ARCHIVES …. FERMETURE DES DEUX PIERROTS… CONTE PHILOSOPHIQUE D’UN ERRANT POÉTIQUE POUR LE DOCTORAT SOUS FORMES D’ARCVHIVES DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-OEUR ..

DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-OEUR…. DOCTORAT

Fermeture d’une véritable institution du Vieux-Montréal: Un des 2 Pierrots est un Latuquois


Photo Page Facebook 2Pierrots

L’annonce de la fermeture de la boite à spectacles Le 2 Pierrots a une connotation particulière pour les Latuquois, puisque la populaire boite à chansons du Vieux-Montréal, fondée en 1974 par Robert Ruel, portait le prénom d’un fils de La Tuque, Pierre Rochette qui, en compagnie de Pierre David, étaient les 2 Pierrots.

Fils de Roger Rochette, un trompettiste de grand talent fondateur de RALT-TV vers la fin des années 50 à La Tuque et qui a fait une carrière de réalisateur à la télévision de CKTM-TV à Trois-Rivières, Pierre Rochette (Pierrot) est issu de cette famille de musiciens qui a laissé sa marque à La Tuque.


Pierre David et Pierre Rochette, les 2 Pierrots, lors d’une prestation au théâtre Empire à La Tuque

Récemment, le public québécois a pu renouer avec une des nombreuses composition de Pierre Rochette, interprétée par Fred Pellerin, soit « La chanson du camionneur ».

Pierre Rochette a depuis opté pour une vie de « vagabond céleste ». Impossible de le contacter de quelque façon que ce soit si ce n’est que par le hasard d’une belle rencontre.

Voici d’ailleurs ce qu’il avait publié en mai 2019 alors qu’on s’apprêtait à célébrer le 45e anniversaire de la boîte des 2 Pierrots:

« LE 15 DE MAI 2019, IL Y AURA 45 ANS QUE PIERROT DAVID ET PIERROT ROCHETTE AURONT FONDÉ LA BOÎTE À CHANSONS DES DEUX PIERROTS DU VIEUX MONTRÉAL… VOICI POURQUOI JE NE SERAI PAS PRÉSENT À LA FÊTE DES CHANSONNIERS….«

« Si je n’ai jamais assisté au récit philosophique que le grand conteur international Simon Gauthier fait de ma vie avec «le vagabond céleste» à travers la francophonie depuis 7 ans déjà, ce n’est pas parce que je n’aime pas Simon… au contraire… mais c’est par respect pour l’anonymat et la quiétude que demande une recherche en pensées abstraites pointues (théoritique) à laquelle notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) se consacre depuis maintenant 12 ans.

Si je n’ai pas assisté et n’assisterai pas aux spectacles du brillantissime Fred Pellerin où Fred raconte en rappel et mon histoire et chante ma chanson du camionneur, ce n’est pas parce que je n’aime pas Fred… au contraire… mais c’est pour l’anonymat et la quiétude que demande une recherche en pensées abstraites pointues (théoritique) à laquelle notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) se consacre depuis maintenant 12 ans.

En conséquence de quoi

Si je n’assisterai pas à aucune fête des deux Pierrots d’ici ma mort, ce n’est pas parce que je n’aime pas mes camarades de carrière… au contraire… mais c’est pour l’anonymat et la quiétude que demande une recherche en pensées abstraites pointues (théoritique) à laquelle notre équipe de recherche se consacre depuis maintenant 12 ans. »

Pierrot vagabond

Sur la page Facebook de 2 Pierrots, la propriétaire et fille du fondateur, Marilou Sciascia Ruel, a officiellemement annoncé la fermeture définitive de la boîte à spectacles.

« C’est avec tristesse et nostalgie que je vous annonce qu’une page d’une merveilleuse histoire se tourne trop rapidement. Une histoire de plus de 46 ans toute en chansons, pleine d’émotions. Le 2Pierrots ferme après tant d’années à lâcher son fou avec vous.À notre fidèle clientèle, qui a bravé toutes les températures et les chantiers de construction pour être des nôtres partys après partys, à nos plus jeunes clients qui ont embarqué dans la tradition des boîtes à chansons et à tous les fêtés qui sont venus porter leurs bières “au front ti bus”, aujourd’hui c’est à mon tour de vous lever mon verre !

Le 2Pierrots, c’est une histoire de quelques générations, plusieurs histoires d’amour, et de grandes amitiés. Merci à un staff de feu qui a eu le 2P à coeur, et qui a su en faire un nid où on y était toujours bien. À ces braves qui ont cumulé plus de 20 ans avec nous, vous avez été des alliés précieux et une grande fierté de l’entreprise.Merci aux nombreux employés du passé qui ne nous ont jamais oubliés et qui sont restés grands ambassadeurs. Merci aux employés de bureau et à nos fournisseurs (souvent de longue date) qui se sont démenés en semaine pour que nos fins de semaine soient des succès répétés.

Merci à tous les membres de la sécurité qui ont veillé sur nous et sur notre bien-être, pour que chaque soirée au 2 Pierrots soit une fête où tout un chacun se sent en sécurité. À tous les gérants du 2Pierrots (ainsi que Le Pierrot et Pierrot-la-bière) qui se sont occupés des établissements comme s’ils étaient les leurs. Vous avez su garder la barre haute, faisant en sorte que le 2Pierrots soit toujours la meilleure boîte à chansons au Québec.Merci à tous les artisans de la scène, débutant en 1974 avec Pierre David et Pierre Rochette (c’est eux les 2Pierrots!). Vous avez été choisis parce que vous êtes les meilleurs! Vous avez su animer les foules, nous faire chanter, taper des mains et des pieds, danser et le plus important, faire le p’tit train ! Vous avez été de brillants acteurs à cette grande aventure, osant perpétuer la tradition de la chanson québécoise jusqu’à la dernière note, le 7 mars passé.

J’ai eu le bonheur d’avoir des parents qui m’ont fait grandir dans cet univers musical, dans ces bâtisses mythiques où la passion de la musique québécoise était reine. C’était plus qu’un commerce, c’était un mode de vie !Un merci bien ressenti à Robert Ruel, mon père, le fier fondateur du 2Pierrots. Celui qui a su me montrer (parfois à la dure !) la rigueur au travail et l’importance des choses bien faites. Mais surtout, celui qui m’a fait confiance avec cette grande institution qu’il a mis au monde. Merci à tous ceux d’entre vous qui ont fait du 2Pierrots un endroit privilégié , une famille. Le 2Pierrots est bien plus qu’une bâtisse. C’est une âme, et celle-ci restera bien vivante ! »

Marilou xx

Le 12 décembre un « party virtuel » sera présenté à compter de 19h avec de nombreux artistes qui ont foulé les planches du 2 Pierrots.

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Photos

Publications

Le film Mon ami Pierrot, Le dernier homme libre sera présenté le mercredi 29 juin au Complexe culturel Félix-Leclerc à 15h et à 19h. Venez voir le parcours inspirant de Pierre Rochette! http://www.enracontantpierrot.blogspot.com/

ENRACONTANTPIERROT.BLOGSPOT.COM
MARIO GIRARD CHRONIQUE

Requiem pour le 2 Pierrots


J’ai de vagues souvenirs du 2 Pierrots, dont on a appris la fermeture le week-end dernier, après avoir vu défiler pendant 46 ans des milliers de chanteurs et des milliards de pichets de bière en fût. J’ai dû y aller une ou deux fois dans ma vie.

Mario GirardMARIO GIRARD
LA PRESSE

Originaire de l’Outaouais, alors que le 2 Pierrots vivait de grands jours, je fréquentais plutôt Les Raftmen, à Hull. Chaque grande ville du Québec, de Sherbrooke à Trois-Rivières, de Québec à Jonquière, avait son 2 Pierrots ou ses Raftmen.

On y voyait défiler les mêmes artistes, on y entendait les mêmes chansons, celles de Paul Piché, Louise Forestier, Les Karrick, Gaston Mandeville, Beau Dommage ou Claude Gauthier.

Ces bars folkloriques suivaient la vague des premières boîtes à chansons du début des années 1960, là où Pierre Calvé, Renée Claude, Raymond Lévesque, Clémence DesRochers, Pauline Julien et combien d’autres ont établi les bases de la chanson québécoise.


PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Le 2 Pierrots, rue Saint-Paul, dans le Vieux-Montréal

Dans ces boîtes à chansons, où on ne buvait pas d’alcool mais où on se rattrapait sur les cigarettes, on y venait pour écouter les artistes. Dans les bars folkloriques comme le 2 Pierrots, on y venait pour avoir du plaisir, pour se retrouver entre amis, pour finir la soirée de son anniversaire à quatre pattes devant la cuvette de la toilette.

Après la vague folklorique des années 1970, le 2 Pierrots a connu toutes sortes de vagues. Les guitares 12 cordes ont fait place aux synthétiseurs et, plus tard, aux guitares électriques. Plusieurs jeunes artistes y ont fait leurs débuts. Souvent portés par le public, parfois humiliés par son indifférence.

« There’s no business like show business. »

Je suis frappé de voir le déferlement d’amour et d’émotion sur les réseaux sociaux depuis l’annonce, dimanche soir, de la fermeture du 2 Pierrots. Même si la plupart des anciens fidèles qui pleurent la disparition de ce bar n’y mettaient plus les pieds depuis des lunes, ils sont des milliers à décrire leur peine. Et leur nostalgie.

Car il s’agit de cela. Ce n’est pas une boîte à chansons qu’on enterre, ce sont les souvenirs de vie. Une femme a écrit sur Facebook qu’elle avait rencontré son mari à cet endroit, et quand leur fils a eu 18 ans, c’est là qu’ils sont allés célébrer son anniversaire.

Ce sont ces fragments de vie qu’on ne veut pas voir partir.

Pendant que le 2 Pierrots tentait de survivre aux tendances très changeantes du monde des bars, on savait au fond de nous qu’une part de nos années de jeunesse continuait de flotter au-dessus des tables et dans les effluves de houblon.


PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Marilou Sciascia Ruel, propriétaire du 2 Pierrots

Mais apprendre que ce bar n’existera peut-être plus dans sa forme actuelle, qu’il laissera sa place à une boutique de souvenirs ou qu’il sera transformé en bureaux d’agence de pub a brutalement rappelé qu’un simple bar est aussi le tombeau de notre mémoire.

Il en est ainsi chaque fois qu’un lieu public qui a marqué une génération ou une époque décroche son enseigne. J’ai des amis qui me parlent encore du California et de ses tea-dance du dimanche après-midi. D’autres s’ennuient du Lime Light, du Vol de nuit, du Business, du Passeport ou du Garage.

On ne va quand même pas remonter jusqu’à la Casa Loma ou au Faisan Doré, mais il faut comprendre de cela que la nostalgie frappe tout le monde. La génération Y vivra la même tristesse quand le Ping Pong Club, le Henrietta, le Datcha ou la Buvette chez Simone (à moins que ces bars se rendent jusqu’à 2080) cesseront de servir des mojitos ou des ginbul.

Le 2 Pierrots a connu son apogée au milieu des années 1970, au moment où la fièvre souverainiste était à son zénith. On chantait en chœur des chansons québécoises, faites par des créateurs québécois et offertes par des chanteurs québécois, chemise à carreaux et bottes de construction comprises.

Cela fait aussi partie de la nostalgie.

Aujourd’hui, plutôt que de chanter à tue-tête au-dessus d’un courageux chanteur venu de Joliette avec sa guitare, on préfère hurler au-dessus d’un ami un brin égocentrique qui interprète My Heart Will Go On dans un bar de karaoké.

Remarquez que dans les deux cas, il y a un point commun : tout le monde fausse.

Les bars ont la vie dure. La pandémie n’aide pas les choses. Les gens préfèrent se retrouver en petits groupes à la maison, me disaient des spécialistes de la vie nocturne récemment. Les sites de rencontre font le reste.

Ça, c’est la chose la plus affligeante de la longue agonie des bars.

Chanter Le géant Beaupré sur Tinder, ça ne crée pas de beaux souvenirs. Encore moins de la nostalgie.

Allez, le 2 Pierrots, porte ton verre au frontibus, au neztibus, au mentonbus, au ventribus, au sexibus et glou et glou et glou…

Dates de présentation du film


Et voilà, le film Mon ami Pierrot, Le dernier homme libre est prêt à se dévoiler à vous!

Présentations:

*Samedi 4 décembre, Montréal = COMPLET!

*Dimanche 5 décembre,
19h à Lavaltrie, La Chasse-galerie, 1255 Notre-Dame
Réservation: 450 586-9569

*Mardi 7 décembre, Montréal= COMPLET!

*Lundi 13 décembre, Montréal= COMPLET!

*Mardi 14 décembre, 20h
Montréal, Café Qui fait quoi, 3428 St-Denis
Réservation: 514 509-6269

*Dimanche 19 décembre, 5 à 7 (film à 18h)
Québec, Le Cercle, 228 St-Joseph Est
Réservation: 514 750-3103

*Le film est d’une durée de 45 minutes et sera suivi d’une discussion avec les coréalisatrices.

Coût: 10$

Réservation nécessaire

Pour une rencontre surprenante, une réflexion sur la vie et une soirée différente, venez en grand nombre!!!

(Crédit photo du haut: Sylvie Bellay)

Musique et rendez-vous philosophiques: www.reveursequitables.com

Le personnage


Pierrot, un personnage unique et fascinant, rencontré sur la route, entre Montréal et Québec avec comme seuls bagages un bâton de marche, une guitare et un vieux sac à dos.

Mais, quand on prend le temps de l’écouter on réalise vite que son bagage de vie est bien plus lourd! Le mythique bar Les Deux Pierrots qu’il a cofondé, de nombreux voyages à travers le monde en tant que musicien, une thèse sur le rire et un doctorat en intelligence collective se trouvent dans le sac de son passé.

À 57 ans, Pierre Rochette, alias Pierrot, choisit de vivre son rêve de jeunesse et de parcourir le Québec comme un vagabond. Il renie alors son style de vie, donne sa maison et ses économies, ferme ses comptes en banque et part, sans le sou, marcher le Québec à la recherche de rêveurs, comme lui.

Certains le croient fou, d’autres crient au génie. Ce qui est certain, c’est que choisir la liberté ne laisse personne indifférent…

Le projet

Comment un homme en arrive t-il à volontairement tout quitter pour marcher sans le sou à travers le Québec? Quelles sont les réactions des gens qui le rencontrent? Quelles sont les joies et les difficultés d’un tel parcours? Qu’arrive t-il à quelqu’un qui abandonne tout pour son rêve? Comment la vie répond-elle à un tel saut vers l’inconnu? Ce sont ces questionnements qui sont à la base du projet.

Huit saisons; une dizaine de villes, de Tadoussac à Montréal en passant par l’Ile d’Orléans, Shawinigan et La Tuque; une quarantaine d’heures de tournage, parfois drôles, parfois tristes, souvent surprenantes; des douzaines de rencontres faites sur la route, dans les cafés, dans les maisons et à travers les récits de Pierrot, mais une seule conviction : celle que cette histoire vaut la peine d’être racontée.

Le portrait-documentaire d’une heure visera, sans prétention, à exposer la vie et les choix hors de l’ordinaire d’un homme que l’on peut croire fou, mais qui a déjà laissé derrière lui plusieurs projets significatifs pour le Québec. Encore en évolution, le film grandit toujours. Les tournages sont presque terminés, l’étape du montage arrive à grands pas…


Les coréalisatrices

Véronique et Geneviève se sont rencontrées sur les bancs d’école de journalisme de l’Université de Montréal. C’est là qu’elles font leur premier reportage ensemble et que, mine de rien, cette idée de filmer la vie leur restera en tête.

Autant amies que collaboratrices, elles parcourent ensemble quelques restaurants et bars de Montréal, élaborent deux ou trois projets fous qui se feront bronzer pendant quelques mois en Asie, prennent des cours de réalisation et font chacune carrière en journalisme écrit, l’une en culture, l’autre en tourisme en même temps qu’elles se lancent, voilà deux ans, dans ce projet de film qui raconte Pierrot.

Pour le plaisir surtout, le reste suivra…


Pour communiquer avec elles:
Véronique Leduc
veroniqueleduc@hotmail.com
et
Geneviève Vézina-Montplaisir
genevievevm@hotmail.com

*Véronique et Geneviève tiennent à remercier la Ville de Repentigny, Les Caisses Desjardins et la boite à chansons Les Deux Pierrots pour leur aide financière ainsi que Charles Trinque pour son temps et ses précieux conseils.