J’arrive de l’hôpital ou je me suis présenté pour avoir un rendez-vous avec mon médecin de famille, dans un examen de routine qui me permettra de renouveler mes médicaments. J’ai du attendre une bonne heure pour me faire dire finalement que tout se passe par téléphone.
J’étais assis et le philosophe de l’onti-kha-tion métaphysique de la k-ondition humaine sur terre réfléchissait à la singularité de son parcours comparativement au désarroi ontologiques des personnes humaines dans la salle d’attente tout comme à l’épuisement professionnel des humains soignant en première ligne … La pandémie a accentué un des traits de la nano-modernité… Que l’on soit riche ou pauvre, errant fantomatique, errant axiologique ou errant poétique, on se retrouve chacun, chacune et tous dans la même dérive d’une qualité de vie remarquablement précaire.
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Tout va se jouer dans l’humilité… En fait l’enjeu est le suivant.. est-ce que la lumière de mon rêve big bang qui brille au humblement au fond de mes yeux va me donner l’humanité oeuvre d’art nécessaire pour que la goutte d’eau infinie fractale de la beauté du monde soulevée par le pays du rien puisse rebondir dans l’océan de l’onti-ke de chacun, y compris de moi-même la nuit, pour colorer d’espérance et de bienveillance la poésie de vivre que représente seulement le fait d’avoir eu le privilège de VAGABONDER L’ONTIKE maigré nos larmes, nos impuissances, nos colères et nos effrayances.
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La rivière des pulsions et la rivière des sentiments bien intrikées dans les marasmes de la promiscuité ontike au quotidien de nos vies sont excessivement difficiles à canoter avec bienveillance si on n’a pas accès par la décision de ne pas tricher avec nos rêves au canotage de la rivière du voir.
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Je commence à mieux saisir le contexte onti-khe – onti-khatif de mon enfance, avec les mots d’aujourd’hui.
Mon grand-père Lucien, Mon oncle Paulo, mon père furent de fabuleurs rêveurs ontikhatifs qui, bien malgré eux, firent souffrir leurs compagnes. D’une part, LES FEMMES DE CETTE ÉPOQUE N ‘AVAIENT PAS LE DROIT DE RÊVER LEUR VIE. Elles étaient enchaînées aux devoirs onti-khes de leur vie de famille dans une promiscuité désenchantée qui leur donnaient un air marâtre et une tristesse continue dans les yeux.
Je peux témoigner du grand rêveur onti-kha-tif qu’était mon père et de la veuve de toute onti-khation possible que fut ma mère. C’est impossibilité de compagnonnage eumétrique par la beauté d’un rêve avec le vide de la possibilité de rêver … était maintenue ensemble par la chaînes de la religion. A cette époque, chacun faisait son devoir par nécessité absolue de passer par là pour gagner son ciel.
Si je n’avais pas vécu le symbole onti-kha-tif puissant des deux hobos sautant du train devant notre maison à La Tuque, jamais l’ab-cept de la liberté métaphysiquement onti-kha-tive ne m’aurait été accessible.
À cause d’elle je n’ai peur ni de me retrouver dans la rue, ni d’être malade, ni de la mort.
C’est terrible de penser que lorsqu’on n’a ni les mots, ni l’éducation, on puisse se retrouver idéologiser par une institution de croyances dysfonctionnelles stratifiant les trois quart de la planète , imposant comme une chape de plomb ce qui est vrai en opposition binairiste à ce qui est faux.
Ma belle petite ville de La Tuque était un mélange explosif de tout cela.
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L’enjeu des prochaines années pour le philosophe canadien Pierre Rochette maintenant constitué d’une partie onti-ke (Pierre rochette) et d’une partie onti-kha-tive (le vagabond céleste , en dialogue fragile, considérant le fait que l’onti-ke est un océan de souffrances humaines universelles au-dessus duquel quelques gouttes d’eau onti-kha-tives ont réussi durant un certain temps ç s’en échapper pour vagabonder le rien que représente l’horizon du vide (ego sum pauper, nihil habeo et nihil dabo)
L’enjeu philosophique me semble celui-ci:
est-ce que les 4 questions du pays oeuvre d’art peuvent être d’une certaine utilité pour celles et ceux qui sont dans une détresse exceptionnelle (ex: les itinérants, ceux et celles qui souffrent de maladie mentale’ ceux et celles qui sont condamnés à mourir par des cancers ou autres chronicité?
1: Quel est ton rêve?
2: Dans combien de jours?
3: Qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve?
4: Comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?
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Une de mes chansons témoigne (sans que j’eusse les mots d’aujourd’hui à l’époque… d’une vraie histoire de mourant ou le rêve big bang fut non seulement possible, mais déterminant dans l’enchantement de vivre sur terre une k-ondition humaine d’une très grande précarité. Elle m’avait été racontée par la belle Hélène et cela m’avait tellement ému que je l’ai retranscris presque telle qu’elle avec ma guitare.
1 février 2009 – 22 h 13 min
COUPLET 1
dans la ville de Montréal
y avait d’écrit sur un poster
j’ai un cancer
venez me voir
le nom de l’hôpital
le numéro d’la chambre de guerre
j’ai un cancer
venez me voir
REFRAIN
la belle Hélène
qui m’a conté l’histoire
celle qui a vu l’poster
la belle Hélène
tous les soirs est allé le voir
celui que moi j’appelle
the wonderful looser
la belle Hélène
tous les soirs est allée le voir
celui que moé j’appelle
the wonderful looser
COUPLET 2
ça dois tu être trippant
dans les yeux d’un agonisant
la belle Hélène
la belle Hélène
d’avoir avant d”mourir
sur son front un baiser brûlant
d’la belle Hélène
d’la belle Hélène
COUPLET 3
le gars y a pris la fin d’sa vie
pour nous faire d’la magie
humanitaire
j’ai l’vé dans airs
le gars y est mort
mais la belle Hélène
m’a fait faire un wow
humanitaire
j’ai l’vé dans airs
Pierrot
vagabond céleste
….. 3 FÉVRIER 2009
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Jusqu’à la dernière seconde… il est possible de faire de sa vie personnelle oeuvre d’art l’enchantement même synchronivietal d’un rêve big bang.
Si je me rappelle bien… le gars avait dit à son frère: Va mettre une annonce sur un poteau de téléphone ou il est écrit que j,ai le cancer, que je suis en phase terminale, que j’ai besoin de la visite d’une nouvelle personne… Mets mon numéro de chambre… La belle Hélène vit le message sur le poteau et se rendit à la chambre mentionnée… Et l’homme de lui dire… Ne parlons pas de ma maladie… Parle-moi de toi… Et ce jeune homme est mort dans les bras de la belle Hélène en recevant un baiser brûlant d’humanité sur son front. CE JEUNE HOMME ÉTAIT CE QUE J’APPELLE UN RÊVEUR ONTI-KHA-TIF refusait que l’océan onti-ke de sa k-ondition humaine ensevelisse la goutte d’eau d’un rêve big bang qui flottait tout au-dessus de sa maladie, telle un soleil dans une brise douce ou l’impossible refusait de se soumettre.
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Je me rappelle de Madame Lamarre, la mère de mon merveilleux partenaire de scène durant 18 ans de carrière que fut Denis Lamarre du duo Rochette Lamarre… Nous étions seuls toute la nuit elle et moi… Elle était inconsciente…sous sédatifs puissants… Soudain, elle se lèeve droit dans son lit… Et moi de lui dire… Madame Lamarre une palette de chocolat et un coke …. elle de me sourire faiblement… Je me rendis à la machine distributrice ….. Quand j,arrivai avec le coke et la palette de chocolat… elle licha la palette , trempa ses levres dans le coke… me sourit… puis retomba dans un coma final dont elle ne se réveilla pas. Est-ce que la goutte d’eau du rêve big bang qui habitait mes yeux ont réussi à ensoleiller humblement son océan de soufrances ontikes? J’ose penser que oui… que ce soleil d’une goutte d’eau onti-kha-tive qui ondulait ma pauvreté spirituelle a pu lui donner chaleur et fraternité dans un moment onti-ke déserpérant.
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Je me rappelle de ce vieux aveugle, dans le cadre d’une porte lorsque Denis et moi donnions un spectacle dans un centre pour personnes agées et en perte de mobilité … Il souriait de douceur… J’allai le voir et il me raconta la beauté de son rêve… Vous savez, me dit-il je fus journaliste au Devoir… mais depuis que je suis aveugle, je n’ai jamais été autant au service de la douleur des autres…. Son rêve big bang était venu sous forme de goutte d’eau au-dessus de l’océan onti-ke de la condition humaine souffrante se faire soleil de bienveillance pour les autres.
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à suivre…
Pierrot vagabond