Les débris multiversels de la mémoire du cœur, lorsqu’ils surgissent tel des saumons sautillant en remontant le courant de la rivière de l’impossible brillent comme des pépites d’or aux larmes de joie ineffables.
Une seule vie personnelle oeuvre d’art suffit pour que la terre entière demande pardon…..
Je me rappelle… cette dame inou qui m’a sauvé la vie à Natasquan en me faisant un gros pain batik avec de la farine et de l’eau …. Elle a prit le temps… elle a allumé un feu… fait sa pâte…. attendu que les cendres soient rouges puis la pâte a fait un gros pain noirci… très noirci… avec un couteau elle a enlevé les couches de cendres noires… et c’est son cœur qui m’a donné à manger …. elle fait partie des débris de ma mémoire du cœur….
Quand je marchais l’alsphate la nuit, je mâchonnais le pain en pensant à son geste…. elle a fait de moi un roi parmi les rois caché sous les étoiles , un arbre parmi les arbres…. un grand-père de la beauté du monde.
Pierrot vagabond