QU’EST-CE QU’UN DOCUMENT «d’Art-Chive» tel que théorisé (Pierrot vagabond) stylisé (Michel le concierge) et supervisé (Marlene la jardinière) PAR NOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE DOCTORALE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) …. donc…. UN DOCUMENT «d’Art-Chive», C’EST OSER L’IMPERFECTION DE LA PELLICULE ET DE SES COMPOSANTES TECHNIQUES POUR NE PAS RATER LA JOIE DE VIVRE D’UNE OU DES VIES PERSONNELLES EN ACTION DANS UN RENDEZ-VOUS DES RÊVEURS ÉQUITABLES, SOUS UNE FORME OU SOUS UNE AUTRE, FONDEMENT MÊME D’UNE MÉTAPHYSIQUE ONTI-KHA-TIVE QWALIENNE…. A ST-ELIE DE CAXTON, CETTE SOIRÉE CHEZ SIMON GAUTHIER (YOU TUBE) EN FUT LE MANIFESTE PERMETTANT D’EN CRYPTER LA SIGNATURE THÉORIQUE, EXACTEMENT DANS LE SENS MÊME DES READU MADE DE DUCHAMP OU DE LA SPIRITUALITÉ DANS L’ART DE KANDINSKY

COURRIEL DE SIMON GAUTHIER À PIERROT

Quel beau et grand document
Quel cadeau nous nous sommes fait
heureux de découvrir ce petit matin
ce fragment de nos vies éblouissantes
Merci Michel, Merci Pierrot
Merci à tous
!
À bientôt vous voir
Chaleureusement
Simon

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RÉPONSE-COURRIEL DE PIERROT À SIMON

Simon, tu as a tellement raison… un document « d’Art-Chive» permet l’expression théorisée, stylisée et supervisée D’UN FRAGMENT DE NOS VIES ÉBLOUISSANTES parce que nos vies éblouissantes ne sont pas ustensilisées pour bien faire paraître l’oeuvre…

Mais au contraire, PRENDRE LE PARI DES IMPERFECTIONS DE L’OEUVRE par un document d’Art-Chive ……. c’est renverser les règles de l’art …. pour que malgré tout, et même contre toute logique, L’ÉBLOUSSANTE PERFECTION DE LA VIE PERSONNELLE EN ACTION soit intuitionnée intrinsèquement… la caméra se faisant respect absolu de L’ÉVÉNEMENT D’UNE MÉTAPHYSIQUE ONTI-KHA-TIVE EN DÉVOILEMENT ( dans le sens de l’invu de Marion)

Tout ça me vient du poste de télévision de mon père à La Tuque R.A.L.T. t.v., le premier poste de télévision sur cable au Canada en 1961…..

Mon pèr ene connaissait rien… mais rien là-dedans… Dans ce temps-là, il travaillait le jour chez H.R.Hillier à vendre de la guenille comme il disait (des habits, des souliers… enfin une mercerie) et le soir faisait de la musique avec une trompette…

Mais un jour, il eut un rêve… un rêve fou…. un trop grand rêve même pour notre ville… Faire venir de l’équipement des Etats-Unis et créer un poste de télévision à La Tuque où toute la population de ferait mise en scène d,elle-même…

Il convainquit son patron d’investir dans l’aventure de son rêve… Je devais avoir 12 ou 13 ans… et un jour… en haut de chez nous… je me retrouvai cameraman avec mon frère Claude et Gilles (on se relayait) pour voir de mes yeux vus une ville entière RÊVER LE RÊVE DE MON PÈRE… et en faire le sien…

L’imperfection de nos outils de travail fut le socle abjetal même à partir duquel je vis par ma camera des personnes humaines oser exprimer la PERFECTION ONTI-KHA-TIVE de leur rêve devant la caméra…

Nous faisions tout et la ville était heureuse… Puis… un Noel… mon père dut prendre la décision de fermer le poste de télévision R.A.L.T. t.v. (Roger, Arthur, La Tuque)… avant d’entrer à l’hôpital pour burn out, mon père organisa un Noel du pauvre qui dura toute la nuit…. et il rentra à l’hopital…

Durant ce temps, pour garder la licence sur cable opérationnelle, mon frère Claude et moi dûmes confectionner une émission que nous montions en découpant les cartoons qui venaient avec les films de J.A. De Seve en noir et blanc….

Le lendemain du Noel du pauvre, des gens de la ville de La Tuque attendirent que mon père soit à l’hôpital pour emmener chez nous une boîte de pauvre (nourriture et vêtements)… Je me choisis une veste, la pauvre et la plus laide de la boîte…. et me jurai que toute ma vie, je serais mal habillé pour honorer la grandeur et la beauté du rêve que mon père m’avait fait vivre derrière la caméra…

55 ans plus tard, je ne peux m’empêcher de verser des larmes en écrivant ce texte… Mon père OSA L’IMPERFECTION DE LA PELLICULE en faisant de sa ville de La Tuque UNE VILLE OEUVRE D’ART qui honorait les rêves en action de chaque personne humaine passant devant ses caméras….

Aujourd’hui encore, je suis cet enfant habillé pauvrement vagabondant la connaissance à l’université du Québec à Montréal à titre de recteur poétique , la marchant en pantouffle, les cheveux tout croches, habillé pitoyablement DES IMPREFECTIONS OEUVRE D’ART de LA VIE OEUVRE D’ART DE MON PÈRE…

Je marche avec les traces de ses qwalias en mon K-oeur…

MON K-OEUR est devenu UN DÉBRIs qwalien … mes yeux sont devenus deux allumettes qui, lorsque je sers la main d’une personne humaine dans les couloirs de l’uqam, allume le feu de son K-oeur pour qu’il me réchauffe….

Ce dont je suis sûr aujourd’hui… c’est que la somme des imperfections nous protège de la hiérarchie avec laquelle le récepteur se fait juge DE L’OEUVRE D’ART chez l’autre…

Pierre Perrault l’a démontré par son cinéma vérité, Gilles Latulippe par son théâtre burlesque, Joseph Beuys par sa la théorisation de la performance, Duchamp par ses ready made…

CHAQUE PERSONNE-HUMAINE-OEUVRE D’ART EST UNE ARTISTE D’UN RÊVE BIG-BANG… UN DOCUMENT D’ART-CHIVE …. UNIQUE.

Pierrot vagabond