Depuis quelques années, trois jeunes chercheurs, une en maîtrise et deux au doctorat entrecroisent épisodiquement ma recherche doctorale autodidacte à la bibliothèque de l’université de Concordia…
Je suis leur évolution, leur remise, les corrections de leur directrices ou directeurs de mémoires de maîtrise ou de thèse.
Je remarque que leur faiblesse en est une générationnelle, celle de leur culture générale, de la capacité de marquer catégorialement leurs étiquettes pour mieux définir leurs attributs essentiels dans les bornes de leurs enjeux thématiques.
Sans une culture générale soutenue par une capacité à lire minimum 300 pages par semaine de ce qu’on appelle des textes fondamentaux d’une ou de plusieurs disciplines, l’architecture de leur recherche demeure poreuse et sous les normes internationales des exigences universitaires, ce qui donne à mon avis des diplômes à rabais.
Je suis de la dernière génération des cours classiques (Collège Jean de Brébeuf) 1969…. et la capacité de passer d’un zoom de caméra à l’autre pour multi-angler une recherche intellectuelle m’a été transmise, malgré les conditionnements théologicaux dogmatiques de l’époque.
Mes jeunes amis sont submergés par le relativisme, le post-modernisme et le manque d’accompagnement mentorié pertinent du aux restructions budgétaires… entre autres….
Entre l’intégrité intellectuelle essentielle à toute recherche et l’obligation de terminer leur diplomation par manque de ressources financières, se joue la capacité de bien différencier la tricherie de la maturation bien disciplinée d’un objet.
Par exemple, la différence entre le mot platonicien et platonique, si l’étudiant n’a pas de culture générale, elle lui échappe…
Par exemple, la différence entre une hypothèse forte conceptuelle dans un cadre théorique et sa présence faible dans un autre cadre théorique n’en fait pas nécessairement un concept opératoire…
Une logique binaire sera souvent la faiblesse sans le PAS NÉCESSAIREMENT et le PAS ENCORE… d’une architecture de la pensée où chaque maillon faible peut en amoindrir l’esthétisme et la fluidité du texte.
J’ai mis deux ans à la bibliothèque de l’uquam sur l’étiquette OEUVRE D’ART dans son contexte esthétique, de philosophie de l’art, politique, historique et philosophique….
Je mets deux autres années à Concordia sur l’étiquette PAYS OEUVRE D’ART… dans son contexte de philosophie politique, historique, philosophique et esthétique….
Sans un premier chapitre brillant au niveau de la contextualisation, un texte de doctorat demeure un exercice purement académique.
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Pierrot vagabond