27 DÉCEMBRE 2021… TRANSCRIPTION DE L’HEURE ET DEMIE ENREGISTRÉE CHEZ ARNAUD COMME BASE DE TRAVAIL DU 45 MINUTES-CONFIDENCES POUR LE BUREAU DE CONFÉRENCIERS PROFESSIONNELS… ORIZON

ARNAUD UNE HEURE ET DEMIE

 

1 : CONTEXTE

 

1; Ben assis-toé que j’aye le bonheur de te parler… Y faut d’abord que je t’explique le décor. Quand je vais arriver, c’est pas une conférence que je vais faire. Ça s’appelle un 45 minutes de confidences. Quand j’arrive, j’ai un micro-main, pas un micro tête. Parce qu’avec un micro-main, tu peux libérer ton visage .comme le camoufler. (00.31)

2 : En arrière de moi, y a un arbre. Un arbre qui est stylisé, dans lequel t’as deux choses dans l’arbre. T’as des petits k-oeurs en pain d’épice … qui vont être fait par Danielle, sur lesquels il est écrit… POUR TOI. Pis à travers ça t’as des petits sacs translucides sur lesquels il y a d’écrit : QUEL EST TON RÊVE? (00.54)

3 : L’objectif dans tout le 45 minutes de confidences … c’est que je vais m’en servir de cet arbre-là 3 fois. La première fois pour expliquer que cet arbre-là s’appelle UN GESTE VERS L’IMPOSSIBLE. La deuxième c’est pour dire : à chaque fois que tu prends ton k-œur pis que tu vas porter à l’autre par ton k-oeur une question qui s’appelle QUEL EST TON RÊVE?… Tu risques d’allumer le k-oeur de toute une communauté, de tout un groupe, c’est comme ça qu’on fait un PAYS ŒUVRE D’ART… comme un gâteau de fête. (01.32)

4 : L’objectif c’est qu’à la fin de la conférence, c’est-à-dire à la fin des 45 minutes, après ce que je viens de vous conter, si y en a parmi vous autres, on est à peu près 150, 200… vous vous connaisse très bien. Mais si y en a parmi vous autres qui ont le goût de prendre un des petits k-oeurs qui est là, pis de le mettre dans un des petits sacs… pour l’offrir à un de vos camarades de travail pour lui dire… que… vous êtes intéresssé à son rêve comme vous êtes intéressé à votre rêve… t’es pas obligé d’avoir des réponses… mais juste d’aller porter un p’tit k-oeur à l’autre pis dire… r’garde… j’ai pris ça pour le plaisir de te dire bienvenue dans ma vie au niveau du k-oeur…(2.17)

5 : alors si y en a… J’en ai pas beaucoup… vous êtes 350,400 …y a à peu près une trentaine de k-oeurs ici. Une trentaine de petits sacs … fait que … Puis dites bien à celui qui va le donner de pas manger le pain d’épice … parce que si jamais y marche vers son rêve, y prend le p’tit k-oeur, y prend le petit sac pis y le donne à quelqu’un d’autre. Pis y dit…donne-le pas … pis si tu l’a donné à quelque qui prend un p’tit k-oeur, qui prend le p’tit sac pis qu’y l’a donné à quelqu’un d’autre, 20 k-oeurs avec 20 petits sacs qu’y a en arrière qui se propagent de un à l’autre à chaque fois, vous pouvez être surpris du chemin que ça peut faire. C’EST COMME ÇA QU’ON RÊVE L’IMPOSSIBLE. (02.49)

6 : ceci dit, comme ces p’tits k-oeurs-là, je les ai fait… Y a une petite boîte… Donnez n’importe quoi mais donnez de quoi pour que j’en cuisine d’autres… Je suis mauvais cuisinier, mangez-le pas… Pis en plus c’est pas moi qui les fait, c’est Danielle. Voilà, ça c’est le contexte.

 

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2 : LA POÉSIE DES IERES FOIS

 

7 : J’arrive avec mon 45 minutes de confidences… bien lentement avec mon microphone… pis je commence comme ça. (03.19)

8 : Mes très chers amis. Savez-vous ce qui est le plus extraordinaire dans la condition humaine. C’est la poésie des ieres fois. La poésie des ieres fois. Je pense que tout le monde a déjà vécu ça. Par exemple, la toute ière fois qu’un tout petit enfant, aspiré par les deux bras de sa maman, réussit enfin à marcher ses iers pas, sans tomber, C’EST D’LA POÉSIE. (03.57)

9 : Tout comme par exemple, la ière fois, que… un très gentil jeune homme, 18, 19 ans, tu sais, 17,… un très gentil jeune homme … est renversé par un coup de foudre… qui lui a transpercé le k-oeur. On a tous vécu ça… qui réussit enfin à escalader l’himalaya de sa timidité ….  pour dire je t’aime à sa bien aimée… BAHHHH… C’EST D’LA POÉSIE. (04.24)

10 : Tout comme aujourd’hui dans mon cas … la ière fois qu’un très ancien jeune homme…. bouleversé par la dignité hivernale de ses cheveux blancs, réussit enfin à danser la beauté du monde qu’il porte en lui devant une assemblée corporative .. et cela… sans tricher, sans tricher… avec ce qu’il appelle… le fil d’or… de son authenticité … sculptée tout au long de sa vie d’artiste consacrée à la recherche intellectuelle … par l’art de la scène… MAIS JE PEUX VOUS GARANTIR QUE ÇA AUSSI C’EST D’LA POÉSIE. (5.04)

11 : Voyez-vous sur la terre on est 7 milliards, 800 millions. Ben moi je prends le pari… je prends le pari que n’importe ou sur la planète terre… qu’à chaque fois qu’une personne humaine se lève debout pour dire… Aye gagne, je m’en vais vous raconter … la plus grande des ières fois … qui m’est arrivé dans ma vie… C’EST UNIVERSELLEMENT DE LA POÉSIE. (05.27)

12 : Donc ce soir, c’est à partir de cet universel de la poésie humaine sur terre… qu’à mon tour… j’aimerais vous raconter… la plus grande des ières fois qui m’est arrivée dans ma vie… c’est-à-dire… la ière fois ou sur la scène… parce que je peux vous dire aussi que pendant 32 ans, j’ai été artiste de scène, la ière fois ou sur la scène, pendant que je chantais un beau bonne fête à une petite fille de 5 ans… l’impossible lui-même, en personne, est vraiment venu me serrer la main. (06.10)

13 : Vous allez me dire… ben c’est quoi cette histoire-là… ben oui… quand j’étais p’tit gars, mon grand-père Lucien m’avait enseigné deux affaires… Premièrement que l’impossible y est vrai… y existe pour vrai… y existe pour vrai… pis que deuxièmement, tu pourras jamais le voir. …tu pourras jamais le voir parce qu’y est invisible pour les yeux… (06.30)

14 : ben moi… si  mon grand-père Lucien y était vivant à soir… j’aimerais ça y dire, … Grand-papa… je pense que je l’ai vu… je l’ai peut-être vu, je l’ai peut-être vu … je l’ai vu sans le voir… mais je l’ai vu pareil… je l’ai vu… (06.39)

15 : pis je m’en rappelle comme si c’était hier … Pourtant, ça s’est passé y a 36 ans… y a 36 ans… c’était un certain soir du mois de février 1985 … ou j’animais le carnaval du lac Paquin… Ah, vous allez me dire, un carnaval… ben oui… quand tu penses carnaval, tu penses carnaval de Québec…  ben non, ben non, dans ce temps-là, c’était avant Internet…dans ce temps-là, chaque village se faisait un honneur d’organiser un petit carnaval, même des moitiés de village organisaient un petit carnaval… moi c’était le lac Paquin. (07.13)

16 : Pis y faut vous imaginer le décor. Je vais vous emmener dans le décor. 1985… C’est une toute petite salle communautaire… dans un deuxième étage… Y a une centaine de personnes…  des enfants qui courent partout… des parents qui sont… remarquablement joyeux… t’as des grands-parents… dans ce temps-là ça se tenait ensemble, les enfants, les parents, les grands-parents… des p’tits bouttes de village… t’as des grand-parents qui sont émus, et qui sont fiers… Y regardent tout ça pis y sont contents… (7.46)

17 : Pis dans l’arrière-scène, dans l’arrière-fond, y ont fait une toute petite estrade pis peinturée fraîche en noir… sur laquelle, on est en 1985, y a mon système de son qui est installé, y a ma guitare qui est accordée, y a mon micro qui est allumé… pis surtout..Y a moé, y a moé qui l’sait pas que l’impossible va être  ce soir-là … y a moé, toute ben naïf … puis je suis dans la salle communautaire, en plein milieu de la salle… pis je prends du bon temps… Je suis l’artiste invité de la veillée… pis moé personnellement je suis tellement de bonne humeur, que je décide de prendre mon temps … pour faire le tour des anciens, les saluer, pis surtout les écouter. (08.29)

18 : à un moment donné, y en a un … y en a un qui s’est senti tellement à l’aise… qu’il s’est approché de moé… en prenant ben son temps … y m’a regardé dans les yeux… pis y m’a dit … MONSIEUR PIERROT… MA FEMME PIS MOÉ À SOIR ON FÊTE NOTRE RÊVE?. (08.50)

19 : Tout de suite… j’ai pensé à mon grand-père Lucien … tu suite… mon grand-père Lucien qui m’avait dit : comment tu l’sais que l’impossible est  là même si tu le vois pas… c’est quelqu’un qui te dit… QU’IL A UN RÊVE… J’étais p ’tit gars… pis mon grand-père Lucien y m’dit… quand quelqu’un te prononcera le mot QU’Y A UN RÊVE… mais là c’est plus que ça … voilà quelqu’un qui m’dit… A SOIR, MA FEMME PIS MOÉ, ON FÊTE NOTRE RÊVE… ben j’ai dit… MAUDIT L’IMPOSSIBLE EST PAS LOIN. L’IMPOSSIBLE EST PAS LOIN. (9.14)

20 : Là j’étais comme… VOUS FÊTEZ VOTRE RÊVE? … y dit Ben oui … ben c’est quoi votre rêve?… AHHHHHH… pis quand un ancien y fait… AHHHHHH  c’est parce qu’y veut que les autres se taisent autour de lui. On était dans le coin de la salle… Puis y prenait son temps. C’est comme si y savait qu’y avait la bonne personne devant lui pour dire ce qu’il avait à dire. (9.41)

21 : Pis à un moment donné, y me dit… Monsieur Pierrot… y dit y a une quarantaine d’années, ma femme pis moé, quand on s’est mariés, on avait le même rêve. On voulait avoir 2 enfants… un gars puis une fille… Mais la vie a fait les choses d’une drôle de manière. On a eu juste un gars… On l’ai aimé, on l’a aimé, on l’a aimé… Ben voyez-vous y est là, y est là-bas notre gars… le voyez-vous là-bas… là… C’est Robert, Robert notre gars … pis voyez-vous là-bas, à côté de lui, la belle dame, c’est Carole, sa femme. (10.27)

22 : Mais ce que vous voyez pas, ce que moi je vois … la petite fille qui tourne autour des deux parents… c’est le cadeau que ces deux-là nous ont fait, Monsieur Pierrot. La moitié de notre rêve qui nous a manqué toute notre vie, c’est ces deux-là qui nous l’ont fait Monsieur Pierrot. C’est botre petite Julie… pis ça va être sa fête… a va avoir 5 ans à minuit.  là y fait ahhhh… On était toutes  nous autres, moi pis les autres… pis y prenait bien son temps… Monsieur Pierrot… y dit… J’aimerais ça … si à minuit, vous chanteriez un bonne fête à ma petite Julie pis que vous y diriez surtout… j’aimerais ça que vous y disiez : que c’est à cause d’elle… que ses deux grands-parents… ont vraiment réalisé leur rêve… (11.27)

23 : Pis en dedans de moi-même, j’ai dis à moi-même…j’ai dis à l’impossible… je l’sais que t’es là … je l’sais que t’es là… m’a te pogner, m’a te voir…  je l’sais que t’es là … aye viens t,en… j’étais nerveux, j’étais inquiet… parce que mon grand-père Lucien y m’avait dit : Comment tu le sais que l’impossible est là si tu le vois pas? … c’est que le k-oeur va vouloir te débattre de tous les bords, y va vouloir te sortir du corps… tu vas avo9ir dans les yeux les larmes de joie de ta grand-mère Lumina, pis dans tes pieds la paire de bottes pour aller plus loin dans la vie de ton grand-père Lucien. (11.49)

24 : J’ai dit en moi-même… c’est l’temps… j’suis sûr, j’suis sûr… m’a faire une photo de mon grand-père… m’a l’voir moé… m’a l’voir. Fait que tu comprends, c’est en 1985, une petite salle communautaire, c’est le carnaval… je monte sur la scène… fallait que je chante mes chansons… j’avais hâte que ça passe… 11 heures, je chantais je chantais… Minuit, minuit juste… sur l’horloge en arrière. Je me lève debout… Pis j’ai dis… mesdames messieurs , ce soir c’est la fête à la petite Julie , pis je commence à chanter. (12.22)

25 : Mais là y s’est passé quelque chose… j’va essayer de vous le dire… mais y a pas de mots pour le dire… dès que j’ai commencé à chanter elle s’est garrochée dans les bras de son grand-père pis de sa grand-mère. Et là, j’ai vu, j’ai vu, je l’ai peut-être pas vu, j’l’ai vu sans le voir mais j’l’ai vu… J’ai vu l’impossible, lui-même, en personne, qui s’est évadé, de la beauté, de chacun des eupĥories des battements de k-oeur de la p’tite Julie …parce qu’elle était enveloppée dans le rêve de son grand-père puis de sa grand-mère… L’impossible lui-même est parti… ben discrètement… Y a allumé toute la salle … parce que les gens pleuraient … les gens pleuraient… (13.15)

26 : parce que mon grand-père m’avait dit que l’impossible fait pleurer de joie comme ma grand-mère Lumina… On aurait dit que plus l’impossible s’en venait vers moi, plus le monde braillait. Y arrive, y monte sa scène, l’impossible… Je l’ai vu mais j’l’ai pas vu… je l’ai vu mais j’l’ai pas vu… mais j’l’ai vu … secrètement, discrètement, y est venu me serrer la main  mais vitement…pis s’est comme évadé, dans ce que j’appelle des débris de la mémoire du k-oeur. (13.49)

27 : Ça m’a fait de la peine dans un sens… parce que c’est quoi des larmes de joie… Des larmes de joie… c’est quelque chose… ça fait 10 ans que t’as pas vu ta mère… a l’arrive à l’aéroport… tu pleures… Tu pleures parce que t’as souffert pendant 10 ans, mais tu ris parce que t’es content de la voir. Pis c’est àa quand l’impossible… t’as des larmes de joie … ma grand-mère elle avait raison… (14.10)

28 : Mais là ça m’a tellement ébloui, que le lendemain matin, j’en ai écrit un poème… Ça s,est passé y a 36 ans… ce soir je suis devant vous autres… a soir je suis devant vous autres… J’ai fait mon possible pour témoigner d’un impossible à travers mes mots dans mon poème. Mais j’aimerais vous le réciter… en cas qu’y en aye parmi vous autres.. qui voyent passer l’impossible… venez me voir… parce que moé à force des années, je suis pas sûr. Si jamais vous le voyez peut-être que je vais être plus sûr. J’m’en va vous faire mon poème. (14.42)

24 : Je m’en va te conter une histoire vraie….  c’était un soir de carnaval… vers les minuit silence total… J’ai pris l’micro, j’ai dit ça y est… mesdames Messieurs c’est important, la p’tite Julie fête ses 5 ans. T’aras du voir la foule chanter ….  un beau bonne fête à écouter….. sans même bouger sans dire un mot… la p’tite avait les yeux plein d’eau… on aurait dit comme une poupée… avec un k-oeur tout déchiré… 5 ans si tendre j’pouvais pas l’croire… J’ai dit Julie. Ça va être ton soir… tu vas choisir l’homme le plus beau… d’mandes-y un bec c’est ton cadeau… deux larmes coulèrent ses joues d’l’enfant … lentement elle marcha vers l’arrière… ou des anciens buvaient leur bière… des beaux nez rouges pis des cheveux blancs… a dit l’plus beau c’est mon grand-père… le vieux l’embrassa en braillant … tellement y était fier pis content… moé ben surpris j’ai r’gardais faire… dans bras l’un d’l’autre y sont restés….  à s’consoler pis à s’moucher…. moé j’tourne la tête pis j’pars la valse…  c’est là qu’j’ai vu l’plus beau d’la fête… une belle jeune fille de 19 ans… valsait son père en l’embrassant… un bec su l’front un bec sa joue… a riait fort en disant vous… le père s’sentait un peu gêné… tout en gardant l’air distingué… un p’tit clin d’œil pour le chanteur… ça m’a fait comme éclater le cœur… Ça doit être ça l’paradis… même si le corps devient poussière… l’impossible fait chanter nos misères… quand ça nous vient des petits de nos petits… excusez-la. (14.21)

 

3 : 45 MINUTES CONFÉRENCE

 

25 : Comprenez-vous pourquoi ce soir … c’est pas moi qui vous parle… c’est mon grand-père Lucien à travers moi. Pis c’est peut-être pas lui qui vous parle, c’est peut-être le père de mon grand-père Lucien qui vous parle… Mais c’est à partir de la poésie des ières fois… vous vous souvenez de la poésie des ières fois… dans laquelle se cache l’impossible dont chacune des musiques de chacune et de chacun qui ne trichent pas avec leur rêve… fait chanter nos misères humaines. (17.05)

26 : et… au fur et à mesure qu’on va apprendre à se connaître… dans ce que j’appelle non pas une conférence… mais un 45 minutes de confidences… que j’aimerais vous raconter la vraie histoire… d’un gars qui voulait tellement voir l’impossible .. que c’te gars-là qui s’appelle moé… donc je vais vous parler de moé… que ça s’adonne… à l’an 2000, dans le bout de l’an 2000… j’ai donné tous mes biens… J’ai toute donné… J’ai toute donné… (18.00)

27 : parce que je voulais faire une coupure radicale entre mon ancienne existence ou j’ai été… très heureux… très heureux… Pierrot chansonnier… co-fondateur de la boîte à chansons les deux Pierrots dans le Vieux Montréal qui depuis sa création en 1974… a quand même duré 47 ans… après avoir accueilli des millions de personnes d’un peu partout à travers le monde  …. et ma nouvelle abs-xistence… ou je suis devenu vagabond chercheur qui pendant des années a parcouru le pays pour l’ensemencer d’une question… que je demandais à tout le monde, tout le monde, tout le monde… Quel est ton rêve? (18.45)

28 : en prenant le pari qu’il en résulterait l’écriture de nouvelles chansons dont chacun des textes raconterait la vraie histoire, d’une vraie personne humaine, que j’ai vraiment rencontré et qui a vraiment serré la main à l’impossible… de là en a découlé une question beaucoup plus profonde qui va peut-être bouleversé votre vie comme elle a bouleversé la mienne … C’est pour ça que je suis ici ce soir, c’est pour ça que mon grand-père est avec moi: COMMENT ON FAIT DANS SA VIE POUR SERRER LA MAIN À L’IMPOSSIBLE? (19.25)

4 : CE QUI VA SE PASSER APRÈS

 

29 : Ben vous allez me dire… Pierrot… t’as déjà parler 15 minutes pis on en sait pas plus y en reste juste 35… tu pourras jamais répondre… vous avez raison, vous avez raison… vous avez raison… Mais y a une affaire par exemple… que je vais vous dire… le plus important c’est après… toé qui m’écoute…pis tu te dis… ah ben maudit.. moi ce gars-là y le sait pas  mais moé j’ai vraiment triché avec mon rêve dans ma vie pis j’ai vraiment serré la main à l’impossible… pis j’aimerais bien ça y conter… mais j’va t’attendre après… m’a t’attendre après… viens me l’raconter… pis toé qui m’écoutes… ben ah ben… le gars y a mis des mots sur ce que je vis… je le savais pas… pis je viens de comprendre c’est quoi mon rêve… pis je suis en train de le marcher pis peut-être que mon rêve va me permettre de serrer la main à l’impossible … viens me voir… pis même toi dans le fond qui se dit ben moé j’ai trop de problèmes, c’est impossible que je serre la main à l’impossible… mais y me semble que ça me ferait du bien si je serrais la main à ce gars-là? (20.28)

30 : surtout que ce gars-là… si vous regardez en arrière de moi… vous verrez… un geste vers l’impossible … j’aurais pu mettre le titre de votre compagnie …. L’ARBRE DE….. (EX : SICO) …l’arbre de Sico, on peut voir deux affaires dedans … tu peux juste… voir les branches de l’arbre… Y sont toutes de même les branches… l’ange qui est en haut, c’est le gars qui dirige la compagnie … il est en plein d’épice… y est mangeable lui… parce qu’il y a un autre qui veut le manger puis le remplacer… (21.01)

31 : Puis là, si tu vas dans l’arbre, y se passe quelque chose. Y a juste deux sortes de décorations…. qui sont pas visibles, qui sont pas visibles si t’es pas dans ton rêve. T’as d’un bord des petits k-oeurs… en pain d’épice… puis c’est marqué… pour toi … pas pour toi toi, pas pour toi toi… ça veut dire que si tu l’prends, pis tu le mets dans le p’tit sac, qui est à côté… tu le mets dans le petit sac ou il est écrit QUEL EST TON RÊVE? Tu donnes ça au gars… le gars va recevoir le petit sac, ça va être marqué : quel est ton rêve? Y va l’ouvrir… c’est écrit POUR TOI. Ça vaut cher ça… Parce que c’est quand je te donne mon k-oeur, j’en sais pas plus que toi de mon rêve, sur ton rêve… mais on travaille ensemble… peut-être que dans les break on pourrait parler de nos rêves…. parce qu’on travaille ensemble. (21.47)

32 : tu comprends-tu pourquoi ce soir , ce qui va se passer après, c’est important pour moi. Non mais parce que… je veux vous dire quelque chose… Moi je l’sais que la poésie des ieres fois dont je vous ai parlé au tout début… c’est après quand vous allez venir me parle qu’à va peut-être se passer. Pendant qu’y en a qui vont ramasser des p’tits k-oeurs dans l’arbre… y en a d’autres qui vont venir me voir… puis peut-être qu’y en a qui ont des réponses à la question que je me pose. (22.26)

33 : Parce que vous savez moi, je veux vous confier quelque chose… ça fait 15 ans que je fais partie d’une équipe de recherche… conjointement à mon vagabondage… qui s’appelle revewursequitables.com … 15 ans… Nous on travaille sur un doctorat en métaphysique qui tourne autour de la question… QUEL EST TON RÊVE? La métaphysique, faut pas vous inquiéter avec ça… c’est juste les questions au sujet de l’invisible au travers le visible. (22.57)

34 : Pis c’est moi qui a la responsabilité du ier chapitre du doctorat… qui s’appelle LE TRAITÉ DES ABS… c’est de là le mot… ABS-XISTENCE… voyez-vous?… Pis moé… pendant 100 pages, je fais juste traiter de la question : COMMENT ON FAIT DANS SA VIE POUR SERRER LA MAIN À L’IMPOSSIBLE? AH BEN LÀ VOUS ALLEZ ME DIRE, Pierrot, Pierrot, Pierrot… Les minutes passent pis on n’en sait pas plus… Dis-nous franchement C’EST QUOI L’IMPOSSIBLE? (23.23)

5 : MON GRAND-PÈRE LUCIEN

 

35 : Ben c’est ça justement que je suis venu vous parler à soir… Je m,en viens vous raconter la plus grande des ieres fois qui m’est arrivé dans ,ma vie… c’est-à-dire le plus grand des Noel qui m’est arrivé dans ma vie,… C’te Noel-là , si je me rappelle ben, c’est vers 1957 … j’avais 9 ans… C’est  là ou la iere fois, mon grand-père Lucien m’a montré sa sagesse. Le Noel de 1957, je m’en rappelle parce que… c’est cette année-là que mon père avait acheté une belle t.v. noir et blanc à ma mère… Notre iere t.v. qu’on a eu en 1957 … a pouvait faire 2 choses… en bougeant les antennes on pouvait mettre des fois plus de neige que d’image, ou plus d’image que de neige.. On était des sculpteurs de neige pis d’images. (24.06)

36 : c’te soir-là, mon grand-père est arrivé avec un cadeau pour moé. Mais avant de vous conter mon Noel… j’aimerais ça vous faire un poème pour vous raconter mon grand-père. Si vous voyez passer l’impossible dedans… dites-moi le après… J’ai essayé de le mettre dedans, même affaire que le poème du lac Paquin.. mais je ne suis pas encore un sculpteur très habile d’impossible par les mots… alors je vous fais mon poème (24.23)

37 : Mon grand-père m’racontait que… Noel, dans l’ancien temps c’tait pauvre, l’hiver glaçait même le parquet… le dessus du poêle tournait au mauve, le sapin pis les chandelles brillaient… j’collais la famille contre moé, des j’vous aime pour les réchauffer, L’IMPOSSIBLE dans le bas de l’escalier , était gêné de nous regarder…. Noel dans l’ancien temps c’tait chaud… non mon jeune… je suis en train de te mentir… mes je t’aime me bloquaient dans l’dos… me sentais pas capable des dire… mais la nuit d’Noel j’brisais mon mur, mes deux gros bras parlaient pour moi … quand tout le monde dormait ben dur, j’faisais le tour pour les embrasser… A noel cette année on va être deux… MOÉ PIS L’IMPOSSIBLE… parce que ma belle Lumina est décédée…. l’impossible pourra lire dans mes pensées, mes je t’aime d’homme qui ont bloqué, à tous les Noel de mon passé… excusez-la. (25.23)

38 : fait que tu comprends donc que le soir de Noel 1957, moi j’ai 9 ans, ma mère a une grosse t.v. noir et blanc, on essaye de faire marcher les antennes … l’arbre de Noel, y a pu personne qui s’occupe de d’ça… Mon grand-père y arrive dans la porte avec MON CADEAU… y a vait pas eu le temps de le mettre en dessous de l’arbre de Noel avec les autres. La veiklée passe, on donne les cadeaux … tout le monde est devant la t.v. Pis mon grand-père y me donne mon cadeau… (26.02)

39 : Je l’ouvre… y avait une petite paire de bottes… exactement comme les siennes… qui y avait fait faire comme les siennes… C’était une petite paire de bottes comme des mocassins.. des mocassins d’autochtones… les mêmes mocassins que portaient les coureurs des bois… la même sorte, la même couleur que la paire de bottes de mon grand-père Lucien… On avait la même sorte. Y dit ça mon p’tit gars, je te donne une paire de bottes pour aller plus loin dans la vie. (26.32)

40 : Pis dans la carte, y avait un petit mot… Moé je suis un braillard, je vous le dis tout de suite… c,est pour ça que je ne chante pas mes chansons, parce que je les braille… J’en braille la moitié… mais… j’ai mis le p’tit mot sur un papier… que j’ai oublié… mais c’est pas grave… m’a essayé de m’en rappeler… C’était écrit… MON CHER P’TIT GARS, EN CETTE NUIT DE NOEL, J,AIMERAIS QUE LA PAIX DE MES MOTS TE SERVE D’ÉTOILE SI UN JOUR ÇA VA PAS BIEN POUR TOÉ, PIS QUE TON GRAND-PÈRE EST PU LÇ POUR TE PROTÉGER. (27.19)

41 : tu sais t’as 9 ans, tu lis ça… tu l’sais pas que ça va grandir… quand tu reôis un p’tit mot comme ça à me ans, c’est comme si tu mettais une graine dans un pot, puis tu te revires un beau matin , y a une fleur dedans… d’où c’qu’à vient celle-là… (28.06)

42 : Mais ce que je me rappelle de ce Noel-là, c’est que j’avais une petite paire de bottes, mais j’aurais aimé mieux avoir un jouet, tu comprends… J’étais un peu fçachéparce que mon grand-père avait donné des jouets à tout le monde mais moé y m’avait donné une paire de bottes… à moi… tu sais.. quand t’as 9 ans, une paire de bottes… j’avais pas trop compris… y a vait le p’tit mot que je comprenais pas, la paire de bottes que je comprenais pas… (28.29)

43 : Mais y a une affaire par exemple, sur la fin de la veillée… mon grand-père Lucien, juste avant de partir, y m’a laissé avec une phrase… y me l’a répété trois fois. J’aimerais vous la répéter aussi 3 fois parce que ce soir… c’est pas moé qui vous parle, c’est mon grand-père à travers moé… la sagesse de mon grand-père à travers moé. La voici la fameuse phrase… DANS LA VIE, SEUL L’IMPOSSIBLE EST VRAI… DANS LA VIE SEUL L’IMPOSSIBLE EST VRAI… DANS LA VIE SEUL L’IMPOSSIBLE EST VRAI. (29.23)

44 : Ben creyez-le creyez-le pas… c’te phrase-là, que j’ai jamais oublié… c’est à cause d’elle que j’ai pu faire confiance à la beauté de mes rêves, c’est à cause d,elle que les deux Pierrots ont pu être fondé, parce qu’à l’époque tout le monde nous disait que c’était impossible de fonder les deux pierrots… c’était impossible pis parce que c’était impossible, ça s’est fait… c’est à cause d’elle qu’au Lac Paquin, j’ai pu voir l’impossible. C’est à cause d’elle que je suis devant vous ce soir. C’est impossible que je sois devant vous ce soir, je vous le dis tout de suite. Un vagabond qui se retrouve conférencier vous verrez pas ça 2 fois. (30.25)

45 : Mais je veux juste vous dire… que c’te soir-là… ça m,a tellement frappé que le lendemain matin mon grand0père a dû voir que j’étais déçu d’avoir une petite paire de bottes … pas pas un jouet… y dit viens on va aller s’amuser avec ta petite paire de bottes… (rire) Pendant que les autres jouaient avec leur train électrique, ou avec leurs poupées, moi faillait que j’aille m’amuser avec ma paire de bottes. Mon grand-père pis moé on part… on va s’amuser… Lui y s’amusait avec la paire de bottes … y m’disait ÇA MON P’TIT GARS, C’EST UNE PAIRE DE BOTTES POUR ALLER PLUS LOIN DANS LA VIE. (30.51)

46 : fait qu’on va commencer tu suite… c’est y ou c’que t’as été le plus loin jusqu’à date dans ta vie? Grand-papa jusqu’à date, j’ai pas dépassé l’école… Ben on va dépasser l’école… quand t’as 9 ans, dépasse l’école, c’est long en tabarnouche … mais lui y s’amusait… moé j’étais fatigué, j’avais hâte de revenir, j’avais fret.. Ben y dit.. c’est une paire de bottes pour aller plus loin dans la vie mon p’tit gars… (31.12)

47 : Pis  à un moment donné, j’ai dit… grand-papa, c’est quoi l’impossible? J’y ai posé la question… ah c’est pas la bonne question… y dit c’est pas la bonne question mon p’tit gars… la bonne question… c’est… C’EST QUI L’IMPOSSIBLE? … J’ai dit Grand-papa, c’est-tu une personne? (31.25)

48 : tu y est presque.. L’IMPOSSIBLE… C’EST LE PARFUM DE LA VIE QUI ACCOMPAGNE UN RÊVE QUAND TU TRICHES PAS AVEC LUI … T’as déjà senti une rose mon p’tit gars? … ouais… Ça sent-tu quelque chose? Ouiais… tu le vois-tu?…. non… mais c’est ça … (32.00)

49 : Mon p’tit gars, un jour l’impossible va vouloir te serrer la main …pour que tu danses avec lui … mais c’est là… mais tu peux pas le voir… Mais grand-papa, comment on  fait dans la vie pour serrer la main à l’impossible si on peut pas le voir? Si on sait pas que c’est lui? (32.11)

50 : Ben, mon p’tit gars, c’est pas compliqué… tu vas le savoir tu suite… quand l’impossible va te serrer la main … LE K-OEUR VA TE DÉBARRTE DE TOUS LES BORDS … LE K-OEUR VA VOULOIR TE SORTIR DU CORPS.. TU VAS AVOIR DANS LES YEUX LES LARMES DE JOIE DE TA GRAND-MÈRE LUMINA… PIS DANS LES PIEDS… LA PAIRE DE BOTTES POUR ALLER PLUS LOIN DANS LA VIE DE TON GRAND-PÈRE LUCIEN…. (32.37)

51 : T’as 9 ans… tu comprends pas le p’tit mot qu’y t’a faite… tu comprends pas la paire de bottes… mais y a une affaire que tu comprends par exemple… ce sont les larmes de joie… ma grand-mère Lumina, a refusait de brailler quand elle avait de la peine… j’m’en rappelle une fois, elle m’avait fait venir chez eux… pis on se berçait… pis a m’disait à moi… tu vas voir, quand le ier flocon de neige va arriver, y a une larme qui va couler… attends-la avec moé, j’va t’apprendre à pleurer de joie… Je l’sais pas si tu le sais… mais quand t’attends une heure et demie devant la fenêtre que le ier flocon tombe, ç’est la même affaire que quand tu marches avec ton grand-père, pis que t’as mis ta paire de bottes une heure et demie pour aller plus loin dans la vie… c’est long… (33.13)

52 : Ma grand-mère elle, elle attendait… tout à coup …. ce qui est fou c’est que… la larme a coulé avant le flocon … J’ai vu la larme… j’ai regardé dehors … pis là le flocon est arrivé… t’as 9 ans… comment ça se fait qu’elle braille avant que le flocon arrive? … C’est-tu elle qui appelle le flocon ou le flocon? Fait que j’avais compris ça moé … J’avais pas compris grand-chose… tu sais… t’as 9 ans… mais… mon grand-père surtout y m’avait dit :  faut que t’oublies jamais : DANS LA VIE, SEUL L’IMPOSSIBLE EST VRAI. (33.44)

53 : Il suffit qu’une fois, que l’impossible vienne te serrer la main, mon p’tit gars, pis t’as réussi ta vie. Tu pourras jamais vivre autrement que t’as réussi ta vie… fait que moé, j’ai dis o.k….. donnes-moi un autre exemple grand-papa? … r’garde, y vente… es-tu capable de serrer la main du vent? Non… mais le vent y est capable de te serrer la main mon p’tit gars. Mais tu peux pas le voir. Mais si tu mets la main dans le vent , pis le vent y te serre pas la main, c’est que le k-oeur ne te débat pas de toues les bords, y veut pas te sortir du corps … t’as pas de larmes de joie, t’as pas de bottes dans les pieds, y va te passer au travers la main… y va te passer au travers la main … pis y arrêtera pas, y arrêtera pas.. (34.30)

54 : Le vent … le parfum… c’est ça le rêve …le parfum qui a du vent… qui te fait danser avec lui … mais si tu triches avec ton rêves, tu y arriveras pas… là y a arrêter… d’abord j’étais gelé… j’étais tanné, pis j’avais hâte de jouer avec les jouets de mes frères et mes sœurs. Pas les catins de mes soeurs, ça j’haissais ben ça mais… le train de mon frère, m’a te dire ben franchement, ça me mettait pas de mauvaise humeur… (35.00)

55 : Un moment donné, pendant toute mon enfance.. durant toute mon adolescence, tu vas à l’école, le directeur te serre la main… t’apprends à serrer les mains… pis à chaque fois … je me disais… c’est pas l’impossible, c’est pas l’impossible, c’est pas l’impossible… mais créyez-le creyez-le pas… la irre fois que l’impossible m’a donné signe de vie, je m’en rappelle de la date… J’avais 21 ans … ça m,a pris jusqu’à 21 ans… Je me rappelle la date, c’était le 20 juillet 1969. … à 4 heures 17 de l’après-midi… heure de Montréal. … ah tu vas me dire que j’invente… ahhh… mais ça paraît que t’as jamais serré la main à l’impossible toé. (35.30)

56 : mais m’a vous dire la vérité par exemple. J’étais devant une t.v. noir et blanc… mais là on n’avait plus de neige dedans… ça avait comme amélioré… On voyait juste des images. J’avais 21 ans… mais ç un moment donné, que c’est que je vois-tu pas? Dans ma t.v. noir et blanc, à 4h.17 de l’après-midi, heure de Montréal, un 20 de juillet, 1969, …. UNE PAIRE DE BOTTES… AVEC UN COSTUME DE COSMONAUTE… QUI SAUTAIT SUR LA LUNE… UN PETIT PAS POUR L’HOMME ET UN GRAND PAS POUR L’HUMANITÉ. (36.11)

57 : Et je me suis dis en moi-même… C’EST IMPOSSIBLE… et là c’est drôle, juste parce que j’ai dis… C’EST IMPOSSIBLE… je l’ai senti, je l’ai vu… j’ai senti que parce que mon grand-père m’avait initié à l’impossible … j’avais dérangé l’impossible lui-même et là l’impossible s’est comme senti gêné de se faire surprendre. Y est sorti du costume du cosmonaute, y a sauté l’autre bord de la lune, y a traversé le cosmos, y est passé à travers ma t.v. noir et blanc… y m’a fait trois tours autour du k-oeur pour bien le ficeler pour pas qu’y me sorte du corps… y m’a même pas serré la main… y m’a même pas serré la main… Y A FAIT COMME LE VENT… Y A FAIT COMME LE PARFUM, y est passé, y m’a juste montré qu’y existait pis y est parti en voyage… Y est parti en voyage dans des débris de la mémoire du k-oeur. (36.59)

58 : ben c’est ce qui fait que moé, jusqu’à l’âge de 35 ans, j’chu parti en voyage moi aussi… comme chanteur… jusqu’à l’âge de 35 ans, j’ai jamais eu de nouvelle de l’impossible. J’en n’ai pas eu. Sauf que quand j’étais sur l’avion entre l’Afrique puis la France, à un moment donné, j’ai écrit un poème J’ai écrit un poème mais en essayant encore une fois de témoigner de l’impossible. C’est mon 3ieme poème à soir. Le poème de mon ier, LE LAC PAQUIN, vous vous rappelez… après ça mon grand-père Lucien… mais là m’a vous faire mon poème… (37.37)

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59 : VOYAGE

J’suis rien qu’un chanteur qui voyage…. tu m’verras jamais à t.v. ….. j’ai 35 ans j’fais pas mon âge… j’fais du folklore dans mes tournées… j’ai comme des explosions dans tête… que j’ai besoin d’vous raconter… d’un coup je meurs d’un hasard bête … dans des pays trop éloignés…

Au Japon j’ai connu l’boudhisme… avec des temples d’un autre temps… puis en Afrique des musulmans… qui ont plusieurs femmes évidemment… moi catholique baptisé… traumatisé par le péché… y a tellement d’religions sur terre… qu’aujourd’hui j’me sens libéré…

J’ai vu des noirs bleus comme la mer… qui vendaient des serpents séchés… des noirs charbons en Côte d’Ivoire… qui m’ont donné leur amitié… du fond de la brousse ma peau blanche… a eu honte de ses préjugés… y a tellement de couleurs sur terre… qu’aujourd’hui j’me sens libéré…

Les religions sont des poètes… comme les langues et les couleurs… j’ai comme des explosions dans tête… qui font qu’aujourd’hui j’ai pu peur… d’être québécois dans l’fond du k-oeur… et j’ose crier à la jeunesse… maudit déniaise t’as 18 ans, je sais que L’IMPOSSIBLE t’attend… j’sais pas si j’ai bien fait d’parler… mais pour le reste oublier-moé. (39.02)

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60 : quand j’y r’pense aujourd’hui… savez-vous pourquoi c’était la plus grande des premièeres fois de l’histoire de l’humanité… en 1969, le 20 juillet à 4h.17 de l’après-midi, heure de Montréal… depuis l’homme préhistorique… parce que c’était le rêve de l’humanité… c’était le rêve de l’humanité… C’est quoi la lune? Comment est-ce qu’on fait pour aller sur la lune? Ben c,te jour-là… je l’ai appris plus tard… On était 500 millions en 1969 sur la planète terre… qui en même temps… AVAIENT SERRÉ LA MAIN À L’IMPOSSIBLE… PIS ON LE SAVAIT PAS. On le savait pas… pis on était inquiet pour le cosmonaute… Y VA-TU ÊTRE CAPABLE DE REVENIR? (39.39)

61 : Ben je va vous dire quelque chose… Je te défie, n’importe qui qui est dans la salle … de toutes vous autres qui m’écoutez… de beau être en amour, embrasser ta blonde… quans tu regardes la lune, tu peux pas faire autrement que de dire… aye… y a une journée ou y a un gars qui nous a dit be by de la lune. Ce qui fait que j’ai toujours eu l’impression que chacun de nous autres sur la planète terre. On est 7 milliards, 800 millions… ON A COMME UN PETIT COSMONAUTE AU-DESSUS DE NOTRE TÊTE. (40.64) L’IMPOSSIBLE EST POGNÉ DEDANS COMME LE GÉNIE DANS LA LAMPE D’ALADIN. Pis on continue à faire des niaiseries, à faire des guerres, à faire mourir des enfants de faim pis de blessures de guerre. A penser qu’on est quelqu’un parce qu’on a une carrière, même moi, même moi, surtout moi. (40.33)

64 : C’est drôle, mais c’est en faisant le doctorat avec ma gagne… depuis 15 ans, puis surtout dans mon traité des abs, y m’est venu comme une idée peut-être pour expliquer ça : J’me suis dis… Je pense que je comprends pourquoi chacun de nous autres … on a un PETIT IMPOSSIBLE DANS UN COSTUME DE COSMONAUTE… au haut de notre tête… C’est parce que notre costume de cosmonaute est pogné dans une toile d’araignée… dont chacun des fil est UN JE L’SAIS PAS. (40.56)

65 : L’homme préhistorique devant son feu y se posait les mêmes questions que nous autres. Sauf que nous autres on a tellement de connaissances aujourd’hui qu’on a juste réussi à augmenter le nombre de  nos questions sans réponses…Pourquoi est-ce que je suis là? … Je l’sais pas… d’ouce que je viens?… je l’sais pas… ou c’est que je m’en va?… Je l’sais pas… Pourquoi est-ce qu,on est 7 milliards,800 millions tout pognés sur la petite planète terre… qui est en train de s’écrouler? … Je l’sais pas… Comment ça s’fait que quand tu prends les plus grands télescopes pis tu regardes jusqu’au boutte de l’infini, jusqu’au boutte du big, bang, y a personne? Je l’sais pas. (41.30)

66 : ben cette adition des je l’sais pas là , en métaphysique on appelle ça… un tissu de réalité. Je vous ai dit la métaphysique c’est l’invisible au travers du visible… c’est le tissu de réalité… plus on est inquiet… Comment de temps est-ce qui me reste à vivre? Je l’sais pas, je l’sais pas… ben le tissus y s’épaissit… pis le tissu y durcit… pis à un moment donné y devient, ce que moi j’appelle dans LE TRAITÉ DES ABS… NOTRE CONDITION HUMAINE DE COSMONAUTE DONT LE COSTUME EST PRISONNIER D’UNE TOILE D’ARAIGNÉE DE JE L’SAIS PAS… mais qu’y a pas les mots à travers ses joies et ses peines (42.16)

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67 : Pis là y m’est arrivé une drôle d’histoire. J’étais vagabond-poète… sur la route vers Natashquan… j’étais quasiment rendu à Natashquan… et là y a une femme… une femme qui avait un rêve quand elle était jeune. C’était d’avoir une famille. Était gérante d’un subway dans le boutte de Drummunsville. Elle avait travaillé très fort pour son rêve. A un moment donné, son mari ne la respecte plus, ses adolescents ne la respecte plus, elle se sent blessée dans son rêve. (42.44)

68 : et là elle est découragée… elle pense à se suicider… Puis à un moment donné, en pleine nuit, elle a une vision. Elle a eu une vision d’un vieux monsieur… a se dit… si je pogne le char… c’est une vraie, vraie histoire que je raconte… si je pogne le char… pis je m’en vas jusqu’au boutte de la route… m’a rencontre run vieux Monsieur qui va m’aider. (43.08)

69 :  a pogne le char, a s’est enfuie avec le char. A l’a pogné la route de Drummondville jusqu’à Natashquan … pis quand elle m,a vu sur la route avec mon bâton de pèlerin, avec mon vieux chapeau.. a dit.. c’est vous le vieux monsieur?… J’ai dit oui. … Pouvez-vous m’aider?… j’ai dit oui… et j’en ai fait une chanson… que je vais vous chanter… c’est la première que je vous chante. (43.30)

70 : J’AI PAS RÉUSSI À METTRE L’IMPOSSIBLE DEDANS … MAIS J’ÉTAIS PAS LOIN … parce que oubliez pas ce que je vous ai dit : quand j’ai pris la route comme vagabond, c’est parce que je voulais écrire… une vraie histoire… d’une vraie personne humaine… que j’ai vraiment rencontré… et qui a vraiment serré la main à l’impossible. Elle… la femme au char dans le noir… c’est une vraie personne humaine.. que j’ai vraiment rencontré… mais, elle était comme moé… elle avait pas encore serré la main à l’impossible. JE VAIS VOUS CHANTER MA CHANSON. Si je braille, je la r’prendrai…  (43.57)

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76 : LA FEMME AU CHAR DANS L’NOIR

On s’était RETROUVÉS un soir… dans forêt… à dormir dans ton char dans l’noir…en secret… tout épuisée, désespérée… le k-oeur en mille morceaux brisés… t’as eu besoin d’mes bras… rien que de la bonté d’mes bras…

Tu m’avais ramassé sa route… malgré tes doutes… tu m’as dis qu’c’est en voyant ma guitare… qu’t’as eu confiance en mon regard… comme tu pleurais… tous tes secrets… le k-oeur usé par un regret,,, t’as eu besoin d’mon âme … rien que de la bonté d’mon âme…

Y avait tellement pas de place dans l’char… entre les 2 bords… que t’as dormi la tête contre mon  ventre… mains agrippées autour d’ma jambe… tu respirais comme une enfant…qui crie Papa j’ai mal en dedans… t’as eu besoin d’mes ailes… rien que de la bonté d’mes ailes…

Ma main dans tes cheveux disaient… oh sois bénie amie… j’ai pas eu d’femme entre mes deux bras depuis … au moins deux ans et demie amie… pour toutes celles que j’ai mal aimé .. que j’ai souvent abandonné … j’ai eu bersoin d’tes larmes, rien que de la bonté d’tes larmes…

Ça s’est passé le 8 de aout 2008 pas loin d’la mer… A Natashquan… entre les tentes dans un campins d’inous complètement désert…que ma chanson chante le mystère…d’un homme et d’une femme sur cette terre… qui ont eu besoin d’leurs peines… rien que de leurs peines… qu’y ont eu besoin d’leures peines, de la bonté d’leurs peines… en dessous d’leurs chairs humaines… en dessous d’leur chairs humaines (46.10)

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77 : tu comprends-tu pourquoi moi à l’âge de 52 ans, j’ai pris la décision de partir à la recherche de l’impossible … puis de passer de L’EXISTENCE À L’ABS-XISTENCE.. Là je pense que ça fait trois fois que je prononce le mot ABS-XISTENCE… Je m’en vais vous le définir… qu’est-ce que l’abs-xistence? … dans le traité des abs? … C’est pas encore dans le dictionnaire, mais ça va venir… l’abs-xistence, c’est une énigme… déposée dès sa naissance… au k-oeur même de l’existence … par la question… QUEL EST TON RÊVE?  … pour que notre costume de cosmonaute… de libère de la toile d’araignée des JE L’SAIS PAS… afin que… chaque personne humaine sur la terre… aie au moins… une fois… une chance dans sa vie… de serrer la main à l’impossible… (47.06)

78 : tu comprends-tu pourquoi que … si tu pèses sur google… faut que t’écrives par exemple… t’écris.. Pierrot vagabond chercheur doctorat… tu vas voir apparaître une photo… qui a été prise par une ou un inconnu … mais moi je l’sais qu’a l’a été prise en 2008 … juste au moment ou je m’apprêtais à rentrer à Natashquan… après la rencontre avec la femme au char dans le noir… (47.49)

79 : pis je m’en rappelle… que j’étais en train de fredonner ma chanson… parce que j’ai réussi, un an avant… à l’automne 2007 … j’avais rencontré… un gars gars… qui avait vraiment serré la main à l’impossible. Donc j’avais écris… la vraie histoire… d’un vrai gars, qui avait vraiment serré la main à l’impossible et ça m’avait pris tout ce temps-là, comme on fait un pain… comme on sème une graine… pour que le parfum sorte de la fleur, pour que le vent sorte du rêve… pour bien témoigner de ce gars là, raconter son histoire. Pis je pense que j’avais réussi à capturer l’impossible dans un des couplets de la chanson, je l’avais pogné … la chanson qui va te faire voyager… tu vas être le cosmonaute à travers la planète toé. (48.39)

80 : et si tu regardes la photo… tu vas voir un très ancien jeune homme qui marche sur le bord de la mer… il est de profil avec un vieux chapeau, un sac à dos, une guitare et un bâton de pèlerin. Mais ce que vous voyez pas, c’est que ce très ancien jeune homme est en train de fredonner sa chanson qu’il a écrit pour l’impossible… qui s’appelle… LA CHANSON DU CAMIONNEUR. Et il a dans les yeux, les larmes de joie de sa grand-mère Lumina. Il a dans les pieds… la paire de bottes pour aller plus loin dans la vie de son grand-père Lucien… Pis son k-oeur qui y débat de tous les bords, qui veut y sortir du corps, ben y est enfermé dans un des couplets de la chanson avec l’impossible. (49.17)

81 : ben moé je rentre dans le village de natashquan, tu comprends-tu… C’était une semaine après avoir rencontré la femme au char dans le noir… c’était dans le boutte du 12 août quelque chose du genre… et là j’arrive en plein festival conte et légendes de l’Innucadie. En 2008, c’était tout petit… je pense que c’était la iere année ou la 2ieme année… L’innucadie… c’est des autochtones de différentes communautés qui rencontrent des conteurs qui viennent d’un peu partout à travers la francophonie et ensemble ils célèbrent les traditions par la parole pour le bénéfice du public. (49.49)

82 : on est sur le bord de la mer… t’as une dizaine de tentes… Y faut vous imaginer le décor. Puis les tentes c’est un peu surélevé… pis là-dedans t’as des madames qui font de l’artisanat, t’as des conteurs, t’as des peintres… pis moi je marchais… je fredonnais ma chanson du camionneur… j’tais toute de bonne humeur… je me disais… J’ai réussis… l’impossible est avec moé… je l’ai vu… mais non seulement je l’ai vu… mais je l’ai pogné… y est pu seulement dans les débris de la mémoire du k-oeur… y est dans une chanson… pis une chanson c,est ce qui va le plus vite à travers le monde. (50.17)

83 : Tout à coup j’arrive à la dernière tente… J’entends… PIERROTTTTT… Je regarde… c’était Richard Fontaine… le peintre innu que j’avais rencontré à Tadoussac dans un de mes vagabondages… Y dit qu,est-ce que tu fais là? …as-tu écris une nouvelle chanson?… oui… ben y dit viens nous la chanter .. y avait un p’tit banc à côté de son chevalet puis autour… une trentaine de personnes… les gens se mettent à applaudir… J’arrive avec ma guitare, j’m’installe à côté de Richard… J’étais tellement de bonne humeur… pis moi j’ai jamais eu le trac quand je chante une chanson… MESDAMES ET MESSIEURS… JE M’EN VAIS VOUS CHANTER UNE CHANSON… LA IERE QUE J’AI RÉUSSI … J’EN AI ÉCRIT BEAUCOUP… MAIS C,EST LA IERE DANS LAQUELLE JE RACONTE… LA VRAIE HISTOIRE, D’UNE VRAIE PERSONNE HUMAINE… QUE J’AI VRAIMENT RENCONTRÉ ET QUI A VRAIMENT SERRÉ LA MAIN À L’IMPOSSIBLE. J’aimerais vous la chanter… c’est la iere fois que je la chante en public… fait que je commence (51.12)

84 : J’suis dans mon camion 6o heures par semaine, j’t’aime…. des fois j’triche un peu j’fais des heures pour nous deux… on dormira plus tard… quand on s’ra des beaux vieux… moi je vis juste pour toé .. j’ai hâte à fin de semaine… j’t’aime… (51.28)

85 : Au moment ou je chante ça… moi je vis juste pour toé j’ai hâte à fin de semaine j’t’aime… Y a une dame… a se met à pleurer toutes les larmes de son corps … dans ses deux mains… tu suite après ça… à sort de la tente… a devait avoir une cinquantaine d’années… le gars qui était à côté … ça devait être son mari… y sort de la tente pour la consoler… la femme qui était à côté… ça devait être sa sœur… a sort… (51.53)

86 : moi je continue à chanter… mais je me dis à moi-même : UN PETIT PAS POURML’HOMME… UN GRAND PAS POUR MA VANITÉ…. J’étais devenu cosmonaute de moi-même… J’ai fait 2, 3 poèmes… j’ai fait le lac Paquin, mon grand-père m’racontait que, j’ai pas pu faire la chanson de la femme au char dans l’noir parce qu’était pas finie… pis là je suis parti… Richard le peintre m’a invité à manger… ça m’a fait du bien… t’sais… tu seras nourri comme les petits oiseaux.. m’a te dire… si tu manges ce que les petits oiseaux mangent, tu iras pas loin… (52.39)

87 : fait que le soir m’en va su l’bord d’la mer… pour me coucher, tranquille… tout à coup j’entends… Monsieur, Monsieur, Monsieur… J’me r’vire de bord… vous me r’connaissez pas… c’est moi… la madame j’étais à votre spectacle… ma sœur m’envoie vous dire merci… vous savez, dans le bout de votre chanson ou y a des Je t’aime… oui oui… pouvez-vous me répéter la phrase… MOI JE VIS JUSTE POUR TOÉ J’AI HÂTE À FIN DE SEMAINE, J’T’AIME… (53.03)

88 : Ben ma sœur a l’a vu son rêve dans vos mots… Je veux juste vous dire que ma sœur est médecin, pis son mari est médecin… y ont toute dans vie… mai9s a l’a pas l’essentiel… ça fait des années qu’est dépressive… pis a sait pas ce qu’elle a… a l’a vu ce qui lui manquant dans votre chanson… A L’A VU SON RÊVE… pis l’a a l’a su… tout ce qu’y me faut… c’est un homme qui me dise Je t’aime et qui vit juste pour moé la fin de semaine… a dit c’est ça mon rêve (53.32)

89 : pis a dit Monsieur Pierrot… pourriez-vous me chanter la suite de la chanson?… ben je lui dis… j’vas vous dire… j’vous dis oui mais… m’a bloquer dans le deuxième couplet… je vous le dis tout de suite… je bloque pis je sais pas pourquoi… ben a dit chantez-la pis si vous bloquez, vous la recommencerez… oui mais en plus des fois je la braille… mais braillez-la… pis ensuite vous la reocmmencerez… (53.48)

90 : J’suis dans mon camion 60 heures par semaine… j’t’aime… des fois j’triche un peu … j’fais des heures pour nous deux… on dormira plus tard… quand on s’ra des beaux vieux… moi je vis juste pour toé … j’ai hâte à fin de semaine… j’t’aime… de cogner du marteau quand tu fais du gâteau… t’es si belle au fourneau… mais j’veux mieux pour ma reine… suffit qu’tu m’dises que tu veux changer la cuisine… enlever l’comptoir à mélamine… pour que la route entre La Tuque et Trois Rivières… soye la plus belle de l’univers… (54.25)

91 : Ben voyez-vous, c’est là que je bloque… Pourquoi?… ben pour que la route entre la tuque et trois Rivières… soyez la plus belle de l’univers… Ben c’est sur c’te route-là que j’ai rencontré le gars… la vraie histoire … du vrai gars qui a serré la main à l’impossible… pis c’est à cause de lui que l’impossible est caché dans le 2ieme couplet de ma chanson … pis y est dans le ier… je sais pas yous qu’il est des fois… vous pouvez me raconter? (55.04)

92 : ah… vous croirez pas mon histoire… en tout cas… moi j’ai tout donné mes biens vers l’an 2000 … j’ai tout donné mes biens… pour partir à la recherche de l’impossible… Je me suis juré de jamais tricher avec mon rêve… de jamais demander à manger, de jamais demander à dormir… je suis prêt à mourir pour mon rêve… pis j’ai respecté mon rêve… j’ai jamais demandé à manger, j’ai jamais demandé à dormir… pis à un moment donné je me retrouve sa route de La Tuque…trois-rivières… (55.30)

93 : moi je suis parti au printemps 2007… pis là je suis sur la route, on est à l’automne 2007.. j’suis parti depuis le printemps… là je peux pu coucher dehors la nuitte tellement … faut coucher dehors le jour… je marche la nuit… j’ai un petit crouton de pain dans mes poches… je suis sur la route du lac à Beauce… le long de la rivière St-Maurice… y est 4 heures du matin… y a les étoiles… pis je suis un homme heureux… (56.04)

94 : Tout à coup j’arrive… devant un petit restaurant… sur la route du lac à Beauce… Y est 4 heures du matin… y est tout petit le restaurant pis t’as des camions … Les moteurs ronronnent donc y a du monde qui dorment dedans… Tout à coup j’entends… T’ES QUI TOÉ? … Je me revire de bord, je m’approche… Ben je dis moé je fais comme Ghandi.. mais au lieu de libérer un pays, je libère la beauté du monde dans le k-oeur des gens en leur posant juste une question : QUEL EST TON RÊVE? (56.35)

95 : ah ben… je te paye à manger … viens-t-en… entre dans le restaurant… j’te pays à manger… Un vagabond a pas le droit de demander, y a pas le droit de refuser… mais ça me fait vraiment plaisir.. aye… on rentre dans le restaurant… y est 4 heure et quart du matin … pis àa s’peut pas… y est 4 heures et quart… pis t’as un gros repas… le problème… c’est quand on te donne un gros repas, tu manges tellement pas d’habitude, que c’est comme monter l’Himalaya… pas de ta timidité… c’est juste l’Himalaya de ton estomac … pour dire je t’aime à TA FIANCÉE, LA VIE… (57.05)

96 : Le gars y dit… je l’savais que t’étais pas un itinérant … un  itinérant, on ne le voit pas passer avec un bâton en pleine nuit… à marcher avec un bâton pis une guitare…voyons donc … tu resterais-tu chez nous un peu… ma femme a s’appelle Annick … c :est elle… le restaurant chez Annick… moi je suis pompier… je m’appelle Pierrot … On a un appartement nous autres en haut du restaurant… t’aurais une petite chambre…tu pourrais manger au restaurant… ça nous ferait du bien …(57.48)

97 : mais tu sais… un vagabond a pas le droit de demander, pas le droit de refuser… mais j’aimerais ça te demander quelque chose … au lieu de dormir dans la petite chambre, je pourrais-tu dormir sur ton congélateur dans la cuisine… pis si tu rates un repas pour les clients, mets le dans le frigidaire… pis moi m’a le faire réchauffer au micro-onde… mais surtout sais-tu ce qui me ferait vraiment plaisir?… ta grosse cafetière le soir, vide la pas… laisse-moi la … parce que ce qui m’a manqué le plus, c’est un bon vieux café pendant que j’écris des chansons… (59.01)

98 : mais y a une affaire par exemple… moi je ne veux pas aller en bas de Paul-Émile Borduas… qui disait que dans la vie faut être un gentleman-vagabond … ça veut dire quoi… demande jamais plus que ce que tu donnes… fait que je vais laver ton plancher tous les soirs après la fermeture du restaurant… fait que comme ça on va être quitte pis je vais pouvoir partir quand je veux… (59.16)

99 : fait que… le gars y me dit… très bien Pierrot… très bien… c’était magnifique… le problème c’est qu’y fallait que je me lève tous les matins de mon congélateur vers 4 heures du matin parce que les camionneurs venaient manger à 4h.30. Pis moi j’aidais les serveuses un peu… mais là y avait un jeune camionneur qui se tenait dans le coin pis y parlait fort, y parlait fort.. a l’veut pu son comptoir à élamine, a l’veut pu … a trouver des néons… a regarde des revues, a voudrait que j’y fasse comme ça … oui mais je suis bon mais pas tant que ça… mais qu’est-ce que tu veux que je fasse… a l’veut, a l’veut… (1.00.10)

100 : Pis je l’écoutais parler… lui y venait juste le lundi… y partait pour des longs voyages… le lundi suivant, y répète encore les mêmes affaires… je m’en vais le voir… c’est donc beau ça … À qui tu parler? … à ma femme… tu l’aimes-tu ta femme? Ben y dit j’comprends… tu y dis-tu je t’aime? Y dit ben non, j’ai pas les mots… mais j’ai mon marteau … pis je fais plein d’affaires pour elle… (1.00.33)

101 : ben j’ai dis écoute-moi ben… Je suis à la veille de repartir… mais je vais prendre chacun de tes mots qui sont sortis de ta bouche pis je vais les rentrer dans une chanson… ça va s’appeler … la chanson du camionneur… ça va être plus beau que la Manic de George D’or… parce que je t’ai rencontré… pis quand je vais revenir, je vais la chanter  ta femme devant toi pis je vais mettre beaucoup de JE T’AIME là-dedans… (1.00.57)

102 : ET C’EST LÀ QUE L’IMPOSSIBLE A PAS PU M’ÉCHAPPER. Quand le camionneur m’a serré la main… tous les deux… on avait les larmes de joie dans les yeux… on avait la paire de bottes de mon grand-père Lucien, les larmes de joie de ma grand-mère Lumina pis le cœur voulait nous sortir du corps… Fait que j’ai dis à l’impossible … je te tiens… tu ne m’échapperas pas… parce que … sans le savoir, j’ai pris mon k-oeur … je l’ai mis dans un petit sac… sur lequel il est écrit… quel est ton rêve? Le camionneur y a pris son k-oeur… il l’a mis dans un petit sac sur lequel il est écrit quel est ton rêve? … PIS ENTRE LE K-OEUR ET LE PETIT SAC, Y A L’IMPOSSIBLE… Ma chanson c’est un petit saC… SUR LEQUEL IL EST ÉCRIT… Quel est ton rêve? Le k-oeur… ce sont les paroles de ce gars-là… Pis l’impossible, y danse entre les deux… pis à cause de toi l’impossible … comme un train avec un wagon de tête en avant… comme les feuilles dans les arbres avec le vent qui passe dedans, comme le parfum qui court à travers de la rose… toi l’impossible tu vas faire le tour du monde dans ma chanson parce que c’est par ma chanson QUE LES GENS VONT COMPRENDRE QUE T’EXISTE POUR LE VRAI. Y vont pleurer quand y vont te rencontrer à travers ma chanson… même si ils n’ont pas les mots.. tu comprends que je suis ben parti… j’ai fait le deuxième couplet en m’en allant sur la route… que je m’en va vous chanter… faut pas que je le braille.. faut pas que je le manque (1.02.16)

103 : j’dors dans l’camion 4 nuits par semaine, j’t’aime… trois heures du matin réveillé par la faim… mon p’tit lit dans cabine… est ben trop grand pour rien… j’ai des idées pour la salle ç manger j,t’aime… j’ai ben hâte d’en jaser autour de bon café… j’ai acheté les néons… ceux qu’tu m,avais d’mandé… suffit qu »tu m’dises que tu veux changer la cuisine… enlever l’comptoir à mélamine… pour que la route entre La Tuque et Trois Rivières, soit la plus belle de l’univers. (1.03.54)

104 : 10 ans plus tard… 10 ans plus tard… en 2018… moi c’est en 2007 que j’ai rencontré le camionneur, en 2008 que j’étais à Natashquan … en 2018… Fred Pellerin est à St-Élie de Caxton … y est en train de faire un c.d…. y,y manque une chanson… y va voir Simon Gauthier… Simon Gauthier c’est un conteur, un conteur international qui était là lui au festival de l’Innucadi en 2008 quand j,y étais… qu’y m,a vu chanter la chanson du camionneur … y en a faite une cassette… y dit à Fred, j’pense que j’ai quelque chose pour toé. (1.03.25)

105 : Fred s’en va dans son char .. y écoute… à même place que la madame docteur de Natashquan … y s’est mis à brailler dans son char… pas capable d’arrêter… iere écoute… MOI JE VIS JUSTE POUR TOÉ J’AI HÂTE À FIN DE SEMAINE, J’T’AIME… moi je l’ai su plus tard ça… pis quand je l’ai su j’me suis dis… c’est l’impossible, c’est l’impossible… tu brailles parce que l’impossible est là dans la chanson avec ton rêve… pis tu brailles des larmes des larmes de peines mélangées avec des larmes de joie… Parce que ton rêve, tu l,as perdu de vue depuis 10 ans, depuis 15 ans, comme la madame à l’aéroport… tu brailles parce que tu souffres, mais tu brailles aussi de joie parce que tu l’as… Fred a braillé à même place. Y a tellement braillé qu’y a arrêté le char su l’bord de la route… y a recommencé la chanson … pis rendu au 3ieme couplet, y braillait encore plus … y dit… ça, ça, c’est impossible que c’te gars-là y ait écrit ça tu seul… ben t’as ben raison Fred, t’as ben raison Fred… parce que le 3ieme couplet, c’est pas moi qui l’a écrit … c’est l’impossible qui m’a serré la main pour l’écrire avec moé. Pis m’en va te le chanter(1.04.21)

106 : J’suis dans mon camion quand la neige a d’la peine … j’t’aime… quand le vent trop jaloux la garoche entre mes roues… j’ai autour du c.b. … un vieux chapelet jauni… tu m’l’As donné en pleurant comme une folle, j’t’aime… parce que t’es ben croyante… pis qu’t’as peur quand y vente… a soir ton camionneur… rentrera plus d’bonne heure… suffit qu’tu m,dises que c’est ben plus beau dans ta cuisine… parce que mes bras en mélamine… te lève dans airs loin de la Tuque et trois Rivières, toi la plus belle de l’univers… suffit qu’tu m’dises que c’est ben plus beau dans ta cuisine… parce que mes bras en mélamine.. te lève dans les airs entre La Tuque et trois Rivières, toi la reine de mes je t’aime… toi la reine de mes je t’aime. (1.05.25)

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117 : Voyez-vous, nous autres notre équjipe de recherche… les rêveurs équitables, pendant 15 ans… 15 ans qu’on a mis sur notre doctorat… matin après matin, on s’est dit… y doit y avoir un moyen plus simple, qu’on puisse arriver plus vite À SERRER LA MAIN À L’IMPOSSIBLE. Pis là on est arrivé avec 4 questions : ces 4 questions-là y marchent tellement bien que fred Pellerin y en parle dans tous ses spectacles à la fin quand y présente en rappel la chanson du camionneur… pendant 15 minutes, 20 minutes… y a plus de monde qui me connaissent à cause de Fred mais y savent pas c’est qui Pierrot vagabond… c’est fantastique… pis moi qui voit pas personne… je reçois des courriels de Calgary, de Boucherville, de France… qui disent… on a vu .. Fred a parlé de toé, Fred a parlé de toé… y a pas parlé de moé… y a parlé des 4 questions… y a parlé des 4 questions des rêveurs équitables… (1.06.48)

118 : les 4 questions, je vous les dis d’abord… y sont très importances… parce qu’avant que tu viennes prendre ton k-oeur dans l’arbre… pis que tu le mettes dans ton p’tit sac, faudrait ben que tu saches pourquoi tu vas le faire? Les 4 questions sont… QUEL EST TON RÊVE?… DANS COMBIEN DE JOURS? … QU’AS-TU FAIS AUJOURD’HUI POUR TON RÊVE? COMMENT TON RÊVE PREND-IL SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (1.07.04)

119 : Je vais vous parler des 4 questions… puis des fois je vais vous raconter des anecdotes qui me sont arrivées quand j’étais Pierrot-chansonnier dans mon ancienne existence… pis d’autres anecdotes qui viennent quand j’étais Pierrot vagabond-poète… dans ma nouvelle abs-xistence… mais quand je vais avoir fini, vous allez comprendre pourquoi c’est important… que vous preniez votre k-oeur… pis que vous le mettiez dans le petit sac sur lequel c’est marqué… quel est ton rêve? (1.07.29)

120 : alors la iere question c’est… quel est ton rêve? … cette question là… vous savez dans une assemblée corporative… vous êtes tous ici devant moé … vous avez pas toute le même rêve… Y en a qui rêve de grandir dans votre groupe de travail. D’autres de vivre leur travail pour nourrir leur rêve en dehors… moi je me rappelle quand j’étais vagabond… après avoir vagabondé le pays… je jette ma guitare dans le bois … JE DÉCIDE DE VAGABONDER LA CONNAISSANCE… j’arrive dans 4 universités… à lire 200 pages par jour … à me ramasser dans les bibliothèques… (1.08.15)

121 : mais là le problème, c’est que les gardiens de sécurité y ne savent pas la différence entre un itinérant… puis un vagabond-poète… alors moi j’arrive avec ma grosse barbe, mes vieilles jeans, en pantoufles en plus… J’ai pas de carte, je ne suis pas inscrit.. y faut que je gagne la confiance des gardiens de sécurité… La seule façon que j’ai eu c’est tout de suite d’aller les voir .. de leur serrer la main et de leur demander… quel est ton rêve? (1.08.35)

122 : A un moment donné, y en avait un… j’osais pas y parler… mais… lui… y avait une cinquantaine d’années pis y faisait son travail avec un sourire… mon père appelait ça… un artiste du quotidien… fait que je vais voir le gardien et je lui demande… quel est ton rêve?… y m’dit… moi je vais te conter mon histoire… y m’dit… moi j’étais en Algérie… j’étais ingénieur… avec ma femme… on avait juste une fille… pis on voyait pas d’avenir pour notre fille… ma femme était professeure, moi j’;tais ingénieur… J’ai dis à ma femme… on prend-tu le pari… PARCE QUE NOTRE RÊVE, C’EST NOTRE FILLE… on immigre au Canada… je l’sais que je ne pourrai pas travailler comme ingénieur… tu pourras pas travailler comme professeure… je l’sais… mais le ier employeur qui va me faire confiance… JE VAIS METTRE MON RÊVE DANS LA JOB… (110.15)

123 : quand je suis arrivé au Canada, le ier emploie qu’on m’a offert, c’est agent de sécurité… dans une université… ma femme a été faire des ménages… ben savez-vous que notre fille aujourd’hui est iere de sa classe en mathématique … puis est à l’université du Québec… pis a va être une scientifique… fait que voyez vous quand je fais ma job, je mets mon rêve au service de mon employeur… j’y ai dis.. l’as-tu dis au gars qui te dirige… ben non… ben moi je te jure qu’un jour … je vais venir faire ici un 45 minutes de confidences pis je vais leu dire qu’à cause de toé… y a de la lumière de l’espérance dans tout le reste de l’entreprise… on n’est pas obligé d’avoir un rêve dans l’entreprise, mais si on te regarde comme un gardien de sécurité… pis qu’on te regarde comme un gars remplaçable par n’importe quel autre… QUEL EST TON RÊVE?… IERE ANECDOTE… (1.11.53)

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124 : Mais la 2ieme question c’est la plus importance… parce que… t’es pas obligée d’avoir de réponses… mais la 2ieme question c’est… DANS COMBIEN DE JOURS? … et là j’ai une anecdote à vous conter comme chanteur… A un moment donné, je me retrouve en Afrique, en Côte d’Ivoire… à chanter pour l’ambassade du Canada pendant la semaine de l’acdi… on s’en va en brousse… Yamassoucro… inaugurer une infirmerie avec 4 ambassadeurs… moi je suis dans la limousine de l’ambassadeur du canada, sur la grande route qui mène à Yamassoucro… (1.12.40)

125 : Je suis en avant avec le drapeau… le chauffeur est à ma gauche et l’ambassadeur est assis en arrière. La route est longue… puis à un moment donné, l’ambassadeur me dit : Pierrot… veux-tu que je te raconte l’histoire de mon chauffeur? Lui y a pas le droit de te la conter… moi je vais te la conter… pis là je vais essayer de vous la conter mot pour mot… (1.12.58)

126 : quand je suis arrivé en Côte d’ivoire comme ambassadeur, j’ai été invité chez des dirigeants de l’acdi… à un moment, je suis à un souper officiel chez une madame… à un moment donné, je lui demande… êtes-vous satisfaite de vos employés… a dit oui… lui surtout… extraordinaire… mais y est ben fatigant… Y PARLE TOUJOURS DE SON RÊVE… (1.13.25)

127 : l’ambassadeur y demande : c’est quoi son rêve? A dit : lui y me dit toujours… un jour… que son rêve va l’emmener à conduire la limousine d’un grand monsieur d’un autre pays… MAIS C’EST SON RÊVE QUJI VA LE CHOISIR. Fait que la dame lui a demandé… oui mais dans combien de jours? Y dit c’est pas la bonne question… DEMANDEZ ÇA À MON RPEVE, DEMANDES PAS ÇA À MOI… C’est pas important… si je ne triche pas, mon rêve va m’emmener là … (1.13.52)

128 : fait que l’ambassadeur me dit… les années passent… je perds mon chauffeur… je me rappelle du gars qu’y avait un rêve… je téléphone à la dame… as-tu des nouvelles de c’te gars-là … non mais je connais sa sœur… Le gars se retrouve dans le bureau de l’ambassadeur… l’ambassadeur lui demande… est-ce que c’est encore ton rêve de chauffer la limousine d’un grand monsieur d’un autre pays… le gars répond… oui… je te fait passer une entrevue pis si ça marche, je t’engage… (1.14.14)

129 : Le gars y répond… ah ça marche pas de même.. MON RÊVE VA TE FAIRE PASSER UNE ENTREVUE… pour voir si vous êtes digne de mon rêve… Là l’ambassadeur a eu un long silence… le chauffeur y bougeait pas… l’ambassadeur me dit… Vois-tu Pierrot… y dit… le gars qui conduit… c’est pas lui qui conduit… c’est son rêve… y prend pas soin de moi… C’EST SON RÊVE QUI PREND SOIN DE MON REVE… ben je peux te dire que moi ça a changé toute ma façon de me comporter à l’ambassade avec les autres… puis y dit quand je rentre dans la limousine, c’est pas sûr que c’est moi le plus grand… sais-tu pourquoi je suis assis en arrière? PARCE QUE PLUS GRAND EST EN AVANT.. (1.14.50)

130 : Alors… iere question… c’est… quel est ton rêve? … la deuxième… dans combien de jours? … la troisième… QU’AS-TU FAIS AUJOURD’HUI POUR TON RÊVE?… le 2 juin 2020, je vagabondais la rue Masson… à Montréal… c’était un lundi soir… et j’arrive devant un commerce… PASQUALEBARBIER.COM… je regarde dans la vitrine… c’était futuriste… deux étages, des chaises… tout était parfaitement placé… je me suis dit… y a juste un gars qui s,est posé la question;;; QU’AS-TU FAIT AUJOURD’HUI POUR TON RÊVE? … qui peut faire une affaire de même.. (1.16.28)

131 : le lendemain je suis revenu… y avait un gars sur le trottoir devant le commerce… j’y ai juste dit… c’est extraordinaire comment c’est fait en dedans… y me dit… oui… c’est mon patron… c’est son rêve… MON GRAND-PÈRE M’A TOUJOURS DIT… QUAND QUELQU’UN TE DIT QUE C’EST SON RÊVE, DIS-TOI QUE L’IMPOSSIBLE EST PAS LOIN… (1.16.51)

132 : fait qu’y dit… vois-tu… c’est à lui ça… puis y me dit… sais-tu pourquoi je travaille pour ;lui … parce que moi je suis un rêveur… pis sais-tu pourquoi je sors avec ma blonde… parce que ma blonde est une rêveuse pis elle est aussi coiffeuse pour mon patron… y dit… attends je vais aller te le chercher… y est aller me chercher Pasqualebarbier.com… qui est venu me voir… j’y ai dis… C’EST TON RÊVE?… y dit oui… y m’dit : MON PÈRE M’A APPRIS DANS LA VIE À JAMAIS ALLER EN BAS DE MON RÊVE… (1.17.54)

133 : donc y a trois questions… quel est ton rêve?… dansd combien de jours?… qu,as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve?… mais la 4ieme question… c’est la plus importante… COMMENT TON RÊVE PREND-IL SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? Mais là je vais vous dire quelque chose… comme on va manqwuer de temps, m,a tout de suite vous donner la réponse… C’EST EN PRENANT SOIN DU RÊVE DU PLUS PETIT … celui qui n’aurait jamais eu de chance si il ne t’avait pas rencontré… si tu vas dans son cœur… l’impossible se cache là, juste au cœur du cœur de son rêve… (1.18.38)

134 : la seule fois ou j’ai vraiment vu l’être humain respecté quand je chantais pour du corporatif, c’est un homme qui possédait une compagnie en Beauce… un soir du temps des fêtes… tout le monde… qu’importe son poste dans la compagnie, sont tous à une belle table… avec un beau repas…