Je crois avoir enfin touché le point névralgique du traité des abs par l’abs-transmutation des lignes de transparence des rêves des uns et des autres en pratiquant la mystique du rêve de l’autre et cela nuit et jour ….. en en retraçant les taches de mémoire à travers l’étude du glossaire de Gaelle pour mieuix saisir les lois wow-t=2.7k? inscrites dans le propre glossaire des reveurs équitables dont le nom est traité des abs.
———————
L’évidente bizarrerie de Trump
Weird, vraiment ? De tous les mots que contient l’Oxford English Dictionary, les démocrates ont choisi weird, bizarre, pour qualifier Donald Trump ? Même le principal intéressé n’en revient pas. « Personne ne m’a jamais qualifié de bizarre, s’est-il lamenté. Je suis beaucoup de choses, mais bizarre, je ne le suis pas ! »
Pour une fois, l’ancien président dit vrai, du moins à propos de ceci : il est beaucoup de choses. Au rayon des qualificatifs, ses adversaires démocrates avaient l’embarras du choix : menteur compulsif, criminel condamné, mégalomaniaque en puissance…
Ils ont jeté leur dévolu sur l’euphémisme du siècle : weird.
Ça peut sembler exagérément doux, anodin ou même… bizarre, mais, à la réflexion, il faut avouer que cette épithète correspond parfaitement à la réalité. On le sait depuis longtemps, cet homme-là est indubitablement étrange. Très, très weird.
C’est Tim Walz, gouverneur démocrate du Minnesota jusque-là relativement peu connu, qui a ouvert le bal, fin juillet : « Il y a des gens bizarres de l’autre côté, a-t-il laissé tomber, en entrevue à la télévision. Ils veulent retirer les livres [des bibliothèques], ils veulent être dans votre salle d’examen [chez le médecin]… »
Le mot a fait mouche. D’autres leaders démocrates se sont empressés de l’employer. Les médias américains l’ont décortiqué à pleines pages. Les réseaux sociaux se sont emballés. Si bien que ce seul mot, weird, a probablement contribué au choix de Kamala Harris de faire de Tim Walz son colistier.
C’est ainsi qu’en novembre, cet ancien prof pourrait être propulsé à la vice-présidence des États-Unis. Grâce à un mot. Bizarre, oui, mais pas tant que ça : manifestement, Tim Walz a touché une corde sensible. Pour une fois, les trumpistes semblent ébranlés. Frustrés, mais impuissants.
Comme le note le Los Angeles Times1, les démocrates pourraient bien avoir trouvé la kryptonite des républicains…
Vous préférez Harry Potter à Superman ? Permettez une autre analogie abracadabrante.
Le sortilège s’appelle « Riddikulus » et les fans de Potter (ou leurs parents) savent exactement de quoi je parle : d’un coup de baguette magique, le sorcier peut rendre le plus épouvantable des monstres ridicule aux yeux de celui qui en était terrifié. Une affreuse araignée géante, par exemple, se retrouvera soudain chaussée de patins à roulettes. Elle aura l’air instable et grotesque. Elle n’épouvantera plus personne.
C’est un peu ce qui se passe, en ce moment, avec Donald Trump.
Depuis huit ans, on le prend au sérieux. On redoute chacun de ses gestes. On craint l’homme fort, la dérive autoritaire. Donald Trump cultive soigneusement cette image de puissance et d’invincibilité. Arrive Tim Walz, qui constate l’évidence : non mais, écoutez-le un peu divaguer à propos des requins et des électrochocs, ou à propos d’Hannibal Lecter, l’aimable cannibale ; il est vraiment bizarre, ce type…
Tout d’un coup, le pouvoir de Trump est désamorcé. Tout d’un coup, il n’est plus menaçant ; à la face du monde, il est juste incroyablement weird.
Selon Tim Walz, la gauche lui a accordé « beaucoup trop de crédit » en répétant sans cesse qu’il représentait un terrible danger pour la démocratie américaine…
Il a peut-être raison. Il y a toutefois des limites à tourner les faits et gestes de l’ex-président en dérision. Donald Trump n’est pas seulement bizarre ; il est bien pire que ça.
Quand Donald Trump promet d’abandonner l’Ukraine à son sort ou d’expulser les sans-papiers en masse, difficile de se moquer. Des millions de vies sont en jeu. Sans parler du péril bien réel que sa réélection représente pour la démocratie américaine et pour la stabilité du reste de la planète. Non, vraiment, il n’y a pas de quoi rire.
L’autre danger, c’est que l’insulte finisse par se retourner contre les démocrates, comme cela a été le cas pour Hillary Clinton et son « panier de déplorables » en 2016. À force de traiter Donald Trump de bizarre, les démocrates courent le risque de paraître méprisants envers ses partisans.
Les républicains tentent déjà de faire tourner le vent en leur faveur, sans succès jusqu’à présent. Au contraire, plus ils contre-attaquent, plus ils s’enfoncent. Leur problème, c’est que la ligne d’attaque démocrate est solide, n’étant en rien exagérée. Qualifier Trump et son colistier, J.D. Vance, de weird, écrit le chroniqueur Tom Nichols sur X2, ce n’est pas une insulte ; c’est une définition.
Quand J.D. Vance suggère de donner moins de poids au vote des personnes sans enfant, c’est objectivement bizarre. Quand Donald Trump affirme qu’il ne savait pas que Kamala Harris était noire, c’est positivement étrange. Quand il exhorte ses « beaux chrétiens » à voter pour lui afin qu’ils n’aient plus jamais à voter, c’est bizarre autant qu’étrange.
Vrai que tout cela est également ridicule. On peut s’en moquer, si ça nous fait du bien, mais d’ici à ce que les Américains se rendent aux urnes, ça restera dangereux.