LE TROISIÈME COUPLET …. EXTRAITS
LE TROISIÈME COUPLET …. EXTRAITS
CONTE DE SAGESSE EN REGARDANT PAR LA FENÊTRE
1) DEUX HOMMES , TOUS LES DEUX GRAVEMENT MALADES, OCCUPAIENT LA MÊME CHAMBRE D’HÔPITAL. l’UN D’EUX DEVAIT S’ASSEOIR DANS SON LIT, PENDANT UNE HEURE, CHAQUE APRÈS-MIDI AFIN D’ÉVACUER LES SÉCRÉTIONS DE SES POUMONS. SON LIT ÉTAIT À CÔTÉ DE LA SEULE FENÊTRE DE LA CHAMBRE. L’AUTRE DEVAIT PASSER SES JOURNÉES COUCHÉ SUR LE DOS.
2) LES DEUX COMPAGNONS D’INFORTUNE SE PARLAIENT PENDANT DES HEURES. ILS PARLAIENT DE LEURS ÉPOUSES, DE LEURS FAMILLES, DÉCRIVAIT LEUR MAISON, LEUR TRAVAIL, LEUR PARTICIPATION DANS LE SERVICE MILITAIRE , ET LES ENDROITS OU ILS AVAIENT ÉTÉ EN VACANCE.
3) ET CHAQUE APRÈS-MIDI….. QUAND L’HOMME DANS LE LIT, PRÈS DE LA FENÊTRE POUVAIT S’ASSEOIR… IL PASSAIT LE TEMPS À DÉCRIRE À SON COMPAGNON DE CHAMBRE TOUT CE QU’IL VOYAIT DEHORS. L’HOMME DANS L’AUTRE LIT COMMENÇA À VIVRE DANS CETTE PÉRIODE D’UNE HEURE OU SON MONDE ÉTAIT ÉLARGI ET ÉGAYÉ PAR TOUTES LES ACTIVITÉS ET LES COULEURS DU MONDE EXTÉRIEUR, …….
4) DE LA CHAMBRE, LA VUE DONNAIT SUR UN PARC AVEC UN BEAU LAC, LES CANARDS ET LES CYGNES JOUAIENT SUR L’EAU. TANDIS QUE LES ENFANTS FAISAIENT VOGUER LEURS BATEAUX MODÈLES RÉDUITS. LES AMOUREUX MARCHAIENT BRAS DESSUS, BRAS DESSOUS PARMI DES FLEURS AUX COULEURS DE L,ARC-EN-CIEL. …. DE GRANDS ARBRES DÉCORAIENT LE PAYSAGE ET ON POUVAIT APERCEVOIR AU LOIN LA VILLE SE DESSINER.
5) PENDANT QUE L’JOMME PRÈS DE LA FENÊTRE DÉCRIVAIT TOUS CES DÉTAILS, L’HOMME, DE L’AUTRE CÔTÉ DE LA CHAMBRE FERMAIT LES YEUX ET IMAGINAIT LA SCÈNE PITTORESQUE.PAR UN BEL APRÇS-MIDI, L’HOMME PRÈS DE LA FENÊTRE DÉCRIVIT UNE PARADE QUI PASSAIT PAR LÀ. …. BIEN QUE L’AUTRE HOMME N’AIE PU ENTENDRE L’ORCHESTRE, IL POUVAIT LE VOIR AVEC LES YEUX DE SON IMAGINATION TELLEMENT SON COMPAGNON LE DÉPEIGNAIT DE FAÇON VIVANTE.
6) LES JOURS ET LES SEMAINES PASSÈRENT.UN MATIN, À L’HEURE DU BAIN, L’INFIRMIÈRE TROUVA LE CORPS SANS VIE DE L’HOMME PRÈS DE LA FENÊTRE., MORT, PAISIBLEMENT DANS SON SOMMEIL. ATTRISTÉS, ELLE APPELA LES PRÉPOSÉS POUR QU’ILS VIENNENT PRENDRE LE CORPS.
7) DÈS QU’IL SENTIT QUE LE MOMENT ÉTAIT APPROPRIÉ, L’AUTRE HOMME DEMANDA S’IL POUVAIT ÊTRE PLACÉ À CÔTÉ DE LA FENÊTRE. … L’INFIRMIÈRE, HEUREUSE DE LUI ACCORDER CETTE PETITE FAVEUR … S,ASSURA DE SON CONFORT. PUIS, ELLE LE LAISSA SEUL.
8) LENTEMENT, PÉNIBLEMENT, LE MALADE SE SOULEVA UN PEU EN S’APPIUYANT SUR UN COUDE POUR JETER SON IER COUP D’OEIL DEHORS., TOUT À LA JOIE DE VOIR PAR LUI-MÊME CE QUE SON AMI LUI AVAIT DÉCRIT. IL S’ÉTIRA POUR SE TOURNER LENTEMENT PRÈS DE LA FENÊTRE PRÈS DU LIT.
9) OR, TOUT CE QU’IL VIT FUT UN MUR. L’HOMME DEMANDA À L’INFIRMIÈRE POURQUOI SON COMPAGNON DE CHAMBRE DÉCÉDÉ LUI AVAIT DÉPEINT UNE TOUTE AUTRE RÉALITÉ. L’INFIRMIÈRE RÉPONDIT QUE L’HOMME ÉTAIT AVEUGLE ET NE POUVAIT MÊME PAS VOIR LE MUR. PEUT-ÊTRE A-T-IL SEULEMENT VOULU VOUS ENCOURAGER COMMENTA-T-ELLE.
10) IL Y A UN BONHEUR EXTRAORDINAIRE À RENDRE D,AUTRES HEUREUX, EN DÉPIT DE NOS PROPRES ÉPREUVES. LA PEINE PARTAGÉE RÉDUIT DE MOITIÉ LA DOULEUR. MAIS LE BONHEUR, UNE FOIS PARTAGÉ S’EN TROUVE DOUBLÉ.
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En 2019, je rencontrais Lorne Trottier, président et cofondateur de Matrox, parce qu’il venait de réaliser à 71 ans la plus importante transaction de sa vie en rachetant 50 % des actions que détenait son ex-associé. Deux ans et demi plus tard, il vient pourtant de conclure une transaction plus gigantesque encore en vendant la division Imagerie Matrox à l’américaine Zebra Technologies pour 1,1 milliard.
Mis à part Guy Laliberté, Stephen Jarislowsky ou Jean Coutu, il n’y a pas beaucoup d’entrepreneurs québécois qui se sont retrouvés milliardaires du jour au lendemain en vendant les actions des entreprises qu’ils avaient fondées.
Lorne Trottier vient de s’ajouter à cette liste sélecte et il affiche pourtant le même stoïcisme et la même réserve qui l’ont toujours caractérisé.
« Une fois que l’annonce de la transaction a été faite lundi soir, le PDG de Zebra m’a appelé mardi après-midi pour me dire que je devrais aller célébrer ça en amenant ma femme dans un grand restaurant. On a pensé aller au St-Hubert, mais finalement on n’a pas eu le temps », me raconte l’entrepreneur techno avec ce ton de l’autodérision qu’il manie si bien.
Lorne Trottier est en fait doublement heureux. En vendant la division Imagerie de Matrox, il assure un avenir prometteur aux 200 ingénieurs qui vont continuer d’y travailler à Montréal et il pourra poursuivre le développement de l’autre grande division, Matrox Video, qui emploie 500 personnes dans les deux autres bâtiments du campus Matrox à Dorval et qui demeure sa propriété.
Méconnue du grand public, parce qu’elle est demeurée privée et est toujours restée discrète, Matrox est pourtant l’une des entreprises de haute technologie les plus innovantes – et les plus rentables – du Québec et du Canada.
Cofondée en 1976 par deux jeunes ingénieurs de chez Marconi, Lorne Trottier et Branislav Matic, Matrox s’est rapidement illustrée au début des années 1980 en créant une interface vidéo permettant aux mini-ordinateurs d’afficher les données transmises par satellite.
Dans les années 1990, Matrox était mondialement reconnue pour ses cartes graphiques d’animation pour ordinateurs personnels qui ont permis le développement des jeux vidéo.
Depuis 20 ans, Matrox poursuit son développement autour de deux axes principaux : l’informatique graphique et la vidéo pour tout ce qui est support visuel dans le domaine de l’image, et la vision par machine qui permet aux robots et même aux puces électroniques de voir.
« C’est grâce à notre technologie que l’on peut brancher mille fils plus petits que la taille d’un cheveu sur un circuit électronique en une fraction de seconde. C’est cette technologie que Zebra voulait acquérir et que l’on a vendue », m’explique Lorne Trottier.
Ce qu’il y a de particulier dans la transaction que viennent de réaliser Matrox et Lorne Trottier, c’est que Zebra Technologies avait déjà tenté d’acquérir, il y a trois ans, 50 % des actions de Matrox lorsque Lorne Trottier a voulu racheter les parts de son ex-associé.
Les deux fondateurs ne s’entendaient pas sur la gestion et la direction que devait prendre Matrox depuis des années. En 2019, le cofondateur Branislav Matic a donc mis aux enchères son bloc de 50 % d’actions et c’est Lorne Trottier qui l’a racheté, en surpassant notamment l’offre de Zebra et en réalisant ainsi la plus grosse transaction de sa vie.
On parle ici de centaines de millions que Lorne Trottier a accepté de payer pour poursuivre le développement de Matrox.
« Zebra n’avait pas le bon prix. Mais ils sont revenus l’été dernier pour me proposer cette fois de racheter la division Imagerie. C’est le segment de marché qu’ils jugent le plus prometteur, dans lequel ils voulaient investir, et on a commencé à négocier. Ç’a été assez prenant », admet Lorne Trottier.
J’ai accepté leur offre parce que le prix de 875 millions US était bon et parce que la division Imagerie va rester à Montréal et être dirigée d’ici.
Lorne Trottier, président et cofondateur de Matrox
Zebra Technologies est une entreprise spécialisée dans les équipements programmables, les logiciels et l’automatisation des procédés industriels dans tous les secteurs d’activité, notamment auprès de 94 des entreprises qui forment la liste du Fortune 100.
« Ils ont payé beaucoup plus cher que ce qu’ils étaient prêts à payer il y a trois ans parce qu’on a profité de la forte valorisation du secteur des technos des trois dernières années et que l’industrie des semi-conducteurs est en effervescence, en raison notamment de la course à l’auto électrique », observe Lorne Trottier.
N’empêche, empocher subitement une cagnotte de 1,1 milliard, ça reste un gros coup d’argent. Bien sûr, Lorne Trottier va rembourser le coût d’acquisition des actions qu’il a rachetées en 2019, mais le gain en capital va rester colossal. La facture d’impôt va être élevée…
Ce qui est le moindre des soucis de l’entrepreneur philanthrope qu’il est.
« Je crois comme Warren Buffett et Bill Gates que l’on doit remettre à la communauté plus de 50 % des gains que l’on fait. L’impôt, ça ne me dérange pas », insiste-t-il.
Le président de Matrox entend également verser un boni important aux employés de l’entreprise parce qu’ils font partie de son succès, tout comme il entend investir massivement dans le développement de la division vidéo de Matrox pour qu’elle entreprenne un nouveau cycle d’innovation.
En techno, on est comme des chats, on a neuf vies. On entreprend une nouvelle vie.
Lorne Trottier, président et cofondateur de Matrox
Une partie du résultat de la vente à Zebra viendra aussi garnir les coffres de la Fondation de la famille Trottier qu’il a mise sur pied au début des années 2000, qui a réalisé à ce jour des dons de 200 millions et qui est aujourd’hui toujours dotée de 230 millions.
La Fondation Trottier a notamment fait un don de 22 millions à la faculté de génie de l’Université McGill, où Lorne Trottier a étudié, pour la construction d’un pavillon et d’une chaire de recherche, et un autre de 10 millions à Polytechnique pour la création de l’Institut de l’énergie Trottier, spécialisé dans l’étude des changements climatiques.
Omniprésente en 2022, l’intelligence artificielle (IA) demeure pourtant une science mystérieuse pour le commun des mortels. En misant sur des projets bien concrets, en santé, en transports ou dans l’industrie, l’Institut d’intelligence artificielle appliquée officiellement inauguré ce vendredi par l’Université Concordia espère lever en partie le voile.
Fondé en 2021 par trois professeurs de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody de l’Université Concordia, l’Institut regroupe 95 professeurs et 200 étudiants des cycles supérieurs de 4 facultés. Il a notamment mis en place, l’automne dernier, un programme de formation appliquée en partenariat avec le géant suédois des télécommunications Ericsson qui se veut un modèle d’interdisciplinarité et d’application de l’IA. La première cohorte terminera ses activités cette semaine.
« C’est un programme original : à la différence d’autres formations, celle-ci est basée sur les projets, explique Tristan Glatard, codirecteur de l’Institut avec Fenwick McKelvey. Chacun des 120 participants est arrivé avec son propre projet, par exemple des idées de produits. Tout l’objectif était de les accompagner avec 80 heures de formation. »
Cette formation qui se veut bien concrète est vitale pour atténuer la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, criante en informatique et en intelligence artificielle, explique-t-il.
Concordia a une tradition assez longue de collaboration industrielle, et avec la société en général. C’est une université très ouverte sur le monde.
Tristan Glatard, codirecteur de l’Institut d’intelligence artificielle appliquée
L’Institut se consacrera principalement à trois domaines : les effets de l’application de l’IA sur la société, l’apprentissage profond en imagerie médicale et l’intégration dans les villes intelligentes et l’industrie.
Ericsson, par exemple, compte sur son partenariat avec Concordia pour mieux gérer la consommation énergétique de ses réseaux grâce à l’IA, explique Paul Baptista, responsable de la recherche et du développement à Montréal pour Ericsson Canada. « Avec des algorithmes intelligents, on peut moduler la consommation de ces réseaux tout en répondant à la demande. C’est cette intelligence-là qu’il faut bâtir dans nos réseaux pour ensuite l’amener à nos clients. »
L’Institut d’intelligence artificielle appliquée sera soumis à une évaluation annuelle, qui tiendra notamment compte du nombre de partenariats, des personnes qui ont été formées, des brevets enregistrés et des publications issues des travaux, indique Mourad Debbabi, directeur du Centre de cybersécurité et doyen de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody. Un comité sera en outre sollicité pour améliorer les programmes. « On remet souvent en cause notre orientation pour être à l’affût de ce qui se fait de mieux. »
Tristan Glatard, lui, souhaite que la diversité et l’inclusion soient au cœur de l’institut qu’il codirige. « Le monde de l’IA est assez masculin », note-t-il.
1: église St-Zéphirin, curé Corbeil, la Tuque
2: le train de La Tuque
3: le petit lac St-Louis et notre maison de la rue Gouin
4: le carnaval du lac Paquin
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5: LA PIPE D’UN ANCIEN DU LAC PAQUIN
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6: 5 ANS LA P’TITE JULIE
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M’EN VA T’CONTER UNE HISTOIRE VRAIE
c’était un soir de carnaval
vers les minuit silence total
j’ai pris l’micro j’ai dit ça y est
mesdames messieurs c’est important
la p’tite Julie fête ses 5 ans
t’aurais du voir la foule chanter
un beau bonne fête à écouter
sans même bouger sans dire un mot
la p’tite avait les yeux plein d’eau
on aurait dit comme une poupée
avec un coeur tout déchiré
5 ans si tendre
j’pouvais pas l’croire
j’ai dit Julie ca va être ton soir
tu vas choisir l’homme le plus beau
demandes-y un bec c’est ton cadeau deux larmes coulèrent ses joues d’l’enfant
lentement elle marcha vers l’arrière
où des anciens buvaient leur bière
des beaux nez rouges pis des cheveux blancs
a dit le plus beau c’est mon grand père le vieux l’embrassa en braillant
tellement y était fier pis content
moé ben surpris j’es r’gardais faire
d’en bras l’un de l’autre y sont restés
à s’consoler pis à s’moucher
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moé j’tourne la tête pis j’pars la valse
c’est là que j’ai vu l’plus beau d’la fête
une belle jeune femme de 29 ans
valsait son beau-père en l’embrassant
un bec su l’front un bec sa joue
en riait fort en disant vous
le beau- père s’sentait un peu gêné
tout en gardant l’air distingué
un p’tit clin d’oeil pour le chanteur
ça m’a comme éclater l’coeur
ça doit être ça….. l’paradis …
même si le corps devient poussière ….
L’IMPOSSIBLE …. FAIT CHANTER NOS MISÈRES
quand ça nous vient des petits
de nos petits
excusez-là
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7: Charles Darwin
8: l’impossible
5: 24 heures de La tuque
6: R.A.L.T. T.V. Roger Rochette, Claude Landré.
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7: départ pour la Place des arts de La Tuque
9: la place des arts
Comme tout le monde, Ranee Soundara, ex-cheffe de produit marketing pour une société de technologie établie à New York, avait déjà entendu parler d’épuisement professionnel et de stress post-traumatique. Mais elle n’aurait jamais pensé que des médecins lui diagnostiqueraient un jour ces deux formes de souffrances mentales.
« Ils m’ont expliqué en gros que beaucoup de gens, surtout pendant la pandémie, traversent des situations mentales différentes qui ont un impact sur leur santé. C’est vraiment le genre de chose qui m’a fait réfléchir », a-t-elle raconté lors d’une entrevue récente.
La célibataire de 37 ans a reçu son diagnostic en janvier 2021. Mais elle n’a pas abandonné tout de suite l’emploi exigeant qui lui faisait passer des nuits blanches dont elle émergeait avec des envies de vomir. Elle a d’abord transformé sa vie afin de mettre de côté un maximum d’argent.
Puis, en juin 2021, elle a remis à son employeur une lettre de démission annonçant son départ prochain. Elle a ainsi grossi les rangs des quelque 4,1 millions d’Américains qui ont quitté leur travail en juillet 2021, selon le Bureau des statistiques du travail. Elle a également ajouté son nom à une tendance lourde.
Au cours des six derniers mois de 2021, 25,6 millions d’Américains ont démissionné de leur emploi, un phénomène que les médias ont baptisé la « Grande Démission ».
Anthony Klotz, professeur de gestion à l’Université A&M du Texas, a inventé cette expression en mai 2021 lors d’une entrevue accordée à Bloomberg. Il l’a utilisée en prédisant que les Américains se mettraient à quitter leur emploi en masse quand leurs patrons les forceraient à retourner au bureau. L’expression est restée, même si le phénomène qu’elle décrit est loin de se limiter à la seule explication évoquée par le professeur. Ranee Soundara incarne elle-même un trait important de cette tendance lourde.
« Les gens parlent de la Grande Démission, mais pour moi, c’est plutôt la grande remise en question de mes priorités et de mes valeurs, dit-elle. L’une de mes priorités était de m’occuper de ma santé mentale, de prendre de vraies vacances pour la première fois en quatre ans et de réfléchir à la prochaine étape de ma carrière. » Depuis sa démission, Ranee Soundara a notamment séjourné pendant huit semaines à Florence, en Italie, où elle a étudié la peinture et la sculpture. Elle a aussi passé du temps avec sa mère, qui vit à Seattle, avant de se remettre en quête d’un nouveau travail. Mais pas n’importe lequel.
« J’ai beaucoup d’amis qui vivent la même expérience que la mienne », dit-elle.
Nous sommes à ce stade de nos vies où nous ne voulons plus retourner à ce que nos carrières ont été au cours des 15 ou 20 dernières années. Nous répudions ce que beaucoup d’entre nous considèrent comme une culture hostile.
Ranee Soundara
Âgé de 38 ans, Joseph Jalbert déplore de son côté les « heures folles » qui rythmaient sa vie à New York en tant que producteur délégué pour une chaîne de télévision consacrée à la cuisine. « J’étais ni plus ni moins sur appel 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 », a-t-il dit en entrevue. Pour échapper à ce tempo infernal, il a accepté un emploi à Atlanta lui permettant de mettre ses expériences passées au service d’une entreprise en démarrage du secteur de la santé. Mais son rythme de travail n’était pas moins infernal qu’avant. D’où sa décision de quitter son emploi en septembre dernier. Sa femme, en revanche, a continué à travailler pour la même entreprise.
« Heureusement, nous étions dans une position financière assez bonne pour que je n’aie pas à avoir un autre emploi en vue avant de quitter l’autre », a dit le natif du Massachusetts. Ces derniers mois, Joseph Jalbert a ainsi pu consacrer du temps à des projets qui lui tenaient à cœur, dont l’adoption d’un chiot et la mise en chantier de projets créatifs.
« J’ai commencé à écrire un livre pour enfants. J’ai un tas d’idées pour des émissions de télévision que je n’avais jamais eu le temps de coucher sur papier auparavant, par manque de temps », dit-il. En parlant des derniers mois, Joseph Jalbert ajoutera : « Ç’a été un temps pour tout simplement respirer. »
Aucun secteur n’est vraiment épargné par la Grande Démission.
Selon les données du réseau social professionnel LinkedIn, près de 1,5 million de postes sont toujours à pourvoir aux États-Unis, dont 4,4 % des emplois du secteur de l’éducation, 6 % des emplois du commerce au détail, 8 % des emplois du secteur de la santé et 9 % des emplois de l’hôtellerie et de la restauration.
Ce manque de personnel a facilité les décisions professionnelles de certains Américains.
Jordan, une New-Yorkaise dont nous taisons le nom de famille à sa demande, fait partie de ce groupe. Avocate de formation, elle a quitté l’an dernier son emploi dans une entreprise de marketing, désirant s’éloigner de l’univers du 9 à 5 et se rapprocher de la carrière d’actrice dont elle rêve.
Ainsi, quand un de ses amis lui a demandé si elle connaissait quelqu’un qui voudrait travailler dans un grand restaurant de Chelsea, à Manhattan, elle a répondu : « Moi. »
« J’ai fait confiance à mon ami, se souvient Jordan. Il m’a dit : “C’est un excellent endroit où travailler, très flexible. Tout le monde est un chanteur, un danseur ou un acteur. Je n’ai jamais eu de problème si je dois partir pour une audition.” » Des mois plus tard, Jordan ne regrette pas d’avoir démissionné de son ancien emploi pour en prendre un qui correspond davantage avec le style de vie qu’elle veut mener. « Avec la pandémie, les gens réalisent que la vie est trop courte, dit-elle. On ne sait vraiment pas quand notre dernier jour arrivera. »
Le marché du travail n’a plus de secrets pour Danny Nelms. En 2021, l’organisation dont il est le président, le Work Institute, a interviewé 28 000 employés démissionnaires pour connaître la raison de leur départ. Il a à son tour accepté d’être interviewé par La Presse pour discuter de ses constats.
La Grande Démission a été alimentée par un certain nombre de facteurs. Il est évident que la pandémie mondiale a ouvert la voie à un changement important dans la manière dont le lieu de travail est organisé aujourd’hui. Je pense que beaucoup d’employés ont découvert qu’il y avait un éventail d’occasions dont ils pouvaient se prévaloir. Il est clair que le redressement de l’économie après la crise causée par la pandémie a été beaucoup plus rapide que lors d’une récession normale. Les employés sont en contrôle. Et si nous ne faisons pas tout notre possible pour trouver une façon de les retenir et de les motiver, ils vont trouver d’autres occasions.
Nous avons constaté deux ou trois choses et nous disposons maintenant de suffisamment de données pour pouvoir dégager des tendances. Il est évident qu’en 2020, lors de la vague initiale de la pandémie, nous avons constaté une augmentation considérable de démissions liées à des raisons de santé ou familiales. Beaucoup de gens essayaient d’éviter d’être exposés à la COVID-19 ou d’exposer des membres de leur famille. D’autres avaient des enfants à la maison. Beaucoup d’autres encore ont décidé de devancer leur retraite.
Cependant, à partir de 2021, nous avons constaté un changement de tendance important. La plupart des départs étaient liés à des raisons de carrière. Les gens voyaient d’autres occasions de développement, de croissance. Certains ont décidé de changer complètement de carrière. Et je pense qu’une partie de cela a été alimentée par la pandémie et la prise de conscience qu’il y avait beaucoup d’occasions intéressantes.
Nous avons constaté une augmentation du nombre de personnes qui partent pour des raisons pécuniaires, mais j’aime souligner qu’il y a encore moins d’un employé sur dix qui dit que l’argent est la raison principale ou la cause fondamentale de sa décision de partir.
En 2021, nous avons mené plus de 28 000 entretiens de départ avec des employés aux États-Unis et au Canada. Voilà d’où nous tenons cette donnée. La réalité est que quand les gens quittent leur emploi, ils obtiennent généralement un meilleur salaire. Mais ce n’est pas la cause première de leur décision de partir.
C’est là que la voix des employés devient si importante. Les employeurs doivent être à l’écoute de leurs employés. Je pense qu’ils doivent mettre en place des outils et des processus pour être en mesure de répondre aux besoins et aux exigences de leur personnel. Il y a certainement une forte pression en ce moment pour mettre en œuvre des choses comme les entretiens de fidélisation. Et je dirais qu’ils sont absolument essentiels en ce moment.
Nous parlons donc littéralement aux individus ou aux employés de ce qui améliorera leur situation, de leurs objectifs à long terme, de ce qui les aidera à affronter certaines circonstances. Au début de la pandémie, d’énormes efforts ont été déployés dans ce sens. Je pense que nous nous en sommes éloignés jusqu’à un certain point et je pense que cette exigence sera permanente.
Je pense que les employeurs ont tendance à être complaisants. Ils ont longtemps toléré un roulement d’employés élevé en sachant qu’il leur suffisait d’afficher un poste pour avoir beaucoup de postulants. Mais l’offre et la demande ne sont plus ce qu’elles étaient. Et je pense que ce problème durera encore longtemps.
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Charles Darwin est né dans la maison familiale, dite « maison Mount »8. Il est le cinquième d’une fratrie de six enfants d’un médecin et financier prospère, Robert Darwin (1766-1848), et de Susannah Darwin (née Wedgwood) (1765-1817). Il est le petit-fils du célèbre naturaliste et poète Erasmus Darwin (1731-1802)B 1 du côté paternel et de Josiah Wedgwood (1730-1795), du côté de sa mère. Chacune des deux familles est de confession unitarienne, bien que les Wedgwood aient adopté l’anglicanisme. Robert Darwin, plutôt libre-penseur, accepte que son fils Charles soit baptisé à l’église anglicane. Néanmoins, les enfants Darwin fréquentent avec leur mère la chapelle unitarienne. Le prêcheur de celle-ci devient le maître d’école de Charles en 1817. En juillet de la même année, Susannah Darwin décède alors que Charles n’a que huit ans. En septembre 1818, il entre au pensionnat de l’école anglicane voisine, l’école de ShrewsburyA 2. Aimant peu les matières théoriques scolaires, il préfère galoper à cheval dans la campagne avec son chien, chasser, herboriser, collecter des animaux et des pierres9.
Darwin passe l’été de 1825 comme apprenti médecin auprès de son père qui soigne les pauvres du Shropshire. À l’automne de la même année, il part en Écosse, à l’université d’Édimbourg pour y étudier la médecine, mais il est révolté par la brutalité de la chirurgie et néglige ses études médicales. Il apprend la taxidermie auprès de John Edmonstone, un esclave noir libéré, qui lui raconte des histoires fascinantes sur les forêts tropicales humides d’Amérique du Sud. Plus tard, dans La Filiation de l’homme et la sélection liée au sexe, il se sert de cette expérience pour souligner que, malgré de superficielles différences d’apparence, « les Nègres et les Européens » sont très prochesK 1.
Durant sa seconde année, Charles Darwin rejoint la Société plinienne (ainsi nommée en hommage à Pline l’Ancien considéré comme le premier naturaliste), un groupe d’étudiants spécialement intéressés par l’histoire naturelleC 1 et au sein de laquelle il fait quelques allocutions10. Il devient un élève de Robert Edmond Grant, partisan de la théorie de l’évolution du naturaliste français Jean-Baptiste de Lamarck, tout comme son grand-père Erasmus Darwin l’avait été. Sur les rivages du Firth of Forth, Charles participe aux recherches de Grant sur les cycles vitaux des animaux marins. Ces recherches portent sur l’homologie, théorie selon laquelle tous les animaux ont des organes similaires ne différant que par leur complexité, ce qui indique leur ascendance communeA 3. En mars 1827, Darwin fait un exposé devant ses camarades pliniens sur sa propre découverte : les spores noires souvent trouvées dans des coquilles d’huîtres sont selon lui les œufs d’une sangsueC 2. Il suit également les cours de Robert Jameson, s’initie à la stratigraphie géologique, à la classification des plantes et utilise les riches collections du muséum de l’université, l’un des plus riches d’Europe de son tempsA 4.
En 1827, son père, insatisfait par l’absence de progrès de son jeune fils, l’inscrit pour obtenir un Bachelor of Arts au Christ’s College de Cambridge. Il s’agit de lui donner un diplôme de théologie, dans l’espoir que Charles devienne pasteur anglicanA 5. Néanmoins, Darwin aime mieux monter à cheval et chasser que se consacrer à ses étudesL 1. Avec son cousin William Darwin Fox, il commence à se passionner pour la collection des coléoptèresL 2. Fox lui fait rencontrer le révérend John Stevens Henslow, professeur de botanique et grand connaisseur de ces insectes. Darwin rejoint alors les cours d’histoire naturelle d’Henslow et devient son élève préféré. Il est alors connu des autres professeurs comme « l’homme qui marche avec Henslow »A 6,L 3. Quand les examens se rapprochent, Darwin se concentre sur ses études et reçoit des cours privés d’Henslow. Le jeune homme est particulièrement enthousiaste au sujet des écrits de William Paley, dont la Théologie naturelle (1802) et la conception divine de la nature le fascinentL 4.
« Pour passer l’examen de bachelier, il était également nécessaire de posséder les Évidences du christianisme de Paley et sa Philosophie morale. J’y mis un grand soin, et je suis convaincu que j’aurais pu transcrire la totalité des Évidences avec une correction parfaite, mais non, bien sûr dans la langue de Paley. La logique de ce livre, et je puis ajouter, de sa Théologie naturelle, me procura autant de plaisir qu’Euclide. L’étude attentive de ces ouvrages, sans rien essayer d’apprendre par cœur, fut la seule partie du cursus académique qui, comme je le sentais alors et comme je la crois encore, se révéla de quelque utilité pour l’éducation de mon esprit. Je ne me préoccupais pas à cette époque des prémisses de Paley ; m’y fiant d’emblée, j’étais charmé et convaincu par la longue chaîne de son argumentation. »
— Autobiographie, p. 16
Von Sydow a avancé l’idée que l’enthousiasme de Darwin pour l’« adaptationisme » religieux de Paley a paradoxalement joué un rôle, plus tard, lors de la formulation de sa théorie de la sélection naturelle11. Il passe ses examens en janvier 1831 et, s’il réussit bien en théologie, il remporte de justesse les épreuves de littérature classique, de mathématiques et de physique, arrivant dixième sur une liste de 178 élèves reçusC 3.
Les obligations universitaires obligent Darwin à rester à Cambridge jusqu’en juin. Suivant les conseils d’Henslow, il ne hâte pas son entrée dans les Ordres. Inspiré par le journal de voyage du naturaliste allemand Alexander von Humboldt, il organise un voyage dans l’île de Tenerife avec quelques camarades d’études eux-mêmes fraîchement diplômés, afin d’étudier l’histoire naturelle des tropiques. Pour mieux se préparer, Darwin rejoint les cours de géologie du révérend Adam Sedgwick et, durant l’été, l’assiste à la réalisation d’une carte géologique dans le pays de GallesC 4. Après avoir passé une quinzaine de jours avec des amis étudiants à Barmouth, Darwin retourne chez lui et découvre une lettre d’Henslow qui le recommande comme naturaliste approprié (même si sa formation n’est pas complète) pour un poste non payé auprès de Robert FitzRoy, capitaine de l’HMS Beagle, lequel part quatre semaines plus tard pour faire la cartographie de la côte de l’Amérique du Sud. Son père s’oppose d’abord à ce voyage de deux ans qu’il considère comme une perte de temps, mais il est finalement convaincu par son beau-frère, Josiah Wedgwood II, et finit par donner son accord à la participation de son filsA 7.
Sur les cinq années de l’expédition du Beagle (1831-1836), Darwin passe les deux tiers du temps à terre. Il fait un grand nombre d’observations géologiques, récolte des organismes vivants ou fossiles, et conserve avec méthode une riche collection de spécimens, bon nombre d’entre eux étant nouveaux pour la science12. À plusieurs reprises durant le voyage, il envoie des spécimens à Cambridge, accompagnés de lettres sur ses découvertes. Cela va contribuer à établir sa réputation de naturaliste. Ses longues notes détaillées montrent sa capacité à théoriser et forment la base de ses travaux ultérieurs. Le journal qu’il tient alors, à l’origine destiné à sa famille, est publié sous le titre The Voyage of the Beagle (Le Voyage du Beagle). Il y récapitule ses observations, et fournit des informations sociales, politiques et anthropologiques sur un grand nombre de personnes qu’il rencontre, coloniaux comme indigènesA 8.
Avant le départ, Robert FitzRoyN 1,C 5 avait donné à Darwin le premier volume des Principles of Geology de Sir Charles Lyell qui explique les reliefs terrestres par l’accumulation de processus graduels sur de très longues périodes de temps. À leur première escale à l’île de Santiago au Cap-Vert, Darwin observe une bande blanche en altitude dans des falaises volcaniques, bande composée de fragments de coraux et de coquillages cuits. Cette observation, conforme au principe de Lyell sur la lente montée ou descente des reliefs, ouvre à Darwin une nouvelle perspective sur l’histoire géologique de l’île, et lui donne l’idée d’écrire un livre sur la géologieC 6. Cette découverte sera suivie par d’autres encore plus décisives12. Il observe que les plaines de Patagonie sont constituées de galets et de coquillages, comme des plages surélevées ; par ailleurs, après un tremblement de terre au Chili, il remarque des bancs de moules au-dessus du niveau des pleines mers, ce qui indique que le niveau de la terre a été récemment surélevé. En altitude, dans les Andes, il observe que des arbres fossiles se sont développés sur une plage de sable, à proximité de coquillages marins. Enfin, il émet la théorie selon laquelle les atolls coralliens se forment sur des cônes volcaniques en cours de submersion, ce qu’il confirme après que le Beagle est passé dans les îles CocosA 9,L 5,O 1.
En Amérique du Sud, Darwin découvre des fossiles de mammifères géants éteints inclus dans des couches de coquillages marins récents, ce qui indique une extinction récente sans pour autant révéler de traces de catastrophe ou de changement climatique. Bien qu’il identifie correctement l’un de ces fossiles à un Megatherium et qu’il reconnaisse des fragments de carapace de tatou local, il estime que ces restes sont reliés à des espèces africaines ou européennes ; c’est seulement après son retour que Sir Richard Owen démontre que ces restes sont en réalité proches de créatures ne vivant qu’en AmériqueC 7,13,A 10.
Le deuxième volume de l’ouvrage de Charles Lyell argumente contre le transformisme de Lamarck et explique la distribution des espèces par des « centres de création » (la création divine ne se serait pas déroulée en une fois, mais en plusieurs fois, après des catastrophes ayant fait disparaître les espèces précédentes)A 11. Darwin le reçoit et le lit avec attention, il en déduit des idées qui dépassent ce qu’avait imaginé LyellA 12. En Argentine, il observe que les deux types de nandous occupent des territoires séparés mais se chevauchant en partie. Sur les îles Galápagos, il collecte des miminis et note qu’ils diffèrent en fonction de l’île de provenance. Il avait également entendu dire que les Espagnols vivant dans ces régions sont capables de dire d’où viennent les tortues à leur simple aspect, mais les Espagnols ont conclu qu’ils les ont eux-mêmes introduitesA 13. En Australie, l’ornithorynque et le rat-kangourou lui semblent si étranges qu’ils semblent avoir été l’œuvre de deux créateurs différentsM 1.
Au Cap, Darwin et FitzRoy rencontrent Sir John Herschel, qui avait depuis peu écrit à Lyell au sujet du « mystère des mystères », l’origine des espèces. Lorsqu’il organise ses notes pendant son voyage de retour, Darwin écrit que si ses soupçons au sujet des miminis et des tortues sont justes, « de tels faits sapent la stabilité des espèces », puis, il ajoute prudemment le conditionnel « pourraient »14,15. Il écrit plus tard que « de tels faits m’ont semblé jeter un peu de lumière sur l’origine des espèces »N 2.
Trois indigènes de la Terre de Feu qui avaient été accueillis par le Beagle lors de son précédent voyage sont à bord : ils y reviennent comme missionnaires. Durant leur séjour de deux ans en Angleterre, ils sont devenus des « civilisés », aussi leurs proches apparaissent-ils à Darwin comme des « sauvages malheureux et avilis »16. Un an plus tardN 3, les missionnaires qui ont été laissés sur place ont abandonné leur mission et seul Jemmy Button vient à leur rencontre ; il est en effet retourné à la vie sauvage et il leur annonce qu’il n’a « aucun désir de retourner en Angleterre » et qu’il est « content et comblé » de son sortM 2. À cause de cette expérience, Darwin vient à penser que l’homme n’est pas tant éloigné des animaux, et que la différence est surtout due à des différences d’avancées culturelles entre civilisations plutôt qu’à des différences raciales. Il déteste l’esclavage qu’il a vu ailleurs en Amérique du Sud, et est désolé des effets du peuplement européen sur les aborigènes d’Australie comme sur les Māori de Nouvelle-ZélandeC 8. FitzRoy est chargé d’écrire le récit officiel du voyage du Beagle ; peu avant la fin du périple, il lit le journal de Darwin et lui demande de le retravailler afin d’en faire le troisième volume, celui consacré à l’histoire naturelleC 9.
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« Après la COVID, le monde des affaires aura changé du tout au tout. Les gens qui auront été ballotés du télétravail au présentiel, qui auront perdu leurs emplois et y seront revenus, qui auront vu leurs enfants dépérir, leur monde rétrécir, leurs rêves de vie s’éteindre l’un après l’autre par le pilon de tous ces drames pandémiens qui ont pesé si fort sur la santé mentale de chacun…. Il est bien possible que … dans un premier temps …chacune et chacun aura besoin de se faire remonter le moral…
Peut-être qu’un philosophe-conteur, allumeur de réverbères, médecin de l’âme, vagabond de la beauté du monde…co-fondateur de la boîte à chansons les deux Pierrots dans le Vieux Montréal… peut remettre de la lumière sur toutes ces existences assombries sévèrement mais temporairement, en instaurant pour tous, dans la prochaine année, le droit incontournable de croire à nouveau à l’impossible avec pour objectif commun de réinventer… ensemble … la joie de vivre… comme une vraie gang qui célèbre avec audace et fierté, l’avenir… dans une vision ré-énergisée, de son milieu de travail corporatif. »
ou
Simon Gauthier – Vagabond Celeste – YouTube
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Noel dans l’ancien temps c’tait pauvre
l’hiver glaçait même le parquet
le d’ssus du poêle tournait au mauve
le sapin pis les chandelles brillaient
j’collais la famille contre moé
des vous aime pour les réchauffer
l’IMPOSSIBLE dans l’bas de l’escalier
était gêné d’nous r’garder
Noel , dans l’ancien temps c’tait chaud
Non mon jeune, je suis en train de te mentir
mes je t’aime me bloquaient dans l’dos
me sentais pas capable des dire
mais la nuit de Noel j’brisais mon mur
mes deux gros bras parlaient pour moé
quand tout l’monde dormait ben dur
j’faisais l’tour pour les embrasser
à Noel, c’t’année, on va t’être deux
moé pis ma belle Lumina qu’est décédée
a pourra lire dans mes pensées
mes je t’aime d’homme qui ont bloqué
à tous les Noel de mon passé
excusez-la.
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ne sais trop comment vous, sa garde rapprochée, vivez le recueillement autour du décès de Simon… Mais je peux te dire qu’ici, Gaelle et moi, sommes encore cette nuit profondément touchés…. et, comme la covid fera en sorte que nous resterons vigilants et reclus (la santé de Gaelle étant précaire), je me fais donc le porte-parole de Gaelle et que nous n’envisageons pas de nous déplacer pour la cérémonie quand elle aura lieu…
Le conteur Simon Gauthier originaire de Sept-Îles s’est éteint dans la nuit de mardi à mercredi.
Simon Gauthier laisse derrière lui « sa poésie, la magie de son verbe et ses prouesses de lamiste », a écrit son amie Louise Nepveu sur Facebook.
Originaire de Sept-Îles, Simon Gauthier a étudié en animation et recherche culturelle à l’Université de Québec à Montréal, avant de conteur professionnel en 1998.
En 2000, il a fondé un festival de contes à Tadoussac, Conteurs en rafale, où il assura l’organisation et la direction artistique jusqu’en 2004.
Au cours de sa carrière, Simon Gauthier a conté au Québec, en France, en Belgique, en Suisse, aux Pays-Bas, au Burkina Faso, en Tunisie et au Maroc.
Il a été nommé Auteur Nord-Côtier de l’année au Salon du livre de la Côte-Nord 2002 et récipiendaire du titre d’ambassadeur de la Côte-Nord par Les Grands Prix du tourisme québécois 2001.