Allo Patricia ici Simon l’ami de Pierrot viens donc me retrouver au Café Petit Ney ce serait super!
25 mai à 21h 15
Bien entendu tu es invité.
je te laisse une paire de billet à ton nom
ps ps
c’est une petite place toute petite petite petite arrivez un temps à l’avance,
merci
Simon
des fils de rêve se tissent
Le 22 mai 2013 15:48, <pierrot@reveursequitables.com> a écrit :
chère Patricia,
je repars vagabonder le 10 de juin jusqu’en septembre ou octobre avec la critique de la raison pure de Kant dans mon sac a dos. Je sens aussi entre nos deux vies privées oeuvre d’art une intime complicité, comme deux peintres qui se rendent visite une belle journée de pluie.
J’arrête souvent sur ton site pour écouter en boucle cette si belle chanson qui m’annonce instantanément la béatitude de mes pas que je vis nuit et jour sur la route.
J’ai passé trois saisons à plancher sur mon doctorat dont la question est la suivante: Si une personne prend soin de la beauté du monde, se peut-il que la beauté du monde prenne soin de cette personne.
De fait je travaille sur un livre qui illustrerait par des anecdotes de mes vagabondages ce que j’espère découvrir à titre de chercheur en phénoménologie, soit la cinquième loi, celle qui suit a) le retour aux choses, b) le principe des principes c) la réduction phénoménologique (les trois de Husserl) ,d) plus de réduction plus de donation (Jean-Luc marion inspiré de Heidegger).
Il est sur que je suis très intrigué par la lumineuse intensité de ta démarche de conteuse comme je le fus de la démarche créatrice exceptionnelle de Simon Gauthier….(simondufleuve@gmail.com). J’ai parcouru ton site en détail. j’aime la sobriété avec laquelle tu distilles de tes nouvelles d’un mois à l’autre.
Je sais que Simon sera à Paris le 25 mai au soir. Je n’ai jamais vu le show qu’il conte sur ma démarche et je ne pense pas le voir non plus, par respect pour son génie de conteur.Cet homme m’a rencontré à Natahsquan alors que j’y vagabondais et en a tiré un conte post-moderne sur la beauté du monde.
je em sens très honoré de savoir que quelque part à Paris y danse par le conte un clone féminin de mon âme d’artiste.
Je me permet d’envoyer à Simon copie conforme du courriel. J’ai une véritable vénération pour la droiture de son univers de conteur.
Pierrot
Patricia Gaillard <patricia.gaillard7@orange.fr> a écrit :
Bonjour Pierrot, vagabond céleste !
Je viens de recevoir le programme du petit ney à paris, où j¹ai conté une
fois mes contes merveilleux. Et que vois-je ? Simon Gauthier qui raconte le
vagabond céleste ! Aussitôt je pense à toi, qui est celui-là, qui parle
d¹être un arbre, qui parle de deux âmes sioux. Ça me parle tout ça. Ça
ressemble aux histoires que je raconte. C¹est toi qui a tout quitté pour
épouser la liberté. Nous avons presque le même âge. Les gens comme toi
m¹intéressent, qui osent faire ce qu¹on ne fait pas. Je suis penchée sur
l¹écriture d¹un roman, ou une femme aussi quitte tout et s¹en va dans
l¹autre monde, par un trou rond de la terre, là-bas elle apprend, en
compagnie des esprits de la nature, de sa nature, qu¹elle peut tout quitter
sans partir, simplement en revenant de temps en temps ici, en dehors de
l¹espace et du temps, en dehors de ce qui se fait, se dit, se pense et de
cette réalité toute petite et serrée.
Moi ça m¹est égal qu¹il pleuve chez nous depuis des semaines, car la pluie
et son rythme monotone m¹invite à de chamaniques voyages pendant que ma tête
est plongée dans cette histoire, qui est la mienne. On ne peux raconter que
ce qu¹on a vécu…
Je t¹embrasse, vagabond !
Patricia Gaillard