NASA/ASE
Il y a au moins 10 fois plus de galaxies qu’on le pensait dans l’Univers observable, montre le plus récent recensement et le plus important mené depuis les deux dernières décennies. Combien? Environ 2000 milliards.
Un texte d’Alain LabelleTwitterCourriel
Depuis le milieu des années 1990, les estimations tournaient autour de 120 milliards de galaxies. Elles étaient basées sur les données recueillies lors de l’analyse du champ ultra-profond 2 de Hubble. Pour l’obtenir, le télescope spatial observait une petite région de l’espace pendant 10 jours. Ce temps d’exposition lui permettait de détecter des objets d’une intensité extrêmement faible. Il faut savoir que plus une galaxie est distante, plus sa lumière peine à parvenir à la Terre.
Les astrophysiciens comptaient ensuite les galaxies dans cette région et extrapolaient leur nombre pour l’ensemble de l’Univers avec comme hypothèse qu’il serait similaire dans toutes les directions. En fait, les télescopes actuels ne permettent d’étudier que 10 % des galaxies.
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Le Pr Christopher Conselice et ses collègues de l’Université de Nottingham au Royaume-Uni ont analysé longuement les données du télescope spatial Hubble, mis à jour en 2009, mais aussi celles d’autres télescopes.
Ce travail leur a permis de construire des images 3D et de voir des galaxies distantes de 13 milliards d’années-lumière et d’extrapoler leur nombre à 2000 milliards. Petit rappel : des milliards d’étoiles entourées de milliards de planètes peuplent ces galaxies.
Selon François Hammer, astronome de l’Observatoire de Paris, cette estimation est probablement la plus précise qu’on peut réaliser à notre époque, mais ne peut être considéré comme finale.
«C’est un travail qui ne pourra être confirmé que lorsque nous aurons des télescopes géants qui nous permettront de voir beaucoup mieux dans ces régions lointaines.»
—François Hammerm astronome
Le détail de ces travaux sera prochainement publié dans l’Astrophysical Journal.
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Des milliards de superTerres uniquement dans la Voie lactée
Publié le mercredi 28 mars 2012 à 11 h 28 | Mis à jour le 28 mars 2012 à 11 h 46
Les planètes un peu plus grosses que la Terre sont très communes dans la zone habitable autour d’étoiles rouges, montrent de nouvelles données obtenues par le spectrographe HARPS de l’Observatoire européen austral.
En fait, les superTerres se compteraient par dizaines de milliards seulement dans notre galaxie, la Voie lactée.
Mieux encore, le chercheur Xavier Bonfils et ses collègues estiment qu’il y en aurait probablement une centaine dans le voisinage immédiat du Soleil.
Ces estimations constituent la première mesure directe de la fréquence des superTerres autour des naines rouges, qui représentent 80 % des étoiles de la Voie lactée.
Le spectrographe HARPS est installé sur le télescope de 3,60 mètres situé à l’Observatoire de La Silla de l’ESO au Chili.
Récemment, une autre étude avait montré que les planètes en général étaient plus nombreuses que les étoiles dans notre galaxie. Elle avait été réalisée à partir d’une méthode différente qui ne permettait pas de détecter cette importante classe d’exoplanètes.
Les naines rouges constituent la catégorie d’étoiles la plus commune de la Voie lactée. Ces astres sont faibles et froids comparés au Soleil, mais ils sont très communs et ont une longue durée de vie. Par conséquent, les naines rouges représentent 80 % de toutes les étoiles de la Voie lactée.
«Nos nouvelles observations avec HARPS signifient qu’environ 40 % de toutes les naines rouges ont une superTerre en orbite dans leur zone habitable, là où l’eau liquide peut exister à la surface de la planète. Le fait que les naines rouges soient si communes – on en compte environ 160 milliards dans la Voie lactée – nous a conduit à l’étonnant résultat qu’il y a des dizaines de milliards de planètes de ce type rien que dans notre galaxie.»
—Xavier Bonfils
Les travaux montrent aussi que les planètes plus massives, comme Jupiter et Saturne, sont plutôt rares autour des naines rouges. Ainsi, moins de 12 % des naines rouges posséderaient des planètes géantes avec une masse comprise entre 100 et 1000 fois celle de la Terre.
Le détail de ces travaux est publié dans la revue Astronomy & Astrophysics.
Le saviez-vous?
Les planètes dont la masse est comprise entre une et dix fois celle de la Terre sont appelées des superTerres. Il n’y a pas de telles planètes dans notre Système solaire, mais elles semblent très courantes autour d’autres étoiles.
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