LES MÉTAPHYSICIENS CONTEMPORAINS DÉFENSEURS DES MONDES POSSIBLES: FRANK JACKSON…. DAVID CHALMERS …. SAUL KRIPKE …. DAVID LEWIS ….

Sauter à la recherche
Frank Jackson

Naissance
1943
Australie
Nationalité
Australienne
Formation
Trinity College (en)
École/tradition
Philosophie analytique
Idées remarquables
Bidimensionnalisme
Œuvres principales
Epiphenomenal Qualia, From Metaphysics to Ethics
Influencé par
Saul Kripke
Célèbre pour
Argument de la connaissance
Distinctions
Médaille du Centenaire (2001)
Officier de l’ordre d’Australie (2006)
modifier – modifier le code – modifier Wikidata

Frank Cameron Jackson (né en 1943) est un philosophe australien. Il est professeur distingué de l’université nationale australienne (ANU), où il fut directeur de l’école de recherche en sciences sociales. En 2007-2008, il a également été invité régulièrement à donner des cours en tant que professeur à l’université de Princeton. Ses recherches portent principalement sur la philosophie de l’esprit, sur l’épistémologie, sur la métaphysique, et sur la méta-éthique

—————-
David Chalmers, né le 20 avril 1966 à Sydney, est un philosophe australien spécialisé en philosophie de l’esprit.
Actuellement enseignant à l’université de New York1, il a publié de nombreux travaux sur la conscience. Il est particulièrement connu pour sa formulation du problème difficile de la conscience, distinguant des problèmes faciles et LE problème difficile de savoir à quoi pourrait ressembler une théorie rendant compte de notre expérience de la conscience. Il soutient à ce sujet une forme de monisme neutre proche de celui de Bertrand Russell. Son livre sur le sujet, L’Esprit conscient, est considéré comme l’un des plus importants de ces 15 dernières années2. Il s’est également penché sur des thématiques comme celle de l’expérience de pensée du cerveau dans une cuve ou celle du zombie (au sens philosophique).
Il a compilé une bibliographie de nombreux articles relatifs aux problèmes de l’esprit, bibliographie qui est disponible sur internet. Il est aussi l’auteur de plusieurs manuels de philosophie de langue anglaise.

—————-
Logicien et philosophe américain né le 13 novembre 1940 à Bay Shore, New York.
Saul Aaron Kripke commence à travailler sur la sémantique de la logique modale dès le lycée (à Omaha, Nebraska). Il écrit à cette époque un article révolutionnaire, « A Completeness Theorem for Modal Logic », qui sera publié dans le Journal of Symbolic Logic en 1959, alors qu’il entre juste à Harvard. Diplômé en mathématiques en 1962, Kripke enseigne à Harvard jusqu’en 1968. Il élargit alors ses recherches à la logique intuitionniste, la théorie des ensembles et la théorie de la récursion transfinie. Kripke enseigne la logique et la philosophie à l’université Rockefeller de 1968 à 1976 et à Princeton de 1976 à 1998, et donne des conférences à l’université d’Oxford en 1973. En 2001, il reçoit le prix Rolf Schock en logique et philosophie, décerné par l’Académie royale des sciences de Suède. En 2003, il est nommé à l’université de la ville de New York.
Kripke change le cours de la philosophie analytique en publiant Naming and Necessity (1980, La Logique des noms propres), recueil de conférences faites à Princeton en 1970. Il fournit la première étude convaincante des concepts métaphysiques de nécessité et de possibilité, et les distingue des notions épistémologiques de connaissance a posteriori (acquise par l’expérience) et de connaissance a priori (acquise en dehors de toute expérience) ainsi que des notions linguistiques de vérité analytique (ou de raison) et de vérité synthétique (ou de fait). Kripke fait ainsi renaître la doctrine de l’essentialisme, selon laquelle les objets possèdent certaines propriétés nécessairement. Partant de ce point et de ses idées révolutionnaires sur la signification et la référence des noms propres et des noms communs dénotant des genres naturels (la chaleur, l’eau, le tigre), il soutient que certaines propositions sont nécessairement vraies mais ne peuvent être connues qu’a posteriori (par exemple « l’eau est H2O » et « la chaleur est due à l’énergie cinétique moléculaire ») et que d’autres sont vraies par contingence (dans certaines circonstances seulement) mais connues a priori. Ces arguments renversent la pensée traditionnelle, héritée de Kant, qui identifie toutes les propositions a priori comme nécessaires et toutes les propositions a posteriori comme contingentes. La Logique des noms propres a aussi de profondes conséquences sur la question de la signification linguistique et sur celle des croyances et d’autres états mentaux qui seraient en partie dus à des faits sociaux et environnementaux externes à l’individu. Selon la théorie causale de la référence de Kripke, le référent de l’usage donné d’un nom propre, tel Aristote, est transmis par une longue série d’usages antérieurs, et cette série constitue une chaîne historico-causale que l’on peut remonter, en principe, jusqu’à une application originale, ou « baptismale ». Kripke défie ainsi la théorie des descriptions, qui affirme que le référent d’un nom est l’individu qui correspond à une description définie associée, comme (dans le cas d’Aristote) le précepteur d’Alexandre le Grand. Enfin, La Logique des noms propres contribue fortement au déclin de la philosophie du langage ordinaire et des écoles associées, qui soutiennent que la philosophie n’est qu’une analyse logique du langage.
En 1975-1976, Kripke publie un ouvrage important sur la notion de vérité et le paradoxe du Menteur. Selon l’approche alors dominante, développée par le logicien polonais Alfred Tarski, ce paradoxe oblige à penser qu’un langage naturel ne contient aucun énoncé de vérité mais plutôt une hiérarchie de prédicats vraisn pour chaque entier n. La portée de chaque prédicat est réduite au sous-ensemble du langage formé par les phrases ne contenant aucun prédicat de vérité ou contenant des prédicats de vérité de niveau inférieur à n. Il s’ensuit donc que les phrases affirmant leur propre vérité ou fausseté ne peuvent être formulées et que la contradiction est évitée, mais au prix d’une certaine perte du pouvoir d’expression. Kripke développe un cadre non hiérarchique qui conserve une grande partie de la puissance expressive perdue par Tarski, sans revenir sur nombre des avantages perçus par ce dernier. Son approche repose sur certaines conditions connues à l’avance selon lesquelles un langage peut contenir ses propres énoncés de vérité et sur sa propre conception intuitive du vrai comme énoncé partiellement défini (des règles déterminent une catégorie de cas positifs auxquels l’énoncé s’applique, une catégorie de cas négatifs auxquels il ne s’applique pas et une catégorie de cas pour lesquels aucun résultat ne peut être obtenu). Si certains problèmes liés au paradoxe du Menteur demeurent non résolus, le cadre de Kripke permet de faire avancer de nombreuses réflexions.
Plus tard, Kripke rédige plusieurs articles majeurs sur la signification linguistique et l’utilisation du langage. « Speaker’s Reference and Semantic Reference » (1977) explique ainsi l’écart entre le référent d’un terme tel que désigné par les conventions linguistiques et tel qu’envisagé par un locuteur dans une situation donnée. « A Puzzle About Belief » (1979) tire des conclusions surprenantes et paradoxales à partir d’applications apparemment innocentes des principes employés pour relater les croyances d’autrui et recommande la prudence aux tentatives visant à déduire une signification linguistique de l’analyse des phrases relatant les dites croyances. Dans Wittgenstein : On Rules and Private Language (1982, Règles et langage privé : introduction au paradoxe de Wittgenstein), Kripke part des considérations que Wittgenstein développe dans les Investigations philosophiques (1953) et, sceptique, se demande si la connaissance de la signification linguistique peut se réduire à la convention linguistique, ou à tout fait objectif concernant le locuteur. Si Kripke ne tire aucune conclusion sur ce point, sa discussion est largement interprétée comme un défi majeur aux tentatives visant à expliquer la signification en des termes purement naturalistes.
Penseur prolifique et résolvant des problèmes, Kripke a pourtant publié relativement peu ses travaux. Il a néanmoins transmis à ses collègues et étudiants certaines de ces idées non publiées (sur la théorie de la récursion, la vérité, la nature de la logique, l’identité de la personne, la nature ontologique des nombres, la couleur et les termes de couleurs, la présupposition, et divers paradoxes) lors de conférences et de séminaires.

—————
à la recherche
Pour les articles homonymes, voir Lewis.
David Lewis

David Lewis
Naissance
28 septembre 1941
Oberlin (Ohio)
Décès
14 octobre 2001 (à 60 ans)
Princeton (New Jersey)
Sépulture
Princeton Cemetery (en)
Nationalité
Américain
Formation
Université Harvard
Swarthmore College
Principaux intérêts
philosophie analytique
modifier – modifier le code – modifier Wikidata

David Kellogg Lewis (28 septembre 1941 – 14 octobre 2001), philosophe américain, est l’une des figures majeures de la philosophie analytique contemporaine.
Après avoir enseigné brièvement à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) il rejoint l’université de Princeton jusqu’à la fin de sa carrière. Il a été, avec Nicholas Wolterstorff, l’étudiant de Donald Cary Williams. Il est aussi souvent associé à la communauté philosophique australienne à laquelle il a rendu visite tous les ans pendant plus de 30 ans.
Le philosophe David Lewis est surtout connu pour avoir défendu la théorie du réalisme modal selon laquelle il existe un nombre infini de mondes possibles concrets et causalement isolés les uns des autres. Sa défense détaillée de cette position dans De la Pluralité des mondes (1986, trad. fr. 2007) a exercé une influence importante sur les débats ultérieurs en métaphysique.
On lui doit aussi des contributions fondamentales en philosophie du langage et de l’esprit, en métaphysique analytique, en épistémologie et en logique philosophique.

————