ARCHIVE ENCRE VIOLETTE POUR POÏÉTIQUE DU DOCTORAT

A l’encre violette

Ce n’est pas moi qui suis aigri, c’est la vie qui est mortelle (Yves Jamait)

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« Charly 9, le roi de la loose!

Au bon temps des rédactions »

Je vous présente un de mes lecteurs : Pierre ROCHETTE

Vous l’ignorez sans doute mais une carte du monde figure dans la plate-forme d’administration de mon blog. Il suffit que je promène la souris dessus pour que s’affiche le nombre de connexions journalières qui s’effectuent dans chaque contrée de la planète.
Ainsi, je constate assez régulièrement des visites en provenance notamment d’internautes d’outre-Quiévrain et de Suisse bien que je ne sois ni domicilié à Néchain, ni possesseur d’un coffre en Helvétie. Il est aussi parfois quelques Brésiliens et Russes qui s’emberlificotent peut-être dans la Toile. Quelques cousins canadiens curieux me font aussi l’honneur sinon de me lire, du moins de frapper à ma porte, vous allez en avoir la preuve.
J’avoue que je suis quelque peu fasciné mais surtout intrigué par les motivations ou les errances de ces lecteurs potentiels. Et voici que l’un d’entre eux s’est démasqué en déposant un commentaire très personnel à la fin de mon billet du 1er décembre 2010 « Châtaignes dans les bois se fendent …
Plutôt qu’il ne demeure dans une semi confidentialité, j’ai souhaité le mettre en pleine lumière en lui consacrant ce billet. Je vous le livre d’abord tel que je l’ai reçu :

bravo pour cet article
sur la vie d’autrefois
et l’usage des poêles à bois:)))

Dans le cadre
de mon projet poétique
de disperser aléatoirement les cendres de mon oeuvre
littéraire aléatoire dans la mer des blogs pertinents mais
aléatoires du numérique

permettez-moi
de vous offrir
une de mes chansons
écrite sur le thème du poêle à bois:)))

LA CHANSON DU POÊLE À BOIS

ma mère faisait des toasts su l’poêle à bois
quand j’t’ais p’tit gars, quand j’t’ais p’tit gars
à m’disait le bonheur, c’est comme le beurre
ça fond dans bouche aussitôt qu’on y touche

mais si tu me tiens ben la main
pis qu’tu me donnes un gros câlin

m’en va t’serrer si fort
que dans vie
tu manqueras jamais de rien

y aura d’mon poêle à bois
dans chacun d’tes chagrins

2-
mon père mettait des bûches dans l’poêle à bois
quand j’t’ais p’tit gars, quand j’tais p’tit gars
y m’disait la passion, c’est comme la braise dans l’fond
ça vire en cendre, si tu la laisses descendre

mais si tu r’gardes tes souliers
pis ma manière de t’es lasser

m’en va serrer si fort
que dans vie
tu manqueras jamais de rien

y aura d’mon poêle à bois
dans chacun d’tes chagrins

3-
c’est pas pour rien qu’ma maison c’est la rue
comme un p’tit gars, comme un p’tit gars
dans cheminée, quand j’vois sortir d’la fumée
ca m’rappelle le poêle à bois de mon passé

j’ai ma mère au creux d’ma main
pis mon père au boutte du soulier

m’a les aimé si fort
que dans vie y manqueront jamais de rien

y aura d’leu poêle à bois
dans chacun d’mes câlins

y aura d’leu poêle à bois
dans chacun d’mes câlins

Pierrot
vagabond céleste

http://www.enracontantpierrot.blogspot.fr
www.reveursequitables.com
http://www.tvc-vm.com/studio-direct-235-1/le-vaga bond-celeste-de-simon-gauthier

Flatté que ma tribune soit cataloguée comme pertinente, vous imaginez bien que, curieux comme je suis, j’ai cliqué aussitôt sur les liens qui y sont joints pour découvrir qui était donc ce Pierrot vagabond céleste. Je suis tombé sur une photographie, une bouille qui inspire la sympathie, qui respire la convivialité, le bon vivre.

Je vous présente un de mes lecteurs : Pierre ROCHETTE dans Coups de coeur pierrot1

Allez savoir pourquoi, je l’imaginais déjà prenant une guitare, racontant des histoires à la veillée. D’ailleurs, son choix de me remercier de mon article sur les châtaignes n’était pas fortuit. J’eus donc envie de poursuivre ma visite.
J’ai mis ensuite un nom sur ce visage bonhomme : Pierre Rochette ! Un patronyme bien d’cheu nous ! Au lycée de Rouen, j’avais un camarade du Pays de Caux qui portait le même.
De plus en plus intrigant, il appartiendrait à une confrérie de rêveurs équitables, entendez par là, toute personne qui décide de prendre soin du rêve d’une autre personne … sans intérêt personnel caché.
Si j’avais les ailes d’un ange, si j’avais des lumières sur mon bike, je partirais (tout de suite) pour Québec, faire un bout de chemin avec l’ami Pierrot.
Il y a près de quatre décennies, il fonda dans le vieux Montréal, les 2P, les Deux Pierrots, une boîte mythique de chansonniers, comprenez chanteurs dans notre langue parfois moins fleurie que la sienne.
À 57 ans, il choisit de renier son style de vie, de donner ses économies, de fermer ses comptes en banque. Il troque sa maison contre une paire de bottes pour aller plus loin dans sa vie, réaliser son rêve de jeunesse en parcourant le Québec comme un vagabond à la recherche de rêveurs comme lui. Il les pourchasse : « Je suis comme l’allumeur de réverbères du Petit Prince. J’allume la flamme enfouie dans le cœur des gens que je rencontre en les incitant à vivre leur rêve … Imaginez la fête quand toutes ces chandelles illumineront le pays ».
L’itinérant désigne parfois un reclus de la société, vêtus de loques, que l’on confond volontiers avec un sans-abri ou un clochard. Rien de semblable pour Pierre Rochette même s’il trouverait sûrement beaucoup de plaisir et d’intérêt à la fréquentation de ces gens que la société laisse en marge.
Avec son bâton de pèlerin, sa vieille guitare, son sac à dos, son faux air de Victor Hugo, Hemingway ou mon ami peintre Marc Giai-Miniet (voir billets des 20 mars 2208, 23 septembre 2010 et 20 avril 2012), il a traversé le Québec de long en large, a dormi sous les ponts, dans des fossés et même … sur des congélateurs. Je me suis même demandé si dedans, il n’y ferait pas « plus chaud ». En effet, il y a quelques jours, un autre internaute québécois me disait qu’actuellement, chez lui, le thermomètre frôlait les trente degrés au-dessous de zéro et que la couche de neige atteignait le demi mètre. Et dire que chez nous, on déclenche des alertes orange et qu’on en fait les titres du journal télévisé pour beaucoup moins que cela !
Toutes ses superbes errances ont inspiré plus d’une centaine de chansons à Pierrot, je le nomme déjà ainsi, il acceptera ma familiarité précoce. Il a une phrase magnifique pour exprimer son vagabondage du corps et de l’esprit : « La souffrance est nécessaire pour remplir son coffre à outils. Plus on souffre et plus notre coffre à outils s’enrichit ».
Ce ne sont pas mes talents de bricoleur qui l’auront conduit jusqu’à moi !
Un jour, Pierrot a rencontré un homme qui sautillait sur place et agitait les bras comme un fou. Il lui demanda les raisons de cette agitation et quel était son rêve : « je veux faire un métier qui me permettra de bouger sans cesse ». Pierre le croisa sur sa route quelque temps plus tard ; il était devenu éboueur. Et de conclure : « Quel beau métier pour cet homme qui avait un rêve ! »
Dans ma brève quête pour cerner le personnage attachant, j’ai déniché et choisi de vous faire écouter sa chanson Molière, « son dieu de la langue française ».


Il y parle de la guerre inepte, absurde, injuste : « Il y a trop de cercueils dans mon Québec que j’aime tant ! » Sais-tu Pierre que mon nom chez tes compatriotes anglophones signifie cercueil ?
Nous n’allons pas nous séparer sur cette note triste. Permets-moi en guise de conclusion, d’offrir à mes chers lecteurs celle d’une autre itinérante : l’outarde.
Félix Leclerc, un autre vagabond de la poésie dont les souliers ont beaucoup voyagé, l’attendait au mois de mai.

Passage de l\’outarde par Félix LECLERC

En ces temps de froidure, je me suis bien réchauffé le cœur et l’esprit devant ton poêle à bois, cher ami Pierrot!

PS: Je vous conseille vivement de lire le commentaire ci-après. de la plume même de Pierre Rochette. et le dialogue qui s’est instauré. Ils apportent un éclairage supplémentaire sur sa sensibilité.

Publié dans : Coups de coeur, Poésie de jadis et maintenant |le 26 janvier, 2013 |8 Commentaires »

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8 Commentaires Commenter.

le 26 janvier, 2013 à 18:38 pierrot rochette écrit:
cher Monsieur

Incroyable la sensibilité d’écriture qui est la vôtre face à l’univers poétique de l’autre. Vous m’ouvrez une porte magnifiquement ciselée pour vous exposer un peu plus ma démarche.
Je conçois Internet comme un musée de blogs aléatoires. Je vagabonde le tout comme si j’étais au Louvre et en même temps, je me sens comme un oiseau qui cherche un nid pour y déposer ses œufs.
Je dirais que je suis habité par une mission sociale poétique. Allumer des vies privées œuvres d’art pour que surgisse un jour des pays œuvre d’art assoiffés d’une planète toute en œuvre d’art.
La masse critique, me semble-t-il, c’est un. Comme dans un gâteau de fête, il suffit d’une chandelle qui en allume une qui en allume une….

Chacune de mes chansons est une vraie histoire vécue sur la route. C’est un peu comme un journal de bord témoignant, tableau de mots par tableau de mots, de mes efforts de goutte d’eau dans l’océan des rêves d’une humanité à naître dans les yeux d’un enfant respecté et aimé qu’importe où on vit sur la planète.

Soyez béni pour ce que vous venez de faire pour mon œuvre.

Pierrot
vagabond céleste

UN ÊTRE DE LUMIERE

Qu’est-ce qu’un être humain? C’est un être de lumière à intensié variable. Allumer un rêveur, c’est nourrir de son propre feu un rêve à trop faible intensité de lumière. Être allumé par un rêveur, c’est être aspiré par l’intensité de la lumière de l’autre. Chacune de mes chansons non normative fut une histoire vraie, inspirée par l’une ou l’autre des deux situations décrites dans ce paragraphe.

UN JEUNE HOMME DE BONTÉ

Un jour j’ai demandé
à un jeune africain
réfugié à Sept-îles
comment il voyait demain

ce jeune de 17 ans
m’a dit bien simplement
je rêve de retourner
dans mon pays maltraité

pour être reconnu
nationalement
comme un homme de bonté

REFRAIN

une chance qu’y pleuvait à sciau
sur ma guitare et mon chapeau
parce que mes larmes me lavaient l’corps
entre Sept-Iles et Bécomo
perdu dans l’parc
d’une route de bois
et d’orignaux

COUPLET 2

moi qui ai donné mes biens
qui marche mon pays
adoré des étoiles
et même de la pluie

il a suffi d’une phrase
d’un jeune noir en extase
pour que brille dans la nuit
sa clé du paradis

je me ferai mendiant
nationalement
pour chanter, ce jeune homme de bonté

COUPLET 3

y a très peu d’africains
qui demeurent à Sept-Iles
qui ont les yeux brillants
et bientôt 18 ans

qui marchent dans la rue
qu’on traite en inconnu
qui font l’ménage la nuit
dans une usine perdue

si vous le rencontrez
serrrez-lui la main
en lui chantant mon refrain

Pierrot,
vagabond céleste

LA PALETTE DE CHOCOLAT

Quand je doute de la qualité de mon intensité de lumière, je refais l’expérience de la palette de chocolat. Je te raconte. Un jour que je vagabondais avec un camarade existentiel, je lui racontai mon désarroi. J’avais juste assez d’argent sur moi pour me payer un fantasme, une palette au chocolat caramilk. Et j’avais honte de mon aveuglement créé par la faim. Et j’étais gêné de lui en offrir la moitié parce que lui aussi sans le sou, il aurait probablement le goût de manger autre chose.

Ce compagnon me dit: t’as jamais essayé d’acheter une palette au chocolat caramilk à l’autre, en remerciant la vie si par pure bienveillance, il t’en redonne la moitié?

Dans l’histoire vraie racontée par ma chanson des allumettes, je réalise quelques années plus tard, qu’ il y a eu la pure émotion »caramilk » d’avoir donné une allumette à l’autre en recevant mille fois plus par son feu du matin.

SUFFIT D’UNE ALLUMETTE

ma liberté
une nuit un orage
un jeune pouceux que j’ai connu s’a route

à 25 ans
y a perdu son courage

j’ai 58
c’est pas grave un naufrage

l’un comme l’autre
pas de sac de couchage
rien à manger
une chance ma gourde est pleine

le jeune a mal aux pieds
j’le vois dans son visage

y va pleuvoir
c’est glacé dans ses veines

REFRAIN

que je lui dis
suffit d’une allumette
pour enflammer ta vie

rêve d’une conquête
d’un grand feu sous ta pluie
d’un grand feu sous ta pluie

COUPET 2

ma liberté
une nuit un orage
j’ai dit au jeune
va dormir en d’ssous d’l’arbre

m’a prendre soin d’toé
m’a m’occuper du feu

mets mon manteau
tu vas t’sentir au chaud

une chance qu’on est
en d’ssous d’un sapinage
je casse des branches
chu mouillé d’bord en bord

la run est toffe
pendant que le jeune dort

je pris pour qu’il
retrouve son courage

COUPLET 3

ma liberté
une nuit un orage
au p’tit matin
chu complètement crevé

y mouille encore
mon feu est presque mort

le jeune se lève
y est comme énergisé

y fonce dans l’bois
y casse des gros branchages
y est en pleine forme
son feu m’monte au visage

sèche mon linge
lui son manque de courage

y m’sert la main
et reprend son chemin

REFRAIN FINAL

c’est lui qui m’dit
suffit d’une allumette
pour enflammer ma vie

j’te jure
que j’rêverai de ma conquête
d’un grand feu sous ma pluie

et le vieux
je te remercie

Pierrot
vagabond celeste


cher Monsieur
merci du bien
que vous me faites
par votre blog

Répondre

le 27 janvier, 2013 à 20:16 pierrot rochette écrit:
bonjour Jean-Michel
permettez-moi de citer d’abord
votre réponse car elle est admirable d’intelligence
et de délicatesse…

—-

Bonjour Pierre,

Encore qu’avec le décalage horaire, je ne suis pas certain!

Je vous remercie de ces petits œufs que vous déposez dans mon blog. Ce n’est pas Pâques mais j’ai grand plaisir à les découvrir pour mes lecteurs et à leur faire déguster.

Dommage que le son ne les accompagne pas. J’ai plaisir à vous entendre chanter et aussi à broder autour de vos chansons avec une voix off attentive.

Félix Leclerc m’a fait aimer votre pays, sa nature, ses gens. Dans les années 1970, lors d’un séjour aux USA, j’ai fait un (trop) rapide aller retour entre les chutes du Niagara et Québec.

Dommage que vos errances ne vous conduisent pas chez vos cousins français! Heureusement la Toile est là. Je découvre grâce aux sites d’autres rêveurs équitables, riches de sentiments.

Cela me renvoie à un livre de notre regretté sociologue Pierre Sansot « Les gens de peu ». Il constitue (presque) mon livre de chevet. Je le relis chaque année. Je l’ai cité récemment pour rendre hommage à un nonagénaire du département de l’Ariège. Je vous en donne le lien: http://encreviolette.unblog.fr/2012/12/17/

Lorsque je me rends là-bas, j’interviewe et je filme les anciens constituant ainsi une mémoire audiovisuelle du village. C’est ma petite quête à moi!

Ne me remerciez pas, je n’ai fait que laisser libre cours à mes sentiments. Vous avez su allumer la chandelle!

En toute amitié.
Jean-Michel

—-
J’espérais aléatoirement et poétiquement que l’univers dépose sur ma route de vagabond-poète une personnalité telle que la vôtre. Belle culture générale, belle sensibilité aux gens de peu…. que dire de plus. Votre article sur le nonagénaire du département de l’Ariège confirme mon intuition.

Car voyez-vous je porte un rêve… être cette goutte d’eau du 21ème siècle qui dépose dans l’océan de l’humanité une nouvelle définition d’un être humain. Celle d’une vie privée oeuvre d’art. Que cet être humain puisse se voir, qu’importe son passé ou sa condition sociale comme un tableau à peindre par le biais de quatre pinceaux sous forme de question:

1- Quel est ton rêve?
2- dans combien de jours?
3- qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve?
4- en quoi ton rêve est-il équitable?

Quand un être humain tombe, il se fait braise, quand il se relève, il se fait incendie? Allumer le rêve de l’autre c’est déposer une bûche dans la braise de l’autre pour réchauffer notre propre rêve au scintillement de la beauté du sien.

Vous citez Brassens et un extrait de l’Auvergnat dans votre chronique sur le nonagénaire…

Ce n’était rien
qu’un peu de pain
mais il m,avait
chauffé le corps

Vous avez bien raison. C’est Marcel, le conjoint de Jeanne qui disait de Brassens: il faut que le poète poétise hors temps, hors réalité, hors servitude. De là mon choix du vagabondage poétique.

Je repars vagabonder le Québec le 20 juin 2013… Puis l’année prochaine à la même date,soit 2014, ce sera l’Europe. J’espère avoir le plaisir de vous serrer la main et de vous chanter quelques unes de mes chansons comme celle-ci, dont vous retrouverez paroles et musiques sur…

http://www.demers.qc.ca
chansons de pierrot
paroles et musique

LE CAMIONNEUR

j’suis su l’camion 60 heures par semaine
j’t’aime

des fois j’triche un peu
j’fais des heures pour nous deux
on dormira plus tard
quand on s’ra des beaux vieux

moi je vis juste pour toé
j’ai hâte à fin de semaine
j’t’aime

de cogner du marteau
quand tu fais du gâteau
t’es si belle au fourneau
mais j’veux mieux pour ma reine

REFRAIN

suffit qu’tu m’dises
que tu veux changer la cuisine
enlever l’comptoir à melamine

pour que la route
entre La Tuque et Trois-Rivières
soit la plus belle de l’univers

COUPLET 2

j’dors dans l’camion
4 nuits par semaine
j’t’aime

3 heures du matin
réveille par la fiam
mon p’tit lit dans cabine
est ben trop grand pour rien

j’ai des idées
pour la salle à manger
j’t’aime

j’ai ben hâte d’en jaser
autour d’un bon café
j’ai acheté les néons
ceux qu’tu m’avais d’mandés

COUPLET 3

j’suis sul’camion
quand la neige a d’la peine
j’t’aime

quand le vent trop jaloux
la garoche entre mes roues
j’ai autour du c.b.
un vieux chapelet jauni

tu m’l’as donné
en pleurant comme une folle
j’t’aime

parce que t’es ben croyante
pis t’as peur quand y vente
à soir ton camionneur
rentrera plus d’bonne heure

REFRAIN FINAL

suffit qu’tu m’dses
qu’cest ben plus beau dans ta cuisine
parce que mes bras en melamine

te lèvent dans airs
entre La Tuque et Trois Rivières
toi la plus belle de l’univers

suffit qu’tu m’dises
qu’c’est ben plus beau dans ta cuisine
parce que mes bras en mélamine

te lèvent dans airs
loin de la Tuque et Trois Rivières
toi la reine de mes je t’aime
toi la reine de mes je t’aime

Pierrot
vagabond celeste

p.s.
vous savez, je dépose mes oeufs pour me dépouiller de tout, pour atteindre ce peu infiniment peu qu’une petite comptine latine de mon enfance m’avait appris:

EGO SUM PAUPER
NIHIL HABEO
ET NIHIL DABO

JE SUIS PAUVRE
JE N’AI RIEN
ET JE NE DEMANDE RIEN

merci de la qualité
de votre part de dialogue:))))
Pierrot
vagabond céleste

Répondre

le 30 janvier, 2013 à 14:53 pierrot rochette écrit:
cher Jean-Michel
d’abord la transcription
de votre courriel
de cette nuit

Bonjour Pierre,

Cette fois, je dois vous surprendre dans votre sommeil !
En préambule, je vous retranscris ce que m’a envoyé un ami photographe dont je viens d’écrire la préface de son ouvrage et à qui j’avais transmis le lien de mon billet vous concernant.
« Nous sommes tous des rêveurs équitables québécois ! Vivent les Pierrots et les clochards célestes ! »
Je ferai bientôt à la sortie du livre, un billet sur son travail et celui du poète qui a écrit de très beaux textes en perspective des photos.
Mais d’ores et déjà, je vous joins un lien qui vous mène à deux expositions, une du photographe Jean-Denis Robert, c’est lui, l’autre au peintre Martin Lartigue qui n’est autre que le mythique P’tit Gibus du film de La guerre des boutons sorti en 1961 : http://encreviolette.unblog.fr/2011/09/27/
Il n’y a pas de hasard je crois. En effet, le réalisateur de cette ode à la liberté enfantine demanda à Brassens de faire la musique d’un autre film Les Copains d’après le roman de Marcel Aymé. Ainsi naquit le fameux hymne à l’amitié Les Copains d’abord!
Vous voyez, nous sommes revenus tout naturellement à l’impasse Florimont!
Je vous joins un autre lien de billet dédié à Brassens. En effet, il vécut quelques années dans un moulin tout près de chez moi dans les Yvelines avant que l’urbanisation envahissante ne l’en en chassât: http://encreviolette.unblog.fr/2008/10/29/
J’ai savouré encore votre chanson Ti-corps, encore un de ces « gens de peu », un nobody, un monsieur chose qui est pourtant QUELQU’UN.
Merci de tous ces œufs poétiques que vous m’offrez. Je les garde précieusement de peur de les briser. Quoique une bonne omelette aux champignons ou aux pommes de terre soit un plat convivial!

Amitié Pierre. À très vite.
Jean-Michel

—-

D’abord vous dire que c’est un honneur de déposer quelques uns de mes oeufs dans un blog œuvre d’art d’une telle sensibilité aux créateurs.

Ensuite, de vous en dire un peu plus sur ma démarche. Je vagabonde de juin à fin septembre et le reste de l’année, je prépare un doctorat à partir de mon vagabondage poétique, recherche qui repose sur la question suivante.

Si être rêveur équitable, c’est allumer le rêve d’une autre personne sans intérêt personnel caché, quels sont les gestes à poser pour allumer la planète entière?

Cet été il est dans les plans de notre équipe (Michel Woodart, Marlene Auld et moi-même) que je vagabonde avec une tablette numérique et que je fasse des clips des rêveurs équitables que je croiserai sur ma route, en préparation d,une première rencontre avec un directeur de thèse en janvier 2014.

Bien sur, mes chansons sont mon journal de voyage. Comme celles-ci que vous retrouverez paroles et musique sur
http://www.demers.qc.ca
chansons de pierrot
paroles et musique

NOUS FUMES NOMADES CASSANDRE

COUPLET 1

nous fumes nomades Cassandre
nous fumes nomades Cassandre

hier j’ai dormi
dans la forêt du labrador
j’ai fais un feu
mais j’avais froid
sans toi dehors

nous fumes nomades Cassandre
Nous fumes nomades Cassandre

hier on m’avait
donne deux sandwichs au poulet
j’aurais aimé les partager
tu me manquais

REFRAIN

tes 19 ans Cassandre

c’etait la vie
avant l’barrage de Manic 5

c’etait l’mont Wright Cassandre
avant l’enfer
d’la mine de fer
en plein hiver

c’était surtout
la jeune femelle caribou
et le vieux mâle encore debout

c’etait surtout
la jeune femelle caribou
et le vieux mâle
vagabond fou

COUPLET 2

vieux mâle au doux regard
celui d’monsieur Bernard

qui s’est battu
pour sauver son chalet du feu
avec son fils
4 nuits sans fermer les yeux

c’est fascinant à voir
un bout d’forêt toute noire

y a des souvenirs de jeune femme
qui s’enflamment au fond de soi
se consumant tout comme
un ancien feu de joie

COUPLET 3

debout je marche la vie
debout je prie la vie

pour que la riviêre de tes rêves
soit aussi belle
que la petite Manicouagan

devant laquelle j’écris
la tendresse de mes cris

parce qu’une nuit
t’as pris l’bateau
qui t’a conduite
de Bécomo à Rimouski

Pierrot
vagabond céleste

Salutations à votre ami photographe… et vive l’amitié qui se dessine entre nous:)))

Répondre

le 1 mars, 2013 à 18:05 pierrot, vagabond des mots écrit:
Salut à vous Jean-Michel
d’encre violette:)))

DES NOUVELLES
DU CONTEUR INTERNATIONAL
SIMON GAUTHIER

ET DE SON SPECTACLE
LE VAGABOND CELESTE
écrit pour raconter mon vagabondage
philosophique et poétique

PRESENTÉ
EN EUROPE

courriel du
1ER MARS 2013

Allo Pierrot, je suis en France.
Je rentre demain au Québec.

Il fait froid et humide partout, même dans les lieux publics.
Il fait gris et un brin de soleil redonnerait du tonus à tout le monde!

Je voulais te dire que j’ai raconté (ou plutôt) le vagabond céleste est
passé et a été entendu
à Quévin (près de LOrient en Bretagne)
Il a été entendu à la prison de Béthune (Nord de la France) et pas un
prisonnier ne s’est levé durant le spectacle (comme il est de coutume) les
gardiens mon dit que c’est la première fois qu’ils voyaient ca!)

et le Vagabond à passé à Lille avec son et éclairage, 3 rappels!
Les gens sont restés longtemps
et plusieurs larmes d’espoir brillaient dans le noir.

Plusieurs messages me sont parvenus pour te dire merci!
Merci!
Merci!
++++

Autrement la tournée me rentre dans le corps. Un bon brin de fatigue et de
grippe à la gorge.
De bonnes tisanes et des amis pour guérir
+

+++
J’espère que tu vas bien et que ton travail de vulgarisateur âme, société,
gens et pays oeuvre d’art
va bien!

On se voit sous-peu
en mars, si la vie le veut!
pour aller plus loin!

Bonne journée
Simon :+)

—–
REPONSE DE PIERROT
A SIMON GAUTHIER
CONTEUR INTERNATIONAL DU QUEBEC

Cher Simon

Je te prédis un succès international
parce que tu es un poète-passeur:)))

Bravo Simon
longue vie à ta vie d’artiste
et de conteur international

Pierrot
vagabond des mots

http://www.reveursequitables.com
http://www.enracontantpierrot.blogspot.com

http://www.demers.qc.ca
chansons de pierrot
paroles et musique

sur google,
Simon Gauthier, conteur, video vagabond celeste, promotion

merci

pierrot
vagabond des mots et des routes

Répondre

le 4 mars, 2013 à 16:22 VAGABOND POETE DU QUEBEC écrit:
QUI EST SIMON GAUTHIER
CONTEUR INTERNATIONAL
DU QUEBEC?

Simon Gauthier est arrivé au conte comme on tombe amoureux, avec fougue et passion. Depuis plus de douze années, il captive tous les publics par son imaginaire débridé, son énergie incandescente et sa sensibilité de poète.

Natif de Sept-Îles, diplômé de l’UQAM en animation et recherche culturelle, Simon Gauthier est conteur professionnel depuis 1998. C’est après avoir vu le conteur Michel Faubert en spectacle, en 1997, que Simon a eu la piqûre pour ce métier. On peut dire que cette soirée de contes a été un point tournant dans sa vie professionnelle ; en effet, le lendemain de cette veillée mémorable, Simon s’est littéralement plongé dans la littérature de contes et a ainsi dévoré toute la section « conte » de la bibliothèque de l’UQAM, que ce soit les contes traditionnels du Québec ou ceux d’autres traditions. Cette nouvelle passion poussa Simon à se lancer impétueusement dans une aventure qui sera sa première tournée de conteur et qui le fera voyager sur toute la rive nord et la Côte Nord du Saint-Laurent, de Québec à Natashquan. Année marquante pour Simon Gauthier tout autant que pour les habitants de Natashquan, puisque c’était l’année même de l’ouverture du dernier tronçon de la route 138, de Havre-Saint-Pierre à Natashquan !!! En cet été 1997, Simon donnera donc quarante-deux spectacles, dont six à Tadoussac, au Café du Fjord, endroit mythique où s’étaient déjà produits Richard Séguin, Richard Desjardins, Claude Dubois et autres Fred Fortin de la chanson québécoise.

Dès l’été suivant, en1998, Simon entreprendra une série de quelques dizaines de représentations de spectacles de contes qui auront lieu à la salle du CIMM (Centre d’interprétation des mammifères marins) à Tadoussac. Jusqu’à l’été 2003, Simon passera ainsi ses étés à Tadoussac et fera quelques dizaines de prestations, de fin juin à début septembre, soit durant la haute saison touristique.

En 2000, Simon a fondé un festival de contes à Tadoussac, Conteurs en rafale, festival dont il assura l’organisation et la direction artistique jusqu’en 2004.

Depuis 2004, bon an mal an, Simon effectue de trois à cinq tournées en France, d’une durée moyenne de deux à trois semaines chacune, présentant ses spectacles aussi bien dans des festivals qu’en salles ou en milieu scolaire. Il a aussi conté en Belgique, en Suisse, aux Pays-Bas, au Burkina Faso, en Tunisie et au Maroc. Bien sûr, il se produit régulièrement au Québec et a aussi conté en Ontario et en Nouvelle-Écosse.

Simon Gauthier est un conteur établi et reconnu, tant par ses pairs que par le public, autant au Québec qu’en France. Un conteur phare nommé Auteur Nord-Côtier de l’année (Salon du livre de la Côte-Nord 2002) et récipiendaire du titre d’ambassadeur de la Côte-Nord (Les Grands Prix du tourisme québécois 2001).

Le vagabond céleste

Simon Gauthier raconte l’abandon, l’abondance et le succès d’un homme qui avait tout pour être heureux. Mais un soir, il décille. Pierrot rêve de tout changer; il troque sa maison contre une paire de bottes, pour aller plus loin dans sa vie.

Depuis, il marche le Québec. Réel, intense et actuel, Pierrot le vagabond enlumine la conscience des gens qu’il croise. Le rencontrer, c’est recevoir un grand souffle de poésie qui nous étreint, comme des bras chauds venus nous réconforter durant une nuit d’hiver, sans abri. Du bonheur à travers le froid. Un récit émouvant porteur d’avenir.

Textes

Simon Gauthier

Direction artistique

Daniel Gaudet

JOURNAL LE REFLET DE TADOUSSAC
VOLUME 7, NUMERO 34
MERCREDI 29 AOUT 2012

CRITIQUE

DÉDÉTORIAL
LE VAGABOND CELESTE DE SIMON GAUTHIER
Bien fatigué, j’y suis allé avec la peur de m’endormir.
Finalement je voulais que ce récit ne puisse finir afin de ne
pouvoir partir pour continuer mes rêves.
Quelle prestation! C’est l’histoire inspirée d’un personnage qui
est passé par Tadoussac et que plusieurs ont eu la chance de
côtoyer. Dans un premier temps il a séjourné trois semaines
à l’Eau Berge puis il est revenu pour repartir sur la route de
ses rêves. C’était un petit «grand homme» à chapeau, barbe
blanche et guitare en bandoulière qui composait des chansons
sur les gens rêveurs essayant de réaliser leurs rêves. Plusieurs
personnages de Tadoussac ont noirci son cahier.
Son Histoire remonte à plusieurs années alors qu’il était bien
installé dans le nord de Mtl plus précisément à Val David. Là-bas,
il avait tout pour être heureux, maison, femme, famille
et argent……
Un matin il s’est levé pour annoncer autour de lui qu’il laissait
tout et partait sans le sous, vivre ses rêves. On a cru à un
coup de déprime, on a tenté de le retenir mais devant ses
arguments on a fini par le comprendre et lui souhaiter bonne
chance dans son rêve. Pendant 5 ans il a fait les quatre coins
du Québec sans rien demander à personne. Les hasards de
la vie le guidaient au quotidien. Il attendait qu’on lui offre
une «raye» pour avancer, sinon il marchait inlassablement.
Jamais il a demandé à manger ou coucher, c’était… quand on
l’invitait!
Simon Gauthier l’a rencontré par le biais de Richard Fontaine
qui lui aussi à sa façon, vagabondait ici et là avec ses pinceaux
comme compagnons de route.
Depuis, selon Simon ce «Vagabond Céleste» a balancé sa
guitare à la rue pour s’installer dans une petite chambre
dénudée près de l’Oratoire St Joseph, et il parcours les
bibliothèques. A date il a à son actif une maîtrise et plusieurs
doctorats en poche sur le rêve.
Son nom est Pierrot (mais lequel?) Un monument existe
encore en son honneur, rue St-Paul dans le bas le la ville de
Mtl.
Fondateur des Deux Pierrots dans le vieux, cette
boite mythique des plus fréquentée encore, est le seul endroit
qui ait survécu aux Boites à Chansons qui nous ont donné
nos grands: Claude Léveillé, Vigneault, René Claude, Claude
Gauthier, Raymond Lévesque, etc
Si Pierrot en quittant, gloire, succès et argent pour vivre ses
rêves est un message d’espoir, un baume sur le mal de vivre
qui nous guette, Simon Gauthier par son spectacle nous a fait
découvrir quelqu’un de chez nous porteur de bonheur.
Simon offre à quiconque veut découvrir plus intimement
ce personnage, de venir dans vos maisons, vos salons, vos
verrières vous présenter cet être lumineux.
Est-ce le présage que notre conteur national se prépare à
parcourir les routes du monde avec dans son pack sac Pierrot
le Vagabond Céleste disposé à vous faire du bien à l’âme et
vous brasser les idées?

L’OPINION D’UNE SIMPLE SPECTATRICE
Bien sûr, l’avoir croisé à Natashquan au moment même
où il rencontrait celui qui serait le personnage principal
de son conte a ajouté beaucoup de magie au voyage
onirique dans lequel m’a emporté Simon Gauthier ce
mercredi¸15 août 2012 à Tadoussac.
Pourtant, cela n’est pas nécessaire car le Vagabond
Céleste transporte n’importe quel spectateur sans que
celui-ci ne sourcille un instant, car nous apparaissent au
travers de la voix du raconteur et de celle du musicien qui
l’accompagne, Benoit Rolland, de «sacrés personnages»,
au sens de personnes extraordinaires, dont on aime tirer
exemple, car elles nous aident à vivre mieux.
Lors de cette envolée entre réalité et rêve, entre un
village et l’univers, entre ce que l’on est et ce que l’on
voudrait être, on sourit, on rit parfois, on pleure même…
Mais surtout, on touche du bout des doigts l’essence
même de la vie: l’amour universel.
Hier soir, mon esprit a grandi de cette bouleversante
rencontre avec la vie d’un homme merveilleusement
mise en mots par Simon Gauthier, et je souhaite qu’il en soit
de même pour vous

http://WWW.SIMONGAUTHIER.COM

merci:)))

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le 16 mars, 2013 à 0:30 pierrot reveur equitable écrit:
VAGABOND CELESTE EUROPEEN

2 DATES DE SPECTACLE

——-

LYON
MERCREDI 29 MAI 2013,
20H.30
Simon Gauthier
livrera son spectacle
LE VAGABOND CELESTE
accompagné de Jean-Luc Priano, instrumentiste
dans l’amphiopéra de Lyon
place de la comédie

——

PARIS
SIMON GAUTHIER
CONTEUR INTERNATIONAL DU QUEBEC
SPECTACLE « LE VAGABOND CELESTE »

25 MAI 2013, PARIS
21 H À 22H 30
LE PETIT NEY
10 AVENUE PORTE-MONTMARTRE

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le 23 mars, 2013 à 20:33 pierrot, vagabond des mots et des routes écrit:
Pierre Rochette : l’ermite des routes allume les coeurs
Par Daniel Deslauriers
Depuis trois ans, Pierre Rochette pourchasse les rêveurs partout où il
passe.
« Je suis comme l’allumeur de réverbères du Petit Prince », ditil.
«
J’allume la flamme enfouie dans le coeur des gens que je rencontre
en les incitant à vivre leur rêve. Je vais là où il y a des rêveurs.
Chaque fois que je rencontre quelqu’un, je lui demande : connaistu
quelque part un grand rêveur? »
Pour cet homme à l’allure singulière, chaque humain possède en lui
une petite bougie qui mérite d’être allumée et nourrie. Par peur ou
par conformisme bien souvent, les gens passent à côté
d’expériences merveilleuses, selon lui. « Je suis assoiffé de
contribuer à une nouvelle vision : un pays « oeuvre d’art » où chaque
citoyen, en rêveur équitable, prend soin de la vie privée de l’autre
sans intérêt personnel caché. Imaginez la fête quand toutes ces
chandelles illumineront le pays. »
Tournant décisif
Il n’a fallu qu’un seul regard, un simple sourire, pour le convaincre de
tout abandonner encore une fois et de prendre la route.
« Complètement édentée, c’est probablement l’une des femmes les
plus laides que j’ai rencontrées, mais il y avait plus d’amour dans ce
regard que dans tout ce que j’avais pu écrire. » De là est née l’idée
de faire le tour du Québec à pied pour écouter les gens et les aider à
réaliser leur rêve.
Avec son bâton de pèlerin, sa vieille guitare et son sac à dos, le vieil
homme à la barbe blanche a traversé le Québec plusieurs fois. Il a
dormi sous des ponts, dans des fossés et sur des congélateurs. Il
mange quand il le peut sans demander quoi que ce soit. « Je me
nourris de toutes ces rencontres avec ces milliers de gens qui
partagent leur histoire avec moi », ditil.
« Un jour, j’ai rencontré un homme qui sautillait sur place et agitait les
bras comme un fou. Je lui ai demandé pourquoi il bougeait sans arrêt
et quel était son rêve. Il m’a répondu : je veux faire un métier qui va
me permettre de bouger sans cesse. Je l’ai croisé à nouveau sur ma
route, peu de temps après, il était devenu éboueur. Quel beau métier
pour cet homme qui avait un rêve. »
Documentaire
Cette aventure a inspiré la production d’un documentaire de 50
minutes (voir démo au http://www.enracontantpierrot.blogspot.com). Avec
des moyens de fortune, deux jeunes finissantes en journalisme de
l’Université de Montréal, Véronique Leduc et Geneviève VézinaMontplaisir,
l’ont suivi sur la route pendant deux ans. « Je l’ai
rencontré par hasard en octobre 2007.
Il avait dormi sur la galerie de la salle de spectacle de mon copain à
Lavaltrie », explique Véronique Leduc. Au début, je l’ai trouvé bizarre.
On a jasé un peu, puis il a sorti sa guitare. J’ai été captivé par son
histoire et l’idée d’un documentaire a germé tout de suite. »
« Bien sûr, Pierrot ne fait pas l’unanimité auprès de tout le monde »,
explique Véronique. « Son choix de vie, c’est un peu égoïste dans un
sens, mais, en même temps, il est tellement tourné vers les autres.
C’est un personnage très attachant. »
Présenté en avantpremière
au théâtre Le Patriote de SainteAgathedesMonts
le 30 octobre, Pierrot : Le dernier homme libre s’amène au
Café Qui fait quoi du 3428, rue StDenis,
à Montréal le 4 décembre à
20 heures (entrée 10$).
« À 61 ans, je suis hanté par le succès de ces filles. En même temps,
je suis complètement déstabilisé parce que le film porte sur moi. J’ai
besoin que la salle soit pleine, pour elles, mais j’aimerais aussi
m’enfouir 10 pieds sous terre, par trop de fragilité. »
Au service des autres
Son aventure lui a inspiré plus d’une centaine de chansons depuis le
début de son vagabondage. « Je me suis inspiré de la vie de tous
ces gens que j’ai rencontrés au fil de mon voyage. »
Pierrot le vagabond est formel : la souffrance est nécessaire pour
remplir son coffre à outils. Plus on souffre et plus notre coffre à outils
s’enrichit.
« C’est aussi le message que je veux transmettre. En fait, si j’ai une
seule crainte, c’est celle de ne pas avoir assez servi. Je ne suis pas
libre parce que je travaille. Dans les épreuves comme dans
l’abondance, il faut s’occuper du rêve des autres. »
Et puis d’un seul trait, après deux heures d’entrevue, Pierrot range sa
guitare et ses souvenirs. « Je dois reprendre la route », ditil
sans
prévenir. « Il y a d’autres rêveurs qui attendent… »
Vignette (Photo Pierre Rochette 1 ou 2)
Pierrot le vagabond arpente les routes du Québec depuis plus de
trois ans.

——
ECHANGE AVEC UN BLOGUEUR
AU SUJET DE MA RELATION
CRÉATRICE AVEC SIMON GAUTHIER
LE CONTEUR INTERNATIONAL
ET SON SPECTACLE LE VAGABOND CELESTE
PRESENTE A PARIS EN MAI

merci, mais quel bel échange de mots, de tendresse, entre vous et ce poète passeur. J’aime ces découvertes magiques sur internet, ces rencontres…J’aimerais bien être là, à son passage à Paris le 25 mai, qui sait …

Merci Pierrot

Réponse de gus il y a 4 jours à 13h24

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Ici Pierrot, reveur equitable du Québec

Effectivement, mes 64 ans et mon vagabondage philosophique et poétique ont été bouleversé par ma rencontre avec ce poète-passeur de 38 ans si courageux qu’est le conteur international Simon Gauthier.

Ce créateur s’est inspiré de ma démarche pour créer quelque chose d’immensément plus grand que ma personne et que j’appellerais un conte philosophique post-moderne, LE VAGABOND CELESTE

Je n’ai pas vu son spectacle et par pudeur comme par vénération, je n’ai pas l’intention d’y assister. Mais je sais existentiellement qu’un être humain qui pose 4 questions sur scène….

1- quel est-ton rêve?
2- dans combien de jours?
3- qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve?
4-en quoi ton rêve est-il équitable?

… est INTENSÉMENT habité par une intention de bienveillance universelle, ce qui suscite toute ma passion hivernale à tenter de le faire connaître par internet

longue vie à vous et votre blogue

Pierrot

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merci encore Pierrot et surtout ne m’oubliez pas envoyez moi des nouvelles de temps en temps, des messages, des lumières de rêves…des poussières de rêves… un peu de poésie…

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Pierrot Rochette

Répondre

le 4 avril, 2013 à 15:29 pierrot, vagabond des mots et des routes écrit:
courriel de Simon Gauthier
du 3 avril 2013
le lendemain de son spectacle
LE VAGABOND CELESTE
à la maison de la culture
cote des neiges, montreal

Salut Pierrot,

Tu dormais mon cher,
sur ta paillasse
hier au soir
tu dormais sur la plancher
de ton ami chansonnier

tu dors dans les draps de ton doctorat

pendant que je conte
l’histoire de cet homme vagabond
de cet écho de ta vie
de cet inspirant récit
d’un homme voyageur
vêtu de lumière

Pendant que le vagabond céleste marche
parmi les étoiles
tu peux dormir mon ami
tu peux dormir

dans l’esprit des gens
réunis,
tinte tinte les clefs
tinte
tinte
le rêve
Le vagabond céleste
habille de chaleur

le corps désir de ceux qui rêvent et de ceux qui pleurent
ceux qui rêvent et de ceux qui pleurent

Bonne journée Pierrot

Simon

——

réponse de Pierrot

Cher Simon

Oui, hier soir, je dormais avec, dans mes bras, la biographie de Cervantes
de Jean Canavaggio. Ce Cervantes qui a écrit Don Quichotte à 53 ans alors qu’il était en prison et qu’il lui manquait un bras.Qui aujourd’hui ferait confiance à un homme de 53 ans en prison à qui il manque un bras?:))))) Seul un impossible rêve permet un tel surgissement d’impossible réalité.

On m’a rapporté l’immense délicatesse atistique avec laquelle tu redonnes
espoir à ceux et celles qui écoutent le conteur-poète de la Côte nord.Autant Mon ami Woodart que mon compère de bibliothèque Raymond le philosophe ont été invités par ta passion de passeur de rêves à naviguer vers leur rêve personnel. Tu as fait de ma démarche un conte post-moderne qui risque d’enflammer les humains comme des lampadaires. Tu es vraiment devenu un allumeur de coeurs-réverbères. Woodart a été plus qu’épaté. Lui qui me connait à l’usure depuis 40 ans, il a noté ta force à coudre des tableaux de mots par de la lumière de rêve dans laquelle il a reconnu ta signature d’une très grande maturité créatrice.

Une vie d’artiste, c’est une longue marche
et je te vois enjamber des continents
un flambeau à la main.

Mes 64 ans bien au calme
dans leurs bottines
qui se préparent à repartir le 15 juin
saouls de liberté, te souhaitent

Bonne route internationale camarade, car,
comme Félix, un jour, le succès t’attendra
ici au Québec à un de tes retours d’Europe.

Pierrot