Il y a plus d’une dizaine d’années, je me suis rendu à la toute nouvelle chaire d’intelligence collective de l’université d’Ottawa, rencontrer son nouveau directeur, le chercheur international Pierre Lévy. J’étais accompagné de Claude Demers, responsable de la formation en informatique à la bibliothèque du village de Val-Morin et du directeur-général de ce dit-village, dont je ne me rappelle plus le nom.
Mon objectif était de faire un doctorat sous la direction de Pierre Lévy avec un projet pilote, LE PROJET PERICLES. Il s’agissait de brancher une petite population en circuit internet fermé pour que chaque citoyen puisse voter en direct lors d’une réunion du conseil municipal numérique.
La prémisse de mon doctorat à l’époque étant qu’il n’y a pas d’intelligence collective sans un rêve collectif. j’espérais faire de Val-morin la première démocratie numérique au monde.
Pierre Levy pouvait libérer $20,000 pour ce projet, mais comme je désirais avoir carte blanche et un bureau DU GARS QUI FAIT RIEN… pour ne rien faire d’autre que d’être à l’écoute des conditions nouvelles d’intelligence collective que le projet susciterait dans cette petite communauté exigue, j’ai aussitôt suscité une méfiance institutionnelle autant chez mes partenaires municipaux qu’universitaires.
Pierre Levy avait une prémisse de recherche avec laquelle je n’étais pas d’accord. Pour lui, tout groupe d’êtres humains réuni autour d’un projet vit une certaine forme d’intelligence collective qu’il est possible de quantifier mathématiquement par la validation d’un logiciel offert gratuitement sur internet.
Pour moi, l’intelligence collective est d’abord un système d’intelligence collective préalable à son application. Il m’était impossible d’être encadré dans ces conditions épistémologiques. Ca
J’ai donc abandonné le projet Périclès et poursuivi ma recherche de façon autodidacte pendant de nombreuses années. Objectif: laisser des traces concrètes sur internet d’une conscientatisation progessive dont la qualité reposerait plus sur une lucidité poïétique conduisant à l’élaboration de la question de doctorat qui elle deviendrait (et cela au bout du processus) un paradygme de recherche incontournable.
Après un parcours d’électron livre libre:))), une question se précise. Et je me rend compte qu’elle était déjà cachée sous l’application de mon projet Périclès pour la chair d’intelligence collective du Canada de l’époque.
QUELLES SONT LES CONDITIONS D’INTELLIGENCE COLLECTIVE NÉCESSAIRES AU SURGISSEMENT DU IER PAYS OEUVRE D’ART SUR LA PLANÈTE?
Si la tendance se maintient, il est fort possible que mon doctorat autodidacte, clé en main, soit finalement déposé à la chaire d’inetlligence collective du Canada, comme il était prévu au départ.
Je possède maintenant la culture en phénoménologie, sociologie quantitative, histoire de l’art et bientôt philosophie politique pour bien argumenter une relecture des grands instruments d’intelligence politique de l’histoire de la pensée conduisant à la création d’un pays œuvre d’art par la masse critique de vies personnelles œuvre d’art, dans l’optique d’un univers parallèle numérique mondial.
Pierrot vagabond