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LA SIGNATURE OEUVRE D’ART DE PENSÉE ABSTRAITE PURE , ÉMERGENCE DE QUALIS-RÉALITÉS EN MODE D’ATTRACTEURS ÉTRANGE VALENTIELS NE PEUT S’IMAGINER ONTOLOGIQUEMENT QUE SOUS L’INVENTION D’UN CHAMP CONSTELLAIRE COMME OPÉRATIONNEL D’UN POINT D’INTERROGATION UNIVERSEL… BÉNÉFICIANT D’UN ABIME ENTRE LA QUESTION ET L’APODICTIQUE D’UNE RÉPONSE, SÉPARANT AINSI LES DEUX PARADIGMES HISTORIQUES, SOIT CELUI DU 21EME SIÈCLE QUANTIQUE-COSMOLOGIQUE (PROBLÉMATOLOGIE) DE CELUI DU 20EME SIÈCLE, ISSU D’UN POST-POSITIVISME MATHÉMATIQUE ISSU DANS SA PROBLÉMATIQUE D’UN ARGUMENTAIRE APORITAIRE RESTRICTIF AU SENS DE COHÉRENCE ENTRE LA RÉALITÉ ET SES SYLLOGISMES EMPIRIQUES OU LOGIQUES

À SUIVRE…

MON CERVEAU EST UN ASTRONAUTE FLOTTANT DANS L’INFINI DE MON CORPS…. C’EST EMPREINT PROBLÉMATOLOGIQUEMENT DE CE POINT D’INTERROGATION QUE JE PEUX SAISIR L’ALLIANCE ENTRE LE REGARD COSMONAUTOLOGIQUE DE L’ERRANT POÉTIQUE TISSÉ DE NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE AU NOM DES MILLIONS D’ERRANTS FANTOMATIQUES AU SEIN DESQUELS SE MEURENT DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE DES ENFANTS, SCANDALE DES BIEN NANTIS D’ERRANCE AXIOLOGIQUE

Plusieurs années de vagabondage où je ne me suis jamais vu vagabonder, mais plutôt explorer un point d’interrogation à la recherche d’une ontologie locale dont le fondement ne reposerait que sur le point d’interrogation universel (tel qu’exprimé dans une peinture de Gauguin, qui sommes-nous? d’où venons-nous? où allons -nous?)

SI JE PREND SOIN DE L’UNIVERS
EST-CE QUE L’UNIVERS VA PRENDRE SOIN DE MOI?

100 chansons (cent portraits) d’ humains habitant la terre pendant que mon cerveau cosmonaute flottait dans l’infini de mon corps. Ce qui donna, curieusement un regard cosmonautologique habitant sans réserve le multivers d’un point d’interrogation universel.

Car curieusement, l’histoire de la pensée occidentale m’apparaît depuis Platon un quadrillage de réponses (théologiques, ontologiques, épistémologiques, scientifiques, problématiques où est évacué sous l’infra-codage épaissi par de multiples maillons transcodagéniques dont se sont servis les dominants pour s’imposer minotairement aux errants fantomatiques pratiquant soit la doxa, soit son artéfact argumentatif légitime que constitue la sophistique ornée pour les plus intelligents de la philosophie d’en bas de réthorique, ÉVACUANT LE POINT D’INTERROGATION UNIVERSEL QUI HABITE L’INFINI DE L’ESPACE TRANSSIDÉRAL DANS SES SILENCES INOUIS.

Mais pourtant, ÀBIEN Y PENSER,

quand un astronaute comme David St-Jacques se retrouve dans l’espace et qu’il voit la terre de loin… tout système de réponses systémiques s’effondre… L’astronaute devient malgré lui le Gauguin de l’espace, l’astronaute devient malgré lui LE VAGABOND CÉLESTE de l’espace… ????????????????????????????????????????????

et non

0101010101010101010101010101010101

mais encore et infiniment plus

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Car l’universalité du point d’interrogation de toute condition humaine sur terre, de l’homme préhistorique au transhumain, de l’illettré au plus grand des savants soudain s’élève comme un ABIME inoui au-dessus même de toute rationalisation.

Un simple point d’interrogation….

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C’est dans ce sens que c’est conçue la chanson du camionneur…. Sur terre, il y a des larmes de peine… quand je la chantais cette chanson, à titre de vagabond céleste, cerveau astronaute dans l’infini de mon corps, on a pleuré de peines pour ne pas y avoir eu accès à cette errance poétique que promet tout amour sur terre.

Mais c’est aussi dans le sens contraire que parfois, j’ai chanté cette chanson appuyé sur mon bâton devant certaines personnes humaines pleurant de joie parce que c’était exactement ce qu’ils ou elles avaient vécu. LES LARMES DE JOIE font aussi parti des qualis que Peirce percevait comme les seuls essenssialismes dignes d’être catégorisés sur terre.

Mais vu de l’espace où mon cerveau astronaute flottait à l’intérieur de mon corps, vu des cimetières où de façon in situ je dialoguais avec ces absents fantomatisés de leur vivant que constituent des tombes d’enfant… la chanson du camionneur que je chantais appuyé sur un bâton devant une ou l’autre des tombes d’enfant, au petit matin avant de déguerpir, était UN CRI DE MUNCH au point d’interrogation universel que constitue toute condition humaine depuis le premier homme préhistorique ayant découvert le feu et fuyant dans sa caverne un univers qu’il ne saisissait pas…

QU’EST-CE QU’UNE NANO-CITOYENNE-PLANÉTAIRE AU 21EME SIÈCLE?

Le point d’interrogation universel demandant un feu de camp pour chaque enfant errant fantomatique se mourant de faim ou de blessures de guerre….

un feu de camp avec un petit mot qui traîne comme un gigot d’agneau au cœur de ce feu de camp que constitue la chanson du camionneur

MOI JE VIS JUSTE POUR TOÉ…

J’AI HÂTE À FIN DE SEMAINE

J’T’AIME

à suivre…

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LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE EST EN MARCHE…… ELLE ACCOMPAGNE CELLE DES MIGRANTS… DES ERRANTS FANTOMATIQUES…. DES ENFANTS QUI MEURENT DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE… ET COMME LE DIT LA PRÉSIDENTE DES MÉDECINS SANS FRONTIÈRES: …PACTE SUR LES MIGRATIONS: «IL FAUT SE POSER DES QUESTIONS SUR NOTRE HUMANITÉ»

Pacte sur les migrations : « Il faut se poser la question de notre humanité »

La présidente internationale de Médecins sans frontières (MSF), la Québécoise Joanne Liu, espère que le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières va aider le monde à retrouver son humanité. MSF est particulièrement inquiet de la situation des migrants en Amérique centrale et en Méditerranée. Cinq questions pour comprendre.

Une entrevue de Manon Globensky

Que représente le pacte pour vous?

Le Pacte sur les migrations réitère des choses essentielles. La migration n’est pas un crime, un migrant ne doit pas être criminalisé et les gens qui aident un migrant ne doivent pas l’être non plus. Ce sont des bases importantes, qui reconnaissent que la migration existe depuis que les frontières existent.

Comment voyez-vous la campagne d’opposition au pacte?

C’est extrêmement dommage, voire irresponsable. On ne peut pas faire semblant qu’il n’y a pas des millions de personnes qui veulent traverser une frontière aujourd’hui, pour leur survie ou pour leur avenir. Ça, c’est l’homme, et c’est universel. Je dis toujours qu’il n’y aura jamais de mur assez haut ou de politique gouvernementale assez dissuasive pour empêcher un parent de vouloir donner un avenir à ses enfants. C’est universel.

Quel est l’avantage du pacte?

Ce qu’on veut mettre de l’avant, surtout, c’est la souffrance des migrants. Je rentre d’Amérique centrale, où j’ai été absolument choquée de voir que les gens sont dans une espèce de circuit circulaire de la migration. Du Salvador ou du Honduras au Mexique, ils arrivent aux États-Unis, où ils sont mis dans des centres de détention.

Ils sont ensuite expulsés à la case départ, en sachant qu’un retour n’équivaut pas à une réintégration dans la communauté. Et ils sont réinjectés dans ce parcours, où chaque fois ils sont extorqués, maltraités, violés. Ça ne finit plus.

La seule voie de sortie, en général, c’est la mort ou, dans quelques exceptions, ils finissent par glisser à travers les failles du système. Aujourd’hui, différents pays ont des politiques gouvernementales qui ne font qu’augmenter la vulnérabilité de ces personnes-là. En gros, on les sert sur un plateau d’argent à tout un business de prédation du migrant.

En Méditerranée, MSF a dû cesser ses activités de sauvetage des migrants; qu’en pensez-vous?

On est scandalisé par les dérives actuelles. Aujourd’hui, on trouve ça normal, en Méditerranée, de dire que c’est illégal de sauver des vies. On est quand même au 21e siècle! On envoie des satellites autour de la Terre, mais on trouve normal que quelqu’un se noie, comme ça. On ferme les yeux. On se dit : « Si je ne le vois pas, ça n’existe pas ».

Il faut quand même se poser la question de notre humanité. Je considère qu’aujourd’hui, toute la problématique autour de la migration est un moment phare, un moment clé de la façon dont on se définit comme collectivité mondiale.

Le pacte peut-il vraiment changer les choses?

Il faut commencer quelque part. Au moins on a un pacte qui a été adopté. Il va falloir traduire ça en actions concrètes. Aucun document n’est parfait. Il va falloir faire une pression constante, mais au moins, on part de quelque chose qui a été collectivement adopté. En bon québécois, les paroles sont cheap. J’espère juste qu’on va prouver qu’on est au-delà des paroles.

SUR GOOGLE
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POUR LA DEUXIÈME FOIS DANS L’HISTOIRE, UN OBJET FABRIQUÉ PAR L’HUMAIN A QUITTÉ LE SYSTÈME SOLAIRE POUR ATTEINDRE L’ESPACE INTERSTELLAIRE

Voyager 2 entre dans l’espace intersidéral

Pour la deuxième fois dans l’histoire, un objet fabriqué par l’humain a quitté le système solaire pour atteindre l’espace interstellaire.

Un texte d’Alain Labelle

La sonde Voyager 2 de la NASA est maintenant sortie de l’héliosphère, cette bulle protectrice de particules et de champs magnétiques créée par le Soleil.

En fait, elle a franchi la limite de cette bulle, appelée héliopause, qui est l’endroit où le vent solaire chaud et ténu rencontre le milieu interstellaire froid et dense.

Pour la deuxième fois dans l’histoire, un objet fabriqué par l’humain a quitté le système solaire pour atteindre l’espace interstellaire.

Un texte d’Alain Labelle

La sonde Voyager 2 de la NASA est maintenant sortie de l’héliosphère, cette bulle protectrice de particules et de champs magnétiques créée par le Soleil.

En fait, elle a franchi la limite de cette bulle, appelée héliopause, qui est l’endroit où le vent solaire chaud et ténu rencontre le milieu interstellaire froid et dense.

Illustration montrant où se trouvent les sondes Voyager. Illustration montrant où se trouvent les sondes Voyager. Photo : NASA
C’est grâce à un instrument Cosmic Ray System (CRS), qui mesure le rayonnement cosmique, que les scientifiques en sont arrivés à cette conclusion. Ce rayonnement avait augmenté d’environ 5 % depuis le début d’août. Les dernières données recueillies à l’aide d’un autre de ces instruments toujours en activité (Low-Energy Charged Particle instrument, LECP) confirment l’estimation.

Les rayons cosmiques sont des particules qui se déplacent rapidement et qui proviennent de l’extérieur du système solaire. Certains de ces rayons sont bloqués par l’héliosphère qui l’entoure, si bien que les responsables de la mission s’attendaient à ce que Voyager 2 mesure une augmentation du taux de rayons cosmiques en atteignant cette ultime frontière.

Concrètement, Voyager 2 se trouve maintenant à un peu plus de 18 milliards de kilomètres de la Terre. Les opérateurs de mission peuvent encore communiquer avec la sonde pendant qu’elle entre dans cette nouvelle phase de son voyage.

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Le saviez-vous?
•Les deux sondes Voyager ont été lancées à un mois d’intervalle en 1977, et elles fonctionnent toujours;
•Au départ, ce programme d’exploration avait pour objectif d’étudier les planètes du système solaire. Voyager 1 et 2 ont survolé Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune ainsi que 48 de leurs lunes;
•Les données recueillies par les neuf instruments des sondes en font la mission d’exploration du système solaire la plus fructueuse, scientifiquement, de toute l’histoire spatiale.

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Pour la deuxième fois dans l’histoire, un objet fabriqué par l’humain a quitté le système solaire pour atteindre l’espace interstellaire.

Un texte d’Alain Labelle

La sonde Voyager 2 de la NASA est maintenant sortie de l’héliosphère, cette bulle protectrice de particules et de champs magnétiques créée par le Soleil.

En fait, elle a franchi la limite de cette bulle, appelée héliopause, qui est l’endroit où le vent solaire chaud et ténu rencontre le milieu interstellaire froid et dense.

Illustration montrant où se trouvent les sondes Voyager. Illustration montrant où se trouvent les sondes Voyager. Photo : NASA
C’est grâce à un instrument Cosmic Ray System (CRS), qui mesure le rayonnement cosmique, que les scientifiques en sont arrivés à cette conclusion. Ce rayonnement avait augmenté d’environ 5 % depuis le début d’août. Les dernières données recueillies à l’aide d’un autre de ces instruments toujours en activité (Low-Energy Charged Particle instrument, LECP) confirment l’estimation.

Les rayons cosmiques sont des particules qui se déplacent rapidement et qui proviennent de l’extérieur du système solaire. Certains de ces rayons sont bloqués par l’héliosphère qui l’entoure, si bien que les responsables de la mission s’attendaient à ce que Voyager 2 mesure une augmentation du taux de rayons cosmiques en atteignant cette ultime frontière.

Concrètement, Voyager 2 se trouve maintenant à un peu plus de 18 milliards de kilomètres de la Terre. Les opérateurs de mission peuvent encore communiquer avec la sonde pendant qu’elle entre dans cette nouvelle phase de son voyage.

Le saviez-vous?
•Les deux sondes Voyager ont été lancées à un mois d’intervalle en 1977, et elles fonctionnent toujours;
•Au départ, ce programme d’exploration avait pour objectif d’étudier les planètes du système solaire. Voyager 1 et 2 ont survolé Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune ainsi que 48 de leurs lunes;
•Les données recueillies par les neuf instruments des sondes en font la mission d’exploration du système solaire la plus fructueuse, scientifiquement, de toute l’histoire spatiale.

Deux jumelles en zone inconnue

Déjà, en mai 2012, sa jumelle Voyager 1 avait détecté une hausse similaire du rayonnement alors qu’elle atteignait la limite de l’héliopause, cette frontière qui sépare notre système de l’espace interstellaire.

Ce n’est qu’en 2013, après avoir débattu de la question pendant plus d’un an, que l’ensemble de la communauté scientifique s’accordait à affirmer que la sonde Voyager 1 avait finalement quitté notre système pour devenir le premier objet conçu par l’humain à entrer dans l’espace intersidéral.

Différents itinéraires

Voyager 2 ne suit pas le même chemin que Voyager 1 puisqu’elle se trouve à un endroit différent dans l’héliosphère. Bien qu’elle soit sur le point de traverser la frontière que représente l’héliopause, le temps qu’elle prendra pour réaliser cette étape pourrait ainsi être différent.

Voyager 2 franchit donc cette frontière six ans après Voyager 1, ce qui est conforme aux estimations de la NASA, car la sphère d’influence de cette région se déplace pendant le cycle d’activité de 11 ans du Soleil.

À partir de 2020, les scientifiques pensent qu’ils devront commencer à éteindre les instruments des sondes et que, vers 2025, elles n’auront plus du tout d’énergie et entreront dans le silence interstellaire.

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LA MISE EN ABIME DE LA PELLE DE MICHEL LE CONCIERGE PAR LA CAPSULE SPATIALE DE L’ASTRONAUTE QUÉBÉCOIS DAVID ST-JACQUES……. DRAMATURGISATION DE L’INTRODUCTION DE L’ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) ANCRANT LA COSMONAU-TO-LOGISATION DU RÉEL PAR LA PROBLÉMATOLOGISATION DE LA QUESTION DE L’ONTOLOGIE ET DE L’ÉPISTÉMOLOGIE (CLASSES DOMINANTES) VERSUS CELLE DE LA SOPHISTOLOGIE (CLASSES DOMINÉES)

L’astronaute David Saint-Jacques passe du rêve à la réalité de l’espace

Une semaine après son arrivée à bord de la Station spatiale internationale (SSI), l’astronaute québécois David Saint-Jacques commence à s’acclimater à son nouvel environnement et découvre ce que des années d’entraînement n’ont pas pu lui enseigner.

« C’est une étrange sensation. Avec l’entraînement, c’est comme si tout était un peu familier. Ce que je vois m’est familier, les opérations sont familières, mais les sensations sont complètement nouvelles », a-t-il expliqué lundi lors d’une première conférence de presse depuis son décollage le 3 décembre à bord d’une fusée Soyouz.

L’astronaute originaire de Saint-Lambert s’est présenté seul à l’écran pour répondre aux questions des journalistes réunis à l’Agence spatiale canadienne, à Longueuil. Il est apparu souriant, s’amusant à flotter et à faire tournoyer son micro, ce qui ne veut pas dire que son apprentissage de la vie en apesanteur est déjà terminé.

« Je fais les erreurs typiques du débutant, j’essaie de ne pas me cogner partout. Mes collègues me montrent comment voler, a-t-il dit. C’est un peu comme être dans l’eau, mais sans pouvoir nager. »

Il retrouve peu à peu le sens de l’orientation et commence à se défaire de cette sensation de congestion à la tête causée par la microgravité. Même si l’adaptation peut prendre du temps, un seul coup d’oeil à l’extérieur de la station lui rappelle la chance qu’il a d’être en orbite.

« Lorsqu’on est occupés à faire notre travail, on pense à nos procédures et on voit la Terre, a-t-il noté. On a tous vu ça des milliers de fois, des images de la Terre vue de l’espace, mais de la voir là, devant moi, cette belle bille bleue, gracieuse, qui tourne doucement dans le vide de l’espace, c’est vraiment émouvant. »

Après seulement sept jours dans l’espace, il avoue qu’il voit déjà la planète d’un oeil différent.

« Je regarde la Terre et c’est évident que nous sommes tous des êtres humains de la même espèce sur la même planète, et que le fait que nous sommes Canadiens ou Américains ou Russes, c’est un détail culturel, mais ce n’est pas fondamental à qui nous sommes, a-t-il souligné. Au fond, c’est un vaisseau spatial dans lequel tous les êtres humains vivent. »

Moments marquants

David Saint-Jacques a également profité de son apparition publique pour revenir sur les moments marquants de la journée du décollage. Il a été « sidéré » en assistant à un premier lever du soleil en orbite : « C’était une émotion vraiment incroyable. »

Il a été tout aussi marqué par son arrivée à bord de la SSI, lorsqu’il a pris conscience du fait que des êtres humains y vivent en orbite autour de la Terre. « Je le savais en théorie, mais de le réaliser en personne, ça m’a vraiment impressionné. »

Le médecin, ingénieur et astrophysicien de formation s’est également rappelé des émotions fortes vécues lors du lancement à bord de la fusée Soyouz, lundi dernier.

« Je m’assois à l’intérieur, je suis en territoire connu. Ça ressemble complètement au simulateur, les procédures sont les mêmes, on a pratiqué ça des dizaines de fois. Et au décollage, on sent soudainement qu’on n’est pas dans un simulateur. On sent les vibrations, on sent l’accélération, on est écrasés dans le siège. »

« C’est comme l’impression que d’énormes mains très fortes vous poussent vers le haut pendant des minutes et des minutes, puis vous relâchent. Et voilà, vous êtes en chute libre autour de la Terre », a-t-il raconté.

À peine remis de ses émotions, David Saint-Jacques doit se mettre au travail. Les six astronautes actuellement à bord de la SSI ont passé la journée de dimanche à vider un vaisseau cargo rempli d’équipement scientifique, afin de commencer les expériences sous peu.

Le « programme chargé » de l’astronaute québécois comprend notamment l’étude des impacts de la microgravité sur le corps humain et de la médecine à distance.

Dans l’immédiat, son « premier défi » consiste cependant à apprendre tout ce qu’il y a à savoir au sujet de la SSI avant que les trois astronautes qui les ont accueillis à bord ne retournent sur Terre dans quelques semaines.

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DE LA PELLE JAUNE
DE MICHEL LE CONCIERGE
AUX GILETS JAUNES
EN FRANCE
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LE DEVOIR
AURELIE LANCTOT
11 DÉCEMBRE 2018

Pour que l’ordre règne

À la télévision, dans les jours précédant « l’acte IV » du mouvement des gilets jaunes, on avait l’impression d’assister à une pièce de théâtre, à une chorégraphie bien huilée. Les têtes de pipe attendues rassemblées autour d’une table : chroniqueurs d’opinion, un « pour », un « contre », un envoyé du gouvernement, un gilet jaune, différent chaque fois. Toujours un peu mal à l’aise, en retrait, le dos très droit comme à l’église. Trop de politesse, pas assez de concision. La maîtrise des codes télévisuels n’est pas innée, c’est normal, mais l’écart visible n’est pas seulement relatif à l’expérience. C’est une distance de classe, qui s’insinue jusque dans le langage ; la difficulté de traduire la fatigue, la colère, la peur de manquer de nourriture, d’argent pour sa retraite, dans les termes technocratiques qui dominent le discours politique et médiatique.

Ainsi, on enchaîne les questions comme sur un formulaire : pourquoi n’avez-vous pas de porte-parole, allez-vous structurer votre organisation, que faites-vous du droit de circuler librement sur le territoire, et les casseurs, surtout, qu’allez-vous faire des casseurs ?

La figure du casseur est une construction fascinante. Cette créature, semble-t-il, vit tapie dans l’ombre en attendant le bon moment. Des « opportunistes profitant des douleurs sincères », pour reprendre les mots d’Emmanuel Macron dans le discours dégoulinant de pathos prononcé hier soir. Comme s’il était impensable et injustifiable qu’une personne honnête explose de rage lorsqu’on lui rend la vie insupportable, qu’on lui lance des lacrymogènes au visage et que la police fasse agenouiller des adolescents, les mains derrière la tête, parce qu’ils manifestent devant leur lycée.

Samedi à Paris, la tension était élevée. Rien à voir avec l’atmosphère bon enfant qui, durant le printemps étudiant chez nous, subsistait malgré la lassitude et la répression policière. On a fouillé mon sac et mes poches, je n’avais rien qui puisse être lancé, sauf peut-être une banane, mais on m’a dit que les casques, les masques, les gants étaient saisis — même aux journalistes. Les déplacements jusqu’aux points de rassemblement sont laborieux. Pour bouger, il faut passer d’une souricière à l’autre. Et là où ça bloque, ça pète.

Autour des Champs-Élysées, on entend, par intervalle, les chars qui chargent et les grenades qui explosent. L’air est comme de la soupe aux pois. Près des barrages, il faut courir lorsque les projectiles viennent et que la foule détale. Je m’essouffle et ma gorge pique. Soudain, des cris : une vingtaine de manifestants se ruent sur un seul. Je n’ai pas aimé le bruit de son corps s’écrasant sur le béton. Un homme brandit une barre de fer, je crains qu’il l’utilise. Je demande ce qui se passe à deux jeunes ayant mis la main à l’échauffourée. Le type voulait faire de la casse. Un flic infiltré, on pense. Vraiment ? On ne sait pas, mais il y en a plein, et c’est toujours pour faire du grabuge.

Puis, une curiosité : une femme, début vingtaine, a un carré rouge épinglé sur son gilet jaune. En référence au Québec ? Oui, m’explique-t-elle, elle milite contre l’augmentation appréhendée des droits d’inscription à l’université. Et vous êtes solidaires des gilets jaunes ? Tout à fait. « Moi, je remercie Macron. Il a réussi à nous rassembler comme personne, de l’extrême droite à l’extrême gauche. » Après, ajoute-t-elle, on ne fera pas de fleur à l’extrême droite, et il faut le dire, la police tape tous les jours sur les gens des banlieues, et personne ne va voir. Elle est éducatrice. « Moi, j’ai des petits de sept ou huit ans qui courent dès qu’ils voient la police. Ils ne savent pas pourquoi, mais ils courent. » Mais sa solidarité est totale avec les gilets jaunes, oui.

C’est ce qui m’interpelle le plus dans l’évolution de ce mouvement : la tentative de faire converger des luttes qu’on tend souvent à placer en opposition, généralement pour discréditer la gauche et ses éléments les plus marginalisés. Chez nous comme en France. Samedi, il y avait des gens venus pour la Marche mondiale pour le climat, martelant que la fin du monde et la fin du mois constituent un même combat, des salariés venus de province autant que des militants du comité Justice pour Adama Traoré [homme de 24 ans mort lors d’une interpellation par la police], qui articulent la solidarité entre les classes populaires de la France profonde et celles des zones périurbaines où le racisme et les abus policiers s’ajoutent à la violence ordinaire de la pauvreté.

Si les soulèvements des gilets jaunes sont un symptôme du dysfonctionnement du néolibéralisme plus qu’elles n’en sonnent le glas, ils nous montrent bien que l’opposition entre les revendications des petits salariés, des écolos, des femmes ou des immigrés est factice ; qu’il existe bien un adversaire commun, très clairement identifié, d’ailleurs, par quiconque se trouvait samedi dans les rues de Paris. Refuser de le reconnaître confine au statu quo et à la reproduction de la violence.

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Macron jette du lest

Magdaline Boutros
11 décembre 2018
Europe

de la Sarthe.

Magdaline Boutros

11 décembre 2018

Europe

Hausse du salaire minimum, heures supplémentaires non imposées, primes de fin d’année pour certains employés : le président français, Emmanuel Macron, a annoncé lundi soir un train de mesures pour apaiser le courroux des gilets jaunes.

Dans une adresse à la nation d’une quinzaine de minutes, diffusée en direct de l’Élysée, Emmanuel Macron a ni plus ni moins joué son avenir politique. Après avoir qualifié de « légitimes » les revendications des gilets jaunes, puis évoqué une colère « juste à bien des égards », l’ancien banquier a dit vouloir saisir « notre chance » d’effectuer « une réforme profonde de l’État ».

Voyez l’intégrale de l’adresse à la nation d’Emmanuel Macron.

Décrétant « l’état d’urgence économique et social », le président a assuré qu’il interviendra « vite et concrètement ». Le salaire minimum sera augmenté de 100 euros par mois dès 2019, « sans qu’il en coûte un euro de plus pour l’employeur ». « Les heures supplémentaires seront versées sans impôts ni charges dès 2019. » Les « employeurs qui le peuvent » seront encouragés à offrir une prime de fin d’année à leurs employés. Et les retraités percevant moins de 2000 euros par mois seront exemptés d’une hausse d’impôt. Ces mesures, visant à améliorer le pouvoir d’achat, seront présentées dèsmardi à l’Assemblée nationale.

Ébranlé par la crise des gilets jaunes, qui dure maintenant depuis plus d’un mois, Emmanuel Macron a pris sa « part de responsabilité » pour ne pas avoir apporté « une réponse suffisamment rapide et forte » au désarroi exprimé par des milliers de Français.

« Je sais qu’il m’est arrivé de blesser certains d’entre vous par mes propos », a-t-il affirmé, ajoutant : « ma légitimité […] je ne la tire que de vous, de nul autre ». Sur un ton grave, il a dénoncé les violences « qui ne bénéficieront d’aucune indulgence ».

Des mesures sociales

Ainsi, Emmanuel Macron plie, mais ne bat pas en retraite pour autant. Lundi soir, le quotidien Le Monde titrait d’ailleurs : « Emmanuel Macron concède aux gilets jaunes sans rien céder ».

« Il joue la carte sociale en reculant sur à peu près tous les points sur lesquels il avait dit qu’il ne reculerait pas », analyse Caroline Patsias, professeure de sciences politiques à l’Université du Québec à Montréal.

« Mais là où il n’y a pas grand-chose de concret — même s’il dit avoir entendu les Français —, c’est sur la façon d’exercer la démocratie », poursuit-elle. Car aux côtés des revendications originelles des gilets jaunes, qui portaient sur une hausse du pouvoir d’achat, s’est greffée au fil des jours une contestation de la démocratie participative.

« Il y a un sentiment d’injustice sociale et un sentiment que les institutions ne permettent pas aux citoyens d’être entendus. Ils ne veulent plus seulement être consultés lors des périodes électorales. C’est un sentiment profond. »

Dans ce vaste chantier auquel il convie les Français, Emmanuel Macron a bien dit vouloir aborder les questions de la représentativité politique. Il est toutefois resté vague — évoquant la « prise en compte du vote blanc » et une meilleure représentativité de la diversité des courants d’opinion —, s’abstenant de prendre quelconque engagement.

Dans son discours, qui arrive « tard » aux yeux de Caroline Patsias, alors qu’Emmanuel Macron est « déjà au pied du mur », « il utilise toujours le “nous” », cherchant à renouer avec les Français. Mais alors que ses appuis fondent comme peau de chagrin, « sa marge de manoeuvre est devenue extrêmement mince », ajoute la politologue.

« Quand il y a une crise en France, on dissout l’Assemblée nationale, mais il ne peut pas le faire puisqu’il ne serait pas sûr d’avoir une nouvelle majorité. »

À l’inverse, le mouvement des gilets jaunes, qui ne s’identifie à aucun parti politique ou syndicat, a un pouvoir d’attraction sur des Français de tout acabit. Ils étaient d’ailleurs nombreux, partout en France, à tendre l’oreille lundi soir à ce président qui cristallise leur colère.

Au rond-point du Boulou, dans le département des Pyrénées-Orientales, quelque 150 « gilets jaunes » étaient réunis. « C’est de l’esbroufe, des effets d’annonces, du saupoudrage, on dirait même que c’est de la provocation », a lancé à l’Agence France-Presse Thierry, 55 ans, mécanicien vélo. Quelques minutes plus tard, à quelques kilomètres de là, le péage de l’A9, à la frontière franco-espagnole, était entièrement paralysé par des gilets jaunes.

Certains de leurs confrères voient tout de même « une prise de conscience », voire une « avancée » dans le discours présidentiel. L’augmentation du salaire minimum de 100 euros, « c’est vraiment pas mal », s’est réjoui Erwan, l’un des porte-parole des gilets jaunes à Rennes. Les annonces pour les retraités qui gagnent moins de 2000 euros, « ça va quand même leur faire un petit plus », « la prime de fin d’année aussi, c’est très bien ».

Alors, la sortie de crise proposée par Emmanuel Macron saura-t-elle cicatriser cette fracture sociale, qui semble si profonde ? Une partie de la réponse viendra samedi prochain, alors qu’un nouvel appel à manifester a déjà été lancé.

Avec l’Agence France-Presse

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MÊME ÉTEINTS, LES ENGINS CONTINUERONT DE VOYAGER POTENTIELLEMENT DES MILLIARDS D’ANNÉES AVEC LEURS DISQUES. «CES CAPSULES TEMPORELLES POURRAIENT UN JOUR ÊTRE LES SEULES TRACES DE LA CIVILISATION HUMAINE» DIT LA NASA SOBREMENT DANS SON COMMUNIQUÉ.

Publié le 10 décembre 2018 à 13h51 | Mis à jour à 17h59

Voyager 2, sonde lancée en 1977, atteint l’espace interstellaire

Agence France-Presse
Washington

À dix-huit milliards de kilomètres de la Terre, après 41 années de voyage dans le système solaire, la sonde Voyager 2 a atteint une zone où le vent solaire ne souffle plus, a annoncé la NASA lundi.

À cette distance extraordinaire, chaque message de Voyager 2 met 16 heures et demi à atteindre la Terre. Par comparaison, le temps de communication à la vitesse de la lumière est de 8 minutes pour Mars actuellement.

Les scientifiques de la NASA ont confirmé lundi que Voyager 2 était sortie de l’héliosphère, la bulle protectrice de particules et de champs magnétiques créés par le Soleil. L’appareil a traversé l’héliopause, limite au-delà de laquelle ce vent solaire n’atteint plus les objets.

Mais la sonde reste techniquement dans le système solaire, dont la frontière est fixée aux confins du nuage d’Oort, bien au-delà de Pluton, et que la NASA compare à « une grosse bulle épaisse autour du système solaire ». Ce nuage, composé probablement de milliards de corps glacés, reste sous l’influence de la gravité du Soleil. Voyager 2 mettra encore 30 000 ans à traverser cette ceinture.

En 2012, Voyager 2 est devenue la plus plus longue et la plus mythique mission de la NASA. Ses instruments continuent d’envoyer des observations.

Lancée alors que Jimmy Carter était président des États-Unis, elle a survolé Jupiter en 1979, puis Saturne, Uranus et Neptune, en 1989.

Comme elle fonctionnait encore après avoir dépassé Neptune, la NASA a continué la mission. Les ingénieurs ont éteint ses caméras pour économiser son énergie.

Sa sonde jumelle, Voyager 1, qui a quitté la Terre seize jours après elle, a atteint l’espace interstellaire en 2012 et continue encore de fonctionner. Mais l’un de ses instruments cruciaux pour mesurer le vent solaire, baptisé Plasma Science Experiment, est tombé en panne en 1980.

« Cette fois, c’est encore mieux », a dit Nicky Fox, directeur de la division d’héliophysique de la NASA. « Les informations envoyées par les Voyager sur les limites de l’influence du Soleil nous donnent un aperçu inédit d’un territoire vraiment vierge ».

Les deux sondes vont « très bien, pour des seniors », a dit Suzanne Dodd, directrice des communications interplanétaires de la NASA.

Selon elle, elles pourraient encore durer cinq ou dix ans, la seule limite étant la perte progressive de capacité de leur générateur à radioisotopes, qui fournit de l’énergie par la désintégration de matériaux radioactifs.

Les sondes emportent chacune des enregistrements de sons et d’images de la Terre sur des plaques en or et en cuivre.

Même éteints, les engins continueront de voyager potentiellement des milliards d’années avec leurs disques, et « ces capsules temporelles pourraient un jour être les seules traces de la civilisation humaine », dit la NASA sobrement dans son communiqué.

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VUE DE L’ESPACE, LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE PAR LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART…. «ÇA DONNE LE GOÛT DE RENDRE LA TERRE MEILLEURE» DAVID ST-JACQUES, ASTRONAUTE SIDÉRÉ PAR LA BEAUTÉ DE LA TERRE VUE DE L’ESPACE

Philippe Mercure

Philippe Mercure
La Presse

C’est un David Saint-Jacques « sidéré » par la beauté de la Terre qui s’est adressé aux médias, ce matin, lors de sa toute première conférence de presse donnée depuis l’espace.

L’astronaute québécois se trouve dans la Station spatiale internationale depuis une semaine. Il a longuement décrit la beauté de « notre belle bille bleue, gracieuse, qui tourne dans l’espace ».

« Ça donne le goût de revenir sur Terre et de la rendre meilleure », a-t-il lancé. Vêtu d’un polo bleu à l’effigie de l’Agence spatiale canadienne, l’astronaute s’est amusé à faire flotter et tournoyer son micro devant lui.

« On s’entraîne énormément partout dans le monde, mais il n’y a rien qui nous prépare à l’absence de poids. Je fais toutes les erreurs de débutant, j’essaie de ne pas me cogner partout », a-t-il dit.

Il affirme que le plus difficile a été de convaincre son cerveau d’arrêter de chercher le haut et le bas, un concept qui n’existe plus en apesanteur. « Après une semaine, je suis déjà beaucoup moins confus », a-t-il dit. Même s’il souffre de congestion, il se dit en forme – l’apesanteur amène en effet une redistribution des fluides dans le corps : « c’est comme quand, enfant, on s’accrochait par les pieds, la tête en bas », illustre l’astronaute.

Au moment de sortir de la capsule Soyouz qui l’a conduit jusqu’à la station, le Québécois s’était dit « abasourdi ». Il est revenu sur ce commentaire, en précisant avoir été ébloui par la beauté de son premier lever du soleil et la courbe bleue du contour de la planète Terre.

« Dans la fusée Soyouz, quand on est arrivés en orbite, c’était la nuit. Quand j’ai vu apparaître la courbe de la Terre, la petite ligne bleue de l’horizon, c’était un sentiment incroyable », a confié celui qui en avait rêvé toute sa vie.

Une fois arrivé à la station, il dit avoir vécu un autre moment fort avec l’accueil que lui ont réservé ses collègues. « Rencontrer d’autres êtres humains qui habitent cette station orbitant autour de la Terre depuis des décennies, ça m’a vraiment impressionné ».

L’astronaute a terminé la conférence en s’envolant vers le haut, disparaissant du champ de la caméra, avant de redescendre pour un dernier salut.

Beaucoup de travail

En ce qui concerne leurs premiers défis, l’astronaute québécois et ses collègues ont trois semaines pour apprendre tous les secrets de leur résidence temporaire avant que les précédents occupants ne reviennent sur Terre.

« Il faut absorber le plus possible de leurs connaissances pratiques de la vie à bord, qui se transmettent d’un équipage à l’autre », précise M. Saint-Jacques.

Parmi les autres tâches au programme, les astronautes ont dû récupérer le matériel scientifique d’une capsule SpaceX arrivée dimanche. De nombreuses expériences médicales et d’observation de la Terre sont prévues dans les semaines et mois à venir.

Le médecin de 48 ans s’est s’entraîné plusieurs années en vue de cette mission de six mois.

Il doit réaliser plusieurs expériences scientifiques à bord de la station spatiale. Certaines porteront sur les répercussions physiques de l’apesanteur sur les astronautes, d’autres sur l’offre de soins de santé à distance.

Le dernier Canadien à avoir visité la Station spatiale internationale était Chris Hadfield, qui y a complété une mission de cinq mois en mai 2013.

Pour son séjour en orbite, David Saint-Jacques est accompagné de l’astronaute américaine Anne McClain et du cosmonaute russe Oleg Kononenko.

Ils remplacent l’Américaine Serena Aunon-Chancellor, le Russe Sergueï Prokopïeff et l’Allemand Alexander Gerst, qui doivent revenir sur Terre le 20 décembre.

– Avec La presse canadienne

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TOUTE PERSONNE-HUMANINE-NANO-CITOYENNE-PLANÉTAIRE PEUT PRENDRE LA DÉCISION D’ÊTRE PAR SON RÊVE BIG-BANG UNE PERSONNE-HUMAINE OEUVRE D’ART PLUTÔT QUE DE SE VISUALISER COMME UNE PERSONNE HUMAINE DOMINÉE PAR SES IMPUISSANCES SOCIÉTALES

En fait, dès qu’une personne humaine prend la décision de ne pas tricher avec le rêve big-gang qui surgit en elle, elle devient le fondement même d’un hologrammique synthétique, soit une personne humaine œuvre d’arty dans le sens poïétique de Paul Valery

Marlene la jardinière, Michel le concierge et Pierrot Vagabond, sont des inventions hologrammiques synthétiques pour pouvoir faire de chacune des vies personnelles œuvre d’art en cause, une application constellaire de l’algorithme social: «wow-t=2.7k?»

Depuis quelques années maintenant, à l’université du Québec à Montréal, j’accompagne dans la visualisation de leur rêve plus d’une centaine de futures personnes-humaines-nanio-citoyennes et je réfléchis à l’opérationnalité potentielle de l’algorithme social «wow-t=2.7k?»

Dans quelle mesure ce laboratoire multi-prroblématologistes (le point d’interrogation unissant dans leur énigme l’ontologie, l’épistémologie et la méthodologie hors des schèmes de la tradition problématique)?

C’est ce que je cherche à savoir…. en vagabondant la connaissance et en prenant soin de l’univers, l’univers prendra-t-il soin de moi?

à suivre…

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LES NOUVELLES DÉCOUVERTES CONSTRUCTIVISTES NOUS DONNANT ACCÈS AUX EXTRÊMES MESURABLES DE L’ESPACE-TEMPS, UN DOCTORAT D’INVENTION PEUT MAINTENANT SE CONCEVOIR COMME UNE OEUVRE D’ART D’IMAGINATION PURE (PENSÉE CONCEPTUELLE PURE) CRÉANT DES ARTÉFACTS ABDUCTIFS PROSPECTIVISTES QUI ONT LES QUALI PERCIENS RESPECTANT DANS LEUR CHAMP CONSTELLAIRE L’ÉNIGME PROBLÉMATOLOGIQUE DU QUANTIQUE-COSMOLOGIQUE, REJETANT HORS DU CHAMP DE LA QUESTION TOUT CE QUI CONCERNE LA PROBLÉMATIQUE ET SES LOGIQUES POST-POSITIVISTES POPPERCIENNES PRISONNIÈRES DE L’ALLER -RETOUR DIALECTIQUE DU IER BACHELARD ENTRE LES APRIORIS THÉORIQUES DÉDUCTIFS DE TOUTE SCIENCE VERSUS LE CADRE CONCEPTUEL DUQUEL RESSORT ENGLUÉE TOUTE SCIENCE HUMAINE (DONT LA SOCIOLOGIE) DANS SA TENTATIVE DE CATÉGORISER LE RÉEL PLUTÔT QUE D’EN FAIRE DANSER LE PRINCIPE D’INTELLIGENCE QUALI HORS DU CHAMP DE RÉSOLUTION DU PRINCIPE D’INTELLIGIBILITÉ TRIBUTAIRE DE LA LOGIQUE ARISTOTÉLICIENNE…. DEPUIS LE DÉBUT DE L’HISTOIRE DE LA PENSÉE, LE DOMINANT UTILISANT L’ONTOLOGIE ET LA LOGIQUE POUR ASSOIR SA DOMINATION CULTURELLE, LE DOMINÉ TENTANT DE THÉORISER SA POUVOIR DE SOPHISTIQUE DÉSAGRÉGEANT L’ILLUSION DE L’UNIVERSALITÉ SUR LAQUELLE S’APPUIE L’IN SITU MASQUÉ DE TOUTE DOMINATION

Une horloge si précise qu’elle peut mesurer la gravité

Publié le vendredi 7 décembre 2018 à 13 h 23
Mis à jour aujourd’hui à 5 h 15

lasers et des atomes d’ytterbium. Photo : N. Phillips/NIST

Pour mesurer le temps aux limites de la physique, des scientifiques ont perfectionné des horloges atomiques qui possédaient déjà une précision remarquable. Leur nouvelle variante de ces appareils possède une stabilité si grande qu’elle pourra mesurer les distorsions de l’espace-temps.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

Notre monde moderne est obsédé par le passage du temps, bien que cette obsession soit relative à notre occupation. Pour la vaste majorité de la population, lire l’heure sur une montre ou un cellulaire est suffisant.

Si l’on est un astrophysicien cherchant à comprendre les trous noirs, une précision encore plus poussée sera toutefois nécessaire.

La création d’horloges plus précises n’a rien d’exceptionnel. De telles améliorations apparaissent à intervalles réguliers dans la littérature scientifique. Or, l’annonce qui vient d’être faite par des chercheurs de l’Institut national des normes et de la technologie aux États-Unis change la donne.

Ces derniers ont développé une horloge qui a fracassé les records de stabilité, de reproductibilité et d’incertitude, caractéristiques qui servent à établir la précision des horloges atomiques. Sa précision est telle qu’elle pourrait même mesurer l’influence de la gravité terrestre sur le cours du temps!

Vivre au rythme de l’atome

Toutes les horloges atomiques fonctionnent selon un même principe. Des atomes, maintenus sous vide, sont exposés à certains types de radiations électromagnétiques, telles que des radiations micro-ondes. Ces ondes transmettront une partie de leur énergie aux électrons qui circulent autour des atomes, leur faisant gagner, puis perdre cette énergie à un rythme incroyablement régulier.

Cette oscillation stable d’électrons qui transitent par des niveaux d’énergie élevés et faibles est ce qui permet de définir le temps, un peu comme les battements réguliers d’une horloge à pendule, mais à une échelle immensément plus précise.

Chaque atome oscillera selon un rythme qui lui est propre, et le type d’atome utilisé est ce qui déterminera la précision d’une horloge. En 1967, le Système international d’unités a défini la durée d’une seconde par 9 milliards d’oscillations d’un atome de césium-133.

Cette précision sert de standard à notre système GPS et à l’ensemble des télécommunications mondiales.

Malgré tout, cette horloge n’est pas parfaite et perdra l’équivalent d’une seconde tous les 200 millions d’années. Les chercheurs, en quête de mieux, ont depuis délaissé les atomes de césium pour un atome dont la fréquence d’oscillation est encore plus courte : l’ytterbium.

En maintenant environ 1000 de ces atomes en place grâce à des rayons laser, les chercheurs ont réussi à obtenir une mesure du temps presque 100 fois plus précise que celle des horloges au césium. Cette précision est telle que, selon les chercheurs, cette horloge ne perdrait qu’une seconde tous les 14 milliards d’années, une période qui dépasse l’âge actuel de l’Univers.

Aux extrêmes de l’espace-temps

Une horloge de cette précision est bien sûr au-delà des besoins humains. Ce n’est toutefois pas dans ce contexte qu’elle sera utile, mais pour mesurer l’influence de la gravité.

L’une des plus grandes découvertes d’Albert Einstein est que le temps est relatif et peut être influencé, d’un observateur à l’autre, par la vitesse et la gravité.

Plus quelqu’un s’approche de la vitesse de la lumière, ou s’approche d’un objet massif comme un trou noir, plus le temps passera lentement comparativement à quelqu’un qui serait resté sur Terre; ce concept a largement été illustré par des films de science-fiction, comme Interstellaire.

Or, même une planète comme la Terre peut exercer cet effet. Plus on se rapproche de son centre, plus le temps sera ralenti, alors qu’à l’inverse, plus on s’élève, plus il sera accéléré. Ces changements sont toutefois infimes et totalement imperceptibles pour un humain.

Toutefois, pour l’horloge la plus précise du monde, cette différence sera mesurable. La précision des horloges atomiques utilisant l’ytterbium permettra de détecter l’infime influence de la gravité terrestre. Si l’on positionnait ces dernières partout autour de la Terre, il serait techniquement possible de mesurer les différences de la gravité terrestre au centimètre près.

Du même coup, ces horloges pourraient être utiles non seulement pour détecter des phénomènes célestes tels que des ondes gravitationnelles ou de la matière noire, mais aussi pour signaler des phénomènes terrestres comme les mouvements du sol engendrés par les tremblements de terre ou les éruptions volcaniques.

Selon les chercheurs, il sera toutefois nécessaire de raffiner nos connaissances sur la gravité terrestre avant de réussir à faire bon usage d’appareils aussi précis.

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Les travaux de physiciens français pourraient bien redéfinir l’unité de la seconde dans le système international (SI).

Radio-Canada avec Agence France-Presse

Actuellement, la seconde est calculée par le nombre de périodes de radiation entre deux niveaux d’excitation du césium, un phénomène appelé « jet de césium ».

Le chercheur Rodolphe Le Targat et ses collègues du laboratoire Syrte (Systèmes de Référence Temps-Espace) ont construit deux horloges dites « à réseau optique », qui fonctionnent avec des atomes de strontium. Ils ont démontré qu’elles étaient en accord à un niveau surpassant la précision de la définition actuelle de la seconde.

Le saviez-vous?

Jusqu’au milieu du 20e siècle, la définition de l’unité fondamentale de temps était basée sur la rotation de la Terre. La mise au point, au milieu des années 50, des horloges atomiques a conduit à une nouvelle définition de la seconde en 1967, basée sur la période d’oscillation de l’atome de césium.

Toujours en vigueur de nos jours, cette définition pourrait bien changer avec l’apparition, depuis une dizaine d’années, d’horloges à réseau optique dans lesquelles les atomes sont piégés dans un réseau, ou piège de lumière.

«L’idée c’est d’aller vers des signaux qui oscillent de plus en plus en rapidement.»

—Rodolphe Le Targat, Syrte

L’équipe a ainsi construit deux horloges fonctionnant avec des atomes de strontium, dont la période d’oscillation est dans le domaine optique, alors que l’atome de césium oscille dans le domaine micro-ondes.

Les fréquences dans le domaine optique sont beaucoup plus élevées, ce qui réduit l’impact des possibles erreurs de comptage.

Les scientifiques ont démontré d’une part que ces deux horloges à réseau optiques avaient une connexion très stable avec les horloges au césium utilisées pour établir le temps officiel. Mais aussi, pour la première fois, qu’elles étaient en accord entre elles, à un niveau surpassant la définition actuelle de la seconde.

Ces résultats sont publiés dans la revue Nature Communications et pourraient bien conduire à une redéfinition de la seconde.

D’autres types d’horloges, comme les optiques à ions, continuent de se développer. M. Le Targat reste prudent sur une éventuelle redéfinition de la seconde.

«Le souci majeur des comités qui sont responsables d’une possible redéfinition de la seconde est de ne pas précipiter les choses.»

—M. Le Targat

Contexte

La précision avec laquelle l’unité fondamentale de temps est définie est l’enjeu de nombreux travaux en physique fondamentale. Elle a aussi des répercussions directes au quotidien. Ce sont par exemple les horloges embarquées dans les satellites des systèmes de positionnement, comme l’américain GPS ou l’Européen Galileo, qui déterminent la précision de la localisation au sol.
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Une horloge atomique d’une précision inégalée sera installée à bord de la Station spatiale internationale en 2013. Elle sera placée à l’extérieur du laboratoire européen Columbus.

Le temps sera bientôt compté à partir de l’espace.

Un accord a été signé entre l’Agence spatiale européenne (ASE) et le Centre français d’études spatiales (CNES) en prévision de l’installation sur la Station spatiale internationale (SSI) en 2013 d’une horloge atomique de précision inégalée.

L’horloge Pharao ne perdra qu’une seconde toutes les 300 millions d’années, contre une seconde toutes les 50 millions d’années pour les horloges atomiques terrestres actuelles.

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Elle sera placée à l’extérieur du laboratoire européen Columbus, arrimé à la SSI à environ 400 kilomètres de la Terre.

L’ASE explique que Pharao utilisera des atomes froids de césium. L’acronyme signifie Projet d’horloge atomique par refroidissement d’atomes en orbite.

L’ensemble d’horloges atomiques spatiales L’ensemble d’horloges atomiques spatiales Photo : ASE
Associée à une autre horloge atomique, le maser spatial à hydrogène, elle formera un ensemble d’horloges, et contribuera à l’exactitude et à la stabilité à long terme des échelles de temps mondiales.

Cet ensemble d’horloges atomiques spatiales aidera:
•à développer des applications pour mesurer avec précision la forme du globe terrestre;
•à développer des applications en télédétection;
•à tester avec précision la théorie de la relativité générale d’Einstein.

Les scientifiques européens expliquent qu’à de très grandes distances dans l’Univers, le temps ne s’écoule pas de la même manière en fonction de l’endroit où l’on se situe.

L’ensemble sera lancé pendant le deuxième trimestre de 2013 à bord du véhicule non habité de transfert japonais ou sur le module de transport commercial SpaceX.

Une fois arrivé en orbite, il sera installé au moyen du bras télémanipulateur sur la plateforme pour charges utiles externes de Columbus, orientée vers la Terre.

AU 21EME SIÈCLE, L’ALGORITHME SOCIAL «WOW-T=2.7K?» SERVIRA D’ATTRACTEUR VALENTIEL À D’INNOMBRABLES INITIATIVES OPEN-SPOURCE À TRAVERS LA PLANÈTE POUR QU’ÉMERGE ARCHITECTONIQUEMENT ET OPÉRATIONNELLEMENT L’INSTITUTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ SUR TERRE

traces historiques et glossairiques
du blog-poïétique au sujet
des monarchies nucléaires

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MONARCHIES NUCLÉAIRES,

1408,
(MONARCHIES NUCLÉAIRES) LA NANODEMOCRATIE OEUVRE D’ART… DES NANO-CITOYENS VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART QUI PARTOUT SUR LA PLANÈTE SE LÈVENT ÉTHIQUEMENT DEBOUT POUR DIRE NON AUX ÉTATS DONT LES DROITS PASSENT SCANDALEUSEMENT DEVANT LES DROITS DE L’HUMANITÉ
SEPTEMBER 18, 2016
Théorie du drône
Grégoire Chamayou
la fabrique éditions, 2013
Prélude p.10-20
La base de Creech est le berceau de la flotte des drones de l’US Air force. Les militaires la surnomment «la demeure des chasseurs» L’organisation antiguerre «code pink» la décrit plutôt comme «un lieu d’incrudilité, de confusion et de tristesse».
Le travail est d’un ennui extrême. Des nuits à ingurgiter des Doritos ou des M&M face à l’écran, pour voir le plus souvent toujours les mêmes images d’un autre désert, de l’autre côté de la planète, à attendre que quelque chose se passe: «des mois de monotonie pour quelques milisecondes de grabuge».
Demain matin, un autre «équipage» viendra prendre le relais aux commandes de l’appareil. Le pilote et l’opérateur au volant de leur 4×4 pour retrouver, à 45 minutes de là, femme et enfants dans l’environnement tranquille d’une banlieue pavillonnaire de Las Végas.
Les passages des trois véhicules partis de leur petit village de la province de Daikundi ne le savent pas, mais cela fait déjà assez longtemps que des dizaines de pupilles les observent. Parmi ces spectateurs invisibles, le pilote et «l’opérateur des capteurs » mais aussi «un coordonnateur des missions», un «observateur de sécurité», une équipe d’analystes vidéo, et un «commandant des forces terrestres» qui finira par donner le fey vert pour la frappe aérienne. Ce réseau d’yeux est en communication permanente, ils parlent entre eux, et, en cette nuit du 20 février 2010, comme à l’accoutumée, leur conversation est enregistrée.
0.45 GMT – 5h15 en Afghanistan.
le pilote: Est-ce que c’est un putain de fusil là?
l’opérateur: Peut-être juste une tache chaude là où il était assis, je peux pas vraiment le dire, là, mais ça ressemble vraiment à un objet.
le pilote: j’espérais qu’on puisse répérer une arme, mais tant pis.
1.05
L’opérateur: ce camion ferait une belle cible.
ok c’est un 4×4, un Chevy Suburban.
Le pilote: ouais
l’opérateur: ouais.
1.07
Le coordonnateur: Le screeber a dit qu’il y a au moins un enfant près du 4×4.
L’opérateur: Putain de merde… où ça?
Envoie-moi un putain de cliché, mais je ne crois pas qu’ils aient des gamins à cette heure-ci, je sais bien qu’ils sont tordus, mais faut pas pousser….
L’opérateur: Bon peut-être un adolescent mais je n’ai rien vu d’aussi petit, et ils sont tous regroupés là.
Le coordonnateur: Ils vérifient.
Le pilote: Ouais, qu’ils vérifient cette merde… Pourquoi Est-ce qu’il a pas dit: «enfant éventuel» alors? Pourquoi ils sont si pressés de parler de putains d’enfants mais pas de putains d’armes?
Le coordonnateur: Deux enfants à l’arrière du 4×4.
01.47
Le coordonnateur: ça ressemble à des couvertures. Ils étaient en train de prier, ils avaient…
Le pilote: Jag 25, Kirk97, le compte est bon ou pas encore?
l’opérateur: ils prient, ils prient.
01.48
L’opérateur: C’est ça, au final, leur force. Prier? Je veux dire, sérieux, c’est ça qu’ils font.
Le coordonnateur: Ils manigancent quelque chose.
01.50
Le coordonnateur: Adolescent près de l’arrière du 4×4.
L’opérateur: Ouais, ben, des adolescents, ça peut se battre.
Le coordonnateur: Prends une arme et t’es un combattant, c’est comme ça que ça marche.
01.52
L’opérateur: Un type encore en train de prier devant le camion.
Le pilote: Pour Jag25 et Kirk 97, tous les individus sont en train de finir de prier et se rassemblent maintenant près de trois véhicules.
L’opérateur: Ph, la belle cible. J’essaierais de passer par l’arrière pour la mettre en plein dans le mille.
L’opérateur: Oh, ça serait parfait!
02.41
L’opérateur: Monsieur, Est-ce que ça vous dérangerait si je faisais une pause toilettes rapide?
Le pilote: Non, pas du tout mon gars.
0.317
Un inconnu: Bon, c’est quoi le plan les gars?
Le pilote: Je sais pas, j’espère qu’on va pouvoir shooter ce camion avec tous les mecs dedans.
L’opérateur: ouais.
( Le drone Prédateur n’ayant plus qu’un seul missile à bord- insuffisant pour cibler trois véhicules- ordre est donné à deux hélicoptères Kiowa, nom de code «Bam bam41», de se mettre en position pour l’attaque. Un plan est arrêté: les hélicoptères tireront les premiers, puis le drone finira le travail en tirant son missile Hellfire sur les survivants.)
03.48
L’opérateur: Opérateur paré, que la fête commence!
….
L’opérateur: Tu sais quoi, on pourrait avoir toute une flotte de «preds»ici.
Le pilote: Oh, si seulement mec…
04.06
Le pilote:…Ecoute mec, on va probablement être en train de poursuivre des types qui s’éparpillent dans tous les sens. Euh, dans la descente, ne te préoccupe pas d’un guidage de ma part ou de Jaguar, tu n’as qu’à suivre ce qui te paraît le mieux. Reste sur celui où t’as le plus de probabilités de tirer dessus. Je suis avec toi sur ce coup. Donc je te brieferai sur un profil de tir, on aura un briefing d’attaque dès qu’on sait ce qu’on va shooter.
04.11
Les hélicoptères Kirk97, Bambam41, vous reçoit cinq sur cinq.
Le pilote: Ok Bambam41, Kirk97, vous reçoit cinq sur cinq aussi. Je comprends que vous avez pris en chasse nos trois véhicules, vous avez besoin qu’on vous dise, ou vous les avez?
Les hélicoptères: 41 les a juste du côté sud de la passe de la grille indiquée, Une Highland blanche suivie de deux 4×4.
Le pilote: Kirk 97, bien reçu. Ce sont vos trois véhicules. Environ 21 hommes en âge de combattre, environ trois fusils positivement identifiés jusque-là dans le groupe et, ah, ce sont vos trois cibles.
04.13
Le pilote: le tir a l’air cool.
L’opérateur: Oh, magnifique.
Les hélicoptères (inaudible)… armes et communications avec manœuvre tactique. Stop, Hum, comprenons que nous avons le feu vert pour l’engagement.
Le pilote: ok, il a le feu vert pour l’engagement, donc il a le type 3. Je vais faire tourner nos missiles aussi.
04.16
L’opérateur: Roger. Et, oh… et ça y est? (Les hélicoptères tirent sur le convoi).

L’opérateur: J’ai un autre mec… ils l’ont eu eux aussi? Ouais
Le pilote: Ils ont dégommé le premier et, euh. le dernier, ils vont revenir.
04.17
Le coordonnateur: Vous voulez qu’on passe sur une autre fréquence?
Le pilote: J’ai essayé, personne ne me parlait là-bas…
L’opérateur: On dirait qu’ils se rendent.
L’opérateur: Ils ne courent pas.
04.18
L’opérateur: Ce type est allongé? ils ne courent pas.
l’observateur: Les gars, c’est bizarre.
L’opérateur: ils s’éloignent juste en marchant.

L’observateur: Vous voulez regarder s’il y a des gens à l’arrière?
un inconnu: Oui…
L’observateur: Près de cette troisième épave…
L’opérateur. Quelques-uns.. deux ou trois…
L’opérateur: Oui ils décompressent.
Le pilote: zoome là-dessus une seconde pour moi. Le troisième là.
L’opérateur: le troisième?
Le pilote: Ouais. Ils l’ont explosé? ils l’ont fait non?
L’observateur: non, ils l’ont pas fait.
Le pilote: Ouais, ce truc a bien l’air détruit, pourtant non?
L’observateur: Ouais, ils l’ont touché. Il y a de la fumée.
L’opérateur: Ils l’ont touché. Vous… ces types sont juste… (Une roquette frappe le véhicule central)
Un inconnu: oh|
le pilote: Putain de Dieu!
04.22
L’opérateur: identifiez positivement les armes, je n’en vois aucune…
L’opérateur: J’ai un truc qui brille sur celui à droite.
L’opérateur: juste
L’opérateur: c’est bizarre…
Le pilote: pas la moindre idée ce qu’ils foutent.
L’opérateur: probablement en train de se demander ce qui vient de leur arriver.
L’observateur: Il y a un autre à gauche sur l’écran
L’opérateur: oui je les vois.
L’observateur: ils portent des burkas?
L’observateur: ça y ressemble en tout cas.
Le pilote: Mais ils étaient tous positivement identifiés comme hommes. Pas de femme dans le groupe.
L’opérateur: Ce mec a l’air de porter des bijoux et des trucs comme une fille, mais ce n’est pas une fille, si ce type est une fille, c’est une grosse.
04.32
L’observateur: Un des types en haut à gauche est en train de bouger.
L’opérateur: ouais, je le vois. Je crois que je l’ai vu bouger tout à l’heure, mais je ne sais pas s’il est…. s’il est en train de bouger ou s’il a des spasmes?
L’opérateur: Eh, je crois qu’il a bougé, pas beaucoup, mais…
L’opérateur, je ne peux pas, je ne peux pas les suivre tous les deux.
Le coordonnateur: il y a un type qui s’assoit.
L’opérateur ( s’adressant à un individu au sol)
avec quoi tu joues?
Le coordonnateur: avec son os.
04.33
L’observateur: Oh putain. Ouais, vous avez vu le sang juste là, à côté du…
Le coordonnateur: ouais, je l’ai vu tout à l’heure.
04.36
Le coordonnateur: ç’ en est deux? Un type qui soutient l’autre type?
L’observateur: On dirait
L’opérateur: On dirait ouais
Le coordonnateur: Le secourisme à la rescousse.
L’observateur: J’ai oublié, comment tu traites une blessure à boyaux ouverts?
L’opérateur: les remets surtout pas à l’intérieur. Tu les emballes dans une serviette. Normalement ça marche.
04.38
Le pilote: Putain, ils essaient de se rendre, non?
L’opérateur: J’ai l’impression aussi.
Le coordonnateur: Ouais je crois que c’est ce qu’ils font.
04.40
L’opérateur: C’est quoi ceux-là? Ils étaient dans le véhicule du milieu.
Le coordonnateur: DES FEMMES ET DES ENFANTS
L’opérateur; ÇA RESSEMBLE À UN ENFANT
L’observateur: OUAIS, CELUI QUI AGITE LE DRAPEAU
04.42
L’observateur: Je vais leur dire qu’ils sont en train d’agiter leur…
L’opérateur: ouais… là maintenant je ne serais… JE NE SERAIS PAS, PERSONNELLKEMENT, À L’AISE , POUR TIRER SUR CES GENS
Le coordonnateur. Non
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p.187
extrait
Les devoirs de l’état-nation l’emportent alors sur les obligations universelles énoncées par le droit international humanitaire. Ou plutôt: on prétend pouvoir réviser les obligations universelles qu’impose ce droit à partir d’un foyer normatif fondamental dont l’horizon s’est réduit à celui des devoirs particuliers de l’Etat envers ses propres sujets….
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p.231
extrait
Si vous faites quelque chose pendant suffisamment longtemps, le monde finira par l’accepter (…) Le droit international progresse par des violations. Nous avons inventé la thèse de l’assassinat ciblé et il nous a fallut l’imposer…. Daniel Reisner, ancien directeur du département juridique de l’armée israélienne.

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1409,

(MONARCHIES NUCLÉAIRES) LA CIVILISATION DES ETATS MEURTRIERS DRONIQUES REND URGENTE LA CIVILISATION NANO-DÉMOCRATIQUE OEUVRE D’ART.

September 18, 2016 Pierrot le Vagabond Chercheur

théorie du drône Grégory Chamayou p.67 extraits.

David Rohde, journaliste du New York Times kidnappé en 2008 et détenu en Waziristân pendant sept mois, fut un des premiers occidentaux à décrire les effets que cette surveillance létale persistante produit sur les populations qui la subissent. Évoquant un «enfer sur terre», il ajoute: «Les drones étaient terrifiants. Depuis le sol, il est impossible de déterminer qui ou quoi ils sont en train de traquer pendant qu’ils décrivent des cercles au-dessus de votre tête. Le bourdonnement lointain du moteur sonne comme le rappel constant d’une mort imminente.»

Les témoignages accumulés dans cette région par les auteurs du rapport «vivre sous les drones» établi en 2012, vont dans le même sens:

Ils nous surveillent en permanence, ils sont toujours au-dessus de nous, et vous ne savez jamais quand ils vont frapper.

Tout le monde a peur tout le temps. Quand nous nous rassemblons pour faire une réunion, nous avons peur qu’il y ait une frappe. Quand vous pouvez entendre le drone tourner dans le ciel, vous savez qu’il peut vous frapper. Nous avons toujours peur, cette peur dans notre tête.

J’ai toujours les drones dans ma tête. ¨C m’em pêche de dormir. C’est comme des moustiques. Même quand vous ne les voyez pas, vous pouvez les entendre, vous savez qu’ils sont là.

Les enfants, les adultes, les femmes, ils sont tous terrifiés…. ils crient de terreur.

Un habitant de Datta Khel – une localité qui a été frappée à plus de trente reprises par des drones au cour des trois dernières années – ajoute, à propos de ses voisins: « Beaucoup ont perdu la tête (…) ils sont enfermés dans une pièce. Exactement comme quand vous mettez des gens en prison, Ils sont prisonniers, enfermés dans une pièce.»

Les drones, en effet, pétrifient. Ils produisent une terreur de masse, infligée à des populations entières. C’est cela, outre les morts et les blessés, les décombres, la colère et les deuils, l’effet d’une surveillance létale permanente: UN ENFERMEMENT PSYCHIQUE, dont le périmètre n’est plus défini par des grilles, des barrières et des murs, mais par LES CERCLES INVISIBLES qui tracent au-dessus des têtes les tournoiements sans fin DES MIRADORS VOLANTS

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1433,

(MONARCHIES NUCLÉAIRES) DANS L’ESPACE, LA MENACE D’UNE NOUVELLE COURSE AUX ARMEMENTS

October 16, 2016 Pierrot le Vagabond Chercheur

Satellites tueurs, lasers aveuglants, brouilleurs sophistiqués: les grandes puissances préparent discrètement la guerre dans l’espace, au risque de lancer une dangereuse course aux armements.

Depuis quelques années, les responsables militaires américains ne cessent d’alerter sur la vulnérabilité croissante de leurs satellites, pourtant cruciaux pour leurs armements.

Jadis chasse gardée des Américains et des Russes, l’espace est désormais accessible à de multiples acteurs, étatiques ou non. Et Moscou et Pékin démontrent des capacités d’attaque spatiale qui inquiètent les stratèges américains.

«Nous devons nous tourner vers l’avenir: que se passera-t-il si un conflit sur la Terre s’étend à l’espace? Comment défendrons-nous nos satellites?», demandait mi-septembre la patronne civile de l’US Air Force, Deborah Lee James.

En 2015, le comportement mystérieux d’un satellite russe a alimenté les spéculations sur le développement par la Russie de possibles satellites d’attaque, capables de se déplacer et de manoeuvrer dans l’espace pour approcher d’un satellite cible.

Sans explication ni préavis, le mystérieux engin s’est positionné pendant plusieurs mois entre deux satellites commerciaux Intelsat en orbite géostationnaire, s’approchant à moins de 10 kilomètres de l’un d’eux… avant de repartir.

«Une approche non autorisée et aussi près […] est vraiment inquiétante», estime Victoria Samson, spécialiste d’une fondation américaine oeuvrant pour une exploitation durable de l’espace. «Nos satellites sont cruciaux pour notre sécurité nationale et le fait qu’un autre satellite puisse s’approcher d’eux et interférer avec leur activité est vraiment dérangeant» pour les stratèges militaires.

«L’espace va se militariser»

La Chine a aussi démontré en 2013 sa capacité à envoyer en orbite basse un petit satellite capable de manoeuvrer vers un autre engin.

La même année, Pékin avait frappé les esprits en tirant vers l’espace un nouveau missile capable d’atteindre l’orbite géostationnaire, à 36 000 kilomètres de la Terre, pour frapper un satellite.

Pour le Pentagone et certains experts américains, les États-Unis doivent accélérer leurs efforts militaires dans l’espace pour éviter que les satellites ne deviennent le talon d’Achille de leur armée.

«Ces dernières années», le Pentagone «a beaucoup agi pour développer des réponses aux menaces que la Russie et la Chine sont en train de développer. Nous devons aller plus vite», indiquait récemment devant le Congrès le général John Hyten, qui dirige les forces stratégiques américaines.

«Si quelqu’un dispose en orbite d’un engin capable de détruire nos satellites, nous aurons peut-être besoin de capacités pour les défendre», explique Elbridge Colby, du centre de recherche sur la Défense CNAS à Washington. «L’espace va inéluctablement se militariser […] Nous devons être réalistes».

Les États-Unis doivent développer «des formes efficaces, mais limitées d’attaques dans l’espace, en particulier des armes non cinétiques» comme les lasers ou les brouilleurs, souligne-t-il.

D’autres experts invitent à la retenue, rappelant que le Pentagone dispose probablement déjà des capacités offensives que Pékin et Moscou chercheraient à acquérir.

«Il y a un peu d’exagération par ceux qui, dans la sphère militaire, ont du mal à accepter que les États-Unis puissent perdre leur rôle de puissance dominante dans l’espace», indique Victoria Samson.

Par exemple, les Américains disposent depuis peu de quatre satellites capables de manoeuvrer en orbite géostationnaire pour aller inspecter et surveiller de près un autre satellite. Les deux derniers ont été lancés en août.

Les États-Unis disposent également depuis 2004 d’une station de brouillage mobile, qui depuis la Terre peut brouiller un satellite. Et ils ont déjà testé la destruction d’un satellite avec un missile.

Code de conduite international

Pour Theresa Hitchens, chercheuse à l’université du Maryland, les Russes et les Chinois «rattrapent très vite» l’avance américaine.

«Pour l’instant, on est beaucoup dans la démonstration technologique», mais sans initiative diplomatique, «on finira par avoir une course aux armements dans l’espace», avertit-elle.

Avec un risque extrême pour l’humanité, souligne-t-elle: «Si nous avons un jour une guerre qui implique des armes antisatellites» créant une multitude de débris, «nous endommagerions tellement l’espace» qu’il serait très difficile ensuite de continuer à exploiter les satellites, ajoute-t-elle.

Pour Michael Krepon, expert américain vétéran des négociations mondiales de désarmement, il faut négocier un code international de bonne conduite dans l’espace, comprenant un volet militaire.

«Mais l’administration Obama n’a vraiment jamais mis son poids derrière ces négociations», suspendues depuis 2015, regrette-t-il. Les États-Unis ont laissé l’initiative à l’Union européenne et celle-ci «a été très peu efficace».

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1877,

(MONARCHIES NUCLÉAIRES) LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE ET « LA MONARCHIE NUCLÉAIRE DES ÉTATS» AU BOUT D’UN BOUTON 1400 OGIVES NUCLÉAIRES MENACENT LA SURVIE MÊME DE L’HUMANITÉ

November 25, 2017 Pierrot le Vagabond Chercheur

Chronique La sentinelle

Élisabeth Vallet 25 novembre 2017 |Élisabeth Vallet | États-Unis | Chroniques

L’ère nucléaire a refondé la structure constitutionnelle, au point où l’on parle de « monarchie nucléaire », pour caractériser l’érosion du droit au profit du président. Or, au bout du bouton, il y a près de 1400 ogives nucléaires, une puissance de feu qui réduirait Hiroshima à une note de bas de page. En raison de cette démesure, de l’impact dramatique de son emploi (et le risque que le nuage radioactif revienne sur l’expéditeur), du caractère apocalyptique de la « seconde frappe » (anéantir l’adversaire même lorsque l’on est touché), cette arme tire sa force de son non-emploi : en avoir suffi.

Mais pour que la dissuasion fonctionne, il faut que le président convainque qu’en tout temps, il peut mettre en action le feu nucléaire. Ainsi marche à ses côtés un marine portant une mallette en cuir — le « Football ». Dans cette mallette, une valise en aluminium de 20 kilos. Et à l’intérieur, un livre noir qui contient les plans de guerre, une liste des sites classifiés où le gouvernement peut se relocaliser, un dossier jaune décrivant les procédures d’urgence et les codes d’activation. Ce qu’il faut pour assurer la continuité du gouvernement — comme en septembre 2001.

Dans le même temps, le président porte toujours sur lui (sauf exception, le jour où Carter l’a envoyée au nettoyeur ou les semaines où Clinton l’avait perdue), une petite carte (le « Biscuit ») qui contient les codes d’identification. Car avant de donner l’ordre de lancement des missiles, le président va devoir s’identifier auprès de son interlocuteur au Pentagone (ou au bunker de Raven Rock, Pennsylvanie — Pentagone de substitution si le premier est inopérant).

Le président est alors en téléconférence sécurisée, ou dans la salle de gestion de crise au sous-sol de la Maison-Blanche, avec ses conseillers — militaires et civils. Le général qui dirige les forces stratégiques fait état des scénarios et options de frappes. Théoriquement, à ce stade, personne, que ce soit le secrétaire à la Défense ou le chef d’état-major interarmées des États-Unis ne peut interférer : la décision d’emploi revient au président. Seul.

Ce qui est inquiétant puisque le président actuel paraît ignorer tant la notion de dissuasion que le caractère apocalyptique de son emploi lorsqu’il affirme publiquement : « Si on les a, pourquoi ne pas les utiliser ? » C’est sans doute la raison pour laquelle, dans le contexte de l’escalade rhétorique avec la Corée du Nord, les parlementaires ont choisi d’évaluer la procédure nucléaire — pour la première fois depuis 1976. Il faut dire qu’à la fin de la présidence Nixon, un système de filtres informels avait été mis en place : le secrétaire à la Défense avait requis du Pentagone qu’il contre-vérifie tout ordre présidentiel avec lui ou le secrétaire d’État. Et de fait, lorsque la Corée du Nord a abattu en avril 1969 un avion-espion américain en mer du Japon, le président avait attrapé son téléphone pour réclamer les plans d’une riposte nucléaire ; Kissinger avait rappelé l’état-major pour lui demander de différer l’exécution de cet ordre jusqu’au lendemain… quand Nixon serait à jeun.

Or, les auditions congressionnelles des semaines passées ont abondé dans ce sens. Le général Kehler, ancien commandant de StratCom, a affirmé qu’il aurait refusé de mener une frappe préventive contrevenant au droit international — ce qu’a confirmé le commandant des forces stratégiques américaines, John Hyten, au Forum d’Halifax sur la sécurité internationale. Pour Brian McKeon, sous-secrétaire politique au Pentagone sous Obama, le président a même l’obligation de se présenter devant le Congrès pour mener une première frappe américaine — ce que les représentant et sénateur démocrates Lieu et Markey ont tenté d’enchâsser dans un projet de loi.

En cas de légitime défense, par contre, le temps (30 minutes avant impact pour un missile intercontinental, quelques minutes pour prendre une décision) ne le permet pas. Mais même dans cette hypothèse, les militaires ont laissé entendre que l’ordre ferait de toute manière l’objet d’une mise en contexte, de vérifications : ce n’est pas de la mutinerie, mais la validation de l’ordre qui pourrait ralentir, voire infirmer — par le débat d’idées — la décision.

Ainsi, petit à petit, le militaire (du lieutenant-général Silveria dans son discours sur la tolérance au lieutenant-général Buchanan à Porto Rico ou aux généraux de la Maison-Blanche) s’est érigé en contrepoids à la présidence. Ce qui pose la question du legs de cette inversion de l’ordre des choses : les généraux accepteront-ils, à la fin de l’ère trumpienne, d’abandonner ce pouvoir acquis de facto ?

En attendant, à la Maison-Blanche, deux d’entre eux (Kelly et Mattis) ont conclu un pacte : en tout temps, l’un d’eux doit rester en territoire américain. Au cas où le président déraisonnerait. En sentinelle.

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