LE 20 PAGES SUR LE VAGABOND CÉLESTE
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(LA TUQUE) QUEL ÉTAIT LE RÊVE DE MON GRAND-PÈRE LUCIEN, DE MON PÈRE ROGER ET MON ONCLE PAULO…. LE MÊME QUELE MIEN… LE DROIT UNIVERSEL À UNE ERRANCE POÉTIQUE PAR LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART
MAY 15, 2016
Il y a trois sortes d’errances… l’errance fantômatique (les sans-papiers du monde entier par exemple), l’errance axiologique (ceux ou celles qui se battent pour une cause contre une cause, exemple Trump contre Clinton) et l’errance poétique ( ceux et celles pour qui les malheurs de la vie ne sont qu’une gare où le bonheur de vivre fait le plein dans la marche vers son rêve épique).
Dans tous mes vagabondages poétiques, je n’ai trouvé qu’un seul environnement de nature poétique qui ressemblait à la ville de La Tuque où je suis né, et c’est Caraquet au Nouveau-Brunswick…
Oui Caraquet… Ce village cité comme le plus long du monde dans un dictionnaire était habité entre deux extrémités… par les purs à un bout (les religieux avec un lieu de pèlerinage) et les impurs à l’autre bout (lieu des marins du monde entier vivant de la pêche).
Oui Caraquet… Dans un milieu presqu’uniquement catholique, le ciel d’un côté, le purgatoire dans le milieu et l’enfer à l’autre bout… le seul errant poétique possible était celui ou celle qui le marchait comme Ulysse dans l’iliade sans se faire endoctriner autant par les esclaves du spirituel que par les esclaves du materiel. Juste le temps de prendre un café chez Tim Horton, de dormir sous la galerie du musée local les jours de pluie et de s’enfouir entre les mouettes et les vagues dans l’intemporalité de l’errance heureuse…
Je peux dire que La Tuque du temps de la jeunesse de mon grand-père Lucien, était divisé par une voie ferrée entre les anglicans capitalistes nourris à la lecture de la bible et le devoir de réussir financièrement et les catholiques prolétaires mis à genoux par le chapelet, le papisme et la moutonisation des consciences frileuses.
Mais, les anglicans qui possédaient le moulin de La Tuque adoraient à ce point la musique classique qu’ils achetèrent des instruments de musique pour que leurs ouvriers jouent d’un instrument et forment une harmonie… Et les esclaves devinrent soudain les coureurs des bois d’un univers impossible pour eux: l’errance poétique.
La musique classique devint l’ancrage de l’errance poétique de toute une ville durant plus de 50 ans…. au point où il y eux deux harmonies musicales en guerre, 2 orchestres Rochette en guerre… et Simon Gauthier, le conteur international du récit poétique «le vagabond céleste» décrit magnifiquement cette scène où en 1929 mon grand-père promène sa femme et ses enfants jouer de la musique d’une maison à l’autre pour chasser la misère sociale par leur errance poétique…. Mon grand-père Lucien et mon père avec une mandoline dans les mains à 5 ans et mon oncle Paulo à 9 ans avec une guitare je crois et ma grand-mère Lumina… furent les premiers chasses-misères de deux esclavages spirituels … celui luthérien des riches et celui papiste ultramontain des pauvres….
Et les années passèrent…. arriva 1945
Parce que La Tuque était enclavée entre deux montagnes et que Trois-rivières était à plus de 100 kilomètres, sans radio, sans télévision, La ville de La Tuque devint un immense conservatoire de musique classique par ses citoyens et pour ses citoyens… chaque été dans les parcs, il y avait concert et à chaque fête, une parade et à Noel, une arrivée du père Noel au son de la musique classique.. Mon père, qui avait gagné le premier prix de trompette provincial en 1948 à C.K.A.C en était l’âme poétique……
Et les années passèrent… arriva 1965
Moi-même, avec Madame Mongrain et quelques enfants, je fis partie d’une imitation de la famille trapp quand l’harmonie de Latuque d’Aubert Montgrain envahit poétiquement la Place des arts, en 1965
(LATUQUOISERIES) www.latuquehistoire.blogspot.com
Et j’ai retrouvé sur Internet une photo de moi à 13 ans, avec la jeune harmonie de l’école Champagnat de La Tuque au moment où nous nous apprêtions à partir pour montreal, Place des arts… on me voit debout en avant…. dans une attitude que n’auraient pas renié Mon grand-père avec ses bottes pour aller plus loin dans la vie, mon oncle Paulo et son avion de chasse-misère et mon père avec sa trompette pour annoncer la beauté du monde cachée dans le cœur de sa musique…
ET LES ANNÉES PASSÈRENT… ET EN UNE NUIT…. lA TUQUE QUI S’ÉTAIT BÂTI SUR UNE LÉGENDE MOURRUT COMME ON SE MEURT DANS LES CONTES DE FÉE.
Tout ça s’effondra en une seule nuit, quand Le directeur de l’harmonie de La Tuque, Aubert Mongrain, qui devait avoir 50 ans à l’époque, s’enfuit avec une jeune musicienne de 15 ans pour vivre une grande histoire d’amour… qui dura plus de 20 ans…
Un jour que je retrouvai Aubert à Longueuil à plus de 80 ans… je lui demandai… Pourquoi il avait choisi l’errance poétique par une histoire d’amour impossible… ET IL ME RÉPONDIT… pierrot elle était musique et je n’ai fait que marcher ma liberté par la musique toute ma vie.
Quand Aubert Mongrain est décédé…. c’est la légende même de la musique chasse-misère qui s’enfuit avec lui….
et cette légende d’une ville coureuse des bois de l’errance poétique est venue se blottir au centre même de mes angoisses de chercheur universitaire.
Il en est ressorti quatre questions
QUEL EST TON RÊVE?
DANS COMBIEN DE JOURS?
QU’AS-TU FAIS AUJOURD’HUI POUR TON RÊVE?
EN QUOI TON RÊVE PREND-IL SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE?
sur Google
Pierrot vagabond
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1298,
(RÊVE BIG BANG)QU’EST-CE QUE LE RÊVE DANS LE CADRE DE LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART?….. C’EST UNE ERRANCE POÉTIQUE FABULEUSE PARCE QU’ÉPIQUE ISSUE D’UNE INTUITION FONDATRICE ENFLAMMÉE PAR L’INSTINCT SAUVAGE TOUT EN ÉTANT ÉCLAIRÉE PAR LE DIALOGUE CÉLESTEMENT JOYEUX ENTRE L’IMAGINATION ET LA RAISON.
MAY 13, 2016
Mon hypothèse forte en ce qui a trait à la définition de l’étiquette … RÊVE… dans le cadre d’une vie personnelle œuvre d’art me vient (sur une période de 20 ans de recherche)…….
a) de l’étude comparative et inductive des biographies des grands rêveurs et rêveuses de l’humanité
b) de l’étude historique et paradigmatiques des systèmes moraux et éthiques dans leurs apparitions successives (ex: l’eudémonisme chez les grecs, la téléologie de la grâce chez les chrétiens, la raison libératrice inventant l’autonomie chez Kant, le sentiment comme mode majeur opératoire chez Rousseau, la passion comme mode majeur de libération humaine chez les romantismes de la iere partie du 19eme siècle, la raison empiriste et constructiviste du positivisme européen autant que du pragmatisme américain, l’imagination comme mode majeur de libération de l’être humain chez les surréalistes, l’hyper-individualité du post-modernisme dans le fractionnement nano-monadiste (Leigniz) par l’émergence de la société nano-numérique du 21eme siècle…
Bref, le résultat en fut une systématisation des attributs essentiels de l’étiquette rêve….. à partir … DES CONFIGURATIONS COMME MON GRAND-PÈRE LUCIEN, MON ONCLE PAULO ET MON PÈRE ROGER QUI FURENT DES PASSEURS DE RÊVE… COMME MODE D’ERRANCE POÉTIQUE FABULEUSE PARCE QU’ÉPIQUE ISSUE D’UNE INTUITION FONDTRICE ENFLAMMÉE PAR L’INSTINCT SAUVAGE DANS UN DIALOGUE CÉLESTEMENT JOYEUX ENTRE L’IMAGINATION ET LA RAISON.
Une anecdote pour illustrer le tout….
La dynamique du rêve entre Mon grand-père Lucien et mon oncle Paulo ressemblait à celle entre Laurel et Hardy… un peu lunaire et complice…. tandis que la dynamique entre mon oncle Paulo et son frère… mon père Roger…. ressemblait à celle entre ABBOTT ET CASTELLO, un peu plus martienne… du fait que la base de mon père était les vertus théologiques de la religion chrétienne et celle de Paulo les quatre vertus cardinales encadrant son épicurisme intelligent.
donc allons y pour l’anecdote….
Quand mon père Roger est devenu réalisateur d’émissions de télévision à C.K.T.M. t.v. Trois-Rivières, il fut entre autres à la direction d’une émission musicale… durant plusieurs années.
Mon oncle Paulo qui habitait La Tuque et qui avait joué du piano et de l’accordéon dans l’orchestre de mon père Roger (donc son frère) durant toute leur jeunesse, avait souvent demandé à mon père de chanter une chanson au piano à son émission… Et mon père de lui répondre… jamais de mon vivant… je suis sur que tu vas me faire honte…. Et Paulo vécut ce refus sur plusieurs années comme un fabuleux évènement épique déchaîné par son intuition fondatrice enflammée par son instinct sauvage dans un dialogue célestement joyeux entre son imagination et sa raison…
Un jour, aussi grandiose que la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb (les paroles même de mon oncle Paulo) mon père Roger dit à mon oncle Paulo… ok… tu vas faire une chanson TI-OISEAU… AU PIANO… mais pour être sur que tu me feras pas honte… je ne réaliserai pas l’émission…. Je vais la faire réaliser par un autre réalisateur très autoritaire… une vraie police des ondes… et moi, dans la détente parce que la religion chrétienne me demande d’être charitable pour mon frère… je vais la regarder chez moi en direct…. dans ma télévision… en remerciant Dieu de m’avoir donné un frère qui fait honneur à son frère par le meilleur de son talent… Il faut dire que mon père était à ce point religieux inquiet qu’il s’était fait enterrer dans la même tombe que son ami le curé de la paroisse pour être sur d’entrer au ciel… mais ça c’est une autre histoire….
Continuons l’anecdote….
Mon père s’installe donc devant sa t.v…. mon oncle Paulo chante Ti-oiseau comme prévu assis au piano… performance remarquable… sauf que petit détail… Il était déguisé en femme avec un gros rouge à levres et disait entre chaque couplet… SALUT TI-FRERE… en lui faisant des by by….
Mon père fit une colère titanesque…
dans ce temps là… les émissions étaient enregistrées sur films… il alla de nuit au poste…. découpa la performance de mon oncle Paulo pour que cela ne traine pas dans les archives… et renferma le morceau de bobine dans une filière… morceau de bobine qui existe peut-être encore comme un message dans une bouteille à la mer… la Joconde de mon oncle Paulo déguisé en femme.. version La Tuque
L’anecdote a une finale…
Jusqu’à la fin de leur vie, chaque à leur manière, ni l’un ni l’autre ne purent s’empêcher de raconter cette anecdote dans un rire gargantuesque et d’eux-mêmes et des spectateurs, comme étant le symbole même de la réussite, chez l’un comme chez l’autre de leur vie personnelle œuvre d’art.
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1303
(LA TUQUE) 1962, MON PÈRE ROGER ROCHETTE FONDAIT LE IER POSTE DE TÉLÉVISION SUR CABLE AU CANADA À LA TUQUE
MAY 18, 2016
Juin 1962
Mon père eut une idée… faire venir des États-Unis du matériel pour opérer un poste de télévision… lui qui n’y connaissait absolument rien… Quel rêveur quand même… et au deuxième étage de notre maison… un rêve devint réalité… un studio, deux caméras et l’imagination de tous et chacun dans une ville nommée La Tuque, bien enfouie entre deux montagnes, où la liberté créatrice était née en 1916 grâce à la musique classique.
M. Roger Rochette après 18 ans de loyaux services chez H.R. Hillier quittait pour fonder le poste de TV privé sous l’appellation: RALT-TV à La Tuque. Mes deux frères et moi furent cameramen tandis que mon oncle Paulo était assistant de mon père à la réalisation dans la cabine technique… Toute la population devient tour à tour des animateurs et animatrices d’émissions locales….
L’humoriste Claude Landré , qui n’avait même pas 18 ans, y commença sa carrière comme animateur dans une émission intitulée… LANDRÉ EN PRIMEUR…
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1344,
(LA TUQUE)LA LÉGENDE DE LA TUQUE …OU… L’ÉPOPÉE DE LA MUSIQUE CLASSIQUE DANS SA GUERRE CONTRE LE FÉODALISME AUTANT CAPITALISTE QUE CHRÉTIEN
JUNE 26, 2016
Si un jour j’avais à raconter l’histoire de la ville de La Tuque… J’y célèbrerais mes héros… Lucien Rochette, Paulo Rochette, Roger Rochette qui, grâce au cheval de Troie que fut, pour eux, la musique classique, purent prendre conscience des chaînes autour de leur liberté que constituèrent féodalement les curés par leur spiritualisme prédateur et les capitalistes protestants du moulin à papier par leur paternalisme prédateur.
Seul Aubert Montgrain, le professeur et le directeur de l’harmonie de La Tuque réussit à briser ses chaînes en s’enfuyant de nuit avec une de ses élèves avec qui l’histoire d’amour dura près de 20 ans.
Le roman commencerait par Aubert Mongrain qui à l’âge de 80 ans, dans son condo de Longueuil, me raconte son arrivée à La Tuque et me déroule le fil de l’épopée musicale telle que lui l’a vécue.
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EXTRAIT D’UN ARTICLE DE L’ÉCHO DE LA TUQUE
31 JUILLET 2007
CONFERENCE CAMILLE BOUCHARD
Les Années lumières auront été l’adolescence de la civilisation moderne comme l’adolescence sont les années lumières de la vie. Il faut vous dire que je l’ai vécue dans une petite ville forestière de 15000 âmes (en exagérant), particulièrement sympathique à ses adolescents : La Tuque. C’était une communauté dont l’assiette fiscale était assez bien pourvue. De fait, c’était à l’époque où la mondialisation du commerce papetier ne s’était pas encore vraiment manifestée. (…) À part le fait admis que la fumée sulfureuse de l’usine ternissait le poli des voitures au grand désespoir de leurs propriétaires, dont M. Duchesneau qui s’échinais à faire briller sa Chevrolet tous les samedis de beau temps, nous ne savions pas encore que les rejets de l’usine nous empoisonnaient, que les températures excessives auxquelles les hommes étaient soumis les détruisaient à petit feu et que nos mères se morfondaient d’ennui à la maison. (…)» « En plus de cette insouciance béate, les adolescents que nous étions profitaient d’équipements sportifs de premier ordre. Ils avaient l’embarras du choix entre le baseball, le football, la balle-molle, le basket-ball (et pour les Anglais et les fils de médecins, le golf), la salle communautaire de bowling et de billard et le cinéma à rabais du samedi après-midi. Sans compter les possibilités quasi illimitées d’aller à la pêche, à la chasse. Et puis, il y avait les petits fruits, y compris les petits fruits défendus (vous me permettrez toute la discrétion requise à ce sujet). » « Les vicaires et curés, les religieux et religieuses s’occupaient de la troupe scoute et des 4H et de l’Oeuvre des Terrains de Jeux (OTJ) qui nous accueillaient enfant, et dont nous devenions, pour certains d’entre nous, moniteurs et monitrices plus tard. Les commerçants, dont la famille Spain se montrait à la fois généreux et futés : ils en avaient guère le choix me direz-vous, mais ils le faisaient dans la bonne humeur et même, pour certains, dans l’enthousiasme. Les familles Scarpino et Scalzo produisaient des générations d’athlètes qui se transformaient au fil du temps en coach ou restaurateurs des stades sportifs. La famille Shapiro demeurait, quant à elle, mystérieuse : leur mercerie sentait quelque chose qui rappelle aujourd’hui les cornichons à l’aneth. » « Une autre famille, la famille Mongrain s’assurait que tout ce beau monde se mette quelque chose d’autre que des statistiques sportives entre les deux oreilles. Aubert Mongrain, musicien talentueux et passionné, sa femme, belle comme seule une violoncelliste peut l’être, avait convaincu la ville de se doter d’une fanfare de très haut niveau. Mais, il fallait à cette fanfare un club ferme, ce que l’Harmonie scolaire formée de plus de 60 adolescents entraînés sous la férule baguette de monsieur Mongrain, assurait. Cette Harmonie scolaire était à ce point performante qu’elle s’était mérité une invitation d’aller jouer à la Place des arts à Montréal. » « En 1958, à 13 ans, j’empruntais une fortune à mon père : 100 $ pour acheter un kiosque de cirage à chaussures. Les repose-pieds m’avaient été offerts à rabais par le propriétaire de la salle de billard voisine de la maison. La clientèle se fit si pressante (faut dire que j’étais installé devant la plus grosse taverne de la ville) que je dû engager un assistant qui touchait 10 ¢ la paire sur un tarif de 25 ¢ et devait me refiler en sus les pourboires. Après tout, je fournissais la matière première, que je lui expliquais ainsi qu’à sa mère, ma tante. J’y donc appris, adolescent, qu’un capitaliste pouvait être détesté, même par son cousin, pour de bonnes raisons! Le défi était de cirer les chaussures des hommes qui, accoutrés de leurs plus beaux pantalons noirs, nous demandaient de faire reluire leurs souliers, noirs aussi, en nous suppliant de ne pas tacher leurs chaussettes jaune citron. Il fallait nous faire confiance. Et nous en étions fiers. » « Mais le nec plus ultra, c’était le 0-100 20, club de danse sans boisson réservé aux jeunes (comme son nom l’indiquait), situé sur le bord d’un petit lac que l’on trouvait en plein centre de la ville, et ouvert les vendredis et samedis soirs. On pouvait y danser, mais aussi y louer des chaloupes à rames, premier élément tactique de chaudes soirées à ramer et à sombrer… plus dans le désir qu’autrement. La même salle de danse ouvrait aussi le dimanche en après-midi. C’était, qu’il fasse beau ou qu’il tombe des cordes (on préférait la pluie), le moment privilégié de slows collés et langoureux : tout le monde voulait danser avec la grande Catherine (nom fictif) réputée pour sa maîtrise très particulière du slow pour ensuite assister, encore lubrique, à la messe de 5 heures où tout le monde avait l’air des anges. Il fallait nous faire confiance. Et nous en étions fiers. » « Vous le voyez bien, j’ai vécu une adolescence bénie, entourée d’adultes compétents qui, eux-mêmes, se retrouvaient dans une communauté homogène et riche de capital économique, de capital humain et de capital social. Nos loisirs étaient diversifiés et, à ce point nombreux, que, pour reprendre un concept cher aux écologistes du développement, les «scènes de comportement» se retrouvaient constamment en demande de jeunes aptes à occuper tous les rôles requis pour le bon fonctionnement de ces activités. Autrement dit, les adultes de cette petite communauté s’étaient piégés : dans leur souci de contrer l’oisiveté propice à la lascivité et à la concupiscence, ils avaient créé des environnements dans lesquels nous étions des acteurs communautaires nécessaires au bon fonctionnement de leurs institutions sportives ou culturelles. Sans nous, leurs projets tombaient. Nous étions indispensables à leurs plans. Et sans doute à leur santé mentale! Autrement dit, quand on ne peut se passer des adolescents, on en prend soin. Comme à La Tuque, au début des années ’60. Pouvons-nous en dire autant maintenant? »
2195,
….. (LA TUQUE PLACE DES ARTS) LE 16 NOVEMBRE 1963…. LA PETITE HARMONIE DE LA TUQUE A FAIT UN SPECTACLE À LA PLACE DES ARTS…. CE SOIR-LÀ, L’UNIVERS FUT MUSIQUE ET MUSIQUE FUT L’UNIVERS…. J’ALLAIS AVOIR 13 ANS…. MERCI AUX LATUQUOISERIES POUR LES PHOTOS ET LES ARTICLES TÉMOIGNANT DU RÊVE BIG-BANG D’UNE COMMUNAUTÉ
JULY 3, 2018
«La Petite Harmonie» :
prestigieuse ambassadrice de La Tuque
Deux concerts mémorables de l’harmonie de l’école Champagnat
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Le groupe latuquois devant la Place des Arts, Montréal.
Photo de Gilles Berthiaume; archives de Gaston Gravel.
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En deux occasions, le 16 novembre 1963 et le 18 avril 1965, ce corps de musique, dirigé à l’époque par Aubert Montgrain, a fait honneur à La Tuque en se produisant en concert à la Place des Arts de Montréal.
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16 novembre 1963 – Concert lavallois
Lors du premier concert, organisé par l’Amicale mariste du collège de Laval pour marquer le 75e anniversaire des maristes dans cet établissement, qui mettait aussi à l’affiche le célèbre ténor québécois Richard Verreau, ainsi qu’un réputé trompettiste, Leonard Smith, directeur de l’Harmonie de concert de Détroit et de l’Orchestre symphonique de Scandinavie, Aubert Montgrain avait l’heureuse idée de mettre au programme un «Festival Félix Leclerc».
Roger Rochette, journaliste, et musicien lui-même avait signé un élogieux compte-rendu de cet événement musical. Archives de Gaston Gravel.
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18 avril 1965
La petite harmonie de l’école Champagnat sur la grande scène de la Place des Arts.
Photo de Gilles Berthiaume; archives de Gaston Gravel.
En 1964, la «petite harmonie» célèbre son vingt-cinquième anniversaire et «descend» à Montréal pour y donner un troisième concert. Elle s’était rendue dans la Métropole une première fois, en août 1961. Les jeunes musiciens de l’école avaient alors joué au théâtre de verdure du parc Lafontaine à Montréal.
Julles Fiola, annonceur chef à CFLM,«habillé» par la mercerie Gaston Fortin,
avait été le présentateur de cette mémorable soirée.
Ces photos et ces documents rappelleront ces moments mémorables aux jeunes musiciens d’alors.
Gaston Gravel, qui m’a aimablement fournit tous les documents présentés ici, a procédé à l’identification de la plupart de ces jeunes musiciens. Guy Simard et Roland Boudrault, un ancien clarinettiste de l’Harmonie, ont gentiment complété la liste des noms et je les remercie tous les trois pour cette magnifique collaboration.
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Si des lecteurs se reconnaissent sur l’une de ces photos, je me ferai un plaisir de les ajouter à la présente liste des gens identifiés jusqu’ici. Il manque également quelques prénoms. L’avantage d’un blogue, c’est qu’on peut l’améliorer sans cesse et y apporter des changements et des corrections.
On pourra lire les noms en cliquant sur les photos pour les agrandir.
Gérald Arbour, Claude Ayotte, Bertrand Bégin, Gilles Bélanger, Pierre Benoît, Denis Bérubé, Bérubé, Viateur Bouchard, Yvan Boucher, Roland Boudrault, Jean Bouliane, Paul-Émile Bourassa, Alain Boutet, Réal Brassard, Claude Bruneau, Roger Cantin, Michel Charest, Tit-Blanc Croteau, Pierre Delisle, André Demers, Paul Desbiens, Johnny Deslauriers, Dompierre, Gaston Drolet, Jacques Dubois, Marc Dumont, Michel Filion, Michel Garceau, Jean Gauvin, Pierre Gingras, (?) Gobeil, Jacques Girard, Michel Grandbois, Roger Grandbois, Gaston Gravel, Jean Grenon, Michel Guillemette, Gilles Hamelin (?), Roger Houde, Denis Jean, Lucien Jutras, Richard Lambert, Jean-René Lavoie, Conrad Lortie, Serge Lortie, Paul-Eugène Marceau, Claude Marchand, [?] Martin, Gilles Mercier, Yvon Moisan, Paul Montgrain, Pierre Montgrain, Germain Morissette, Régent Ouellet, A. Perron, Luc Perron, Michel Pilon, Roger Proulx, Claude Robichaud, PIERRE ROCHETTE et son frère, Paul Ruel, Rémi Ruel, Michel Sanvido, Guy Simard, Claude Soucy, Pierre Soucy, Robert Soucy, Denis Tremblay, Jacques Tremblay , Jean Tremblay, Michel Tremblay Claude [et non Michel] Vaillancourt, Gaétan Vaillantcourt, Claude Veillette.
Des adultes accompagnaient les jeunes musiciens : le directeur de l’ensemble, Aubert Montgrain, et son épouse du temps, Laurette Blais, ainsi que Gabriel Poisson, Rémi Ruel, Guy Marcel et J. R. Tremblay.
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Un document inédit : Aubert Montgrain et Laurette Blais.
Archives de Gaston Gravel.
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Note pour l’histoire latuquoise. Le mariste Louis-Abel, ancien directeur de Saint-Zéphirin et de Champagnat, était devenu le «supérieur» du collège Laval au moment de la présentation de ce gala artistique de 1963.
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Publié par Hervé Tremblay à 11:23
1 commentaire:
Anonyme12 septembre 2013 à 18:58
Bonsoir
Ce fut un plaisir pour moi de trouver ce site par hasard sur le net. J’ai fait partie de cette super harmonie avec mon frère Claude et mon ami Alain. J’ai participé toutefois qu’à la présentation de 1965. Les photos montrent que 1963. En avez-vous de 1965 ? De mon côté j’ai comme archive qu’une copie jaunie du journal de La Tuque avec en-tête: Pour une deuxième année consécutive notre petite harmonie triomphe Place des Arts. Je parlais de ce souvenir dernièrement et n’ayant aucune photo je pensais aller aux archives de Place des arts. En fouillant sur le net je trouve votre site. Que de beaux souvenirs. Alors pour mes enfants j’essaie de trouver une photo souvenir du 18 avril 1965.
Merci
Georges Élie ( clarinette )
Claude Élie ( baryton )
Alain Tremblay ( clarinette )
Répondre
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2434,
2434… (LA TUQUE) ÉMOUVANTE DÉCOUVERTE SUR INTERNET… LE POSTE DE TÉLÉVISION R.A.L.T.T.V. LA TUQUE DE MON PÈRE ROGER ROCHETTE OÙ MON FRÈRE CLAUDE ET MOI ÉTIONS CAMÉRAMEN…. INCROYABLE
NOVEMBER 22, 2018
https://ruesaintaugustin.blogspot.com/2018/
dimanche 24 juin 2018
RALT-TV
Claude Rochette était dans ma classe en 4e année. On “voyageait” ensemble pour aller à l’école: une distance de 1,5 km entre l’Autre bord du lac et le collège Saint-Zéphirin, quatre fois par jour. On avait donc du temps pour niaiser en masse.
En 1961, la classe de Martha Daneault
au collège Saint-Zéphirin
On va avoir un poste de télévision !
Comment ça un poste de télévision ?
Un poste de télévision, avec des caméras, un vrai poste de télévision comme à la TV.
Où ça ?
Chez-nous !
Je me disais que ça ne se pouvait pas. Un poste de télévision chez les Rochette ? En passant Le Nouvelliste, je voyais bien qu’il se préparait quelque chose au deuxième étage de la maison de Roger Rochette sur la rue Gouin, mais un poste de télévision…
Claude Rochette se rappelle:
“Mon père était vendeur chez Hillier (un magasin de vêtements), il animait à la radio CFLM, il était chef d’orchestre, organisateur et dirigeait le journal L’Éclair, un hebdomadaire qu’il avait fondé, et la fameuse station de télé qui opérait au 2e étage du 348 rue Gouin. En 1963, mon père est hospitalisé plusieurs semaines pour épuisement professionnel. Mon frère Pierre et moi avons dû prendre la relève et agir à titre de caméramen, régisseur et metteur en onde. On avait même la charge de voir à ce que la machine à liqueurs ne manquent de rien.”
Source: Pierre Cantin, LTGLE
Chez-nous, quand on ouvrait notre belle TV Dumont et qu’on tournait la roulette des postes sur le 9, on entendait la voix de Claude Landré qui disait: «Neuf, neuf, neuf, tout est neuf au 9. Ne soyons pas vieux-jeu, optons pour du neuf en regardant RALT-TV, canal 9, La Tuque».
Claude Landré, Réjean Michaud, Marie-Marthe Rivard
source: Claude Rochette, provenance des photos: Claude Landré
Claude Landré et Marie-Marthe Rivard
source: Claude Rochette, provenance des photos: Claude Landré
Marie-Marthe Rivard
source: Claude Rochette, provenance des photos: Claude Landré
C’était bien beau un poste de télévision dans notre quartier mais quand le chapelet en famille a été mis à l’horaire, les soirs de la semaine à 07:00 et que mon père s’est mis dans la tête que c’était une bonne idée de se mettre à genoux dans le salon devant la TV avec pepére, là on trouvait ça moins drôle! Au beau milieu de la partie de “bride” chez Desroches, fallait tout lâcher pour quelques dizaines de “Je vous salue Marie”… bon, ça n’a pas durer… ma mère s’en est mêlée et pepére est resté tout seul dans le salon…
L’abbé Gilles Poisson dans le studio de RALT-TV
source: Claude Rochette, provenance des photos: Claude Landré
Le poste de régie avec Claude Landré et Réjean Michaud
source: Claude Rochette, provenance des photos: Claude Landré
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♪ La Quête ♪
Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d’une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu’à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D’atteindre l’inaccessible étoile
Telle est ma quête,
Suivre l’étoile
Peu m’importent mes chances
Peu m’importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l’or d’un mot d’amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s’éclabousseraient de bleu
Parce qu’un malheureux
Brûle encore, bien qu’ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s’en écarteler
Pour atteindre l’inaccessible étoile
Jacques Brel
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1126,
(DENIS LAMARRE) D’UN VAGABOND HOMÉRIEN À UN AMI
LAMARRE DENIS,
article sur Google
pdf, juin 2008, Flèche Mag
(Denis Lamarre)…«Mon retour à la chanson a duré près d’une vingtaine d’années, entre 1982 et 2000…
C’est pendant cette période fébrile qu’il est parti en tournée en duo avec son ami Pierre Rochette, des 2 Pierrots.
Les deux complices ont donné plus de 3 000 spectacles, parcourant le Québec dans tous les sens, sans jamais manquer de revenir régulièrement chanter à l’auberge La Calèche de Sainte-Agathe.
(Denis Lamarre) « Au milieu des années 90, Pierre et moi avons reçu un prix de l’ATL comme employés touristiques de l’année »
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DENIS LAMARRE) JE NE REMERCIERAI JAMAIS ASSEZ DENIS LAMARRE, MON PARTENAIRE DE SCÈNE, POUR LES 18 ANS DE PARFAITE EUMÉTRIE DU DUO ROCHETTE-LAMARRE, ET CELA AUTANT SUR LA SCÈNE QUE DANS LA VIE PRIVÉE
MAY 18, 2016
Il n’y a jamais eu de chicanes entre nous en 18 ans de carrière, 250 spectacles par année minimum…. Ce fut magique, intense, respectueux et nous avons pratiqué un concept du philosophe Onfrey qui s’appelle l’eumétrie…
Nous avons divisé équitablement le pouvoir… Tout ce qui se passait en bas de la scène, Denis avait la dernière décision, tout ce qui se passait sur scène… j’avais la dernière décision parce que j’avais à dessiner l’architecture théorique de ma thèse de maîtrise sur le rire, écrire les numéros de comédie, slapstick ou monologues tout en performant dans des variables thématiques où ma nature «MON ONCLE PAULO» servait bien notre duo… comme la nature DE MONSIEUR PARFAIT AU NIVEAU ÉTHIQUE… mais REMARQUABLEMENT PARFAIT DE DENIS…… le rendit unique à mes yeux et aux yeux du public…
Que de joies… je me rappelle un jour… j’avais un numéro de comédie ou je dansais un slow avec une femme dans la salle qui me dit à l’oreille… j’ai un fantasme…. danser un slow avec ton copain QUI LUI EST BEL HOMME… je conte cela à Denis rendu sur scène… il me répond dans l’oreille…. DIS LUI QUE LES PLUS BEAUX FANTASMES SONT CEUX QUI NE SE RÉALISENT JAMAIS… je retourne danser avec la dame… qui toute en chair et poitrine en guerre bien portante me serra très fort en me disant… ahhhhh… quellle réponse… j’en ai des frissons…. pis c’est toi qui va payer pour… c’est ainsi que par procuration, je dégustai les fantasmes de Madame dans son espérance qu’ils traversent mon corps pour atteindre celui de Denis….. )))))))))))))))))))))
Que de joies… je me rappelle entre autres ces nuits où Denis chauffait l’automobile, pendant que je lisais ma bibliographie pour ma maîtrise sur le rire (qui me prit 14 ans, parce que j’y répondais une question de nature doctorale tout en expérimentant une à une des hypothèses fortes sur scène à travers l’écriture et l’exécution de numéros originaux).
Et Denis, souvent puisant dans sa riche discothèque de chansonniers québécois et, pour nous reposer, nous faisions l’analyse de chansons très rares et très belles autant au niveau de la musique, de l’orchestration que du texte…
Oui… Aujourd’hui, Denis vis à St-Adolphe d’Howard, dans la forêt et à côté de sa maison, il y a un studio avec toutes nos pistes musicales, et de nombreux vidéos de tous nos numéros… et notre amitié sans tache et sans faille….
DENIS POURRAIT DIRE COMME MOI que nous fûmes, tel qu’on le dit de Félix Leclerc…. et cela durant 18 ans sans exception, ni bémols,
…… DES ROIS HEUREUX…..
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1087,
(DENIS LAMARRE)
HOMMAGE A DENIS LAMARRE
Cher Claude Demers (www.demers.qc.ca),
Comme tu as vecu jour apres jour ma rupture avec Denis Lamarre et l’auberge la Caleche, lorsque j’ai quitte la scene en plein milieu d’un spectacle, j’aimerais te confier d’une facon systemique ce qui s’est passe dans ma tete ce soir-la pendant que JE CHANTE SUR SCÈNE…. la chanson… la quete… de Jacques Brel…
CE SOIR-LA
Je chantais la quete de Jacques Brel… et soudain tout est apparu tres clair dans ma tête…
Mon merveilleux partenaire de scene qui pendant 18 ans fut d’un comportement ethique et artistique exemplaire venait de se faire offrir le théatre le Patriote en partenariat avec Percival Broomfield puis après la mort de Percivald, en successeur.
Pour lui, l’appel à une réorientation de carrière devenait évident. Mais il devenait aussi évident pour la famille Grand-Maison de l’auberge la Caleche qui a pris soin de moi comme artiste avec respect et coopération, durant 18 belles annees de s’associer à Denis et le Patriote de Ste-Agathe pour mieux réussir en affaire…
De mon côté, un photographe de Quebec qui avait tout abandonné pour jouer de l’orgue de Barbarie sur les routes du soleil de la France a l’Espagne avait aussi eu l’effet d’un coup de tonnerre sur ma vie… Je ressentais instantanement et profondement aussi l’appel à la liberté et à la créativité de l’écrivain…
Nos trois routes du rêve compatible durant 18 ans (Denis Lamarre, Pierre Rochette et la famille Grand-Maison, propriétaire de l’auberge La Calèche) venaient soudain d’exploser en un coup de tonnerre ressenti pendant que je chantais sur scène.
Dans la finale de la chanson de Jacques Brel… l’inaccessible étoile est venue me chercher de sa voix amour-présence… même s’il me restait 3 ans de contrat et que j’aurais pu rester avec Denis au patriote jusqu’à ma mort, je suis sorti de scène, j’ai déposé ma guitare en arrière et je suis sorti lentement par la porte d’en arrière qui donnait sur la ruelle de dehors… ce n’était pas prémidité…
J’ai marche jusqu’à la Butte a Mathieu ou j’habitais l’ancienne maison de Raymond levesque… je venais de devenir écrivain…Je ne sais pas si j’aurais eu le même courage si j’avais agi rationellement… Denis l’a saisi plus vite que moi en me disant… ton inconscient t’a aidé a te consacrer à l’écriture….
J’ai mis 7 ans a mon 1000 pages que tu vas bientôt offrir en téléchargement au public… 7 ans de ma vie, dont deux ans et demie en bibliotheque au cégep de Victoriaville à savoir ou était ma place dans la littérature mondiale…
A 20 ans, je savais comme Cézanne, Proust et Picasso, qu’apres ma mort, mon oeuvre serait reconnue comme une grande oeuvre canadienne..
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1080-44, (Marcel Picard est mort)
QUAND MARCEL PICARD EST MORT
7 février 2009 – 21 h 33 min
1
COUPLET 1
quand Marcel Picard est mort
tu m’as écrit un courriel
pour me dire
de ne pas
me présenter
à la soirée
des chansonniers
que j’avais besoin
d’un psychiatre
que je devais
aller me faire
soigner
mon ami…..
oh mon ami bien aimé
COUPLET 2
quand j’ai marché
de Montréal
jusqu’au bout
de la Gaspésie
parce que j’rêvais
d’une poignée de main
immortelle et jolie
tu m’as dit
que ca s’faisait pas
d’aller chez l’monde
sans téléphoner
que tu m’paierais
le psychiatre
que je devais
m’en r’tourner
mon frère….
oh mon frère bien-aimé
COUPLET 3
j’étais jeune marié
j’écrivais jour et nuit
et n’vivais que pour mes doigts
et la poésie
t’es partie
un soir d’hiver
t’es allée sonner chez mon frère
pour lui dire que j’étais fou
à ton avis
oh ma femme
mon ex-femme bien-aimée
FINALE
si de rêver jour et nuit
à la grande oeuvre de sa vie
qui traversera les siècles
comme celle de ses amis
Francois Villon
Ruthebeuf
Rimbaud
et Picasso
alors oui
mon ex-femme, mon frère
mon ami
je suis atteint
de cette
folie
qu’on appelle
la poésie
Pierrot
vagabond céleste