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DEUX CONFÉRENCES POUR UN ORGANISME COMMUNAUTAIRE M’ONT PERMIS DE FAIRE LE POINT SUR MES RECHERCHES PASSÉES CONCERNANT LES ÉMOTIONS PRÉSENTES DANS LES RIRES ET LES LARMES

Comme la vie est parfois surprenante.

Moi qui passe mes journées dans le silence d’une bibliothèque universitaire, j’ai pu remercier un organisme pour le bien qu’il fait à des personnes en détresse, en acceptant leur invitation pour tenir une conférence concernant les émotions présentes dans les rires et les larmes.

Pour ce qui est du rire, mes 14 ans de recherche qui ont conduit à une maîtrise en philosophie sur le sujet au département de philosophie de l’université de Montréal tout en poursuivant empiriquement l’écriture de numéros de comédie que je pouvais chaque soir de spectacle expérimenter sur scène…. et cela durant 14 ans par notre duo ROCHETTE-LAMARRE À L’AUBERGE LA CALECHE DANS LES LAURENTIDES.

Le tout m’a conduit à identifier trois émotions dans le rire du public.

a) un rire de supériorité
b) un rire de libération
c) un rire d’incongruité.

Mon objectif fut de découvrir comment, comme artiste de scène, je pouvais amener le public à passer d’une émotion à une autre à travers ses rires.

La plupart des humoristes du festival juste pour rire, sinon presque tous, ne travaillent qu’avec le rire de supériorité, soit en inventant un personnage inférieur à ce que la personne pense d’elle-même dans la salle, soit en jouant un personnage supérieur riant d’inférieurs abstraits prenant le public comme complice.

Mais c’est lorsqu’un artiste de scène utilise la temporalité (comme cela se faisait dans certains numéros du burlesque québécois comme le bitt du club de glace) que des artistes de scène arrivent gratuellement à libérer le public de la prison toxique du rire de supériorité pour le faire transiger par un rire de libération dans le but d’atteindre l’apothéose dans de fabuleux rires d’incongruité (THE PURE JOY OF LAUGHING GIRL).

14 ans à étudier le rire de Bergson, Sully (1920), Monroe (1948), John Morreal (1984). Pour bien dire, j’ai fait une thèse de doctorat dans une forme maîtrise en me posant la question de fond suivante: Comment se fait-il qu’un morceau de sucre est sucré pour tout mais qu’un gag n’est pas drôle pour tous?.

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Pour ce qui est des trois émotions présentes dans les pleurs, j’avais travaillé le tout lorsque (entre 25 et 30 anjs) je devins chef de camp pour des défavorisés de la d.p.j dirigeant 35 éducateurs spécialisés dans un projet dont j’avais donné le titre suivant: LA DIMINUTION DU TAUX D’AGRESSIVITÉ CHEZ LES SOCIAUX AFFECTIFS PAR LA THÉMATIQUE DE CAMP VISANT À UN CRI PRIMAL SOCIAL (les larmes de joie).

Selon mes recherches, il y a donc trois sortes d’émotions présentes dans les larmes.

1) les larmes d’infériorité
2) les larmes de libération
3) les larmes de joie.

Et c’est également par la temporalité qu’un artiste de scène peut amener le public à passer d’une émotion à l’autre dans ses larmes.

Le rapport des rires et des larmes à l’estime de soi est fondamental.
La plus mauvaise estime de soi repose sur des rires de supériorités et des larmes d’infériorité.
La plus éblouissante estime de soi repose sur des rires d’incongruité et des larmes de joie.

bon
il est temps de poursuivre la construction
d’un glossaire en nano-citoyenneté-planétaire
pour suggérer des hypothèses de recherche
à notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette)

Notre méthodologie d’un wow comme mode de décision permet quotidiennement au cœur de notre amitié des ilots de rires d’incongruité et de larmes de joie très émouvantes.

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Michel le concierge

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Marlene A. jardinière du Pays œuvre d’art
Michel W. Philosophe-cinéaste-concierge du pays œuvre d’art
Pierrot vagabond

COMME LE CONCEPT DE NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE SE VEUT UN LABORATOIRE DE PHILOSOPHIE-SOCIO-POLITIQUE… NOUS DÉPOSERONS DONC NOTRE DOCTORAT AU DÉPARTEMENT DE PHILOSOPHIE-SOCIO-POLITIQUE

Hier soir, à notre conseil d’administration de la créativité, Michel et moi (en l’absence de Marlene) avons réécouté le documentaire «LA PELLE JAUNE».

Quelle joie mais quelle joie… Notre équipe de recherche multi-contextuelle est vraiment opérationnelle. Ce documentaire mérite de devenir l’œuvre charnière du quatrième chapitre du doctorat: LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART ET SES QUATRE QUESTIONS FONDATRICES.

1) Michel a terminé le transfert des données du blog en livre numérique (word) qu’il m’a copiées sur une clé USB pour que je puisse commencer l’inventaire du glossaire dont nous aurons à créer ensemble l’ordre hiérarchique des étiquettes suivi d’un mode systémique des attributs essentiels en fonction de trois critères (ier point: qualité, 2eme point: contextualité , 3eme point: critique constellationnaire )

2) Nous avons aussi confirmé les quatre point d’ancrage correspondant aux quatre chapitres du doctorat à développer: a) le téléphone intelligent, b) la nano-citoyenneté-planétaire, c) le pays œuvre d’art, d) la vie personnelle œuvre d’art.

3) Pour le moment, les auteurs-phares sur les épaules de qui nous monterons seront a) Mc Luand pour le téléphone intelligent, b) John Rawls pour la nano-citoyenneté-planétaire, c) Franck Scott pour le pays œuvre d’art d) Michel le philosophe-cinéaste-concierge par ses aphorismes et ses documentaires pour la vie personnelle œuvre d’art.

4) Ier mot du glossaire (prémisse)
Philosophie…. Un laboratoire conceptuel

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Ce matin, j’entreprends la lecture de «la construction de la réalité sociale» de John R. Searl pour vérifier l’opérationnalité de son concept (2010) D’INTENTIONNALITÉ COLLECTIVE.

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Michel le concierge

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Marlene A. jardinière du pays œuvre d’art
Michel W. Philosophe, cinéaste-concierge du pays œuvre d’art
Pierrot vagabond

«DEPUIS QUE JE SUIS NÉ EN 1951, JE NE ME RAPPELLE PAS AVOIR ÉTÉ AUTANT DÉSIRÉ QU’AVANT D’ARRIVER» DIXIT MICHEL, LE PHILOSOPHE-CINÉASTE-CONCIERGE.

Que ce fut magique, le conseil d’administration de la créativité de ce matin. 6h.15 am. Michel cogne à la porte de la salle de couture où je dors sur un plancher pour honorer les errants fantomatiques de la planète. Je m’habille et en arrivant dans la cuisine où il a déjà versé le café je lui dis: COMMENT VA MONSIEUR LE COMTE CE MATIN?… Cette phrase nous faisant sourire tous les deux car elle nous rappelle la prison où le conte de Monté Cristo et son vieil érudit cherchent à s’évader pour jouir d’une liberté inouie.

Comme tous les matins, je montre à Michel le livre que je suis en train de lire (ce matin, l’invention de la communication d’Armand Mattelart, la découverte, Paris, 1997). Je lui fais un résumé.

Puis Michel me fait part de ses idées. Il m’a parlé entre autres de son concept d’un logo pour le pays œuvre d’art, dont je trouve l’idée très «communicationnelle». Cette invention lui vient de ces cartes de souhait signées du nom de la personne suivie de X et de O, SIGNIFIANT DES BECS ET DES CALINS.

Donc, Michel fera faire une épinglette dont il dessinera le logo, un XO, soulignant la quête de la beauté du monde par les petits becs et les calins et nous allons en étudier empiriquement la portée communicationnelle pour rhyzomatiser le pays œuvre d’art et ses quatre questions.

Dans notre projet du pays œuvre d’art, tout est exception. l’exception vient de l’inspiration. La joie d’inspirer son voisin à une vie personnelle œuvre d’art par l’invitation aux quatre questions.

Et comme le résume si bien Michel:

«TOUT LE MONDE SUR LA PLANÈTE A UN ENFANT QU’ON A ENVIE DE PRENDRE DANS SES BRAS. »

«UNE PERSONNE HUMAINE, C’EST GRANDIOSE.»

«NOUS SOMMES À CONSTRUIRE UN ÉTAGE SUPPLÉMENTAIRE À L’ÉDIFICATION DE L’HUMANITÉ, LE CADRE CONDUISANT À L’APPRENTISSAGE OEUVRE D’ART DU CADRE, »

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Michel le concierge

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Marlene A. jardinière du pays œuvre d’art
Michel W. philosophe-cinéaste-concierge du pays œuvre d’art
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LE PLAN DU DOCTORAT CONÇU COMME UNE PYRAMIDE CONCEPTUELLE DONT LA POINTE PRÉSENTE LE DOCUMENTAIRE «LA PELLE JAUNE»

Hier soir, pendant que j’enchaînais une suite de lectures dans le champ de COMMUNICATION (Mc luand), Michel archivait sous forme de livre C.D 1500 autres pages du blogue www.lepaysoeuvredart.ca. ( qui semble en contenir à peu près 10,000)…. Il est rendu aux trois quart de cette longue poïétique de notre équipe de recherche (Auld-Woodard-Rochette).

L’objectif, bien sûr est que je relise ce livre-archivé méticuleusement pour en dégager une stratégie argumentative dégageant un fil d’or communicatif que je suggérerai à l’équipe.

De là s’en solidifiera LE GLOSSAIRE, la grandeur du cadre théorique, la souplesse de chaque concept au niveau de ses attributs essentiels… enfin… le coffre d’outil que l’on utilisera, Michel pour la suite de ses documentaires et moi pour la rédaction du doctorat au nom de l’équipe, et Marlene pour la création d’un archétype hologrammique au féminin (la jardinière).

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LES APHORISMES DE LA PHILOSOPHIE D’EN BAS DU CONCEIL DE LA CRÉATIVITÉ DE CE MATIN:
de Michel, philosophe, cinéaste, concierge
du pays œuvre d’art.

«si tu es vraiment une personne humaine pratiquant la bienveillance en plus, tu te poses deux questions: a) Qui souffre sur la planète?… 2) Comment arrêter ça? »

Et en ce sens…. «Qu’Est-ce qu’un pays œuvre d’art? c’est un pays où l’état est au service de ses citoyens et non le contraire.»

«On philosophe depuis le début des temps et regarde où l’on est rendu?»

«Comment communiquer les 4 questions à la planète entière?»

« Notre stratégie de doctorat ne passera pas par la politique ou la philosophie, MAIS PAR LA COMMUNICATION».

«L’INCONSCIENCE DE LA MULTITUDE S’EXPLIQUE PAR SON BESOIN URGENT DE MANGER TOUS LES JOURS».

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Michel le concierge

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Marlene A. jardinière du pays œuvre d’art
Michel W. Philosophe-cinéaste-concierge du pays œuvre d’art
Pierrot vagabond

LE TITRE DU DOCTORAT DE NOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE: « LE TÉLÉPHONE INTELLIGENT, LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE ET LE PAYS OEUVRE D’ART? » DIXIT MICHEL LE PHILOSOPHE-CINÉASTE-CONCIERGE

Ce matin, 6h et 15 am. Michel cogne à la porte de cette salle de couture où je dors sur un plancher pour honorer tous les errants fantomatiques de la planète. Je me lève et lui dis:

Cette nuit, je me suis posé ce qui me semble être la bonne question… Montesquieu (la séparation des pouvoirs) aurait été fier de moi… et cette question est celle-ci :

QU’EST-CE QUI FAIT QUE L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE EST POSSIBLE AUJOURD’HUI ET NON PAS HIER?

Et soudain, la réponse est venu illuminer mon sommeil:

LE TÉLÉPHONE INTELLIGENT.

Et moi de dire à Michel:

Cela fait des années que poïétiquement je me donne une culture en philosophie, science politique, sociologie, phénoménologie, anthropologie, écologie etc….

Il y a comme un mur entre ce que j’étudie et ce que je vis.

LE MUR DES MILLIARDS DE TÉLÉPHONES INTELLIGENTS TOUT AUTOUR DE LA PLANÈTE TERRE.

Et moi de dire à Michel:

Qu’en dirais-tu si notre doctorat portait le titre de : LE TÉLÉPHONE INTELLIGENT, LA NANO-CITOYENNETÉ PLANÉTAIRE ET LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART?

Et Michel, dans un de ses élans synthétiques dont il a le secret de me dire: Je pense que notre doctorat devrait porter le titre de : LE TÉLÉPHONE INTELLIGENT, LA NANO-CITOYENNETÉ PLANÉTAIRE ET LE PAYS OEUVRE D’ART?

L’ARGUMENTAIRE…. DU TÉLÉPHONE INTELLIGENT À LA NANO-CITOYENNETÉ PLANÉTAIRE AU PAYS OEUVRE D’ART conduirait EN TROIS CHAPITRES À UN QUATRIÈME…. SOIT…

aux quatre questions de la vie personnelle œuvre d’art, offerte en application sur chaque téléphone intelligent permettant la mise en invention de la nano-citoyenneté planétaire qui par des règles de droit obligerait les états DE NATURE à se percevoir comme des PAYS OEUVRE D’ART AU SERVICE DE LEURS NANO-PERSONNES HUMAINES-PLANÉTAIRE… dans leur droit à l’éducation, le logement, la nourriture, comme à l’égalité des chances de réaliser ses rêves.

1: QUEL EST TON RÊVE?

2: DANS COMBIEN DE JOURS?

3: QU’AS-TU FAIT AUJOURD’HUI POUR TON RÊVE?

4: COMMENT TON RÊVE PREND-IL SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?

5: COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?

Et Michel de rajouter… «au lieu de me présenter sur scène avec des dictionnaires après la présentation du documentaire «LA PELLE JAUNE» j’arriverais avec un téléphone cellulaire qui sonne en plus d’en avoir 4 ou 5 d’enfouis dans mes vêtements.»

Quand Marlene s’est levée, comme d’habitude, nous avons résumé notre part du conseil d’administration de la créativité pour savoir ce qu’elle en pensait. Et son wow m’a convaincu de relire Marshall Mc luhan ((galaxie Gutenberg et pour comprendre les médias)
pour réfléchir où nous déposerons ce doctorat.

Et si c’était en COMMUNICATION?

Décidément, j’adore le fait que nous ayons eu la perspicacité de faire confiance à une équipe multi-contextuelle de recherche…. COMME MODUS OPÉRANDI.

J’ai les meilleurs partenaires de recherche… ceux qui me rendent le plus heureux et je les en remercie pour toute cette joie de la recherche qui nous attend dans les prochaines années. Merci Michel et Marlene

Nous déposerons peut-être plus vite que prévu.
qui sait?

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Michel le concierge

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Marlene A. jardinière du pays œuvre d’art
Michel W. philosophe-cinéaste-concierge du pays œuvre d’art
Pierrot vagabond

AU 21EME SIÈCLE, PAR QUELLE STRATÉGIE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE PEUT-ELLE RENVERSER LA PRIMAUTÉ DU POUVOIR INTER-ÉTATIQUE MUS PAR L’EFFET PERVERS DE LEUR ÉTAT DE NATURE HOBBIEN À L’EFFET PERVERS UNIVERSEL?

Plus je réfléchis à l’émergence de la nano-citoyenneté-planétaire dans une conjoncture où les nano-personnes-humaines de la planète pourraient par le simple effet de la masse critique de leur multitude obliger les individus à la tête des états dit «états de nature» à rendre compte de la criminalité de leurs actes commis envers l’humanité, plus je réalise l’importance de  l’aspect stratégique de la conceptualisation impliquant une connaissance approfondie de LA SCIENCE DE LA STRATÉGIE POLITIQUE…

On devient maître d’œuvre d’une philosophie d’en bas rhizomique que si l’on perçoit la démarche conceptuelle comme le fait UN MAÎTRE AUX ÉCHECS… Le jeu d’échec ayant l’avantage sur la politique internationale d’avoir des règles du jeu FRANCHES ET ÉQUITABLES pour les deux opposants.

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Jean-Jacques Rousseau (écrits sur l’abbé St-Pierre) autant que Eisenstein (Yvan le terrible) ou Raymond Aaron (paix et guerre entre les nations) ont à la fois bien ciblé la problématique sans avoir les moyens d’en avoir l’invention d’une synthèse organique opérationnelle incontournable… et cela… parce qu’internet, le téléphone intelligent, le gps n’avaient pas encore été inventés.

L’élite pouvait utiliser les errants fantomatiques en les rassemblant idéologiquement sous le vocable de PEUPLE… QUE L’ON POUVAIT ENVOYER À LA GUERRE PAR LE SIMPLE EFFET DE LA COLÈRE AVEUGLE.

Alors que la nano-personne humaine-planétaire rassemblée sous l’effet de la multitude en marche vers ses rêves d’humanité par des droits inaliénables de justice comme équité pour tous peut espérer se réseauter au point où l’effet du nombre peut renverser la structure étatique DE NATURE HOBBIENNE par la nano-citoyenneté-planétaire.

La problématique DES ÉTATS COMME ÉTATS DE NATURE… se trouve magnifiquement bien résumée dans ce texte de Rouseau (écrits sur l’abbé St-Pierre, in œuvres complètes, vol. 111, «la pléiade», Gallimard, 1970 p.610)

«La première chose que je remarque, en considérant la position du genre humain, c’est une contradiction manifeste dans sa constitution, qui la rend toujours vacillante. D’homme à homme, nous vivons dans L’ÉTAT CIVIL ET SOUMIS AUX LOIS; de peuple à peuple, CHACUN JOUIT DE LA LIBERTÉ NATURELLE; Ce qui rend au fond notre situation pire que si ces distinctions étaient inconnues. Car, vivant à la fois dans l’ordre social et dans l’état de nature, nous sommes assujettis aux inconvénients de l’un et de l’autre, sans trouver la sûreté dans aucun des deux. La perfection de l’ordre consiste, il est vrai, dans le concours de la force et de la loi; MAIS IL FAUT POUR CELA QUE LA LOI DIRIGE LA FORCE.; au lieu que, dans les idées de l’indépendance absolue des princes, la seule force, parlant aux citoyens au nom de loi et aux étrangers au nom de raison d’état, ôte à ceux-ci le pouvoir et aux autres la volonté, de résister, en sorte que le vrai nom de justice ne sert partout QUE DE SAUVEGARDE À LA VIOLENCE.»

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Et qu’ajouter à ce magnifique extrait de Paix et guerres entre les nations de Raymond Aron, p.29

« Le double problème, de la survie individuelle et de la survie collective, n’a jamais été résolu durablement par aucune civilisation. Il ne pourrait l’être définitivement que PAR UN ETAT UNIVERSEL OU LE RÈGNE DE LA LOI. On peut appeler ¸PRÉDIPLOMATIQUE l’âge où les collectivités n’entretenaient pas de relations régulières les unes avec les autres, POSTDIPLOMATIQUE l’âge d’un ÉTAT UNIVERSEL qui ne laisserait place qu’à des luttes intestines. Aussi longtemps que chaque collectivité doit songer à son salut propre en même temps qu’à celui du système diplomatique ou de l’espèce humaine, la conduite diplomatico-stratégique ne sera jamais déterminée rationnellement, même en théorie.»

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C’est fou de réaliser qu’Eisenstein, en produisant son chef d’œuvre cinématographique «Yvan le terrible» ne faisait que raconter la dictature de Staline tout en subissant l’effroi des conditions de travail qui pouvaient mettre un terme à sa propre vie, sort qui fut réservé à l’inventeur de la mise en scène au théâtre russe, Meryerhold et sa deuxième femme.

QUEL EST TON RÊVE?

DANS COMBIEN DE JOURS?

QU’AS-TU FAIS AUJOURD’HUI POUR TON RÊVE?

COMMENT TON RÊVE PREND-IL SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?

COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?

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Marlene A. jardinière du pays œuvre d’art
Michel W. philosophe-cinéaste-concierge du pays œuvre d’art
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LE DOCUMENTAIRE «LA PELLE JAUNE » DU PHILOSOPHE-CINÉASTE-CONCIERGE CO-CRÉATEUR DE LA PHILOSOPHIE D’EN BAS… UN ÉVÉNEMENT ICONIQUE DU CRI DE MUNCH UNIVERSEL DES ERRANTS FANTOMATIQUES EN MOUVEMENT MIGRATOIRE PARTOUT SUR LA PLANÈTE

Notre équipe de recherche (Auld, Woodard,Rochette) filmant, archivant et bloguant la poïétique de nos conseils d’administration de la créativité depuis plus de 10 ans maintenant, me rend tellement heureux. Et j’en suis sur qu’il en est exactement de même pour Marlene et Michel.

Nous avons pris le pari de créer une nouvelle philosophie planétaire, peut-être avec la même naïveté conceptuelle que les transcendantalistes américain de la fin du 19eme siècle (Emerson, Thoreau, Whitman).

LA PHILOSOPHIE D’EN BAS, c’est une nouvelle séparation des pouvoirs entre l’état et les personnes-citoyennes grâce au renversement du sablier de la philosophie d’en haut et de la philosophie d’en bas.

Pendant que la philosophie d’en haut architecture des concepts complexes, la philosophie d’en bas crée quatre questions…. (quatre étiquettes) comme patrimoine iconique immatériel de l’humanité du 21eme siècle.

1: Quel est ton rêve?
2: Dans combien de jours?
3: Qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve?
4: Comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?

Les réponses à ces quatre questions dissolvent toute croyance de masse (étatique, race, langue, religion….etc… des formes d’agrégats proto-nano-humanistes) pour les remplacer par UN RÊVE PERSONNEL, UNE FORME INDIVIDUELLE DE MÉTA-PSYCHOLOGIE-PHÉNOMÉNOLOGIQUE À CONSTRUIRE.

La cinquième question conduisant à la nano-citoyenneté-planétaire en est la résultante rhyzomique autant que incontourrnable de par la qualité intrinsèque même de l’invention conceptuelle (visant à la même excellence que la séparation des pouvoirs de Montesquieu).

5: COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?

Le documentaire «LA PELLE JAUNE» du philosophe-cinéaste-concierge Michel en est l’événement fondateur iconique.

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PLAN EN TROIS ANS POUR INVENTER LA NANOCITOYENNETÉ PLANÉTAIRE SUR TERRE

PLAN DU DOCTORAT DE L’ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE)

QU’EST-CE QUE LA NANODEMOCRATIE CITOYENNE PLANÉTAIRE OEUVRE D’ART?

Une nano-démocratie instaurant, PAR TIRAGE AU SORT, une assemblée constituante de 125 vies personnelles œuvre d’art pourrait-elle constituer le prélude au surgissement du premier pays œuvre d’art sur la planète terre?

pré-essai d’une MODELISATION THÉORIQUE

A) Imaginons un site web genre Google map où sont identifiés toutes les villes et tous les villages de la planète, sans exception.

B) Imaginons que quatre questions y sont posées dans toutes les langues, au désir de chaque vie personnelle œuvre d’art.

a) Quel est ton rêve?
b) dans combien de jours
c) qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve?
d) En quoi ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?

C) Imaginons que dans chaque ville et dans chaque village de la planète, une invitation est lancée à toute vie personnelle œuvre d’art intéressée à ces quatre questions pour que se constitue une assemblée constituante mondiale à réfléchir sur la conséquence des quatre questions sur l’éco-système du mieux vivre ensemble,…. soit UNE CINQUIÈME QUESTION qui se définirait de la façon suivante….

D) En quoi NOS RÊVES prennent-ils soin de la beauté du monde?

E) Imaginons que qu’importe le nombre de vies personnelles œuvre d’art qui s’inscrivent dans chaque ville ou chaque village, UN PREMIER TIRAGE AU SORT SÉLECTIONNE UNE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART PAR VILLE ET UNE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART PAR VILLAGE.

F) Imaginons que sur toutes ces villes et villages de la planète entière qui sont maintenant représentés par une vie personnelle œuvre d’art, UN DEUXIÈME TIRAGE AU SORT SÉLECTIONNE 125 de ces vies personnelles œuvre d’art…. en vue d’une RENCONTRE PLANÉTAIRE.

G) Imaginons que ces 125 vies personnelles œuvre d’art se réunissent à tous les quatre ans pour LES OLYMPIQUES DE LA JUSTICE COMME ÉQUITÉ SUR TERRE, en assemblée constituante et cela en direct sur internet accessible à la planète entière.

H) Imaginons que….. la question….EN QUOI NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? devienne soudainement, selon notre hypothèse forte, l’actualisation pragmatique du voile de l’ignorance de John Rawls.

I) Imaginons qu’une fois l’assemblée constituante des 125 vies personnelles œuvre d’art terminée, un premier vote soit pris par chaque vie personnelle œuvre d’art sélectionné comme représentant chacune des villes et chacun des villages…. SUR UNE QUESTION DE FOND touchent à la justice comme équité comme paramètre de la beauté du monde.

J) Imaginons qu’une fois LE PREMIER VOTE TENU, UN DEUXIÈME VOTE soit tenu par chaque conseil municipal de chaque ville et chaque village auprès de la population entière… et cela partout sur la planète terre.

EN CONSEQUENCE DE QUOI

K- Il n’est pas difficile d’imaginer que l’émergence d’une conscience citoyenne planétaire autour de la question EN QUOI NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?… puisse instaurer une pression éthique nano-démocratique invitant chaque état à cheminer vers une gouvernance qui respecte la modélisation planétaire d’une théorie de la justice et de l’équité au point d’en faire
un jour DES PAYS OEUVRE D’ARTS DIGNES DE LEUR CITOYENS VIES PERSONNELLES OEUVRE D’ART.

L- La priorisation des errants fantomatiques accompagnant l’éthisation des errants axiologiques, pour mieux faire de chaque humain un errant poétique face à son rêve personnel, la liberté reliée aux 5 questions de la vie personnelle œuvre d’art deviendrait enfin accessible à chaque personne humaine, tel un droit inaliénable inscrit en annexe à charte des droits de l’homme à l’ONU.

M– objectif:
nouvelle conscience éthique-esthétique
planétaire en vue de la réforme des états
pays œuvre d’art par la masse critique
nano-numérique des vies personnelles œuvre
d’art, éco-philanthropes de l’espace-monde.

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7- CONCLUSION (OUVERTE FINALE)…15 PAGES

L’implantation planétaire de la nano-démocratie pourrait être la condition éco-philanthropique nécessaire à l’émergence d’un premier pays œuvre d’art sur la planète terre, rêve universel potentiel d’une masse critique-citoyenne-numérique de vies personnelles œuvre d’art sous l’inspiration d’une cinquième question dont l’énoncé serait le suivant:

– retour sur les quatre questions
menant à la cinquième question
éco-philanthrope de l’espace-monde:
-COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?

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SUJET DU DOCTORAT…. LA NANOCITOYENNETÉ PLANÉTAIRE

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DOCTORAT

SUJET
la nanocitoyenneté planétaire

QUESTION
Comment fonder la priorité juridique
du droit nanocitoyen planétaire
sur le droit juridique existant
des états?

OBJET CONTEXTUEL

La nanocitoyenneté planétaire n’aurait pu être possible avant la mondialisation virale de l’usage quotidien du téléphone intelligent. En conséquence de quoi, Il devient donc possible que l’histoire du 21eme siècle puisse s’écrire par le biais d’une masse critique INOUIE de personnes humaines se percevant d’abord et avant tout comme DES NANOCITOYENS PLANÉTAIRES réclamant une reconfiguration juridique majeure accordant désormais une priorité non négociable aux droits de l’humanité sur le droit des états.

Mais comment conceptualiser un nanocitoyen planétaire?

Notre méthodologie de recherche se concentrera sur le cadre théorique de la genèse d’une vie humaine… soit celle de Michel Woodard, 66 ans, tout en identifiant les différentes stratifications de son cerveau l’ayant conduit de Michel Woodard à Michel chansonnier du Vieux Montréal, à Michel le concierge à Michel W concierge du pays œuvre d’art ier nanocitoyen planétaire, le tout documenté sur film et sur blogue, dans un contexte des grandes avances d’une conscience planétaire et de ses enjeux.

Puis l’équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) suggérera un passage conceptuel pragmatique entre LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART, la nanocitoyenneté planétaire œuvre d’art et le pays œuvre d’art afin de proposer un laboratoire concret de mise en application d’une nanocitoyenneté planétaire par une chaire recherche universitaire.

L’objectif étant de proposer un dialogue performatif (Austin, Habermas) entre le droit juridique nanocitoyen planétaire construisant des mécanismes éthiques-juridiques permettant la priorité des droits de l’humanité sur le droit des états.
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LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, LES QUATRE QUESTIONS DE LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART, LE CRI DE MUNCH DES ERRANTS FANTOMATIQUES DE LA PHILOSOPHIE D’EN BAS…. QU’EST-CE QUE PHILOSOPHER À HAUTEUR D’HOMME?

Philosopher à hauteur d’homme

Louis Cornellier
19 août 2017 |Louis Cornellier | Livres | Chroniques

Avec le cégep qui recommence lundi, on peut dire que la philosophie s’apprête à reprendre du service. Où vit-elle, en effet, dans notre société, cette discipline qui impose le respect mais fait fuir le quidam, sinon dans les classes du collégial et, bimensuellement, dans Le Devoir de philo ? Bien sûr, il y a de la philosophie à l’université, mais celle-là est un peu trop savante pour l’honnête homme, qui demande pourtant qu’on l’aide à réfléchir.

« Les forces coalisées de la société, du monde professionnel, de la famille, des loisirs, les routines innombrables, la fatigue, le vieillissement : tout conspire à nous empêcher de penser », constate l’essayiste Alexandre Lacroix dans Pour que la philosophie descende du ciel.

Or, continue-t-il, il n’y a pas que ces obstacles qui nous éloignent d’une véritable réflexion sur les grandes questions comme l’amour, la mort, la justice ou le sens de la vie. La philosophie elle-même aurait sa part de responsabilité dans cette affaire, qui tiendrait à son « péché originel » : elle aurait « placé les idées trop haut », « au-dessus de l’expérience ordinaire » et sensible, écrit Lacroix.

Phénoménologie et méthode

«La lecture des livres de philosophie permet de mettre des mots sur les idées qui se trouvent en nous à l’état diffus, exactement comme la lecture de romans nous aide à mettre des mots sur nos sentiments diffus.»

Alexandre Lacroix

Alain Finkielkraut, dans La sagesse de l’amour (Gallimard, 1984), une magnifique introduction à la pensée d’Emmanuel Lévinas, explique, dans le même esprit, que la philosophie fait souvent peur au lecteur de bonne foi, dubitatif devant « ces systèmes qui désincarnent la vie au moment même où ils prétendent en traiter ». Finkielkraut salue donc l’avènement, au début du XXe siècle, de la phénoménologie, cette méthode centrée sur « le drame métaphysique qui se joue dans les petits riens de la vie ».

En proposant de considérer les idées comme « de simples événements de notre vie » et de partir de la vie vécue — conversations, émotions, souvenirs, lectures — pour réfléchir aux grandes questions, Lacroix s’inscrit, modestement, dans cette tradition. Il ne s’y enferme pas, toutefois, puisqu’il se réclame aussi, pour la liberté de ton, des penseurs antiméthodiques du moi que furent Montaigne et Nietzsche.

D’abord publiés dans Philosophie magazine, dont Lacroix est le directeur de la rédaction, les courts textes réunis dans Pour que la philosophie descende du ciel brillent par leur fluidité stylistique et par une simplicité qui n’exclut pas la profondeur. Lacroix, pourrait-on dire, pratique un journalisme philosophique de classe, dans lequel le concret donne corps à l’abstrait.

Prenons, par exemple, notre expérience du temps libre. Vous avez, disons, une heure à vous, sans contrainte, pour ne rien faire. Le bonheur ? Pas vraiment, explique Lacroix. Le vague à l’âme, presque toujours, surgit, « comme si l’absence de toute préoccupation, la levée provisoire des soucis venait révéler une dimension ombreuse et menaçante de l’existence ».

Notre agitation permanente, doit-on comprendre, sert à nous faire oublier que « la souffrance est le fond de toute vie », selon la formule de Schopenhauer, étant donné que notre désir et notre volonté sont infinis, mais que nous ne le sommes pas. Avoir une heure à soi, sans la remplir de travail ou de divertissement et sans sortir son téléphone, c’est, au fond, « toucher du doigt la condition mortelle ». En trois pages, Lacroix nous plonge au coeur de l’essentiel.

Originalité et élégance

Le philosophe aime bien aller à rebours des idées reçues. Il conteste la sagesse du carpe diem, refuse la théorie freudienne de la sublimation en lui opposant que « le désir ne répond pas à une logique soustractive, mais cumulative », et déconstruit l’affirmation selon laquelle « la nature fait bien les choses » en invoquant les maladies dentaires qui affligent les animaux.

À ceux qui soutiennent qu’il serait presque immoral de procréer dans notre monde de tous les dangers, le romancier et père de famille qu’est aussi Lacroix réplique en brandissant La route, de Cormac McCarthy. Ce roman apocalyptique, explique-t-il, montre que, dans un monde transformé en enfer, « l’amour entre parents et enfants est la dernière chose qui vaille encore la peine d’être vécue ». Le père de l’histoire, au milieu du chaos et des barbares, reste digne et moral, pour offrir à son fils « le modèle de ce que peut être le bien, en dépit du mal universel », illustrant ainsi que, « dans la pire adversité, la filiation est le dernier rempart de l’humanité ». Forte et originale interprétation.

Dans une prose à la fois accessible et élégante, Alexandre Lacroix nous invite à philosopher à hauteur d’homme. Voilà une excellente façon de s’élever un peu.

Pour que la philosophie descende du ciel
★★★ 1/2
Alexandre Lacroix, Allary Éditions, Paris, 2017, 240 pages.

LES QUATRE QUESTIONS DE LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART PEUVENT CHANGER LA PLANÈTE TERRE PARCE QUE LES ÉTIQUETTES APPARTIENNENT À L’HUMANITÉ TANDIS QUE LES ATTRIBUTS SECONDAIRES DE CHACUNE DES QUESTIONS APPARTIENNENT DANS SON ORIGINALITÉ INTRINSÈQUE À CHAQUE NANO-PERSONNE-PLANÉTAIRE

La pensée nomade de May Telmissany

La philosophe pourfend une époque où l’opinion tue la réflexion
Le Devoir
19 Aug 2017
FABIEN DEGLISE

JAKE WRIGHT
L’auteure, née en 1965 au Caire, en Égypte, est débarquée à Montréal à la fin des années 1990.

Il y a peut-être là un esprit de contradiction. Face au magma de généralisations qui habitent le débat public, par les temps qui courent, la romancière, activiste, chroniqueuse et universitaire May Telmissany a décidé de prendre le chemin de la résistance, par l’expression de sa différence. Une voix, parfois entendue et convaincante dans d’autres régions du globe, mais qui, en troublant les certitudes ici, finit par convoquer le silence, dit-elle, celui qui permet «de réfléchir à nouveau».

« Nos sociétés néolibérales nous ont entraînés à émettre des opinions qui reposent sur des goûts, plus que sur des informations », lance à l’autre bout du fil la prof de langues et littératures modernes à l’Université d’Ottawa, qui signe Ceci n’est pas un paradis (Mémoire d’encrier), recueil de chroniques que lui a commandé entre 2006 et 2009 la revue sociale et intellectuelle égyptienne Rose El Youssef — du nom de la féministe qui l’a fondée en 1925 — et qui pour la première fois est publié au Québec dans une traduction en français. «Nous ne réfléchissons plus assez. Nous aimons ou nous n’aimons pas. Nous avons des opinions, mais pas d’arguments. Or, une réflexion sur la politique doit profiter du temps et reposer sur des arguments solides, informés, plus que sur une approbation ou une désapprobation.»

De la parole aux actes, c’est bien ce qu’a fait cette philosophe de la modernité, débarquée à Montréal à la fin des années 90, pendant près de cinq ans en réfléchissant sur l’exil, le multiculturalisme canadien, la pensée occidentale contemporaine, l’émigration, le rejet et la tolérance, chaque semaine, dans les pages de Rose El Youssef, depuis son pays natal, où elle revient parfois, mais aussi depuis Ottawa ou Saint-Armand au Québec. Hasard? Coïncidence? La dernière chronique de cette militante pour la laïcité en Égypte a été publiée le mardi 25 janvier 2011, jour de déclenchement de la révolution. Elle s’adressait à la majorité silencieuse qui, face au massacre de 21 Coptes devant l’église d’Al Kidissine d’Alexandrie, quelques jours plus tôt, a préféré se taire et baisser les yeux plutôt que de dénoncer un crime guidé par l’intolérance et l’obscurantisme.

«Ma critique de la société égyptienne passe par le Canada et la vie que j’y mène, dit-elle. Je veux montrer ainsi que, dans d’autres pays du monde, il est possible de vivre dix fois mieux parce que des choix politiques y ont été faits pour favoriser la justice sociale, l’égalité, le respect des différences… Au Canada, nous vivons en harmonie au coeur d’une très grande diversité éthique, culturelle, religieuse,

alors qu’en Égypte, deux groupes seulement cohabitent, musulmans et Coptes, sans arriver à vivre dans la paix. »

Décence ou intolérance

Dans une chronique intitulée «Un maillot illégitime», May Telmissany raconte pourquoi elle ne fréquente plus les plages d’Alexandrie quand elle revient sur sa terre de naissance, plages envahies par des groupes de femmes voilées, «imposant cette couleur de religiosité qui se veut en apparence une norme de décence, mais qui, au vrai, est un puits de régression et d’ignorance». «Le maillot habituel n’attire pas le regard parce qu’il est illégitime, ajoute-t-elle, mais parce que les gens ont pris l’habitude de se juger mutuellement, ignorant les valeurs liées à la tolérance et

l’art de côtoyer la différence.»

Qualifiées de chroniques nomades — l’auteure nourrit une réflexion depuis plusieurs années sur la citoyenneté nomade, un concept philosophique qui incline autrement le regard sur ce que l’on a pu appeler à une autre époque la «citoyenneté du monde» —, ses lettres à l’Égypte écritent s’adressent aussi au Canada et au Québec, où sa pensée philosophique a pris racine au contact des milieux universitaires qu’elle fréquente, des penseurs contemporains qu’elle a lus, des poètes qu’elle redécouvre, de l’hiver et des questions qu’on lui a parfois posées, dans des cafés, dans des conférences, et qui lui font dire que l’Égypte n’a pas le monopole des discours réducteurs et que le fanatisme n’est pas l’apanage des pays arabes.

«Tous les pays du monde ont leur dose de fanatisme, résumet-elle au téléphone lors d’une entrevue accordée au Devoir au coeur de l’été. Ce qui diffère,

c’est la réponse. En Égypte, on est dans le déni quant à ça, alors qu’au Canada, les fanatismes se retrouvent au coeur du débat social et politique. On l’affronte et c’est forcément la réponse la plus positive que l’on peut lui apporter.»

Dans ses textes, May Telmissany finit par faire l’éloge de l’esprit nomade, qui consciemment décide d’appartenir «à une autre nation tout en suivant une ligne de pensée critique du nationalisme », écrit-elle en avouant se plaire dans un Canada où la majorité « ne cherche pas […] à imposer, légitimer et instrumentaliser [des] déterminants culturels et historiques en vue d’un éventuel dénigrement des autres nationalités vivant au Canada», comme cela peut se jouer dans d’autres pays, dont la France, où elle va parfois parler de ses romans, mais où elle ne «voudrait jamais vivre», pose-t-elle dans la conversation, avec assurance.

Elle lance aussi, subtilement, une fronde au tenant du bonheur à tout prix, à qui elle dit que le paradis sur terre n’existe pas, mais que, à certains endroits, plus que d’autres, il est possible de s’en rapprocher, particulièrement dans les pays, comme le Canada, où l’on peut, sans peur de représailles ou d’ostracisme, se demander pourquoi, à une époque où l’information circule si vite et si bien, le fascisme, les discours diviseurs et les généralités toxiques arrivent à prendre racine et où s’en va la démocratie quand elle se heurte à beaucoup trop d’opinions et trop peu de réflexions, conclut-elle.

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Michel le concierge

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Marlene A. jardinière du pays œuvre d’art
Michel W. philosophe-cinéaste-concierge du pays œuvre d’art
Pierrot vagabond

LA PHILOSOPHIE D’EN BAS DE L’ÉQUIPE DE RECHERCHE EN NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) LA NOUVELLE ÉTOILE POLAIRE DE LA GALAXIE PHILOSOPHIQUE

www.radio-canada.ca
18 aout 2017

Droits et démocratie à l’ombre de la révolution numérique avec Hervé Fisher

«C’est une révolution vraiment anthropologique, beaucoup plus que technologique». Selon l’artiste et philosophe Hervé Fisher, l’arrivée d’Internet a créé une CONSCIENCE PLANÉTAIRE EN TEMPS RÉEL, inédite dans l’histoire de l’évolution et la biologie humaine peut à peine la contenir. Il explique à Stéphane Bureau pourquoi l’homme aura besoin d’une mutation du cerveau POUR QUE SA SAGESSE soit à la hauteur DE SA PUISSANCE.

…. «Nous avons maintenant ce que j’appelle UNE ÉTHIQUE PLANÉTAIRE. Elle est universelle parce qu’elle est basée sur les droits élémentaires des êtres humains. A la protection, à la santé, à l’éducation, à la sécurité publique. Plus elle est bafouée – car elle est bafouée constamment – plus nous avons collectivement le sentiment qu’il faut intervenir, faire quelque chose, apporter sa contribution individuelle, ça finit par faire un effet général ».

Hervé Fisher participera à la plénière intitulée «droits et démocratie à l’ombre de la révolution numérique- à l’Université du Québec à Montréal – à l’occasion de l’Université populaire des Nouveaux cahiers du socialisme.

SUR YOU TUBE…. Michel le concierge