UN VAGABOND CÉLESTE VIT À LA FRONTIÈRE DU CONTE ET DE L’HISTOIRE VRAIE

Tout chercheur est enfermé dans le mythe de sa propre singularité, surtout s’il a une connaissance érudite de la mythologie, de la mythonamie autant que  de celle de la mythopathie.

De par ses concepts, ses recherches et son art de la réthorique bien formalisée dans la tradition de l’oralité tout en refusant d’être un acteur institutionalisé de la vie sociale, il se fait vagabond conteur, porteur de récits, colporteur d’histoires… parfois il est un évènement qui en fait un héros, parfois une vaillance intellectuelle du quotidien qui en fait un juste.

Par exemple… j’aime bien aborder la deuxième garde des personnes humaines par un personnage de troisième garde qui me permet d’étudier la nature humaine engluée dans une contextualisation bureaucratique par le monde poétique de mes pantouffles, de ma bonne humeur et surtout par le fait que L’artiste-activiste-humaniste qui pratique l’art de l’infiltration universitaire par le vagabondage crée sa légende en connaissant t saluant par chacun son prénom la majorités des gardiens et gardiennes de sécurité de l’université du Québec (au moins une cinquantaine).

J’expérimente le passage de l’angle mort de la dignité concrète du gardien de sécurité à l’angle vivant de l’intégrité abstraite de sa personne humaine.

Hier j’entends crier… MONSIEUR PIERROTTTTTT… C’est Jolaine, une haut gradée de l’équipe de sécurité de l’UQAM… La première journée où elle a changé son métier de barbier pour agent de sécurité… j’étais là… devant elle…nerveuse… j’ai pris 15 minutes pour lui souhaiter la bienvenue au nom de l’université du Québec….. je lui ai prophétisé une brillante carrière….

Hier, c’est la dignité abstraite de sa personne humaine qui est venue me serrer la main…. son angle vivant illuminant ses yeux fut la récompense mythologique de mon personnage de grand-père de la beauté du monde…

Ce matin, un employé de l’UQAM s’est déplacé pour venir me serrer la main à mon bureau….

Ca me rappelle, il y a quelques années sur ma route de vagabondage,  qu’à Natashquan, mon ami Danny Turcotte tournait la petite séduction… la veille j’avais fait pleurer toute l’équipe par ma guitare et mes chansons… Danny me dit… « Pierrot vagabond, me fredonnerais-tu le couplet de Gens du pays juste avant la fin du tournage de l’émission… puis il me demanda d’aller poser en caméo avec tout le village réuni…

Et j’entendis crier de partout… va-t-en vagabond…va-t-en vagabond… tu fais pas partie du village toé… Danny et moi fûmes stupéfait de complicité… Je continuai ma route en me disant qu’on devient une légende vivante par la bienveillance envers ceux et celle qui nous traitent en angle mort, on devient un mythe éternel en les saluant par une main d’élégance éthique faite d’angles vivants… L’ÉDUCATION À LA DIGNITÉ ABSTRAITE DE LA PERSONNE HUMAINE EST À CE PRIX.

C’est ainsi qque l’on peux passer de mythologie à la mythomanie que l’on peut éviter les pièges de la mythopathie pour offrir à une collectivité de dignité abstraite l’insigne honneur de la MYTHOCRATIE D’UNE MASSE CRITIQUE DE VIES PERSONNELLES OEUVRE D’ART.

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