LE TROISIÈME ARTÉFACT-CONSTRUCTIVISTE DE NOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) HOLOGRAMMISANT NOTRE BUNKER DE L’AMITIÉ POURRAIT BIEN ÊTRE UN IMMENSE CADRE ÉCLAIRÉ SUR LE MUR DU SALON DES JARDINS DE MARLENE DONT LE TITRE SERAIT: «LES JARDINS CONSTELLAIRES D’UN RÊVE BIG-BANG»… CAR LE PLUS EXTRAORDINAIRE DE CE QUE JE CONNAIS DE mARLENE DEPUIS 12 ANS, C’EST QU’ELLE A TOUJOURS EU ACCÈS AUX QUALIS DE SES JARDINS COMME CONSÉQUENCE DE SA NON-TRICHERIE AU QUOTIDIEN… tOUT Y ÉTAIT DÈS LE DÉBUT…. CAR ELLE A COMMENCÉ SON OEUVRE, TOUT ÉTAIT À FAIRE… ET TOUT Y EST ENCORE AVANT MÊME QUE SES PREMIÈRES TULIPES DU PRINTEMPS NE SOIENT ENCORE ÉCLOSES.

Quel merveilleux conseil d’administration de la créativité encore ce matin. Quand je suis arrivé dans notre bunker de l’amitié, Marlene et Michel étaient assis main dans la main sur le grand fauteuil alors que j’entrais main dans la main avec mon nouveau cahier à dessein… qui m’a coûté $6.00 et qe j’apprécie particulièrement à cause de la texture veloutée des anneaux en plastique et de la rigueur sauvage des deux couvercles carrés… cahier à desseins que j’ai intitulé: CAHIERS À LA PAUL VALERY»

L’objectif de ce cahier à dessins étant de (comme l’avait bien remarqué Paul Valery) en étudiant la poïétique de Leonard de Vinci) faire surgir de dessin à dessin la pensée abstraite en mode abductif gradué de façon à ce que la deuxième étape, celle des argumentaires par les mots portent le fil d’or corseté d’une dramaturgie sans faille menant à une conclusion ouverte aphoristique exponentielle (la nano-citoyenneté-planétaire) conduisant par vision stratégiste à l’institut de l’intelligence artificielle pour l’opérationnalité de l’algorithme social (wow-t=2.7k?) , invention dont la contribution au soulagement de la condition humaine universelle puisse nous obtenir le prix Nobel de la paix.

Je montre donc à tour les 10 premiers dessins à Marlene et Michel dans le but , qu’en équipe, nous puissions creuser la glossarisation d’un néologisme qui hante mes dernières nuits, celui de

QUALICIEN…

Qu’Est-ce que le qualicien? LE KUALICIEN EST UN ONTICIEN QUI SE SPÉCIALISE DANS L’ÉTUDE DES QUALIAS…. en conséquence de quoi. c’est ce chercheur hologrammique qui part à la recherche de l’origine des qualias dans la mémoire des lieux de son enfance en partant de l’hypothèse forte suivante:

LES QUALIAS FORMENT DE FAÇON PRIMAIRE (PEIRCE) L’ENSEMBLE DES CARACTÉRISTIQUES DE LA BEAUTÉ DU MONDE.  et la mémoire des lieux en contient le code des artéfacts en hologrammie abductive donnant accès au décryptage potentiel du multivers.

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PREMIER DESSIN… PAGE 1

….. coureur des bois// philosophes… 2 chemins avec en haut

PHIOSOPHIE D’EN HAUT et en bas PHILOSOPHIE D’EN BAS… et au milieu… une épitaphe… Ici gisent des millions d’enfants morts de faim ou de blessures de guerre…. Et j’écris  EN BAS DE PAGE,,,,en formule abductive synthétique que tou coureur des bois comme tout philosophe est un vagabond céleste parce qu’il vit par son rêve big bang… et sur le côté je signale que JE CHERCHE LES QUALIS DU MULTIVERS DANS LES PLIS DES LIEUX DE MON ENFANCE. Puis je dessine le petit lac st-Louis au milieu de la ville de La Tuque que je vois dans toute sa dimension  du haut de la maison de mes parents sur la rue Gouin et j’écris : LES QUALIS S’Y CACHENT-ILS?

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DEUXIÈME DESSIN… PAGE 2

…ville de La tuque de mon enfance…. pleine de qualis… Pourquoi?

tout en haut du dessin une petite voie ferrée… celle qui séparait les protestants des catholiques et qu’on avait pas le droit de traverser… elle menant d’ailleurs au moulin à papier où travaillaient les mâles..prolétaires catholiques…

tout en bas du dessin la grande voie ferrée… qui passait à quelques maisons de chez nous et dont les dessus de wagons étaient habités occasionnellement par des hobos qui sautaient juste en face de chez nous avant que le train ne s’arrête à la lumière de la rue commerciale où la police municipale aurait pu les arrêter.

Puis, autour de notre maison où mon père pratiquait sa trompette le dimanche matin, le lac St-Louis… en haut le moulin à papier… à gauche l’église… l’école primaire…  puis le cinema empire, et, l’autre bord de la voie ferrée des hobos,  la gagne des Lessieurs nos ennemis à la gagne des Rochette, puis en arrière de chez nous l’orphilinat des indiens… avec une phrase en exerbe: LE VAGABOND CÉLESTE RÉDUIT LA RÉALITÉ DES LIEUX DE SON ENFANCE À DES TEXTURES MINIATURES COSMOLOGIQUES TELLES QU’ELLES RESSURGISSENT DANS SA MÉMOIRE D’ENFANT.

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TROISIÈME DESSIN: PAGE 3

la rue Gouin… derrière chaque porte il y a un drame… DANS QUELLE MAISON SE CACHENT LES QUALIS?

Une rue…. sur le coté gauche, à partir d’en bas de la côte… les Olsen, les Lebel, les Martin, les Arpin… sur le côté droit… les Tremblay, les Rochette, les Duchesneau, les Bélanger… avec une phrase sur la droite: LA TROMPETTE DE MON PÈRE REFUSE DE TRICHER LE DIMANCHE MATIN QUAND IL PRATIQUE SES LÈVRES…

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QUATRIÈME DESSIN: PAGE 4

la rivière St-Maurice et le chalet de Raynald Boutin

Une rivière, des billots, un chalet… AUCUN QUALI… ILS SE SONT ENFUIS… POURQUOI?

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CINQUIÈME DESSIN: PAGE 5

la mémoire des lieux

a) M’ont-ils oubliés… b) se souviennent-ils de moi?…C) ont-ils des larmes à me partager?…. dessin d’un premier  carré avec une phrase: «LA TOMBE DE MON GRAND-PÈRE lEFEBVRE»…  dessin d’un 2eme carré… «OÙ EST LA TOMBE D EL’ENFANT MORT EN BAS DE MA RUE QUAND J’ÉTAIS PETIT… 3eme dessin d’un carré « POURQUOI LUI? POURQUOI PAS MOI?» Puis une dernière phrase d) une vie? lieu éternel?

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SIXIÈME DESSIN:  PAGE 6

le rêve américain

Un grand carré au centre… le théâtre empire… une bobine de film… qui me ramène au poste de t.v. de mon père R.A.L.T. T.V. où je passais des films, les débobinais, les rembobinais en y enlevant les comics pour en faire une émission du samedi…

Quelques phrases surgissent autour du dessin du carré du théâtre empire: 1) le théâtre empire surgit comme un artéfact en colère… censure, censure, censure… 2) les objets hurlent leur innocence perdue… 3.. rêve américain contre rêve local…. 4) je vagabonde les artéfacts des lieux de mon enfance en dessinant leur esprit tel que le vivait mon enfance…

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SEPTIÈME DESSIN: PAGE 7

notre maison de la rue Gouin… un simple carré…

1) radio-chapelet… 2) bénitier-tonnerre… une question : « POURQUOI LES FORMES DOMINENT-ELLES LES HUMAINS QUI LES ONT CRÉÉES?» 3) prêtre/catho…. en bas… le pignon rouge restaurant… Noel bouquet de fleurs au sœurs applaudissements…

Sur la droite une assertion: « la montée des artéfacts en pensée s’accompagne de la descente des qualis de honte comme des fleurs fanées.

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`HUITIÈME DESSIN: PAGE 8

objets disparus…

dessin du lac St-Louis… un simple carré… une question «OÙ VONT LES OBJETS DISPARUS?» un cheval au fond d’un lac! fait arrivé dans mon enfance…

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NEUVIÈME DESSIN: PAGE 9

La Tuque

un cercle… au centre La tuque… au-dessus la terre.

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DIXIÈME DESSIN: PAGE 10

les lois des formes pr La Tuque

Hotel Windsor brûle… le curé Corbeil… les formes…entourer La Tuque comme une ville des E.U. par le pavillon des E.U. à Expo 67.

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SUITE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CRÉATIVITÉ DE CE MATIN…

11EME DESSIN SE FAIT PENDANT NOTRE DISCUSSION

Après avoir pris une vingtaine de minutes à expliquer mes dessins à Marlene et Michel, j’en suis arrivé à parler d’un néologisme qui m’avait habité durant la nuit: celui de Kualicien, soit un onticien qui fait des recherches sur la beauté du monde… Et Michel de me demander..

MAIS QU’EST QU’UN QUALI?… Et moi de lui dire que jusqu’à Peirce, on les divisait entre quali primaires (Descartes) étendue, profondeur ets… et qualis secondaires (odeurs, parfum, etc… Pierce en avait inversé les catégories mais tout cela restait bien nébuleux.

Et Michel d’amener dans la réflexion les aphorismes synthétiques dont il a le secret; Et lui de dire: «LES TRICHEURS S’IMAGINENT QU’IL SONT QUELQU’UN PARCE QU’ILS BOUGENT»

Et là je réalise que, ce que mes dessins de mon enfance essaient de dire, c’est que mon père étant un non-tricheur, la mémoire des lieux qu’il habitait pouvait témoigner qu’il avait accès aux qualias de ces lieux seulement parce qu’il était un non tricheur… Par conséquence, pour moi, la ville de La Tuque de mon enfance était serpentée par un champ constellaire tracé par la non-tricherie de mon père et Michel d’en conclure:

«UN TRICHEUR N’A PAS ACCÈS AUX QUALIAS AU SENS OÙ LES QUALIAS SONT LES CARACTÉRISTIQUES FONDATRICES DE LA BEAUTÉ DU MONDE»

Et moi d’ ajouter: Les qualias sont les caractéristiques de la beauté du monde par les yeux des non-tricheurs.

VOILÀ CE QUI EST ÉCRIT À LA PAGE 11… AUCUN DESSIN.

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SUITE À LA PAGE 12

Je réécris donc à la page 12: «Les qualias , c’est la mémoire des lieux par les yeux d’un non-tricheur. Et Michel d’ajouter… et je cite directement de mon cahier à dessins:

LES QUALIS, C’EST QUELQUE CHOSE QUE J’AURAIS ACQUIS SOUS L’INFLUENCE DE LA NON-TRICHERIE DE MON PÈRE ET QUE JE TRANSPORTE AVEC MOI.

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SUITE À LA PAGE 13…

Et Michel de poursuivre:

LES TRICHEURS, POURQUOI Y TRICHENT? parce qu’ils ne possèdent pas l’influence d’un non-tricheur dans leur vie.

Pierrot…..  Par exemple Marlene, dont le père était droit comme une basse et qui travaillait dans une mine pendant que la mère de Marlene était directrice d’école primaire, quand il allait jouer au golf le dimanche il appréciait les qualis du gazon par la beauté du monde même de sa non-tricherie au quotidien.

Et Michel de poursuivre… Un tricheur ne peut pas sentir les fleurs avec la même joie qu’un non-tricheur..

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SUITE À LA PAGE 14…

Invitation par la beauté du monde à ne pas tricher… Ce qui me rappelle ce vieux Monsieur de 85 ans qui faisait pousser des fleurs odorantes dans son jardin donnant sur la rue pour donner de l’espérance à ses voisins

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PAGE 15…

John Wayne et La Tuque…

Et soudain, tous mes dessins s’éclairent en une seule image… Dans mon enfance, Mon père, Maurice Richard, John Wayne, c’était la même chose… non seulement ils ne trichaient pas mais ils refusaient de tricher et en témoignaient hologrammiquement.

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PAGE 16

Et Michel de rajouter… LE JOHN WAYNE DE NOTRE ENFANCE ÉTAIT LE SYMBOLE DE LA BEAUTÉ DU MONDE, DE LA VÉRITÉ ET DE LA JUSTICE QUI GAGNE…

à suivre…

Pierrot vagabond