17 NOVEMBRE 2020…. 25 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS …. ROMAN DE PIERRE ROCHETTE … L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ … 2EME CHAPITRE: LE VIEUX MONTRÉAL ….. QUI RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSONS AU QUÉBEC À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR

www.demers.qc.ca

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT

CHAPITRE 2: LE VIEUX MONTRÉAL

Roman de Pierre Rochette. Poète et Chansonnier

Pierrot le Vagabond Chercheur |

www.enracontantpierrot.blogspot.com …

Bande annonce du documentaire MON AMI PIERROT, LE DERNIER HOMME LIBRE

Véronique Leduc
veroniqueleduc@hotmail.com
et
Geneviève Vézina-Montplaisir
genevievevm@hotmail.com

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LÈVE TOI PÈLERIN

COUPLET 1

dormir
sous le pont de Gatineau, une nuit froide de neige
même pas de sac de couchage, du noir au beige

gémir
en p’tit bonhomme, les g’noux dans l’manteau
le nez sous l’gilet, là ou c’est chaud

grandir
contre le mur de ciment se faire si petit
que son coeur en devient firmament

s’ennoblir
au point ou l’on devient soi-même
un immense pays entre deux océans

REFRAIN

la bonté l’humilité, l’humanité
comme vêtement de vie

lève-toi pèlerin
même si t’as froid même si t’as faim

ensemence ton pays d’un rêve
pour les jeunes de demain

ta guitare à la main
marche marche les chemins
ne triche pas ton rêve en douce
en faisant du pouce

quand un jeune t’embarque
écoute le jusqu’au matin
parce que son rêve à lui commence
là où finit le tien

COUPLET 2

manger
quand on t’a ramassé pour t’emmener souper
dans l’espoir d’une belle soirée
par ta guitare endimanchée

s’laver
la route c’est accepter
d’ètre sale en dehors
d’ètre propre en dedans
en s’guettant

s’coucher
avoir honte de ses peurs
quand y a tellement d’êtres humains
qui ont pas l’choix d’avoir peur

s’éveiller
soudain en pleine nuit
s’enfuir sans faire de bruit
après avoir écrit merci

COUPLET 3

vaciller
dans un café internet, recevoir un courriel
d’un ami de jeunesse, qui veut t’immortaliser
d’un geste bien intentionné

créer
une chanson chaque nuit
parce que la veille ce que t’écris
semble s’être évanoui

dessiner
entre ta voix et tes lèvres
tous les cris des humains
qui ont choisi d’aimer
même s’ils sont mal aimés

rêver
qu’après sa mort peut-être
de milliers de jeunes en mal d’être
reprendront ton épopée
vers ce pays oeuvre d’art à créer

FINALE
la bonté, l’humilité, l’humanité
comme vêtement
d’aimer

Pierrot
vagabond céleste

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Centre de lecture rapide CLR Inc.

À
Pierre Rochette, Michel Woodard
Aujourd’hui à 13 h 15
Bonjour Pierrot le vagabond,

Bonjour Michel le concierge

Cela ne me surprend par de ce qui est arrivé comme impact avec la merveilleuse chanson de Michel.

Ce n’est pas le fruit du hasard si parmi tout le répertoire des chansons de Michel, j’ai sélectionné « Je te demande pardon ».

Si tu te rappelles bien, au tout début du spectacle j’ai lu le texte de Ramtha intitulé : La joie, l’état d’Être suprême ».

Les chansons « La beauté du monde » et « Je te demande pardon » ont entré en résonance avec le texte initial sur la joie.

J’ai donc atteint l’objectif que je m’étais fixé : celui de mettre un fond spirituel où les gens vont ressentir une joie profonde et non seulement des émotions de surface.

Je me réjouis que ce spectacle et particulièrement la prestation de Michel vont ont permis d’orienter votre doctorat différemment et pour le mieux…

Bonne continuation dans votre projet tout à fait original, passionnant et d’une portée universelle.

Raymond-Louis

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réponse de Pierrot

Tu sais, Raymond-Louis…. monter sur scène fut toujours difficile dans ma carrière parce que je voyais les visages des gens dans la salle et que j’étais trop sensible pour ne pas souffrir avec ceux ou celles qui étaient en détresse profonde (deuil, maladie, dépendance..etc…) … telle est la question dont découle

Mais quand tu m’as demandé.. Pierrot: peux-tu m’aider à réaliser mon rêve? je me suis senti convoqué à plus grand que moi malgré mes flashs la nuit qui m’assaillent encore sous forme de cauchemar

Mais, jusqu’à la dernière minute…je me suis senti surtout aspiré  par la très belle chanson de Michel le concierge et je voulais voir des coulisses le visage des gens quand Michel chantait «je te demande pardon»

Tous les matins, à notre conseil d’administration de la créativité, j’assiste à la très grande humanité de cet homme qui chante la condition humaine si humblement et surtout à la dévotion au quotidien qu’il porte à Marlene, son amour œuvre d’art.

J’ai d’abord chanté a capella LA BEAUTÉ DU MONDE avec ma feuille dans ma main… puis je suis resté dans les coulisses.

Et là j’ai vu l’effet Michel Woodard, le même qu’il avait au café St-Vincent il y a presque 50 ans quand je le regardais chanter dans la salle.

JE TE DEMANDE PARDON, je savais , comme toi d’ailleurs, que c’était un hymne humaniste à la condition humaine… mais ce soir-là… grâce à toi, j’ai vu clairement pendant que Michel chantait que le public qui l’applaudissait venait de signer le titre de notre doctorat…

Un homme est venu me voir pour me dire que la chanson de Michel lui faisait devoir de demander pardon à sa femme…

Ce matin.. j’ai dis Mike… TU VIENS DE SIGNER LE MANIFESTE DU PAYS OEUVRE D’ART

Merci Raymond-Louis
tu as vu 2 coups d’avance

Pierrot vagabond

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Dans un clip filmé par Marlene Auld , sa talentueuse compagne depuis 35 ans …Michel Woodard , qui fut un brillant chansonnier-magicien de la iere année des Deux Pierrots, se fait complice aujourd’hui et cela depuis 14 ans maintenant, dans notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) de notre doctorat sur la vie personnelle oeuvre d’art, le pays oeuvre d’art et la nano-citoyenneté-planétaire et dont le titre sera celui de SA CHANSON-MANIFESTE….. JE TE DEMANDE PARDON… qu’il chante ici lors de notre prestation  commune au collège Jean-de-Brébeuf …  sous la présentation d’un grand rêveur RAYMOND-LOUIS LACQUERRE.

Notre doctorat … JE TE DEMANDE PARDON ….a pour objectif de faire de notre équipe de recherche  (Auld, Woodard, Rochette) …. des artistes en résidence à l’institut d’intelligence artificielle du Québec pour créer par le biais de milliards de téléphones cellulaires l’INSTITUTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE SUR TERRE … ( Sur google ….  nano-citoyenneté-planétaire)

RÉSUMÉ DE NOTRE  DOCTORAT EN 300 MOTS

JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSIEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 14 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U.  Par  la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec) ,  nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) élues ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.

Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU CŒUR (ier chapitre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre le rêve big bang), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre la non-tricherie), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre, ses jardins coups-de-coeur œuvre d’art).

Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au cœur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON »  , en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question :

COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (4eme et dernier chapitre).

Marlene Auld , de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette), qui par sa vocation de créatrice en art de la mode et de pédagogue-enseignante  …. prend soin de la beauté du monde  …. tout comme sa vie personnelle oeuvre d’art en jardine LE RÊVE EN ACTION ….. avec la même pureté de k-oeur que  L’HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES …….  DE GIONO,

2579,

2579… Marlene jardinière LA MISE EN THÉORISATION CANTIKATIVE DE L’ARCHÉTYPE HOLOGRAMMIQUE DE MARLENE LA JARDINIERE LUMIÈRISERA UNE VARIABLE DU CHAMP CONSTELLAIRE PAR LE TÉMOIGNAGE D’UNE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART EN ACTION AU SERVICE DE LA BEAUTÉ DU MONDE… FAISANT AINSI DES JARDINS DE MARLENE UN SYMBOLE UNIVERSEL DES 4 QUESTIONS DE TOUTE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART DANS L’ALGORITHME SOCIAL «WOW-T=2.7K?»

February 3, 2019 Pierrot le Vagabond Chercheur

Quel magnifique conseil d’administration de la créativité nous eûmes ce dimanche matin (Auld, Woodard, Rochette).

Après avoir passé plusieurs années à réfléchir sur deux archétypes hologrammiques (Michel le concierge et Pierrot vagabond), nous voilà maintenant outillés par des concepts théoriques qui nous permettront d’architectoner l’archétype le plus important de nous trois, celui de Marlene la jardinière.

Marlene nous apparaît la démonstration même au quotidien (à l’exemple même de l’homme qui plantait des arbres de Giono) que la création d’un axe entre une personne (Marlene Auld) et son archétype (Marlene la jardinière) libère l’existentiel de son propre poids ontique, créant ainsi un champ constellaire , bruit de fond même d’un rêve big bang comme l’est le 2.7k? pour le multivers.

à suivre…

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Fermeture d'une véritable institution du Vieux-Montréal: Un des 2 Pierrots  est un Latuquois

 

Pierre David, et Pierre Rochette, les deux Pierrots sur scène

 

C’est grâce au talent d’orchestrateur exceptionnel de Robert Ruel, PROPRIÉTAIRE CRÉATEUR  DES DEUX PIERROTS ….  que la chimie entre nous deux a pu s’harmoniser DÈS LES PREMIERS INSTANTS  DE LA FONDATION AU PRINTEMPS 1974 …. dans l’euphorie d’un rêve vécu à trois (Robert, Pierrot David, Pierrot Rochette)

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PressReader - Le Journal de Montreal: 2009-06-05 - Le 35e anniversaire des Deux  Pierrots

ROBERT RUEL …. Le plus grand et le ier des TROIS PIERROTS parce que LEUR maître d’oeuvre durant 46 ans , sa tendre compagne LISE et leur passionnée fille MARIE-LOU qui a grandi dans l’âme de notre rêve à nous trois …. (Robert Ruel, Pierrot David et Pierrot Rochette)  …. Marie-Lou  qui, ces dernières années.  a pris talentueusement la relève à la direction artistique au quotidien de la boîte à chansons LES DEUX PIERROTS dans le Vieux Montréal. Sa relation professionnelle avec l’équipe des chansonniers-animateurs fut réellement appréciée de chacune et chacun… bien appuyée par Jean-Marc Lavoie, bras droit d’une infinie loyauté franche des belles années avec Robert… dont je me dois de célébrer ici la personnalité des plus rassembleuses.

 

2 Pierrots | Bars Montréal Vieux-Montréal - Vieux-Port | Loisirs et  divertissements | Bonjour Québec

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Le roman de Pierre Rochette …..L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ ….  retrace la période des boîtes à chansons au Québec à partir du cheminement de l’auteur. ( Claude Demers ……  www.demers.qc.ca)

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Pierre Rochette

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT (PIERRE ROCHETTE)

Chapitre 2 – LE VIEUX MONTRÉAL

1

l’île de l’éternité de l’instant présent

Claude Gauthier

Claude Gauthier

Je n’avais jamais encore réveillé mon père en pleine nuit. Mais ce gardien des légendes à genoux déclarant son amour, ce canot glissant sur le lac en brume, cette brillance traînant, par après, dans les yeux de tous, enfants comme adultes, tout ça m’avait ébranlée. Ce n’était pas du théâtre. Mais qu’était-ce donc ? C’est au dortoir que je me rendis compte de la magie tournoyant d’un lit à l’autre. Anikouni permettait à ces enfants démunis de s’évader peut-être ? Non, il y avait une autre chose que je ne comprenais pas et qui me rendait follement amoureuse de lui. Une absence présente ou une présence absente, comment dire, comment dire ?

Mon père se leva, enveloppé d’une doudou bleu et jaune et s’installa dans sa berceuse, soutirant quelques bouffées de fumée de sa pipe. Il avait développé avec moi cet art de n’être qu’oreille quand, dans ma bouche, le flot des sentiments ou humeurs devenait trop confus.

Papa, depuis hier soir, je me meurs enfin d’amour.

Je sus par la manière dont il mâchouillait le manche de sa pipe qu’il retenait des larmes de joie. Il aurait voulu me poser mille questions mais…. On n’arrose pas d’eau fraîche une fleur qui a besoin de soleil pour assécher ses craintes. J’ajoutai…

Cet amour me fait souffrir
Vous devez bien vous en douter
Y a des douleurs qui se racontent mal
J’ai trop de passions bouillant en dedans de moi
Pour que je me sente bien de les vivre à la maison
J’aimerais me louer un petit meublé demain
Si vous n’y voyez pas d’inconvénient.

Le ton était malgré moi un peu cassant. Mon père sentit qu’il ne souffrirait aucune contradiction. Quand il se leva pour boire un peu d’eau, je sus qu’il venait d’être touché en plein cœur. C’était sa manière à lui de me dire qu’il était d’accord même s’il aurait aimé que cela se passe autrement entre nous deux. Nous étions tellement différents au niveau des émotions. Lui admirait ceux et celles qui brûlaient de passion à la recherche du sens de leur vie. Mais il préférait pour lui-même le bel immobilisme heureux. Il me baigna d’une sorte de morale grand-père exprimée dans les mots suivants :

Il faut que jeunesse se passe.
Il est probablement bon que la tienne se passe ainsi
N’est-ce pas ?

Papa,
Il est possible que durant les prochains mois
Je vive des choses très difficiles
En mettant de côté le père qui vit en vous,
Y a-t-il des souffrances de vous
Qui pourraient me servir de guide
Si oui
Auriez-vous la bonté
De me les raconter ?

La lecture de l’encyclopédie nous avait permis à mon père, ma mère et moi de développer des formules de politesse du cœur, telle « auriez-vous la bonté de… » Quand mon père tombait amoureux d’un nouveau mot,, il en parlait pendant au moins une semaine. C’est ainsi que, dans notre vocabulaire familial, le mot « pitié » fut remplacé par « compassion », « bonheur » par « équanimité », « charité » par « bienveillance », « angoisse » par « abandon » et « obligeance » par « bonté ».

Papa, lui redis-je
Auriez-vous la bonté de me raconter
Vos souffrances ?

Il savait, je pense, qu’en reprenant ses propres formules, je retraverserais à l’envers le pont délicieux du cœur que lui-même avait construit entre nous deux, au fil du cœur des années de nous deux. De toute ma vie, je n’avais jamais vu une seule larme couler sur son visage. De fait je ne l’avais jamais vu souffrir ne fusse une seule fois. Alors personne ne m’avait enseigné la souffrance et j’avais si peur d’aller seule à sa rencontre.

Deux larmes lentes, rares, solides refusèrent de céder entre ses paupières.

Ce n’est pas parce qu’un père
Se retire discrètement devant la vie privée de sa fille
Que l’homme en lui
Se sent prêt à assumer son dire.

Il me dit simplement en signe de bénédiction paternelle

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage
Bon voyage amoureux ma fille

Cette phrase avait une réelle signification pour nous deux. Dernièrement, nous en avions discuté âprement. Imprudemment, j’avais avancé l’hypothèse qu’une si belle manière de dire ne pouvait provenir que de l’Odyssée d’Homère. Mon père, en chercheur assoiffé, parcourut l’encyclopédie et découvrit à la page 585 du livre dix de Larousse que de fait, cette phrase provenait du premier vers du sonnet XXX ! des Regrets du poète Du Bellay, peignant ainsi la nostalgie du pays natal. Le lendemain matin, je retrouvai donc l’explication écrite sur le tableau noir de mon enfance. Moi qui m’étais toujours demandé comment on pouvait faire un si beau voyage à traverser de si pénibles aventures, comme le racontait l’iliade, je venais d’avoir une hypothèse de réponse. Le voyage atteint sa beauté quand on a la chance de retourner au pays natal pour y mourir en paix entouré de ceux qu’on aime.

Donc mon père me signifiait surtout qu’il serait là à chacun de mes retours. Mais curieusement, la logique du propos me conduisit à lui poser une question fondamentale :

Papa
Vous ne m’avez jamais parlé
De votre pays natal ?

Je me rappelle, nous étions en train de dîner. Ma mère avait baissé les yeux et mon père, prétextant un retard, m’avait passé la main autour du visage pour que le silence soit moins difficile à accepter. Se pouvait-il que son pays natal n’eût été que celui de la souffrance ? Et qu’il n’y a aucun Ulysse qui retourne finir ses jours dans des lieux qui lui ont fait trop mal ?

Cette question n’avait jamais été réglée entre nous. Elle succédait donc à mes demandes d’auriez-vous la bonté de…. Jusque dans le fond de la pupille de mes yeux. Que j’aurais aimé qu’il se dévoile cette nuit-là, qu’il brise à jamais notre bulle de conte de fées. II me serra bien fort dans ses bras, me signifiant par cela qu’on ne demande pas à un conteur de souffler sur la seule chose qui fut magique dans sa vie, son château de cartes. Et nous retournâmes nous coucher.

Au réveil par contre, ce ne fut pas la même histoire avec ma mère :

On n’abandonne pas son cœur à un pur inconnu
On se renseigne un peu avant,
Miel

Ne m’appelle plus Miel
Maman
Plus jamais Miel entends-tu ?

Je fus surprise moi-même de ma colère. Plus la sienne montait de me voir rompre toute amarre, plus la mienne l’enterrait à coups de hache contre l’anneau du quai. Cette tension soudaine, entre nous, nous étonna toutes les deux. D’autant plus que nous avions cultivé, en famille, l’éducation que donne la beauté des mots quand on est passionné de la langue française.

Je t’interdis de lever le ton dans cette maison, répliqua ma mère.

Et moi je t’interdis de me traiter comme une enfant osai-je

On ne parle pas comme ça à sa mère.

On ne cherche pas à écraser sa fille de vingt et un ans.

Moi je cherche à t’écraser ? Mais tu perds la tête, Miel

Mon nom c’est Marie, Marie Gascon
Terminée l’enfance.
Puis si ça ne fait pas ton affaire…

Et je lui fis un doigt d’honneur qui me mérita une gifle. J’atteignis la limite du vulgaire. Au moins le mot défendu beaucoup plus pour la laideur que pour son côté provocateur, n’avait pas été prononcé. Et je me retins, je crois, juste par respect pour cette douceur de vivre que la lecture de l’encyclopédie nous avait permis durant toutes ces années, mon père insistant pour que le miel des mots parfume le palais du dire quand on ouvre la bouche.

Je faillis cependant lui sauter dessus. Mais je me rappelai que tout Ulysse pour faire un beau voyage doit pouvoir un jour retourner au pays de son enfance. Ma mère s’enferma dans sa chambre. Je remplis l’automobile de mes effets et partis avec l’impulsion colérique de ne plus jamais donner de nouvelles. Je venais de passer de vingt et un ans à dix-sept ans tout d’un coup. On ne saute pas d’étape dans la vie, je venais de m’en rendre compte pour la première fois, cassant le pot de Perrette, telle une vraie adolescente, pour que le lait réintègre le sein maternel.

Tout ce que je savais de mon coup de foudre, c’est que ce gardien des légendes chantait dans le Vieux Montréal, au café Saint-Vincent, sous le nom d’artiste de Renaud. Robert, le directeur du camp, l’avait engagé sous la recommandation d’Isabelle, éducatrice au camp Ste-Rose.

Je n’avais jamais entendu parler de la boîte à chanson le St-Vincent. J’avais conservé un article de journal mentionnant que, depuis l’Expo 67 de Montréal, toutes les boîtes artisanales où se produisaient ceux qui composaient leurs propres chansons et qu’on appelait chansonniers étaient tombées en désuétude à travers le Québec.

Parmi les plus connues : Le Cro-Magnon à Québec, le Grenier à St-Jean, L’Épave à Jonquière, l’Escale à Granby, l’Étrave à Percé, le Funambule à Chicoutimi, le Hibou à Hull, le Garage à St-Donat, le Pigeonnier à Côte St-Paul, le Pirate à St-Fabien, le Rakakas à St-Hyacinthhe, le Rupin-Noir à Trois-Rivières, le Sagittaire à Rouyn, le Tombeau à Berthierville, les Varveaux dans le Bas du Fleuve, l’Astrid aux Îles de la Madeleine…

Ne restait guère que les deux plus anciennes : la Butte à Mathieu à Val-David dans les Laurentides et le Patriote de Montréal. Je fréquentais le Patriote sur une base régulière, au milieu d’un noyau dur de féministes qui adoraient Clémence Desrochers créant et produisant ses revues à titre de locataire du deuxième étage. Mais le café St-Vincent du Vieux Montréal n’avait jamais été mentionné comme faisant partie du circuit. Comment on sait qu’on se retrouve dans un lieu où un jour, très bientôt, l’instant présent sera magique ? Une impression de marcher temporairement dans une matrice, je crois, d’un quelque chose à la veille de naître. Un parfum de contre-culture d’où est en train de surgir, à son insu, une nouvelle mode qui déferlera dans presque toutes les villes et villages du Québec sur une période de dix ans. Mais quand même, on sent qu’il se passe quelque chose…

Nous sommes le 30 juin 1973 vers 10 heures du soir. Tout est à louer dans une maison de la rue St-Paul. Étrange. Je me réserve une chambre. Je descends la rue Notre-Dame, ne rencontre personne. J’arrive à la Place Jacques-Cartier…. Quelques touristes. Je passe par la ruelle des peintres. Tous les artistes sont là grelottants un peu en cette soirée fraîche mais pas d’acheteurs pour leurs œuvres. De fait, je me dirige à l’oreille parce que j’entends chanter au loin… Au bout de la ruelle des peintres, deux portes de garage ouvertes…. J’approche…. Un chanteur sur un tabouret, guitare à la main, micro rudimentaire à la voix. La trentaine de personnes présentes reprennent en chœur chaque phrase de la chanson. Je suis bouleversée. Ici on ne chante pas, on vit tous la même chose à travers un chant qui aurait pu être n’importe lequel. Ce n’est pas comme au Patriote. Il n’y a pas un artiste en avant qui chante et un public qui écoute. Non, j’ai la sensation d’être partie prenante de quelque chose d’unique que je ne peux identifier, même si je suis la seule, à l’extérieur, les deux bras appuyés contre le bac de fleurs de la fenêtre ouverte des portes du garage.

Chanteur

 

Sur la rue du palais
Salle sur la rue du palais
Chanteur

Y a une bien belle fille lon la
Salle Y a une bien belle fille

Elle a tant d’amoureux (bis)
Qui lui donneraient la lune lon la
Qui lui donneraient la lune

C’est un p’tit québécois (bis)
Qui eut sa préférence lon la
Qui eut sa préférence

On dirait que chaque mot chanté plonge dans mes racines au plus profond de mes frissons de vivre et je nage en moi-même en chantonnant moi aussi, heureuse, si heureuse.

C’est en faisant l’amour (bis)
Qu’il parlât de mariage lon la
Qu’il parlât de mariage.

Marie si tu voulais (bis)
On habiterait ensemble lon la
On habiterait ensemble.

Je m’appelle Marie. Et Renaud qui m’aperçoit au moment même où il prononce mon prénom sans se douter que c’est exactement le mien. Il semble ne pas me reconnaître, mais que c’est délicieux d’être tous canotés par le même refrain, sans prétention, sans apparence, que de la magie dont je ne peux saisir la nature.

Un grand petit pays (bis)
Trois fois plus grand que la France lon la
Trois fois plus grand que la France

Aux quatre coins du pays (bis)
Quatre phares sur le monde lon la
Quatre phares sur le monde

Au cœur de ce pays (bis)
La terre est si profonde lon la
La terre est si profonde

Tous les Tremblay les Roy
Les Gagnon les Dubois
Pourraient y boire ensemble lon la
Pourraient y boire ensemble

Et nous ferions l’amour (bis)
Des savants des poètes lon la
Du beau monde
Et des fê…tes.

Et l’on applaudit comme je n’ai jamais entendu applaudir auparavant, comme si le monde se félicitait de vivre tant de magie avec presque rien, le chanteur n’y étant d’ailleurs pour presque rien. On aurait dit l’atmosphère des peintures de Renoir… des impressions… à la fois fugace et….

Une femme vint finalement me chercher. Elle se présenta à moi comme étant la propriétaire, Madame Martin. Elle me raconta, en riant, que le lieu fut jadis un salon funéraire et qu’on y chantait d’abord pour faire danser les morts, pour pas qu’on oublie de vivre pendant qu’on est encore vivant. Elle ajouta avec fierté qu’elle était la compagne du grand poète Paul Gouin et qu’ils vivaient ensemble au troisième étage, juste au-dessus des vivants et juste en dessous des morts.

Vous êtes mieux d’entrer en dedans ma belle
Le soir les morts se promènent dehors.

Nous passâmes à travers les tables. Elle me présenta à tous et chacun. J’aimais sa façon d’orchestrer l’atmosphère de son univers, avec fermeté et tendresse. Elle demanda à la bande de Clermont de se tasser un peu pour que je me sente bien accueillie à ma première visite dans le Vieux-Montréal.

Cette petite fille-là est toute seule
Prenez-en soin parce que vous allez
Avoir affaire à moi
Ma bande de maquereaux et de pucelles

Jamais je n’oublierai Clermont. Bandeau sur la tête pour cacher une calvitie précoce, barbe généreuse, il carburait à l’amitié. Il avait obtenu le privilège d’être toujours assis à la même table, sur la même chaise, entouré de ses amis. C’était un homosexuel discret et chaleureux qui adorait le monde des animateurs-chansonniers comme il les appelait pour les différencier de leurs aînés compositeurs de la première génération des boîtes à chanson, soit les Félix Leclerc, Pierre Calvé, Jean-Pierre Ferland, Claude Léveillée, Claude Gauthier, Pierre Létourneau, Gilles Vigneault et Raymond Lévesque. Pour ne mentionner que les plus connus.

 

Clermont me raconta que Madame Martin avait imaginé une formule qui lui plaisait beaucoup. Trois animateurs-chansonniers se succédaient sur la petite scène, chantant des chansons de répertoire dont la fonction première consistait d’abord à permettre à tout le monde de fredonner ensemble comme si on était autour d’un feu de camp. On pouvait réentendre cinq fois pendant la même soirée « Mon vieux François de Laurence Lepage », « au chant de l’alouette des Karrick», ou « le petit bonheur » de Felix Leclerc, en autant que cela permette à chacun de brûler sa branche d’arbre dans le feu de leur joie de vivre.

 

Un nouvel artiste monta sur le tréteau. Petit de taille, à peine grassouillet, il m’apparaissait venu de nulle part et s’en allant nulle part. Clermont me dit :

Il s’appelle René Robitaille
Il y a tellement de légendes qui courent sur sa bohème
Le genre à vendre sa télévision et son système de son
Pour s’acheter un billet aller-retour Montréal-Paris
Juste pour aller entendre chanter Georges Brassens


Jamais saoul mais toujours entre deux cognacs
Il chante avec un détachement qui nous donne tous
La sensation d’être poètes.

C’est ainsi que j’appris que Clermont avait été le premier client lorsque la mère Martin avait décidé d’ouvrir. Et qu’il n’avait jamais manqué un seul soir, juste pour le bonheur de vivre ce qu’un jour, selon lui, tout le Québec connaîtrait à son tour. Une bohème se saoulant dans ses racines.

Ceux qui chantent ici, me confia-t-il
Composent juste quand ça déborde
Y en pas un qui travaille
Pas un qui sait ses chansons par cœur
Ils ont tous des cahiers

Quand ils chantent une de leurs chansons
C’est toujours la même
Parce que c’est la seule
Qui parle vraiment de leur vie entière.

René entonna d’ailleurs les deux seuls classiques de son ami Lawrence Lepage : « Monsieur Marcoux Labonté et « mon vieux François » puis celle de son frère Cyrille « Marie-Lou », puis celle de son ami Georges Langford des Îles de la Madeleine « La butte » Et soudain les cris surgirent de partout :

Le gros Bob d’a coté
Le gros Bob d’a côté

Et René de répondre Comme c’est la seule chanson que j’ai écrite
Je vais peut-être la chanter
Mais ça me prend mon cognac.

Trois autres cognacs arrivèrent sur la scène. Il les cala un après l’autre en faisant lever le coude à tout le monde. Puis, après avoir pris une éternité pour accorder sa guitare, d’ailleurs encore plus fausse qu’au début de l’opération, il s’enferma dans un grand silence de gars qui a soif.

Je m’en vais vous chanter…
La seule composition que je me rappelle
Quand je suis saoul….

Les rires fusèrent de partout.

Mais là il me semble que je ne suis pas encore assez saoul
Je risque d’oublier des paroles.

Trois autres cognacs arrivèrent sur la scène. Il cala à nouveau, raccorda sa guitare, faisant monter la tension. Mais comme c’était un rituel qu’il se plaisait à répéter de soir en soir, on en était parfois rendu à lui envoyer les cognacs avant qu’il ne les demande. Et René finalement de dire :

VOICI LA SEULE CHANSON
DONT JE ME RAPPELLE LES PAROLES
JUSTE QUAND JE SUIS SAOUL
LE GROS BOB D’A COTE

 

J’te vois r’venir chez nous…..par la porte d’en avant
Tu sonnes et je t’ouvre………pis j’descends lentement
Je te prends dans mes bras…..on remonte lentement
On ose pas parler…………….on en a trop à dire

REFRAIN
Si j’avais su t’aurais pu me dire que tu t’en venais souper
T’avais rien qu’à téléphoner chez l’gros Bob d’à côté
Y s’rait v’nu dans maison, y m’aurait dit bonhomme
Bonhomme vient donc répondre, y a quelqu’un là pour toé

De mon châssis chez nous……j’vois la porte d,en avant
Pour te voir arriver…………….c’est là que j’m’installais
Ce matin dans mon rêve………ce matin je croyais
Que tu me revenais……………que tu me revenais

REFRAIN FINAL
A toutes les fois qu’j’entends sonner chez l’gros Bob d’à côté
J’pense que c’est toé, j’pense que c’est pour moé
J’vas aller prendre une bière… Chez l’gros Bob d’à côté

Les applaudissements rejaillirent du bar à la scène. Trois autres cognacs retraversèrent la salle pour que René la rejouât et la rejoue immédiatement. Je demandai à Clermont qui était à côté de Renaud, debout à l’entrée des toilettes »

C’est le troisième chansonnier de la soirée
Le barbu
Marcel Picard
Tellement amoureux de la vie
Qu’il n’a qu’à gratter de sa guitare
Avec un rythme lent incomparable les copains d’abord de Brassens


Pour que la salle se lève debout en transe
Il est le seul à réussir cela.
Ne jamais bouger
Et que tout soit survolté devant lui.
C’est ainsi que le temps fila jusqu’à deux heures trente du matin. Renaud, le dernier à monter sur la scène, annonça la chanson finale de la soirée.

De Jean-Pierre Ferland
Les Immortelles

Vous avez nom que je voudrais, pour ma maîtresse
Vous avez nom que les amours devraient connaître
Mais elles vivront ce que vivent les roses
L’espace d’un vous savez quoi
Ne s’appelleront jamais immortelles
Ne seront jamais qu’un feu de joie.

Je me sentis exactement comme le modèle nu étendu sur le velours rouge pendant que le peintre Modigliani la peignait. Le corps gorgé de sensualité, le ventre gémissant d’espoir du jaillissement de sa verge entre mes reins tendus dans une union intime et parfaitement fondue de deux êtres amoureux.

Vous avez nom que je voudrais
Pour ma maîtres…es…se

La soirée prit fin sur une note veloutée de bohème attardée. Renaud déposa sa guitare dans son étui, serra son cahier dans sa valise, éteignit l’amplificateur.

La mère Martin, comme tous la surnommaient affectueusement, m’offrit un dernier cognac, comme pour me signifier qu’elle m’avait adoptée. Mais n’était-ce pas là son immense talent de tenancière qui faisait que chaque nouveau venu trouvait en ses lieux une famille et une mère de famille ? Lorsqu’elle apprit que je vivais dans une des petites chambres de la rue St-Paul, elle cria pour qu’on l’entende de loin :

Renaud., raccompagne la petite en passant
Y a pas de lumière dans ce coin-là

Elle ajouta aussi en parlant assez fort pour que Renaud l’entende : N’oublie pas de te faire respecter ma fille
Mes animateurs-chansonniers
Ce sont des ben bons gars
Trop bons pour que je n’avertisse pas mes filles
Qu’ils ont bien des manières d’être bons avec elles.

Étonnamment, il n’avait pas fait le lien entre ma personne et le camp Ste-Rose. Faut dire qu’il faisait si noir sous le vacillement des chandelles et que mon chapeau de paille masquait probablement beaucoup plus ma chevelure. Nous descendîmes la rue St-Paul en échangeant très peu de mots :

Je m’appelle Renaud, toi ?

Marie

Ça fait longtemps que t’habites dans le coin ?

Je suis arrivée cette semaine

Tu vis en chambre ?

Oui, pas loin d’ici«

Tu n’as pas peur toute seule ?

Pas ce soir en tout cas.

Nous passâmes devant le restaurant du Père Leduc, ouvert jour et nuit. Les deux hommes se saluèrent. Puis nous marchâmes jusqu’au bout de la rue St-Paul. À droite nichait le café du port, mais nous bifurquâmes plutôt vers la gauche. Sous le pont de la rue Berri, qu’on avait toujours surnommé le pont des malheurs, Renaud me récita un de ses poèmes :

Clair de lune - Agence de diffusion de conteurs

 

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SOUS LE PONT DES MALHEURS

Et si ton corps était un beau ruisseau
Il coulerait lentement le long de la rue Berri
Se faufilant pour s’arrêter soudain, transi comme un voleur
Là ou gît la rue Notre Dame qui ne laisse passer
Que les poètes et les femmes

Passe, Passe, petit ruisseau… te dirait-elle,
Les créateurs ont faim
Ils t’attendent.
Donne-leur ton eau, de l’autre côté dans un tout petit café
Mystérieux, peu connu et c’est tant mieux
Pour les folies des amoureux

Petit ruisseau
Quand mes amis auront bien bu
Ils te jetteront ensuite dans le fleuve, heureuse,
Comme une vierge assouvie gémissant dans l’éternité
L’étrange décor du café du port.
La musique des mots fit de moi une belle au bois dormant, comme la princesse endormie dans les contes de mon père. Je sentis sa bouche approcher de mes lèvres. De mes deux mains, je fis reculer son visage. Puisqu’il m’avait déclaré son amour en Anikouni et qu’il ne m’avait même pas reconnue en Renaud, comment pouvais-je lui faire confiance ?

J’ai déjà rencontré l’homme de ma vie
Lui murmurai-je en le regardant droit dans les yeux

Il pencha la tête de résignation, sans dire un mot. Nous continuâmes notre chemin silencieusement. Rendus à la porte de ma maison de chambres, Renaud me dit en ricanant :

Cela veut dire qu’il faut oublier le café ?

Non mais deux verres d’eau et une chandelle par terre
Ça pourrait faire oublier le café ?

Cela le surprit. J’adorais mettre mon intelligence à la disposition de mes émotions, de ma sensibilité et de mon intuition. Improviser ma vie par compulsion m’avait toujours paru aussi talentueux que pouvaient l’être les personnages des meilleurs romans : Oser, sauter les temps non nécessaires à l’adrénaline de vivre, improviser, provoquer, besoin terrible de provoquer quitte à reculer.

Je servis les deux verres d’eau, allumai la chandelle, me couvrit d’un châle pour cacher la pointe de mes mamelons trop assoiffés de ses lèvres, couvrir la chair au-dessus de mon cœur trop à la recherche de ses bras.

Cela te fait quoi de mourir d’amour
Pour un homme, me lanca-t-il ?

Touchée, j’étais touchée, comme un bateau qui en pleine guerre reçoit une première torpille d’un sous-marin ennemi, les flancs soudain ouverts d’un désespoir innommable.

Es-tu déjà mort d’amour pour une fille ? Répliquai-je.

Le sous-marin replongea aussitôt en lui-même, de stupeur, je crois.

Deux fois, avoua-t-il.
Deux fois

Et je crus réussir en une seule phrase, à obtenir de Renaud ce que mon père avait toujours refusé de m’accorder : La confidence d’une vraie souffrance d’homme et non la magie d’une force imaginaire d’un héros des contes de mon enfance. Mais plus il racontait, plus je voyais dans ses yeux la reconnaissance qu’un tel moment d’instant présent fut possible sur cette terre. Et Renaud s’abandonna à son dire. Et j’en fus séduite, ayant été si assoiffée des mots toute ma vie.

« Elle s’appelait Lola, dit-il. C’était une fille d’une grande théâtralité dans sa bisexualité. Quand elle arrivait au St-Vincent, habillée en homme, elle paraissait en habit, chapeau, cravate et cigare. Les samedis soir, d’un seul regard, elle arrivait à déceler dans la foule laquelle parmi les filles avait des penchants lesbiens. En quelques heures, elle réussissait à harponner sa proie, partir à son bras pour en déguster les fruits durant la nuit. Par contre, quand elle se présentait habillée en femme, je ne connais pas d’homme solitaire et libre qui n’ait tenté, à un moment donné, de la séduire. Mais elle refusait de partir avec quiconque tout en appréciant cette cour désespérée de mâles quelquefois talentueux. »

Renaud ferma les yeux d’extase, je crois, comme on goûte et goûte encore et encore, juste par mémoire olfactive, un vin d’un cru si rare qu’il n’en vint jamais un autre de cette qualité.

Un soir, à minuit exactement
Elle apparut drapée d’une jupe magnifique
S’assit devant moi
Jambes toutes en poésie …. espacées
Exprimant toute la palette de ses sens

Ma voix vibrait à sa chair
Comme sa chair caressait les sons du fond de ma gorge
Il n’y avait que nous deux
Nos deux corps explosés en mille étincelles

À la fin
Elle se leva
Glissa un papier entre ma poitrine et ma guitare…
Et s’enfuit…

C’était son adresse.

Je courus chez elle
Elle m’attendait nue sous une robe de chambre
Dans une chaise berçante.
Je l’ai aimée tendrement
Avec la même musique
Qui a toujours modulé ma voix

Nous n’avons pas dit un mot
Une autre fille dormait dans sa chambre
Je suis reparti

Chacun des soirs qui suivirent sur la scène
Je me demandai :
Viendra-t-elle en homme ou en femme

Un soir
Elle s’est présentée en homme
Vécu un coup de foudre avec une nouvelle cliente
Et repartit avec elle.
Je n’ai jamais revu ni l’une, ni l’autre.

Je suis finalement retourné à l’appartement
Elle avait déménagé sans laisser d’adresse.

Ce moment unique me laissa dans l’âme
Un parfum incomparable d’infinité
Qui ne m’a depuis jamais quitté.

Plus Renaud racontait, plus j’étais odieusement jalouse intérieurement. Non seulement ne m’avait-il pas encore reconnue alors qu’il avait demandé ma main au camp Ste-Rose, mais il me semblait que je ne pourrais jamais égaler la signature de cette femme en ses sens.

Est-ce possible de mourir d’amour
Une deuxième fois lui demandai-je soudain ?

On devrait mourir à chaque fois me répondit-il. Je ne meurs que dans les bras de celles que j’appelle les bouleversantes ou les fascinantes, à l’intelligence presque géniale, aux bouches tristes avec des yeux qui n’en finissent pas de jouir de l’instant présent, uniquement l’instant présent. Au mois de mars de cette année, lorsque je sortis mon livre de poésie, une grande fille, immensément grande s’approcha de ma scène et me dit, ses yeux envoûtant les miens :

Renaud
Mon mari m’a offert ton livre de poèmes en voyage de noces

Pierrot le Vagabond Chercheur |
Comme il est en tournée d’affaires à travers le monde
Je suis venue réaliser un fantasme ;
Que tu me récites tes textes dans un endroit romantique.

Elle avait été modèle nu à l’Ecole des Beaux-arts de Montréal… Je l’emmenai sous le pont des malheurs, puis au café du port. Jean Marcoux, le joueur de violon, propriétaire, nous prêta sa chambre. Sous la poésie de mes lèvres, elle se rythma  de la symphonie de ses doigts, avec une flambée de douceurs comme seuls les mots savent s’incliner devant les sens.

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LE BAL DU VIEUX MONTREAL (p.8)

tirée du livre de poésie, (Pierre Rochette chante le Vieux-Montréal)

Dominique au regard amoureux
qui vendait des bouquets pour les vieux
un poète est venu, Dominique est perdue
perdue dans le bal de la rue

un poète qui buvait sa raison
s’assoyait et vendait ses ballons
Dominique est venue, le poète est perdu
perdu dans le bal de la rue

REFRAIN

l’accordéon qui mélange les saisons
les entraîne dans un grand tourbillon
il lui crie ”viens danser”
viens tourner comme la vie
nous volerons toute la nuit

et les vieux qui volaient les bouquets
les enfants les ballons s’amusaient
Dominique est si belle
le poète est perdu
dans les bras d’mademoiselle de la rue

Dominique avait beaucoup rêvé
la nuit comme les fleurs s’étaient fanées
le poète est perdu, Dominique est partie
car il n’y a plus de bal dans la rue

REFRAIN FINAL

l’accordéon mélangeait les saisons
entraînait dans un grand tourbillon
il criait viens danser
viens tourner comme la vie
dans le bal du Vieux-Montréal

écrit lors de la Saint-Jean
24 juin 1973.

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Les ruelles du Vieux Montréal accueillirent amant et amante, furieusement passionnés de la poésie de vivre l’instant présent. Puis un jour ce modèle nu me dit :

Merci de la belle vie de jeunesse
Vécue en ta compagnie
Je suis maintenant prête
À me consacrer à mon mari.
Et à fonder une famille

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Je ne la revis plus elle non plus.

Le silence surgit soudain entre nous coloré d’une jalousie subite de ma part. Je pris la chance de chanter :

Zum galli galli galli zum Galli zum

Non…. La princesse du camp Ste-Rose, dit-il estomaqué

Comme pour se faire pardonner, il sortit sa guitare et chanta :

Parle-moi, parle-moi, j’ai besoin de tendresse
Il n’en reste pas beaucoup, dans ce monde un peu fou
Ne m’en veut pas, ne rit pas
Je suis homme et enfant
Parle-moi, parle-moi
Doucement et longtemps

Renaud arrêta de chanter au beau milieu de la chanson, comme si tout avait été dit entre nous deux.

C’est magnifique lui soufflai-je
On dirait que c’est le plus beau de toi-même
que tu viens de m’offrir.

Il serra l’instrument dans son étui, se leva et juste avant de quitter me dit :

Il y a deux ans
à l’Eglise,
On a entonné cette chanson
Lorsque je me suis marié

Il sortit comme un vagabond étonné d’avoir commis une erreur dans sa vie, fasciné par le fait qu’une méprise représentât un bien mince prix à payer pour vivre d’instants en instants comme on chante les yeux dans un cahier pour mieux canoter le long de la rivière des mots.

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L’homme derrière le vagabond… Par Daniel Deslauriers

L'histoire du Défilé et Cocktail d'ouverture au Festival de la Baleine  Bleue 2013 à Bergeronnes - Communications Sylvie Bibeau

 

Fou ou génie? Une chose est sûre : ce vagabond-­poète ne laisse  personne indifférent. Son parcours de vie est à l’image des routes  qu’il arpente jour et nuit : tortueux et imprévisible.  Originaire de La Tuque, il a grandi à quelques rues du grand Félix  Leclerc. « Mon père a été le premier, au Canada, à ouvrir une station de télévision communautaire dans les années ‘60 », explique cet ermite des routes. L’expérience a mal tourné. Ruiné et sans le sou, il  confie son fils aux frères du Collège Jean de Brébeuf à Montréal.  « Je peux me vanter d’avoir été le seul pauvre à étudier dans ce  collège en échange d’un peu de travail », dit­il avec un grand rire. Plus tard, il enseignera la philosophie au Conservatoire de musique  de Montréal avant de se consacrer corps et âme à la musique. Il  fonde le groupe Les Contretemps, puis ouvre la boîte Les Deux  Pierrot dans le Vieux­Montréal et chante un peu partout dans le  monde (Afrique, Allemagne, France et Japon). « Je n’ai jamais  manqué de travail », précise Pierre Rochette avec une certaine fierté. Libre comme l’air Mais, l’appel de la liberté le tenaille sans cesse. Et puis, à l’aube de ses 50 ans, en plein spectacle et au beau milieu d’une chanson de Jacques Brel, il quitte la petite scène de l’Auberge La Calèche à Sainte­Agathe­des­Monts en disant :  ­ Tabarnack, laissez-­moi partir!  « Il nous restait encore trois ans de contrat », explique l’imprévisible  Pierrot. « Je ne suis jamais remonté sur scène. »  Son partenaire de scène, Denis Lamarre, ne lui en veut pas. Ensemble, ils ont fait plus de 3 000 spectacles au Québec et chanté  devant plus d’un million de spectateurs pendant les 18 ans de leur association. « Pierrot est un homme sans attaches », dit-­il. « Il a toujours insistépour serrer la main de tous les spectateurs présents.  C’est un homme généreux, tourné vers les autres, mais qui veut rester libre dans toutes les facettes de sa vie. » Il donne ensuite sa maison, ferme ses comptes de banque et  distribue tout son argent. Il laisse derrière lui ses trois enfants, issus  de trois unions différentes, et bon nombre d’amis dans son village  d’adoption, Val­David, où il a été conseiller municipal avant de faire la chasse aux gourous (Médecins du Ciel) dans une saga qui a alimenté les médias pendant plusieurs mois en 1995. Assoiffé de connaissances « J’ai quitté la maison en laissant la porte ouverte avec, comme  seules possessions, les vêtements que je portais et ma vieille guitare  Yamaha. »  Il s’enferme ensuite, sept jours sur sept, dans une bibliothèque de Victoriaville pour « raffiner sa culture générale » et « trouver sa place  dans la littérature mondiale. » Assoiffé de connaissances, il lit  régulièrement une dizaine de livres en même temps en commençant  toujours par la fin. Avec une maîtrise sur le rire en poche, il prépare  maintenant un doctorat en intelligence collective. Le squatter, qui sommeille en lui, s’installe ensuite au sous­sol d’une  librairie alternative de cette ville. Entouré de livres, il dort sur une  table. Il termine alors l’écriture du premier tome (Monsieur 2.7K) de  sa trilogie. Son œuvre compte plus de 3 000 pages. Depuis quelques  jours, ce premier tome est disponible gratuitement sur le web à l’adresse qui apparaît plus bas.  « Je suis un homme choyé. J’ai eu de bons parents et de bons  partenaires de spectacle. Il insiste pour parler de son partenaire  actuel, Michel Woodard, un vieil ami chansonnier qu’il a retrouvé  après 35 ans de silence. Avec lui et sa conjointe Marlene Hall,  ils ont décidé de réseauter tous les « rêveurs équitables » de la planète et  organisent, de façon ponctuelle, des rencontres avec le public. Un  site internet a été créé dans cette foulée ( www.reveursequitables.com).  Vignette (Photo Pierre Rochette 3) Pierre Rochette : l’artiste et le vagabond sont indissociables.

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Pierre Rochette : l’ermite des routes allume les cœurs Par Daniel Deslauriers

Une rencontre inoubliable avec le rêveur équitable Pierrot Rochette | À Voir

 

 

Depuis trois ans, Pierre Rochette pourchasse les rêveurs partout où il  passe. « Je suis comme l’allumeur de réverbères du Petit Prince », dit­il. « J’allume la flamme enfouie dans le cœur des gens que je rencontre  en les incitant à vivre leur rêve. Je vais là où il y a des rêveurs.  Chaque fois que je rencontre quelqu’un, je lui demande : connais­tu quelque part un grand rêveur? »  Pour cet homme à l’allure singulière, chaque humain possède en lui  une petite bougie qui mérite d’être allumée et nourrie. Par peur ou par conformisme bien souvent, les gens passent à côté  d’expériences merveilleuses, selon lui. « Je suis assoiffé de  contribuer à une nouvelle vision : un pays « œuvre d’art » où chaque  citoyen, en rêveur équitable, prend soin de la vie privée de l’autre  sans intérêt personnel caché. Imaginez la fête quand toutes ces  chandelles illumineront le pays. » Tournant décisif Il n’a fallu qu’un seul regard, un simple sourire, pour le convaincre de tout abandonner encore une fois et de prendre la route. « Complètement édentée, c’est probablement l’une des femmes les  plus laides que j’ai rencontrées, mais il y avait plus d’amour dans ce regard que dans tout ce que j’avais pu écrire. » De là est née l’idée de faire le tour du Québec à pied pour écouter les gens et les aider à  réaliser leur rêve.  Avec son bâton de pèlerin, sa vieille guitare et son sac à dos, le vieil  homme à la barbe blanche a traversé le Québec plusieurs fois. Il a  dormi sous des ponts, dans des fossés et sur des congélateurs. Il  mange quand il le peut sans demander quoi que ce soit. « Je me  nourris de toutes ces rencontres avec ces milliers de gens qui  partagent leur histoire avec moi », dit­il.  « Un jour, j’ai rencontré un homme qui sautillait sur place et agitait les  bras comme un fou. Je lui ai demandé pourquoi il bougeait sans arrêt  et quel était son rêve. Il m’a répondu : je veux faire un métier qui va  me permettre de bouger sans cesse. Je l’ai croisé à nouveau sur ma  route, peu de temps après, il était devenu éboueur. Quel beau métier pour cet homme qui avait un rêve. » Documentaire Cette aventure a inspiré la production d’un documentaire de 50  minutes (voir démo au www.enracontantpierrot.blogspot.com). Avec  des moyens de fortune, deux jeunes finissantes en journalisme de  l’Université de Montréal, Véronique Leduc et Geneviève Vézina­ Montplaisir, l’ont suivi sur la route pendant deux ans. « Je l’ai  rencontré par hasard en octobre 2007.  Il avait dormi sur la galerie de la salle de spectacle de mon copain à  Lavaltrie », explique Véronique Leduc. Au début, je l’ai trouvé bizarre. On a jasé un peu, puis il a sorti sa guitare. J’ai été captivé par son  histoire et l’idée d’un documentaire a germé tout de suite. »  « Bien sûr, Pierrot ne fait pas l’unanimité auprès de tout le monde »,  explique Véronique. « Son choix de vie, c’est un peu égoïste dans un sens, mais, en même temps, il est tellement tourné vers les autres. C’est un personnage très attachant. »  Présenté en avant­première au théâtre Le Patriote de Sainte­Agathe­ des­Monts le 30 octobre, Pierrot : Le dernier homme libre s’amène au Café Qui fait quoi du 3428, rue St­Denis, à Montréal le 4 décembre à  20 heures (entrée 10$).  « À 61 ans, je suis hanté par le succès de ces filles. En même temps, je suis complètement déstabilisé parce que le film porte sur moi. J’ai  besoin que la salle soit pleine, pour elles, mais j’aimerais aussi  m’enfouir 10 pieds sous terre, par trop de fragilité. » Au service des autres Son aventure lui a inspiré plus d’une centaine de chansons depuis le  début de son vagabondage. « Je me suis inspiré de la vie de tous  ces gens que j’ai rencontrés au fil de mon voyage. » Pierrot le vagabond est formel : la souffrance est nécessaire pour remplir son coffre à outils. Plus on souffre et plus notre coffre à outils s’enrichit. « C’est aussi le message que je veux transmettre. En fait, si j’ai une  seule crainte, c’est celle de ne pas avoir assez servi. Je ne suis pas  libre parce que je travaille. Dans les épreuves comme dans  l’abondance, il faut s’occuper du rêve des autres. »  Et puis d’un seul trait, après deux heures d’entrevue, Pierrot range sa  guitare et ses souvenirs. « Je dois reprendre la route », dit­il sans  prévenir. « Il y a d’autres rêveurs qui attendent… »  Vignette (Photo Pierre Rochette 1 ou 2) Pierrot le vagabond arpente les routes du Québec depuis plus de trois ans.

La chanson du Camionneur ? - YouTube

1080-91 (un jeune homme de bonté), chap.1, 100 chansons

Un jour j’ai demandé
à un jeune africain
réfugié à Sept-îles
comment il voyait demain

ce jeune de 17 ans
m’a dit bien simplement
je rêve de retourner
dans mon pays maltraité

pour être reconnu
nationalement
comme un homme de bonté

REFRAIN

une chance qu’y pleuvait à sciau
sur ma guitare et mon chapeau
parce que mes larmes me lavaient l’corps
entre Sept-Iles et Bécomo
perdu dans l’parc
d’une route de bois
et d’orignaux

COUPLET 2

moi qui ai donné mes biens
qui marche mon pays
adoré des étoiles
et même de la pluie

il a suffi d’une phrase
d’un jeune noir en extase
pour que brille dans la nuit
sa clé du paradis

je me ferai mendiant
nationalement
pour chanter, ce jeune homme de bonté

COUPLET 3

y a très peu d’africains
qui demeurent à Sept-Iles
qui ont les yeux brillants
et bientôt 18 ans

qui marchent dans la rue
qu’on traite en inconnu
qui font l’ménage la nuit
dans une usine perdue

si vous le rencontrez
serrez-lui la main
en lui chantant mon refrain

Pierrot, vagabond céleste

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

 

 

16 NOVEMBRE 2020…. 26 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS… ROMAN DE PIERRE ROCHETTE … L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ …. IER CHAPITRE …. QUI RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSONS AU QUÉBEC À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR…

www.demers.qc.ca

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT

Roman de Pierre Rochette. Poète et Chansonnier

IER CHAPITRE : D’UN INSTANT PRÉSENT À L’AUTRE …

Pierrot le Vagabond Chercheur |

www.enracontantpierrot.blogspot.com …

Bande annonce du documentaire MON AMI PIERROT, LE DERNIER HOMME LIBRE

Véronique Leduc
veroniqueleduc@hotmail.com
et
Geneviève Vézina-Montplaisir
genevievevm@hotmail.com

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Dans un clip filmé par Marlene Auld , sa talentueuse compagne depuis 35 ans …Michel Woodard , qui fut un brillant chansonnier-magicien de la iere année des Deux Pierrots, se fait complice aujourd’hui et cela depuis 14 ans maintenant, dans notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) de notre doctorat sur la vie personnelle oeuvre d’art, le pays oeuvre d’art et la nano-citoyenneté-planétaire et dont le titre sera celui de SA CHANSON-MANIFESTE….. JE TE DEMANDE PARDON… qu’il chante ici lors de notre prestation  commune au collège Jean-de-Brébeuf …  sous la présentation d’un grand rêveur RAYMOND-LOUIS LACQUERRE.

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JE TE DEMANDE PARDON

COUPLET 1

S’il m’arrive de parler au travers de mon chapeau

S’il m’arrive de prendre place trop souvent

Si je m’approprie sans te voir l’espace de ta vie

Si je préoccupe ton âme en secret dans la nuit…

Je te demande pardon…

Je te demande pardon…

 

COUPLET 2

Si je vagabonde poète autour de la planète

Si je suis parti sans avis au détour de nos vies

Si je t’ai volé ton rêve, déserté, laissé meurtri,

Si j’en ai trop fait, trop dit, ou pas assez dans ta vie

Je te demande pardon…

Je te demande pardon…

 

COUPLET 3

Si je n’ai pas compris la beauté du monde d’ici

Si je n’ai pas admis qu’il y a la vie après la vie

Si je suis révolté parce que je suis enchaîné

Si je ne peux te rassurer quand je suis déchaîné

Je te demande pardon…

Je te demande pardon…

 

COUPLET 4

Et si je le savais tout ce temps que je te volais…

Et si je le savais tout ce temps que toi tu m’aimais…

Je n’ai pas d’âme pas de cœur aujourd’hui je le dis…

Je veux changer de vie et d’amour te dire merci

Je te demande pardon…

Je te demande pardon….

 

Je te demande pardon…

Je te demande pardon…

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Notre doctorat … JE TE DEMANDE PARDON ….a pour objectif de faire de notre équipe de recherche  (Auld, Woodard, Rochette) …. des artistes en résidence à l’institut d’intelligence artificielle du Québec pour créer par le biais de milliards de téléphones cellulaires l’INSTITUTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE SUR TERRE … ( Sur google ….  nano-citoyenneté-planétaire)

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RÉSUMÉ DE NOTRE  DOCTORAT EN 300 MOTS

JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSIEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 14 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U.  Par  la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec) ,  nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) élues ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.

Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU CŒUR (ier chapitre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre le rêve big bang), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre la non-tricherie), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre, ses jardins coups-de-coeur œuvre d’art).

Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au cœur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON »  , en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question :

COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (4eme et dernier chapitre).

Marlene Auld , de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette), qui par sa vocation de créatrice en art de la mode et de pédagogue-enseignante  …. prend soin de la beauté du monde  …. tout comme sa vie personnelle oeuvre d’art en jardine LE RÊVE EN ACTION ….. avec la même pureté de k-oeur que  L’HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES …….  DE GIONO,

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Fermeture d'une véritable institution du Vieux-Montréal: Un des 2 Pierrots  est un Latuquois

 

Pierre David, et Pierre Rochette, les deux Pierrots sur scène

 

C’est grâce au talent d’orchestrateur exceptionnel de Robert Ruel, PROPRIÉTAIRE CRÉATEUR  DES DEUX PIERROTS ….  que la chimie entre nous deux a pu s’harmoniser DÈS LES PREMIERS INSTANTS  DE LA FONDATION AU PRINTEMPS 1974 …. dans l’euphorie d’un rêve vécu à trois (Robert, Pierrot David, Pierrot Rochette)

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PressReader - Le Journal de Montreal: 2009-06-05 - Le 35e anniversaire des Deux  Pierrots

ROBERT RUEL …. Le plus grand et le ier des TROIS PIERROTS parce que LEUR maître d’oeuvre durant 46 ans , sa tendre compagne LISE et leur passionnée fille MARIE-LOU qui a grandi dans l’âme de notre rêve à nous trois …. (Robert Ruel, Pierrot David et Pierrot Rochette)  …. Marie-Lou  qui, ces dernières années.  a pris talentueusement la relève à la direction artistique au quotidien de la boîte à chansons LES DEUX PIERROTS dans le Vieux Montréal. Sa relation professionnelle avec l’équipe des chansonniers-animateurs fut réellement appréciée de chacune et chacun… bien appuyée par Jean-Marc Lavoie, bras droit d’une infinie loyauté franche des belles années avec Robert… dont je me dois de célébrer ici la personnalité des plus rassembleuses.

 

2 Pierrots | Bars Montréal Vieux-Montréal - Vieux-Port | Loisirs et  divertissements | Bonjour Québec

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Le roman de Pierre Rochette …..L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ ….  retrace la période des boîtes à chansons au Québec à partir du cheminement de l’auteur. ( Claude Demers ……  www.demers.qc.ca)

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Pierre Rochette

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT (PIERRE ROCHETTE)

Chapitre 1 – D’UN INSTANT PRÉSENT A L’AUTRE

1

L’île de l’éternité de l’instant présent
leclerc
Félix Leclerc

Le dernier été de sa vie, celui de l’an 2000, fut le plus mystérieux de tous pour ceux qui l’avaient connu jeune artiste. Il chantait au théâtre « Le patriote » de Sainte-Agathe durant le souper, et cela six soirs par semaine, juste avant le spectacle des « girls » de Clémence Desrochers. Mais avec cette particularité qu’il s’était arrangé pour qu’on ne le voie pas. Il montait par une échelle jusqu’à la cabane de l’éclairagiste soudée au plafond intérieur et de là, fredonnait les chansons les plus sensibles du répertoire de sa jeunesse dans le Vieux-Montréal.

Renaud chantait dans ce qu’il surnommait lui-même, la plus petite boîte à chansons du Québec, à cause de sa forme carrée avec à peine de la place pour deux personnes debout. Il y déposait côte à côte, son lourd cahier de 800 chansons, de quoi grignoter, une bouteille d’eau et son journal personnel ouvert à la page blanche du soir, alors que, dans son dos, le baladeur d’éclairage frôlait ses épaules de sa rugosité métallique.

Enfin, il pouvait séparer le paraître et l’être, laisser l’expression de sa voix chaude frissonner dans le théâtre avec la délicatesse de l’intimité comme le fait une bouteille de vin à table. Il attendait chaque soir le moment précis ou son ego se dissolvait dans une béatitude totale, toujours la même et jamais pareille, d’une telle beauté qu’il lui arrivait de perdre connaissance de bonheur sur son banc, le visage bien écrasé dans son cahier.

Il s’abreuvait depuis toujours aux frissons de l’éternité. Cela lui semblait si naturel qu’il n’avait jamais pu comprendre comment il se faisait que l’on puisse souffrir. Son corps de 51 ans lui avait toujours paru en état de jeunesse. La pureté de l’âme, la sensation continuelle de flotter deux pieds au-dessus du sol, le rythme lent, amoureux, étonné, charmé. La sensation de ne rien peser, de se fondre dans le tout avec ravissement, de saisir dans ses mains l’air comme des milliers de pépites d’or. Était-il artiste, poète de la vie, amant de l’être ou son enfant naissant encore aux langes ?

D’en haut, il s’émerveillait de la beauté des humains lorsqu’ils partagent un repas. À un point tel qu’il se faisait un plaisir profond de descendre saluer tout le monde, un par un en disant :

Bonsoir
Je suis votre chanteur fantôme
Je vous souhaite une bonne soirée

Il arrivait qu’il s’aperçoive que certains soient émus parce que telle chanson leur rappelait tel souvenir. Dans ces moments-là, il ralentissait la voix, pénétrait le texte pour que l’instant présent se dénude de facticité afin de s’inonder de lui-même d’éternité.

Il résidait depuis trente années, de façon ponctuelle, dans l’ancienne maison du chansonnier Raymond Lévesque, l’homme de « quand les hommes vivront d’amour «

à dix pieds exactement du théâtre de la Butte où était né le mode d’expression chansonnier au Québec. Ce qui lui avait permis de construire, pierre par pierre, de la maison à la butte, un chemin menant sous cette scène historique où un jour seraient déposées ses cendres.

En fait, il vivait en locataire de la vie chez un ami chansonnier à Val-David comme un vagabond emprunte les sentiers qui lui donnent le bonheur de marcher. À cinq minutes à pied de la rivière du parc des amoureux où il aimait s’épanouir en contemplation, huit minutes de l’hôtel la Sapinière où il adorait se bercer dans la balançoire, quinze du Mont Condor où il sautillait la forêt des Alpinistes et quatre du café chez Steeve où il assiégeait discrètement la table du fond, visage enfoncé dans le mur, pour ne pas être dérangé.

Ajoutez à ça un vieux camion 1977 où l’on pouvait marcher à l’intérieur, dormir au fond et lire des heures étendu sur le plancher. Que du dépouillement, que du minimalisme. D’ailleurs dans cette maison de 14 pièces, il n’en habitait qu’une, meublée par un petit lit simple, un réfrigérateur douteux, une dizaine de morceaux de linge et quelques ustensiles.

Était-il si différent des autres ?. Il lui semblait que non.

 

Il ne fréquentait personne, jamais personne. Il passait seulement dans la vie des gens comme on se croise quelquefois dans la rue. Mais il saluait avec amour ceux et celles dont le cristal du cœur le faisait frissonner de joie à l’intérieur de lui-même.

Par exemple, la femme la plus pauvre du village. Si maigre que le soleil refusait systématiquement de traverser son corps de peur de la faire fondre. Si laide, que les chats, d’une fois à l’autre, refusaient de suivre son ombre rectiligne. Celle-ci, foulard sur la tête, les yeux hagards d’acceptation, semblait immunisée contre quelque regard de qui que ce soit.

Traînant un petit chariot sur deux roues, été comme hiver, elle vendait, pour survivre, les œufs de ses poules, à qui voulait bien en acheter sans jamais mendier un nouveau client. Et quand elle manquait de marchandises, elle allait chez l’épicier du village pour acheter la douzaine que ses poules avaient omis de lui pondre

Cela faisait maintenant près de 25 ans qu’ils se croisaient d’un sourire à l’autre. L’ermite ne lui avait jamais acheté d’œufs. Il ne savait même pas son nom. Il avait maintenant peur qu’elle meure, qu’elle disparaisse de son bonheur de vivre. Il était attaché à elle comme on l’est d’un saule pleureur lorsqu’il annonce de ses plaintes la venue de l’automne.

En cet été 2000, il désirait lui dire autre chose que son habituel admiratif :

Bonjour, Madame
De fait, il modifia :
Bonjour, Madame. Ça va bien aujourd’hui ?

Il lui serra tendrement le bras de ses deux mains. Elle ne fut pas surprise outre mesure.

Vous savez. Continua-t-il,
Ça fait 25 ans cette année que l’on se salue
Et vous ne m’avez jamais vendu d’œufs.

La réponse de la dame pauvre le conquit d’état de grâce :

Ça n’a pas adonné Monsieur

Et ils poursuivirent chacun leur chemin.

Ce qui permit à l’ermite, comme le rituel l’avait dessiné depuis toujours entre eux, de remplir son cœur de cette bienveillance que la vie offre en prime lorsqu’on lui est abandonné.

Il aimait les gens de son village. Mais de loin. Ma Tante Marie s’occupe-t-elle encore des pauvres ? La grande blonde a-t-elle pu aller à sa réunion des alcooliques anonymes ? L’agent d’immeuble a-t-il enfin trouvé l’âme sœur?

De fait, il avait fait des êtres de sa vie au quotidien un manège de respect et de civilité qui tournait magiquement autour de ses silences comme de ses absences. Un matin cependant, un détail annonça de grands bouleversements à venir. Il avait vu Réal Dubois, le propriétaire de la buanderie du village, avec une casquette sur la tête qu’il oublia d’enlever en le saluant, lui qui avait toujours vécu la fierté de l’homme à la chevelure dégagée. Le chanteur pressentit que celui-ci avait un cancer.

Le matin suivant, il croisa Madame Dubois qui semblait différente des autres fois. À travers les années, ils s’étaient dit à peine bonjour ou bonsoir. Mais cela avait créé entre eux une délicatesse telle qu’il pressentit, à son pas vif et saccadé, une détresse inhabituelle. Alors il ralentit le sien au cas où elle aurait aimé se confier.

Réal se referme sur lui-même lui dit-elle
Il rejette mon aide, il se choque après moi
Je n’en puis plus

La femme pauvre aux œufs d’or passa tout près d’eux, puis l’agent d’immeuble, comme ils le faisaient habituellement à cette heure.

Madame Dubois, murmura l’ermite,
Votre homme vous aime comme il vous a toujours aimé.
Il est juste en colère après la vie.
C’est une bête traquée par une maladie dévastatrice.
Il tente de se battre seul
Pour épargner de la souffrance à sa famille

Et tous deux avaient pleuré doucement

Puis un autre événement majeur était survenu pouvant affecter le tournoiement des heures sous forme de chevaux courbant le temps.

Depuis trente ans, il adorait passer en face d’une maison où vivait un couple d’artistes dont il avait toujours admiré la complicité. Ce matin-là, il vit une pancarte à vendre. Même s’il ne leur avait jamais parlé, il ne pouvait supporter l’idée de les voir disparaître de son ordinaire de marche. Alors, il se rendit à l’atelier par derrière. L’homme ciselait, comme il le faisait habituellement à cette heure-là, un morceau d’ébénisterie.

Monsieur, dit-il, je ne vous connais pas
Mais vous ne pouvez pas déménager
Ça fait 30 ans que je me promène devant chez vous
Le rythme amoureux de votre vie de couple me fait un bien énorme
Mon bonheur d’être ne sera jamais pareil
Sans la beauté de votre présence.

L’homme avait été touché. Il lui avait fait visiter l’intérieur de la maison, l’avait présenté à sa femme et même permit de jeter un coup d’œil aux peintures de celle-ci. Finalement, la pancarte fut retirée. Dans la même période, l’hôtel La Sapinière avait déménagé sa balançoire sans l’avertir. Il en avait été blessé. Ce ne serait plus le même rythme, les mêmes arbres, la même beauté d’ombrages. Il était allé voir la gérante pour porter plainte, même s’il n’était pas client. Celle-ci le prit pour un hurluberlu, tout en lui souriant professionnellement.

Une semaine plus tard, Renaud mourut, et je perdis, sans même avoir eu le temps de le revoir, l’amour de ma jeunesse.

Et sa vie s’effaça du réel comme un éclair dans le ciel. Mais vous auriez dû voir cet éclair d’homme quand il avait vingt ans. C’était un chanteur fougueux au café St-Vincent du Vieux-Montréal et un gardien des légendes des plus magiques dans un camp de vacances pour enfants des services sociaux en attente de placement, le camp Ste-Rose.

Mais aurais-je eu le coup de foudre pour lui s’il n’avait pas ressemblé si profondément à mon père ? Car mon père avait été aussi un mémorable conteur. Toute petite, il m’avait appris à lui demander :

Papa, est-ce que moi aussi un jour
Je connaîtrai le grand amour ?

Il me répondait alors en déclamant :

Si chaque nuit tu en fais la demande à la vie,
Elle te rendra plus fougueuse que Scarlett Ohara
D’autant en emporte le vent,
Plus gémissante qu’Héloïse pour Abélard
Dans la nuit des temps,
Plus pure que Juliette dans les bras de Roméo
L’embrassant
De telle sorte qu’un soir, un mystérieux soir
Un beau prince, ombrageux et charmant
Posant genou aux pieds de tes royaux atours
T’offrira et son cœur et son or
Et la terre entière chantera
En cet instant présent
Ils vécurent heureux
Et eurent beaucoup d’enfants
Au paradis…Millénaire
De la poésie des bien-aimés
De l’île de l’éternité

Plus tard, que j’eusse six ou douze ans, lorsque je ne comprenais pas le sens d’un mot, il sortait le volume encyclopédique approprié et en tirait les deux phrases les plus musicalement significatives que nous apprenions tous deux par cœur, juste pour le bonheur du dire, la complicité du vivre, parce que ça sonnait joli comme il aimait le répéter sans cesse.

Mon père adorait l’encyclopédie. Il y avait découvert par la lecture systématique d’un page par page tenace des perles intellectuelles qui lui avaient permis, entre autres, de s’affranchir de toute religiosité. Par exemple, dans l’item « Brahmanisme », section philosophie, il avait débusqué une suite de lignes qui avaient changé sa vie. Il l’avait apprise par cœur, comme tout ce qu’il découvrait d’ailleurs, pour suppléer à une culture qui lui faisait cruellement défaut, n’ayant réussi qu’une cinquième année chez les religieuses.

Brahmanisme : Philosophie
Le divin mythique qui est à la base des croyances et des cultes N’est, aux yeux des philosophes, Qu’un réceptacle au nom indifférent Le but essentiel étant la réalisation du divin.

C’est donc grâce à Larousse qu’il cessa d’aller à la messe.

Papa, lui demandai-je un soir,
Qu’est-ce que la poésie ?

Je me rappelle ce soir-là. Je devais avoir onze ans. Il prit le temps de déguster les différents sens du mot « poésie » de la page 586 à 587 (Larousse1961). Je savais depuis toujours que, durant ses expéditions dans la forêt des mots, je devais garder un silence respectueux jusqu’à ce que, de ses lèvres, surgisse la substance de ce qu’on allait adorer tous les deux. Il prit un crayon à mine, souligna d’un trait d’un fini rectiligne, deux extraits qu’il me lut, de suite, comme s’il avait trouvé le plus inestimable des trésors.

Le poète
Est celui qui découvre
L’immuable virginité du monde
Retrouvant les dons et les vertus de l’enfance.

La poésie,
Elle, n’est évasion du réel
Que pour être invasion de l’essentiel.

Qu’est-ce que l’essentiel lui demandais-je ?

L’essentiel
C’est l’île de l’éternité de l’instant présent

Comme il parlait d’une île, je n’en demandais pas plus, n’attendant que de vieillir pour aller la visiter. Telle cette île d’où provenait Jacques Cartier, le navigateur, dont il me chantait les paroles pour que je m’endorme : A St-Malo Beau port de mer

À St-Malo beau port de mer (2)
Trois beaux navires sont arrivés
Nous irons sur l’eau
Nous irons nous nous promener
Nous irons jouer
Dans l’île
Dans l’île

Il n’en demeurait pas moins, qu’au réveil le lendemain, j’étais certaine de retrouver sur un grand tableau noir recyclé de sa communauté religieuse dont il était, depuis dix ans ,l’homme de maintenance, les mots « poète » et « poésie » suivis de leur définition avec en bas, n’ayant jamais quitté la bordure du tableau, les mots :

L’île de l’éternité de l’instant présent.

Sous la bordure du haut, le tableau, pour m’apprendre à lire et à écrire, mentionnait trois noms : Marie Gascon et celui de mon père et ma mère : Rodolphe et Marguerite. Mais en réalité, on m’avait toujours surnommée MIEL, à cause de mon teint parsemé de petites taches.

Parfois, quand je revenais de l’école et que je me plaignais parce que je n’avais pas de vêtements à la mode, ou que je ne mangeais pas assez souvent au restaurant, mon père exigeait respectueusement, d’un air sévère mais bienveillant, que je ferme les yeux pour déguster avec lui le récit oral d’un texte qu’il considérait comme sacré. Il disait qu’on en avait trouvé le parchemin enfoui dans une bouteille lancée à la mer directement de l’île de l’éternité de l’instant présent habitée par un certain Monsieur Renoir, peintre de son métier. On pouvait y lire ceci :

Je me rappelle
La merveilleuse sensation de légèreté
De ne rien posséder
Qui nous permettait, à Monet et à moi,
De végéter les deux mains dans les poches…

Il faut toujours être prêt à partir
Pour le bon motif
Pas de bagages, une brosse à dents
Et un morceau de savon

Et mon père concluait par une phrase envoyée à la mer elle aussi sous forme de bouteille par le peintre Gauguin, voisin sur la même île, lorsqu’il vécut le paradis de l’amour dans les bras de sa tahitienne Teha’amana

Et le bonheur succédait au bonheur

Oui, mon enfance fut cathédralement magique. Dès l’âge le plus naïf, je pris l’habitude d’écrire mon journal. Et je le faisais lire à mon père qui l’annotait régulièrement dans la marge de quelques-unes de ses réflexions à mijoter pour plus tard, comme il me disait souvent, ma mère préférant ne pas en prendre connaissance.

Son Rodolphe, comme elle aimait l’appeler, m’avait ciselé une bibliothèque qui contenait chacun de mes journaux intimes depuis l’âge de trois ans, les premiers naturellement contenant plutôt des griffes de dessins maladroits. Et tout en haut, il avait inscrit en sculptant artistiquement dans le bois :

Instants présents
De miel en miel

Papa lui demandai-je un jour
Qu’est-ce que l’instant présent ?

Ce jour-là, mon père ne courut pas vers l’encyclopédie comme il en avait coutume à chacune de mes questions. Ses yeux devinrent étrangement lunatiques, comme s’il réfléchissait à une interrogation à laquelle toute réponse en soi demande de la magie, puisqu’elle n’existe peut-être pas

L’instant présent, miel, c’est le plus beau des présents
Offert par les habitants de l’île de l’éternité
À ceux de la planète terre où la souffrance du passé
Se console aux espérances de l’avenir.

Tout cela me semblait inaccessible et bien mystérieux. Valait mieux chanter la chanson de l’île comme finissait par dire mon père, la musique témoignant parfois mieux de l’essentiel que les paroles qui l’accompagnent.

À St-Malo beau port de mer (2)
Trois beaux navires sont arrivés
Nous irons sur l’eau
Nous irons nous nous promener
Nous irons jouer
Dans l’île
Dans l’île

À l’âge de quinze ans, j’écrivis dans mon journal :

J’attends avec passion le grand amour
À quoi bon mordre dans mon adolescence
Puisque toute cette agitation des expériences
Puériles m’ennuie.

À la lecture de cet extrait, mon père écrivit en haut de page, pour que je ne puisse rater son dire :
Miel, il n’est peut-être pas bon
De t’enfermer en toi-même
Comme tu le fais ?
Chaque âge a son devoir de vivre.

Mais je refusais systématiquement tout ce qui aurait désembelli mes rêves. J’escamotais des sorties avec les garçons, danses, fêtes d’enivrement en cachette des parents. Je brûlais d’un feu si pur qu’il me semblait terriblement ennuyeux d’aller m’évaporer en douteuse compagnie. Je préférais dévorer les livres de toutes sortes à la bibliothèque municipale, dont quelques lubriques tel le marquis de Sade ou l’amant de Lady Chatterly, pour au moins acquérir la culture du désir.

Quelques années plus tard, je lus tant et tant que je me retrouvai en littérature à l’Université de Montréal. Pour payer mes études, mon père trouva un emploi au noir la fin de semaine et ma mère accumula de la couture pour le compte d’une manufacture des environs. Que de dimanches nous cousîmes ensemble. Mon père disait souvent, en souriant, que les princesses attendent toujours le prince charmant en brodant de longs et beaux ouvrages. Devant le nombre de soutiens-gorge à terminer pour le lundi matin, j’avoue que ma mère et moi ne trouvions jamais cette taquinerie très à propos.

En juin 1973, je terminai mon baccalauréat. J’avais comme projet une thèse de maîtrise sur la relation « Roméo et Juliette » et le reste de l’œuvre de Shakespeare, avec comme tuteur un homme charmant au nom de John Thysdale. Sa famille étant originaire de Vancouver, il espérait obtenir un poste de prestige à son alta mater universitaire, me faisant miroiter la possibilité de m’y emmener comme assistante de recherche si le destin lui était favorable.

Être ou ne pas être, voilà la question , me dit-il en riant
Ce serait formidable que vous y soyez.

Mais je pris ces propos pour de la badinerie galante provenant d’un homme marié et de toute façon trop âgé pour moi bien qu’attrayant de sa personne et ne m’en souciai pas plus qu’il faut. Je me rappelle avoir fêté mes 21 ans, seule devant un verre de vin à la santé de mon intentionnelle pureté physique. Je n’osais prononcer le mot « virginité » car cela aurait risqué de trop me déprimer, je crois. Je préférais enterrer le mot sous la passion de mes sens confus à faire exploser, le plus tôt possible, sous le feu d’un grand amour.

J’habitais encore chez mes parents et je continuais d’écrire mon journal. On ne quitte pas facilement le bonheur permanent. Mon anniversaire était toujours l’occasion d’un cadeau particulier de la part de mon père. Depuis ma naissance, à chaque fête, il m’avait toujours sculpté un délicat coffret de bois cadenassé et annoté de l’année avec un mot d’amour glissé à l’intérieur écrit spécialement pour l’occasion.

À n’ouvrir qu’une fois adulte,
M’avait-il répété d’une année à l’autre.

Tu es adulte maintenant,
Tu as vingt et un ans.
Il est temps d’ouvrir les coffres, me dit-il.
Presque plus excité que moi

Je serai une adulte
La journée où j’aurai rencontré mon prince charmant
Pas avant, répondis-je en riant.

Curieusement, c’est ici que commence mon histoire avec Renaud. Quel préambule, Renaud à cinquante et un ans et toute mon enfance avec mon père, juste pour tenter de dessiner émotivement le bonheur parfumé de ce premier instant d’où surgit, sous forme de coup de foudre, l’essence de l’homme qui envoûta le reste de mon existence.

Nous étions de la même race. Impossible de ne pas se miroiter du premier regard. Nous habitions tous les deux le pays du bonheur, moi par naissance et lui par passion de le partager aux autres. Et comme la vie ne fait jamais les choses à moitié, elle nous avait dirigé l’un et l’autre vers le continent de la souffrance, plus précisément au camp Sainte-Rose de Laval, au milieu d’enfants dont les familles étaient trop dysfonctionnelles pour s’en occuper.

Mon père m’avait appris à reconnaître cette contrée par sa façon d’accorder la priorité à la mémoire du passé en la noyant d’avance dans un certain futur. On souffre trop pour déguster la vie et l’on rêve trop de s’en sortir pour croire que c’est « maintenant » seulement qui en constitue la porte d’entrée et de sortie. On vit dans une maison dont on ne peut toucher les murs. On porte le nom de sociaux affectifs. Ceux et celles qui jouent les rôles de père et de mère se remplacent par chiffres de huit heures et se reconnaissent par les mots « éducateurs et éducatrices ». On se sent institutionnalisés. Dort en même temps, mange en même temps, jamais seul ou seule dans une chambre, sauf quand on est mis au rancart dans un coin pour avoir mal agi. Et l’on a peur, constamment peur d’un je-ne-sais-quoi. D’une horrible réalité que des mots d’enfant ne peuvent nommer. Une mince voix gémissant au creux des yeux tristes : Nous sommes les petits errants de l’existence, les « sans nom » de l’ignorance, la miniature cour des miracles du temps qui n’en finit plus de passer et repasser sans vraiment nous apercevoir. Nous sommes les exclus de l’amour.

Qu’est-ce que l’enfance sur ce continent ? Ça se vit dans les filets des services sociaux, d’une famille d’accueil à une autre parce qu’on a traversé l’inceste, la violence associée à la drogue, à l’alcool ou autre dépendance majeure. On se sent ballottés dans un train, celui d’adultes étrangers qui nous amènent faire une longue promenade jusqu’à la gare des dix-huit ans.

Ainsi, le camp Ste-Rose se divisait en trois modules : Les castors, les hiboux et les écureuils. J’étais l’éducatrice du dernier groupe, celui des écureuils.. D’une part, Jean-François treize ans, fils d’un père membre de la pègre, qui pouvait vous tuer d’un seul regard et Natacha douze ans qui m’avait adoptée comme mère et qui travaillait pour que j’eusse envers elle les mêmes sentiments. Et d’autre part, la plus que grassette Chantal et la grande Monique toujours en guerre parce que mal dans leur peau d’antagonistes se moquant des deux jumeaux de huit ans qui avaient passé une partie de leur vie dans une garde-robe et qui ne parlaient pas encore. Entre ces deux clans, des enfants qui partaient et repartaient selon les évènements externes sur lesquels je n’avais aucun pouvoir. C’est ainsi qu’on apprend à ne pas s’attacher pour ne pas souffrir inutilement.

Ma préférée était Natacha, Natacha Brown. Sa mère, psychotique s’était suicidée et son père avait sombré de désespoir dans les abîmes de l’alcool. Elle lisait dans mon âme presque à la perfection. Elle me secondait discrètement quand la violence ou la tristesse sous forme de larmes éclatait dans le groupe. Sans que les autres ne le sussent jamais, elle fut ma préférée, mon unique, mon indispensable. Le 27 juin 1973, vers vingt heures, une ronde d’enfants et d’adultes au visage peinturé, avec plume d’indien au front et couverture sur le dos, envahit la salle communautaire dans le but d’accueillir le nouveau gardien des légendes que personne n’avait encore rencontré. Comme il s’appelait Anikouni, on répéta la chanson parlant de ce personnage de l’imaginaire.

ANIKOUNI SHA A HOU A NI (2)
AH WAWA BIKANA SHAHINA (2)
ELEAONI BIKAWA YA WA (2)

Robert, le directeur opérationnel du camp, demanda soudainement le silence. C’était un homme maigre et élancé pour qui le sens des responsabilités équivalait à un taux de stress intense. Il avait toujours peur à un accident ou même un suicide, ce qui aurait terni l’éclat et la réputation de son personnel dont il respectait profondément la droiture et l’engagement. Tous faisaient leur possible dans une situation potentiellement explosive. On ne pouvait que tendre une corde dans un abime de manque d’amour. Il avait donc expliqué aux enfants le sens des mots indiens de la chanson Anikouni

Anikouni, Toi qui parcours , lacs et rivières
En canot d’écorce rapiécé de tes mains
Ramène-nous la force
Au pays où hier se dessine en demains.

L’événement aurait pu être banal. Mais il fut plutôt chorégraphie d’apprivoisement d’un imaginaire à un autre. Un chef indien, corne au cou, magnifique panache sur la tête, entre s’assoit au milieu sans cesser de jouer du tamtam. Soudain, sans arrêter de marteler le rythme, il incite des yeux un de mes jeunes, Jean-François, à le rejoindre. Ils sont maintenant deux. Puis ce complice continuant seul à battre le temps comme on bat parfois un tapis sur la corde à linge pour le libérer de sa poussière, Anikouni se lève. Par le seul mouvement de son corps dessinant l’espace en collines et vallées, il entraîne les enfants dans des jeux de mains dont l’ensemble orchestre l’air et l’atmosphère. Et tout devient jeu autour de lui. Et lui s’habille de quête. Il cherche, d’un visage à l’autre. Parfois il se retourne pour exprimer en deux ou trois sourires sa soif que rien de cela ne cesse.

Il s’immobilise devant mon groupe. Il suffit que je vois ses yeux pour que la foudre s’élance en moi en un coup terrible, dans un éclair qui me rendit fragile et allumée telle une biche prise au piège alors que le feu de forêt de ce que l’autre dégage s’avance vers elle sous la simple levée du vent des passions, imprévisible en ses tourbillons autour de l’une comme de l’autre.

CAIA… BOUM…

Dans tous les camps de vacances du Québec, ce cri de ralliement permet à un animateur d’obtenir des enfants qu’ils s’assoient sans réplique et surtout qu’après le boum, le silence rayonne de sa personne vers le groupe avec la même exigence d’obéissance aveugle que met le soleil à brûler les yeux de ceux qui oseraient l’impolitesse d’un regard délinquant. Et tout bruit cessa, de quelque nature musicale qu’il soit.

Ce chef indien que je n’avais jamais vu auparavant sortit un parchemin d’écorce de bouleau et lut simplement en me regardant dans les yeux, tout en reculant dans le velours des pas perdus pour le bonheur de se perdre :

Dans la grande tribu des yogs,
Quand un jeune indien…
Tombe amoureux d’une princesse
Il doit gravir la montagne sacrée
Déjouer le gardien de la caverne sacrée
Pour voler le feu de l’amour

Il se mit à zigzaguer, à tourner à l’intérieur du cercle, regardant chaque visage, les bras en mouvement. Puis, s’abandonnant au jeu indien, il mit un genou devant moi, comme si le sol avait été couvert de branches de sapin.

Fille de la forêt,
princesse de la lune et des étoiles,
La foudre a frappé mon cœur de passion pour le vôtre

Qui a déjà vécu un coup de foudre comprendra qu’il te laisse dans un état semblable, non pas au tremblement de terre, mais à la vision cauchemardesque qui suit quelques secondes après, comme si tout ce qui donnait un sens à ta vie s’en trouvait enseveli. Il ne reste que toi et lui, main dans la main regardant du haut de la colline le présent se moquant du passé.

Il se releva

Amis yogs…Tribu des castors….
Tribu des hiboux….Tribu des écureuils….

Je suis amoureux de cette princesse
Je dois retrouver le feu de la caverne sacrée
Et le lui ramener afin qu’elle m’accorde
Son amour éternel

Il entonna alors un canon.
Zum galli galli galli zun
Galli galli zum

Les enfants l’apprirent si vite qu’ils purent continuer seuls. Et Anikouni chanta le couplet en harmonie avec leurs voix.

Le feu de l’amour brûle la nuit
Je veux lui offrir pour la vie.

Et c’est sur la musique de cette chanson, que les enfants, couverture sur le dos et flambeau aux mains de leurs éducateurs ou éducatrices, le raccompagnèrent à son canot . L’indien rama le lac et disparut dans le noir. Et le noir disparut aussitôt dans le cœur des enfants, l’espace d’un instant, comme il en existe tant sur l’île de l’éternité de l’instant présent.

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2Pierrots: La dernière boîte à chansons

Marilou Sciascia Ruel, fille du fondateur et propriétaire du 2Pierrots.

2Pierrots: La dernière boîte à chansons

Mario Boulianne
MARIO BOULIANNE
Le Droit
C’est dans les années 60 que la vague des boîtes à chansons a frappé le Québec.

Que ce soit à Gatineau, à Sherbrooke, à Trois-Rivières, à Jonquière ou à Magog, toutes les villes de la province avaient sur leur rue principale un endroit où l’on pouvait voir et entendre la musique de chez nous. La semaine dernière, le dernier rempart de cette forteresse de la musique francophone tombait : le 2Pierrots annonçait sa reddition.

Située rue Saint-Paul dans le Vieux-Montréal, cette boîte à chanson a été fondée en 1974 par le Hullois Robert Ruel dans la plus pure tradition de l’époque.

En ces temps, Pierre Rochette et Pierre David — ce sont eux les deux Pierrots — faisaient le plaisir des mélomanes. Ils en ont vu passer des grands noms, ces murs de pierres. De Manuel Tadros à Jici Lauzon en passant par le groupe Yelo Molo et le chansonnier gatinois Yanik Pepin, tous ces artistes devaient répondre à un critère de qualité et de talent très élevé ainsi que de répondre à seule condition : offrir un contenu à 70 % francophone.

« Ça faisait partie du contrat d’embauche, confiait Yanik Pepin qui a gratté sa guitare sur cette scène pendant plus de 20 ans. Si on ne respectait pas ce ratio, ça ne prenait pas de temps qu’on devait passer dans le bureau de Robert et il nous faisait comprendre qu’on devait jouer du franco avant tout. »

Mais, cette rigueur concernant le contenu francophone a rapidement fait la réputation du 2Pierrots. Et pendant 46 ans, personne n’y a dérogé, si ce n’est quelques modifications mises en place au fil du temps.

« Il y a toujours eu un band et un chansonnier lors des soirées au 2Pierrots, d’ajouter Yanik Pepin. Et pendant tout le temps où Robert dirigeait la boîte, la priorité allait aux groupes quant au choix des  chansons. Et puisqu’il était interdit de jouer deux fois la même chanson dans une soirée, les chansonniers devaient s’adapter. Avec l’arrivée de Marilou (la fille de Robert Ruel) aux commandes, les choses ont changé et tous les artistes devaient partager leur setlist et s’entendre sur les chansons que chacun allait interpréter. »

Comme au Centre Bell

Malgré cette « compétition » existante entre les chansonniers et les groupes, la priorité était le public.

« Les propriétaires du 2Pierrots ont toujours fait passer le client avant tout, ajoute M. Pepin. Les gens venaient ici pour faire la fête. Ils arrivaient en groupe, en couple ou même seul. Les portiers assignaient les tables aux clients, peu importe s’ils connaissaient ou non leurs voisins. Mis à part les dernières années, il n’y avait pas de bar, que des tables, une scène et des toilettes. Les gens venaient ici pour voir et entendre les artistes. Et pour nous, le 2Pierrots c’était notre Centre Bell. Il n’y avait rien de plus gros. »

Le groupe Tekila, dont le Gatinois Yanik Pepin (à l’extrême droite) fait partie, a animé les soirées du 2Pierrots au cours des dernières années. Les membres du groupe ainsi que plusieurs autres artistes de la fête d’adieu le 12 décembre.

Tourner la page

La semaine dernière, Marilou Sciascia Ruel, la fille du fondateur  qui avait pris la relève de son paternel il y a un peu plus de six ans, a annoncé la fermeture définitive de l’institution de la rue Saint-Paul.

« C’est avec tristesse et nostalgie que je vous annonce qu’une page d’une merveilleuse histoire se tourne trop rapidement. Une histoire de plus de 46 ans toute en chansons, pleines d’émotions. Le 2Pierrots ferme après tant d’années à lâcher son fou avec vous, avait-elle écrit sur la page Facebook de l’établissement. Le 2Pierrots, c’est une histoire de quelques générations, plusieurs histoires d’amour, et de grandes amitiés. »

La propriétaire a pris cette décision en connaissance de cause, croit son employé de longue date.

« Quelques semaines avant le confinement de mars dernier, Marilou nous avait dit que son père voulait vendre le bâtiment qui abrite le 2Pierrots et celui qui était autrefois le Petit Pierrot, juste à côté, et qui avait la Cage aux Sports comme dernier locataire, explique Yanik Pepin. Mais, elle nous disait vouloir garder le 2Pierrots ouvert à ce moment-là. Par contre, avec la pandémie, il était impossible de maintenir le bar ouvert étant donné les mesures de distanciation qui rendaient impossible sa réouverture. »

Par contre, cette semaine au micro de Pierre Arcand, Marilou Sciascia Ruel avouait vouloir faire revivre le 2Pierrots ailleurs que sur l’île de Montréal.

« Ce n’est pas impossible et d’ailleurs, elle en parlait déjà puisque les importants travaux de construction à Montréal limitaient grandement l’accès au bar, ajoute M. Pepin. C’était un véritable problème. En temps normal, on pouvait accueillir jusqu’à 700 personnes par soir et aujourd’hui, les grosses soirées se limitaient à 400. Ce n’était pas très rentable pour la proprio. »

Malgré le choc de la fermeture, les espoirs de voir renaître le 2Pierrots sont bien réels, surtout provenant de la bouche même de la propriétaire.

« J’ai eu le bonheur d’avoir des parents qui m’ont fait grandir dans cet univers musical, dans ces bâtisses mythiques où la passion de la musique québécoise était reine. C’était plus qu’un commerce, c’était un mode de vie, ajoutait Mme Sciascia Ruel dans son message sur Facebook. Mon père a su me montrer (parfois à la dure) la rigueur au travail et l’importance des choses bien faites. Mais surtout, celui qui m’a fait confiance avec cette grande institution qu’il a mis au monde. Le 2Pierrots est bien plus qu’une bâtisse. C’est une âme, et celle-ci restera bien vivante. »

Un dernier show

Enfin, pour clore cette aventure qui a su traverser les époques, un grand « party virtuel » aura lieu 12 décembre. Pour l’occasion, de nombreux artistes qui ont foulé les planches du 2Pierrots seront conviés pour ce spectacle qui débutera à 19 h.

Toutes les informations à ce sujet sont disponibles sur la page Facebook de l’établissement.

 

 

15 novembre 2020 …..27 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS …. ROMAN DE PIERRE ROCHETTE …. L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT …. ROMAN DE PIERRE ROCHETTE … POÈTE ET CHANSONNIER. PIERRE ROCHETTE EST L’UN DES DEUX CHANSONNIERS AVEC PIERRE DAVID QUI ONT DONNÉ LEUR NOM À LA BOÎTE À CHANSONS LES DEUX PIERROTS. …. L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSONS AU QUÉBEC À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR

www.demers.qc.ca

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT

Roman de Pierre Rochette. Poète et Chansonnier

Pierrot le Vagabond Chercheur |

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www.enracontantpierrot.blogspot.com …

Bande annonce du documentaire MON AMI PIERROT, LE DERNIER HOMME LIBRE

Véronique Leduc
veroniqueleduc@hotmail.com
et
Geneviève Vézina-Montplaisir
genevievevm@hotmail.com

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Dans un clip filmé par Marlene Auld , sa talentueuse compagne depuis 35 ans …Michel Woodard , qui fut un brillant chansonnier-magicien de la iere année des Deux Pierrots, se fait complice aujourd’hui et cela depuis 14 ans maintenant, dans notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) de notre doctorat sur la vie personnelle oeuvre d’art, le pays oeuvre d’art et la nano-citoyenneté-planétaire et dont le titre sera celui de SA CHANSON-MANIFESTE….. JE TE DEMANDE PARDON… qu’il chante ici lors de notre prestation  commune au collège Jean-de-Brébeuf …  sous la présentation d’un grand rêveur RAYMOND-LOUIS LACQUERRE.

Notre doctorat … JE TE DEMANDE PARDON ….a pour objectif de faire de notre équipe de recherche  (Auld, Woodard, Rochette) …. des artistes en résidence à l’institut d’intelligence artificielle du Québec pour créer par le biais de milliards de téléphones cellulaires l’INSTITUTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE SUR TERRE … ( Sur google ….  nano-citoyenneté-planétaire)

RÉSUMÉ DE NOTRE  DOCTORAT EN 300 MOTS

JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSIEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 14 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U.  Par  la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec) ,  nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) élues ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.

Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU CŒUR (ier chapitre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre le rêve big bang), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre la non-tricherie), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre, ses jardins coups-de-coeur œuvre d’art).

Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au cœur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON »  , en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question :

COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (4eme et dernier chapitre).

Marlene Auld , de l’équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette)

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Pierre Rochette est l’un des deux chansonniers, avec Pierre David, qui ont donné leur nom à la boîte à chanson ‘Les deux Pierrots’.

 

Fermeture d'une véritable institution du Vieux-Montréal: Un des 2 Pierrots  est un Latuquois

Pierre David, et Pierre Rochette, les deux Pierrots sur scène

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PressReader - Le Journal de Montreal: 2009-06-05 - Le 35e anniversaire des Deux  Pierrots

ROBERT RUEL …. Le plus grand et le ier des TROIS PIERROTS parce que LEUR maître d’oeuvre durant 46 ans , sa tendre compagne LISE et leur passionnée fille MARIE-LOU qui a grandi dans l’âme de notre rêve à nous trois …. (Robert Ruel, Pierrot David et Pierrot Rochette)  …. Marie-Lou  qui, ces dernières années.  a pris la relève à la direction au quotidien de la boîte à chansons LES DEUX PIERROTS dans le Vieux Montréal.

2 Pierrots | Bars Montréal Vieux-Montréal - Vieux-Port | Loisirs et  divertissements | Bonjour Québec

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Le roman de Pierre Rochette …..L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ ….  retrace la période des boîtes à chansons au Québec à partir du cheminement de l’auteur. ( Claude Demers ……  www.demers.qc.ca)

PROLOGUE

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT (PIERRE ROCHETTE)

Prologue

1

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Pierre Rochette

L’ILE DE L’ETERNITE DE L’INSTANT PRESENT

Sur terre, il n’y a peut-être pas de bonheur perpétuel sans la découverte de l’île de l’éternité de l’instant présent. En ce sens, chaque œuvre créatrice, depuis le début de l’humanité, peut se visualiser comme une bouteille lancée dans la mer de l’existence humaine. Certains grands penseurs ont navigué sans jamais avoir trouvé cette île (entre autres, Marx, Hegel, Shakespeare, Goethe, Proust, Sartre, Camus…) D’autres, par hasard, y ont fait escale à un moment de leur vie et en témoignent avec amour (Gauguin, Rousseau, Burke, Hermann Hesse, Spinoza). Seuls quelques « Robinson Crusoé » y furent naufragés très tôt ; (entre autres, les peintres français Renoir et québécois Ozéas Leduc, le grand philosophe américain Thoreau, son compatriote le poète Withman, le sage du pays de nulle part Krishnamurti…) On appelle ces derniers …les magnifiques de cette terre.

J’aurais tendance à croire qu’il existe, à travers les siècles, une chaîne d’initiés, identifiables par la musicalité de leur témoignage, certains connus, des milliers d’autres pas.

Ce livre raconte la vie de Rodolphe mon père croisant celle de Renaud, chansonnier dans le Vieux-Montréal, ayant lui-même tout appris du poète Paul Gouin.

Ils avaient en commun cet art de vivre l’instant présent, dans un bonheur succédant au bonheur, comme disait Gauguin, dans des moments ultimes où l’univers chantait dans leurs âmes comme un sanctuaire d’oiseaux aux confins de l’innommable.

Je jette donc, à mon tour, une bouteille aux vagues pour que les hommes ne désespèrent pas, de manière à ce que, si le bateau de leur existence croise l’île, ils y accostent au lieu de passer outre par manque de cartographies intellectuelles où sont indiqués quelques points cardinaux d’abandon aux vents de l’insondable.

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage

Miel,
Fille de Rodolphe
Complice de Renaud

 

 

 

 

 

14 NOVEMBRE 2020… 28 JOURS AVANT LA FERMETURE DÉFINITIVE DES DEUX PIERROTS DANS LE VIEUX MONTRÉAL… HOMMAGE À L’UN DES DEUX PIERROTS…. PIERRE DAVID

Pierre David

TRÈS CHER PIERROT

Comme tu me manques ce soir …. Me semble que  … si … tu avais pu être  l’image des 46 ans des deux Pierrots, le public se serait reconnu en toi…. Mais … Toi décédé,,,,  je me rends compte que je n’ai aucune aptitude pour jouer ton rôle à ta place…. Toi qui me connaissais bien, tu savais à quel point je détestais ces moments sans toi… J’aimais être ton OMBRE…. parce que je suis paresseux et parfaitement désintéressé de toute reconnaissance sociale… Toi tu savais que j’ai fait de la scène d’abord pour réfléchir à ce que je voulais vraiment faire de ma vie… Je trouvais ce monastère qu’est la scène confortable… Partagée avec toi… encore plus … un merveilleux château de complicité onérique:))))

Mais …. 32 ans en réclusion sur un petit carré devant public, dont 8 ans avec toi… sans doute les plus magiques ….. Quand même… Cela m’a prit tout ce temps pour savoir ce que je voulais faire dans la vie:)))))))))))))))))))))

Dans ce chaos de moi-même …. tu fus vraiment impeccable mon ami… Merci pour m’avoir respecté dans ce que je ne comprenais pas moi-même. ce que je cherchais…. Aujourd’hui j’ai les mots pour le dire… J’aimais que tu sois la vedette parce que ça me rassurait dans ma quête … D’UN VAGABONDAGE  COMME PHILOSOPHIE DE VIE … PAR LA FUITE DU RÉEL POUR MIEUX M’ENCHANTER DE POÉSIE… ET CELA NUIT ET JOUR  JUSQU’À MA MORT …. EGO SUM PAUPER, NIHIL HABEO ET NIHIL DABO … (Je suis pauvre, je n’ai rien et je ne demande rien), de là la résultante qui devint PIERROT LE VAGABOND CÉLESTE

Simon Gauthier | Le vagabond céleste

Le grand conteur international Simon Gauthier qui donna plus de 150 représentations du conte philosophique LE VAGABOND CÉLESTE… à travers la Francophonie sur une période de 7 ans. (www.simongauthier.com)

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Cher Pierrot David,

Je voulais te faire part d’un coup de tonnerre dans nos deux rêves de scène …. Je l’sais pas si tu en as entendu parlé de l’autre côté de ta vie…

LA BOÎTE QUE NOUS AVONS FONDÉ  MON AMI PIERROT …  LES DEUX PIERROTS ….  FERMERA OFFICIELLEMENT  ET DÉFINITIVEMENT SES PORTES …. LE 12 DÉCEMBRE 2020  …..après 46 ans d’impossible …..  IL NE RESTE DONC PLUS QUE 28 JOURS AVANT LA DATE FATIDIQUE  DE FIN D’UNE ÉPOPÉE DANS L’HISTOIRE DU QUÉBEC ….. CELLE DU 12 DÉCEMBRE 2020 …

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JE PENSE QUE TU SERAIS D’ACCORD AVEC MOI POUR QUE LES DEUX PIERROTS S’APPELLENT MAINTENANT POUR L’ÉTERNITÉ … LES TROIS PIERROTS … CAR ROBERT RUEL, NON SEULEMENT FUT NOTRE QUART-ARRIÈRE, MAIS BIEN PLUS …NOTRE EXCEPTIONNEL ,,,, ET TALENTUEUX ….  GARDIEN DES LÉGENDES … DE NOTRE RÊVE À NOUS TROIS … ET CELA  DURANT 46 ANS:)))

Oui, nous devons toi et moi donner à Robert LA PLACE DE ROI DE NOS RÊVES À NOUS TROIS… celle qui lui revient .MAJESTUEUSEMENT …

PressReader - Le Journal de Montreal: 2009-06-05 - Le 35e anniversaire des Deux  Pierrots

Robert Ruel  ……  le brillantissime maître d’oeuvre de notre trio… LES TROIS PIERROTS ( ROBERT RUEL, PIERROT DAVID ET PIERROT ROCHETTE) …..  avec son épouse Lise et leur fille MARIE-LOU qui assuma la relève… Marie-Lou

Il souligne son 75e anniversaire en donnant à la recherche - Faculté de  médecine - Université de Montréal

Robert Ruel … c’est lui le ier Pierrot, toi Pierrot David, le deuxième et moi Pierrot Rochette … humblement, bien humblement mais bien fièrement … votre troisième à vous deux:))))))))… Mais pas très loin  derrière et surtout ….. pas ….le moindre.))))))))))))))))))))))))))))))).. ))))))))))))))):)))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))

Et j’aimerais bien que le gouvernement du Québec reconnaisse à ROBERT RUEL …. ses 46 ans au service du public en lui décernant LA MÉDAILLE DE L’ORDRE DU QUÉBEC….. Qu’en dis-tu?

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Pierrot ….. Je me demandais…quel serait le moyen le plus élégant de te rendre hommage avant qu’à mon tour, j’aille chanter avec toi éternellement là-haut?

J’ai pensé  … réunir des extraits de blogues ou tu es apparu entre mes mots …  à travers les dernières années … JUSTE POUR DE DIRE MERCI…. avant d’aller te le dire EN VAGABOND CÉLESTE ………….. LÀ-HAUT :)))))))))))))))))))…

En attendant …  Salut Félix Leclerc pour moi :))))))))))))))))))))))))))))))

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Paule Veilleux-Turcotte

Une grande célébration est prévue, dimanche, à la boîte à chansons Les 2 Pierrots, dans le Vieux-Montréal, afin de rendre hommage au défunt chansonnier Pierre David, véritable pionnier de la célèbre institution et qui a perdu son combat contre le cancer le 21 juillet dernier.

PHOTO COURTOISIE Le défunt chansonnier Pierre David à ses
débuts.

Une grande célébration est prévue, dimanche, à la boîte à chansons Les 2 Pierrots, dans le Vieux-Montréal, afin de rendre hommage au défunt chansonnier Pierre David, véritable pionnier de la célèbre institution et qui a perdu son combat contre le cancer le 21 juillet dernier.

Inaugurée en 1974, Les 2 Pierrots a été baptisée en l’honneur de deux hommes, Pierre David et Pierre Rochette, qui ont marqué les débuts de l’endroit par leurs talents de chansonniers et d’animateurs.

Pierre David s’est éteint le 21 juillet dernier à la suite d’un cancer généralisé.

L’établissement Les 2 Pierrots sera le théâtre d’un grand rassemblement en mémoire du chansonnier qui aurait célébré ses 58 ans dimanche.

«Pour Pierre, le jour de sa fête était très important, a dit M. Ruel. Même malade, il me disait “il va falloir faire tout un party à ma fête parce ça va probablement être ma dernière”. Mais il ne s’est jamais rendu.»

Plus d’une trentaine de chansonniers qui ont marqué les différentes époques de la boîte à chansons seront réunis sur scène de 14 h à 20 h lors d’un grand spectacle acoustique.

Parmi les artistes invités, Manuel Tadros et Jici Lauzon ont confirmé leur présence.

«Pierre s’est battu pendant plus d’un an contre la maladie, et il n’a pas du tout travaillé pendant ce temps», a fait savoir le propriétaire.

Organisée par le personnel des 2 Pierrots et des amis proches du défunt, la célébration sera donc aussi une occasion de récolter des fonds pour supporter la conjointe de Pierre, Thérèse Bourque.

Tout l’argent amassé dimanche lui sera remis, et même les employés des 2 Pierrots vont lui remettre leur salaire de la journée.

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Cher Pierrot …

Comme tu me manques maintenant que j’ai atteint l’âge de nos plus beaux souvenirs ….

Image

Pierrot Rochette,, de l’équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) sur la nano-citoyenneté-planétaire, le pays oeuvre d’art et la vie personnelle oeuvre d’art

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Que les années ont passé… mon très cher partenaire de scène des deux Pierrots ….. Je fus si heureux de voir que toi, l’autre Pierrot, tu aimais être la grande vedette… ce qui me permettait de chanter à la mon oncle Paulo aux débuts et fins de soirée… dans ce cahier de chansons que Michel  Woodard et sa compagne Marlene Auld (mon couple ami oeuvre d’art)….

Michel Woodard,, chansonnier et chercheur (Michel le concierge) créateur de la philosophie d’en bas

Marlene Auld, créatrice de jardins, de modes et de joie de vivre…

ont conservé et que je relisais chaque soir sans jamais apprendre une chanson par cœur….

Je n’ai jamais aimé la scène DANS SON ONTIKE … MAIS JE L’AI VÉCU PLUTÔT …. COMME DANS UN PARFUM D’ONTI-KHATIF CONTEMPLATIF DANS UNE SUITE DE BROSSES D’ÊTRE ET D’ATTAQUES D’ÊTRE certains soirs…  et certains autres soirs …. comme un point unique d’observation sur la condition humaine qui venait, ,soir après soir, de partout à travers le Québec, et cela par dizaines ET JE DIRAIS MÊME  PAR CENTAINES de milliers par année …  se réchauffer à notre poésie avec un succès qui n’en finissait plus de nous clouer sur l’impossible univers d’une chanson tant aimée….

Certaines semaines, nous chantions 7 jours sur 7, deux boîtes à la fois (les pierrots et les deux Pierrots) épuisés…. Je ne buvais que de l’eau… mais j’avais l’air d’un gars saoul… un cruchet de vin à la main pour faire en sorte que l’on ne m’offre rien…

Nous changions le monde avec une simple guitare… Est-ce que nous avons  fondé les Pierrots et les deux Pierrots? ou n’est-ce pas le contraire? Les deux pierrots qui nous ont fondé dans notre SUPERBE ET PARFAITE AMITIÉ OEUVRE D’ART SUR SCÈNE?

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Pour moi ce blogue n’a jamais été un blogue… mais la seule façon de conserver une démarche de doctorant quand on n’a aucun autre moyen, ayant tout donné ses biens.

A l’intérieur de ma tête et de mon cœur, on dirait un requiem en hommage à ces camarades de scène aujourd’hui disparus…

Oui, ce fut une bien tendre jeunesse
que cette iere année des Pierrots deux Pierrot

Grande fête aux 2 Pierrots en l'honneur du chansonnier Pierre David | TVA  Nouvelles

4125, 3 juin 2020

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LES DEUX PIERROTS…. QUELLE BELLE HISTOIRE QUAND MÊME … JE VIENS DE REDÉCOUVRIR UNE PHOTO DES TOUT DÉBUTS DE LA BOÎTE D’ANIMATION LES DEUX PIERROTS…. 1974 OU 1975 JE CROIS…. J’EN SUIS BOULEVERSÉ… PIERROT ET MOI AVONS FONDÉ L’IMPOSSIBLE….. ET NOUS Y FÛMES DES MAGICIENS DE LA JOIE DE VIVRE PAR DES CHANSONS

JUNE 3, 2020 PIERROT LE VAGABOND CHERCHEUREDIT

LES DEUX PIERROTS

Comme je suis bouleversé…. Voici un débris de la mémoire du K-oeur qui me traverse… cher Pierrot… cher Pierre David… Comme tu avais un talent de génie ami… et comme nous avons été des rois de la scène…. des rois heureux….

Combien de fois la nuit… je t’entends chanter la chanson CHARLIE… et soudain j’embarque sur scène… je fais la deuxième voix et le conga et la salle … et la salle… se fait fête.

Pierrot vagabond

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4128. 5 juin 2020

UNCATEGORIZED

WOWWWW… J’AI DORMI UNE COUPLE D’HEURES… QUELLE JOIE… MAIS QUELLE JOIE D’ÊTRE UN CHERCHEUR POÉTIQUE… ET CELA NUIT ET JOUR….

JUNE 5, 2020 PIERROT LE VAGABOND CHERCHEUREDIT

Il est 11h.30 du soir… je me suis couché à 8h.30 en disant à Marlene et Michel….

NOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE…. SUR LA NANO-CITOYENNETÉ PLANÉTAIRE, LE PAYS OEUVRE D’ART ET LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART … DEPUIS  PRESQUE 14 ANS MAINTENANT …                                         (AULD, WOODARD, ROCHETTE)

Pierrot le Vagabond Chercheur |

Michel Woodard, chansonnier au café St-Vincent et aux Deux Pierrots dans les années 1970, ami et co-chercheur de notre équipe de recherche  (Auld, Woodard, Rochette)

Marlene la jardinière... - YouTube

Sa compagne oeuvre d’art  depuis 35 ans … Marlene Auld… fine fleur de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette)

Journal de bord d'une camionneuse: Pierrot le Vagabond Céleste pour la  St-Valentin

Pierre Rochette, chansonnier au café St-Vincent et aux Deux Pierrots dans les années 1970, co-chercheur de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette)

Je vais dormir… je veux me lever à minuit pour passer la nuit à réfléchir sur la dramaturgie de notre doctorat… le piton de la liberté…. faire en sorte que lorsque l’archétype de Pierrot vagabond dans le ier 100 pages terminé… devienne un émouvant témoignage d’amitié à mes deux partenaires archétypes hologrammiques… Michel le concierge .. maître k-onteur de la k-onditon humaine… puis Marlene la jardinière … la beauté du monde en action par ses jardins…

Et Michel de me dire… Mais pourquoi te lever à minuit? … et moi de lui répondre… Parce que à ça me rend heureux… comme quand le soir après le travail… tu répètes ta guitare…

Mais j’aurais pu ajouter…. Pourquoi minuit? parce que c’est magnifiquement poétique pour qui est fiancé à la poésie…

Quand mon socle abjetal qu’est mon k-orps s’est déposé sur la planche de bois…. tout de suite une brosse d’être est venue lentement et somptueusement me visiter… Puis…. à sa suite… comme une longue caravane de trésors à offrir à ma fiancée la poésie… des débris de la mémoire du k-oeur…. des fragments d’un tel scintillement comme des étoiles du passé fluides, éphémères mais éternelles parce que  reconnaissance d’avoir été vécues…. telle une trace d’impossible dans un univers d’effroi….

On aurait dit que la poésie s’attristait quand je prenais pause avec une amoureuse pour vivre l’ontike à deux…. Ce n’était pas la faute de l’amoureuse…ni la mienne je crois…

Ma fiancée la poésie m’attendait dehors…. la première fois qu’elle s’est présentée à moi…. ce fut lorsque je donnai des fleurs sur scène… je devais avoir 5 ou 6 ans… peut-être moins même…. je savais que cela serait ma vie…. Puis quand les deux hobos ont sauté du train… je devais avoir 5 ou 6 ans… je savais que cela serait ma vie…

On aurait dit des fragments de poésie déposés en moi…. éternellement en moi… qui prenaient fondation tels des châteaux d’impossibles….

Mes nuits sont remplies de visites de fragments de poésie…. qui me provoquent des brosses d’être et d’attaques d’être. Le libre-arbitre de ma conscience reste étrangement respectueux de ces fiançailles entre le rien et le rien en moi.

Qu’est-ce que la poésie? Pour moi…. c’est de la philosophie qui dépose un genou par terre devant l’énigme de la beauté du monde.

Je me rappelle l’été de Rose Ouellet la poune à la butte aux Pierrots, soit l’ancienne butte à Mathieu que nous les deux Pierrots…. Pierre David et moi-même avions transformé et en boîte d’animation et en salle de spectacle.

Le succès que nous eûmes cet été là fut fascinant… Durant l’année j’avais été professeur de philosophie au conservatoire de musique de Montréal avec un cours que j’avais inventé… QUESTIONS SUR LA VIE D’ARTISTE À TRAVERS LES SIÈCLES…. Je chantais aux Pierrots deux Pierrots le soir tout en écrivant notre partie du spectacle avant que la Poune arrive sur scène.

Mais c’est la nuit que mes fiançailles avec la poésie avait lieu… Dès que le théâtre fermait, je prenais une brouette et , pierre par pierre, ramassées sur la route, une à une… je faisais mon chemin de pierre de ma maison à en-dessous de la scène de la butte…. de façon à ce que mes cendres un jour y soient enterrées discrètement… Puis , certaines nuits, j’allais me laver…. enfiler un pyjama, des pantoufles et je franchissais les quelques pieds de ma maison à la scène… entrais dans la butte par en arrière … j’allumais les lumières et poétiquement… j’allais laver le plancher de LA BUTTE AUX PIERROTS …  avec une moppe… en me disant… ce fragment de poésie là… je ne l’oublierai jamais….

J’ai souvenir , au retour… du chant des grillons….  ah le chant des grillons… comme il m’a accompagné tout au long de mes vagabondages de fin d’été….

Je me disais… la poésie qui m’habite … les grillons… ce sont mes deux hobos qui sautent du train de la k-ondition humaine en moi ….. J’avais beau avoir du succès partout dans ma vie…. je ne rêvais que de sauter du train de la k-ondition humaine….

PRENDRE ENCORE ET TOUJOURS LE PARI DU RIEN … car la poésie d’un rêve big bang se vit dans la marge…. et même au-delà, là ou plus rien n’existe….

Je crois que j’ai toujours été trop heureux fiancé à la poésie pour avoir du talent en amour … je ne comprends pas les drames de l’ontike…. les drames de la survie… les drames de l’ambition…. Je ne saisis pas les dynamiques des belles familles, les rapports hiérarchiques, les non-dits, les défaites, les secrets de famille…. Je ne comprends que LES DEUX HOBOS QUI SAUTENT DU TRAIN DE LA K-ONDITION HUMAINE.

Quand j’étais petit… il arrivait parfois que ma mère en pleurant , me dise…. TOI … ON SAIT BIEN… T’AS BESOIN DE PERSONNE… Je ne comprenais pas ses larmes…. ni ses phrases… j’allais sur la voie ferrée de mes deux hobos… et je criais à tue-tête…. JE NE VIEILLIRAI JAMAIS…. JE NE VIEILLIRAI JAMAIS…. et je courais cheveux au vent…. et je peux dire que j’ai tenu promesse… Je n’ai jamais vieilli….. ma fiancée la poésie me l’a interdit…..

Quand le clown de Toronto au Japon m’a initié aux quatre étapes de la vie DE MAÎTRE DE RIEN ( cabotinage, don de soi, communion et catharsis) …. quand mon maître en philosophie m’a initié à l’essentiel (Il y a beaucoup de professeurs de philosophie, peu de philosophes), Quand Rose Ouellet la Poune m’a initié aux secrets du rire (Quand le public est lent va vite, quand le public est vite, va lent) ….  c’est le poète en moi qui se fit lampadaire de l’impossible….

J’ai mis ma vie à devenir MAÎTRE DU RIEN, MAÎTRE EN PHILOSOPHIE, MAÎTRE DES LOIS DU RIRE ET DES LARMES….

Et c’est là que je suis devenu un rêveur au service des rêveurs… avec une dévotion qui m’étonne moi-même ….Quand je vois une rêveuse ou un rêveur qui risque d’être écrasé par la beauté ou la grandeur de son rêve… je donne tout… tout mais vraiment tout…

A L’UQAM par exemple… j’ai vu un rêve tellement beau, tellement grand que je me suis privé de manger pour que l’autre mange… que je me suis privé de m’acheter pour que les frais de scolarité de l’autre soient payés….que je me suis privé même d’un café pour que l’autre puisse prendre un café…. J’étais obsédé nuit et jour par l’autre… le rêve de l’autre…. c’est sacré un  rêve…. surtout un rêve doctoral…

J’y étais vagabond poète, recteur poétique non inscrit….en pantoufles… passant ses jours … tous les jours en fait et dans le temps des fêtes cette année… ses nuits et jour à vagabonder la connaissance avec ma fiancée LA POÉSIE… qui elle non plus n’a jamais vieilli entre mes bras de larmes de joie.

Et les deux hobos, les applaudissements quand je donne des fleurs, les grillons, les chevreuils qui dansent et dansent et dansent en moi… que ce fut à la bibliotèque de l’université Mc Gill, Concordia, université de Montréal ou université du Québec.

Cela m’a pris du temps à comprendre qu’UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-OEUR PERMETTAIT DE FRANCHIR LA POROSITÉ DU MULTIVERS DONT LES BROSSES D’ÊTRE ET LES ATTAQUES D’ÊTRE TÉMOIGNAIENT SOUS FORME DE QWALIA.

et ce sont sous la beauté des qwalias des débris de la mémoire du k-oeur…. que la poésie et la philosophie …. se font feu de joie.

LE PARI DU RIEN…. ego sum pauper… nihil habeo… et nihil dabo….

Quand j’ai donné ma maison  par acte notarié… je suis sorti… sans refermer la porte derrière moi…. n’emportant rien d’autre que 2 paires de jeans.., 3 chemises courtes… un manteau d’hiver… les bottes de mon grand-père Lucien dans mes pieds… La t.v. marchait encore… pour me rappeler qu’une t.v. qui marche ne va jamais bien loin.

LE PARI DU RIEN…. fut…est sera ma vie jusqu’au dernier souffle.

Pierrot vagabond

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1060… (VAL-DAVID) ARCHIVE LA BUTTE AUX PIERROTS VAL DAVID 1980 POUR POÏÉTIQUE DE DOCTORATPierrot le Vagabond Chercheur

LA BUTTE AUX PIERROTS DE VAL DAVID
HOMMAGE À LA POUNE

60e anniversaire de fondation du berceau de la chanson au Québec : Butte à  Mathieu - AMECQ

Rose Ouellette " la poune " 1903-1996 | Historical figures, Che guevara,  Historical

Un vent de douce folie va souffler cet été dans les Laurentides grâce à la bonne humeur et au rire communicatif de la poune dont le spectacle tiendra l’affiche durant cinq semaines consécutives, du 16 juillet au 16 août à la Butte aux pierrots. On rend ainsi hommage à Rose Ouellet, une incomparable artiste dont les mimiques et les propos amusent le Québec depuis quasiment trois quart de siècle.

Monique et Robert Lanthier, les directeurs de la Butte entendent bien que le public viennent faire provision de rire au spectacle que la poune présentera du mercredi au samedi à 21 heures, en compagnie de Louis Armel. Avant chaque représentation principale, à 20 heures, les Pierrots présentent leur revue et la Butte se transforme plus tard en boîte d’animation au fil de numéros et de nombreux chansonniers qui s’y succèdent.

Du mardi au dimanche, la Butte aux Pierrots accueille Pierre David, Pierre Rochette, Daniel Blouin, et Jos Leroux. Ils encadreront brillamment la Poune et apporteront la touche de tendresse et de poésie à chacun des spectacles de Rose Ouellet, soit du mercredi au samedi.

Louise Vaillancourt anime la joyeuse ambiance du piano-bar de la petite butte où l’on danse, chante et mange 6 soirs par semaine dans la merveilleuse atmosphère de vacances qui règne à la Butte aux pierrots 2554 rue Monty à Val David (1-819-322-2818)

journal régional
11 juin 1980

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2490… 16 DÉCEMBRE 2018,

(PITON DE LA LIBERTÉ) «WOW-T=2.7K?» …. OU LE POINT D’INTERROGATION DE LA CATASTROPHE COSMOLOGIQUE DE LA CONSCIENCE HUMAINE ÉMERGEANT PAR SYNCHRONIVITÉ, GRÂCE À LA NON-TRICHERIE (-T) DONT L’ÉBLOUISSEMENT SE DÉVOILE PAR CE QUE J’APPELLE «LE PITON DE LA LIBERTÉ» CONSÉQUENCE INOUIE DU JUGEMENT SYNTHÉTIQUE A PRIORI KANTIEN FLEURISSANT SOUS UN CONSTRUCTIVISME ABDUCTIF ÉQUIVALANT À LA CHARGE NANO-QUANTIQUE D’UN RÊVE BIG BANG DANS LE 2.7K DE SON BRUIT DE FOND POÏÉTIQUE.

December 16, 2018 Pierrot le Vagabond Chercheur

Comme cela m’a pris des années à saisir un mécanisme qui se retrouve chez tous les grands personnages hologrammiques de l’histoire qui n’ont pas triché avec leur rêve big bang: soit celui DU PITON DE LA LIBERTÉ, issu de la synchronivité même (un incident architectonique au cœur même de la conscience humaine en mode non-tricherie envers son rêve big-bang», si différent de la synchronicité (accident) telle qu’étudiée par Jung et Pauli.

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Un jour, le propriétaire des Pierrots et des deux Pierrots m’appelle alors que j’habitais sur la butte à Mathieu dans l’ancienne maison où Raymond Lévesque écrivait ses revues pour l’été, alors que notre duo Lamarre Rochette faisait les beaux jours de l’auberge La calèche à Ste-Agathe, avec 3 spectacles différents par année où nous écrivions tous les numéros de comédie , le tout accompagnant un mémoire de maîtrise sur le rire à l’université de Montréal.

Bob me demande…: Pourrais-tu réfléchir avec l’architecte sur les plans de rénovation des Pierrots et me suggérer un agenda pour améliorer la performance des animateurs-chansonniers sur scène.

On devait être autour de 1995… enfin…

Je pondis alors un plan de match, une vision avec pour objectif pour que le Pierrot et deux Pierrots deviennent à la fois un lapin agile comme il n’y en a un dans le quartier Montmartre à Paris et qu’il devienne surtout un module en animation de foule relié à l’université du Québec.

J’inventai donc ce que j’aspirais à devenir une science du micro-décodage par deux caméras… une qui filmait 5 secondes sur la scène, l’autre qui filmait 5 secondes sur la foule.

Pus, j’analysais les techniques d’animation de foule que Pierre David (l’autre Pierrot) et moi avions théorisées dans les années 70, je recevais les animateur et travaillais avec eux ou elles leurs techniques de scène.

C’était un programme que j’estimais brillant, mais je sentais les chanteurs inconfortables, défaits, brisés dans leur élan créateur…

J’AVAIS OUBLIÉ LE PITON DE LA LIBERTÉ…

Ce n’est que quelques années plus tard que je réalisai que j’avais oublié le piton de la liberté… Si les chanteurs sur scène n’avait actionné le piton de la liberté que dans les moments où ils auraient eu besoin de validation dans une formation auto-rectifiante, j’aurais gagné.

Je n’ai jamais oublié cette leçon…

A l’époque, je n’appelais pas cela un piton de liberté…. mais le mot m’est venu quand j’ai pris la craie et le bureau vert dans le bureau de Gaelle (doctorante en sociolgie) pour lui expliquer la différence entre UN DOMINANT, UN DOMINÉ ET UN MAÎTRE.

Un maître, lui dis-je, invente des pitons de la liberté qui pourront élever la condition humaine….

Je lui donnai l’exemple de mon père quand il fonda le premier poste de télévision sur cable au Canada, en haut de la maison chez nous à La Tuque… Après l’école, presque tous les jours, mes frères et moi devenions caméramen pendant que la ville entière jouait à passer à des émissions de chaises…

Puis un jour, mon père du fermer son poste de télévision… Après un séjour à l’hôpital, il se présenta au poste de télévision de Trois-Rivières avec son piton de liberté… soit un scrap book de tout ce qu’il avait réussi à faire avec une sixième année et un rêve big-bang avec lequel il n’avais pas triché…

iL OBTINT L’EMPLOI DE RÉALISATEUR DE TÉLÉVISION QU’IL GARDA JUSQU’À LA FIN DE SES JOURS…

1: quel est ton rêve?

2: dans combien de jours?

3: qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve?

4: Comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?

5: Comment nos rêves prennent-ils soin de la beauté du monde? (l’invention du piton de la liberté que constitue la nano-citoyenneté-planétaire).

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Le piton de la liberté PAR LA NON-TRICHERIE FACE À SON RÊVE BIG-BANG permet à la condition humaine de s’élever au-dessus des misères et des avilissements des simples existences.

lLe piton de la liberté permet «L’AFFORDANCE CONSTRUCTIVE ABDUCTIVE» parce que la perception des objets sous forme d’action sur l’environnement passe par des mécanismes de jugements synthétiques a prioriques restaurant le point d’interrogation sous-entendant tout «wow-t=2.7k?» accompagnant la poïétique d’un rêve big bang…

à suivre….

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1083… (PIERROT VAGABOND) ) Le jeudi 1 novembre 2007 à 15:26, par pierrot

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Michel Woodard et son ami Pierrot Rochette, avant de ses vagabondages …

cher Sylvain

18 années à l’auberge la Calèche de Ste-Agathe, à monter des spectacles de comédie, de chant et de danse, avec décor et costume. Wow…. que de beaux souvenirs. Tous ces sketches burlesques à écrire, ces monologues… ces voyages a New York et a Walt Disney pour nous tremper dans les nouvelles thématiques. Denis Lamarre et moi n’avons jamais manquer un spectacle je crois. Mon partenaire de scène en passant fut magnifique, comme il doit l’être encore aujourd’hui comme être humain d’ailleurs. Autant monter les deux pierrots avec l’autre pierrot (Pierre David) fut un rêve durant 7 ans, autant Denis Lamarre a fait de ma vie d’artiste durant 18 ans une ile de l’éternité de l’instant présent en me protégeant des petitesses de la vie et cela, sans failles. Cet homme fut remarquable de bienveillance à mon égard et je lui en suis reconnaissant, infiniment reconnaissant.

Et toi avec ce talent fou, tu arrivais avec une énergie si neuve, si jeune. J’aimais arriver tôt, dormir sur le plancher en arrière des rideaux. Denis me réveillait 5 minutes avant d’entrer en scène. On chantait au souper. Puis, toi et moi, ces longues discussions sur les lois structurales de l’animation de foule, sur la science des interfaces de scène comme sur les lois du rire et des larmes. Tu étais un élève magnifique. L’intellectuel en moi était comblé. Je pouvais foncer dans les chiures de mouche de ce métier fascinant et tu catchais tout. wowww…

On s’est revus à cette soirée de l’ombrelle un peu comme un hasard. Je me dirigeais vers l’Alaska. je suis arrêté à Val-David. J’ai vu l’annonce dans une vitrine. Soirée bénéfice. Cela tombait le soir même. Curieux. J’étais tellement émus de revoir Daniel Fontaine, Jos Leroux, son fils Félix, Louis Alary, toi, les jeunes qui font notre métier aujourd’hui. Je n’avais pas réalisé que ces jeunes ne m’avaient jamais entendu chanter. Faut croire que je suis disparu par pur plaisir d’une bohème orchestrée par la soif d’une oeuvre d’art. Puis Louis Alary m’a ramené a Montréal, puis St-Sauveur, puis Montreal, puis Quebec… puis… oufff… encore une fois la synchronicité m’a fait rester au Québec:)))

Et me voila rendu a La Tuque, au lac a Beauce plus précisément au restaurant chez Annick ou j’écris nuit et jour. Pierrot et Annick faisant pour moi ce que Marcel et Jeanne ont fait pour Brassens. On me fournit le gite et le couvert pour me permettre de faire oeuvre hors temps hors réalité, hors servitude. Alors je me gave de nouvelles chansons à écrire.  L’hiver sera gigantesque et céleste. Je bénis le ciel de leur bonté à mon égard.

Je salue ta merveilleuse compagne, qui doit être une mère de famille hors pair. J’espère qu’un jour on te recrutera pour une comédie musicale. On monte Victor Hugo a Québec pour le 400eme. vas passer une audition. Tu a un type physique et une voix pour aller chercher un rôle. Crois-moi. Fonce ami, fais de ton génie de la scène une oeuvre d’art. Tu connais mon amour passionné de l’autre ma passion a libérer les rêves emprisonnés par la peur d’oser chez l’être humain. Le seul héritage qu’un homme laisse a ses petits-enfants, c’est le voyage qu’il a fait avec lui-même, lorsqu’il est enfin devenu le héros de l’homme de ses reves, la légende de sa poésie de vivre. Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage.

Pierrot
vagabond céleste

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pierrot, 7 janvier 2013 17h37

Cher Laurence Lepage

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ici Pierrot

nous vivions dans des maisons voisines sur la butte à Mathieu, ton frère Cyrille dans une autre, Philippe Gagnon le violonneux dans une roulette et les karicks dans une autre petite maison.

Moi, j’héritais de la maison dans laquelle Raymond levesque avait écrit quelques bouts de revue.

Durant 2 ans, la butte à Mathieu devint la butte aux pierrots, que nous animions moi et Pierre David, l’autre pierrot du vieux Montréal, décédé lui aussi dernièrement.

Toi qui poussait l’audace de ta légende à allumer tes cigares avec des $20.00 provenant de tes maigres droits d’auteurs…

Oui tu étais poésie sur deux pattes

je t’offre donc une de mes chansons
pour honoter ton éternité en nos coeurs

www.demers.qc.ca
chansons de Pierrot
paroles et musique
le camionneur

LA CHANSON DU CAMIONNEUR

j’suis su l’camion 60 heures par semaine
j’t’aime

des fois j’triche un peu
j’fais des heures pour nous deux
on dormira plus tard
quand on s’ra des beaux vieux

moi je vis juste pour toé
j’ai hâte à fin de semaine
j’t’aime

de cogner du marteau
quand tu fais du gâteau
t’es si belle au fourneau
mais j’veux mieux pour ma reine

REFRAIN

suffit qu’tu m’dises
que tu veux changer la cuisine
enlever l’comptoir à melamine

pour que la route
entre La Tuque et Trois-Rivières
soit la plus belle de l’univers

COUPLET 2

j’dors dans l’camion
4 nuits par semaine
j’t’aime

3 heures du matin
réveille par la fiam
mon p’tit lit dans cabine
est ben trop grand pour rien

j’ai des idées
pour la salle à manger
j’t’aime

j’ai ben hâte d’en jaser
autour d’un bon café
j’ai acheté les néons
ceux qu’tu m’avais d’mandés

COUPLET 3

j’suis sul’camion
quand la neige a d’la peine
j’t’aime

quand le vent trop jaloux
la garoche entre mes roues
j’ai autour du c.b.
un vieux chapelet jauni

tu m’l’as donné
en pleurant comme une folle
j’t’aime

parce que t’es ben croyante
pis t’as peur quand y vente
à soir ton camionneur
rentrera plus d’bonne heure

REFRAIN FINAL

suffit qu’tu m’dses
qu’cest ben plus beau dans ta cuisine
parce que mes bras en melamine

te lèvent dans airs
entre La Tuque et Trois Rivières
toi la plus belle de l’univers

suffit qu’tu m’dises
qu’c’est ben plus beau dans ta cuisine
parce que mes bras en mélamine

te lèvent dans airs
loin de la Tuque et Trois Rivières
toi la reine de mes je t’aime
toi la reine de mes je t’aime

Pierrot
vagabond celeste

bon voyage Laurence
salut Felix Leclerc pour nous

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238 ….. 4 MARS 2015

pierrot rochette le 04/03/2015
mercredi 4 mars 2015
9.30 am
Fermeture d'une véritable institution du Vieux-Montréal: Un des 2 Pierrots  est un Latuquois
41EME ANNIVERSAIRE DES DEUX PIERROTS
DANS LE VIEUX-MONTREAL
PIERRE DAVID, PIERRE ROCHETTE
FURENT LES DEUX PIERROTS
SACHANT DÈS LA IERE JOURNÉE
QU’ILS FAISAIENT L’HISTOIRE
DU QUÉBEC.

Il est temps de rendre hommage à Pierre David. Ce génie de l’animation était tellement talentueux que j’ai passé de belles années entre les sets à analyser l’élégance animative de son talent pour créer une science de l’animation de foule, que j’ai enseignée d’ailleurs aux deux Pierrots un bref moment par le micro-décodage de deux caméras, 10 secondes scène, 10 secondes public.

Pierrot David était un pur praticien, j’étais un pur théoricien.  j’AVAIS UNE FORMATION UNIVERSITAIRE (bACC EN PHILO, BACC EN ENSEIGNEMENT, SCOLARITÉ DE MAÎTRISE EN AUDIO-VISUEL … On aurait pu devenir module en animation de foules de l’université du Québec. Mon rêve était d’en faire le lapin agile (boîte parisienne qui présente la même formule des chansonniers du début du siècle, et cela depuis 100 ans), mon rêve étant d’attirer le tourisme international. Mais la perte du référendum et l’arrivée de l’humour niveleur de l’industrie juste pour rire accompagnant la secondarisation de l’instruction, et donc la montée du loisir de masse pour la masse, m’a incité à réorienter mes activités intellectuelles, conceptuelles par un autre laboratoire de scène. (de là ma maîtrise sur le rire (QUI M’A PRIS 14 ANS À L’UNIVERSITÉ. DE MONTRÉAL TOUT EN FAISANT DE LA SCÈNE), et les recherches sur le burlesque américain durant mes 18 ans à la calèche.)

Je me rappelle la journée où je reçus un coup de téléphone de Pierrot David: (Comment avait-il fait pour rejoindre le vagabond que j’étais devenu, reste pour moi encore une énigme?).

Pierrot qu’il me dit, je vais mourir dans trois mois. Tu as toujours été important dans ma vie. On peux-tu se voir. Je suis parti à pied… Je suis arrivé chez lui à pied avec mon sac à dos, mon bâton ma guitare… Ce fut des retrouvailles émouvantes. Thérèse sa compagne était là. Il s’était senti abandonné alors que j’avais quitté notre duo pour des raisons intellectuelles et pragmatiques.

Je lui ai dit: ami, je suis désolé de cette souffrance que t’as causé ce qui te semble un abandon… Mais tu vois ce sac à dos, cette guitare et ce bâton. Ca m’a pris ma vie pour arriver là. Et cette nuit, je n’entrerai pas dans ta maison. Je vais dormir sur ton gazon pour que tu puisses voir de tes yeux un homme libre, heureux, fou de son rêve.

Et le lendemain je repartis en lui souhaitant bonne chance. Le plus grand hommage que je pourrais rendre au plus grand duo de chansonniers-animateurs qu’avait porté le Québec nationaliste fut de lui dire qu’à lui tout seul il aurait pu arriver au même résultat tellement il était un génie de l’animation. Il fut pour moi qui m’ennuyait à mourir sur scène parce que j’ai horreur de tous ce qui nuit au monastère de la vie intellectuelle, il fut pour moi Le Michel-Ange de l’animation par son génie, sa fragilité, sa vulnaribilité et son sens d’une équipe loyale

Pierrot

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2386… 5 NOVEMBRE 2018,

(DEUX PIERROTS) POUR LE DOCTORAT… ARCHIVES RETROUVÉES SUR LE WEB… LA FONDATION DES DEUX PIERROTS DANS LE VIEUX MONTRÉAL

November 5, 2018 Pierrot le Vagabond Chercheur

pierrot rochette le 27/01/2015
mardi 27 janvier 2015
midi 37

HOMMAGE À L’AUTRE PIERROT
PIERROT DAVID

Tiens que je me suis dit… il est temps de raconter comment se sont fonder les boîtes à chansons les pierrots et les deux pierrots et la butte aux pierrots… Mais où commencer?

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Mettons une date… Mois d’août 1970. Les Contretemps, un groupe de musique folk dont je fais partie (voir Google, Monique Desroches, les contretemps), après avoir remporté le championnat nord américain des groupes folkloriques collégiaux représentent le Canada à l’exposision internationale d’osaka au Japon. J’ai 22 ans.

Les Contretempssur Discogs

Les Contretemps

Profil:
Pierrot Rochette
Michel Claveau
Pierre Angers
Monique Desroches
Fabienne Desroches
Roselyne Lebel

Nous avons reçu une offre pour septembre… la tournée des universités américaines et un passage à Ed Sullivan show… C’est du sérieux. Il nous reste quelques jours de spectacle au pavillon du Canada, ier prix pour sa beauté architecturale devant 2000 japonais 3 fois par jour… Puis séjour à Hawai toutes dépenses payées plus salaire puis…

Et là nous devons passer au vote… Roselyn veut devenir médecin, Monique musicologue, Fabienne spécialiste pour les élèves en difficulté, Michel notaire, Pierre ne sait pas trop encore… moi encore moins. En septembre ce sera la rentrée universitaire. Tous à l’université de Montréal. Et le vote 5 sur 6 pour le retour aux études (parce que c’est la ruée des baby boomer et qu’on ne sait pas trop si on aura une place si on saute notre tour.)

Ed Sullivan meurt, adieu la tournée, retour d’Hawai et je me retrouve en philosophie à l’UM. Notre carrière continue donc à Montréal… les beaux dimanches les disques, jeunesse d’aujourd’hui…

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!972 arrive… je me promène par hasard dans le Vieux Montréal, j’ai ma guitare, c’est un lundi soir… un café… le café st-vincent au bout de la ruelle des peintres (www.demers.qc.ca, l’ile de l’éternité de l’instant présent).. j’entre… vous venez pour une audition que me demande une femme qu’on appelle la mère martin… J’réponds oui… chantez moi quelque chose… je chante la bohème, la seule chanson que je connais par coeur… engagez qu’elle me dit à condition que les clients vous aiment.. revenez dimanche prochain… je reviens il pleur on est au mois d’avril deux clients qui s’embrassent.. je répète la bohème plusieurs fois… la mère arrive, demande s’ils aiment ils disent oui même s’ils ne m’ont jamais écouté… engagé me dit madame Martin… Et voila ma vie qui vient de se faire saisir au vol par l’impossible.

Il y a un jeune laveur de vaisselle, Pierre David que son père a placé là parce q’il est le secrétaire du maire Jean Drapeau et que Monsieur Gouin, l’amant de madame Martin, ancien ier… ministre de la culture de la province de Québec, dont le grand oncle fut ier ministre, d’une culture inouie et riche est son ami.

Alors commence une aventure esthétique inouie… Nous sommes en 1972 je crois… 1968 et l’ostid’show annonce la fin des boîtes à chansons.. car les chansonniers veulent faire une carrière rentable… comme ils demandent des gros salaires, les boîtes tombent les unes après les autres et Monsieur Gouin nous invite, nous les chansonniers qu’on appellera plus tard les chansonniers animateurs, à faire chanter le peuple. Il habite en haut du St-Vincent et nous fredonnons dans mon canot d’écorce, à la claire fontaine, c’est dans le mois de mai et les plus belles chansons de nos chansonniers… une boîte à chansons, notre sentier, l’hymne au printemps, marie claire marie lo… et les plus belles chansons françaises, Brassens, Brel, Béart, Ferrat…

Chaque soir, je suis au paradis de la poésie. Comme je n’ai pas de mémoire, je monte un cahier (Que Michel Woodart a encore aujourd’hui). Je vis dans une petite chambre du vieux montréal…

Et voilà que la mère Martin, entendant chanter Pierre David qui lave la vaisselle, lui dit de monter sur scène… Et là, nous assistons à la naissance du plus grand talent d’animateur que je n’ai pas vu de ma vie. Il doit avoir 16 ans, peut être 15. Il est beau grand émouvant. Fragile parce que son rêve est d’être fleuriste et que sa mère préfère sa soeur qui va être médecin. Son père qui était artiste de cabaret a abandonné son métier par amour de sa femme… Mais Pierre inventera un métier… ANIMATEUR-CHANSONNIER… la différence? fondamentale, nous les plus vieux étions chansonnier-animateur… on avait le respect de la poésie qu’on animait délicatement… Pierre invente des numeros, les 10 positions de jeunesse d’aujourd’hui, les 10 émissions pour enfant… iere guitare ovation, la grande vedette du St-Vincent… immense… comme je n’en ai pas vu par la suite…

Moi je fais le tor de Vincent Dindi… trouve des musiciens qui veulement m’aider à faire un long jeu… et après un livre de poésie Pierre Rochette chante le vieux montréal, voici le disque Pierre Rochette chante le vieux montréal… Pierre David fait un marathon avec Pierre Lamothe… Michel Woodard arrive à son tour (j’assiste aussi à sa première prestation un lundi)…

Nous chantions 4 saisons par année, semaine après semaine… je ne peux croire que nous fumes si heureux…

Robert Ruel avait ouvert sur la rue st-Paul une discothèque, les mouches à feu… un incendie douteux surgit… il m’arrive au St-Vincent… je suis accotté dans une fenêtre et je lis… je suis arrivé par hasard comme chanteur et je me demande comment je vais sortir de là car mon oncle Paulo m’a bien montré que dans la vie il ne faut jamais travailler… il faut fuir toute ambition, rêver… le public ne m’intéresse pas, les applaudissements non plus, je ne fume pas, ne bois pas, j’attends…

Robert Ruel arrive et il me dit… (je le connais comme client régulier du St-Vincent). Viendrais-tu ouvrir une boîte pour moi? j’ai le cancer des poumons n’ai plus un sous… je lui dis pourquoi moi (il ne peux deviner comment je suis paresseux:)))))))))) il me dit parce que tu es différent… j’ai dis laisse moi y réfléchir…

Je me retrouve à l’hotel du peuple à Valdor qui engagent deux chansonniers par soir… René Robitaille s’enfuit avec une sagouine (une fille ramassée sur la slide) SANS MÊME RAMASSER SA PAYE… c’était ca notre bohème… Pierre David arrive… Nous passons deux semaines ensemble… un conga traîne là… je joue pendant qu’il chante… et je me dis en voila un qui pourra être vedette pendant que je pourrai me reposer en chantant les débuts de veillées et les fins de veillées… Quand je me retrouve près de lui sur scène, je découvre son génie de l’animation… iol me donne le goût de créer la science de l’animation de foule en faisant ressurgir les lois qu’il manipule de façon si inconsciente…

Je lui dis… à Valdor… qu’en penses-tu si on fondait une boîte… les deux pierrots… toi et moi…. il me donne son accord… je vais voir ruel qui me dit… David demande $5.00 de plus que toi par set… Je pars à rire.. je lui dis… donne lui… c’est un génie de l’animation… et c’est ainsi qu’en 1974, un 30 avril je crois, il y a de ça 40 ans, j’ai eu l’honneur de cotoyer le plus grand animateur chansonnier de l’histoire du Québec tout en cérant jour après jour la science de l’animation de foule, que j’ai remis aux pierrots il y a quelques années et dont on a perdu la trace…. Sois en paix mon bon ami des jours heureux…. Notre chanson thème fut durant toutes ces années Charlie de Bécaud… alors imaginez quand je vois je suis Charlie, je me dis que c’est Pierrot David qui vient faire un clin d’oeil à ma vieillesse.

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4113, 28 mai 2020

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QUAND JE SUIS TOMBÉ EN AMOUR AVEC LA SCÈNE DE LA BUTTE À MATHIEU DE VAL DAVID…. DEVENUE LA BUTTE QAUX PIERROTS…. AMOUREUX D’ELLE AU POINT OU JE ME LEVAIS LA NUIT ET… DE L’ANCIENNE MAISON DE RAYMOND LEVESQUE DEVENUE MA MAISON… À 20 PIEDS DE LA BUTTE…. J’ENTRAIS EN PYJAMAS PAR LA PORTE D’EN ARRIÈRE… J’ALLUMAIS LES LUMIÈRES DE LA SCÈNE ET DANS L’OMBRE DE LA SALLE… JE MOPPAIS LE PLANCHER EN ME DISANT… QUE JAMAIS JE N’OUBLIERAIS… LA BEAUTÉ. DU MONDE D’UNE SCÈNE SOUS LAQUELLE J’AVAIS FAIT UN CHEMIN DE PIERRE… DE MA MAISON À LA SCÈNE.. POUR QUE MES CENDRES Y SOIENT UN JOUR DÉPOSÉES….. LES 2 ANNÉES DE LA BUTTE AU PIERROT…. LA POÉSIE SE FIT SYMPHONIE DE L’IMPOSSIBLE… NOUS EUMES UN SUCCÈS FOU… PIERROT DAVID ET PIERROT ROCHETTE…. NOUS ARRIVIONS À CHANTER AUX PIERROTS ET DEUX PIERROTS À MONTRÉAL ET À LA BUTTE AUX PIERROTS À VAL DAVID,,, DANS CE QUI SEMBLAIT UNE ÉPOPÉE DE LA BEAUTÉ DU MONDE QUI NE SEMBLAIT JAMAIS POUVOIR S’ACHEVER… NOUS FÛMES SOMPTUEUSEMENT HEUREUX…….

MAY 28, 2020 PIERROT LE VAGABOND CHERCHEUREDIT

 

LES 2 Pierrots

Grande fête en l’honneur du chansonnier Pierre David

2 Pierrots

Grande fête en l’honneur du chansonnier Pierre David

Photo Courtoisie Le défunt chansonnier Pierre David à ses débuts.

Paule Veilleux-Turcotte / Agence QMI

Samedi, 25 août 2012 22:00 MISE À JOUR Samedi, 25 août 2012 22:15

Une grande célébration est prévue, dimanche, à la boîte à chansons Les 2 Pierrots, dans le Vieux-Montréal, afin de rendre hommage au défunt chansonnier Pierre David, véritable pionnier de la célèbre institution et qui a perdu son combat contre le cancer le 21 juillet dernier.

Inaugurée en 1974, Les 2 Pierrots a été baptisée en l’honneur de deux hommes, Pierre David et Pierre Rochette, qui ont marqué les débuts de l’endroit par leurs talents de chansonniers et d’animateurs.

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Cher Pierrot….

Déjà 8 ans que tu es décédé…. Nous avons partagé la scène pendant de si belles années… l’âge d”or des boîtes d’animation au Québec… toi et moi avons créé la marque… le style… imprégné de notre complémentarité l’imaginaire d’une guitare dans la fête….

Nous avions l’âge de notre public… le Québec se rêvait… et nous le faisons rêver… Quand il y a eut la fête en ta mémoire au Pierrot… je n’y suis pas allé…. la poésie n’est jamais au rendez-vous dans ces moments-là… et moi… comme tu me connais bien… je ne vais jamais aux baptêmes, mariages ou enterrements…. J’ai porté ton deuil dans mon k-oeur ami… en me disant… qu’un jour… je pourrais nous écrire… doucement comme on allume un feu un soir de pleine lune l’été et qu’on sort nos guitares… juste pour se chanter d’amitié…

Quand on a fondé les Pierrots deux Pierrots toi et moi…. nous chantions jusqu’à épuisement… très souvent dans les deux boîtes, 5 , 6 et parfois 7 jours semaine…

Durant toutes ces années… nous n’avons jamais eu une seule altercation… Tu étais un génie de l’animation de foule… tu aimais briller et moi j’aimais te rêver, nous rêver… théoriser notre talent pour faire un traité des lois de l’animation de foule, ce que je fis d’ailleurs et ce qui me permit d’enseigner les lois de l’animation de foule plus tard par micro-décodage grâce à deux cameras qui enregistraient la performance des chanteurs… 20 secondes sur scène 10 secondes sur la foule….

Nous avions nos classiques

Moi j’aimais chanter LA BUTTE DE GEORGE LANGFORD… parce que ça habillait bien les débuts et les fins de veillée….

toi… tu aimais chanter CHARLIE DE GILBERT BÉCAUD parce que la salle s’.écroulait d’hypnotisme sous le charisme de ton interprétation

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Et quand je montais sur scène au congo et voix pour chanter et t’accompagner… c’était le délire… un merveilleux délire de poésie…. C’était cela toi et moi… des explosions… nous étions si versatiles…. tu chantais… j’analysais la salle.,.. je montais t’accompagner… tu débarquais… je prenais ma guitare… c’était un feu roulant… imprévisible…. une joie de vivre impétueuse…. et cela pouvait durer sans baisse d’intensité de 8 heures le soir à trois heures du matin…. Nous étions jeunes, solides…

Tu te rappelles… Marcel Picard est venu nous rejoindre…. 2 belles années…. oui deux belles années d’amitié oeuvre d’art…

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QUAND MARCELPICARD EST MORT

quand Marcel Picard est mort
tu m’as écrit un courriel
pour me dire
de ne pas
me présenter

à la soirée
des chansonniers

que j’avais besoin
d’un psychiâtre

que je devais
aller me faire
soigner

mon ami…..
oh mon ami bien aimé

COUPLET 2

quand j’ai marché
de Montréal
jusqu’au bout
de la Gaspésie

parce que j’rêvais
d’une poignée de main
immortelle et jolie

tu m’as dit
que ca s’faisait pas
d’aller chez l’monde
sans téléphoner

que tu m’paierais
le psychiâtre
que je devais
m’en r’tourner

mon frère….
oh mon frère bien-aimé

COUPLET 3

j’étais jeune marié
j’écrivais jour et nuit
et n’vivais que pour mes doigts
et la poésie

t’es partie
un soir d’hiver
t’es allée sonner chez mon frère
pour lui dire que j’étais fou
à ton avis

oh ma femme
mon ex-femme bien-aimée

FINALE

si de rêver jour et nuit
à la grande oeuvre de sa vie
qui traversera les siècles
comme celle de ses amis

Francois Villon
Ruthebeuf
Rimbaud
et Picasso

alors oui
mon ex-femme, mon frère
mon ami

je suis atteint
de cette
folie

qu’on appelle
la poésie

Pierrot
vagabond céleste

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4264, 23 juillet 2020

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DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-OEUR QUI PROVOQUENT DES LARMES DE JOIE EN MODE CONTEMPLATIF ….. LARMES DE JOIE QUI TOUT EUPHORIQUEMENT PRENNENT LA FORME DE QWALIA,,,, QU’ON POURRAIT VISUALISER COMME DES FRAGMENTS DANS LA VOILE DU RÊVE BIG BANG TRAVERSANT LES IMPOSSIBLES HEUREUX DU PAYS DU RIEN …. COMME LES FEUILLES DANS LES ARBRES QUI SOUS L’EFFET D’UN VENT SOUDAIN NOUS RACONTENT L’ÉPOPÉE DE LA BEAUTÉ DU MONDE …..

JULY 23, 2020 PIERROT LE VAGABOND CHERCHEUR

Le vagabond céleste en ce moment est assis dans une des chaises de l’atelier de métaphysique de G. ….. il est 9 heures du soir …. Sur son sofa, G. est concentrée sur ses concepts pendant que sur mon fauteuil, j’écris ce blogue.

Je suis , en ce moment, profondément bouleversé par un débris de la mémoire du k-oeur vécu vers 7 heures du soir…. G. et son amie N. étaient parties s’entraîner dans un parc… Durant ce temps, je vagabondais le boulevard St-Joseph …. je me dirigeais vers l’épicerie quand j’entend un immense cri venant de trèssss loin

PIERROTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTT

Je me retourne …. G. venait de me crier… avec une voix si forte…. elle qui d’habitude ne s’exprime qu’à voix basse…. Je m’approche tout heureux …. Je les vois toutes les deux G. et N. sautant à la corde à danser… telles …..  mes rires d’incongruité de PURE JOY OF LAUFGHING GIRLS de ma maîtrise sur le rire….

Je parle un peu avec elles … puis je retourne à mon vagabondage … Et là , je me rend compte… que je viens de vivre un débris de la mémoire du k-oeur que je n’oublierai jamais…. comme ceux de mon père qui s’exprimaient dans la contemplation la plus pure…. dans un silence avec des larmes de joie toutes en retenue…. Et je soupçonne qu’il avait appris ce mode de la beauté du monde de sa propre mère, soit ma grand-mère Lumina….

Ah… la délicatesse de k-oeur de ma grand-mère Lumina… Il m’arrivait d’aller chez elle le midi… quand mon grand-père Lucien travaillait au presbytère comme bedeau je crois…. Elle m’écoutait parler… ne disais presque mot … les yeux tout en contemplation du fait que je sois passé ….. On pouvait entendre le craquement de nos chaises berçantes entre les silences de l’horloge coucou…. Que de silences heureux…..  pareil à mon père qui portait une telle vénération pour sa mère tout en silences généreux d’écoute ….Autant mon Grand-père Lucien vagabondait la vie avec des bottes qu’il avait obtenues en les échangeant contre ses 2 chevaux… autant ma grand-mère Lumina habitait la vie comme un enfant en pieds de bas devant un arbre de Noel allumé ….. Mon père était un mélange raffiné de ses deux parents…. Profondément rêveur comme mon grand-pêre Lucien,,,,,,  profondément contemplatif en larmes de joie toutes en retenues comme ma grand-mère Lumina……

Je me rappelle …. Mon père était devenu réalisateur à C.K.T.M. t.v. Trois-Rivières …. après avoir échoué avec son rêve…. son poste de télévision sur cable…. R.a.l.t. t.v. la Tuque ….

Un jour… il m’avait emmené avec son ami cameraman Monsieur Bérichon à l’enregistrement d’une de ses émissions SOIRÉE CANADIENNE…. dans un village dont je ne me souviens pas du nom… bien sûr…

Dans l’automobile…. j’étais assis en arrière… Mon père et Monsieur Bérichon avaient une véritable vénération l’un pour l’autre… Ils se disaient vous ….. Monsieur Bérichon était plus âgé que mon père… à un an ou deux de sa retraite…. De longs moments de silences heureux entrecoupaient le partage de souvenirs d’enfance…. Je ne disais mot… j’enregistrais leur bonheur d’être ensembles…. leur amitié oeuvre d’art …

Avec les mots d’aujourd’hui …. je dirais que nous vivions tous les trois un débris de la mémoire du k-oeur …. prenant forme de qwalia avec les années …. de la même beauté que ceux que j’ai vécu avec mon partenaire de scène Denis Lamarre (du duo Rochette Lamarre) dans l’automobile quand nous revenions d’un spectacle en plein milieu de la nuit …

Très cher Denis Lamarre ….. Jamais je ne te remercierai assez pour ses 18 années de pure magie entre nous … à 250 spectacles par année …. Comment avons-nous pu être aussi heureux Denis ? ,,,,  Je n’ai qu’à fermer les yeux sur ma chaise en ce moment… pour que des larmes de joie reliées à nos débris de la mémoire du k-oeur viennent me saisir de contemplations délicieuses….

Je n’en reviens pas d’avoir eu moi aussi mon Monsieur Bérichon …….. un partenaire de rêve qui ne m’a jamais déçu et que je crois aussi n’avoir jamais déçu ….

Nous n’avons jamais manqué un spectacle toi et moi … et comme parfois nous étions épuisés….  J’étais passionné par mon mémoire de maîtrise sur le rire …Tu conduisais… Je lisais … Je recherchais ce rire de la beauté du monde …..

J’inventais des numéros de burlesque….  uniquement pour percer le secret du rire…. Que de nuits et jours passés dans la quête du graal …. Je dormais peu… J’habitais dans l’ancienne maison de Ramond Lévesque sur la Butte à Mathieu … et tous les mois d’août … je paniquais parce que la nuit…. LE CHANT DES GRILLONS…. été après été …me rappelait que je manquerais surement de temps pour réaliser tous mes rêves….

Encore aujourd’hui, Denis…. le chant des grillons me tourmente au mois d’août …. La maison de mon enfance à La Tuque a passé au feu … la boîte à chansons la butte aux pierrots (l’ancienne Butte à Mathieu) a été détruite, l’auberge La calèche de Ste-Agathe ou nous avons oeuvré durant 18 ans a passé au feu …. Le café St-Vincent est devenu un restaurant…. les deux Pierrots ont été terrassés par la covid 19 …… tout s’est effondré de mes anciens lieux de bonheur… Il n’en reste que des débris de la mémoire du k-oeur ….

Et je suis devenu mon père Roger…. la larme à l’oeil… discret dans sa chaîse berçante trop heureux d’assister en silence au bonheur des enfants développant leurs cadeaux de Noel….

Les dernières années à vagabonder la connaissance dans quatre universités à Montréal… furent les plus étranges de ma courte vie… tout autant que ces nuits passées à dormir en dessous de la galerie du musée de Caraquet sur le bord de la mer au Nouveau Brunswick .. Que de libertés dansant la beauté du monde ont serpenté cet amour de la vie…. Je n’avais rien… Je n’étais rien… mais j’étais heureux au pays du rien,, Denis …

Tiens ça me rappelle… avec le groupe folklorique les Contretemps…. Nous faisions la Comédie canadienne avec Lucille Dumont…. Nous faisions sa iere partie… mais en plus… sur une orchestration d’Anfré Gagnon… nous chantions avec Madame Dumont… le ciel se marie avec la mer de jacques Blanchet ….

Ah…. Roselyne Lebel, Michel Claveau, Pierre Angers, Monique Desroches, Fabienne Desroches…. au collège Jean de brébeuf … que de soirées de répétitions….

 

Puis la fondation des Pierrots avec l’autre Pierrot, Pierre David aujourd’hui décédé…. et l’ajout du remarquable Marcel Picard, lui aussi aujourd’hui décédé….

Le Pierrot/Aux deux Pierrot (Montréal) : 2020 Ce qu'il faut savoir pour  votre visite - Tripadvisor

 

D’une métamorphose à l’autre… la poésie ne m’a jamais quitté , Denis, Et tous ces vagabondages à la recherche des grands rêveurs du pays oeuvre d’art  ou j’arrêtais dormir devant des bibliothèques de village pour espérer trouver des inédits sur Joseph Beuys ou Marcel Duchamp …. et ces 4 ans passées chez Mademoiselle Marie à Victoriaville à fréquenter la bibliothèque du cegep… et ces 4 ans passées comme squatters à la librairie alternative Recyclo-livres avec le merveilleux Gérard Cadieux …..

Je réalise . à 71 ans, que je suis encore habité par le rêve de mon enfance…. EGO SUM PAUPER (je suis pauvre) NIHIL HABEO (Je n’ai rien) ET NIHIL DABO ( je ne regrette rien)….

Mon rêve… et c’est encore mon rêve aujourd’hui…. est de ne pas plus posséder que ce qui rentre dans un petit sac à dos …. habiter le pays du rien , Denis,

Et ces brosses d’être et attaques d’être qui ne cessent de me visiter depuis mon enfance, Denis …. Tu te souviens… il m’arrivait parfois de ne pas être capable de performer… tellement j’étais saisis par la beauté du monde sur scène ….

J’aurais aimé faire oeuvre…. mais ce ne sera pas ma destinée….je pense avoir réussi à témoigner qu’il est possible d’être un vagabond céleste sur cette terre …. et ces millions d’enfants qui se meurent de faim ou de blessures de guerre… Comme cela me rend triste parfois de voir que je n’assisterai peut-être pas de mon vivant à l’émergence de l’institution de la nano-citoyenneté sur terre…….Pas tellement pour moi… mais pour ces errants fantomatiques qui méritent eux aussi une vie personnelle oeuvre d’art et un rêve big bang ..

Pierrot vagabond

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4278, 30 juillet 2020

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COMME JE M’ENNUYAIS FACILEMENT SUR SCÈNE … QUE CE SOIT AUX PIERROTS AVEC L’AUTRE PIERROT (PIERRE DAVID) OU À TRAVERS LE QUÉBEC COMME À L’AUBERGE LA CALÈCHE AVEC MON MERVEILLEUX PARTENAIRE DENIS LAMARRE…. J’AI PASSÉ MA CARRIÈRE D’ARTISTE DE SCÈNE À EN FAIRE UN LABORATOIRE DE THÉORISATION POUR TENTER DE SAISIR LE SECRET DU MERVEILLEUX…. CES MOMENTS DE QWALIA TELLEMENT SAISISSANTS QU’ILS SACRALISENT EN EUX-MÊMES LA BEAUTÉ DU MONDE … MALGRÉ CET OCÉAN DE SOUFFRANCE DANS LEQUEL NAGE NOTRE HUMANITÉ ….

JULY 30, 2020 PIERROT LE VAGABOND CHERCHEUR

Je ne buvais pas, ne fumais pas, ne me droguais pas, ne jouais pas …. parce que j’étais trop émerveillé quand la poésie de la beauté du monde venait soudainement m’y rejoindre sur scène … Et chaque fois… je tentais d’arrêter le temps… de tendre la main pour saisir l’or du temps qui venait à moi. Ce qui me donnait un air absent-présent …  me disait-on parfois.

De là des débris de la mémoire du k-oeur reliés à la scène.

Je me rappelle … J’étais seul sur scène … c’était à Drummondville dans une soirée à but non lucratif pour ramasser des fonds pour combattre la maladie des intestins (éliite et colite je crois)

La salle était grande … Le public réceptif …. J’enchaînais les numéros avec un rythme qui m’invitait à inventer le pacing en fonction des courbes originales crées par la salle sous forme de vagues … Car une des lois de la scène des plus attrayantes se lit comme ceci: QUAND LE PUBLIC EST VITE, VA LENT ….. QUAND LE PUBLIC EST LENT, VA VITE ….

Et soudain …. tout devint poésie … Je n’étais plus sur scène… le public n’était plus dans la salle … Je dansais la beauté du monde … comme si tout n’avait été, n’était et ne serait qu’un rêve ….

Je n’étais que beauté du monde … Je n’étais que poésie …. Pourquoi? Comment cela est-il possible? … Je me disais …. Il y a une dimension de la vie que ni la religion, ni la science ne peut déchiffrer …. Ce parfum de vivre qui ne peut soudainement s’inviter que par  un onérisme énigmatique  …. comme si à l’intérieur du k-oeur  même de la phénoménalité … une vivance s’allumait tel un phare de liberté sur une mer opaque.

UN PHARE DE LIBERTÉ …. C’est peut-être cela la vie personnelle oeuvre d’art ,,,, Cette convo-ka-tion d’un saut de l’onti-ke à l’onti-ka-tif. ….

Un rêve qui reste allumé comme une chandelle en dedans de soi et cela depuis l’enfance est souvent ce qui nous sauve dans des moments ou les horizons de la vie semblent se fermer à jamais.

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Il y avait dans la salle, ce soir-là à Victoriaville beaucoup de personnes atteintes d’une maladie grave des intestins ….J’étais jeune… Je n’avais pas les mots …. je ne savais pas théoriser l’espérance d’une vie humaine ….

Aujourd’hui, je sais que la promiscuité entre des personnes qui s’aiment mais dont une des deux souffre … dans un petit appartement peut devenir d’une grave toxicité  si elle n’est pas accompagnée d’une eumétrie philosophique ajustée au niveau psychologique … comme par exemple ……  de toujours prendre 24 heures avant d’embarquer dans une controverse de valeurs, prenant la peine d’initier des rituels d’écoute, de respect, et d’étapisme au niveau de l’ajustement des comportements….. en gardant bien au  k-oeur de son amour pour l’autre… la protection de son rêve … même si celui-ci n’est encore qu’embryon au fond de son quotidien onti-ke.

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Quand Michel le concierge me raconte la vie de son oncle Hubert et de sa dame ayant élevé une douzaine d’enfants dont plusieurs atteints d’ une grave maladie du sang, et cela dans une très grande pauvreté, cela me  bouleverse. De l’héroïsme au quotidien sans doute soutenu par une foi naïve mais profonde.  …. Mais que d’abnégation… que d’épuisement.. que d’isolement familial cruel .

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OU ES-TU POÉSIE QUAND L’HUMANITÉ SOUFFRE L’HORREUR?

Pierrot Vagabond céleste

Fermeture d'une véritable institution du Vieux-Montréal: Un des 2 Pierrots  est un Latuquois

 

CHER PIERROT DAVID

BONNE SUITE À TON VOYAGE DANS L’ÉTERNITÉ DES TROIS PIERROTS

(ROBERT RUEL, PIERROT DAVID, PIERROT ROCHETTE)

 

13 NOVEMBRE 2020 … 29 JOURS AVANT LA FERMETURE DÉFINITIVE DE LA BOÎTE À CHANSONS LES DEUX PIERROTS DANS LE VIEUX MONTRÉAL ….. QUELQUES BLOGUES SUR LE CAFÉ ST-VINCENT QUI EN FUT SON INSPIRATEUR … UN EXTRAORTINAIRE DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-OEUR

29 JOURS AVANT LA FERMETURE OFFICIELLE DE LA BOÎTE À CHANSONS LES DEUX PIERROTS DANS LE VIEUX MONTRÉAL… LE 12 DÉCEMBRE 2020….

thème d’aujourd’hui

LE CAFÉ ST-VINCENT

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1261 ….. IER MARS 2016

1261 .. (CAFÉ ST-VINCENT) MERCI AU CAFÉ ST-VINCENT DU VIEUX MONTRÉAL… J’Y VÉCUS L’ÂGE D’OR POÉTIQUE DE MA CARRIÈRE DE CHANSONNIER

March 1, 2016 Pierrot le Vagabond Chercheur

NOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE…. SUR LA NANO-CITOYENNETÉ PLANÉTAIRE, LE PAYS OEUVRE D’ART ET LA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART … DEPUIS  PRESQUE 14 ANS MAINTENANT …                                         (AULD, WOODARD, ROCHETTE)

Pierrot le Vagabond Chercheur |

Michel Woodard, chansonnier au café St-Vincent et aux Deux Pierrots dans les années 1970, ami et co-chercheur de notre équipe de recherche  (Auld, Woodard, Rochette)

Marlene la jardinière... - YouTube

Sa compagne oeuvre d’art  depuis 35 ans … Marlene Auld… fine fleur de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette)

Journal de bord d'une camionneuse: Pierrot le Vagabond Céleste pour la  St-Valentin

Pierre Rochette, chansonnier au café St-Vincent et aux Deux Pierrots dans les années 1970, co-chercheur de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette)

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MICHEL WOODARD  et moi, Pierre Rochette fûmes chansonniers au café st-Vincent du Vieux-Montréal à la grande époque de Paul Gouin et de sa compagne Madame Martin.

J’arrivais de l’exposition internationale d’Osaka au Japon où LES CONTRETEMPS, notre groupe folklorique collégial, présentaient un spectacle trois fois par jour durant deux semaines, toutes dépenses payées plus salaires, avec un arrêt d’une semaine à Hawaï au retour…

C’était en 1970… J’avais 22 ans… En avril 1971, je crois, par hasard, un lundi soir, je passe devant le café St-Vincent dans le Vieux-Montréal, avec ma guitare… Par curiosité j’entre et Madame Martin de me dire… Vous venez pour une audition?

Il y a de présent (si je me souviens bien) Yvon Marchand, Gilles Fecteau et George Langford… Je chante la seule chanson que je connais par cœur… la bohème d’Aznavour… engagé que me dit Madame Martin… viens dimanche après-midi… chante… si les clients aiment ce que tu fais… tu seras régulier ici…

Ce dimanche-là (c’était probablement en 1971:))))) il pleuvait à boire debout… il n’y avait que deux clients qui s’embrassaient…. Madame Martin entre et demande aux deux clients… AIMEZ-VOUS LE CHANTEUR?… J’ai chanté plusieurs fois la bohème et aux marches du palais… (il me manquait de répertoire)… Ces clients étaient tellement en amour que même s’ils ne m’ont pas vraiment écouté… ils ont dit… extraordinaire… ENGAGÉ… t j’ai chanté à travers le monde durant 32 ans:))))))))))))))))))))))… mais je dois tout à Paul Gouin… un érudit, aristocrate, qui avait une vision de la poésie… qui habitait en haut du café St-Vincent et certains soirs, descendait par le petit ascenseur en robe de chambre pour nous entendre chanter…

Et c’est là que j’ai pu m’éblouir de Paul Gouin… le gigantesque Paul Gouin…avec sa belle barbe blanche…. au point où aujourd’hui, à 67 ans, je suis devenu heureux comme Paul, silencieux comme Paul, amoureux des mots comme Paul… un vagabond céleste comme Paul…

Paul Gouin avait un rêve…que nous ses chansonniers chantions le plus bas possible pour qu’on entende le peuple fêter ses racines.. C’était vraiment un moment fort de la contre-culture à Montréal que malheureusement Jean-Philippe Warren et Andrée Fortin ne mentionnent pas dans leur nouveau livre… PRATIQUES ET DISCOURS DE LA CONTRE-CULTURE AU QUÉBEC… mais que je raconte dans mon 1000 pages que l’on peut télécharger gratuitement sur internet… MONSIEUR 2.7 K (www.reveursequitables.com/presse/monsieur2.7 k)

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QUI ÉTAIT PAUL GOUIN?

Paul Gouin
Député de L’Assomption
25 novembre 1935 – 17 août 1936
Date de naissance
20 mai 1898

Lieu de naissance
Montréal

Date de décès
4 décembre 1976

Lieu de décès
Montréal

Sépulture
Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Parti politique
Parti libéral du Québec,
Action libérale nationale

Diplômé de
Université Laval,
Université de Montréal

Profession
Avocat

Paul Gouin, né le 20 mai 1898 et décédé le 4 décembre 1976 à Montréal, est un avocat et homme politique québécois1.

Paul Gouin par Arthur Lemay, 1933
Il était le fils de Lomer Gouin, avocat et premier ministre du Québec, et d’Éliza Mercier, fille d’Honoré Mercier.

Il étudia le droit à l’Université Laval et à l’Université de Montréal, et combattit durant la Première Guerre mondiale. Il pratiqua le droit quelques années, puis dirigea une maison d’édition, tout en s’intéressant de près à la politique.

En 1934, il quitta le Parti libéral du Québec pour fonder, avec d’autres libéraux dissidents, l’Action libérale nationale (ALN). Aux élections de 1935, il s’allia aux conservateurs de Maurice Duplessis et fut élu député de L’Assomption.

Cependant, il entra peu après en conflit avec Duplessis et lui retira son appui avant les élections de 1936, pendant que la majorité des députés de l’ALN rejoignaient les conservateurs pour former l’Union nationale. Il ne fut pas candidat à ces élections.

Il travailla alors à reformer l’ALN en vue des élections de 1939, mais son parti disposait de peu de moyens et ne fit élire aucun député. En 1942, il participa à la fondation du Bloc populaire canadien mais n’y resta pas longtemps. Il fut battu en tant que candidat nationaliste indépendant aux élections de 1944, puis quitta la vie politique active.

Paul Gouin consacra le reste de sa carrière au domaine culturel. Il a été conseiller technique en matière culturelle auprès du Conseil exécutif de la province de Québec, et dirigea divers organismes comme le Conseil de la vie française en Amérique, la Commission des monuments historiques de la province de Québec et la Société des festivals de Montréal. Il fut également cofondateur de la revue Vie des Arts.

Le fonds d’archives de Paul Gouin est conservé au centre d’archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec2.

 

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Pierrot vagabond

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1161 ….. 20 MARS 2015

Pierrot le Vagabond Chercheur |

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1217 ….. 2 DÉCEMBRE 2015

1217 .. MERCI A PAOLO BELLOMIA POUR LE 33 TOURS DE MES CHANSONS INTITULÉ PIERRE ROCHETTE CHANTE LE VIEUX-MONTREAL

December 2, 2015 Pierrot le Vagabond Chercheur

Le Vieux Montreal Et.. - 1974 - (Canada) - Vinyl Records - LP: PIERRE  ROCHETTE: Amazon.ca: Music

J’ai rencontré Paolo dans le métro… ça devait faire 40 ans que l’on ne s’était pas vu… Je me rappelle… j’étais chansonnier au café St-Vincent dans le Vieux Montréal, cela avant la fondation des boîtes à chanson les Pierrots et deux pierrots fondées par mon collègue Pierrot David et moi-même en 1974, (donc 1972 je crois).

Je rêvais d’une peinture en 12 de mes chansons sur disque… je rentre à l’école de musique Vincent Dindi… frappe à toutes les portes fermées… je demande… qui veut orchestrer mes chansons et les faire avec moi en studio… je n’ai pas un sous…

Et soudain, un jeune homme me dit moi…. j’étudie en orchestration et mes copains musiciens seront de la partie…

Aujourd’hui, il en reste une copie aux archives de la bibliothèque nationale… et au conservatoire d’art dramatique de Québec. Mais Paolo, qui mène une carrière internationale lui est à jamais tatoué au fond de ma voix maintenant silencieuse.
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QUI EST PAOLO BELLOMIA?

Professeur de direction d’orchestre aux cycles supérieurs à l’Université de Montréal et responsable des classes de direction, Paolo Bellomia, mène une carrière internationale. Son vaste répertoire s’étend de Mozart aux œuvres contemporaines les plus variées. De 1994 à 1999, il a vécu entre Amsterdam et New York. À cette époque, il a fait le tour de l’Europe auprès de Peter Eötvös, ce qui lui a permis d’approfondir le répertoire contemporain. Bellomia a fait ses études musicales à l’Université de Montréal. Il y a obtenu une maîtrise en composition, dans la classe d’André Prévost et un doctorat en direction d’orchestre sous la direction de Loraine Vaillancourt. Entre 1991 et 1998 il a été directeur artistique de l’Ensemble du Jeu Présent (Ottawa), avec lequel il a créé plus d’une centaine d’œuvres contemporaines de jeunes compositeurs. En 2003 il a été directeur artistique de l’Ensemble Fusion à Ottawa. En 2005, il a été directeur de l’Orchestre Symphonique Léonardo Da Vinci, lequel est devenu en 2008 l’Orchestre 21 qu’il dirige présentement avec la collaboration de Ron Di Lauro. Plusieurs fois boursier du Fonds FCAR, du Conseil des arts du Canada, du Conseil des Arts de l’Ontario et du Conseil des Arts et Lettres du Québec, Paolo Bellomia a eu l’opportunité de parfaire sa formation auprès de grands maîtres tel, Michael Charry, Harold Farberman, Pierre Boulez et Carlo-Maria Giulini.

Pierrot vagabond

Pierrot+vagabond+de+l’impossible le 05/10/2013
1-PIERRE ROCHETTE CHANTE LE VIEUX MONTREAL
les éditions du coin
1975
dépôt légal 4eme semestre 1975
Bibliothèque nationale du Québec

éditeur… Claude-Alexandre Desmarais
directeur littéraire… Jacques Lemieux
directeur artistique… Michel Wodard

HOMMAGE AU VIEUX-MONTREAL (P.7)
mot de l’auteur

Le Vieux Montréal, c’est un tout petit village
avec une âme, près de la grande ville géante,
où vivent mes personnages: la danseuse à gogo
la dame en rouge, Pepére qui s’soulage
et la belle jeune fille du Vieux Montréal…

Et combien d’autres parmi les centaines, des
milliers passant là, un soir par hasard. Je
n’invente rien car mon destin fut d’être ce
peintre amoureux des vieilles pierres, des
êtres humains, de leur souffrance, me trempant
solidement dans le réel pour atteindre un jour
l’universel.

Deux ans à creuser mes racines pour que l’arbre
porte ses fruits. A me brancher sur l’infini
les deux pieds sur la terre ferme, paradis où
s’illuminait la vie dans toute sa passion,
son éphémère.

Frères humains, les âmes de ceux qui vivent
pleinement sont tourmentées. La mort nous guette
tous et je ne suis qu’un témoin silencieux.

Cet ouvrage est donc une œuvre de jeunesse produite
avec toute la naiveté et l’enthousiasme du débutant.

Entrez, entrez dans mon village pour que sur ce coin
de pays vous puissiez découvrir la parole des hommes
de tous les temps.

http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

Pierrot+vagabond+de+l’impossible le 05/10/2013
LE BAL DU VIEUX MONTREAL (p.8)

Dominique au regard amoureux
qui vendait des bouquets pour les vieux
un poète est venu, Dominique est perdue
perdue dans le bal de la rue

un poète qui buvait sa raison
s’assoyait et vendait ses ballons
Dominique est venue, le poète est perdu
perdu dans le bal de la rue

REFRAIN

l’accordéon qui mélange les saisons
les entraîne dans un grand tourbillon
il lui crie ”viens danser”
viens tourner comme la vie
nous volerons toute la nuit

et les vieux qui volaient les bouquets
les enfants les ballons s’amusaient
Dominique est si belle
le poète est perdu
dans les bras d’mademoiselle de la rue

Dominique avait beaucoup rêvé
la nuit comme les fleurs s’étaient fanées
le poète est perdu, Dominique est partie
car il n’y a plus de bal dans la rue

REFRAIN FINAL

l’accordéon mélangeait les saisons
entraînait dans un grand tourbillon
il criait viens danser
viens tourner comme la vie
dans le bal du Vieux-Montréal

écrit lors de la Saint-Jean
24 juin 1973
http://www.reveursequitables.com.centerblog.net

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ARCHIVES POUR LE DOCTORAT… À PROPOS DU LIVRE DE POÉSIE DE 1974 «PIERRE ROCHETTE CHANTE LE VIEUX-MONTRÉAL»

NOVEMBER 22, 2018 PIERROT LE VAGABOND CHERCHEUREDIT

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Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec
© Éditions Fides, 1980

JE T’ATTENDS AU CAFÉ SAINT-VINCENT

recueil de chansons de Pierre ROCHETTE

Paru en 1974, sous le titre Je t’attends au Café Saint- Vincent, revu, corrigé et paru en 1975 sous le tire Pierre Rochette chante le Vieux-Montréal, ce recueil de chansons demeure représentatif d’un type de culture à laquelle s’alliait la jeunesse urbaine. Au début des années soixante-dix, le chansonnier Rochette chante « le mal de vivre » qui hante les nuits du Vieux-Montréal. Les paroles des chansons sont accompagnées de commentaires lyriques qui dépeignent les avatars du métier

Si la chanson dessert parfois les grandes causes sociales, elle semble ici un moyen de s’exprimer avant tout: «C’est un acte de création né d’une inspiration qui te surprend car tout vient d’un besoin d’exprimer ce qui t’apparaît l’essentiel» («Devant son verre de bière»). Cette forme de poésie spontanée est manifestement influencée par le courant réaliste de la chanson française. La chanson y est provocante et crue : « bière, mescaline et je t’aime ° maladie vénérienne et migraine » (« le Tango de la mescaline »)

Rochette dresse l’inventaire des phénomènes (drogue, prostitution…) qui gravitent autour de lui, et rend un hommage à l’envie de liberté, cette hantise des inconditionnels du quartier. Les scènes, parfois dramatiques, qui sont décrites dans les chansons trouvent leur dénouement dans une solitude noire en quête d’identité : « Des lettres j’en écris pas souvent ° sauf quand chus ben pogné tout seul ° au restaurant »(« Dis-moi ce qui se passe à la maison »)

En 1974, le gouvernement du Québec dénombrait 1 787 créateurs de chansons. Il existait donc toute une industrie du spectacle où la chanson essentiellement québécoise était à l’honneur. Aussi Rochette témoigne-t-il de ces nombreux créateurs d’un genre populaire, et le Café Saint-Vincent qu’il évoque était l’une des salles très fréquentées de l’époque

Pauline Fortin

OEUVRES

JE T’ATTENDS AU CAFÉ SAINT-VINCENT
[Montréal], les Éditions du Go-Rébec, [1974], 55 p. Pierre Rochelle chante le Vieux-MMontréal, [M[Montréal], les Éditions du Coin, [1975], 56 p

ETUDES

[Anonyme] «Poésie d’ici» la Presse 16 novembre 1974, p. D-3

« le Café Saint-Vincent » le Livre canadien Janvier 1975

«Pierre Rochette sort du «Vieux», il sert du chant’soûl» le Journal de Montréal 10 juillet 1975, p. 21

« Lectures. Romans, contes et poésie. Pierre Rochette chante le Vieux-Montréal» le Journal de Montréal 29 novembre 1975, p. 18

Michel Lebel « Pierre Rochette, Je t’attends au Café Saint- Vincent » LAQ 1974, p. 140-141

Jacques Lemieux «Un excellent Pierre Rochette » le Devoir 23 novembre 1974, p. 16

Pierre LUC «Un livre pour vous, Pierre Rochette chante le Café Saint-Vincent » le Journal de Montréal 25 octobre 1974, p. 18

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C’est drôle… J’étais poète et je le savais…. mais je refusais de faire oeuvre … parce qu’entre vivre la poésie au quotidien et faire oeuvre… je préfère vivre la poésie… la revivre…. mille fois….des millions de fois… et marcher l’onérisme rêveur de mon âge avancé.

Ce qui était inoui… c’était cette conjoncture qui nous donnait accès… nous les jeunes chansonnier avec nos guitares… aux plus belle filles… qui ne rêvaient que de poésie….

Car tout n’était que poésie… en tout cas pour moi…. Tiens… si je ferme les yeux… je me revois sur scène… la petite scène… avec un petit banc noir… les portes du garage ouvertes … un vent doux… de soir d’été… et cette belle grande fille assise devant moi avec mon livre de poésie à la main qui s’intitulais je crois PIERRE ROCHETTE CHANTE LE VIEUX MONTREAL… que Claude-Alexandre Desmarais venait de publier et qui avait reçu un très bel éloge d’un critique littéraire du Devoir que je n’avais jamais rencontré… texte que j’ai reproduit en arrière du long jeu PIERRE ROCHETTE CHANTE LE VIEUX MONTREAL.

1262 ….. IER MARS 2016

1262 .. (LES DEUX PIERROTS) EN AVRIL 2016, CELA FERA 42 ANS QUE PIERRE DAVID ET PIERRE ROCHETTE ONT FONDÉ LES DEUX PIERROTS DANS LE VIEUX MONTRÉAL

March 1, 2016 Pierrot le Vagabond Chercheur

Quand il m’arrive de vagabonder le Vieux Montréal, je passe d’abord devant ce qui fut le café St-Vincent de Paul Gouin, au bout de la ruée des peintres et je salue bien humblement l’âge d’or de la poésie chantée parce qu’un homme érudit en avait fait un évènement comme l’est encore le lapin agile à Paris. J’ai eu l’honneur d’y être chansonnier dès 1971.

Mais quand je passe devant la boîte d’animation LES DEUX PIERROTS, QUE PIERRE DAVID ET MOI AVONS FONDÉ… même si Robert Ruel a fait un travail formidable pour faire rouler le tout durant 42 ans (et je le félicite bien humblement pour ce remarquable fait d’arme) j’ai quand même le regret que le St-Vincent ne soit pas réouvert pour en faire une boîte internationale du calibre du LAPIN AGILE à Montmartre… Les Deux Pierrot prendraient une envergure tellement plus actuelle avec le St-Vincent dans la ruelle d’à côté consacré au tourisme international par une contre-culture bien orchestrée… La mémoire de la chanson poétique animative repose d’abord dans l’âme du St-Vincent… à quand son actualisation par les Deux pierrots? Viens fêter ton fou aux deux Pierrots mais viens fêter ta culture au St-Vincent.

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pierrot vagabond

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1342 ….. 19 JUIN 2016

1342 .. (PIERROT VAGABOND) JE SAISIS MIEUX À QUEL POINT UN CERVEAU DOIT ÊTRE VIDE DE TOUTE TOXICITÉ DES HABITUS RELIÉS AU CORPS

June 19, 2016 Pierrot le Vagabond Chercheur

Quand je suis épuisé momentanément du monastère de ma démarche… je n’ai qu’à penser à Kant, Descartes, Spinoza, Marx, Einstein…. dont les heures, les jours et les nuits furent majestueusement vécus dans une existence consacrée à la vie intellectuelle.

J’ai 67 ans… Même la nuit quand je dors sur mon plancher… vers 3h.30 le matin, dans mon sommeil, les problématiques, les hypothèses, les théories, les paradigmes, deviennent mes invités au festin de l’improbable.

Je suis excité 7 jours par semaine 24 heures par jour… J’ai rarement de la peine (reliée à mon avis à la toxicité psychique de la mémoire factice reliée au souci sartrien… Le big bang de mon rêve vécu sur la scène il y a plus de 15 ans poursuit son expansion infinie… attisé par L’INACCESSIBLE ÉTOILE DE BREL.

Sarah Rubato m’a écrit un courriel… elle est arrivée d’Europe… elle viendra sans doute me saluer à Mc Gill, mon monastère pour plusieurs années… Il y a un piano sur la rue devant le campus… je lui ai demandé si elle pouvait me jouer IL PLEUT SUR NANTES DE BARBARA…
32 ans à faire de la scène à 250 spectacles par année, ça laisse au fond de moi  ce vent dont parlait mon père qui fut lui-même artiste… ce vent que j’entends parfois… celui de la porte de garage ouverte du café St-Vincent… celui de chez Gaspard aux iles de la madeleine… celui des deux Pierrots quand les lundis et mardis des tempêtes de neige l’hiver, je chantais en bas de la scène devant le feu de foyer, en arrêtant entre chaque couplet pour mieux poétiser le fond de l’indit….oui… je fus heureux durant 32 ans… un vagabond, un errant poétique… malgré l’irritant que constituait pour moi le public et les applaudissements… peut-être à cause de ce dactylo que je traînais de ville en ville, de village en village pour réécrire mes cahiers de chansons en refusant d’en apprendre une seule par cœur… pour me laisser transpercer par LE VENT DE L’ÊTRE DANS LA TEMPÊTE DES IRRITANTS DE L’EXISTENCE.

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Pierrot vagabond

www.lepaysoeuvredart.com

Michel le concierge…

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1490 .. (MÉTHODOLOGIE) POURQUOI UNE ÉQUIPE DE RECHERCHE AU DOCTORAT MULTICONTEXTUELLE?… POUR SES HARDIESSES D’INTRICATION MÉTHODOLOGIQUE

November 30, 2016 Pierrot le Vagabond Chercheur

Quand Pierrot vagabond est arrivé chez Michel le concierge et Marlene la jardinière, le 27 décembre 2007, Michel le concierge l’attendait pour documenter sur film avec une caméra professionnelle ses 100 chansons écrites sur la route.

La rumeur courrait que, le créateur des boîtes à chansons des DEUX PIERROTS dans le vieux Montréal (il y a 42 ans cette année) était atteint d’une maladie mentale et comme Michel avait été au café St-Vincent et aux Pierrots comme aux deux Pierrots pendant 8 ans à partager la même scène, il voulait vérifier (sous prétexte de filmer mes compositions) si la rumeur disait vrai.

5 heures furent alors filmées consécutivement… et l’on voit bien un vagabond cohérant parti sur la route à titre de vagabond céleste allumer des rêveurs pour qu’un jour émerge un pays œuvre d’art par des vies personnelles œuvre d’art devenant ainsi des rêveurs équitables.

Six mois plus tard, il me semble, nous signions ensemble, devant la caméra, un contrat moral qui devint le fondement même de notre équipe de recherche.

Et je commençai à vagabonder les universités au nom de l’équipe (Auld-Woodard-Rochette) avec une problématique-clé… COMMENT S’Y PREND-ON POUR FONDER UN PAYS OEUVRE D’ART?

Passant de la phénoménologie et de la sociologie
(6 mois sur Husserl en phénoménologie comme sur le don de MAUSS en sociologie) à l’université de Montréal, puis de l’histoire de l’art à l’UQAM à la philosophie politique et l’histoire des présidents américains à l’université Concordia, pour défricher l’éco-philosophie politique à l’université Mc Gill, je tombai enfin sur mes pattes en retournant à l’UQAM en philosophie de l’anthropologie politique et l’histoire de ses normativités.

Durant tout ce parcours, notre équipe de recherche a travaillé sur la création de quelques notions: LA NANODÉMOCRATIE, LE PAYS PARALLÈLE, L’IMPORTANCE DU POINT D’INTERROGATION, WOW-T=2.7K?…..

L’extraordinaire intuitif-synthétique Michel le concierge et la fluidité de Marlene la jardinière, le tout majoré d’efficience par la simple juxtaposition d’univers contextuels presqu’aporitiques, le tout nous fut d’une immense potentialité de congrescence créatrice autant que d’émergence opérationnelle potentielle.

Un doctorat, ce ne s’écrit que lorsque l’œuvre d’art que constitue l’hypothèse forte d’une problématique atteint sa parfaite maturation. Comme lorsque on écrit un numero de comédie pour la scène , on trouve d’abord la chûte avant, à reculons, d’en reconstituer l’argumentaire et la stratégie historiale autant que synchronique.

Pour nous, s’inscrire à un doctorat, c’est d’abord fournir une poïétique long parcours (70 heures de films) où la gestation des idées mises en dynamisation réseautée de concepts généalogisés sert autant l’émergence de nouveaux enjeux que leur paradigmatisation par des futurs équipes transdisciplinaires de recherche. De là la vision d’une chaire en nanodémocratie pour l’instaurer planétairement par une fondation universitaire.

en conséquence de quoi
ce 30 novembre 2016
notre hypothèse forte
semble être la suivante:

LA NANODÉMOCRATIE
SYMBOLISERA L’IMPLOSION HISTORIQUE
DU NATIONALISME MÉTHODOLOGIQUE
TOUT EN JUDICIARISANT PAR DE FUTURES
JURISPRUDENCES LA PRIMAUTÉ
DU COSMOPOLITISME DES DROITS
DE LA PERSONNE HUMAINE SUR LES DROITS
AXIOMATIQUES DES SOCIÉTÉS NATIONALES, LE TOUT PAR UNE CITOYENNETÉ PLANÉTAIRE DÉMOCRATIQUE TRANSNATIONALE.

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Marlene la jardinière
Michel le concierge
Pierrot vagabond

COMME JE L’ÉCRIVAIS DANS UN COURRIEL À MES 2 COMPLICES DE RECHERCHE, MARLENE LA JARDINIÈRE ET MICHEL LE CONCIERGE (MICHEL WOODARD QUI FUT CHANSONNIER ANIMATEUR FORMIDABLE AUX 2 PIERROTS DANS LES ANNÉES DE FONDATION) ….. À QUAND … L’ORDRE DU QUÉBEC ….À ROBERT RUEL ET SON OEUVRE… LA BOÎTE D’ANIMATION DES DEUX PIERROTS?… ? LES PLUS GRAND DES TROIS PIERROTS … POUR 46 ANS DE SERVICE AUX QUÉBÉCOIS? ….. 12 NOVEMBRE 2020 …. 30 JOURS AVANT LA FERMETURE DÉFINITIVE DES DEUX PIERROTS …. HOMMAGE À ROBERT RUEL … LE PLUS GRAND DE CE QUI AURAIT DU S’APPELER … LES TROIS PIERROTS ….L’ENTREPRENEUR DE LA MAGIE FESTIVE SOUS SA FORME ILLUMINÉE PAR SA GESTION AU QUOTIDIEN D’UN RÊVE QUE NOUS PORTIONS TOUS LES TROIS … ROBERT RUEL, PIERROT DAVID ET PIERROT ROCHETTE

 

Très cher Robert …

46 ans plus tard après la fondation des Pierrots-deux pierrots, , je me demande encore… Qui est Robert Ruel? … J’ai beau fermer les yeux, repasser sans fin le film de notre rencontre…. de notre collaboration …  de l’impossibilité réussie d’un trio heureux … ROBERT RUEL, PIERROT DAVID ET PIERROT ROCHETTE  …..ET ….Je me dois de reconnaître que de nous trois…. CE FUT TOI ROBERT …. LE PLUS GRAND ….

LE IER PIERROT

De fait, si c’était à recommencer… je te suggèrerais de nommer cette boîte à chanson fondée en 1974 , donc il y a 46 ans

LES TROIS PIERROTS

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Et je pense que là … la magie impossible de ce que l’on a vécu tous les trois se serait sentie honorée … car ….  tu fus NOTRE QUART-ARRIÈRE À PIERROT ET MOI .. On te proposait nos idées d’un caucus à l’autre  et tu nous faisais des passes rapides sous la forme de résolutions business pour qu’ensemble on gagne la partie du rêve … pour que le public en sorte respectueusement enchanté… DANS SON DROIT DE FÊTER LA VIE et cela dans NOTRE magie À NOUS TROIS …  et en toute sécurité … …

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Qui es-tu ami Robert? ….. UN TRÈS GRAND POÈTE DES AFFAIRES aussi je crois …qui mérite amplement de recevoir les honneurs de L’ORDRE DU QUÉBEC …  en reconnaissance de ce qu’il a fait pour la joie de vivre des québécoises et des québécois et cela  depuis 46 ans ….

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Avec le recul, je saisis mieux les exceptionnelles qualités humaines qui ont fait ton succès…

En premier lieu, je dirais que chez toi LE SENS DE LA LOYAUTÉ envers ton personnel, du laveur de vaisselle à tes serveurs, de ton gérant à tes chanteurs… Tu aimais prendre soin, du plus petit au plus grand de ceux et celles que tu appelais … DES MEMBRES DE LA FAMILLE DES PIERROTS, 2 PIERROTS …

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En deuxième lieu, je dirais que ce qui faisait ta force… c’était le SENS DU DÉTAIL ORGANISATIONNEL ET LA CAPACITÉ DE FAIRE CONFIANCE …. Et en même temps… tu y croyais passionnément à notre succès à long terme….  EN CE RÊVE-JEUNESSE-ÉTERNELLE….

Bien sûr, Pierrot et moi , par la scène, nous garantissions soir après soir. .. par la qualité prac-tiviste (Pierrot David par un charisme dans une prestance des plus intriquées avec  un public en liesse)) et théoritique (Pierrot Rochette par la quête d’une science des lois de l’animation en observant le génie de Pierrot David sur scène) le droit au merveilleux … du client quel qu’il soit) …  donnant suite à un engagement que nous avions pris tous les trois, les uns prenant soin de l’autre tout au long de l’épopée de fondation ……

Mais combien de soirs, Robert, je t’ai vu faire le tour, serrer les mains, observer, te cramponner pour que la formule sorte de son point de fragilité économique … et atteigne son opérationnalité optimale …. tout en revenant à ton bureau le matin très tôt pour t’occuper des irritants commerciaux du quotidien ontike … protégeant ainsi l’onti-kha-tif que Pierrot et moi vivions sur scène … car tu fus témoin aussi chez Pierrot et moi …  de notre respect impeccable l’un pour l’autre, même si nous n’avions aucun contact dans la vie privée…. D’ailleurs, je peux bien te l’avouer aujourd’hui… j’aurais aimé vivre dans le grenier des Pierrots-deux Pierrots dans le plus parfait des dénuements  …. avec un seul sac de couchage comme meuble poétique … comme un fantôme de l’opéra… (mais je n’ai jamais osé t’en faire la demander)…..pour mieux théoriser l’ascétisme radical de ma vie d’artiste … qui se métamorphosa 40 ans plus tard… après 4 ans à dormir sur une table d’une librairie alternative à Victoriaville (Recyclo-livre) …  en épopée poétique d’un Pierrot vagabond céleste …. archétype hologrammique né du Poète Paul Gouin créateur du café St-Vincent qui fut aussi ton intime … …… mais ça c’est un autre dossier …

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Cher Robert …..

46 ans à prendre soin de L’ÂME DES PIERROTS-DEUX PIERROTS sans trahir ce qui nous avait unis au tout début tous les trois …. wowwww….. Ça c’est du vocationnel d’entrepreneur vraiment talentueux …

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En troisième lieu, je dirais que tu portais un véritable amour pour chacun et chacune de tes animatrices ou animateurs chansonniers… Ta joie quand tu découvrais de nouveaux talents … ton plaisir de voir le public confirmer tes choix … quand même… C’était pas rien ça..

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Cher Robert,

Tu étais très proche de Pierrot David … ce qui me rendait très fier… Moi j’étais proche de personne, ni de toi, ni de Pierrot, ni même de moi je crois…

J’arrivais du Japon (1970)  tu sais avec le groupe folklorique les Contretemps et un clown qui faisait partie du spectacle de patinage artistique m’avait enseigné les 4 étapes de la vie d’artiste … LE CABOTINAGE, LE DON DE SOI, LA COMMUNION ET LA CATHARSIS… en me disant qu’à chaque fois que je traverserais une étape, je le saurais parce qu’on m’appellerait aléatoirement MAÎTRE….

Trois ans au café St-Vincent à essayer de monter à la deuxième étape m’avait rendu colérique tout au fond de moi-même…

Je suis donc arrivé ….  de la fondation des Pierrots-deux Pierrots à mon départ … animé d’un profond sentiment d’intimité et de colère intérieure avec une question:

COMMENT FAIRE EN SORTE QUE CE LABORATOIRE QU’EST LA SCÈNE DES PIERROTS DEUX PIERROTS ME FASSE MONTER LES ÉTAPES DE MA VIE SPIRITUELLE?

(D’ailleurs, ce n’est qu’en Côte d’Ivoire quand j’ai chanté pour l’ambassade du Canada  à Abdjan  ….  vers 1985 je crois ….  que j’ai pu franchir ma deuxième étape …CELLE DU DON DE SOI …  mais ça c’est un autre dossier …

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Mais bon…

Notre dernier diner ensemble fut émouvant…. Nous avons parlé de l’autre Pierrot décédé … tu fus intensément et humblement présent à son lit de mort …  quand tu m’as raconté ce que vous avez vécu Pierrot David et toi …. avec cette retenue qui fait tout ton charme ,…. j’ai recueilli tes larmes comme un véritable hommage à ce qui fut NOTRE RÊVE À NOUS TROIS … Robert Ruel, Pierrot David et Pierrot Rochette …

Je fus troublé par le fait que même si toi et moi nous avions vieilli, notre rêve des deux Pierrots était resté jeune, si jeune, au-delà même de nos espérances les plus folles …. Nos yeux ne mentaient pas… même si les yeux de Pierrot David nous ont tant manqué à ce diner là ….

À la fin de notre diner, tu m’as dis: … LES DEUX PIERROTS , C’EST MON BÉBÉ… et moi J’étais si  fier de te l’entendre dire… oui … tu as bien raison …. 46 ans à prendre soin  de ton bébé … wowwwwwwwwwwww …. quand même… On peut pas être jaloux d’un père qui prend soin de son enfant qui lui refuse de grandir parce qu’en 1974, à sa naissance, tu l’as nourri avec une potion magique … celle de ton rêve poétique d’entrepreneur )))))))))))

….. wowwwww… Comme aujourd’hui je te suis reconnaissant…. d’avoir osé rêver l’éternité des québécoises, des québécois et du tourisme international ….  par la fête d’une boîte à chansons … et cela, année après année …. en notre nom à nous trois ….

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Bravo pour ces 46 ans d’une institution que tu as portée sur tes épaules au nom de notre rêve à nous trois… Robert Ruel, Pierrot David, Pierrot Rochette ,,,,

Qui est Robert Ruel? …. Aujourd’hui … la réponse m’apparait d’une clarté foudroyante…

ROBERT RUEL FUT, EST ET RESTERA POUR TOUJOURS

LE PLUS GRAND DES TROIS PIERROTS…

DE NOTRE BOÎTE À CHANSONS À NOUS TROIS

QUI PORTE EN MOI …. COMME AU FOND DU K-OEUR DE CENTAINES DE MILLIERS DE  QUÉBÉCOISES OU QUÉBÉCOIS QUI ONT EU L’HONNEUR DE TE SERRER LA MAIN ……AVEC UN MERCI AU FOND DE  CHACUN DE LEURS  K-OEURS … IMPRIMÉ À JAMAIS AU MERVEILLEUX DE NOTRE INCONSCIENT COLLECTIF

… LE NOM …..

…………. LES TROIS PIERROTS …………….

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Ton complice des jours heureux

Pierrot Rochette

 

 

 

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31 JOURS AVANT LA FERMETURE DES DEUX PIERROTS

Comme la fermeture des Deux Pierrots le 12 décembre 2020, jour de mes 72 ans, constitue un DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-OEUR … MAJEUR …. Je sens le besoin de tenir un journal durant 31 jours pour pouvoir garder un équilibre dans notre laboratoire de réclusion métaphysique nuit et jour…

Mes ieres pensées vont à Marlene la jardinière qui fut cliente des 2 Pierrots et qui a même rencontré mon copain de scène de l’époque, le fascinant chansonnier animateur Michel Woodard

 

Je n’ai conservé aucune photo de la naissance des Pierrots…. Mais les photos noir et blanc de Michel Woodard sur scène et sa rencontre de sa douce marlene me suffisent amplement pour me rappeler… QUE NOUS FÛMES DES ROIS HEUREUX

Pierrot vagabond

Le 2Pierrots ferme ses portes en raison de la pandémie


PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK LE 2PIERROTS

La fermeture de la boîte à spectacles Le 2Pierrots a été annoncée dimanche soir sur la page Facebook de l’établissement.

La pandémie aura eu raison du 2Pierrots, un établissement montréalais qui aura fait chanter et danser les fêtards pendant des décennies.

 

STÉPHANE BLAIS
LA PRESSE CANADIENNE

La propriétaire et fille du fondateur, Marilou Sciascia Ruel, a annoncé la fermeture de la boîte à chanson mythique du Vieux-Montréal, dimanche soir.

Rejoint par La Presse Canadienne, Marilou Sciascia Ruel a expliqué que malgré les subventions du gouvernement, et malgré l’aide de son père, propriétaire de l’immeuble, la crise sanitaire l’empêche d’entrevoir le jour où elle pourra rouvrir l’établissement comme avant.

« La raison pour laquelle je ferme, c’est que je ne voyais plus à quel moment je pouvais rouvrir le 2Pierrots, c’est un établissement de 700 personnes. À quel moment je pourrais ouvrir le 2Pierrots pour que les gens dansent et s’amusent comme avant, je ne vois pas quand ça peut arriver ».

L’établissement de la rue Saint-Paul, fondé par Robert Ruel, père de Marilou Sciascia Ruel, il y a cinq décennies, est définitivement fermé.

Toutefois, l’idée d’ouvrir un jour une nouvelle version du 2Pierrots n’est pas totalement écartée.

« C’est un beau rêve », a indiqué Marilou Sciascia Ruel qui demeure toutefois très inquiète pour cette industrie.

C’est sur la page Facebook de l’établissement que la nouvelle a d’abord été annoncée.

« C’est avec tristesse et nostalgie que je vous annonce qu’une page d’une merveilleuse histoire se tourne trop rapidement. Une histoire de plus de 46 ans toute en chansons, pleine d’émotions », peut-on lire dans le message.

En quelques heures, cette publication avait provoqué la réaction de plusieurs milliers de personnes dans la section des commentaires.

Toujours dans le message sur la page Facebook, Marilou Sciascia Ruel a annoncé qu’un spectacle d’adieu virtuel aura lieu le 12 décembre pour souligner la fin des activités de la boîte à chansons.

« À notre fidèle clientèle, qui a bravé toutes les températures et les chantiers de construction pour être des nôtres partys après partys, à nos plus jeunes clients qui ont embarqué dans la tradition des boîtes à chansons et à tous les fêtés qui sont venus porter leurs bières “au front ti bus”, aujourd’hui c’est à mon tour de vous lever mon verre ! ».

Au mois de mai, Jean-Marc Lavoie, qui assure la gestion du 2Pierrots avec madame Sciascia Ruel, avait participé à une manifestation à Montréal pour exiger des réponses du gouvernement sur le moment où ils pourraient de nouveau accueillir des clients.

Près d’une centaine de personnes, dont environ 30 restaurateurs, avaient fait entendre leur batterie de cuisine pendant environ 30 minutes le 27 mai sur la place Jacques-Cartier et autour de l’hôtel de ville

Durant l’été, les autorités avaient annoncé la réouverture des bars et restaurants, mais depuis le début du mois d’octobre, le gouvernement Legault a ordonné la fermeture des établissements situés en zones rouges, en raison de la montée des cas de coronavirus.

 

LA FERMETURE DES DEUX PIERROTS A DÉCLENCHÉ CHEZ MOI UNE CONSCIENCE MÉTAPHYSIQUE DE CE QUI M’A TOUJOURS PROFONDÉMENT PERTURBÉ … C’EST-À-DIRE LA SCÈNE CONÇUE INTRINSÈQUEMENT COMME UN LABORATOIRE DE RECHERCHE TELLEMENT INTENSE QUE JE LAISSAIS À L’AUTRE PIERROT TOUT LE CHAMP DE L’INTÉRACTION ADULÉE ENTRE LUI ET NOTRE PUBLIC … j’ÉTAIS UNE SORTE DE FANTÔME DE L’OPÉRA … CAR JE NE RÊVAIS QUE DE LA SCIENCE DE L’ANIMATION DE FOULE, DE L’INVENTION DE SES LOIS ET DE LA POSSIBILITÉ QUE LES 2 PIERROTS DEVIENNENT UN MODULE DE RECHERCHE DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL TOUT EN DEVENANT LE SYMBOLE DE LA CONTRE-CULTURE DANS LE SENS DU LAPIN AGILE SUR MONTMARTRE À PARIS …. À LA SUITE DE QUOI UNE MAÎTRISE SUR LE RIRE SUR UNE PÉRIODE DE 14 ANS … SUIVIE D’UNE DÉMARCHE DOCTORALE EN MÉTAPHYSIQUE ONTI-KHA-TIVE ME CONDUISIT À LA RADICALITÉ D’UN ARCHÉTYPE HOLOGRAMMIQUE, LE VAGABOND CÉLESTE … ET 14 ANS DE RECHERCHE AVEC MES AMIS CHERCHEURS MARLENE LA JARDINIÈRE ET MICHEL LE CONCIERGE (QUI SOUS LE NOM DE MICHEL WOODARD FIT CARRIÈRE COMME CHANSONNIER-ANIMATEUR DURANT 8 ANS DANS LES DEUX BOÎTES À CHANSONS… LE CAFÉ ST-VINCENT ET LES DEUX PIERROTS …… E

Pierrot vagabond

 

 

 

ÉTIQUETTE 21 …. ARCHÉTYPES HOLOGRAMMIQUES FRACTAUX DU K-OEUR …. DOCTORAT DE  L'ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) DONT LE TITRE EST « LE PAYS  OEUVRE D'ART…? » |

Pierre Rochette - Le Vieux Montreal Et... (1974, Vinyl) | Discogs

Le Vieux Montreal Et.. - 1974 - (Canada) - Vinyl Records - LP: PIERRE  ROCHETTE: Amazon.ca: Music

 

Fermeture d'une véritable institution du Vieux-Montréal: Un des 2 Pierrots  est un Latuquois

 

 

 

 

 

Le Disque Compact

PresseMedias

 

May | 2020 |

MARTHI_MAG :: CONCEPTUEL :: CHRONIQUE À ZE GAILLARDE :: LES 2 PIERROTS À  MONTRÉAL, C'EST ENTRE AUTRES UN DÉNOMMÉ PIERRE ROCHETTE

WWW.DEMERS.QC.CA

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT

ROMAN PHILOSOPHIQUE RACONTANT LA POÉSIE DU VIEUX MONTRÉAL

Prologue

1

pierresivign
Pierre Rochette

L’ILE DE L’ETERNITE DE L’INSTANT PRESENT

Sur terre, il n’y a peut-être pas de bonheur perpétuel sans la découverte de l’île de l’éternité de l’instant présent. En ce sens, chaque œuvre créatrice, depuis le début de l’humanité, peut se visualiser comme une bouteille lancée dans la mer de l’existence humaine. Certains grands penseurs ont navigué sans jamais avoir trouvé cette île (entre autres, Marx, Hegel, Shakespeare, Goethe, Proust, Sartre, Camus…) D’autres, par hasard, y ont fait escale à un moment de leur vie et en témoignent avec amour (Gauguin, Rousseau, Burke, Hermann Hesse, Spinoza). Seuls quelques « Robinson Crusoé » y furent naufragés très tôt ; (entre autres, les peintres français Renoir et québécois Ozéas Leduc, le grand philosophe américain Thoreau, son compatriote le poète Withman, le sage du pays de nulle part Krishnamurti…) On appelle ces derniers …les magnifiques de cette terre.

J’aurais tendance à croire qu’il existe, à travers les siècles, une chaîne d’initiés, identifiables par la musicalité de leur témoignage, certains connus, des milliers d’autres pas.

Ce livre raconte la vie de Rodolphe mon père croisant celle de Renaud, chansonnier dans le Vieux-Montréal, ayant lui-même tout appris du poète Paul Gouin.

Ils avaient en commun cet art de vivre l’instant présent, dans un bonheur succédant au bonheur, comme disait Gauguin, dans des moments ultimes où l’univers chantait dans leurs âmes comme un sanctuaire d’oiseaux aux confins de l’innommable.

Je jette donc, à mon tour, une bouteille aux vagues pour que les hommes ne désespèrent pas, de manière à ce que, si le bateau de leur existence croise l’île, ils y accostent au lieu de passer outre par manque de cartographies intellectuelles où sont indiqués quelques points cardinaux d’abandon aux vents de l’insondable.

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage

Miel,
Fille de Rodolphe
Complice de Renaud

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WWW.REVEURSEQUITABLES.COM/CAHIER DE PRESSE/ MONSIEUR 2.7K/ UN 1000 PAGES TÉLÉCHARGEABLE GRATUITEMENT SUR INTERNET

Voici l’histoire de Monsieur K… , prisonnier numérique K…ui s’évade d’Internet après avoir franchi 1000 pages dématérialisées de débrits de bitts… Son rêve, marcher la fraîcheur existentielle de la beauté du monde sans le boulet de l’information enchaîné à l’un de ses pieds, enfin libéré de 1000 pages de placenta ayant permis l’accouchement d’un vagabond céleste.

MONSIEUR 2.7K

CERVEAU THÉÂTRE

 

Déjeuner-causerie avec L’AUTEUR-CONTEUR

(lettre de l’éditeur réellement reçue)

 

CHER MONSIEUR…

Votre manière d’écrire est si déroutante ”K”…u’on n’arrive pas à la classer. En ce ”K”…ui me concerne, j’avoue être incapable d’imaginer ”K”…uels lecteurs pourraient lire ce récit d’un bout à l’autre.

(réponse de l’auteur jamais envoyée)

CHER EDITEUR…

N’est pas Francisco de Robles qui veut. Ce ne sera pas la première fois, dans l’histoire de l’art, ”K”…u’un éditeur se rend immortel grâce à son incompétence littéraire.

Je vous rendrai donc immortel, comme le fit Proust pour Gide et même un peu plus. Pardonnez ma générosité….

Mon cerveau-théâtre de 1000 pages ”K”…ommencera ”donc” et se terminera ”donc” par votre lettre.

”Il n’est de vraie littérature ”K”…ue produite non par des fonctionnaires bien pensants et zélés, mais par des fous, des ermites, des hérétiques, des rêveurs des rebelles et des sceptiques”…

Zamzatin…vous connaissez cet écrivain monsieur l’éditeur?J))))))))

***(paquet de bitts)…***paquet de bitts…paquet de bitts…)***

***(paquet de bitts…paquet de bitts…paquet de bitts…)***

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Journal de Montréal… / Boomers / 28 novembre 2010
Article sur la démarche de Pierre Rochette par Daniel Deslauriers…
L’ermite des routes allume les coeurs…
et… L’Homme derniêre le vagabond…

Les Lionnes

Interview avec les Lionnes à Radio-Canada le 26 novembre 2010

 

Photo Intro Pierrot

En raccontant Pierrot

Photo Intro Pierrot

Geneviève et Véronique

Photo Intro Pierrot

Information du Nord

Photo Intro Pierrot

Le Point de Vue de Ste-Agathe

Photo Intro Pierrot

La 15 Nord

Quelques Références…

Le Deux Pierrots ®.. Plan de carrière…
Monsieur 2.7 K…
( Roman mythologique )…

Quel est ton Rêve?…
Dans combien de temps?…

Les Rendez-Vous des reveursequitables.com

Votre Rendez-Vous Privé… 39 personnes réunies en cercle autour du bâton de la parole…
Votre Rendez-vous Public… En salle… Venez déterminer et célébrer votre rêve équitable…
Inspiré(e) par les idées, la musique et les chansons des personnes réunies…

* Présentation du film de Frédéric Back… L’homme qui plantait des arbres…
* Suivi du Rendez-Vous… dans le cercle… ou en salle avec les reveursequitables.com….
Une expérience inoubliable.

Bienvenue sur le site officiel des reveursequitables.com

reveursequitables.com…

Deux Vieux… du Vieux-Montréal… deux Anciens… Chansonniers des boîtes à chansons du Vieux-Montréal… qui s’étaient perdus de vue depuis 35 ans… se retrouvent… décident de ne plus se perdre… et chacun… de prendre soin du rêve de l’autre… pour célébrer l’amitié…

 

 

 

 

https://ello.co/gaelleteme … GAELLE ÉTÉMÉ…. A DÉPOSÉ DANS CE SITE DES ÉLÉMENTS DE SON VOCABULAIRE CONCEPTUEL DE SON DOCTORAT SUR SA MÉTAPHYSIQUE DE LA RAISON COSMÉTIQUE

https://ello.co/gaelleteme

MSI Program = research protocol on the cosmology of thought. This is a conceptual alphabet. If an object could think, what would be the pattern of its mind?

Project#La Dame qui Pense#La Ra - gaelleteme | ello

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LE SCHÈME ÉGARÉ

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Le RAT! Régime terrestre (Capit - gaelleteme | ello

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La NØC ou le Negus Oculus aveug - gaelleteme | ello