PORTER L’HUMANITÉ EN SOI TEL UN RÊVE FABULEUX … VOILÀ CE QU’IL ME RESTE DE MON BÂTON DE PÉLERIN QUAND JE VAGABONDAIS CÉLESTEMENT LES ROUTES DE L’IMPOSSIBLE…. LA FAIM DANS LE VENTRE… LES AMPOULES AUX PIEDS… MAIS LES ÉTOILES DANS LES BOTTES DE MON GRAND-PÈRE LUCIEN

Je crois que la destination n’a jamais eu d’importance… au point où j’aurais pu repasser et repasser d’un cimetière à l’autre sur l’énigme d’un arbre qui chante, d’un vent qui m’enchante… d’un coucher de soleil qui m’invite à poser ma tête là plutôt qu’ailleurs… un peu d’eau dans ma gourde…. je rêvais l’humanité ….

… qui me semblait traverser un mauvais rêve…. Pourquoi tant d’enfants qui souffrent de faim ou de blessures de guerre dans le monde? Pourquoi des cimetières avec des tombes si abandonnées… pourquoi des humains qui vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir?

Je me regarde en ce moment…. 2 pommes, un pain et des céréales…. des lunettes de lecture à trois dollars chez Dollorama, mon foulard d’hiver autour du cou, mes mitaines d’hiver pour quand je réfléchis… Au 24 heures à vagabonder la beauté du monde…..

J’ai même mes claques dans mon vieux petit sac à dos avec lesquelles j’envelopperai mes sandales cet automne et cet hiver….Pauvre mais heureux…. trop peut-être pour un vieux monsieur de 70 ans… presque 71….

qui sait si un jour l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire par notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) ne deviendra pas ma richesse … l’or des débris de ma mémoire du cœur…

qui sait…

Pierrot vagabond