2006 … COMMENTAIRES TIRÉS DU SITE DE CLAUDE DEMERS…. WWW.DEMERS.QC.CA….. PUBLIÉS À L’ÉPOQUE À LA SUITE DU PROLOGUE DE MON ROMAN… L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT

Commentaires

1. Le jeudi 16 février 2006 à 13:01, par pierrot Rochette

wowwwwwwwww
émouvant
ca fait drole de vivre dans un monastere intellectuel hors du cordon ombelical du regard de l’autre
et de se retrouver sur la place publique, d’une facon fluide et numérique.
beau geste d’amitié
ému
merci

Pierrot
ca me tente meme de le commenter à l’occasion, puisque de toute facon, j’en serai aussi un lecteur qui redécouvre un passé que je croyais disparu a jamais.

sacré Claude
ca trainait dans un de tes disques durs;:)))))))))))))

2. Le jeudi 16 février 2006 à 13:19, par Claude

Salut Pierre,
Tout le plaisir sera pour moi de te relire à l’occasion.

Amitiés,

Claude

3. Le samedi 8 avril 2006 à 22:17, par Cantin denis ( gladiateur )

J’ai eu une pensé pour toi ce soir, et j’ai margué ton nom.
je suis tres heureux de te revoir la bette ancien La Tuquois,et de te relire .Ma mémoire n,a que de beau souvenir en pensant au loisirs Dynamique.Je suis toujours dans la petite ville du lac st louis et de Félix. Si un jour tu ennuis de nos belles montagnes passe nous voir on a encore des beau souvenir de toi..
signé: Denis Cantin

4. Le vendredi 14 avril 2006 à 22:12, par Pierrot

12 avril 2006
wowwwwwww

Cher Denis

Tu faisais partie des gladiateurs dont j’étais le chef d’équipe. Quelle belle période dans nos deux cerveaux aujourd’hui. On voit bien que tu es de la graine des Cantins

Ce que Roger et André Cantin ont fait pour les jeunes de La Tuque (les loisirs dynamiques et les Gladiateurs dont j’étais responsable), ce fut exceptionnel. Je peux en témoigner. J’étais dans leur chambre , certaines nuits de certains vendredi à préparer sous leur gouverne les activités du club pour le lendemain matin.

Aucun adulte d’aujourd’hui qui a vécu cela jadis, ne pourra jamais oublié les Cantin, symbole de l’excellence, très tôt dans leur vie. Et de cela dont tu témoignes dans ta salutation.

Justement hier soir on me posait la question. Si t’apprenais que tu avais une maladie mortelle et qu’il te restait un mois a vivre, quel serait ton dernier rêve. Et les mots s’allumèrent en moi comme un vol d’outarde vers le ciel. Revoir mes amis d’enfance.

J’ai conservé un attachement viscéral pour Raynald Boutin, Marcel Daudelin, André Gauthier, Roger Cantin, André Cantin, Clément, Gaston et Roger Lebel. Le p’tit lac St-Louis, notre maison de la rue Gouin. La Tuque, la ville ou mon grand-père, mon adoré oncle Paulo, mon oncle René, ma tante Micheline, mon père, ma grand-mère Lumina… ma premiere maitresse d’école…. et cela me semble un scandale que d’en oublier en ce moment.

il y a 6 ans maintenant, j’ai dit à ma mère que je réapparaitrai quand j’aurai réussi mon oeuvre d’écrivain. Un an enfermé dans une maison, 3 ans enfermé en bibliotheque, 2 autres années en squatteur sans revenu au sous-sol d’une librairie alternative à préparer un doctorat sur le rêve par le biais de l’intelligence collective. Wow-t = G3.

Tout ca pourquoi? Vers la fin de ma vie, Marcher la voie ferrée le long du St-Maurice, dormir sous les étoiles, arriver de nuit dans la ville pour mieux dessiner le passé. Mes amis d’enfance, ma ville, mon lac, reste en mon âme l’apothéose de l’existence sur cette planète. Et c’est vers la fin que je veux encore et encore y goûter comme on mange une crème glacée au soleil de son passé. Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage.

On m’a dit que les dernières paroles de mon père à sa mort furent de prononcer les prenoms de ses amis d’enfance. Pour moi, dans la cathédrale de l’existence, les vitraux portent depuis toujours leurs visages, leurs sourires et nos amitiés d’antan.

Cher denis,

Sois sûr qu’une bonne nuit d’été, tu entendras cogner à ta porte. Pour moi les Cantin, ca sent encore bien au-dela des années le dévouement, l’intégrité et les yeux tournés généreusement vers le mieux êtres des autres.

merci de cette présence
soudaine et si rafraîchissante
à très……… plus tard
un jour:)))))
quand je serai rendu a écrire
ce dernier livre
sur notre enfance a La tuque
la ville la plus fascinante de la planète
notre ville.

Pierrot

5. Le samedi 15 avril 2006 à 11:52, par saint-Clair

cher pierre,ce roman me rappelle nos beaux moments quand nous avons chanté en côte d’Ivoire des chansons québéquoises.Te souviens Saint-Clair le p’tit ivoirien?

6. Le samedi 15 avril 2006 à 17:25, par pierrot

wowwwwwwww

Cher Saint-Clair… il y aurait tellement à raconter sur ces deux années ou l’ambassadeur a sélectionné ma personne pour représenter le Canada en Côte d’Ivoire lors de la semaine canadienne. Depuis… Je me suis tellement cloîtré dans un monastère intellectuel que je ne peux même m’imaginer que c’est le même homme qui a vécu les deux aventures euphoriques.

A l’époque, t’ais-je remercié pour ta gentillesse, ton amabilité, ta générosité sur scène à mon égard. Ohhhhhh…. tu fus un compagnon-artiste si merveilleux. A cause de toi, dans l’avion entre l’Afrique et la France j’ai écrit le texte de cette chanson au retour. Je te l’offre en signe de merci, merci, mille fois merci de ta bonté pour un étranger dont tu as pris soin comme s’il était ton frère..

VOYAGE
chu rien qu’un chanteur qui voyage
tu m’verras jamais à t.v.
j’ai 35 ans j’fais pas mon âge
j’fais du flolklore dans mes tournées

j’ai comme des explosions dans tête
que j’ai besoin d’te raconter
d’un coup je meurs d’un hasard bête
dans des pays trop éloignés
—–
Au Japon j’ai connu l’boudhisme
avec des temples de 12,000 ans
pis en Afrique des musulmans
qui ont plusieurs femmes évidemment

moi catholique baptisé
thraumatisé par le péché
y a tellement d’religions sur terre
qu’aujourd’hui j’me sens libéré

——
j’ai vu des noirs bleus comme la mer
qui vendaient des serpents séchés
des noirs charbons en Côte d’Ivoire
qui m’ont donné leur amitié

du fond de la brousse ma peau blanche
a eu honte de ses préjugés
y a tellement de couleurs sur terre
qu’aujourd’hui j’me sens libéré

——
j’ai vu des langues par dizaines
des dialectes par centaines
sayonara good by je t’aime
midowo antimari midowo

moi québécois enraciné
qu’on a monté contre les anglais
y a tellement de languages sur terre
qu’aujourd’hui j’me sens libéré
————–

les religions sont des poètes
comme les langues et les couleurs
j’ai comme des explosions dans tête
qui font qu’aujourd’hui j’ai pu peur

d’être québécois dans l’fond du coeur
et j’ose crier à la jeunesse
maudit déniaise t’as 18 ans
je sais que la planète t’attend

j’sais pas si j’ai bien fait d’parler
mais pour le reste oubliez-moé.

Pierrot;)))

7. Le mercredi 23 août 2006 à 22:20, par yves casgrain

Pierre !

C’est moi, yves. Ton ami ou ton ennemi ? C’est selon tes dispositions actuelles ! POur moi tu es mon ami Pierre, le poète, le chansonnier, l’anti-sectaire et, maintenant, l’écrivain…

Tu nous manques à Gaétane et à moi !

Reviendras-tu comme au temps de la grande guerre apocalyptique ? Te souviens-tu de nos combats ? Le temps est loin…mais mon amitié est intacte !

À bientôt, j’espère,

Yves

8. Le jeudi 24 août 2006 à 08:40, par Pierrot

Très cher Yves,

Il est vrai que nous avons mené ensemble une fichue bataille contre une secte dont les adeptes avaient déménagé à Val-David pour vivre la fin du monde à une date très précise. Nous fûmes de magnifiques compagnons d’armes:))) Amis ou ennemis dis-tu? Amis bien sûr. Nous traversâmes une période oû chacun de nous dût prendre du recul, par épuisement surtout. Mais cela n’altère en rien dans mon souvenir le sentiment d’une amitié loyale qui perdure encore aujourd’hui..

Fantastique que le couple que vous commenciez à former Gaetane et toi ait grandi à travers toutes ces années. De mon côté, je navigue de dépouillement en dépouillement vers un rapport de plus en plus charnel à la littérature. On dirait une rivière dont le courant des mots m’ensoleille malgré moi, oh combien malgré moi.

merci de te manifester
Vous me manquez aussi:))

Pierrot

9. Le vendredi 25 août 2006 à 11:28, par yves casgrain

Notre porte et nos coeurs te sont éternellement ouverts, Pierre !!

Écris-moi à mon adresse courriel.

Est-ce qu’il y a un autre moyen pour te rejoindre ?

J’ai simplement demandé à Google de me chercher un site avec «Pierre Rochette chante le Vieux-Montréal» et je suis tombé sur ce site…

J’ai un blog qui s’intitule L’anti-sectaire : lantisectaire.spaces.live…

Il y a des textes sur le phénomène sectaire, la santé mentale (je suis animateur dans un centre de jour pour personnes affectées par la maladie mentale. Ils avaient besoin d’un animateur ayant un peu d’expérience en journalisme…C’était en 2002), des photos et bientôt des poèmes…

Je rédige un autre livre… et j’ai le projet d’un roman…

À bientôt Pierrot !

Yves

10. Le jeudi 31 août 2006 à 22:23, par Denis Cantin (Gladiateur)

Bonjour Pierre,
Hier, j’ai fait parvenir un courriel à toute la famille Cantin pour les informer que tu avais un site Web. J’ai reçu une réponse de Roger qui n’en revenait pas de la réponse que tu m’as écrite. Mon épouse, qui t’a connu aussi lors d’une activité qu’elle avait organisé à l’Essor Féminin de La Tuque et à laquelle tu étais l’artiste invité a découvert ton site. Elle a été très touchée par ta réponse et ce soir, en allant au resto, elle s’est aperçue que tu es resté dans le coeur des Latuquois. De plus, je t’ai fait découvrir à mes deux filles ainsi qu’à mes nièces. Si tu viens à La Tuque, tu peux frapper à ma porte et elle te sera toujours ouverte. J’aimerais que tu me donnes une autre adresse e-mail qui ne paraît pas dans ce site afin de te donner mon adresse. Salut, à +.

11. Le jeudi 31 août 2006 à 23:15, par pierrot

Cher Denis,

Tu peux même pas deviner à quel point, toute ma vie, je suis resté amoureux fébrile de La Tuque, ma ville natale. J’écris en ce moment et les frissons dansent ma chair et mes souvenirs. Je me rappelle, Roger Cantin et moi étions chanteurs pour l’orchestre des Najas. Plourde à la guitare, Miller à la basse et Johnson à la batterie je crois. (Les prénoms m’échappent). On était allé jouer à La Croche. Même pas d’argent pour revenir le soir même. On a couché là-bas. En pleine nuit, Plourde se réveille et me regarde… Pourquoi tu pleures? Je veux devenir un artiste pis je sais pas comment je vais faire pour sortir de la ville. Si je réussis pas cela je vais mourir.

Au retour, la nuit du lendemain, j’arrive en même temps que mon père en haut de la Cote St-Louis, lui et sa trompette à la main, moi et ma gêne. On a pas dit un mot. Rendu à la maison de la rue Gouin, mon père a sorti sa trompette et a joué un bout de jazz. Il était presque 3h 30 du matin. Ma mère se lève. Mon père y dit tu peux rester couché on jase Pierre et moi. Ma mère est retourné se coucher, Mon père a serré sa trompette puis m’a dit: fini la jasette pour ce soir.

Durant l’été, sans me le dire, mon père est monté à Montréal. Il est allé au collège privé Jean-de-Brébeuf. Il entre dans un bureau et dit à la personne: Vous êtes qui vous? la personne lui répond je suis père Trudeau et je suis directeur de ce collège. La suite m’a été raconté par le père Trudeau lui-même. Jamais mon père n’a su que je le savais. Mon père l’a regardé dans les yeux puis lui a dit. J’ai un problème de père de famille puis quand je vais sortir de votre bureau, vous allez avoir un problème de prêtre. Et le père Trudeau de dire, comment ça? J’ai un fils, il va étudier à votre collège, vous allez le faire travailler pour payer ses études parce que j’aii pas un sous. J’ai du fermer mon poste de télévision R.A.L.T. tv. Mon fils va habiter chez sa tante à quatre coins de rue d’ici. Et le père Trudeau de lui demander: Est-ce qu’il a des bonnes notes au moins. et mon père de répondre, non mais il va en avoir. Et le père trudeau de conclure (et ce sont ses paroles exactes) Monsieur, je ne vous connais pas, mais pour la beauté du geste que vous avez posé, j’accepte de prendre votre fils, il travaillera comme surveillant de récréation.

Mon père a attendu le dernier jour de l’été pour m’en parler. Il m’a dit, demaiin tu pars pour Montréal étudier. J’ai dis jamais. Moi je suis un artiste et je veux vivre une vie d’artiste. Et mon père de dire. Regarde mes souliers, j’ai meme pas deux lacets pareils. Je suis monté pour toi à Montréal. Va dans ta chambre, réfléchis 15 minutes. Puis au retour, ta décision sera la mienne.

Ce fut mon ier et dernier argument avec mon père. Après 15 minutes je descendis et lui dis: Ok, je monte à Montréal, mais rendu là-bas, je fonde un groupe de musique. Et mon père de dire: en autant que t’étudies le reste te regarde.

Nous créâmes le groupe les Contretemps. Groupe qui remporta le championnat nord-américain des groupes de folklore collégiaux et représenta le Canada au Japon lors de l’exposition d’Osaka.

Et qui est venu vivre chez ma tante Lucienne avec moi, Roger Cantin:))))))))))))

C’est fou. Quel est le rapport avec ma ville natale? Y a comme un arc-en ciel entre la nuit ou j’ai conté à Houde que je rêvais de devenir un artiste et ce soir ou je t’écris. Ma vie d’artiste de scène est en arrière de moi depuis 5 ans et demie déjà. Et cet arc-en-ciel, ce sont mes amis d’enfance et les gens de ma ville pour qui j’ai chanté à travers les années.

C’est viscéral, c’est intense, c’est respectueux, c’est reconnaissant. Le p’tit lac St-Louis fut mon paradis sur terre. Je ne sais pas quand je monterai à la Tuque. J’ai une bohème trop dépouillée de l’essentiel. Je commence un troisième roman. Je monterai peut-être l’été prochain a pied par la voie ferrée qui serpente le St-Maurice:)))):))))

Dans le brouillon du deuxieme roman qui traîne peut-être dans le vieux disque dur de Claude, je racontais Marlene Dietriech et mon oncle Paulo dans une allégorie qui a lieu a La Tuque:)))))))))))))))))))

Salutations à ta femme, ta famille,
à tous mes concitoyens
je t’envoie mon adresse courriel

Pierrot

12. Le jeudi 31 août 2006 à 23:25, par Claude Demers

Je vais faire des recherches Pierre.

Si c’est le cas c’est dans un vieux backup macintosh.

Claude

13. Le jeudi 31 août 2006 à 23:53, par pierrot

C’est fou les vieux disques durs:))))))))))))))))

Ca me rappelle quand je m’étais enfermé 8 mois consécutifs je crois dans ma maison de Val-David. J’avais un poêle à bois, un bouillis en permanence 24 heures par jour:))))) un lit et un ordi. Le soir de Noel, je m’étais permis un verre de vin en lisant Don Quichotte et en écoutant le requiem de Mozart.. et qui je vois-tu pas arriver. Mon Claude avec un ordi Macintosh entouré d’un ruban rouge comme cadeau de Noël. Comme j’étais ému. Tu savais que ma mémoire non-vive était pleine et tu me passais un disque dur et un meilleur écran. Ce soir-là, tu m’as invité chez toi pour Noel. J’ai préféré t’inviter a t’approcher du poele à bois pour partager un verre de vin.

Ce fut mon plus beau Noel. Toute ma vie, j’ai du chanter les soirs de Noel et les jour de l’an. Alors, ce verre de vin de l’amitié devant le feu qui pétille de frayeur face au froid, cette odeur de bouillis sans fin aux légumes éternellement interchangeables, cette solitude à en transpercer de douleur heureuse l’âme devant la cruauté de la condition humaine et le temps qui nous est compté…. Ahhhh… quel magnifique coup de dé pour rejouer sa vie sans tenir compte de l’avenir…. Aujourd’hui je ferme les yeux et je me dis que lorsque j’ai reçu ton disque dur vers minuit, ce fut mon plus beau Noel.

Tu vois, l’île de l’éternité de l’instant présent… quand je ferme les yeux, c’est encore aujourd’hui l’extase d’un poele à bois, un lit, un bouilli , un verre de vin et un ami.

Le lendemain de Noel, je commençais ce brouillon du deuxième roman. Si je me rappelle bien, c’est très libre-penseur… trop peut-être… je suis pas sur de mon bon jugement la-dedans:)))))))))))))))))))))))))))))

Pierrot

14. Le vendredi 1 septembre 2006 à 10:11, par Claude Demers

Je suis touché Pierre.

Merci pour ce beau témoignage.

Claude

15. Le lundi 4 septembre 2006 à 11:08, par Roger Cantin

Mon ami Pierrot

Retrouver un ami tel que toi me comble Pierre.
Merci à ton ami Claude qui permet une telle retrouvaille et à mon cousin préféré Denis qui m’a refile l’information.
Je suis très ému de lire tes commentaires personnels et historique.Comme je suis maintenant retraité je me ferai le plaisir de lire ton livre sur le site d’une seule traite.
Mes pensée se bousculent. J’ai tant de beaux souvenirs avec toi.
L’amitié n’est jamais altéré par le temps qui passe parce que la nôtre est toujours près du coeur.
Je n’ai jamais oublié nos voyages dans la belle folie des Dynamics ,l’orchestre, le 5590 Légaré, les Contretemps, les deux Pierrots où j,ai eu le plaisir de chanter avec toi à mes noces,le voyage avec l’harmonie à la PDA alors que nous avions chanté tout au long du chemin en bus etc… tous ces moments que j’ai eu le plaisir de vivre avec toi , de partager nos idées, nos rêves.
J’ai conservé les photos, ton disque, poster ,le 33 tours dédicacé de Mormon tabernacle Choir etc..
Je ne sais trop où tu demeures , ce que tu es devenu mais je suis convaincu que tu es ce que tu as toujours été , un gars vraiment authentique, très intelligent,passionné, rêveur et hypersensible
J’aurais trop de choses à écrire . Je le ferai plus longuement sur ton mail personnel
Il me fait plaisir de retrouver ton visage et tes mots.

Toujours ton ami

Roger Cantin

16. Le lundi 4 septembre 2006 à 14:16, par Pierrot

mon ami Roger,

Je suis touché.

Ah le voyage à la Place des arts. On devait avoir 13 ou 14 ans toi et moi. Tu jouais de la trompette dans l’harmonie de La Tuque et moi j’étais chanteur dans une imitation de la famille Trapp. Je me rappelle encore du ier morceau que vous avez joué pendant que les enfants chanteurs que nous étions attendaient, énervés en coulisse. La neuvième de Beethoven je crois… pa pa pa pammmmmmmmm papapa pammmmmmmmm . le coeur me débattait pour vous autres.

Et notre orchestre des Najas. On était deux chanteurs. On se partageait même les portes du pénitencier. Pendant que tu chantais, j’allais parfois allumer et fermer rapidement les lumières de la salle pour donner une illusion d’orage. Comme c’était fou.

Et les loisirs dynamics. Que la vie a passé vite Roger… . Tu te rappelles. On se réunissait chez toi les vendredi soirs pour préparer les activités des Loisirs Dynamics. Ce n’était pas rare qu’on finisse vers 2 heures du matin même s’il fallait se lever très tôt les samedis matins. Tu t’imagines…. Nous avions des rêves toi et moi. Tout te dirigeait vers les services sociaux, ou tu as excellé j’en suis convaincu.

Et ce 5590 Légaré ou nous partagions la même chambre. Tu adorais la compotte aux pommes. Je trippais sur Simon and Garfunkel et mon livre culte était le grand Meaulnes d’Alain Fournier.

Je ne sais pas comment tu vois ta vie maintenant.

Je me rappelle, je devais avoir 24 ou 25 ans. Mon frère Gilles pour qui j’ai une tendresse viscérale m’avait organisé une tournée de 22 villes et villages de la Gaspésie et des îles de la Madeleine au profit des services de bibliothèques. On avait eu une discussion. Comment te vois-tu à 55 ans? Et Gilles de dire, j’aurai une maison, $100,000 à la banque et j’écrirai. Et toi? je serai sans le sous et je pondrai un chef d’oeuvre (j’espère un jour))). Dans cette tournée, on me donnait souvent la permission de dormir sur le plancher d’une petite bibliothèque de village dans mon sac de couchage. Je me rappelle encore la joie profonde de dialoguer avec les mots en rêvant l’avenir comme des vols d’oiseaux dessinent la ligne imaginaire de leur nid.

J’en suis à ma sixième année d’Errant-Homme-Maison:)))))) avec comme tout bien une valise, une guitare et un cahier de chansons. Je tente d’inverser le rapport à la littérature comme le peintre américain Jackson Pollock a inversé le rapport à la peinture. Prendre une surface de 1000 pages et la peindre dans un style post-Internet comme Rabelais ne pouvait faire autrement que d’écrire a l’ère post-imprimerie. Mon ier 1000 pages dont  »l’île de l’éternité de l’instant présent » était une prémisse,un brouillon, est terminé. J’entreprends la correction du deuxième 1000 pages,  »au pays des mots »

La vie est un rêve dont la réalité est le décor. Ton amitié m’est précieuse, surtout maintenant ou je m’enfonce dans l’univers correctionnel:)))) du pays des mots.

Pierrot
mon courriel personnel: lalunesssuz@yahoo.ca

17. Le jeudi 5 octobre 2006 à 19:11, par Ferron Françoise

le 5 octobre 2006
Bonjour Pierre , Ici La Tuque, je suis ancien professeur je viens de lire ce qui me précède. Je travaille (bénévole) à la Société historique Nous sommes à la recherche du 45 tours fait par ton père « Le Tango de la Mauricie » Si tu pouvais me dire ou nous pourrions le trouver je suis prête à défrayer les coûts . La radio, ici ne le possède pas. Je garde un bon souvenir de toi
J’attends de tes nouvelles. Françoise Ferron

18. Le samedi 7 octobre 2006 à 16:04, par pierrot

Bonjour Madame Françoise.

Quand un de tes anciens professeurs t’écrit, c’est comme si c’était ton enfance qui venait te saluer. Vive la fraîcheur du temps qui remonte à nous. Wowwww c’est l’fun:)))) Quelle belle retraîte pour vous que de faire du bénévolat à la société d’histoire de la ville.

Pour ce qui est de tango de la Mauricie, je n’ai malheureusement pas d’exemplaire du 45 tours. Mais si vous téléphonez à l’union des artistes, la responsable transmettra votre numéro à Paolo Noel qui en fut l’interprète et lui communiquera sans doute avec vous. A mon avis, il doit en avoir un. L’autre solution serait de demander aux citoyens de la ville par le biais du poste de radio si un parmi eux l’a chez lui.:)))

Pierrot

p.s. enseigner est une vocation

et si je me souviens bien
la vôtre était bien ancrée
dans l’attention que vous nous portiez

19. Le jeudi 14 décembre 2006 à 11:18, par jenavaisqueonzeans@hotmail.com

Bravo Pierre Rochette pour ton livre. Moi aussi j’ai écris un livre, il s’appelle Je n’avais que onze ans !

www.jacquesbenoit.ca

20. Le jeudi 14 décembre 2006 à 16:18, par www.jacquesbenoit.ca

La lecture de ton livre est passionnante ! Je t’en reparle ! Bravo !

Jacques Benoit

21. Le dimanche 11 février 2007 à 16:41, par Pierre Girouard

Bonjour Pierre Rochette,

Hier, nous avons rendu visite à un vieil ami, le seul et unique Roland Houde, jadis professeur de philosophie à l’Université de Montréal…

Pour aller droit au but, êtes-vous le Pierre Rochette qui avait produit en 1973 ce documentaire intitulé « Houde le Québécois » pour le Vidéographe?

Si oui, j’apprécierais énormément que vous entriez en contact avec moi… J’étais alors étudiant à l’U. de M. et j’apparaissais dans ce vidéo… Roland venait de le recevoir… d’une messagère mystérieusement nommée Geneviève… Nous avons visionné le vidéo…

Donc j’attends de vos nouvelles dans un sens ou dans l’autre…

Merci mille fois…

Pierre Girouard
Saint-Ours

22. Le samedi 17 février 2007 à 00:06, par Pierre rochette

oui je suis ce Pierre Rochette
qui eut la chance de croiser un grand maitre
un tres grand maitre
dont je n’ai jamais cessé de parler
au travers de mes errances quantiques

voici un extrait de mon ier 1000 pages
ou j’écris a Roland
dont le titre est K
dont le propre est terminé

COPIE D’UNE LETTRE A MON MAITRE EN PHILOSOPHIE

Cher Mentor Bien-aimé
Très cher Roland,

Laissez-moi d’abord vous raconter par quelle poésie de vivre j’ai appris que vous étiez vivant. Je venais de terminer ce livre  »lifeart » philosophie. je me préparais à quitter le Québec avec une tente, un sac à dos, une guitare pour chanter dans les rues afin de manger, dans le but de parcourir la voie ferrée d’un océan à l’autre. J’avais comme projet, avant de mourir, de vivre philosophiquement sur une période de 4 ans 33 jours, le 4.33, œuvre sur le silence de John Cage, avec l’intuition de parcourir l’arc-en-ciel du voir de Newman à Rothco et d’en témoigner peut-être que par des pages blanches où quelques mots épars y volent sous un ciel de non-dits.

Il me semblait que le programme de philosophie que je m’étais fixé à 20 ans avait été rempli. Je me sentais en vacance de l’existence, à la fois de la responsabilité de témoigner que m’imposaient les attaques d’être et du délice d’irradier que me donnaient les brosses d’être.

Depuis plus de deux ans, j’habitais une table du deuxième étage de la bibliothèque du cegep de Victoriaville. A partir de fin juillet 2002, deux frères de 20 ans et 22 ans d’une symbiose créatrice incroyable vinrent peu à peu voler intellectuellement à mes côtés comme deux oiseaux qui sortent de leur nid pour prendre fièrement le droit qu’est celui de la jeunesse de refaire le monde chacun à sa manière. Je considérais donc comme un privilège de me rafraîchir à leur quête.

Un p.m. le siamois (Olivier, celui qui un jour occupera une chaire universitaire en créativité artistique, le plus jeune des deux), me montre un livre d’histoire de l’art dans lequel il est dit que Brunelleschi avait connu le grand bonheur de réaliser avant de mourir le programme intellectuel qu’il s’était fixé dans sa jeunesse.

Tu sais, lui dis-je, mon maître bien-aimé fut le Brunellesci québécois.

Il est mort?

Sûrement que oui, il était déjà très âgé quand j’ai fais un vidéo sur lui en 1973 je crois. (Et dire que vous aviez 47 ans à l’époque alors que j’en ai 54, ma fête étant hier, au moment où je vous écris). C’était un homme exceptionnel, de la trempe de Riopelle, Maurice Richard, Pierre Vallières. Pas connu. Mais moi je sais qu’il fut notre premier philosophe national.

Tu sais siamois, cet homme avait pris la décision de retracer bibliographiquement l’histoire pertinente de la philosophie d’ici pour préparer la venue du grand philosophe québécois, pour que celui-ci ait les outils historiques de la philosophie d’ici appelée à devenir un jour aussi mondiale dans son originalité que celle de n’importe où sur la planète.

Le siamois étudiait au cegep de Drummundville 3 jours semaines. Il revint la semaine suivante avec un livre dont je ne m’étais jamais douté de la publication.

»Houde est un philosophe,
pris en flagrant délit de vol d’outardes,
indéfiniment détourné sur lui-même
et qui nous laisse rêver tout haut
en sachant éperdument que parfois
les oiseaux, mêmes sauvages, ont le vertige (P.R.)

Jacques Beaudry.

Roland Houde, un philosophe et sa circonstance
Itinéraire intellectuel d’un philosophe québécois
de 1945 à aujourd’hui.
Editions du bien-public,1986
page arrière du livre
sous la photo de Roland dont le paragraphe suivant
à la page 26 constitue la chair de la problématique
de ma propre recherche philosophique:

En voyant la photo de mon mentor bien-aimé associée à mon texte sur la couverture arrière, je fus pris d’un vertige existentiel infini. Ainsi donc, ce vidéo que j’avais fais sur Roland Houde avait compté pour lui. Je regrettai qu’il ne fut vivant pour lui dire combien chaque seconde de mon existence de philosophe avait été un merci de ce qu’il avait allumé en moi. On ne devient pas philosophe, on découvre un jour qu’on l’est. Roland Houde fut l’allumeur de mes rêves par ses silences et sa pipe, par sa façon de dire avec franchise:

Il y a beaucoup de professeurs de philosophie
Il y a peu de philosophes.

Je m’étais juré de ne le revoir que lorsque mon programme philosophique aurait immergé du fond de ma vacuité heureuse. J’avais la certitude que ce n’était qu’une question de temps. J’étais enceinte d’œuvre depuis ma naissance. Ainsi cela chantait-il en moi autant sur la scène que sur les frissons ailés de mes sommeils nocturnes.

Je lus avidement le livre de Jacques Beaudry. Intègre, rigoureux tout en laissant place à une suite plus personnelle pour qui voudrait s’y aventurer.. Mais au moins, des gens d’ici mettaient en place une histoire des philosophes d’ici. Un jalon essentiel pour qu’une philosophie majeure surgisse au Québec. Que Jacques Beaudry soit béni. Il ne sait pas à quel point ce qu’il fait est majeur.

Je pris donc la décision de commencer mon voyage sur la voie ferrée en Juin 2003, en allant faire un séjour au lac Chat où Roland avait jadis eu son chalet sur une île, aller y camper avec ma tente et écrire mon journal philosophique de voyage. M’abreuver à mes racines philosophiques, juste pour leur dire merci.

La semaine suivante, je me suis retrouvé avec le siamois à ma chaise habituelle. Je complétais ma recherche sur l’histoire de la dématérialisation de la peinture au 20eme siècle, parallèle à la dématérialisation des relations humaines, mon intuition me faisant poser l’hypothèse suivante: Le passage du cubisme de Picasso au  »ready made » de Duchamp, puis celui des expressionnistes abstraits américains (Pollock, Rothco,Newman) au pop art centré sur l’objet de consommation, du minimalisme à l’art conceptuel, contextuel (Cage, Feldman, Klein) comme à l’art de l’installation, de l’art techno à l’art hologrammique où l’on peint avec de l’énergie plutôt qu’avec de la matière…. bref, ce passage d’une matière opaque à dématérialisation de la représentation conduisait au VOIR du 21eme siècle dont je témoignais par ma vie d’artiste dans mon ier TABLEAU DE MOTS (KP3, Marie-Lola-Miel aime Menaud, 15 aout 2003) jusqu’à mon dernier  »LIFEART »’ e mails.

Et pour moi, ce VOIR qui nourrira le 21eme siècle de ses espérances ne pouvait naître qu’au Québec parce que c’est ici qu’est née l’épopée la plus pure, celle du rêve des coureurs des bois de la dalle-des-morts (Felix-Antoine Savard), assoiffé d’espace où se noie le temps dans d’infinies chûtes d’eau, cascades, et rivières, sous l’œil chantant d’une nature sauvage et mélodieuse. Le philosophe du voir venant du Québec n’avait qu’à se faire journaliste, chercheur de pépites d’or. Aucun travail philosophique ardu, qu’une cueillette d’immanence dans l’océan des mots éperdus. Et tout livre sur le voir venant du Québec devrait porter cette signature 21eme siècle qui ne peut venir que d’ici

LE COUREUR DES BOIS
ANONYME

Tout post-romantisme relié à quelqu’ego que ce soit constitue une injure à la philosophie d’ici. Et arriva, à cette petite table de la bibliothèque du deuxième étage du cegep de Victoriaville, ce moment musical que je n’oublierai jamais.

Tu sais Siamois, dis-je, quand le voir me visite, je me sens sur cette chaise du deuxième étage de la bibliothèque de Victoriaville comme sur un transantlatique traversant l’océan de la naissance à la mort. En vacance, éternellement en vacance sur cette planète. Tout ma vie j’ai eu l’impression d’être en vacance. Et le pire, c’est lorsque j’atteint cette immobilité heureuse comme l’équilibriste dansant la lune sur son fil de fer que le chant de l’être dans ses attaques me soufflent le vent qui guident ma boussole d’artiste.

Au moment où je te parle, le chant de l’être me dit de bien me reposer car un jour, mes livres seront traduits dans toutes les langues et qu’il vaudrait mieux pour moi être mort que de vivre ce tourbillon médiatique.

C’est quand je ne bouge pas que tout arrive, tu sais siamois, quand je ne bouge pas et que mes yeux chantent la relation amoureuse avec le cela qui chante.

» Dommage que ton maître Houde ne soit pas vivant, me dit-il… T’es sur qu’il n’est pas vivant? Il devrait bien avoir près de 100 ans aujourd’hui lui dis-je en riant dans ma naïveté. Il était déjà si vieux à l’époque. (wow pour la mémoire on repassera)))))))))

Siamois se lève, va voir sur Internet. Il revient… désolé dit-il, il est possible qu’il soit vivant. Il fait partie d’une société d’histoire de Shawinigan-sud. Il a même écrit un article l’année passée. Je vis alors un choc fabuleux. Roland serait vivant… Oui me dit le siamois, il est né en 26, il aurait donc 76 ans.

Je suis bouleversé. Encore une fois, le chant de l’être décide de ma route. Que faire… j’envoie d’abord à Jacques Deguire une enveloppe avec mes 4 témoignages philosophiques. Je n’ose pas entrer en contact avec Roland, je suis intimidé. L’enveloppe me revient. Il n’est plus à l’université de Trois-Rivieres. Je renvoie donc l’enveloppe à la société d’histoire.

Hier c’était mon anniversaire de naissance. Une enveloppe m’attend, Roland Houde philosophe. Je marche, je marche, je marche, des larmes qui coulent discrètement une à une. Suis bouleversé.

Je laisse passé la nuit. Une brosse d’être immense qui dure plus de deux heures. Jamais le cerveau n’est touché, que les frissons de la chair qui scintillent. Et cet ego qui se dissout avec tant d’élégance comme un paon qui entre ses plumes pour mieux boire une peu de pluie céleste.

Et si me dit le chant, tu vivais avec Roland un dialogue philosophique jusqu’à l’été prochain, par lettre, pour que les mots, comme dans les peintures de  »Guston » deviennent des souliers si légers qu’on en aperçoit à peine la forme, fil d’or entre l’abstrait et le concret, entre la matérialité et l’immatériel, que les mots marchent la feuille blanche comme je marcherai la voie ferrée, que le dialogue amoureux s’installe entre la forme des 26 lettres de l’alphabet et leur danse des sens infiniment soyeuse et paradoxale lorsque la musique en habite leur intention d’équivoque.

C’est peut-être dans leur hologramme prenant peu à peu la forme d’une rencontre autour d’un souper estival que deux philosophes de deux générations consécutives pourraient le plus finement s’abandonner au bonheur d’avoir été, l’un comme l’autre des philosophes québécois coureurs des bois et des villes dont parleront un jour de nombreux professeurs de philosophie.

Etes vous loin l’un de l’autre?

Suis assoiffé de notre échange philosophique
sur tout et sur rien et…si cela vous sourit
que de plaisir nous aurions à en sceller l’issue
par un souper estival qu’en pensez-vous Roland?

le brouillon du deuxieme 1000 pages est termine
dont le titre est W
j’en suis au troisieme brouillon de mon troisieme 1000 pages
redu a la moitie…. dont le titre est V

mon adresse courriel
lalunesssuz@yahoo.ca

23. Le samedi 17 février 2007 à 00:16, par Pierre Rochette

ohhhhhhhhhhh
désolé monsieur Benoit
de ne pas vous avoir répondu
je ne suis que sanctuaire de la beauté du monde
par les mots de ce temps ci
j’espere avoir la chance de Proust
et de mettre le point sur mon oeuvre
avant de mourir:))))))))))))))))))
je ne suis que doigts qui dansent
et frissons qui s’abreuvent
je ne suis que la suite
de l’histoire de la littérature
habillé des haillons des phrases.

Pierrot

24. Le samedi 17 février 2007 à 21:13, par Andrée-Anne Fréchette

Bonjour Pierre,

je voulais vous donnez des nouvelles parce que je n’en ai que des bonnes alors… Souvent on partage nos peines et on oublie les bons coups. Alors je vais procéder au récit de mes bonheurs sous forme d’énumération.

D’abord, je suis entrée en force dans l’univers universitaire en obtenant des résultats plus que satifaisants: 3x A+ et 2x A-. Ce qui me donne une moyenne de 89. Ce n’est que statistiques mais je n’en ai jamais eu d’aussi bonnes alors ces chiffres sont en quelque sorte le reflet d’une discipline et d’un travail assidu.

En outre, je me suis vue offerte un contrat d’engagement pour les corrections des examens du professeur Bougaieff (grammairien) que j’ai accepté immédiatment. Ça représente 70 heures de travail supplémentaire par session mais si le département me l’a offert c’est parce qu’il me juge acte à le faire.

Autre bonne nouvelle, j’ai gagné une bourse d’accueil de 500 $ qui me sera remise à la St-Valentin. Vraiment chanceuse! Que demander de plus? J’ai pensé à vous récemment parce que je suis inscrite à un cours de création littéraire et qu’à chaque semaine nous avons un livre le la collection Écrire à lire. On y retrouve des auteurs qui nous donne leur vision de l’écriture, leur vision de l’écrivain et le pourquoi de leur écriture. Comme vous avez joué un rôle de maître dans ma vie, je suis empreinte de vos préceptes et je n’ai pu faire autrement que de remarquer certaines similitudes entre vos propos et ceux d’autres écrivains. J’aurais aimé à l’instant où je lisais certains passages que vous l’ayez lu en même temps.

En voici quelques uns: Il faudra bien que l’ado saisisse comment échapper à ce truc impensable du regard de l’autre qui détruit; il lui faudra élucider cette catastrophe de vivre devant les autres comme un dérisoire et inutile personnage, indésirable dans « Écrire pour et parce que » de Hugues Corriveau. « raconter un rêve à quelqu’un est un acte de création indéniable ». Ibid. En écrivant, on porte à un autre degré de lucidité sa venue au monde comme une insertion en lui. S’il paraît, à l’auteur irréfutable que la littérature ne sauve pas le monde, s’impose à lui l’évidence qu’elle le sauve, lui, de la détresse, de l’absolue conscience de sa profonde inutilié à faire autre chose pour survivre.

Par moments, il peut renoncer à des destins alléchants uniquement parce qu’il s’entête à écrire et même à sacrifier tout: bonheur, sécurité, fortune, honneur, amour, vie familiale et sociale. dans Écrire la chambre des lucidités, Gaetan Brulotte. Beaucoup d’autres passages m’ont frappés mais ceux cités ci-dessus étaient particulièrement frappant. Alors oui, je pense à vous et souhaite que tout va pour le mieux pour vous. Pas de nouvelle, bonnes nouvelles. J’ai rêvé d’une discussion avec Gérard récemment. Je ne me souviens plus très bien de quoi il s’agissait mais on prenait un café, on se berçait et on discutait au recyclo-livres. C’est reposant! à bientôt!

25. Le samedi 17 février 2007 à 21:30, par Pierrot

Chere Andréanne,

Il semble bien que mon voyage à l’écriture soit récompensé par votre éblouissante présence au monde. Je m’incline respectueusement devant la vie. bravo, vous méritez tout ce qui vous arrive. Nous avons passé un an ensemble. je vous ai lu vos mots, je me suis baigné dans votre jeunesse en vous disant. Je vous garantie que vous ici en parfaite sécurité créatrice. Vous avez 20 ans. Vous serez incontournablement une tres grande écrivaine. Il ne vous manquait que des yeux admirateurs, des yeux de grand-pere de la beauté du monde pour vous dire: Ayez confiance a chaque phrase que vous écrivez, chacune de vos phrases porte la signature du Quebec de demain. Et vous n’avez que 20 ans.

Ne trichez pas avec vos reves, acceptez tous les jours de mourrir pour eux, au sens ou tout reve est porteur de sa miche de pain et procure la joie alors que vous découvrirez bien vite que les désirs humains ne touchent que l’univers du bonheur.

La différence entre un reve et un désir c’est comme une tasse de café.

Vous désirez une tasse de café…. allez au farniente ici a cote du recyclo et achetez la. Vous revez de la meilleure tasse de café au monde? parcourez le désert de votre existence avec la passion de le marcher noblement. Il n’y a rien de plus beau que les étoiles au-dessus d’un désert. Wow-t = g3… C’est le secret einsteinien du rapport éthique de l’homme a l’univers.

Qu’est-ce que le big bang. C’est le reve éveillé de tout créateur qu’il soit dieu ou homme. C’est le wow malgré soi de la beauté des mots. Ne trichez pas avec votre oeuvre en étant habitée par les désirs reliés a la littérature marchande. Ne vivez surtout pas le syndrome de la reveuse isolée.

Lorsque Picasso créa les demoiselles d’Avignon, il était au bateau lavoir entouré de Bracque et de Matisse. wow-t=g3. unissez-vous a deux autres reveurs ou reveuses, comme le fit John Cage avec Freidman et Rothko, vous multiplierez la a l’infini beauté du monde en vous et sur le bout de vos doigts qui dansent.

L’univers conspire pour les reveurs. Depuis le début de l’humanité, la chaine des reveurs donne la main a la suivante, comme si du fin fond de la mémoire des temps, les larmes de joies de tout créateur devenaient soudain rivieres de poussieres de rosées du matin.

Pierrot

26. Le jeudi 22 février 2007 à 09:33, par pierrot rochette

Cher Monsieur Drolet,
Cher Monsieur Pellerin,

j’ai retrouvé un courriel sur une adresse courriel ou je ne vais jamais. Je n’ai peut etre pas répondu a Monsieur Gaetan Drolet de quebec qui voulait entrer en contact avec moi. Monsieur Drolet n’ayant pas d’adresse courriel. Il me demande un telephone ou une adresse pour me rejoindre. Comme je n’ai pas votre adresse courriel et que celle de Monsieur Michel Pellerin est inoperante, et que je suis un errant homme maison, j’ai pense vous rejoindre par ce blog.

A l’epoque, jé désirais découvrir le secret du rire dans le cerveau humain. J’avais créé les Pierrots et les deux Pierrots tout en reprenant la création de la Butte a Mathieu en la renommant la butte aux Pierrots. J’avais acheté la maison ou Raymond Levesque vivait lorsqu’il y faisait ses revues. Je faisais rire les gens et je me disais: Pourquoi ils rient? Comment ca marche dans le cerveau?

j’allais chercher la poune dans un cabaret minable de St-Hyacinthe. J’allai voir sa gérante Madame Daniel. Je veux rendre hommage a Rose que je lui dis. Elle me dit ce sera 16000 par semaine. Je lui dis Madame, j’ai besoin de découvrir le secret du rire dans le cerveau et c’est en faisant un spectacle avec Rose a la Butte aux Pierrots durant l’été que j,espere y arriver tout en lui rendant hommage. Madame daniel me dit… cela vous coutera $900. par semaine.

Ce fut un été magique. Comment une vieille dame de 77 ans arrvait-elle avec des gags usés a, elle dont la carriere était morte a l’époque (ce nous effectivement qui la relancames) pouvait elle soir apres soir obtenir des jeunes comme des vieux, un rire d’une telle précision. Le timing qu’elle me répondait.
L’été se termina. J’avais 29 ans je crois.

Je quittai tout. Je louai un logement dans un bloc de prostituées sur la rue Ste-Catherine Papineau et marchai durant des mois la rue Ste-Catherine. Je ne pouvais tricher avec ma vocation d’artiste.

Je téléphonai a Rose. Je lui dis Rose ca ne va pas bien. Nous allames au restaurant. Je lui dis je veux faire rire mais je me sens trop vieux. Elle me dit mon p’tit chien est-ce que ca parle dans ton ventre? je lui dis oui… elle me dit travaille la nature va faire le reste. Je lui parlai de mon projet de maitrise pour découvrir le secret du rire dans le cerveau humain. Je lui dit Rose, c’est quoi el secret. Elle me répondit.

QUAND LE PUBLIC VA VITE, VA LENT
QUAND LE PUBLIC VA LENT, VA VITE

Effectivement, 13 années plus tard, ce fut une de mes conclusions. Le rire n’étant pas un sujet philosophique, me dit mon directeur de département. je lui dit monsieur, quand je vais réussir, vous ne serez plus ici. Je lui dis Monsieur je désire faire une recherche de doctorat en maitrise. Ca prendra le temps que ca prendra. Je choisis comme directeur de these un monsieur de race noire,qui venait de Suisse, qui ne comprenait rien et qui surtout n’aimait pas mon sujet. Et je travaillai sans relache.

J’avais le privilege de faire de la scene. Un jour, Denis Lamarre et moi avions un spectacle au mont Avilla. Ca ne marchait pas. Mais Roger Giguere de l’autre cote marchait encore moins. Le samedi soir, comme lui avait deux représentations, j’assistais a la deuxieme. Je fus depuis toujours un amateur du burlesque. Je connaissais l’histoire du burlesque americain. La nuit, plus jeune a 3 heures du matin, je dormais avec mes écouteurs parcer qu’a C.J.A.D, on passait de vieux disques americains de leurs comics

D’ailleurs, je ne comprenais pas tres bien l’anglais a l,epoque meme si je le lisais. Mais je me rappelle ce rire fabuleux d’un comedien americain dont j’oublie le nom. J’ai découvert par la suite qu’il avait été le premier noir a faire des gags contre les noirs a un public blanc. Ce fut une révolution aux E.U. des gags du genre. En face de ma maison, y a un noir qui vient de s’installer, ca va faire baisser la valeur de ma maison… etc… Il faut se mettre dans le contexte c’était dans les années 50.

Revenons au mont Avilla. Il y avait une dame de 55 ans, magrichonne et frustrée qui venait voir mon spectacle avec sa mere encore plus pincée qu’elle. Elle était victime de sa mere, le baton de vieillesse de sa mere. Comme je pouvais aller assister gratuitement aux spectacles de Roger Giguere le samedi soir, je les amenai toutes les deux.

A chaque gag gras de Giguere, je me rendis compte que moi je riais d’un rire d’incongruité (la beauté de la mécanique bergsonnienne ou chaplinienne du gag) la mere riait d’un rire de superiorité (elle était quelqu’un et les autres rien) et la fille d’un rire de soulagement (rire gras de la frustration freudienne) et c’est a ce moment seulement, apres 13 ans de recherche que par un hasard fou, je pus prouver une iere fois ma théorie.

L’EMOTION DANS LE RIRE
EST UNIVERSELLE PAR SA PRESENCE
ET ACCIDENTELLE PAR SA FORME

Ce fut lors d’un spectacle a Levis dans un arena que je décpuvris la possibilite comme artiste de faire passer une salle d’un rire de superiorite a un rire d’incongruite. L’épisode du dentier que je raconte dans mon roman
1000 pages, K, mais dont le brouillon 400 pages se retrouve sur le blog de Claude demers. (demers.ac.ca) l’ile dE l’éternite de l’instant présent dont voici l,extrait:

extrait du brouillon du roman
l’ile d el’éternite de l’instant présent
demers.qc.ca

Une des pages mentionnait qu’il avait mis dix ans pour découvrir le secret du rire dans le cerveau humain, le tout se résolvant en une thèse de maîtrise à l’université sur les lois structurales du rire et des pleurs. Une anecdote, s’étant réellement produite, illustrait d’ailleurs avec concision la substance du fruit de ses recherches.
L’événement était arrivé dans un aréna où près de six cents personnes assistaient à son spectacle. Il avait fait monter sur la scène l’organisateur, pour le faire participer à un sketch improvisé. À un moment précis où l’attention du public était à son maximum, il avait par mégarde accroché le dentier du comédien amateur, objet ridicule par excellence, qui avait fini par rouler jusqu’au bord de l’estrade.
Un immense rire de foule s’en était suivi. Il faut dire ici qu’un rire se lit exactement de la même façon que des notes d’une mélodie sur une portée musicale, la barre de mesure étant la surprise à l’esprit et le rire la mélodie de l’âme accompagnée d’une des trois émotions fondamentales ; soit Le rire de supériorité… Le rire de libération …Ou… Le rire de l’incongruité relié à la beauté ou l’esthétisme. Ces émotions étant universelles par leur présence et accidentelles par l’apparition de leur forme.
Il apparut évident à l’artiste que le premier rire créé par la barre de mesure du dentier frappant, par surprise, le plancher se trouva à être à au moins 80 % du type de la supériorité puisqu’on ne se gêna pas de rire du Monsieur plutôt que de l’événement en soi.
Il fallait donc,dans une suite improvisée mais calculée de barres de mesure de surprises à l’esprit, faire changer la nature émotive du rire.
2e barre de mesure.
Surprise à l’esprit :
L’artiste s’approche du dentier
Compte les dents pour voir s’il n’en manque pas
Rire…
À l’oreille, 60 % supériorité, 20 % libération, 20 % incongruité
3e barre de mesure.
Surprise à l’esprit
L’artiste se tourne vers la victime édentée
Compte les trous dans la bouche
Pour voir s’il n’en manque pas
Rire…
À l’oreille, 50 % supériorité, 20 % libération, 30 % incongruité
4e barre de mesure.
Surprise à l’esprit
L’artiste cache le dentier de son corps
Fait signe discrètement à la victime
De venir chercher son dû
Rire…
À l’oreille, 40 % supériorité, 10 % libération, 50 % incongruité
5e barre de mesure
Surprise à l’esprit
La victime, brillante
Marche à petits pas de balais
Et vient artistiquement récupérer son dentier
Rire…
20 % supériorité, 10 % libération, 70 % incongruité
6e et dernière barre de mesure
L’artiste prend la victime par la main
Et les deux saluent la foule
Comme si la mise en scène
Avait été préparée de main de maître
100 % de rire d’incongruité,
En admiration devant la beauté
De la barre de mesure
Tout le monde debout
Applaudissements dignes d’un rappel.
Ainsi, l’élément universel, présent dans tous les rires, se trouvant à être, jusqu’à preuve du contraire, la surprise à l’esprit. Mais si le dentier s’était brisé et que l’homme avait perdu de l’argent, il y aurait eu, suite à la surprise à l’esprit, rire jaune et sans doute douleur profonde, comme dans les pleurs.
Mais qu’en était-il des pleurs ? On pouvait aussi lire les pleurs sous forme de feuille de musique, la barre de mesure se trouvant à être paradoxalement la surprise à l’esprit. Sauf que la palette d’émotions l’accompagnant portait toute la même base de signature : une perte irrécupérable dans l’instant présent, ce qui donnait aux pleurs des périodes d’expression pouvant atteindre des mois et même des années.
Exemple : je me coupe le doigt, je saigne, ça fait mal, je pleure
Je perds ma mère, je pleure intérieurement des mois
Je perds mon emploi, je pleure le manque à gagner.
Qu’en était-il alors de pleurer de joie ? Je suis à l’aéroport. Ça fait dix ans que je n’ai pas vu mon frère. On se voit soudainement. Surprise à l’esprit. Deux émotions se superposent. La peine d’avoir souffert durant dix ans et la joie que cela cesse enfin. L’émotion paradoxale ouvrant une porte étonnante à l’âme humaine.
Et c’est cette porte que Renaud avait planifié d’ouvrir lors de la dernière soirée, dans le cœur des enfants du camp Ste-Rose. Il espérait d’ailleurs rencontrer ces enfants, une fois adultes, juste pour voir si dans le fond d’eux-mêmes, il en était resté une marque indélébile qui aurait peut-être eu une influence déterminante sur leur vie. L’hypothèse étant que pleurer de joie permettait de réparer le fil d’une enfance malheureuse ou des larmes de pertes succédaient trop souvent à des rires de supériorité, qui équivalent à la forme de rire le moins thérapeutique dont l’humain dispose pour atténuer les tensions de l’existence, puisqu’il crée une perte de valeur chez celui qui en est victime, Et il semblait à Renaud que pleurer de joie pouvait représenter théoriquement une porte intéressante permettant de traverser la fissure de la structure du temps pour enfin accoster sur l’île de l’éternité de l’instant présent.

Ma these de maitrise se trtrouve aux sciences de l’éducation bibliotheque bronfman , universite de Montreal, Pierre Rochette, l’émotion dans le rire chez John Morreal.

Voila
désolé d’une réponse si tardive

Pierrot

27. Le jeudi 22 février 2007 à 12:15, par pierroe rochette

Date : Mon, 18 Jul 2005 17:52:18 -0400
De : « Michel Pellerin » <michel@voymark.ca>Ajouter au carnet d’adresses
Objet: Ton adresse
À : rochettepierre@yahoo.ca
Salut Pierre,

Gaetan Drolet de Québec me demande tes coordonnées, il souhaite te
contacter au sujet de ton ouvrage sur le rire.

SVP me les transmettre et je lui en ferai part…il n’est pas encore à
l’heure de l »électronique.

Merci

Michel Pellerin

28. Le vendredi 23 février 2007 à 09:28, par Jacques Benoit

Bonjour Pierre Rochette,

Merci de votre commentaire ! Avez-vous discuté du livre avec votre amis Roger Cantin ?

29. Le dimanche 1 avril 2007 à 13:03, par Odette Coulombe

Allo cher Pierre!

Un mot pout te dire merci de m’avoir fait monter sur scène un certain soir d’aout en 1980 à la Butte…….
La vie continue et la musique nous accompagne encore et toujours.
En espérant que cette vie soit toujours bonne pour toi, elle nous apporte souvent ce qu’on attend d’elle…comme dirait Cabrel!
Bisous xx Et au plaisir de se revoir
Odette

30. Le lundi 2 avril 2007 à 23:48, par pierrot

Chère Odette,

Si je me rappelle bien, c’est à la suite de cette soirée que tu es peu à peu devenue artiste de scène. Comme nous étions jeunes, comme nous étions intenses. La butte à Mathieu était en faillite, nous l’avions repris pour la remplir deux années consécutives. C’était merveilleux. Quelle sçène et quelle magie de l’habiter soir après soir:)))))

merci de me le rappeller
des fois on dirait que grace au public
j’ai eu trois vies:))))))))))))))))))))))
j’en ai même une quatrième
en te lisant ce soir;))))))))

Pierrot

31. Le dimanche 29 avril 2007 à 12:24, par Nicole

Allo Pierre,je voulais absolument te dire que est tres grand a mes yeux et aussi a ceux de mon fils Jonathan,tu est un grand rêveur et on ne se lasse pas de t’écouter.Continue de faire du bien sur ta route.Je me permet de te faire un gros bisous ,tes deux amis(ies)Nicole et Jos les deux Latuquois pure lainexxx

32. Le lundi 30 avril 2007 à 13:57, par Renald Duchesneau

Salut Pierre j’ai lu avec grand intérêt les textes qui me racontent un peu ton parcours…je t’ai envoyé un courriel avec quelques photos à l’adresse: (lalunesssuz@yahoo.ca) que j’espère que tu recevras. On partage beaucoup de souvenirs puisque nous étions voisins.
Au plaisir.
Renald.

33. Le jeudi 17 mai 2007 à 22:47, par steve couture

salut pierre

il fait froid ce soir
le ciel est tout noir
c est l ombre
qui t ensevelit
comme dans un lit tres sombre
par le brouillard gris
la joie te souris rapide
devant toi sans bruit
glisse la nuit humide

son aile pareille comme des doight t effleure
le coeur plein d emois sans savoir pourquoi je pleure
je songe au passé si vite effacer « O vie »
jeunesse et primtemp comme un jeune de vinght ans ravis

j entend une voix qui vient d autre fois naive
l arrierre saison chante sa chanson plaintive

ecoute la bien son refrain ancien murmure
a la fin du jour la fleur de l amour ne dure

au regret d exzil les levre d avril sont close
l amour est defunt adieu le parfum des rose

ce soir pierro je suis triste j aimerais entendre ta voix
le feu rechauffe ma maison je prie que tu est bien au chaud toi aussi
la nuit froide du 15 mai
a sainte julie tes 232 saisons se sont manifesté
j ai du mal a retenir mes larmes
j ai tant a offrir mais je ne peut te le donner
je sent que t aurai pu te reposer un peut plus chez moi

a tu visité le titanic
porte tu ton impermeable jaune
tes bas sont tu mouillé
a tu trouver un lit douillet pour passer la nuit
un coeur une chanson un ami
norah caroline et steve
snosteve@hotmail.com

34. Le lundi 21 mai 2007 à 14:50, par André

Salut Pierre

Je viens d’envoyer les nouvelles selon ce que tu m’avais demandé il y a deux semaines.

J’ai envoyé quelques photos aussi, espérant qu’elles aboutiront.

On travaille, en cette Fêtes des patriotes à faire un petit ménage pour préparer le terrain pour l’été.

Bon au plaisir de se revoir. Bonne lecture de l’Écriture!
John Byunan, auteur de la célèbre allégorie « Le voyage du pèelerin » (17e siècle) disait: « Ce livre vous gardera du péché, ou le péché vous gardera de ce livre. »

Comment ce sont passé les dernières semaines? Et la rencontre avec Stéphane Dion?

André,
Aylmer Québec.

35. Le samedi 16 juin 2007 à 11:57, par pierrot

Bonjour André, L’esprit saint est puissant. J’étais allé rencontrer l’adjoint de monsieur Stéphane Dion (chef du parti libéral à Ottawa) à ville St-Laurent. Je lui ai dit que je partais pour Ottawa rencontrer Monsieur Dion. Il m’a dit que son horaire est très chargé, c’est presque impossible. Je lui ai dit qu’il n’aurait pas le choix de me voir et que je n’avais pas besoin de rendez-vous.

Je suis monté sur le pouce a Ottawa, j’ai couché avec les pauvres. Puis un gentil monsieur du café français m’a donné deux baguettes de pain. J’en ai mange une mais l »esprit saint m’a demande de donner l’autre à plus pauvre que moi. Je me rappelais que devant le parlement un homme merveilleusement pauvre quêtait. Il était 8 heures le soir,. il n’était pas là. Je suis donc monté au parlement pour aller aux toilettes extérieures.

Et qui sort par la petite porte du parlement ? Stephane Dion avec un monsieur indien au turban rouge. Je le vois de loin, le salut de mes haillons… il vient vers moi, me serre la main. Je lui dis monsieur vous êtes le Wilfrid Pelletier du 21eme siècle et je ferai pour le Canada ce que Gandhi a fait pour l’Inde, j’ai mis toute ma vie a m’y préparer. Monsieur Dion de me dire. Monsieur, c’est beau ce que vous allez faire. Votre nom ? Pierrot monsieur…

Voilà André … merci pour ton amitié et ton accueil, ton gite et tes repas…j’allumerai entre 150 et 500 rêveurs d’un océan a l’autre. Je n’aurai plus de loyer jusqu’à ma mort, ni compte de banque, ni revenu. Je me dirige vers l’Alaska.

Si des rêveurs lisent ce texte, qu’ils m’écrivent leur rêve au courriel suivant… rochettepierre@yahoo.ca et qu’ils ouvrent le mot de passe pour lire ce que les autres rêveurs écrivent. ( mot de passe…. mariezzz) J’arrête dans chaque église pour prier pour mes rêveurs et le jour ou un de mes rêveurs réussit son rêve, je ferai l’impossible pour me rendre a sa fête sur le pouce pour lui serrer la main.

Ça fait deux mois que je suis en pèlerinage. Ma guitare est mon bâton de pèlerin et la journaliste Chantal Hébert, mon amour intérieur. Je n’ai pas besoin qu’elle m’aime, je suis un cowboy, l’important est que je m’ennuie de quelqu’un dont j’admire l’intelligence et qu’une pensée pour elle me fasse sourire de béatitudes.

Je voyagerai donc spirituellement mon pays d’un océan a l’autre jusqu’a ma mort en disant aux jeunes, ayez un rêve, faites de votre vie privée une oeuvre d’art. c’est la seule façon de créer un Canada oeuvre d’art dans le siècle qui va suivre.

Pierrot

36. Le samedi 16 juin 2007 à 12:02, par pierrot

salut Nicole et Jos

Mes 11 nouvelles chansons que j’écris pour Jos et que Jos a enregistrées…. lors de mon passage, des chansons de roader…Roger Cantin aimerait en avoir des copies en fichiers mp3…. Quand il montera a La Tuque, il verra Gilles Plourde qui lui donnera ton adresse….

Ton talent est génial Jos. J’écris une autre batch de nouvelles chansons de roader puis je repasserai au retour d’Alaska pour que tu les enregistres et que tu en sois l’interprète. À 58 ans, on n’a plus le temps de faire ça soi même…. salut a ta mère merveilleuse

pierrot

37. Le samedi 16 juin 2007 à 12:04, par pierrot

Cher Steve Couture

Je t’envoie un rêveur que j’ai rencontré sur ma route. ll déménage à St-Bruno. Son rêve devenir chef d’orchestre de sa famille. Et comme tu en es un magnifique, je lui dis,.. marche vers lui, il prendra soin de ton rêve en mon nom.

pierrot

38. Le mercredi 20 juin 2007 à 12:25, par Claude Desjardins

«V’la passer Pierrot pieds nus, ses toiles à la main.» C’est un peu de cette façon qu’on m’a dépeint cette tête blonde et folle qui est passé à mon bureau ce matin. Et je t’ai manqué!
Comme un excellent souvenir qui passe à la porte et qu’on a pas le temps de saisir.
J’espère que tout va bien pour toi et puisque la poésie te porte et t’emporte sur tous les chemins du monde, je veux te dire qu’en plus de l’éditeur que je suis toujours, je suis devenu metteur en scène pour mon plus grand plaisir.
Que de choses à raconter et de souvenirs à démêler…
«Je n’ose plus compter les filles qui déchirent mes nuits… on s’déshabille…»
«Ce n’est même pas la peine de te casser la tête de monter des histoires, t’es difficile à croire, la vérité trahit quand on est envahi par des angoisses noires et j’en perd la mémoire…»
«les gars du Jazz café qui refusaient de bien manger parce qu’ils aimaient la musique…»

Toutes ces lignes que tu as écrites, toutes ces nuits à écrire, ces études du rire et quoi encore?

Reviens qu’on se parle un peu!

39. Le lundi 2 juillet 2007 à 15:42, par Denis

Pierre,
je t’ai rencontré, sortant de chez Michel à St-Hippolyte, et sur le chemin vers l’Alaska le 28 juin. Dans la faille du temps que nous avons provoquée et pour nous installer dans cette brèche éternelle, nous avons esquissé ensemble les Dieux encore incompris que sont les Hommes.
Dans ton parcours vers les glaces cosmiques si tu rencontres un de ces petits dieux qui n’a pas encore appris du soc de l’Homme de la Terre, dis-lui qu’il ne lui reste que fort peu de temps pour se joindre à lui. Cet Homme, par la puissance de sa volonté de son intelligence et de son coeur, fera bientôt fondre la vaine retraite froide de tous les petits dieux apeurés et frileux l’ayant laissé seul sur une planète sans gouverne. Cet Homme redeviendra maître de tous les espaces et de tous les temps. Les petits dieux le savent…Si tu en rencontre un, donne-lui une dernière chance dans une chanson. Elle seule en a le pouvoir.
À bientôt!
Denis

40. Le mercredi 4 juillet 2007 à 13:53, par clclobby

et qui dit vrai…..

le 14 mai a ottawa ona echanger nos address……… me voici comme promis……………. c’est tres beau………encore mieux vecu………continue…….. ou es tu c’est jous-ci.

paul
a Ottawa

41. Le lundi 17 septembre 2007 à 10:56, par Sylvain Bédard

Mon bon ami et mentor Pierre.

Tant d’années passer à t’observer jouer sur la scène de la Calèche de Ste-Agathe,
à apprendre mon métier de comédien-humoriste-chanteur-musicien… soir après soir. Tant de conversation sur les techniques du rire, le pourquoi, le quand, le comment on fait tel ou tel chose pour aller chercher un rire.Tu me disais: « Tu fais tout ce qu’il faut mais tu sais pas ce que tu fais! » Merci pour tout ces beaux moments passer à rire ensemble en fin de soirée après tes spectacles devant un verre de lait et une pointe de tarte au sucre! Je ne t’ai pas vu à mon départ de Morin height le jour de L’Ombrelle mais il s’est passé un petit inscident et j’ai préféré quitter en douce, c’était plus sage de ma part de quitter immédiatement.

J’ai été très heureux de te revoir, tu as mis de la joie sur mon âme comme je n’en ai pas eu depuis longtemps. Sois assurer que je te lirai comme j’ai lu tout tes cartables.

Merci de faire partie de ma vie.
Sylvain
p.s. »L’important dans la vie, c’est ça qui compte. »

42. Le jeudi 1 novembre 2007 à 15:26, par pierrot

cher Sylvain

18 années à l’auberge la Calèche de Ste-Agathe, à monter des spectacles de comédie, de chant et de danse, avec décor et costume.Wow…. que de beaux souvenirs. Tous ces sketches burlesques à écrire, ces monologues… ces voyages a New York et a Walt Disney pour nous tremper dans les nouvelles thématiques. Denis Lamarre et moi n’avons jamais manquer un spectacle je crois. Mon partenaire de scène en passant fut magnifique, comme il doit l’être encore aujourd’hui comme être humain d’ailleurs. Autant monter les deux pierrots avec l’autre pierrot (Pierre David) fut un rêve durant 7 ans, autant Denis Lamarre a fait de ma vie d’artiste durant 18 ans une ile de l’éternité de l’instant présent en me protégeant des petitesses de la vie et cela, sans failles. Cet homme fut remarquable de bienveillance à mon égard et je lui en suis reconnaissant, infiniment reconnaissant.

Et toi avec ce talent fou, tu arrivais avec une énergie si neuve, si jeune. J’aimais arriver tôt, dormir sur le plancher en arriere des rideaux. Denis me réveillait 5 minutes avant d’entrer en scène.On chantait au souper. Puis, toi et moi, ces longues discussions sur les lois structurales de l’animation de foule, sur la science des interfaces de scène comme sur les lois du rire et des larmes. Tu étais un élève magnifique. L’intellectuel en moi était comblé. Je pouvais foncer dans les chiures de mouche de ce métier fascinant et tu catchais tout. wowww…

On s’est revus à cette soirée de l’ombrelle un peu comme un hasard. Je me dirigeais vers l’Alaska. je suis arrêté à Val-David. J’ai vu l’annonce dans une vitrine. Soirée bénifice. Cela tombait le soir même. Curieux. J’étais tellement émus de revoir Daniel Fontaine, Jos leroux, son fils Félix, Louis Alary, toi, les jeunes qui font notre métier aujourd’hui. Je n’avais pas réalisé que ces jeunes ne m’avaient jamais entendu chanter. Faut croire que je suis disparu par pur plaisir d’une boheme orchestrée par la soif d’une oeuvre d’art. Puis Louis Alary m’a ramené a Montréal, puis St-Sauveur, puis Montreal, puis Quebec… puis… oufff… encore une fois la synchronicité m’a fait rester au Québec:)))

Et me voila rendu a La Tuque, au lac a Beauce plus précisément au restaurant chez Annick ou j’écris nuit et jour. Pierrot et Annick faisant pour moi ce que Marcel et Jeanne ont fait pour Brassens. On me fournit le gite et le couvert pour me permettre de faire oeuvre hors temps hors réalité, hors servitude. Alors je me gave de nouvelles chansons à écrire. L’hiver sera gigantesque et céleste. Je bénis le ciel de leur bonté à mon égard.

Je salue ta merveilleuse compagne, qui doit être une mère de famille hors pair. J’espère qu’un jour on te recrutera pour une comédie musicale.On monte Victor Hugo a Québec pour le 400eme. vas passer une audition. Tu a un type physique et une voix pour aller chercher un rôle. Crois-moi. Fonce ami, fais de ton génie de la scène une oeuvre d’art. Tu connais mon amour passionné de l’autre ma passion a libérer les rêves emprisonnés par la peur d’oser chez l’être humain. Le seul héritage qu’un homme laisse a ses petits-enfants, c’est le voyage qu’il a fait avec lui-même, lorsqu’il est enfin devenu le héros de l’homme de ses reves, la légende de sa poésie de vivre. Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage.

Pierrot
vagabond céleste

43. Le lundi 5 novembre 2007 à 20:37, par Richard peintre de l’auberge

Pierrot juste pour te dire que je pense souvent a toi mon ami et voir que tu as
ecrit me fait pleurer et que je ne peut retenir mes larmes en voyant que
ta route continue moi je suis chez moi et que je pense souvent et que j’espere
te revoir bientot.
Ton ami pour la vie

Richard

44. Le samedi 10 novembre 2007 à 10:40, par pierrot

cher peintre inou, cher Richard,

Incroyable ce que tu as fait pour moi à Tadoussac, à l’auberge de jeunesse. Cette délicatesse, cette discrétion à faire le bien. Ce merveilleux créateur que tu es, qui ne boit pas ne fume pas, qui se couche tot tous les jours pour peindre la nuit. Que de nuits nous avons créé côte à côte, ah wowww…. la même passion à ne pas tricher, la béatitude effrénée de la joie des doigts toi sur un pinceau, moi sur la guitare.

Sur le bateau, quand nous regardions les baleines, j’ai vu soudainement le Canada comme les autochtones l’ont vu avant l’arrivée de Jacques-Cartier. Tu as immédiatement téléphoné à Sept-Ilespour que je puisse être invité comme artiste de scène au symposium de peinture inou. Puis, ce séjour merveilleux de trois jours chez ton père au coeur de ta communauté. Puis Natashquan, puis pointe Parent chez les inous… puis la possibilité quand j’arriverai a Shefferville d’avoir des billets d’avion gratuits pour me promener a travers le Canada d’une communaute autochtone a une autre, puis ce ier janvier ou tu t’en vas dans l’ouest canadien. Tu sais à quel point j’aime créer à tes cotés. Je t’avoue que j’aimerais bien être de ce voyage, si tu m’invites bien sur….:))) Merci pour cette possibilité d’avoir des cafés gratuits chez tous les Tim Horton du Canada. Wow….

ici au lac à beauce, je peux partir n’importe quand et revenir n’importe quand, Pierrot et Annick prennent soin de moi comme Marcel et Jeane le firent pour Brassens. J’écris donc jour et nuit, 7 jours semaine. Des que l’inspiration sera tarie, tu me connais, je partirai de nuit, tes bottes m’étant tres précieuses. C’était fantastique d’arriver de Natasquan et de voir que tu avais fait une collecte a Tadoussac pour que je remplace mes souliers de pelerins du lac-a beauce qu’on avait remplacé a Sept-iles par des bottes d’automne que toi et mes donnateurs ont remplacé par de bonnes bottes d’hiver.

En ce moment, je me prépare à aller chez Michel Woodart enregistrer mes 42 dernières chansons. Passer une semaine ou deux chez lui, le tout ne devant sortir qu’apres ma mort, tout comme ma trilogie des 3000 pages d’ailleurs, dont le ier mille est politique, le second poétique et le troisieme existentiel.

As-tu des nouvelles sur le projet Jacques Cartier (pour la tournée européenne), de l’autre peintre inou (président du symposium de cette année) avec la sculpteure femme-caribou de sept-iles, dont je n’ai plus les coordonnées courriels. Je devais chanter à Québec le 23 novembre pour ramasser des fonds. Est-ce que cela fonctionne encore? tu peux te renseigner…

Je n’arrive pas à communiquer avec toi, ton adresse courriel n’étant pas la bonne. J’ai un éco-courriel Rochettepierre@yahoo.ca dont le mot de passe est Mariezzz, écris-moi:))) cet éco-courriel permet a tous et chacun de suivre mon voyage de pélerin entre deux océans d’un courriel a l’autre. Mon ier 1000 pages y est en fichiers attachés de 200 pages chaque halifax 1, halifax 2, halifax 3, halifax 4, halifax 5. Permets-moi de t’offrir ma chanson de cette nuit

LEVE-TOI PELERIN ET MARCHE
COUPLET 1

dormir
sous le pont d’Gatineau, une nuit froide de neige
pas de sleeping bag, du noir au beige

gémir
en p’tit bonhomme, les g’noux dans l’manteau
le nez sous le gilet, là ou c’est chaud

grandir
contre le bloc de ciment, se faire si petit
que son coeur devient firmament

s’ennoblir
au point où on devient soi-même
un grand pays entre deux océans

la bonté, l’humilité, l’humanité
comme vêtement de vie

REFRAIN

lève-toi pélerin
même si t’as froid, même si t’as faim
ensemence ton pays d’un rêve
pour les jeunes de demain

ta guitare à la main
marche marche les chemins
ne triche pas ton rêve en douce
en faisant du pouce

quand un jeune t’embarque
écoute-le jusqu’au matin
car son rêve à lui commence
là ou finit le tien

COUPLET 2

manger
quand on t’as ramassé, pour t’emmener souper
par ennui ou charité

s’laver
la route c’est accepter, d’être sale en dehors
d’être propre en-dedans, en s’guettant

s’coucher
avoir honte de sa peur, alors qu’y a tant d’humains
qui ont pas l’choix d’avoir peur

s’lever
soudain en pleine nuit, s’enfuir sans faire de bruit
en écrivant merci

la bonté, l’humilité, l’humanité
comme vêtement de vie

—–

couplet 3

trembler
recevoir un courriel d’un ami de jeunesse
qui veut t’offre de t’immortaliser

composer
une chanson chaque nuit, car la veille c’que t’écris
semble s’être évaporé

tracer
etre ta voix et tes l`vres, tous les cris des humains
qui ont choisi d’aimer

rêver
qu’apres ta mort peut-être,
des milliers de jeunes en mal d’être
reprendront ton épopée

la bonté, l’humilité, l’humanité
comme vêtement de vie

Pierrot
vagabond céleste

p.s.

les deux chansons que j’ai écrites sur toi
sont dans mon écho-courriel
je te donne des nouvelles
l’ouest canadien ensemble
le ier janvier…
j’aimerais passionnement…

45. Le mardi 13 novembre 2007 à 02:09, par Valérie Paquette

Salut Pierre! J’ai essayé de t’écrire il y a quelques jours sur ton adresse e-mail mais je ne crois pas que ça a fonctionné. J’ai donc décidé de t’écrire ici pour être certaine que tu puisses lire ce que j’ai à te raconter. On s’est rencontré dans le rang Ste-Anne à St-Basile de Portneuf. Tu venais de passer la nuit sur un terrain de golf et je t’ai rencontré alors que je faisais du pouce. J’ai finalement décidé de marché avec toi jusqu’au bout du rang. J’aimerais savoir où tu es rendu… As-tu réussi à te rendre à la Tuque, si je me souviens bien tu allais y ouvrir une boîte de pellerin. Je sais que des gens t’ont vu à St-Raymond… Ton passage dans Portneuf n’est certes pas passé inaperçu. Je ne sais pas si tu vas t’en rappeller, mais lors de notre rencontre, on s’est parlé du Sénégal. À ce moment, je te disais que j’avais appliqué pour une stage mais je croyais plus ou moins en mes chances de réussir à l’obtenir alors que toi, tu me disais que je l’aurais. Et bien tu as aujourd’hui raison! Je partirai en avril prochain pour ce pays qui m’attire de plus en plus à chaque jour. J’espère sincèrement pouvoir te rencontrer à nouveau et je te souhaite de poursuivre ton rêve de pellerin jusqu’au bout. Je suis en plein dans le mien et j’aurai une pensée spéciale pour toi quand je foulerai de mes propres pieds le sol africain.

Valérie Paquette

46. Le mercredi 14 novembre 2007 à 17:01, par Pierrot

Chère Valérie,

Wow-t=G3. Tu te souviens? fais wow sur ton rêve, ne triche pas (-t) et l’univers sera ton complice (G3) (génie au cube). Moi qui ai prié pour toi (g1), toi qui a fonçé vers ton rêve (g2)et l’univers dont tu as rendu la fréquence tellement heureuse qu’elle t’as offert la synchronicité comme bouquet de fleurs poétique sur réalité complice (g3).

Imagine-toi; j’ai suivi la bible qui dit abandonne-tout et suis moi. J’ai vraiment tout donné ce que j’avais. Et je marche mon rêve entre deux océans depuis 7 mois déjà. Depuis le début , on a rempli le portefeuille du bon dieu, m’a donné à manger, lavé mon linge, fait dormir, remis sur la route. Sans que je ne demande jamais rien. Ego sum pauper (je suis pauvre) nihil habeo (je n’ai rien) et nihil dabo ( et je ne demande rien). Je ne fais donc jamais de pouce. Je commence a marcher vers 4 heures 30 du matin, 20 a 30 kilomètres par jour. L’univers n’abandonne jamais ceux et celles qui ne trichent pas avec leur rêve. C’est fascinant.

Je me rappelle la nuit avant que je te rencontre. Il faisait noir, très noir. La pluie commence à tomber. J’entre à tâtons sur un terrain de golf. Un gazebo… Même la pluie par sa fraîcheur et sa beauté prends soin de moi.

Bien sûr, au lac à Beauce, je suis en train de développer un nouveau concept avec Pierrot et Annick.

Une simple cabane à patates frites pour accueillir les pélerins du dire. Un poêle à bois, une table pour dormir, deux chaises bercantes pour dialoguer. C’est tout. Puis quelques repas en échange de partage avec les clients qui le désirent, soit sous forme de musique ou de conférence. Je rêve d’un chapelet de relais spirituels pour les marcheurs qui à la fin de leur vie abandonneront tout pour aider les jeunes a croire en leurs rêves. Ensemencer ce pays de fabuleux rêveurs, comme toi, qui intriguée par ma barbe blanche , mon vieux chapeau et mon bâton de pélerin, est venue marcher avec moi, prendre un peu de validation, de courage d’un vieux qui voyait bien la beauté de ton rêve dans tes yeux fascinants.

Tu es vraiment quelqu’un de remarquable et tu deviendras d’ici 20 ans une des grandes figures de la révolution par le rêve dans ce pays oeuvre d’art. Car il suffit qu’une masse critique de jeunes fasse de leur vie privée une oeuvre d’art d’équité spirituelle pour que soudain le monde entier s’enflamme de justice, de partage et d’amour des autres.

Je partirai sans doute en janvier, d’abord pour Valleyfield pour enregistrer toutes mes nouvelles chansons, puis vers l’ouest canadien, plus précisément le Yukon. J’écris nuit et jour, Ici j’ai tout. L’ujivers a permis qu’on m’offre tout alors que je n’ai rien et ne demande rien . Fascinant. J’accepte seulement que ce qui sert au bien commun. Donc le minimum. Je t’offre une de mes chansons écrite en souvenir de cette nuit ou je dormis sur la plage de Natashquan avec le vent, la mer et le sable dans une belle furie de m’aimer

OH OH NATASHQUAN

Oh Oh Natashquan
même Vigneault y aurait perdu son âme
un peu d’pluie d’la nuit dans l’visage
ben du sable dans mon sac de couchage

la mer se venge
avec abondance
de me poésie de vivre
de ma belle errance

oh oh oh
6 heures du matin
une belle femme
prend des photos
oh oh oh
de longues jambes
tournent autour
de mon ventre et mon dos

—-

oh oh Natashquan
même Vigneault y aurait perdu son âme
la jeune femme veut immortaliser
un des deux vrais pierrots du passé

le Vieux Montréal se venge
avec abondance
d’une boîte à chansons souvenir
mon ancienne errance

oh oh oh
6 heures du matin
une belle femme prend des photos
oh oh oh
de longues jambes
tournent autour
de mon ventre et mon dos

—-

oh oh Natashquan
même Vigneault y aurait perdu son âme
j’veux fêter la vieillesse de ma chair
courir tout nu dans les vagues de la mer

35 ans de carrière se venge
avec abondance
j’me suis jamais vu vieillir
au travers mes errances

oh oh oh
je signe les papiers
de la belle femme
pour les droits des photos

oh oh oh
ses longues jambes chantent toujouts
entre ma chair et mes os.

Pierrot
vagabond céleste

47. Le dimanche 2 décembre 2007 à 21:29, par Michel La Brosse

Pierrot, Merveilleux Pierrot

MERCI MILLES FOIS MERCI

Vers la mi juin 2007,
Que la vie a ete bonne pour moi ainsi qu`a tous ceux qui ont pu deguster ta presence ici a St Hippolyte.

Suite a une montee de fievre de me rendre a ma banque a St Sauveur, presque rendu a l’ intersection pour tourner je t,ai appercu de dos qui marchait.

Joie Immense Instantannee et mes mains tournent tout excitees le volant pour te cueillir.
Arrete, j’ai le desir fou de te dire :Sui-je en retard, JE ME RETIEN, car je desir laisser la vie parler, apres tout je ne te connais pas.
Je pese sur le bouton et la porte coulissante s’ouvre, quelle Joie de t’entendre me dire: S’avez vous a qui vous avez a affaire, je suis un Reveur.

Les minutes, heures, jours, passe a te cotoyer ont apporte ici Tant D’amour, a moi et a tous ceux qui sont venu feter la reunion des ETRES DE COEUR dedie pour amener un monde meilleur.
Encore recemment des gens de Sherbrooke mont demande comment vas Pierrot. Tu as tous change notre vie.
Nous savons que sur la route nous avons notre Pierrot Universel qui marche pour nous offrir de s’Unir a d’autres REVEURS.

Pierrot j’ ai eu le Bonheur de te revoir a nouveau lorsque Yvon t’as acueuilli sur la route pour te ramener ici et partager QUELQUE JOURS ainsi que le recital du nouvel album de Denise Lepage RESPIRER PAR LE COEUR (dlepage7@sympatico.ca)

Merci Pierrot de ta disponibilte de la semaine derniere a m’echanger ta grande Sagesse face a la tempete dont j’ai passe.
Que c’est vrai, La Vie n’abandonne Jamais ses REVEURS.

J’ aimerais remercier Annick et l’autre Pierrot de t’accueillir si chaleureusement.

Merci a Denis Cantin pour me dire dans quelle region ou tu te trouve et de savoir que tu est a la chaleur.

Au revoir Mon Frere

Michel Centre amour et Vie centreamouretvie@sympatico.ca

48. Le mardi 4 décembre 2007 à 15:45, par pierrot

Cher Michel,

Je me rappelle très bien notre première rencontre. J’avais dormi sous le port Jacques Cartier, puis la nuit suivante, sous un pont à Laval. J’avais marché la 117 jusqu’à ce que sur le parvis de l’église de St-Jerôme, un jeune homme de 8 ans en bicyclette donne $.25 à un vieux monsieur en train de jouer de la guitare. Puis, moi qui croyais marcher vers le Yukon en arrêtant à Ottawa pour la fête de la confédération, tu m’as soudain ramasser à St-Sauveur. Quel homme d’exceptionnelle bonté tu es.. au point où je n’ai pu m’empêcher de te décrire en chanson. La voici. Salutations spirituelles à toi et les tiens

MICHEL, MICHEL, MICHEL

J’avais dormi sous le pont la nuit
dans l’coin d’Ste-Rose
dans l’coin d’Ste-Rose

j’avais marché la 117 sans fin
sans une pause
sans une pause

je ne fais jamais de pouce ami
sous les étoiles,
sous les étoiles

je ne sais jamais qui arrêtera
et me ramassera
et me ramassera

REFRAIN

Michel, Michel, Michel
tant de bonté dans le même homme
toi l’arroseur d’immensité
la poésie d’un grand soleil dans la vie
la poésie d’un grand soleil dans la vie

COUPLET 2

tu m’as ouvert un compte de banque ami
avec adresse fournie
avec adresse fournie

j’ai pu guérir de mes ampoules aux pieds
dormir dans de bons draps
manger un vrai repas

combien d’artistes combien de créateurs
de vagabonds moqueurs
de vagabonds moqueurs
chantent le prénom d’un homme d’honneur
un homme de grand coeur
un homme de grand coeur

COUPLET 3

toi qui n’as même pas un sous à toi
que les huissiers harcèlent
que les huissiers harcèlent

t’as déposé une offre d’achat de roi
pour une maison très belle, luxueuse étincelle

dont tu arroses tous les jours les fleurs
pour que les millionnaires autour de ta demeure
remplissent les comptes de banque de tes rêveurs
tes célestes marcheurs
tes célestes marcheurs

Pierrot, vagabond céleste

p.s.
voici ma dernière chanson

UN JEUNE HOMME DE BONTÉ

Un jour j’ai demandé
à un jeune africain
réfugié à Sept-îles
comment il voyait demain

ce jeune de 17 ans
m’a dit bien simplement
je rêve de retourner
dans mon pays maltraité

pour être reconnu
nationalement
comme un homme de bonté

REFRAIN

une chance qu’y pleuvait à sciau
sur ma guitare et mon chapeau
parce que mes larmes me lavaient l’corps
entre Sept-Iles et Bécomo
perdu dans l’parc
d’une route de bois
et d’orignaux

COUPLET 2

moi qui ai donné mes biens
qui marche mon pays
adoré des étoiles
et même de la pluie

il a suffi d’une phrase
d’un jeune noir en extase
pour que brille dans la nuit
sa clé du paradis

je me ferai mendiant
nationalement
pour chanter, ce jeune homme de bonté

COUPLET 3

y a très peu d’africains
qui demeurent à Sept-Iles
qui ont les yeux brillants
et bientôt 18 ans

qui marchent dans la rue
qu’on traite en inconnu
qui font l’ménage la nuit
dans une usine perdue

si vous le rencontrez
serrrez-lui la main
en lui chantant mon refrain

Pierrot, vagabond céleste

49. Le lundi 17 décembre 2007 à 14:07, par joe wagner

j’ai vu wow-t = G3 (g au cube)
alors si je comprends bien
à partir de cette formule on peut trouver ce qu’est wow
de façon très simple, mathématique primaire
on trouve que wow = G3 + t
donc wow = le génie au cube plus la tricherie
c’est peut-être vrai
jjw

50. Le mercredi 19 décembre 2007 à 22:37, par Marcel

Salut Pierre!!!

Merci encore pour les deux magnifiques chansons pour moi et mon amie. Je vais me souvenir longtemps de cet arrêt au Lac à Beauce!!! Un si petit geste pour un artiste de talent comme toi mais un si grand pour nous et notre amour grandissant.

Et n’oublie pas, tout le monde sourit mais seulement que pour quelques-uns, leurs faces ne sont pas aux courants!!!

Marcel et Mélanie.

51. Le dimanche 30 décembre 2007 à 18:11, par pierrot Rochette

Chers Marcel et Melanie

Comme votre amour a ensoleille ma vie d’ecrivain dans les derniers jours de mon passage au restaurant chez Annick. Je suis en ce moment a Valleyfield chez Michel Woodhard en train d’enregistrer mes 50 chansons en dvd, ecrites depuis 9 mois de vagabondage. Permettez-moi de vous offrir le texte de celle que je composais lorsque je vous ai vus si amoureux l’un de l’autre…

MON AMI LE PEINTRE

REFRAIN
mon ami le peintre
mon ami le peintre
Luc Lavoie du Lac a Beauce
tout le Quebec un jour saura
que t’es un vrai, un immense
un grand coloriste secret

a moi les murs
la terre m’abandonne
toute ta peinture
me revolutionne
ta signature
enflamme la mienne
au bout d’mon ecriture

COUPLET 1

a 20 ans
le peintre Cezanne
savait deja qu’apres sa mort
il serait reconnu comme le plus grand
du 19eme siecle
quand il eut du succes a la fin de sa vie
dans une exposition tenue a Paris
il resta bien sagement dans son village chez lui

COUPLET 2

a 20 ans
le vagabond que je suis
savait deja qu’apres sa mort
il serait reconnu comme un grand homme nu
du 21eme siecle
avec mains tendues vers son doux createur
dont les mots disparus ont fait danse les heures
en marchant tendrement entre deux oceans
la route du paradis

REFRAIN FINAL

Osias Leduc
serait fier de nous
mon ami mon ami
car la vie disait-il
est ma seule aventure

Pierrot vagabond celeste

52. Le jeudi 3 janvier 2008 à 16:18, par Ginette et Jean-René

PIERROT!

Merci pour notre complicité!
Merci pour tes chansons!
Merci pour ta bonne humeur!
Merci pour tes WOW!
Merci d’avoir égayé nos déjeuners!
Merci de nous avoir écouté et ce fut un grand plaisir de t’écouter a notre tour.
Tu es un être extraordinaire. Nous sommes tres heureux de t’avoir connu et nous te demandons de faire attention a toi.
Tu ne peux nous oublier car les pieds de Jean-René te suivront partout avec ses bottes et ses combines te réchaufferont.

Réalise ton REVE!

A bientôt! Ginette et Jean-René.

PS Annick aimerait communiquer avec toi, laisse un no. de tel ou appelle-la.

53. Le dimanche 6 janvier 2008 à 11:55, par Chanrasmey Sam

Bonjour Pierre,

Ce fut un tres grand plaisir de tCher Claude,

J’ai un nouveau courriel….. Lalune991@hotmail.com et le mot de passe est privé. Ton conseil est des plus judicieux. Effectivement, cela devenait difficile pour les gens de communiquer de façon privée.

L’émission de radio de Radio-Canada sur ma démarche de vagabondage céleste a été canée hier. D’une durée d’une heure environ. Elle passera demain samedi dans l’avant-midi. Je ne sais pas s’il y aura du montage…. Le titre de l’émission: croque samedi.
Tu peux la capter sur internet en synthonisant Radio-Canada Côte Nord

j’y ai chanté 4 chansons: la chanson de l’ingénieur, la chanson du camionneur, in the wall et nous sommes nomades Cassandre. On me fera parvenir un mp3 sur mon courriel que je te transmettrai. Peut-être sera-t-il possible de l’offrir sur ce blog ? ceux et celles qui me suivent et m’appuient à travers le Québec.

Il est possible aussi que dimanche, dans l’après midi je crois, ? Radio-Canada Montréal, on reprenne une partie de cette interview.
Décidément, quand tu ne triches pas avec son rêve, les lampadaires d’équanimité illuminent ton existence comme les pierres blanches du petit poucet.

Pierrot
vagabond céleste

106. Le vendredi 5 septembre 2008 à 08:19, par Claude Demers

D’accord Pierre

Je regarde tout çà et je fais le suivi. Merci pour ton adresse électronique.

Claude

107. Le vendredi 5 septembre 2008 à 12:20, par pierrot

salut Claude,

Finalement, il y aura deux émissions (d’une demie-heure chacune) différentes, une qui jouera sur radio-Canada Cote Nord demain, soit samedi avant-midi et la suivante une autre demie-heure, dimanche apres midi à « tour de table » sur la radio Cote Nord et Gaspésie, donc la moitié du Québec sera couverte.

Tu pourrais m’envoyer ton adresse courriel sur, lalune991@hotmail.com, pour que je puisse t’envoyer les mp3 de ces deux émissions. J’adore la radio, ca me permet de vagabonder incognito, les gens n’entendant que ma voix et mes chansons, donc mon âme dansant hors de l’ego, que projette incontournablement tel une montgolfiere sans fil, toute image mediatisee

Pierrot
vagabond céleste

108. Le samedi 6 septembre 2008 à 14:30, par Nicolas

Salut Pierrot,

Tu te souviens sûrement, nous nous sommes rencontrés à Tadoussac et tu m’as demandé qu’est-ce que je faisais dans la vie à part être heureux. Et je t’ai répondu que je travaillais aussi pour le bureau chef chez St-Hubert : un de tes rêves les plus fous.

Et bien maintenant, je me consacre entièrement au bonheur puisque je ne travaille plus pour le célèbre Coq jaune. Changement de vie et comme on dit : tout est toujours pour le mieux.

J’aurais aimé organiser une rencontre avec Jean-Pierre Léger comme je te l’avais proposé. Pour l’instant, je suis sur la route et je laisse la vie me porter, me guider. Tu dois certainement comprendre de quoi je parle, cher vagabond.

Je sais que nos chemins se croiseront de nouveau, d’ici là… je remercie la vie et la conscience, car la séparation n’est qu’une illusion.

Au plaisir,

Nico

109. Le lundi 8 septembre 2008 à 09:14, par pierrot

Très cher Nicolas,

Il est vrai que notre rencontre à Tadoussac fut pour moi un choc émotif profond. Tu vivais un de mes rêves les plus fous: Faire des St-Hubert du Québec une oeuvre d’art en créant leurs commerciaux et en en faisant le tour à titre de visionnaire en design de clientele.

Je fus en duo durant 18 ans avec un homme exceptionnel, Denis Lamarre. Nous avions un duo de comédie Rochette Lamarre, grâce auquel j’ai pu vivre sur scène ma maîtrise universitaire sur les lois axiologiques du rire dans le cerveau humain. Et à cette époque, nous étions les vedettes de l’auberge La Caleche dans les Laurentides, et surtout…nous avions le bonheur de chanter dans les St-Hubert du Québec, avec parfois une scene montée directement par dessus les bancs (A Trois-Rivieres entre autres). Nous avions même chanté pour un producteur de leurs poulets…

St-Hubert, c’était ma petite enfance. On en avait pas ? La Tuque, mais y avait l’annonce à Radio-Canada.

Imagine quand je t’ai rencontré et que j’ai vu ton sourire et ta job:))))))))))))))) Je l’aurais échangé avec la mienne…. pour quelques semaines…. Curieux, aujourd’hui tu es devenu vagabond pour quelque temps… L’univers est tellement coquin que ça pourrait bien arriver que Jean-Pierre Leger lui-même me ramasse sur la route pour que nous échangions sur nos rêves réciproques. J’ai porté le sien comme un cadeau précieux lors de mes nombreuses tournées dans toutes les villes et villages du Québec, durant tellement d’années.

Maintenant, je carbure aux rêves des autres, à leurs yeux, les jeunes rêveurs comme les vieux, et on dirait que ma famille de rêveurs équitables prend de l’expansion.

Je reprend la route dans 11 jours. Iere destination l’Ile d’Orleans. Une jeune femme de 38 ans d’Amos prendra probablement une semaine de vacances pour venir dormir dehors avec moi. Je ne lui parlé qu’au tel. Il s’agira sans doute pour elle d’une sorte de St-Jacques de Compostelle avec un vieux marcheur, un caribou encore debout vagabond fou.:))))))))))

Je te sens heureux dans ton texte.?Nous nous recroiserons sûrement. Alors le portefeuille du bon Dieu qui est le mien, si les dieux grecs du nomadisme le veulent, t’invitera au St-Hubert de ton choix:)))))))))))))))))) Tu es un merveilleux rêveur ami:)))))))))

Pierrot
vagabond céleste

109. Le vendredi 26 septembre 2008 à 17:48, par Dany

Bonjour Pierre,

j’ai fait la rencontre d’un personnage qui m’était totalement encore inconnu jusqu’à hier soir. Et pendant quelques simples heures, j’ai fait l’un des voyages les plus merveilleux qui soit depuis fort longtemps.

Celui comme d’avoir atteint et touché un brin d’éternité dans un moment présent…avec ce bon vieux vagabond que je connaissais, sans même ne jamais l’avoir connu. Quel paradoxe et beau mystère ? la fois ! 🙂

Je veux simplement remercier la vie que d’avoir eu ce moment de bonheur, ainsi que le privilège que tu nous as offert à Mario (mon ami et patron) et surtout à moi-même, que d’avoir partager ta voix, tes mots, tes chansons…Tu as même fait soutirer et jaillir quelques larmes de souffrance de mes yeux. Et par la suite ils sont devenus brillants comme les étoiles dans la nuit. Pour ces simples gestes: Merci !

par
J’espère simplement en retour, quelque part, que j’ai pu te rendre une certaine brillance dans les tiens aussi.

Bonne route et bonne continuité Pierre ! 🙂

Alors pour tout ceux et celles qui ont une pensée pour Pierrot, ou se demandent où ce bon vieux vagabond peut-il être en ce moment, soyez rassurés ! Il est bel et bien sur les traces de Félix, sur cette merveilleuse Ie de Bacchus ! 🙂

Dany, un serveur bien attentionné, et tantinet aussi artiste dans l’âme.