Le vagabond céleste fut un évènement fondateur de l’errance poétique dont la forme eumétrique s’invite sous la mise en feu de joie d’un archétype hologrammique.
Un feu…. demeure un symbole qui garde la puissance contemplative interrogative de l’homme des cavernes au transhumain numérique…. et toute vie personnelle oeuvre d’art qui marche son rêve big bang dans le fragment éclatif de la beauté du monde fractalisée se vit comme UN CONTE POUR UN FEU DE JOIE.
Encore aujourd’hui, quand je repense à mon vagabondage à travers le Canada, je ne peux que m’émerveiller du fait que je fus protégé de l’angoisse, de la peur de mourir, de ne pas manger, d’être abandonné….
Je vivais un dénuement extrême mais j’étais milliardaire de poésie… Aujourd’huii j’ai les mots…. j’étais un archétype hologrammique habitant une poésie onti-kha-tive par la douceur extatique des débris de la mémoire du cœur qui m’étaient contés, racontés, vécus sous mes yeux, dans des instants événementiels à couper le souffle.
J’étais poésie, j’étais chanson… poésie de la condition humaine en marche vers la beauté du monde, chanson de la souffrance chantant la solidarité des plus petits … conte pour un feu de joie….
Je me rappelle ce mexicain qui ne parlait ni français et à peine anglais… à Caraquet… il me disait: I’m INVISIBLE… i’M INVISIBLE…. il souffrait de n’être rien pour personne….
Les étoiles tentaient de lui parler… elles le voyaient… il ne pouvait les voir… Je ne pus rien faire pour lui… j’étais démuni…. Ma pauvreté plus grande que la sienne me couvrait d’or, d’encens et de beauté du monde….
J’étais vagabond céleste… j’étais hologramme… lui cherchait son hologrammie… mais elle ne passe que par un rêve,… un onerisme big bang…. du moins dans le sens de Merleau-Ponty, cette conviction correspond à une FOI PERCEPTIVE… à un voir du cœur…
LE VOIR DU COEUR… c’est ce que je lui offris à chaque fois que nous nous croisâmes dans le village… un voir du cœur par une poignée de main…..
Pierrot vagabond