs des États-Unis91. L’éthique de Rand renoue avec le concept aristotélicien de « valeur » qui est ainsi pour elle « ce pourquoi l’on entreprend une action pour acquérir et (ou) conserver quelque chose »92.

Ayn Rand voit dans la déclaration d’indépendance des États-Unis une réussite de l’éthique rationnelle93.
La méthode de Rand se fonde sur l’objectivité définie comme « Une méthode pour évaluer la connaissance basée sur sa conformité ou non à la réalité »94. La première partie de ce livre est consacrée à démontrer en quoi la vie, et l’individu, est essentiellement rationnel, et que son existence doit être objective, c’est-à-dire conforme à la réalité. Le rationnel est donc le moyen de survie, et, par extension, l’éthique régulant son comportement et ses choix95. Rand s’oppose aux doctrines philosophiques et politiques qui posent que l’éthique est irrationnelle et donc que la raison n’est pas inhérente à l’homme, justifiant par là un altruisme au service de la collectivité. Ces doctrines justifient le recours à la force, caractéristique de l’État. La conduite éthique est donc celle de « la réflexion et du travail productif »96. Selon Alain Laurent, dans Le Libéralisme américain, « De ces prémisses [Rand] déduit une éthique anti-sacrificielle et anti-collectiviste affirmant la légitimité exclusive de la poursuite du « self-interest » calé sur le droit individuel de propriété, l’« échange librement consenti » et le principe de « non-initiation de la force »97.

Politique internationale[modifier | modifier le code]

Ayn Rand s’est opposée à la guerre du Viêt Nam, la considérant comme l’expression paroxystique du principe altruiste. Manifestation de protestation contre la guerre aux États-Unis le 21 octobre 1967.
Ayn Rand condamnait l’engagement américain dans la Première et dans la Seconde Guerre mondiale98, puis dans la guerre de Corée, considérant que la seule justification de la guerre doit être le principe de légitime défense de soi-même, et non des autres.

Elle s’est tout aussi publiquement opposée à la guerre du Viêt Nam en déclarant : « Si vous voulez voir le summum ultime, suicidaire, de l’altruisme à l’échelle internationale, observez la guerre du Viêt Nam, une guerre où chaque soldat américain meurt sans raison d’aucune sorte »99.

Rand s’opposait donc à toute politique d’intervention et d’ingérence, mais au seul nom de la souveraineté des États respectueux du Droit : pour elle, les États “tyranniques” et les conglomérats de “sauvages”, n’avaient aucun Droit. Ainsi, elle interprétait la guerre du Kippour de 1973 comme partant d’une attaque contre un État respectueux des droits individuels, et elle soutint en conséquence Israël, déclarant : « Les Arabes sont une des cultures les moins développées. Ils sont typiquement nomades. Leur culture est primitive et ils éprouvent du ressentiment contre Israël car c’est la seule tête de pont de la science moderne et de la civilisation sur leur continent. Quand vous avez des hommes civilisés qui combattent des sauvages, vous soutenez les hommes civilisés, peu importe qui ils sont. »100.

Elle avait une vision tranchée, voire expéditive, de la politique internationale. Dans « The Foreign Policy of a Mixed Economy », Rand condamnait le principe de l’aide publique entre les États, qui nourrit les guerres économiques et abaisse les libertés humaines, contribuant à balkaniser les sociétés, notamment en entretenant le principe de l’« ethnicité », selon le titre de son article « Global Balkanization ». Pour Ayn Rand, l’irrationnalisme (dont la réalisation historique ultime est le communisme, thèse qu’elle développe dans son article « Capitalism vs. Communism ») se propage, conduisant à un nouveau fascisme, celui d’un culte du consensus101 et du tout-État, toujours plus prédateur et dépensier. Rand y voit par ailleurs la cause de la volonté de certains États, comme les États-Unis, de conduire des guerres d’ingérence qui sont injustes (« The Wreckage of the Consensus ») parce qu’on les mène suivant les principes de l’altruisme, ce qui outrepasse leurs fonctions légitimes et viole les droits de leurs citoyens.

Essentialisme, sexe et race[modifier | modifier le code]
Plusieurs des ouvrages de Rand présentent les femmes et les hommes comme égaux sur le plan intellectuel. Toutefois, elle a, à plusieurs reprises, affirmé que les différences physiologiques entre les deux sexes conduisaient à des différences psychologiques fondamentales, sources d’une différenciation naturellement sexuée des rôles sociaux. Il s’agit là d’un des postulats de ce qu’elle nomme la « psycho-épistémologie », la science qui examine le rapport du psychisme humain à la réalité. Rand affirma par exemple que, si les femmes sont compétentes pour occuper la fonction de Présidente, aucune femme rationnelle ne devrait chercher à atteindre cette position ; elle expliqua plus tard qu’une telle fonction serait psychologiquement perturbante pour une femme102. Rand pense ainsi que l’« essence de la féminité est la vénération — le désir d’admiration de l’homme », qu’une « femme idéale doit vénérer les hommes, et qu’un homme idéal est le plus haut symbole de l’humanité »103. Le sexe est pour elle « l’expression de l’estime de soi »104.

Ayn Rand s’est exprimée publiquement à une unique occasion sur le thème de l’homosexualité, lors d’une conférence au Ford Hall Forum de 1968. En 1971, elle publie un recueil d’essais, The New Left, où elle attaque les mouvements féministes et gay, puisque la discrimination positive imposée par l’État est par définition injuste, et affirme que l’homosexualité est immorale en soi. En dépit de cette critique, elle estime que « la loi ne doit pas intervenir dans une relation entre deux adultes consentants ». Dans des conversations tenues en 1980 avec le philosophe Harry Binswanger, elle nuancera sa position, revenant sur le terme d’immoral sans retirer sa critique105. Rand défendait par ailleurs le droit des entreprises de discriminer sur la base de l’orientation sexuelle, de la race ou de n’importe quel autre critère : c’est par définition du Droit de propriété que le refus d’une personne ou d’une organisation de traiter avec une autre ne viole aucun droit, quand la raison en serait irrationnelle, raciste ou homophobe106.

Dans ses articles « Racism » et « Balkanisation globale », Rand estime que le « racisme est la forme la plus basse, la plus crûment primitive de collectivisme »107. Que cette notion implique qu’un homme soit jugé non sur ses propres actions mais sur celles d’un collectif d’ancêtres apparaissait intolérable dans son système de pensée108 car le racisme, a fortiori institué par l’État, nie les deux aspects de la vie de l’homme : sa raison et sa moralité pour y substituer un déterminisme génétique. Elle était opposée à toute intervention étatique à ce sujet, estimant qu’à partir du moment où ce n’est pas l’État qui l’impose, « le racisme n’est pas un problème de Droit mais une question morale, et ne peut être combattu que par des moyens privés, tels que le boycott économique ou l’ostracisme social. »109.

Culture et environnement[modifier | modifier le code]

« Le Capitalisme est un système social basé sur la reconnaissance des droits individuels, y compris sur celle des droits de propriété »110.
« La culture n’est pas le produit anonyme de masses indifférenciées, mais la somme des réalisations intellectuelles d’hommes individuels »111 selon Ayn Rand qui fait de la culture et du progrès scientifique des domaines éthiques. Cependant, dans son article « Our Cultural Value-Deprivation » (1966), elle note la perte de valeur dans la culture et notamment la valeur individualiste. Son essai « The Intellectual Bankruptcy of Our Age » (1961)112 a pour but de condamner une culture de masse mondialisée, celle du xxe siècle qui refuse l’héritage libéral du siècle précédent.

En matière d’écologie et d’environnement, Rand y voit une manipulation des gouvernements, destinée à réduire les libertés et à faire primer l’émotion sur la raison. Critiquant l’environnementalisme, dans « Against Environnementalist », elle considère que l’écologie est un retour du religieux et de l’irrationnel, alors que seul le progrès technique peut améliorer la condition humaine113.

L’étatisme[modifier | modifier le code]
Adepte du minarchisme et d’un libertarianisme anti-État, Rand préconise un État minimal. Elle oppose l’étatisme à l’intérêt bien compris des individus. Selon elle, l’État, qu’elle qualifie d’« absolu » lorsqu’il ambitionne de régenter toute la sphère sociale et économique, ne fait que violer le Droit qu’il est là pour faire respecter « L’étatisme a toujours été le corollaire politique du collectivisme »114 explique-t-elle, sa démesure culminant dans le communisme.

Ses jugements sur l’étatisme ont suscité l’admiration dans tous les mouvements libéraux. La formule « L’État absolu n’est simplement qu’une forme institutionnalisée du banditisme, quel que soit le gang particulier qui prend le pouvoir »114 résume au mieux sa pensée. Cependant, Rand n’est pas pour l’anarchisme, qui prône la disparition de l’État. Elle considère que celui-ci doit exister, pour veiller à ce que les citoyens jouissent de toute leur liberté de choix et de raison : « Le gouvernement agit seulement comme un agent de police qui protège l’homme des droits, il utilise la force physique uniquement et seulement à titre de représailles contre ceux qui prennent l’initiative de son utilisation, tels que des criminels ou des envahisseurs étrangers. »115. En d’autres termes, l’État doit veiller à la conservation des droits individuels (la liberté et la propriété), dont « la source est la nature de l’homme » car : « la seule justification valable de l’existence d’un État [est d’] assurer les Droits des hommes en protégeant ceux-ci de la violence physique »116.

Seul le système du « laissez-faire » capitaliste peut garantir les libertés individuelles. La société doit veiller à ce qu’une complète séparation de l’État et l’économie existe, de la même manière et pour les mêmes raisons qu’existe la séparation de l’État et l’Église 117.

Humour[modifier | modifier le code]
Elle condamne l’humour118 en particulier l’auto-dérision. Néanmoins on l’a vu sourire une seule fois, lorsqu’un journaliste lui a demandé ce qu’elle pensait de Ronald Reagan, elle répondit “Je n’en pense rien et plus je le regarde moins je pense.”

Influence[modifier | modifier le code]
Les écrits d’Ayn Rand continuent d’être largement vendus et lus, à travers le monde, avec plus de 25 millions d’ouvrages vendus en 2007, et près de 800 000 de plus chaque année selon le Ayn Rand Institute119, y compris dans le milieu scolaire120. Selon une étude conduite par la Bibliothèque du Congrès américain et par Book of the Month Club (« le club du livre du mois ») dans les années 1990, La Grève (Atlas Shrugged) est le livre le plus influent après la Bible aux États-Unis10.

Influence sur la société et sur des personnalités[modifier | modifier le code]

Dans Capitalism: A Treatise on Economics (1996), George Reisman, l’un des quatre économistes qui ont fait leur doctorat avec Ludwig von Mises, associe l’objectivisme à la méthodologie autrichienne.
Une certaine branche du mouvement féministe américain se réclame des travaux de Rand. Dans Feminist interpretations of Ayn Rand121 Mimi Reisel Gladstein et Chais Matthew Sciabarra analysent la nature de cette influence et expliquent même en quoi la philosophe peut être qualifiée de « féministe avant l’heure »122.

Ayn Rand a eu également une profonde influence sur des penseurs et des personnalités contemporains tels John Hospers (le premier candidat du parti libertarien aux élections présidentielles américaines de 1972), George Hamilton Smith (pédagogue et auteur libertarien), le philosophe et épistémologue Allan Gotthelf, les philosophes et universitaires Robert Mayhew (auteur de Essays on Ayn Rand’s Atlas Shrugged) et Tara Smith, l’économiste George Reisman, le psychologue comme Edwin A. Locke, créateur de la goal-setting theory, l’historien Robert Hessen, et les politologues Charles Murray, (créateur de l’American Enterprise Institute) et Peter Schwartz123. Selon Pierre Lemieux, Rand, en dépit de son aversion pour l’anarchie, est également un modèle des mouvements anarcho-capitalistes88. Les théoriciens anarchistes et minarchistes Murray Rothbard et Robert Nozick reconnaissent l’apport de Rand dans le champ éthique surtout. L’écrivain Mario Vargas Llosa est un de ses admirateurs124. Alain Laurent, citant une confidence d’Alan Greenspan explique même que le président russe Vladimir Poutine non seulement connaît ses écrits mais de plus aime à en discuter125>.

L’ancien président de la « Fed », Alan Greenspan, a beaucoup été influencé126 par Rand et déclara à son propos : « Elle m’a montré que le capitalisme n’est pas seulement efficace, mais aussi moral »127. Ayn Rand a aussi eu une influence sur James Clavell, George Reisman, Alan Greenspan, Terry Goodkind et le professeur de marketing Jerry Kirkpatrick. L’ancien président des États-Unis, Ronald Reagan se dit lui-même un admirateur de Rand, dans sa correspondance privée128. Le dessinateur de comics Steve Ditko est un lecteur de Rand129. Parmi d’autres personnalités publiques, l’actrice Angelina Jolie et son mari et acteur Brad Pitt, Frank Miller, Vince Vaughn ou Ron Paul, ancien candidat à la Présidence américaine, se disent influencés par l’objectivisme d’Ayn Rand.

Jimmy Wales, le fondateur de l’encyclopédie libre Wikipédia, professe son admiration pour Ayn Rand : ayant lu The Fountainhead, il se qualifie lui-même de libertarien : « La catégorie de personnes dans laquelle je peux le mieux me considérer serait celle des libertariens »130 dit-il. La pensée de Rand « colore tout ce que je fais et tout ce que je pense »131. Wales a ainsi animé, de 1992 à 1996 une liste de diffusion électronique nommée Moderated Discussion of Objectivist Philosophy. Il donna une interview qui fit la première page du numéro de juin 2007 du magazine libertarien Reason132.

Jimmy Wales : « Me concernant, l’un des principes qui forme le cœur de ma vie est la vertu d’indépendance »133.
Un groupe d’entrepreneurs décidés à fonder une cryptarchie en 1998, baptisée « Laissez Faire City » d’abord en Indonésie, sur l’île de Bintan, puis au Costa Rica voulaient mettre en application les directives objectivistes. Le projet échoua faute de trouver un territoire libre et en dehors de tout contrôle étatique134.

Les héritiers d’Ayn Rand[modifier | modifier le code]
Dès ses débuts Ayn Rand a réuni autour d’elle une génération de penseurs considérés comme « objectivistes »135. Plusieurs d’entre eux continuent, après sa mort, à promouvoir sa philosophie, aux États-Unis et dans le monde.

En 1985, Leonard Peikoff, en qui Rand avait totalement confiance pour représenter sa philosophie, fonde le Ayn Rand Institute (ARI), qui a pour but de « faire connaître la pensée de Rand aux jeunes générations, de soutenir et développer ses idées, et de promouvoir les principes de la raison, de l’intérêt privé rationnel, des droits individuels et du capitalisme du laissez-faire le plus largement possible ». En 1989, David Kelley crée quant à lui l’Institute for Objectivist Studies, devenu The Atlas Society, et qui s’intéresse davantage à la dimension philosophique et universitaire des travaux d’Ayn Rand. En 2000, l’historien John McCaskey organise l’Anthem Foundation for Objectivist Scholarship, qui offre des bourses et des récompenses pour des écrits universitaires liés à l’objectivisme pour les universités de Pittsburgh et du Texas à Austin. L’association américaine Rebirth of Reason fondée en 2005 par Joseph Rowlands et qui siège à Santa Clara, en Californie regroupe la plupart des continuateurs de l’objectivisme136.

En France, Alain Laurent, philosophe et essayiste, a fondé avec José Luis Goyena une Ayn Rand French Society. La Ayn Rand French Society organise des conférences pour présenter la pensée libérale et réalise des articles, tous publiés dans le périodique numérique Le Nouvel 1dividualiste137.

Influence sur d’autres mouvements de pensée[modifier | modifier le code]
Jim Powell, du Cato Institute, considère Ayn Rand comme l’une des trois plus importantes femmes du mouvement libertarien moderne américain, aux côtés de Rose Wilder Lane et d’Isabel Paterson138. Alain Laurent parle lui des Founding Mothers (« les mères fondatrices ») du néo-libéralisme139. Pourtant, Rand a toujours refusé d’être considérée comme une théoricienne du mouvement libertarien.

Le mouvement philosophique pro-technologique dit de l’« extropianisme », ainsi que celui du transhumanisme, reconnaît dans les concepts d’égoïsme et de productivité de Rand des valeurs ontologiques fondatrices. Dans ses Principles of Extropy, le fondateur de ce courant de pensée, Max More définit l’« optimisme pratique » (« practical optimism »), l’« auto-transformation » (« self-transformation »), ainsi que l’« auto-direction » (« self-direction ») en référence aux considérations de l’Objectivisme ; les parallèles étant en effet nombreux140. L’Objectivisme étant une philosophie qui vante le progrès scientifique et technique, à la manière du scientisme, des courants technophiles comme celui dit du Neo-Tech et qui a pour but l’élimination du mysticisme de la pensée humaine, se réclament « néo-Objectiviste »

La doctrine de l’égoïsme radical et de l’individualisme d’Ayn Rand a été récupérée par un certain nombre de personnalités sectaires ; ainsi, Rand est l’un des principaux auteurs cités dans la Bible de Satan d’Anton Szandor LaVey, lequel explique que sa religion est « uniquement la philosophie d’Ayn Rand à laquelle a été ajoutée des cérémonials et des rituels »141,142.

Critiques[modifier | modifier le code]
Les écrits et la philosophie d’Ayn Rand ont été la cible de diverses critiques, tenant soit à sa personnalité, soit à son système d’idées, soit à son style littéraire.

La contestation de l’altruisme de la part d’Ayn Rand a d’abord attiré des critiques d’ordre éthique. Par exemple, l’écrivain Gore Vidal formule ainsi en 1961 : « Dès lors que nous devons vivre ensemble, dépendants les uns des autres, l’altruisme est nécessaire à la survie ». Il explique la popularité d’Ayn Rand en ces termes : « Elle a un grand attrait pour les gens simples, perdus dans une société organisée, réticents à payer des impôts, n’aimant pas l’État providence, qui se sentent coupables face à la souffrance des autres mais voudraient durcir leur cœur. Elle leur propose une prescription alléchante : l’altruisme est source de tous les maux, l’intérêt individuel est le seul bien, et si vous êtes stupide ou incompétent, c’est votre problème. » 143.

La présentation de la vie d’Ayn Rand est elle-même sujet à controverse. Dans The Passion of Ayn Rand’s Critics144, James Valliant axe son étude sur les manipulations biographiques possibles faites par Nathaniel Branden et sa femme de la vie de la philosophe après sa mort. Pour Valliant, les héritiers de Rand ont embelli son parcours et dissimulé certaines notes de son journal145.

L’économiste et philosophe libertarien Murray Rothbard.
L’anarcho-capitaliste Murray Rothbard, dans The Sociology of the Ayn Rand Cult (1972), après avoir soutenu Rand146, décrit les rouages de la société objectiviste, la comparant à une secte : « non seulement la secte d’Ayn Rand était explicitement athée, anti-religieuse, non seulement elle glorifiait la Raison, mais elle professait une dépendance de type maître-esclave envers le gourou au nom de l’indépendance, une adoration et une obéissance au chef au nom de l’individualité de chacun et une croyance aveugle dans le gourou au nom de la Raison »147. Les critiques universitaires et politiques anti-libertariennes sont nombreuses148. Le célèbre psychologue américain Albert Ellis présente le mouvement randien comme une religion dans son article « Is Objectivism A Religion? »149(1968).

D’autres considèrent que le raisonnement philosophique de Rand est sophistique, détournant le concept de rationalité, tel Scott Ryan dans Objectivism and the Corruption of Rationality : A Critique of Ayn Rand’s Epistemology qui s’attaque, lui, aux fondements épistémologiques de la pensée randienne, considérée comme une pseudo-philosophie150.

La pensée de Rand continue à gagner des défenseurs, en dépit de la critique continuelle la qualifiant de « mal construite et peu méthodique »151. Son style est ainsi décrit, même au sein de ses partisans, comme étant « littéraire, hyperbolique et émotionnel »152. Le philosophe Jack Wheeler note « la grandiloquence incessante et la décharge continue de haine des écrits de Rand », en dépit de cela, il voit son système éthique comme « le plus achevé et le plus fécond des études contemporaines »153. Enfin, le populaire et satirique The Philosophical Lexicon réalisé par les philosophes Daniel Dennett et Asbjørn Steglich-Petersen, définit le « rand » comme « une tirade énervée causée lorsque l’on considère à tort un désaccord d’ordre philosophique comme une attaque personnelle et/ou comme la preuve d’une innommable corruption morale. “Lorsque j’ai remis en question sa seconde affirmation, il s’est lancé dans un rand” »154.

Ayn Rand dans la culture populaire[modifier | modifier le code]
De nombreux dessins animés américains font référence à Rand. Un épisode de Futurama[Lequel ?] imagine Rand dans le futur alors qu’elle vit dans les égouts. Dans l’épisode Le Charmeur de poules de South Park parle d’Atlas Shrugged comme d’un « morceau de déchet » 155. alors que de multiples références sont faites dans Les Simpson, particulièrement dans l’épisode « Manucure pour 4 femmes » où une allusion critique est faite au livre The Fountainhead.

Des jeux télévisés font également référence à Rand, Jeopardy! mais aussi des séries dramatiques, Gilmore Girls (2000) et Mad Men (2007), ou des émissions comiques (The Colbert Report…)156.

Le groupe de rock canadien Rush, dans l’album 2112 fait référence au monde décrit dans Anthem. En littérature, l’écrivain objectiviste Kay Nolte Smith présente un roman à clef, Elegy for a Soprano inspiré par le groupe du Collectif avec Rand et Branden. Le roman de William F. Buckley, Getting it Right fait également allusion à Rand. Le jeu vidéo BioShock utilise des éléments de l’action du livre Atlas Shrugged.

Le visage de Rand apparaît sur un timbre crée le 22 avril 1999 à New York par le United States Postal Service157.

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Marlene, jardinière de la beauté du monde
Michel, concierge de la beauté du monde
Pierrot, vagabond de la beauté du monde

DEUX GRANDES JOIES CHEF D’OEUVRE EN 24 HEURES DANS MA VIE, LA DÉCOUVERTE DE L’OEUVRE DE MARTINE CHARTRAND (YOU TUBE) ET L’ENREGISTREMENT DE MA CHANSON DU CAMIONNEUR PAR MON AMI MICHEL LE CONCIERGE POUR L’OUVERTURE DE SON PROCHAIN DOCUMENTAIRE PRÉSENTÉ À AU RENDEZ-VOUS INTERNATIONAL DU DOCUMENTAIRE DE MONTRÉAL « PHILOSOPHIE, LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE»

Le conseil d’administration de la créativité de ce matin m’a donné beaucoup de joie. Il était 6h.30 am. D’abord j’ai fait découvrir à mes partenaires de recherche l’œuvre de la grande cinéaste d’animation Martine Chartrand dont «l’âme noire» est en diffusion sur you tube. Nous étions tous les trois émus, autant qu’à la découverte de «l’homme qui plantait des arbres» de Frédéric Bach. Je versais des larmes de joie, les seules que je me permets quelque fois par année (comme le soir où j’ai assisté à la présentation d’une autre œuvre exceptionnelle, «LA ROSE BLANCHE» d’isabelle la boxeuse, comme œuvre finale pour sa fin de maîtrise en art et boxe).

Puis, Michel a présenté son interprétation filmée de ma chanson du camionneur qui fera l’ouverture de son documentaire «philosophie, la nano-citoyenneté-œuvre d’art». J’étais comblé, bouleversé…. Le rêve de George Sand, un ouvrier qui aime sa femme, un homme qui chante son amour pour sa femme à travers ma chanson. Surtout que j’ai toujours su que je n’étais pas un chanteur, mais un chercheur. Alors que Michel chante pour la bonne raison… célébrer l’amour qu’il a pour sa femme. Je suis honoré que cette chanson fasse l’ouverture de son documentaire.

Wow… deux joies chef-d’oeuvre le même matin. Vraiment, que demander de plus…

comme le dit si bien Michel: QU’EST-CE QU’UN NANO-CITOYEN? QU’EST-CE QU’UNE NANO-CITOYENNE?

C’EST UNE PERSONNE HUMAINE
QUI PREND EN MAIN
SON PROPRE RÊVE
POUR HONORER
LE RÊVE DE L’HUMANITÉ
SUR TERRE.

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NADINE CHARTRAND, CRÉATRICE DE FILMS D’ANIMATION, UNE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART EXCEPTIONNELLE CONSACRÉE À SA RECHERCHE D’IDENTITÉ NOIRE ET À LA CAUSE DE LA FIN DU MÉPRIS DANS LE MONDE

Je viens de voir deux chefs d’œuvre d’une créatrice exceptionnelle: Nadine Chartrand. J’en ai le souffle coupé Quelle belle vie personnelle œuvre d’art que cette femme…. elle honore l’humanité et je suis honoré de la connaître

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ÂME NOIRE/BLACK SOUL convie le spectateur à une plongée au coeur de la culture noire, à un rapide et exaltant voyage à travers les lieux qui ont marqué l’Histoire de ces peuples. Le récit que transmet une vieille dame à son petit-fils fait défiler sous nos yeux une succession de tableaux peints directement sous la caméra. L’enfant marche dans les traces de ses ancêtres pharaons ; il entend, sous le baobab, le griot chanter les exploits des rois. Puis, à l’appel des percussions annonçant le commerce triangulaire de l’esclavage, il vogue d’exil en exil, des Antilles aux neiges des Amériques. Sur les chemins du temps, le garçon côtoie au Canada des esclaves et des fugitifs. Il connaît les luttes pour la liberté et les contributions historiques des communautés noires. Dans ce tourbillon de lumière et de couleurs, la grand-mère lui lègue le grand rêve de Martin Luther King : un espoir que tous les êtres humains vivent la liberté, l’égalité dans la fraternité. La cinéaste québécoise d’origine haïtienne Martine Chartrand, signe avec ÂME NOIRE/BLACK SOUL un film poétique sur la mémoire. Cette suite d’évocations prend forme par le métissage des rythmes vibrants des danseurs Boütz, de la musique africaine envoûtante de Lilison T.S. Cordeiro, de la magnifique voix de Ranee Lee entourée de chanteurs gospels et des compositions musicales du maître de jazz montréalais, Oliver Jones.

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Ce court métrage d’animation de Martine Chartrand (Âme noire) raconte le lien d’amitié tissé au Québec, vers 1933, entre Félix Leclerc et Frank Randolph Macpherson, un ingénieur-chimiste jamaïcain qui inspira au célèbre poète une chanson sur la drave. Entre fiction et documentaire, à travers des séquences porteuses d’Histoire et autour de la mise en images de la chanson, la cinéaste réalise une animation de peinture sur verre, évoquant avec délicatesse les sentiments qui auraient lié l’ingénieur et l’une des sœurs du poète.

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AU 21EME SIÈCLE, L’ESTHÉTISME DE LA RÉCEPTION POLITIQUE SUR TERRE PASSERA AUTANT PAR LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE QUE PAR LE RENVERSEMENT HIÉRARCHIQUE DES ÉTATS HOBBIENS VERSUS DE LA COLÈRE ÉTHIQUE DES CITOYENS(ENNES) S’EXPRIMANT ET PAR LE TIRAGE AU SORT DES 2 ASSEMBLÉES DES JUSTES (125 FEMMES, 125 HOMMES) ET PAR L’ÉLECTION DES 6 MEMBRES DE L’EXÉCUTIF PAR CAMPAGNE ÉLECTORALE PLANÉTAIRE AUPRÈS DES VIES PERSONELLES OEUVRE D’ART PAR LES 4 QUESTIONS DE LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART

COMMENT SE FERA L’ÉLECTION DE CELUI OU CELLE QUI SERA PRÉSIDENT OU PRÉSIDENTE DES DEUX ASSEMBLÉES COMPLÉMENTAIRES DES JUSTES DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE?

March 11, 2018 Pierrot le Vagabond ChercheurEdit

CET EXPOSÉ SERA SOUMIS À LA RÉFLEXION DE NOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOOWDAR, ROCHETTE) POUR ÉTUDE GLOSSAIRIQUE.

1: Imaginons…
que partout sur terre où il y a un conseil municipal, sous forme de village ou de ville, chaque personne humaine ayant le droit nano-citoyen de se présenter à un premier tirage au sort pour déterminer QUEL HOMME ET QUELLE FEMME DE CE VILLAGE OU DE CETTE VILLE sera éligible pour le prochain tirage au sort planétaire visant à former les deux assemblées complémentaires des justes (125 femmes et 125 hommes)

2: Imaginons…
qu’une fois les deux assemblées planétaires complémentaires des justes élues au tirage au sort (125 femmes et 125 hommes) doivent maintenant voter pour TROIS CANDIDATES ET TROIS CANDIDATS CHOISIS PAR CHAQUE ASSEMBLÉE DES 125… qui auront À LEUR TOUR pour défi de se présenter devant l’électorat universel ( de tous les nano-citoyennes et nano-citoyens s’étant identifiés comme tels dans le processus du ier tirage au sort)

3: En conséquence de quoi… imaginons que…

La présidente ou le président des deux assemblées complémentaire des justes serait donc élu ou élue parmi les 3 candidats et les 3 candidates non par tirage au sort mais simplement planétairement au vote majoritaire par voix algorithmement sécurisés, DE FAÇON

IL SEMBLE MÊME, PAR INSTANTS, QUE LA SÉPARATION DES POUVOIRS SOIT, SELON MONTESQUIEU, PLUS QU’UN MOYEN DE DÉFENSE CONTRE LES ABUS ET L’ILLÉGALITÉ,; ELLE EST CONSTITUTIVE DE LA LIBERTÉ MÊME (RAYMOND ARON, PENSER LA LIBERTÉ, PENSER LA DÉMOCRATIE, P.347)

RAYMOND ARON
Penser la liberté, penser la démocratie
quarto gallimard
de la liberté politique
Montesquieu et Jean-Jacques Rousseau
p.344-350

Comme Thibaudet aimait à le répéter, la pensée française se développe par dialogues. Nous ne songeons pas seulement à ce que Barres appelait la diversité des familles spirituelles de la France: à une même époque, à l’intérieur d’une même famille, les idées françaises trouvent leur expression la plus exacte dans l’opposition de deux hommes qui présentent soit les deux nuances les plus caractéristiques des mêmes aspirations, soit les deux attitudes extrêmes, concevables à une époque, voire à travers le temps.

Parmi ces dialogues, l’un des plus intéressants, dans l’ordre politique est celui de Montesquieu et de Rousseau. L’un et l’autre vivant au même siècle et écrivant leur livre essentiel à moins de vingt ans d’intervalle, ont en commun LA HAINE DES TYRANS, c’est-à-dire des usurpateurs et des despotes, c’est-à-dire des souverains oppressifs et arbitraires. Ils sont tous deux pénétrés des idées auxquelles se ralliaient alors les philosophes; revendications de la tolérance, de la légalité, esprit d’examen appliqué aux institutions, effort pour améliorer ces institutions et les rendre plus favorables à la prospérité des nations.

Mais, par leur origine sociale, par leur existence, par leur manière de penser, par les idéaux qu’ils suggèrent, Montesquieu et Rousseau sont aussi éloignés que possible l’un de l’autre; le citoyen de Genève, plein de fierté populaire et ombrageuse, semble reprendre un idéal républicain, nourri par les souvenirs ou plutôt par des images plus ou moins fantaisistes de la cité antique et par son expérience personnelle d’une ville-État, et d’autre part, le président au parlement de Bordeaux, admirateur de la Constitution anglaise, se montre soucieux dans son propre pays, non de révolution ou même de réformes brutales, mais du maintien de corps intermédiaires dont dépendent LA MODÉRATION DES POUVOIRS ET LA LIBERTÉ MÊME.

Certes, le citoyen de Genève et le grand parlementaire ne représentent que deux types, entre autres, parmi les penseurs du XV111ème siècle. Et, sur plus d’un point, leur pensée est liés à des circonstances plus ou moins accidentelles. Même parmi les partisans de la monarchie tempérée, Montesquieu fait figure de modéré, si on le compare aux écrivains de la deuxième moitié du siècle. A mesure que celui-ci s’avance, les réformateurs de la monarchie insistait bien moins sur les corps intermédiaires que sur les Etats généraux. Mais il n’en reste pas moins que, par le privilège du génie, Montesquieu et Rousseau ont été, et restent pour nous, caractéristiques de deux manières d’aborder le problème politique, de deux manières DE CONCEVOIR LA SOLUTION.

Or, il n’est pas d’idée, à propos de laquelle l’opposition apparaisse aussi nettement que celle de la liberté: notion équivoque que les philosophes ne se lassent pas d’analyser, dont les hommes infatigablement entrechoquent les dé.finitions contradictoires, notion décisive parce que tant d’émotions et tant d’aspirations se cristallisent autour de ce mot qu’il n’est pas de tyran qui renonce à l’invoquer, fut-ce en réservant àa la nation en bloc le bénéfice d’un bien retiré à chaque individu. Mais, cette notion, chargée d’incertitudes et de passions, est aussi centrales dans toutes les théories politiques, plus centrales encore peut-être au siècle de la Révolution française.

L’homme naît libre et partout il est dans les fers. Comment ce changement s’est-il faît? je l’ignore. Qu’est-ce qui peut le rendre légitime? Je crois pouvoir résoudre cette question?” Cette interrogation commande tout le Contrat social. Et Montesquieu consacre les livres X1 et X11 dans l’Esprit des lois de son grand ouvrage à la liberté par rapport à la constitution et par rapport au citoyen.

Ces livres, sans avoir dans l’Esprit des lois la même signification que le chapitre inaugural dans le Contrat social – ce qui est exclu par le plan et la méthode de l’ouvrage- ont une extrême portée, puisqu’ils traitent longuement DE LA CONSTITUTION ANGLAISE. Ils montrent donc l’organisation des pouvoirs dans laquelle Montesquieu voit L’ACHÈVEMENT DE LA LIBERTÉ, du même coup ils permettent de préciser, par rapport à cet idéal, les caractères propres de la Constitution française et ils laissent deviner dans quel sens s’orientent les intentions réformatrices de Montesquieu.

SÉPARATION DES POUVOIRS ET SÉCURITÉ DU CITOYEN

” Dans un état, c’est=à-dire dans une société ou il y a des lois, la liberté ne peut consister qu’à pouvoir faire ce que l’on doit vouloir et à n’être point contraint de faire ce que l’on ne doit pas pouvoir”.

Une telle définition de la liberté est l’équivalent, sur le plan politique, d’une des définitions classiques, en philosophie, de la liberté. En effet, les philosophes ont toujours reconnu une antinomie dans le concept de liberté: la liberté est-elle la capacité de faire tout ce que l’on désire, d’agir selon son bon plaisir? La liberté se confond-elle avec l’indépendance totale par rapport à toutes les causes extérieures, même par rapport à notre passé et aux motifs? Ou bien, au contraire, la liberté se caractérise-t-elle par une certaine qualité.é de notre conduite, par la souveraineté aux impératifs de la raison , l’indépendance se réduisant à l’absence de contraintes et d’entraînements irrationnels? Montesquieu ADOPTE LE DEUXIÈME TERME DE CETTE ALTERNATIVE. Il écarte l’équivalence, si souvent posée, entre pouvoir du peuple et liberté du peuple. Un peuple auquel la constitution donnerait le droit de tout faire ne serait pas plus libre qu’un individu qui, sous prétexte de liberté, laisserait libre cours à ses passions. La liberté politique . EST LE DROIT DE FAIRE TOUT CE QUE LES LOIS PERMETTENT” , de même que la liberté, selon Kant est essentiellement le pouvoir DE FAIRE SON DEVOIR.

La distinction traditionnelle des régimes en monarchie, aristocratie et démocratie, et même la distinction essentielle dans L’Esprit des lois de la république, de la monarchie et du despotisme, restent donc extérieure à la question de la liberté. Ou, du moins, s’il est vrai que, par essence, le despotisme élimine la liberté, ni la république, ni la monarchie, par elles-mêmes, n’en garantissent l’existence. CAR NI L’UNE NI L’AUTRE N’IMPLIQUENT QUE LES LOIS SERONT OBSERVÉES et les citoyens assurés à la fois de toute la protection des lois et de toute l’indépendance compatible avec ces lois elles-mêmes. Enfin, on doit faire abstraction des préjugés ou de la psychologie des foules. Peu importe que les hommes aient l’impression d’être libres, soit qu’ils aient ” la facilité de déposer celui à qui ils avaient donner un pouvoir tyrannique, soit ” qu’ils aient la faculté d’élire celui à qui ils doivent obéir” , soit enfin, plus simplement, que la constitution soit conforme aux coutumes et aux inclinations populaires. Pour les peuples comme pour les individus, LA LIBERTÉ ne se reconnait pas à la conscience plus ou moins illusoire qu’en ont les individus, MAIS AU RESPECT DES LOIS, ENTRAÎNANT LE RESPECT DES PERSONNES.

De cette conception de la liberté suit L’IMPORTANCE EXCEPTIONNELLE, DANS LA THÉORIE DE MONTESQUIEU, DE LA DIVISION DES POUVOIRS; car cette division est par excellence LE REMPART DE LA LÉGALITÉ, L’OBSTACLE QUE LA PRUDENCE DES LÉGISLATEURS DOIT ÉLEVER CONTRE L’ARBITRAIRE. ” Tout homme qui a du pouvoirs porté à en abuser, il va jusqu’à ce qu’il trouve des limites. Les fleuves courent se mêler dans la mer: LES MONARCHIES VONT SE PERDRE DANS LE DESPOTISME”. Alain a repris cette idée que tous les hommes ont tendance à abuser de leur pouvoir et il a justifié, par ce danger, la résistance des citoyens. Montesquieu proposait, pour maintenir les pouvoirs dans leurs bornes, DE LES MULTIPLIER ET D’ÉTABLIR ENTRE EUX UNE SORTE D’ÉQUILIBRE. En d’autres termes, la séparation des pouvoirs ne naît pas d’un scrupule juridique, elle répond À UNE NÉCESSITÉ POLITIQUE, elle-même résultant D’UN TRAIT PERMANENT DE LA NATURE HUMAINE.

IL SEMBLE MÊME, PAR INSTANTS,
QUE LA SÉPARATION DES POUVOIRS,
SOIT, SELON MONTESQUIEU,
PLUS QU’UN MOYEN DE DÉFENSE
CONTRE LES ABUS ET L’ILLÉGALITÉ:

ELLE EST
CONSTITUTIVE
DE LA LIBERTÉ MÊME.

Une constitution qui, telle la Constitution anglaise, a pour but la liberté, doit donc avant tout établir un tel rapport entre les différents pouvoirs qu’aucun d’eux ne puisse déborder au-delà de ses frontières et que tous coopèrent ensemble à la bonne marche des services publics et à la sauvegarde DES DROITS FONDAMENTAUX DES PERSONNES ET DE L’ÉTAT.

Ainsi, par exemple, la puissance exécutive doit être en mesure d’arrêter la puissance législative, faute de quoi celle-ci pourrait se donner tout le pouvoir imaginable et anéantir toutes les autres puissances.

En revanche, la puissance législative ne doit pas être en mesure d’arrêter la puissance exécutive ( car celle-ci est par essence bornée, puisqu’elle n’a pas le droit de légiférer.) , mais elle doit avoir la faculté d’examiner de quelle manière les lois qu’elle a faites ont été exécutées. En un mot, la puissance exécutive prend part à la législation par sa seule faculté d’empêcher et non sa faculté de statuer.

MONTESQUIEU
ATTACHE AUTANT DE PRIX
À L’INDÉPENDANCE DU POUVOIR JUDICIAIRE
QU’À CELLE DES DEUX AUTRES POUVOIRS.

Bien plus, il ne s’agit pas seulement en ce cas de maintenir la liberté politique de la constitution, mais de donner AU CITOYEN LA JOUISSANCE DU BIEN LE PLUS PRÉCIEUX: LA SÛRETÉ. Celle-ci exige en effet l’autonomie du pouvoir judiciaire, la limitation des pouvoirs accordés à l’exécutif.

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L’ESTHÉTIQUE DE LA RÉCEPTION POLITIQUE D’UNE ÉTIQUETTE REPOSE SUR L’HORIZON ÉVÉNEMENTIEL D’UNE QUESTION FONDAMENTALE DISSOLVANT LES FRONTIÈRES (MARGES DÉCONSTRUCTIVÉES) ENTRE LES DIFFÉRENTS ATTRIBUTS ESSENTIELS VIVANT UN MALAISE SÉMIOLOGIQUE AUTANT QUE SÉMANTIQUE, TRANSGRESSANT LA HIÉRARCHIE ENTRE LA PHILOSOPHIE DU DROIT ET LE DROIT, L’HISTOIRE DE L,ART ET LA PHILOSOPHIE DE L,ART, LA PHILOSOPHIE POLITIQUE ET LA SCIENCE POLITIQUE

Revenons sur la table ronde organisée par l’institut du patrimoine de l’UQAM (Yves Bergeron) où la question posée: «LE MOT PATRIMOINE EST–IL SEXISTE?» tentait de se réfléchir à partie des différents champs du savoir (ethnologie, sémiologie, féminisme, histoire de l’art, droit). Chaque participante avait 4 minutes pour argumenter sa réponse, plus ou moins biaisée par le binairisme de la question.

De réfléchir sur un mot et sa définition plutôt que sur une étiquette et ses attributs essentiels comporte des inconvénients majeurs, impossibles à désaporieser, surtout lorsque l’on S’ADRESSE À DE LA PERROQUETTERIE DE LA CONNAISSANCE STRATIFIÉE PAR CHAMP DE COMPÉTENCE UNIVERSITAIRE, plus sur des pointures institutionnelles que des pointures intellectuelles (qui présuppose une érudition transdisciplinaire beaucoup plus fine pointe au sens où ne pas se laisser piéger par le binairisme de la question de départ constitue déjà une marque d’indépendance intellectuelle autant que de liberté de caractère naviguant avec infiniment d’originalité  au centre même de l’inventivité du troisième degré de la pensée abstraite).

Pourtant, il y A DES EXEMPLES REMARQUABLES dans les différents champs des étiquettes de l’histoire intellectuelle  de l’humanité dont la dynamique déconstructiviste d’une marginéisation fluctuante fut foudroyante

(ex: impressionnisme pour l’histoire de l’art,…..

L’Impressionnisme
son histoire
        L’impressionnisme n’apparaît pas spontanément. Il est le fruit de nombreuses recherches ou discussions. Ce mouvement pictural naît en France dans le dernier tiers du 19ème siècle. Il se veut d’être en réaction contre la peinture académique officielle. Mais il désigne quand même moins une école, qu’une tendance qui a entraîné derrière elle toute une révolution stylistique au début du 20ème siècle.

L’origine du mot Impressionnisme

L’impressionnisme doit son nom au titre d’un tableau de Claude MONET, « Impression soleil levant ». Edmond RENOIR chargé de la réalisation du catalogue de l’exposition de Mai-Juin 1874 où figurait ce tableau, critiqua la monotonie des tableaux de MONET, et lui rétorqua « Mettez l’impression ».
Un peu plus tard, quand on lui demanda le nom de ce tableau, MONET répondit “Mettez l’impression”. Par ce titre, UN PETIT JOURNALISTE LOUIS LEROY VOULAIT MARQUER SON MÉPRIS POUR LES PEINTRES, qui lui semblaient délaisser la forme au profit de leur impression visuelle.

Qu’est ce que l’impressionnisme ?

Si l’on s’en tient à une définition historique, il est né en 1874 pour s’étreindre avec la dernière manifestation du groupe : Caillebotte, Cézanne, Degas,Gauguin, Monet, Pissarro, Renoir, Sisley en 1884. L’impressionnisme consiste à rendre purement et simplement l’impression visuelle, telle qu’elle est ressentie matériellement par l’artiste, sans se préoccuper des règles généralement admises jusqu’alors. Contrairement aux paysagistes classiques qui peignaient une nature irréelle et idéalisée, les impressionnistes s’efforceront de fixer l’éphémère, la vision passagère.

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big bang POUR LA COSMOLOGIE

Qui a créé le Big Bang ?
Le terme Big Bang a été utilisé pour la première fois en 1950. Au début, c’est un physicien, Fred Hoyle (wp), qui a créé ce terme pour se moquer de cette nouvelle théorie cosmologique. Ce physicien croyait, comme beaucoup d’autres scientifiques de cette époque, que l’Univers avait toujours été le même pour la science…
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burka de chair de Nelli Arcand pour la littérature, la personne pour la philosophie du droit….)

——

LE MALAISE D’UN MOT dans sa fonction sociale vient de la dynamique inversée de son étiquette versus la paragdigmisation de ses attributs essentiels.

En ce sens, si on suit le fil d’or de l’horizon événementiel de la question fondamentale versus le malaise de l’étiquette PATRIMOINE versus LE MALAISE ressenti par toutes les participantes du colloque, on n’aurait sans doute pas tort d’en voir l’implosion originelle dans la fameuse question des guérillas girls en 1989.

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WIKIPEDIA

QUI SONT LES GUERILLAS GIRLS?

C’est ainsi qu’à partir des données récoltées au Met en 1989 elles ont montré dans une de leurs plus célèbres affiches,

DANS LA SECTION DES ARTS MODERNES
MOINS DE 5% DES OEUVRES MODERNES
ÉTAIENT CRÉES PAR DES FEMMES ARTISTES
TANDIS QUE 85% DES NUS
ÉTAIENT FÉMININS

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C’est ainsi, qu’en fonction de l’esthétique de la réception politique, l’étiquette NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE vise la participation au trésor commun de l’humanité, à l’élévation au niveau de l’intérêt général, à la paix universelle spinozienne, conçue comme une vertu positive faite de force d’âme et de générosité, dans une vision internationale qui élimine l’éventualité des conflits armés, en fait, la dignité et le droit au respect de la personne humaine institutionnalisée planétairement.

En conséquence de quoi, les attributs essentiels de l’étiquette NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, se rhizomatise en open source (algorithmes) en fonction des quatre questions de la vie personnelle œuvre d’art

1: Quel est ton rêve?
2: Dans combien de jours?
3: Qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve?
4: Comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?

avec l’objectif suivant: que deux assemblées des justes élues planétairement (village par village, ville par ville) (125 femmes et 125 hommes) complémentaires parce qu’assemblées RÉFLÉCHISSENT ENSEMBLE EN MODE DU VOILE D’IGNORANCE DE JOHN RAWLS, en vue d’un horizon événementiel de la résolution aporitique d’une 5eme question fondamentale:

5: COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?

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