LE RIEN ET LE VOIR
L’observation sans l’observateur … c’est exactement ce que raconte ma chanson
DANS LA BEAUTÉ DU MONDE
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LA BEAUTÉ DU MONDE
dans la beauté du monde
dans la beauté du monde
je marcherai
deux âmes sioux m’inondent
deux âmes sioux m’inondent
dans votre beauté du monde
France et Jean-René
je marcherai
suis devenu
un arbre qui marche
parce qu’il relève ses racines
un doux vieillard
qui le soir délasse ses bottines
une belle jeune fille
qui r’trousse sa jupe
parce qu’elle dessine
le bout d’ses doigts
dans la rivière
dejà fini
l’été d’hier
reste le canot de Jean-René
les fruits de France et sa bonté
sur leur galerie
de Notre-Dame de Montaubant
je me prépare pour l’hiver
tel un enfant
car mes deux ames sioux
ont fait de moi
un arbre-fou
comme le canot de Jean-René
sur la rivière Batiscan
comme les fruits de sa belle France
de Notre-Dame de Montauban
je traverserai
l’éternité
en marchant
la neige et le vent
Pierrot
vagabond céleste
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Quand j’écris que je suis devenu un arbre qui marche parce qu’il relève ses racines… ce n’était pas une métaphore… mais une métamorphose du VOIR par le RIEN…. s’accompagnant de cette incapacité de saisir la réalité par mon ego… de là les puissantes brosses d’être et attaques d’être quand un arbre et moi devenu arbre qui replis ses racines dormions ensemble sous le vent des feuilles célébrant notre union dansante.
Comment est-il possible qu’un vieux monsieur qui a faim se nourrisse d’impossible, de vent et de feuilles d’arbre? La beauté du monde est d’une telle dramaturgie intemporelle qu’elle rend tout problème de l’onti-ke …. pathétique.
L’onti-kha-tif d’un rêve big bang soulève l’impossible jusqu’au pays du rien qui signe le réel mais n’en fait pas partie. …. dans mes brosses d’être… des transmages venaient bercer les rives de la paix comme une vague de la mer déferle doucement sur la plage
SUIS DEVENU … UN DOUX VIEILLARD QUI LE SOIR DÉLASSE SES BOTTINES….
Cet arbre qui relève ses racines ou se reflètent le doux vieillard qui délasse ses bottines…. cela voulait aussi dire que l’arbre avec qui je dormais enlevait ses racines comme si c’était des bottines… se faisant vieillard par pure joie des métamorphoses du voir par le rien.
EGO SUM PAUPER …. NIHIL HABEO … ET NIHIL DABO ….
JE TRAVERSERAI L’ÉTERNITÉ
EN MARCHANT
LA NEIGE ET LE VENT
Pierrot vagabond