Lorsque j’ai vagabondé le Nouveau-Brunswick, j’ai eu l’honneur de rencontrer un roi heureux, le cordonnier de Caraquet.
Cet homme fumait sa pipe, travaillait quand il voulait, recevait ses ami tout en travaillant. Je lui avait demandé une ceinture… il me l’avait faite en vrai cuir, avec la fierté de la lenteur à bien faire les choses.
Comme la différence était grande avec un commerce de linge de l’autre côté de la rue… ou une dame travaillait comme employée. Féodalisée, elle vivait le drame de tout salarié… Ne faire les choses que parce qu’il faut bien manger…
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Ce village est décrit dans le dictionnaire comme le plus long au monde. Je l’ai vagabondé tout en dormant soit sur le bord de la mer quand il faisait beau, soit sous la galerie du musée de Caraquet quand il pleuvait.
Je recherchais comme vagabond céleste… une liberté radicale faite de nuances, de beauté et de lenteur. Je recherchais LES LOIS DE L’IMPOSSIBLE.
Aspiré par un rêve big bang, je passais mes journées entre le Tim Horton ou le Harveys le matin, la journée à la bibliothèque et la soirée sur le bord de la mer….
Mon bâton de pèlerin, ma guitare, mon vieux chapeau, mon sac à dos, j’arpentais la vie comme si c’était la beauté du monde… que je définirais comme L’ÉTONNEMENT QUE CELA SOIT PLUTOT QUE NE SOIT PAS….
La liberté heureuse du cordonnier de Caraquet devenant ma barre de mesure du vagabondage immobile au k-eeur de mon vagabondage mobile
Pierrot vagabond