LE VENT DANS LES FEUILLES DES ARBRES ENSEIGNE LA VIE OEUVRE D’ART HORS DE LA SURVIE RELIÉE AUX INQUIÉTUDES DE L’ONTIKE …..

Déposer les deux mains sur le tronc d’un arbre procure une étrange paix du k-oeur …. comme si la vie toute entière pouvait s’y réfugier la nuit dans l’énigme même de notre présence sur terre…

nous

G, et moi marchions la nuit sur le boulevard St-Joseph après une séance de travail dans son atelier de métaphysique ….. Il devait être vers 4 heures et demie du matin …. Nous aimons bien découvrir de nouvelles formes, de nouvelles fleurs… G. aime prendre des photos avec son téléphone cellulaire … et souvent…. nous déposons nos 4 mains sur l’écorce d’un arbre avant d’aller monter sur la colline du parc Lafont et faire le point … pour améliorer des détails entre nous. …

Donc au retour … nous avons vu un arbre exceptionnel dont les branches laissaient passer la lumière des lampadaires …. et soudain… G. me fait remarquer que nos deux ombres étaient aussi incrustrées dans le ciment de  la rue sous nos pas …  G. décide donc de prendre une photo de nos deux ombres …. Je lui demande de lever le doigt vers le ciel pour illustrer ses travaux de métaphysique…

Wowwwwww ….

Une métaphysicienne et un vagabond qui depuis deux ans travaillent à illustrer les dimensions du rêve dans chacune de nos théoritiques….  Si j’avais pu prévoir que ma vie me conduirait là …. à 71 ans ….

Je luis disais justement dans la marche de notre dernière nuit que le chant des grillons a toujours constitué pour moi une barre de mesure sur ce que je vivais…. Donc chaque été, je me donnais une note de tant sur 10 … Dans le temps que je chantais à la butte aux Pierrots… parfois je frôlais le 3 sur 10 la nuit après le spectacle… J’avais tout mais je n’étais pas heureux …..Je n’étais fait ni pour le mariage, ni pour la vie de couple, ni pour la scène … MAIS POUR QUOI ÉTAIS-JE DONC FAIT ME DISAIS-JE?

Donc , cette nuit je disais à G. …. tu sais … cette année… pour la première fois de ma vie… je me donne 11/10 …. et tu y es sans doute pour quelque chose ….

J’aime l’anonymat relié à la vie de chercheur … mais c’est encore plus fascinant que cet anonymat est au service d’un rêve plus grand que le sien….

Pierrot vagabond