Lambros Couloubartsis
Histoire de la philosophie
ancienne et médiévale
p.303-304
EXTRAIT…
L’ALLÉGORIE DE L’ATTELAGE AILÉE
L’allégorie de l’attelage ailée étale cette perspective , pour élever l’âme jusqu’à la beauté du monde supracéleste. Cette élévation met en œuvre une cinquième forme de délire, qui est L’INSIPRATION ET LA PASSION PHILOSOPHIQUES. Dès lors, l’amour véritable est un chemin vers le Beau, car il est amour de la sagesse (philosophie). (256a, 257b)
Dans le mythe, l’âme est décrite comme portée par un char attelé par deux chevaux, l’un blanc et docile (symbole des passions généreuses dont la vertu est le courage) , l’autre noir et rétif (symbole des passions inférieures dont la vertu est la tempérance).
Le cocher, QUI REPRÉSENTE LA RAISON DONT LA VERTU EST LA SAGESSE, essaie de maîtriser le cheval noir qui se cabre pour élever, grâce au cheval blanc, l’attelage jusqu’à la voute céleste, au-delà de laquelle s’étendent dans le monde supracéleste LES IDÉES.
Curcylant sur cette voute, les chars divins, guidés par Zeus, permettent aux Dieux de contempler éternellement LE MONDE DES IDÉES ÉTERNELLES.
En revanche, les chars des âmes humaines ne peuvent se déployer que dans l’espace inférieur. Pourtant, lorsqu’elles arrivent, à des moments fugitifs, à atteindre le sommet, grâce à l’effort du cocher (de la raison), ELLES CONTEMPLENT LA BEAUTÉ DE L’AU-DELÀ, dont elles pourront se ressouvenir par l’étude (la réminescence), une fois incarnées dans les corps.