Hier, je participais à une présentation d’un étudiant au doctorat, une semaine avant son exposé à son examen de synthèse de sa proposition doctorale…. J’avais les yeux de Maurice Richard et mes yeux, quoique bienveillants, étaient en colère contre l’institution universitaire et ses failles….
Je dis à cet étudiant: Un jour tu dirigeras des doctorats… Et tu devras avoir le courage de ton devoir… Devant le fait que tu assistes à de la peinture à numéro , tu devras lui dire à cet étudiant que son devoir est de devenir LE PICASSO DE SON DOCTORAT….
Un doctorat doit être un poète oeuvre d’art de sa problématique… A quoi sert d’être le meilleur des archivistes quand la culture pointue acquise bibliographiquement ne fait que perroqueter du connu…
Tout est dans la poésie de ta problématique… Es-tu prêt à mourir pour la question qui t’habite?… René Girard le fut…. Aucune concession… Un chercheur est d’abord un poète de l’impossible….
Je n’aime pas assister à des défenses de doctorat ou à me retrouver dans des situations didactiques .. Je suis un vagabond de la vie comme connaissance et vagabond de la connaissance connaissance comme vie….
Et de die à cet étudiant ….
Ce qui fait la valeur d’un examen de synthèse de doctorat… c’est la force faillibiliste de ton hypothèse de recherche qui donne à ta grille de lecture bibliographique une valeur de MATRICE SÉQUENTIELLE PARADIGMATIQUE UNIQUE ….
Je fus sévère, impitoyable… et même si cet étudiant m’a demandé de refaire l’exercice une autre fois, texte corrigé avant de passer son examen de synthèse….
Je me suis retrouvé cette nuit , coupable intérieurement d’avoir été si sévère, si cinglant… mais quand même impeccablement bienveillant, respectueux et poli…. Je n’aurais pas pu enseigner… Je n’ai pas la patience ni la douceur….
Pour retrouver la paix en moi….
Je repensai à René Girard…. son obcession à découvrir par un travail acharné les ficelles archétypales de la violence sur terre au niveau anthropologique et religieux….
Et je me suis demandé… Mais en quoi le vagabond céleste se différencie-til de Girard? ….. Girard travaille sur la violence au passé et au présent… le vagabond invente l’avenir ET LA FIN DE LA VIOLENCE ….. par une question
AU 21EME SIÈCLE, QUE FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE?
Le vagabond céleste prend le pari que la poésie de son archétype (vagabonder la vie comme connaissance et connaissance comme vie) constitue une méthode lui permettant, comme le petit poucet, par ses débris de la mémoire du cœur, de vivre sur la terre comme s’il était au ciel… en ensemençant un pays par les 4 questions de toute vie personnelle oeuvre d’art: 1) quel est ton rêve?, 2) Dans combien de jours? 3) qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve? 3) Comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?
Puis, ce vagabond de la vie … s’enfuit, change de village, change de ville car il ne veut pas que l’on confonde la rhyzomatisation open-source de son geste et sa personne… Puis ce vagabond d ela connaissance s’enfuit… d’événement institutionnel en événement institutionnel car il ne veut pas que sa colère souille l’institution qui a la bonté de le tolérer…. dans son unicité… sachant qu’il est si facile de devenir le bouc émissaire (Girard) innocent d’un groupe fractionné par des guerres intestinales (un étage départemental par exemple)
Car le plus important… c’est la cinquième question de tout pays oeuvre d’art visant à exclure la violence:
COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?…
Levinas (le visage) et Ricoeur (la sollicitude) et Merleau-Ponty (la chair) par leuSr phénoménologieS de la relation (l’autre d’abord ) ont contribué au renversement épistémologique de la phénoménologie solipsistique (soit la phénoménologie de l’intentionalité… Descartes, Husserl, Heidegger,,) tout comme celle de l’intentionalité SOLIPSISTE reliée l’existentialisme (Kierkegaard, Jaspers, Gabriel Marcel, Sartre) … mais n’ont pas pu franchir le champ mondialisé des milliards de téléphones intelligents SOLIPCISÉS sur terre , simplement parce que les conditions contextuelles des enjeux multiversaux n’étaient pas encore réunies de leur vivant…. Au 21eme siècle… le passage de l’intentionalité à la relation doit passer de la phénoménologie à la MÉTAPHYSIQUE ONTI-KHA-TIVE MULTIVERSELLE comme fondement même d’une politique rawlienne du voile d’ignorance opérationalisée sous l’objectif d’une JUSTICE COMME ÉQUITÉ au nom des millions d,enfants-errants-fantomatiques se mourant de faim ou de blessures de guerre.
LA DIFFÉRENCE AVEC GIRARD DONC?…. LA FIN DE LA VIOLENCE SUR TERRE…. ARCHITECTONISÉE PAR LA POÉSIE…
Le vagabond céleste par son errance poétique sous forme de paradigme arché-hologrammique crée dans sa poésie même un droit inaliénable à une vie personnelle oeuvre d’art pour chacun des millions d’enfants-errants-fantomatiques se mourrant de faim ou de blessures de guerre sur terre…
Son cri des débris de la mémoire du cœur en est un des cimétières des vivants axiologiques errants dans ce que Girard appelle sauver le groupe par la mort d’un innocent….
Mais là oû Girard se trompe… c’est qu’on fait mourir ce même groupe UNIQUEMENT parce que des millions d’enfants innocents se meurent chaque jour D’UNE INSTITUTION À INVENTER… PAR LE GROUPE QUI S,APPELLE HUMANITÉ OEUVRE D’ART EN MARCHE VERS SA DIGNITÉ MULTIVERSELLE…
Et cela, parce que c’est un cri poétique d’un vieux Monsieur oeuvre d’art… un discret membre d’un groupe de recherche de personnes humaines ordinaires qui s’habillent d’archétysmes hologrammiques pour rejoindre les humains de tous les temps… et cela… c’est EN SOI UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU COEUR … au service d’un doctorat oeuvre d’art.
Pierrot vagabond