Michel et moi fûmes vraiment heureux sur la petite scène du café St-Vincent avec nos guitares et nos chansons. Combien de matins dans nos conseils d’administration de la créativité j’ai pu dire à Michel:
MIKE, NOUS FÛMES DES ROIS HEUREUX…
Qui au Québec peut dire avoir bien gagné sa vie en chantant soir après soir devant un public chaleureux?
Ce fut un magnifique rêve de jeunesse.
Comme j’ai aimé ma petite chambre-grenier de bohème sur la rue St-Paul. Il y faisait froid l’hiver… Je n’avais pas de gants ou de mitaines pour me rendre au café chanter… et il faisait froid aussi dans le café mal chauffé….
Mais il suffisait d’une chanson de Brassens ou de Félix Leclerc par exemple pour croire à la chaleur la plus lumineuse du monde, celle du public.
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Ce soir, pendant que G. est dans notre chambre et réfléchit è ses graphes en écoutant de la musique sur son cellulaire, je suis dans la cuisine vacillant entre ma fin de lecture de la critique de la raison de Kant (p.527) et le 100 pages des débris de la mémoire du k-oeur de Pierrot le vagabond céleste.
Mon café thermos sur la sécheuse, 3 pots de céréales, un pot de curcuma, poivre et bol et cuiller……
mes pensées vont à Daniel Blouin, Jos Leroux, Daniel Fontaine et les autres chansonniers partenaires de scène de ma jeunesse que la pandémie contraint à l’inactivité. Les deux Pierrots sont fermés.
Michel le concietge pratique encore sa guitare, écrit des chansons et moi…. je remercie la vie pour notre jeunesse heureuse sur scène
Pierrot vagabond