13 JANVIER 2023 ….. L’ÉCRIVAINE CLAIRE BERGERON, MA COMPAGNE DE VIE, RACONTE DANS CE COURRIEL UNE ANECDOTE À PROPOS DES 4 QUESTIONS DU PAYS OEUVRE D’ART DES RÊVEURS ÉQUITABLES

 

Biographie

Bonjour Pierre,

Voici un texte qui raconte l’histoire dont je t’ai fait part au sujet de ma coiffeuse et de tes 4 questions :

« Les femmes qui ont une coiffeuse depuis de nombreuses années vous diront qu’elle est en partie devenue leur confidente. Assise dans une chaise confortable, à se faire jouer dans les cheveux, voilà invariablement un moment paisible, qui incite à l’épanchement.

Pour ma part, Louise M. est ma coiffeuse depuis près de de vingt-cinq ans; je me souviens de son mariage, de la naissance de son fils également, une nouvelle qu’elle a annoncée à ses compagnes, alors que j’étais présente au salon où elle travaillait. Elle a vu vieillir mes enfants, les a vus s’installer dans la vie… Tout ça pour vous dire que nous échangeons sur des sujets très personnels.

L’automne dernier, alors que Pierre Rochette prenait de plus en plus de place dans ma vie… et surtout dans mon cœur, j’en ai parlé avec Louise, au courant de ma solitude heureuse, que je comptais bien savourer jusqu’à la fin de mes jours. Elle s’est montrée ravie que l’amour s’installe dans ma vie, davantage parce qu’elle trouvait inspirant l’homme que j’aimais… Nous avons discuté, elle et moi, des 4 questions de Pierre :

Quel est ton rêve?
Dans combien de jours?
Qu’as-tu fait pour ton rêve, aujourd’hui?
Comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?

Louise a été conquise par ces interrogations, à tel point qu’un soir, elle en a discuté avec Jean-Marc L., son mari, et avec son fils, Jean-Charles. Tous les deux ont été bouleversés, et grandement interpellés par la profondeur de ces questions, qui remettaient en jeu leurs projets d’avenir.

Jean-Marc travaillait depuis 25 ans chez un concessionnaire automobile, et son rêve était de devenir gérant de son département. Chaque fois que l’occasion se présentait, le poste lui filait sous le nez, au point où il a compris que jamais il n’obtiendrait l’emploi de ses rêves dans cette entreprise. Après s’être longuement répété les questions « quel est ton rêve? et Dans combien de jours? », il a décidé qu’il était temps de partir à sa conquête… Porté sur les ailes de son rêve, il a donné sa démission, après 25 ans de services chez le même employeur. Il préférait se retrouver sans emploi, que de renoncer à offrir une possibilité de réussite à son rêve.

La suite est à peine croyable! Trois semaines plus tard, un concessionnaire automobile d’une autre marque, ayant appris qu’il avait quitté son emploi, et conscient de l’expérience qu’il possédait, est entré en contact avec lui… pour lui offrir, dans son entreprise, l’emploi dont il rêvait! Louise croit à la magie des 4 questions de Pierre… »

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Pierrot le Vagabond Chercheur | | Page 4

Chère Claire

Tout l’enjeu du doctorat des rêveurs équitables se retrouve synthétiquement dans ton anecdote.

Depuis plus de 16 ans, Marlene , Michel et moi bossons sur les conditions d’une nano-citoyenneté-planétaire à partir de vies personnelles oeuvre d’art convoquées à travers la planète terre par 4 questions- entonnoir

1: quel est ton rêve?

2: dans combien de jurs?

3: qu’as-tu fait aujourd’hui pour ton rêve?

4: Comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?

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Ma partie de doctorat à moi, soit le chapitre sur le TRAITÉ DES ABS… prend le pari que le k-oeur,  conçu comme un vaisseau spatial,  peut vivre un infra big-bang pour un rêve de vie qui a la même valeur épistémologique que le ou les ….big bang…  d’un rêve que l’on nomme la matière quantique-cosmologique et cela par le passage de l’existence à l’abs-xistence, le tout se résumant dans la formule wow-t-2.rk? … le point d’interrogation étant le point de bascule métaphysique même entre l’existence et l’abs-xistence ou en langage métaphysique … le point de bascule entre l’ontike et l’ontikhatif.

à suivre:))))

Pierrot

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courriel de Denis Lambert

Bon matin Pierrot
Hier soir je participais à la soirée de poésie à Val-David
On m’octroyait 5 minutes pour entrer dans le coeur des gens, ce qui a finalement perdurer environ ½ h à répondre aux questions jusqu’à chanter en rappel ma version de la chanson “Le vagabond céleste”. J’ai alors pris soin de parler du refrain de la chanson “J’ai passé par 4 chemins” dont le refrain te ressemble et à faire le lien entre toi, la butte à Mathieu, le projets des rêveurs équitables, de votre site internet en prenant encore plus soin de mentionner les 4 questions au public qui a beaucoup apprécié. Suite à cela, 2 chansonniers humanistes de la place du nom de Serge Lanouette et Luciemay Therrien ont offert d’interpréter ta sublime “Chanson  du camionneur”. qu’ils font aussi dans les résidences de personnes âgées. Ce fut un merveilleux moments de magie ou tous le monde chantait en choeur.  Si tu as un petit mot d’encouragement pour ces 2 personnes je me ferai un plaisir de leur transmettre avec la joie au K-oeur.
 
Aujourd’hui et demain je suis à Mont Tremblant chez des amis à savourer l’instant présent dans le continuum d’une personne que nous avons beaucoup aidé en faisant équipe afin que cette dernière puisse enfin reprendre son envol dans le ciel de la vie. 
 
Puis retour pour ma rencontre mardi avec la directrice du Cinéma Capitol à Drummondville pour discuter du projet des rêveurs équitables.
 
En terminant : Val-David te salue!
Denis

 

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AURÉLIEN PEILLOUX – LA RECHERCHE-CRÉATION : UNE ÉPISTÉMOLOGIE DU MYSTÈRE

Boîte de réception

Pierre Rochette <pierrotvagabond412@gmail.com>

12:54 (il y a 0 minute)

À gaellemoi
[COMMUNAUTÉ] Portrait d’Aurélien Peilloux, chercheur

Aurélien Peilloux est auteur-réalisateur et chercheur. Le CRI lui a permis d’adopter l’approche globale qui lui est chère, sans se restreindre. Sa thèse en recherche-création, première du genre en France, lui a permis de lier son âme de chercheur à sa sensibilité
Aurélien Peilloux est auteur-réalisateur et chercheur. Le CRI lui a permis d’adopter l’approche globale qui lui est chère, sans se restreindre. Sa thèse en recherche-création, première du genre en France, lui a permis de lier son âme de chercheur à sa sensibilité d’artiste. Aujourd’hui, il réalise des films et enseigne la recherche-création dans différents établissements d’enseignement supérieur


Un après-midi de septembre chaud et ensoleillé. Aurélien Peilloux attache son vélo à un arbre de la place du Marché Sainte-Catherine et me rejoint sur la terrasse d’un café ombragé. La discussion peut commencer.

Dès le lycée, Aurélien souhaite devenir chercheur. Il est passionné de physique, et notamment des grandes théories du XXème siècle comme la physique quantique. Il fait une classe préparatoire, puis intègre l’École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la Ville de Paris (ESCPI – ParisTech), où il se forme de manière très transdisciplinaire à la recherche pendant trois ans. Il enchaine ensuite par un master en physique des particules à l’Université de Montréal. De retour en France, Aurélien décide d’élargir ses horizons à la biologie.

J’avais appris les équations que je voulais étudier, comme les diagrammes de Feynman, j’avais un bon niveau en maths mais je souhaitais adopter une approche plus transdisciplinaire. »

Aurélien débute donc un master 2 de biophysique, avec un stage à l’Institut Curie. Il y étudie la dynamique des interfaces entre les tissus, et cela l’intéresse beaucoup. À la fin de l’année, Aurélien réalise qu’il a énormément appris, mais se sent limité par l’approche ultra spécialisée propre à la recherche : « J’avais le sentiment d’être arrivé au bout d’un truc, et au début d’un autre… .

Entretemps, Aurélien s’est découvert un tout nouvel intérêt. Depuis quelques années, il fréquente les cinémas du quartier latin les soirs de semaine et tous les week-ends. « C’est devenu une habitude. J’ai appris à aimer ça au fur et à mesure, jusqu’à devenir un cinéphile passionné ». Avide d’en connaître davantage, Aurélien se plonge dans le milieu. Il profite de son séjour à Montréal pour contacter Micheline Lanctôt, actrice et réalisatrice québécoise qui en est alors à son dixième long métrage. L’accord entre eux se fait naturellement : Aurélien peut assister au tournage et, en échange, il explique la physique des particules à la réalisatrice ! Sur le plateau, Aurélien se sent comme un poisson dans l’eau : il parle à tout le monde, observe chaque détail avec attention. Il sent profondément qu’il est ici à sa place. Il passe alors le concours de la Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son), qu’il réussit avec brio.

Seulement, le jeune homme de 23 ans avait déjà obtenu une bourse pour faire une thèse au CRI*. Il décide donc d’aller voir François Taddei pour lui expliquer que c’est l’amour du cinéma qui l’anime désormais, et qu’il renonce à sa thèse pour se consacrer pleinement à la réalisation cinématographique. François Taddei lui répond par une question : ne pourrait-il pas lier science et cinéma dans sa thèse ? Il laisse Aurélien y réfléchir.

« Je me souviendrai toujours de ma descente de la montagne Sainte-Geneviève à vélo après cette discussion. Je me sentais léger en réalisant la chance immense de pouvoir lier les deux sans me couper d’une partie de moi ! » dit Aurélien, dont les yeux brillent encore. « J’ai le CRI proche dans le cœur ».

Commencent alors quatre années d’exploration. Aurélien entame une thèse en recherche-création, domaine qui a vocation à produire de nouveaux savoirs à travers une pratique artistique en milieu universitaire. Cette alliance entre deux champs dont les modes de fonctionnement peuvent sembler antinomiques de prime abord ne pouvait que correspondre à Aurélien. Il faut dire qu’il est un fervent défenseur de l’approche holistique et complexe du monde, si chère à Edgar Morin – dont il apprécie d’ailleurs particulièrement l’ouvrage Science avec conscience (Seuil, 1982).

Aurélien déplore en effet la coupure aristotélicienne entre l’être et le monde, et plus encore en sciences. « Aujourd’hui, tu fais une pratique artistique ou tu es scientifique. Or, tu es habité par ce que tu fais quand tu es artiste, mais tu n’as pas le choix que de couper avec l’intérieur quand tu deviens chercheur. Le rapport des scientifiques aux émotions est très compliqué à cause de cette coupure propre à la méthodologie scientifique ». C’est la frustration qu’a ressentie Aurélien à la fin de son parcours en sciences. « J’ai fait une sorte de crise existentielle : la science n’était pas suffisante pour exprimer certaines choses que je ressentais… ». Pourtant, il est persuadé que les scientifiques gagneraient à se rapprocher de leurs ressentis.

François Jacob distingue deux sciences : la science de jour (rigoureuse, conquérante) et la science de nuit (dans le brouillard de l’incertitude, qui fait appel aux intuitions). L’une ne va pas sans l’autre !  explique-t-il, ajoutant que la créativité est continue.

La thèse d’Aurélien, novatrice dans le milieu de la recherche, est composée de quatre films et d’un manuscrit. « J’ai écrit ma thèse en deux mois, c’était un pur plaisir ! » Rédigée à la première personne, elle permet justement de laisser s’exprimer une subjectivité, des intuitions. Ses films sont des objets hybrides qui questionnent l’interface entre l’art et la science. Bien plus que vulgariser un concept scientifique, ils ont un double niveau de lecture : ils racontent une histoire teintée d’émotions, accessible à tous, mais ils créent aussi du savoir, par exemple en portant un regard critique sur l’univers de la science (Les Chercheurs2015), en s’interrogeant sur la nature de l’acte créatif (Les Cinq Sages, 2015), ou encore en cherchant à faire ressentir des concepts scientifiques au spectateur, à les exprimer à travers les propriétés d’une forme esthétique (Depuis que Manon m’a quitté, 2013).

Aujourd’hui, Aurélien Peilloux continue à réaliser des films, dont l’un est en cours de financement. Il est aussi chercheur associé à SACRe, premier programme doctoral de recherche-création en France créé en 2014 (alors qu’Aurélien était déjà en thèse au CRI). Il enseigne également au CRI et au Cycle Pluridisciplinaire d’Études Supérieures de l’Université Paris Sciences et Lettres (CPES), et est très touché par les travaux de ses étudiants. Aurélien évoque, ému, une création sonore réalisée par l’une des étudiantes de master autour des violences obstétricales. « Les émotions, la sincérité et l’honnêteté ressortaient de manière très puissante ».

En parfaite cohérence avec sa philosophie, Aurélien s’est totalement ouvert pendant ces deux heures de discussion. Artiste sensible et chercheur rigoureux, il voit son double parcours comme une véritable chance, qui lui a donné légitimité et confiance en lui. On comprend surtout qu’il s’est trouvé pleinement lui-même et qu’il a pu exprimer ses émotions, sans pour autant devoir rejeter la science. « Je suis très reconnaissant envers le CRI, c’est l’une de mes fondations. » Aurélien a d’ailleurs réalisé le docu-fiction Voyage au CRI en 2017. On y sent toute son affection pour le CRI,  devenu depuis le Learning Planet Institute.


Les “Et Si Nous” d’Aurélien

Et si nous refaisions corps avec le monde, et si nous retissions des liens avec le monde ?
Nous gagnerions beaucoup à avoir un rapport plus fluide avec notre vie émotionnelle, plus sensible, plus lucide. Être plus à l’écoute de soi-même et du monde. Connaître le monde, c’est se connaître soi-même, ça va ensemble.

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