QU’EST-CE QUE LA BEAUTÉ DU MONDE? ELLE ORIGINE DE LA PHOTO EARTHRISE, LE LEVÉ DE TERRE PRIS EN PHOTO PAR LES ASTRONAUTES D’APPOLLO 8 LE 24 DÉCEMBRE 1968

Peter Westbroek
terre! des menaces globales à l’espoir planétaire
science ouverte
2009
p.34-36

Ce fut seulement en 1968 que les astronautes Frank Borman, Jim Lovell et Bill Sanders, à bord d’Apollo 8, effectuèrent un vol circumlunaire. Borman était le commandant de la mission. Lovell le pilote et Anders, nouveau venu dans le voyage spatial, le technicien et photographe. Le voyage dura du 21 au 17 décembre. La veille de Noel, le 24 décembre, ils accomplirent dix révolutions autour de la lune avant de revenir sur terre. Lorsque, après leur troisième révolution, ils réapparurent de derrière la lune, ils assistèrent à un spectacle qui devait changer à jamais notre vision du monde. Comme ils venaient de faire une correction de trajectoire, leur hublots étaient orientés différemment par rapport aux orbites précédentes. Ce fut seulement alors qu’ils purent voir simultanément la terre et la surface de la lune.

Borman fut le premier à les voir.

«Oh mon Dieu! s’exclama-t-il. Regardez par ici! Il y a la terre qui se lève. C’est magnifique!

Hé, prends pas de photo di Anders. C’est pas prévu.»

Anders était le flegmatique du groupe. Il ne voyait pas ce qu’il y avait de si extraordinaire dans ce spectacle et, plus que les deux autres, il était soucieux de respecter les ordres. Borman ne put s’empêcher de rire.

«tu as un film couleur, vite», dit-il à Lovell
– donne-moi cefilm couleur, vite », dit Anders.
Maintenant, Lovell les voyait lui aussi. «Bon sang, c’est génial!

Anders – passe-moi vite ce rouleau couleur, veux-tu!
Lovell- il est là-dedans?
Anders- donne-moi un film couleur vite.
Lovell- oui je cherche, un C 368
Anders- n’importe! vite!
Lovell- Voilà
Anders – bon je crois que c’est raté
Lovell- Hé je l’ai ici
Anders- Laisse-moi la prendre de ce hublot. C’est bien plus clair…..

……
Évoquant cette photo… Borman a écrit dans son livre Countdown, an autobiography:

Il se trouve que j’ai regardé par l’un des hublots à l’instant même ou la terre apparaissait au dessus de l’horizon lunaire. Ce fut le spectacle le plus beau et le plus émouvant de ma vie: Il suscita en moi une bouffée de nostalgie, un mal du pays, tout simplement. La terre était le seul objet coloré de l’espace. Tout le reste était noir et blanc. Elle était essentiellement bleue, douce et paisible, avec les continents d’un brun rougeâtre…..

Jim Lovell dira plus tard…: Quand j’ai vu cette sphère bleue, pas plus grosse que mon pouce au bout de mon bras tendu, j’ai su que c’était chez moi, plus chez moi que la rue où j’habite..

AINSI COMMENCA L’ÈRE DE LA VISION DUBLIME DU MONDE

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