Giodano Bruno
Bertrand Levergeois
Bayard 1995
p.208
extrait
NOUS SOMMES TOUS DES ÉTRANGERS
Là où Copernic continue de soutenir l’idée aristotélico-pto-léméenne d’un univers clos, borné par la sphère des étoiles fixes, BRUNO POSE CELLE D’UN COSMOS INFINI, PEUPLÉ DE MONDES INNOMBRABLES ET À L’IMAGE DU NÔTRE.
Pour ainsi dire, sa réflexion philosophique déploie de l’intérieur de l’astronome, considérée à elle seule comme restrictive parce qu’exclusivement cosmologique…..
….. Bruno projette l’humanité dans un espace infini qui, désormais, la prive de toute prééminence et lui fait en outre éprouver l’expérience de l’altérité: « Nous-mêmes, avec ce qui nous appartient, nous allons et venons, passons et retournons; il n’est rien de nôtre qui nous devienne étranger, rien d’étranger qui ne devienne nôtre. Nous ne participons de rien qui ne doive participer de nous, comme rien ne participe de nous dont nous ne devions, parfois , participer»….
p.211
…. Loi d’être animé par quelque esprit d’européanisation, Bruno rejette toute loi qui ne tiendrait pas compte de L’UNIVERSALITÉ PHILOSOPHIQUE DE LA VÉRITÉ: toute prescription politique ou morale , y compris chrétienne, qui s’appuierait sur un prétendu modèle occidental.
Car, contrairement à ce qu’affirmait d’entrée la première histoire importante de la conquête de l’Amérique, LA TERRE N’EST PAS UNIQUE. elle figure au nombre d’une multiplicité de mondes, CE QUI NE SAURAIT PRIVÉLÉGIER UNE PARTIE DE L’HUMANITÉ PAR RAPPPORT À UNE AUTRE…
à suivre sur Google… Marlene la jardinière, Michel le concierge, Pierrot vagabond