«JE TE DEMANDE PARDON»… UNE DE MES CHANSONS QUI TÉMOIGNE DE LA RAISON D’ÊTRE DU PAYS OEUVRE D’ART»… DIXIT MICHEL LE CONCIERGE

Comme ce blogue (www.lepaysoeuvredart.ca) a été conçu par l’équipe de recherche du pays œuvre d’art (Auld-Woodard-Rochette) pour garder la trace de la poïétique de toutes les idées et évènements qui nous ont conduit au doctorat, à la chaire sur la nanodémocratie… il nous a semblé Marlene, Michel et moi, garder publique la trace de certains courriels.

Le conteur international Simon Gauthier fait tellement partie de notre bunker de poètes par la vénération et l’amitié que nous lui portons, et sa contribution créatrice au pays oeuvre d’art étant majeure, je ne puis passer à côté de l’occasion d’illustrer sa fabuleuse dignité abstraite de raconteur (VOIR, WALTER BENJAMIN ET SON ESSAI MAJEUR… INTITULÉ LE RACONTEUR) et j’ose rendre public certain de ses courriels, car je crois qu’ils sont d’intérêt majeur pour les chercheurs du futur qui se pencheront sur notre aventure cosmopolitique par l’art et le droit.

Voici donc son dernier courriel et la réponse de Michel le concierge
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Allo Michel, allo Marlene

C’est pour vous dire que je pense à vous.
Au travers des tournées, des spectacles et des flocons de ce mois de
décembre.

Je chérie la création et le goût de nouvelles histoires afin
d’aller plus loin avec le monde d’aujourd’hui. J’ai le goût de mettre
des guirlandes et des sourires dans le visage, les yeux et le ventre.
De mettre du feux dans le poêle à bois humain de confiance.

J’ai le rêve extensible de vouloir faire une suite au Vagabond
Céleste, agrandir ce bout de pays oeuvre d’art qui peint le ciel du
rêve être humain!

Des histoires et des chansons à faire naitre de l’impossible.

Voilà, je pense à vous, un jour nous réunir autour d’un poêle à
bois, un garage, une Grande Ile avec notre ami Pierrot.

M’aidez à mettre des bûches dans mon poêle à bois de
conteur/chanteur/poête/interprète.

Je vous en reparlerai en février – mars

++++

Comme vous savez peut-être, je suis rendu à St-Élie-de-Caxton.
Avec ma Léonie, qui va bien en passant.
Elle tricote des tuques. Jolies! et elle innove dans la confection de
bijoux.

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Entre temps je monte un Pierre et le loup ” au Québec” de Serguei
Prokofieff.
Je serai accompagné par un des ensembles de l’orchestre de Normandie
et je jouerai en Normandie! en janvier prochain. une 15 aine de fois.

++++++

Je vous embrasse, et je vous espère tout les deux en forme!

Simon

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Salut Léonie et Simon,

A 6h. ce matin avec Pierrot nous nous sommes raconté ton courriel…
Hey! que tu travailles fort… coureur des bois… de l’Europe et de partout… Et j’ai bien hâte de contempler tous ces joyaux bijoux de Léonie qui vous allument…

Vous êtes chanceux… c’est le meilleur bois de foyer que nous ayons jamais brulé depuis les derniers 33 ans. Venez à Grande-Ile en vacances… minimum 2 dodos… Vendredi et Samedi… Peut-être dans le coin de la St-Valentin… en Février… ou bien au retour de Printemps en Mars… Selon vos désirs majesté(e)s… Nous avons une chambre privée pour vous.

Donnez-nous des nouvelles et on arrangera ça !…

Joyeuses Fêtes et la meilleure année 2017 de votre vie…

Michel le concierge

Voici notre carte de bons souhaits pour le temps des fêtes:

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Walter Benjamin

Le raconteur

Suivi d’un Commentaire de Daniel Payot

Traduction de l’allemand par Sibylle Muller

ISBN : 978-2-84242-354-4

Rédigé et publié en 1936, « Le raconteur » est l’un des textes les plus caractéristiques de l’écriture de Walter Benjamin. Dans son style elliptique, il y mobilise des ressources théoriques, littéraires et spirituelles multiples pour tenter de conjurer la catastrophe qui s’annonce.

A la dévastation et à la violence, il oppose les regards convergents de deux figures positives : dans la première, celle du raconteur, colporteur de récits mais aussi d’expériences et de sagesses, la seconde, celle du juste, reconnaît sa propre passion pour « l’aspect épique de la vérité »..

Parce que les histoires qu’il rapporte transmettent les éléments vitaux de ce qui fait communauté parmi les hommes, le raconteur devient dans ce texte celui dont l’évocation pourrait bien permettre de nouer enfin les fils que Walter Benjamin tentait de raccorder depuis le début des années 1920 : le fil politique de l’engagement révolutionnaire, le fil métaphysique d’une conception de l’histoire et du langage pour laquelle le champ de ruines des siècles n’exclut pas qu’on y discerne encore des éclats de vérité et des étincelles de justice.

Une anthropologie poétique du racontage

Le conte, qui, aujourd’hui encore, reste le premier conseiller de l’enfance, parce qu’il fut jadis le premier conseiller de l’humanité, se perpétue secrètement dans l’art du récit. (p. 140-141)

A. Entre disparition et apparition

1. L’activité vivante du racontage : échanger des expériences de bouche en bouche.
2. Une petite histoire du racontage : généalogie de l’interpénétration des laboureurs et navigateurs.
3. Leskov : biographie d’un raconteur qui « se sentait chez lui dans le lointain ».
4. Le raconteur porte conseil dans et par le racontage continué.

B. Les antinomies : tensions culturologiques
5. Racontage et roman : l’écoute commune vs. le solipsisme sourd.
6. Racontage et actualités : l’amplitude vs. l’explication.
7. Racontage et informations : la dormance vs. l’actualité.

C. Le racontage : un art pour vivre
8. L’écoute ensommeillée : le don de prêter l’oreille.
9. Le racontage : un artisanat de la reprise infinie.

D. Le racontage : un art de mémoire
10. La mort au cœur du racontage : l’inoubliable expérientiel.
11. L’autorité du racontage par un agrandissement de la mort à tous les temps et espaces.
12. Le raconteur, un chroniqueur et non un historien : un art du continu des hommes et d ela nature.
13. La mémoire comme tenue des histoires multiples du racontage : un vaste répertoire comme une constellation de souvenirs divertissants.

E. Les antinomies poursuivies : tensions poétiques
14. Le racontage et sa morale vs. le roman et le sens de la vie : l’infini du racontage vs. le fini du roman.
15. Le racontage comme passage et écoute dialogique vs. le roman comme engloutissement d’une solitude.

F. La force du racontage ou le continu poétique-éthique
16. Le racontage gravit tous les échelons de l’expérience : une complicité généralisée pour se protéger du mythe.
17. Avec le racontage, vivre l’amplitude et la pluralité des humains et trouver le juste hors de tout ensorcellement mythique.
18. L’amplitude et la pluralité des voix dans et par le racontage : une casuistique parfois burlesque plus qu’une ontologie du bien et du mal.
19. L’incorporation dans et par le racontage d’une éthique et d’une poétique : voix et main (chironimie) mêlées, du proverbe au conte, du cas fabuleux à la vie entière.

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