COURRIEL D’ARNAUD
Je suis dans la lecture non terminée du Loup des steppes mais je brûle de partager mes premières impressions…
‘’Quand dans les âmes humaines douées d’une organisation délicate, éclot la prescience de leur multiplicité, quand elles brisent, comme tous les génies, l’illusion de l’unité individuelle et se sentent une multitude, un faisceau de moi disparates, elles n’ont qu’a l’exprimer pour que la majorité les enferme…
En réalité, aucun moi, même le plus naïf, n’est une unité, mais un monde extrêmement divers, un petit ciel constellé d’astres, un chaos de formes, d’états, de degrés, d’hérédités et de possibilités’’ p767
Quelle beau texte de Hesse amenant à considérer l’illusion d’unité de l’être tout autant que sa dualité conflictuelle. Cette conception d’un être non clivé mais potentiellement cosmique ne porte t-elle pas en germe ce qui sera plus tard chez pierrot les Qualias de la mémoire du cœur cause et résultante d’un immense big bang allumé par un rêve halluciné porteur d’individuation et de réorganisation poétique d’un ‘’ petit ciel (chaotique ) constellé d’astres ’’ ?
Je repense au surgissement de ce moment délicat et fragile avec la présentation de l’œuvre de Danielle ou elle venait déposer son portrait au cœur de ta présence immatérielle et je me dis: qu’elle est belle ta générosité à accueillir sans jugement la diversité non cumulative des processus d’individuation comme un vagabond de l’univers suivrait la course visible et invisible, possible et impossible, des étoiles filantes abjetives…
D’ailleurs, il y avait vendredi sur ta paupière une paillette dorée minuscule (et véritable) qui trahissait tes voyages nocturnes dans les étoiles…
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COURRIEL-RÉPONSE DE PIERROT
Que tu es intelligent mon ami… effectivement… Quand Danielle de Sept-iles est arrivée à notre table à la cafeteria vendredi avec une peinture qui rendait hommage au vagabond céleste dont elle avait sauvé la vie jadis sur la route….
elle pleurait en me lisant son texte… sachant à quel point je suis chaviré quand on fait de ma personne autre chose qu’un anonymat au service des autres…
Elle se disait: Je sais que Pierrot n’aime pas être quelqu’un mais je ne lui dirai pas et je foncerai quand même…
Elle a sorti sa peinture auto-portrait… le vagabond céleste vu de dos avec son chapeau et son bâton de libert. et dans le dos du sac à dos… Danielle en auto-portrait…
Et tu as très bien saisi qu’Hermann Hesse et son livre le loup des steppes porte dans ses fragments du moi ce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) avons théorisé par LES DÉBRIS MULTIVERSELS DE LA MÉMOIRE DU COEUR… dont les qwalias sont justement des étoiles fiiantes abjectives…
Et comme je n’avais pas écrit de la fin de semaine sur le blogue, mon ami Arnaud est passé à mon ermitage ascétique du 24 heures informatique pour voir s’il ne m’était rien arrivé…
Oui ami… il m’est arrivé d’avoir croisé sur mon chemin UNE FAMILLE OEUVRE D’ART.… DES ÉTOILES FILANTES DE LA BEAUTÉ DU MONDE QUI ONT BOULEVERSÉ MON COEUR DE VAGABOND…
Et je vais intensifier mon dévouement envers le doctorat de mon équipe de recherche pour garder mon équilibre….
La poésie quand elle rencontre la poésie… c’est comme un multivers big bang qui danse la vie et c’est un événement en soi…. cette certitude que d’autres personnes humaines marchent les étoiles avec un rêve d’une étonnante beauté singulière
Pierrot vagabond