LETTRE D’UN GRAND-PÈRE DE LA BEAUTÉ DU MONDE À SA PETITE-FILLE ADOPTIVE DONT LE RÊVE ÉTAIT DE DEVENIR UNE FEMME D’EXCEPTION

Chère petite-fille adoptive

Il y a quatre ans, tu m’as écris un courriel me demandant si j’accepterais de devenir ton grand-père adoptif le temps que tu apprennes à te parenter toi-même…

Tu réveillais en moi une deuxième promesse que je m’étais faite à moi-même le jour où je décidai devenir un père grec au lieu d’un père romain…. celle de ne vivre l’état de grand-père que dans une relation où la soif d’apprendre serait aussi forte que la force de transmettre, sans que le principe du sang ne s’interpose dans l’eumétrie de la dite relation. (ce qui fait qu’on est pas obligé de supporter la parentèle élargie comme irritant d’intelligence dans la dite eumétrie relationnelle)

Chère petite-fille adoptive, je connaissais ta soif ton rêve de devenir une femme d’exception à travers tes cris, tes hurlements, tes larmes, tes révoltes, tes insolences inouïes.

Mais je savais que si je me faisais encadrer professionnellement par des femmes institutionnelles d’exception, j’aurais des chances de te permettre l’auto-raffinement de ta personnalité parce que j’avais pris pour acquis que tu étais déjà une œuvre d’art en marche vers l’impossible que permet un RÊVE AVEC LEQUEL ON NE TRICHE PAS. «WOW-T=2.7K?…» J’avais la chance d’en vivre une expérience eumétrique hypothéco-déductive en prenant soin du rêve d’une autre personne sans intérêt personnel caché et d’en voir la pertinence pour l’émergence du futur pays œuvre d’art.

Quatre ans ont passé…. j’ai beaucoup utilisé le concept d’EUMÉTRIE du philosophe français Michel Onfray pour te permettre de mettre en jeu tes significations, tes intentions, tes anticipations, tes symboles et tes valeurs au travers d’une transmission d’outils méthodologiques pertinents respectant l’intégrité de ta personne et de tes recherches en maîtrise… Tu as tenu un journal de tout notre cheminement durant toutes ces années… tu as grandi au travers de ton journal que tu me lisais religieusement, sans passer les gigantesques colères volcaniques que tu vivais à cause de ma sévérité, de mon intransigeance de vieillard heureux et de mon côté pantoufflard monastérisé par mes livres où se terraient en humanophobe, les seuls humains avec qui j’acceptais de dialoguer qui m’y attendaient par leur poésie incandescante de mots rêvassants d’intelligence.

Et l’aventure poétique de ces années à la hauteur d’un pays ont tracé un récit épique de notre intention de bienveillance réciproque.

Ce matin, à la gare centrale, je t’attendais avec un petit allongé… il te restais 5 minutes pour arriver à ton travail… heureuse comme tout tu es partie comme un coup de vent, attrapant l’allongé au vol, autonome de fierté d’un rêve dansant, en me criant…

MERCI GRAND-PÈRE…

J’aimerais maintenant te confier le secret de NOTRE RÉUSSITE….

TU ÉTAIS DÉJÀ UNE PERSONNE D’EXCEPTION
MERCI À TOI

MA PETITE-FILLE ADOPTIVE

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LE CONCEPT D’EUMETRIE DE MICHEL ONFRAY

fusion ou l’éloignement.

Pour bien montrer le rôle de la politesse dans la logique des passions et, par suite, du classement des hommes, Onfray a eu recours à la métaphore des « porcs-épics » mise en scène par Schopenhauer. Cette métaphore représente des animaux en plein hiver, la période la plus froide de l’année. Pour se prémunir contre les méfaits du froid et pour se réchauffer, les « porcs-épics » décident de se rapprocher les uns des autres. Las ! Ils se heurtent à un nouveau désagrément ; chacun d’eux va subir les piquants des autres et les blessures consécutives. Afin d’éviter les déplaisirs : le froid dans l’éloignement et les piqûres dans le rapprochement, Schopenhauer opte pour la bonne distance : un peu de froid, un peu de piqûres donc un déplaisir minime pour éviter un plus grand déplaisir. Cette métaphore sera extrapolée par Michel Onfray à nos rapports avec autrui, mais il forgera une nouvelle expression pour désigner la bonne distance ; « l’Eumétrie ».

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