sous la direction de Dalie Giroux
et Dimitrios Karmis
ceci n’est pas une idée politique
réflexions sur les approches
à l’étude des idées politiques
chapitre 10
idéalisme allemand et modernité
ou la liberté réfléchie
P.240
extrait
C’est en tant que revendication de liberté que l’idéalisme de Kant à Hegel diffère d’autres types de pensées idéalistes (pour un survol, voir Vesey 1982). Il est distinct de l’idéalisme platonicien en ce qu’il rejette la conception d’un ordre intellectuel transcendant d’une perfection formelle, dont le monde matériel ne serait qu’une réplique inexacte; il se rapproche plutôt de la notion aristotélicienne de l’energia, la présence donatrice de formes dans la matière, mais insiste davantage qu’Aristote SUR L’ACTIVITÉ DE SUJETS COMME SOURCES DE FORMES.
Il ne s’agit pas d’un idéalisme qui réduirait tous les êtres à la pensée, ou encore qui serait sceptique à l’égard du monde extérieur. Il ne doit pas être confondu avec le phénoménalisme et le subjectivisme de l’évêque Berkeley, pour qui la totalité de l’être n’est qu’une simple perception.
L’être se dissout ici dans le paraître, ou dans l’apparence.
Contre un tel idéalisme «dogmatique» ou «empirique», la tradition kantienne mène un assaut décisif (Beiser 2002).
L’enjeu fondamental de l’idéalisme allemand n’est pas de polémiquer avec l’évidence du monde extérieur, MAIS DE DEMANDER COMMENT ON PEUT RATIONNELLEMENT ET LIBREMENT S’Y RAPPORTER ET Y AGIR.
Cet IDÉALISME PRATIQUE est fondamentalement critique des CONDITIONS HISTORIQUES ET SOCIALES OBJECTIVES QUI FONT OBSTACLE À LA LIBRE AUTO-DÉTERMINATION
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