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La Quête
Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d’une possible fièvre
Partir où personne ne part
Porter le chagrin des départs
Brûler d’une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu’à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D’atteindre l’inaccessible étoile
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D’atteindre l’inaccessible étoile
Telle est ma quête,
Suivre l’étoile
Peu m’importent mes chances
Peu m’importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l’or d’un mot d’amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s’éclabousseraient de bleu
Parce qu’un malheureux
Suivre l’étoile
Peu m’importent mes chances
Peu m’importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l’or d’un mot d’amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s’éclabousseraient de bleu
Parce qu’un malheureux
Brûle encore, bien qu’ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s’en écarteler
Pour atteindre l’inaccessible étoile.
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s’en écarteler
Pour atteindre l’inaccessible étoile.
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32 ans de scène …. 32 ans…. à vivre la scène avec une passion onérique sans faille… jamais boire, jamais fumer, jamais droguer, jamais rater un seul spectacle, malade ou pas malade… sacrifier tout de la vie pour ne vivre que l’impossible par la chanson, le burlesque et la poésie… à travers une maîtrise universitaire sur le rire dans le cerveau humain qui m’a pris 14 ans….
J’arrivais tôt…. je me couchais par terre n’importe ou… en arrière des rideaux quand il y en avait, dans un placard, dans une cave , dans une loge… dormir, dormir profondément pour que le rêve fou qui animait mon âme brûle la petitesse du réel, son insupportable petitesse entre les spectacles… car je ne faisais pas de spectacle… je montais sur scène pour me protéger de la dépoésie du réel….
La vie n’était qu’un entre deux consacré à faire mes cahiers de chansons, à écrire des numéros, à courir après une théorisation d’un rire que j’avais besoin d’entendre sur scène … de pure joy of laughing girl, le rire de l’incongruité… le graal de la beauté du monde…
Puis un jour…. 32 ans plus tard… j’ai la chance de chanter la quête de Jacques Brel sur la scène de l’auberge la Calèche…
Et là et là… je deviens la quête…. pendant que je chante… LE VAGABOND qui m’appelle depuis mon enfance, mes deux hobos du train,,,, passent de mes yeux à mon k-oeur, de mon k-oeur à mes sens… un torrent de larmes coule en moi pendant que je chante…. brûle en moi…. l’inaccessible étoile m’appelle…
Et là… je m’en vais en arrière du décors… il y a une porte…. je met ma guitare dans mon case et je sors par en arrière… en plein spectacle… je quitte… mon rêve marche… moi j’ai trop peur… mais mon rêve marche de Ste-Agathe à Val David… je marche… je pleure…. je hurle en moi… c’est fini… plus jamais la scène… je vais faire de la vie une scène… je ne sais pas encore comment….
J’arrive à la maison et l’ange bleu de Marlene Dietrich prend la relève… nuit et jour… et j’écris en plsin hiver près du poêle à bois… l’ile de l’éternité de l’instant présent (www.demers.qc.ca) … qui me conduira à Monsieur 2.7k…
Pierrot vagabond