le piton de la liberté

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Boîte de réception
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14:50 (il y a 2 heures) | |||
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13:49 (il y a 38 minutes) | |||
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Bonjour Pierre,
En début de semaine, Isabelle et sa fille Joséphine,
sont allées assister à un spectacle de Fred Pellerin, à Calgary.
Le lendemain, en se préparant pour aller travailler, ma fille m’a fait parvenir
un texto pour me dire à quel point elle avait apprécié cette représentation,
qui comprenait trois chansons, et des contes, puis de l’animation…
Je lui ai demandé si Fred avait chanté la chanson du camionneur?
Elle m’a répondu que oui, en rappel…
Je me suis alors informé s’il leur avait raconté l’histoire du compositeur,
paroles et musique, de cette chanson? Pierrot!
Bien sûr! m’a-t-elle répondu.
Ce gars a une histoire qui paraît tellement incroyable…
Elle n’était pas certaine que tout était vrai…
Alors je lui ai dit que je vous connaissais,
que nous entretenions une correspondance…
WOW! c’est donc ben cool! s’est exclamé Joséphine, la poète de la famille. –
C’est l’extrait de l’un de ses poèmes que j’ai mis en citation
au début de mon roman : Mirages sur la Vallée-de-l’Or :
Une simple goutte d’humanité
A tellement de pouvoir
Qu’elle permet de changer
De redonner l’espoir
Intriguée, sur le chemin de l’école en compagnie de sa mère,
Joséphine m’a téléphoné, ce qu’elle fait très rarement.
Toutes les deux étaient emballées.
Nous n’avons jamais rien entendu d’aussi inspirant
que les 4 questions de ce Pierre vagabond…
qu’elles m’ont dit. Fred les avait posées une à une,
en orientant un moment de réflexion entre chacune…
le rappel sur votre chanson avait duré 15 minutes.
Depuis leur retour à la maison, avant de se coucher,
et en se levant, le lendemain,
elles se posaient encore ces questions entre elles…
C’était tellement intéressant
de voir le cheminement de Joséphine…
Je lui ai demandé d’écrire ses réflexions sur le sujet,
et de me les faire parvenir…
Si elle le fait, je vous les ferai suivre…
La directrice de l’école où Isabelle enseigne, qui est, s
oit dit en passant, une grande fan de mes romans,
avait, elle aussi, encore ces questions
qui lui tournaient en boucle dans la tête…
Bien sûr, j’ai fait suivre leur enthousiasme à David…
Voilà pour ma belle histoire…
Claire
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Chère claire,
Ce que vous me racontez me bouleverse… Durant les 8 ans ou le conteur Simon Gaautjier
a raconté ma vie à travers la francophonie, dans plus de 150 représentations
je n’ai jamais voulu assister à sa prestation. Puis quand Fred s’est mis à faire
voyager et les 4 questions et la chanson du camionneur , lui aussi, à sn tour
à travers la francophonie à travers plusieurs centaines de spectacle ….,
je me suis retrouvé à nouveau orphelin de moi-même… réfugié du pays oeuvre
d’art de mon archétyê hologrammique.
Cela m’ébranle… car l’objectif de ma vie est de faire en sorte que
les rêveurs équitables (Marlene, Michel, Pierrot)
obtiennent le prix Nobel de la paix
par l’invention de la nano-citoyenneté planétaire
pour que des millions d’enfants qui meurent de faim
et de blessures de guerre puissent et manger et avoir un droit
à une vie personnelle oeuvre d’art.
C’est certain que j’aimerais qu’à cause de cette rencontre avec vous et David
quelqu’un vienne me voir après une conférence et me dise… J’aime ton rêve
je suis milliardaire, comment ça coûte ton rêve de nano-modernité??
Je sais qu’avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle
du Québec, il me suffirait d’une conférence ou une personne inspirée
de cet institut ….soit présente …. pour que l’on dépose
à mes pieds des budgets pour réaliser
les algorithmes ou par une simple application sur les téléphones
intelligents de la planète entière les deux assemblées des justes
puissent être élues par tirage au sort.
Oui, la vie est parfois un conte de fée pour rêveuses et rêveurs Claire.
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AAA« JE TE DEMANDE PARDON»AAA
UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS MULTIVERSIELS DE LA MÉMOIRE DU K-ŒUR…
JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSIEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.
JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 14 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?
JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U. Par la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec , nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) élues… ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.
Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-ŒUR (ier chapitre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre).
Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au k-œur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON », en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question : COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (6eme et dernier chapitre).
Zone contenant les pièces jointes
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15:43 (il y a 1 heure) | |||
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———- Forwarded message ———
De : Pierre Rochette <pierrotvagabond412@gmail.com>
Date: jeu. 11 nov. 2021 à 14:50
Subject: Je n’ai jamais voulu voir, ni le spectacle de Simon Gauthier le vagabond céleste ni celui de Fred.
To: Claire <b.claire@videotron.ca>, Pierre Rochette <pierrotvagabond412@gmail.com>
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Noel dans l’ancien temps c’tait pauvre
l’hiver glaçait même le parquet
le d’ssus du poêle tournait au mauve
le sapin pis les chandelles brillaient
j’collais la famille contre moé
des vous aime pour les réchauffer
l’amour dans l’bas de l’escalier
était gêné d’nous r’garder
Noel , dans l’ancien temps c’tait chaud
Non mon jeune, je suis en train de te mentir
mes je t’aime me bloquaient dans l’dos
me sentais pas capable des dire
mais la nuit de Noel j’brisais mon mur
mes deux gros bras parlaient pour moé
quand tout l’monde dormait ben dur
j’faisais l’tour pour les embrasser
à Noel, c’t’année, on va t’être deux
moé pis ma belle Lumina qu’est décédée
a pourra lire dans mes pensées
mes je t’aime d’homme qui ont bloqué
à tous les Noel de mon passé
excusez-la.
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Noel dans l’ancien temps c’tait pauvre
l’hiver glaçait même le parquet
le d’ssus du poêle tournait au mauve
le sapin pis les chandelles brillaient
j’collais la famille contre moé
des vous aime pour les réchauffer
l’amour dans l’bas de l’escalier
était gêné d’nous r’garder
Noel , dans l’ancien temps c’tait chaud
Non mon jeune, je suis en train de te mentir
mes je t’aime me bloquaient dans l’dos
me sentais pas capable des dire
mais la nuit de Noel j’brisais mon mur
mes deux gros bras parlaient pour moé
quand tout l’monde dormait ben dur
j’faisais l’tour pour les embrasser
à Noel, c’t’année, on va t’être deux
moé pis ma belle Lumina qu’est décédée
a pourra lire dans mes pensées
mes je t’aime d’homme qui ont bloqué
à tous les Noel de mon passé
excusez-la.
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LE TRAITÉ DES ABS … C’EST LE PASSAGE D’UNE PHYSIQUE DE L’ONTIKE À UNE MÉTAPHYSIQUE IMMANENTE ABS-CENDANTE DE L’ONTIK-HATIF PAR LE RÊVE BIG-BANG.
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Ça fait plusieurs années maintenant que je travaille sur le traité des abs… Ab, voulant étymologiquement dire coeur…. Mon objectif est d’en faire un préfixe libérateur onirique de sens dans la plupart des agir humains au niveau physique et ontike de façon à faire ressortir une métaphysique abs-cendante (au sens de conséquence d’un rêve big bang, donc de l’ontikhatif qui en est le résultat graphique au niveau de la temporalité autant que de l’historicité).
Le passage de l’ontike ( la survie par les irritants du quotidien) à l’ontikhatif ( la vie par le rêve comme feuille de musique d’une symphonie de rêvons issus des débris de la mémoire du k-oeur) … m’apparaît irrévocable dès qu’une personne humaine se pose les cinq questions du pays oeuvre d’art: 1) Quel est ton rêve? 2) dans combien de jours? 3) qu’as-tu fais aujourd’hui pour ton rêve? 4) comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde, 5) comment nos rêves prennent-ils soin de la beauté du monde?
L’ontike fait partie du monde des possibles, l’ontikhatif du monde des impossibles. Le passage de l’un à l’autre se produit par le biais d’une initiation à la beauté du monde lorsqu’une personne humaine prend la décision de ne plus tricher avec son rêve big-bang en se faisant l’orchestrateur de l’inclinaison de ses désirs devant la grandeur de la soif d’absolu qui l’habite soudainement.
Le passage de l’ontike à l’ontikhatif implique également une immense compassion pour l’humanité souffrante de sa condition humaine, celle qui est en nous et celle autour de nous.
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La physique de l’ontike touche tout ce qui a trait aux 4 stations spatiales du corps, les 5 sens, le cerveau, les pulsions, le coeur … lorsqu’elles ne sont pas coordonnées par le rêve big bang issu directement des débris de la mémoire du k-oeur. Les désirs qui passent par les 5 sens, le cerveau et les pulsions sont des carnivores du coeur au sens ou le coeur devient le carrefour d’intérêts personnels cachés de chacune des trois autres stations. Le passage du coeur au k-oeur se fait par le renversement de la physique de l’ontique À UNE MÉTAPHYSIQUE IMMANENTE ABS-CENDANTE DE L’ONTIK-HATIF PAR LE RÊVE BIG-BANG.
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Le monde de l’ontikhatif est constitué d’une infinité de rêvons qui au fur ou à mesure que les 5 questions du pays oeuvre d’art réussissent le passage du coeur au k-oeur par la marche poétique vers le rêve big bang, se constituent en une architectonie poétique qui se transverse multiversiellement en une métaphysique ascendante de la beauté du monde sous la forme d’une harmonie des débris de la mémoire du k-oeur, passés, présents et futurs se déployant sous des synchroni-vie-tés d’une élégance stylistique exceptionnelle.
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b \ab\ masculin
Ajoutons cependant que …dans le glossaire K-onstellaire du traité des abs …. (Un AB, poétiquement , c’est …aussi …. un champ constellaire de ABS ….. à partir duquel le K-OEUR HUMAIN se ré-invente sous une euphorique d’agrégats costumés de RÊVONS ….ou ….le même ….. AB ….. sous forme intriquée de ABS se métamorphose de MÊME en MÊME (dans le sens de Dawkins) …. sous des costumes D’ABS-CENCES CRIBLÉES D’ABSOLUS) …. dans le grand bal masqué de L’ABS-POÉSIE de L’ABS-XISTENCE.
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système antibloquage des roues d’un véhicule assurant un freinage optimal sans dérapage
le abs dans le traité des abs… représente l’ensemble des k-oeurs qui constituent dans le multivers l’architectonie des formes que prennent les rêvons lorsque les débris de la mémoire du k-oeur tracent la voie initiatique vers le rêve big bang.
Un glossaire des abs par les lois l’errance poétique ****** car non seulement, par la lettre K, je fus un graphe qui a pris la route, mais je me reconnais dans son étiquette MUSÉE SAUVAGE (Gaelle Étémé) au sens ou elle symbolise les propriétés même de mon errance poétique sur laquelle j’aspire à en reconstituer les lois par UN GLOSSAIRE DES ABS *****
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texte du film d’Abel gance… 1: Un des morts… 2: Mes amis, le temps est venu de savoir si nos morts ont servi à quelque chose! Allons voir au pays si on est digne de notre sacrifice: « RÉVEILLEZ-VOUS» … 3: Et les morts ont obéi !… 4: Je vous dit qu’ils ont obéi !… 5: Mes amis… Levez-vous!, Levez-Vous? … 6: Ils avaient la figure terreuse et les orbites pleines d’étoiles. Ils venaient innombrables du fond de l’horizon, comme des vagues réveillées. …. 7: Pendant que les vivants passaient musique en tête. …. 8: Les morts inconnus, tous les morts, tous les grands morts passaient aussi. …. 9: Je me suis mis à courir devant l’innombrable troupeau. Et me voici pour vous prévenir. Ils vont venir… Et ils retourneront dormir avec joie si leur sacrifice et leur mort ont servi à quelque chose. ….. 10: Diaphanes et fantastiquement héroïques, tous les morts étaient en route et la terre clémente devenait transparente sous leurs pas.
(L’intuition de cette nuit m’apparaît celle-ci: la rupture entre l’ontike et l’abs-onti-kha-tif , donc entre l’existence et l’abs-xistence, donc entre les rapports de forces des micros pouvoirs de l’ontike et les micros-rêves de l’abs-onti-kha-tif… est passée théoriquement chez moi par mon rapport aux tombes d’enfants devant lesquelles je dormais dans les cimetières. De là ces silences-cathédrales en réclusion enchantée que je vis en abs-métrie avec Gaelle… dans des nuits et jour ou l’évacuation de tout irritant ontike qui nuit à nos métaphysiques onti-kha-tives réciproques est patiemment mis entre parenthèses. Les silences-cathédrales heureux de nos avancées conceptuellespures pour elle et abs-ceptuelles nano-k-osmologiques pour moi, sont notre danse de la conversation au quotidien… Peu de mots… mais une passion lente et bien fondée de réussir l’impossible en métaphysique théoritique. Une tombe d’enfant dans un cimetière … ça ressemble étrangement à une station spatiale dans l’espace… Un impossible au silences étonnants pour ne pas dire plus… La nuit, quand on dort devant une tombe d’enfants dans un cimetière, le vent dans les arbres sous une lune apâlie nous entraîne dans un onirisme nano-cosmologique aux germes plus énigmatiques que la vie elle-même de notre coeur qu’on entend battre parce qu’aucun des coeurs qui nous entoure ne peut faire autrement que de retenir son souffle entre deux battements insonores. Les tombes des enfants-morts ont quelque chose de multiversiel à nous dire…non pas que Dieu, le paradis, l’enfer, le purgatoire existe… non… on dirait plutôt une convoquation à l’émerveillement de chaque respiration, de chaque battement de k-oeur…. de l’enfant en nous … On dirait le silence d’une rose.
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l’abs-art de l’errance sociale du k-oeur constitue un manifeste du rêve big bang comme fondement philosophique et métaphysique de l’errance sociale du k-oeur ou dit autrement, de l’errance poétique sur terre par le biais de l’invention de la nano-modernité-planétaire..
Cher Alexis,
A mon humble avis, ton mémoire de maîtrise sur Bélanger pourrait s’articuler à partir du texte du refus global de Borduas, 1948, où pour la première fois dans l’histoire du Québec un manifeste (REFUS GLOBAL) propose un PROGRAMME DE LIBERTÉ PAR L’ART DE L’ERRANCE SOCIALE. … Mais qu’est-ce que l’errance sociale comme forme d’art et en quoi se distingue-t-elle de l’itinérance axiologique? …. A travers un certain fil d’or de l’histoire de l’humanité, Ulysse d’Homère, Francois Villon, Francois d’Assise, Ignace de Loyola, Thompson le grand coureur des bois canadiens anglais…, Borduas, (et j’en passe) on pratiqué cette FORME DE VIE PRIVÉE ŒUVRE D’ART où chacun des personnages cités ont dû NAVIGUER VERS LEUR RÊVE à travers des TEMPÊTES D’EXIL IMPOSÉS PAR LA SOCIÉTÉ , tout comme de longs paradis d’art d’errance sociale découlant de la marche unique conceptuellement suggérée par leur rêve. …. En ce sens, à partir de mon expérience personnelle de vagabond céleste comme d’ermite des routes, tout art comme programme d’errance sociale, ne peut tolérer ne fusse une seule seconde d’itinérance axiologique. …. La génération lyrique brillantissime François Ricard raconte bien l’histoire des enfants du refus global que furent les baby boomers, écartelés entre des conflits axiologiques majeurs, ne percevant les différentes routes individuelles vers leur rêve que comme conflit majeur entre différents réseaux de valeurs axiologiques. …
En ce sens, autant Pierre Perreault par sa caméra errante fut authentiquement un Borduas en refusant systématiquement que la modernité enterre la poésie de la tradition, autant Bélanger aussi par sa caméra, en fut le bâtard involontaire, confondant les dérives de l’itinérance axiologique avec ce qui donne à la poésie son droit d’errance, soit son programme esthétique sous forme de manifeste social ou autre. … On n’a qu’à penser au manifeste de Kandisky ou à l’histoire magistrale des automatistes par François Gagnon (suite à l’expertise de son père) pour comprendre que l’errance sociale comme programme esthétique n’a rien à voir avec l’itinérance des dépendances financières (le financier de ti-cœur) sexuelles ou hallucinogènes (le personnage de Ti-cœur) et les conflits axiologiques douloureux qui en découlent. … En conséquence de quoi, il serait peut-être fascinant de souligner que Bélanger, séduit par le manifeste de Borduas qu’il découvre à Paris à travers son œuvre, tente par sa caméra d’en conceptualiser ce qu’il croit être l’émergence de la poésie de l’errance dans la génération 1968, alors que la contre-culture de l’itinérance des beaneaks après avoir tué la poésie lyrique du clochard céleste qu’était Kerouac, se glissa à travers la caméra de Bélanger pour tuer avec la même insolence la poésie de l’art comme programme d’errance social chez Borduas. … Partout sur la planète, dès que l’errance comme art social devient poésie, un virus de la contre-culture s’en aperçoit et la récupère pour en faire une marchandise. En ce commentaire m’apparaît la différence entre les peintures de Borduas et les films de Bélanger. …
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Noel dans l’ancien temps c’tait pauvre
l’hiver glaçait même le parquet
le d’ssus du poêle tournait au mauve
le sapin pis les chandelles brillaient
j’collais la famille contre moé
des vous aime pour les réchauffer
l’amour dans l’bas de l’escalier
était gêné d’nous r’garder
Noel , dans l’ancien temps c’tait chaud
Non mon jeune, je suis en train de te mentir
mes je t’aime me bloquaient dans l’dos
me sentais pas capable des dire
mais la nuit de Noel j’brisais mon mur
mes deux gros bras parlaient pour moé
quand tout l’monde dormait ben dur
j’faisais l’tour pour les embrasser
à Noel, c’t’année, on va t’être deux
moé pis ma vieille qu’est décédée
a pourra lire dans mes pensées
mes je t’aime d’homme qui ont bloqué
à tous les Noel de mon passé
excusez-la.
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LE NOEL PARTY
Cette année, au Noel party
à minuit, la porte a sonné
deux anges en jaquette blanche
à la chandelle allumée
moé pis mon frère
déguisés c’tait l’party
lalalala
lalalala
lalalala
Cette année, au Noel party
ça brassait, dans la cheminée
noircie la fée des étoiles
le père Noel perd ses poils
mon beau-frère pis ma sœur
déguisés c’tait l’party
lalalala
lalalala
lalalala
Devant l’sapin, au Noel party
la famille en chœur a chanté
devant mon père et ma mère
les plus vieux s’sont rassemblés
un discours pour leur dire
on vous a pas oublié
lalalala
lalalala
lalalala
Mon père, nerveux dans sa chaise berçante
pense au passé, ses cheveux gris cendres
les yeux perdus dans l’silence
le cadeau mal développé
des je t’aime d’homme bloqué
difficiles à cacher
ma mère qui est capable d’en prendre
voit les plus vieux s’habiller
restez donc à coucher
la route est ben glissante
comme la veillée a passé
vous partez mais attendez
je vous aime
joyeux Noel et bonne année
Je vous aime
et merci
pour le Noel party
Juin 1962
mon père avait écrit la chanson et a fait le disque de plage st-louis avec sa trompette et son orchestre
Paolo Noël Tango de la Mauricie – YouTube
(mon père avait écrit la chanson et accompagne Paulo Noel avec son orchestre et sa trompette
Mon père eut une idée… faire venir des États-Unis du matériel pour opérer un poste de télévision… lui qui n’y connaissait absolument rien… Quel rêveur quand même… et au deuxième étage de notre maison… un rêve devint réalité… un studio, deux caméras et l’imagination de tous et chacun dans une ville nommée La Tuque, bien enfouie entre deux montagnes, où la liberté créatrice était née en 1916 grâce à la musique classique.
L’humoriste Claude Landré , qui n’avait même pas 18 ans, y commença sa carrière comme animateur dans une émission intitulée… LANDRÉ EN PRIMEUR…
sur Google
Pierrot vagabond
https://ruesaintaugustin.blogspot.com/2018/
dimanche 24 juin 2018
RALT-TV
Claude Rochette était dans ma classe en 4e année. On “voyageait” ensemble pour aller à l’école: une distance de 1,5 km entre l’Autre bord du lac et le collège Saint-Zéphirin, quatre fois par jour. On avait donc du temps pour niaiser en masse.
En 1961, la classe de Martha Daneault
au collège Saint-Zéphirin
On va avoir un poste de télévision !
Comment ça un poste de télévision ?
Un poste de télévision, avec des caméras, un vrai poste de télévision comme à la TV.
Où ça ?
Chez-nous !
Je me disais que ça ne se pouvait pas. Un poste de télévision chez les Rochette ? En passant Le Nouvelliste, je voyais bien qu’il se préparait quelque chose au deuxième étage de la maison de Roger Rochette sur la rue Gouin, mais un poste de télévision…
Claude Rochette se rappelle:
“Mon père était vendeur chez Hillier (un magasin de vêtements), il animait à la radio CFLM, il était chef d’orchestre, organisateur et dirigeait le journal L’Éclair, un hebdomadaire qu’il avait fondé, et la fameuse station de télé qui opérait au 2e étage du 348 rue Gouin. En 1963, mon père est hospitalisé plusieurs semaines pour épuisement professionnel. Mon frère Pierre et moi avons dû prendre la relève et agir à titre de caméramen, régisseur et metteur en onde. On avait même la charge de voir à ce que la machine à liqueurs ne manque de rien.”
Source: Pierre Cantin, LTGLE
Chez-nous, quand on ouvrait notre belle TV Dumont et qu’on tournait la roulette des postes sur le 9, on entendait la voix de Claude Landré qui disait: «Neuf, neuf, neuf, tout est neuf au 9. Ne soyons pas vieux-jeu, optons pour du neuf en regardant RALT-TV, canal 9, La Tuque».
Claude Landré, Réjean Michaud, Marie-Marthe Rivard
source: Claude Rochette, provenance des photos: Claude Landré
Claude Landré et Marie-Marthe Rivard
source: Claude Rochette, provenance des photos: Claude Landré
Marie-Marthe Rivard
source: Claude Rochette, provenance des photos: Claude Landré
C’était bien beau un poste de télévision dans notre quartier mais quand le chapelet en famille a été mis à l’horaire, les soirs de la semaine à 07:00 et que mon père s’est mis dans la tête que c’était une bonne idée de se mettre à genoux dans le salon devant la TV avec pepére, là on trouvait ça moins drôle! Au beau milieu de la partie de “bride” chez Desroches, fallait tout lâcher pour quelques dizaines de “Je vous salue Marie”… bon, ça n’a pas durer… ma mère s’en est mêlée et pepére est resté tout seul dans le salon…
L’abbé Gilles Poisson dans le studio de RALT-TV
source: Claude Rochette, provenance des photos: Claude Landré
Le poste de régie avec Claude Landré et Réjean Michaud
source: Claude Rochette, provenance des photos: Claude Landré
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SUR LES TABLES, IL Y A UNE FEUILLE POUR CHAQUE PERSONNE OU D’UN CÔTÉ IL Y A LES PAROLES DE LA CHANSON DE GEORGE DOR… UNE BOÎTE À CHANSONS
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Une boîte à chansons
C’est comme une maison
C’est comme un coquillage
On y entend la mer
On y entend le vent
Venu du fond des âges
On y entend battre les coeurs à l’unisson
Et l’on envoie toutes les couleurs de nos chansons
On y entend battre les coeurs à l’unisson
Et l’on envoie toutes les couleurs de nos chansonsUn mot parmi les hommes
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Jouant chacun pour soi
Le jeu du pour ou contre
Tu entendras battre mon coeur et moi le tien
Si tu me donnes ta chaleur moi mon refrain
Tu entendras battre mon coeur et moi le tien
Si tu me donnes ta chaleur moi mon refrain
Tu entendras battre mon coeur et moi le tien
Si tu me donnes ta chaleur moi mon refrain
Lalala lalalala lalala
Lalala lalalala lalala
Lalala lalalala lalala
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QUAND T’AS RIEN T’AS TOUTE
REFRAIN 1
quand t’as rien t’as toute
c’est ben épeurant
c’est ben effrayant
t’as même l’amour d’une p’tite fille
une enfant d’9 ans
qui t’trouve amusant
a dit à son pere
c’te vieux monsieur-là
c’est un itinérant
y est pas pareil comme les autres
lui y a juste 5 ans
pis moé
chu sa maman d’9 ans
COUPLET 1
quand Justine
débarque de l’autobus
pis qu’a rentre dans l’restaurant
on dirait qu’est la seule qui comprend
que derrière ma guitare
il n’y a que du vent
qui charrie des feuilles perdues
entre l’automne et le printemps
pour que mes yeux deviennent pour elle
de très beaux flocons blancs
qui tombent lentement
sur un sourire d’enfant
d’enfant
émerveille
COUPLET 2
quand Justine
prend ma tête dans ses bras
puis qu’elle la sert très très très fort
on dirait
qu’est la seule qui comprend
que derrière ma guitare
le père Noël attend
que tous les sapins soyent montés
que tous les enfants soyent couchés
que les cadeaux soyent allumés
pas loin d’la cheminée
où maman Justine pis moé
on souriera aux enfants
aux enfants
émerveilles
REFRAIN FINAL
quand t’as rien t’as toute
c’est ben épeurant
c’est ben effrayant
t’as même l’amour d’une p’tite fille
une enfant d’9 ans
qui t’trouve amusant
a dit à son père
c’est le père Noel
notre itinérant
quand son beau grand traîneau blanc
montera vers le ciel
je s’rai pour toujours
sa maman d’amour
sa maman d’9 ans
sa maman Noël
Pierrot
vagabond céleste
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(sort la petite feuille de sa poche)
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Mais, quand on prend le temps de l’écouter on réalise vite que son bagage de vie est bien plus lourd! Le mythique bar Les Deux Pierrots qu’il a cofondé, de nombreux voyages à travers le monde en tant que musicien, une thèse sur le rire et un doctorat en intelligence collective se trouvent dans le sac de son passé.
À 57 ans, Pierre Rochette, alias Pierrot, choisit de vivre son rêve de jeunesse et de parcourir le Québec comme un vagabond. Il renie alors son style de vie, donne sa maison et ses économies, ferme ses comptes en banque et part, sans le sou, marcher le Québec à la recherche de rêveurs, comme lui.
Certains le croient fou, d’autres crient au génie. Ce qui est certain, c’est que choisir la liberté ne laisse personne indifférent…
1968 Fondation du Groupe Folklorique les Contretemps dont il fait partie LES CONTRETEMPS – Julia – 1972 – TRANS-CANADA – YouTube
1969 Les Contretemps gagnent le championnat nord-américain des groupes de folk song collégiaux devant 1400 groupes américains et 700 groupes canadiens Les Contretemps – Jazz-Café – YouTube
1970 Les Contretemps représentent le Canada à l’exposition universelle Osaka, Japon Patrimoine PQ
1974 Co-fondateur de la boîte à chansons les deux Pierrots dans le Vieux Montréal, ce qui donnera suite à plus de 250 spectacles par année comme conteur-chansonnier durant 32 ans . Le deux Pierrots – YouTube
1985 Représente le Canada à Abidjan en Côte d’Ivoire pour la Semaine Canadienne
2000 Donne tous ses biens pour devenir vagabond-poète en vue d’un doctorat En racontant Pierrot
2008-2020
Spectacle sur sa vie est présenté à travers la francophonie par le conteur Simon Gauthier… intitulé le vagabond céleste. (Simon Gauthier – Vagabond Celeste – YouTube) Le Vagabond céleste : le conteur Simon Gauthier en tournée dans le réseau d’été du ROSEQ ! – YouTube
2018 Fred Pellerin enregistre une de ses chansons : « la chanson du camionneur » Fred Pellerin interprète La chanson du camionneur à l’émission En route vers l’ADISQ – YouTube , Faire oeuvre utile : Fred Pellerin et Danielle – YouTube
2018 – 2020
Vagabonde 4 universités en vue d’inventer une nouvelle méthodologie de recherche en métaphysique ontikhative. Accueil (reveursequitables.com)
2021 Devient conteur-conférencier avec un conte-confidence intitulé « CROIRE À L’IMPOSSIBLE ».
Pierre Rochette | Bureau de conférenciers Orizon
Animateurs et conférences de motivation au Québec | Bureau de conférenciers Orizon
MON GRAND-PÈRE M’RACONTAIT QUE (poème)
Noel dans l’ancien temps c’tait pauvre
l’hiver glaçait même le parquet
le d’ssus du poêle tournait au mauve
le sapin pis les chandelles brillaient
j’collais la famille contre moé
des vous aime pour les réchauffer
l’amour dans l’bas de l’escalier
était gêné d’nous r’garder
Noel , dans l’ancien temps c’tait chaud
Non mon jeune, je suis en train de te mentir
mes je t’aime me bloquaient dans l’dos
me sentais pas capable des dire
mais la nuit de Noel j’brisais mon mur
mes deux gros bras parlaient pour moé
quand tout l’monde dormait ben dur
j’faisais l’tour pour les embrasser
à Noel, c’t’année, on va t’être deux
moé pis ma vieille qu’est décédée
a pourra lire dans mes pensées
mes je t’aime d’homme qui ont bloqué
à tous les Noel de mon passé
(sort la petite feuille de sa poche)
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Mais, quand on prend le temps de l’écouter on réalise vite que son bagage de vie est bien plus lourd! Le mythique bar Les Deux Pierrots qu’il a cofondé, de nombreux voyages à travers le monde en tant que musicien, une thèse sur le rire et un doctorat en intelligence collective se trouvent dans le sac de son passé.
À 57 ans, Pierre Rochette, alias Pierrot, choisit de vivre son rêve de jeunesse et de parcourir le Québec comme un vagabond. Il renie alors son style de vie, donne sa maison et ses économies, ferme ses comptes en banque et part, sans le sou, marcher le Québec à la recherche de rêveurs, comme lui.
Certains le croient fou, d’autres crient au génie. Ce qui est certain, c’est que choisir la liberté ne laisse personne indifférent…
1968 Fondation du Groupe Folklorique les Contretemps dont il fait partie LES CONTRETEMPS – Julia – 1972 – TRANS-CANADA – YouTube
1969 Les Contretemps gagnent le championnat nord-américain des groupes de folk song collégiaux devant 1400 groupes américains et 700 groupes canadiens Les Contretemps – Jazz-Café – YouTube
1970 Les Contretemps représentent le Canada à l’exposition universelle Osaka, Japon Patrimoine PQ
1974 Co-fondateur de la boîte à chansons les deux Pierrots dans le Vieux Montréal, ce qui donnera suite à plus de 250 spectacles par année comme conteur-chansonnier durant 32 ans . Le deux Pierrots – YouTube
1985 Représente le Canada à Abidjan en Côte d’Ivoire pour la Semaine Canadienne
2000 Donne tous ses biens pour devenir vagabond-poète en vue d’un doctorat En racontant Pierrot
2008-2020
Spectacle sur sa vie est présenté à travers la francophonie par le conteur Simon Gauthier… intitulé le vagabond céleste. (Simon Gauthier – Vagabond Celeste – YouTube) Le Vagabond céleste : le conteur Simon Gauthier en tournée dans le réseau d’été du ROSEQ ! – YouTube
2018 Fred Pellerin enregistre une de ses chansons : « la chanson du camionneur » Fred Pellerin interprète La chanson du camionneur à l’émission En route vers l’ADISQ – YouTube , Faire oeuvre utile : Fred Pellerin et Danielle – YouTube
2018 – 2020
Vagabonde 4 universités en vue d’inventer une nouvelle méthodologie de recherche en métaphysique ontikhative. Accueil (reveursequitables.com)
2021 Devient conteur-conférencier avec un conte-confidence intitulé « CROIRE À L’IMPOSSIBLE ».
Pierre Rochette | Bureau de conférenciers Orizon
Animateurs et conférences de motivation au Québec | Bureau de conférenciers Orizon
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(sort la petite feuille de sa poche)
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SUR LES TABLES, IL Y A UNE FEUILLE POUR CHAQUE PERSONNE OU D’UN CÔTÉ IL Y A LES PAROLES DE LA CHANSON DE GEORGE DOR… UNE BOÎTE À CHANSONS
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PHOTO FRANÇOIS LO PRESTI, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Petite Amal, lors de son passage à Calais, dans le nord de la France
Petite réfugiée syrienne, Amal, 10 ans, a vraiment droit à un traitement royal depuis qu’elle est arrivée en Grande-Bretagne mardi.
La vedette hollywoodienne Jude Law lui a tendu la main pour l’aider à descendre du bateau en provenance de France. À Douvres, un concert a été donné en son honneur. Un gâteau du célèbre chef Yotam Ottolenghi l’attendait au musée Victoria et Albert de Londres pour souligner son anniversaire.
Vous aurez compris qu’Amal n’est pas une enfant réfugiée comme les centaines d’autres qui tentent ces jours-ci de traverser la Manche pour atteindre le pays de Boris Johnson. Loin d’être attendus en fanfare, ces derniers doivent se tourner vers des passeurs s’ils veulent gagner la Grande-Bretagne. Le gouvernement conservateur vient de mettre fin à des mesures spéciales qui permettaient aux réfugiés de moins de 18 ans d’obtenir l’asile à partir de l’Europe de manière sécuritaire.
Non, Amal n’a pas ce genre de défi. Elle est en fait une grande marionnette de 3,50 mètres qui suit la route des réfugiés, accompagnée par une petite armée d’artistes.
À la recherche de sa mère, elle est partie de la frontière entre la Syrie et la Turquie le 27 juillet, a traversé l’Europe continentale et est sur le point de terminer son périple à Manchester le 3 novembre. Après 8000 km.
Elle est l’incarnation théâtrale des 50 millions d’enfants dans le monde qui ont été forcés de quitter leur foyer pour échapper à la guerre et à la persécution. Plus précisément, elle représente les 12 000 réfugiés mineurs non accompagnés qui ont atteint l’Europe l’an dernier, selon les plus récentes statistiques de l’UNICEF.
PHOTO PETER CZIBORRA, ARCHIVES REUTERS
Jude Law, vedette hollywoodienne, tenant la main de Petite Amal, grande marionnette de 3,50 mètres qui suit la route des réfugiés, accompagnée par une petite armée d’artistes
Et comme pour eux, son parcours n’a pas été de tout repos.
En Grèce, où la question des réfugiés et des migrants est explosive, des militants de l’extrême droite lui ont lancé des pierres et des objets alors qu’elle déambulait dans les rues. Dans le même pays, elle a été bannie d’une ville.
* * *
En France, la maire de Calais a demandé qu’elle passe son chemin, lui autorisant la visite d’un seul quartier. Cette ville est pourtant l’un des symboles de la crise migratoire européenne. Dans des camps de fortune qu’on appelle « la jungle », des milliers de migrants vivotent en espérant faire la traversée vers la Grande-Bretagne.
D’ailleurs, c’est dans une pièce de théâtre montée avec les réfugiés à Calais par la compagnie théâtrale Good Chance qu’est apparu le personnage d’Amal pour la première fois. « Cette petite réfugiée syrienne qui disait qu’elle voulait aller à l’école est restée dans nos cœurs et on a voulu lui rendre hommage », dit Claire Béjanin, qui était impliquée dans le projet original et qui a été la productrice de la marche d’Amal en France, en Suisse, en Allemagne et en Belgique.
PHOTO SALVATORE DI NOLFI, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Petite Amal devant l’Office des Nations unies à Genève, le 28 septembre dernier
La femme de théâtre, qui a travaillé à maintes reprises à Montréal dans des projets présentés par l’Usine C, croit que ce serait une erreur monumentale de ne retenir que les rejets qu’a reçus Amal au cours de son voyage.
Malgré la pandémie, des dizaines de milliers de citoyens, d’artistes et de personnalités sont venus à la rencontre de la grande marionnette et lui ont offert le meilleur d’eux-mêmes.
On a vu sur la route qu’elle est bien plus qu’une marionnette. Oui, comme pour les vrais réfugiés, certains se sont opposés à son passage, mais beaucoup plus de gens lui ont ouvert les bras et ont été touchés par elle. Notre objectif, c’est justement d’attirer l’attention sur ce que vivent les migrants.
Claire Béjanin, productrice de la marche d’Amal en France, en Suisse, en Allemagne et en Belgique
Claire Béjanin a beau soutenir que le projet est artistique et non politique, il reste qu’Amal met souvent les pieds là où ça fait mal.
Voyez les photos et les vidéos de la marche d’Amal sur Instagram
À Marseille, Amal est arrivée par la mer, accompagnée des gens de SOS Méditerranée, une organisation qui repêche des migrants en détresse dans la mer Méditerranée. Depuis le début de l’année, au moins 1370 personnes ont péri en tentant la traversée. Malgré son importance, le travail de SOS Méditerranée se fait dans l’adversité, l’Union européenne lui mettant sans cesse des bâtons dans les roues. Le périple d’Amal a permis à des milliers de personnes d’acclamer les travailleurs de l’organisation non gouvernementale. Un rare baume.
En fait, tout cet ambitieux projet se veut un antidote aux crispations politiques à l’égard des réfugiés qu’on observe dans toute l’Europe et le monde occidental.
C’est ce qui le rend émouvant et d’une immense pertinence.
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M’EN VA T’CONTER UNE HISTOIRE VRAIE
c’était un soir de carnaval
vers les minuit silence total
j’ai pris l’micro j’ai dit ça y est
mesdames messieurs c’est important
la p’tite Julie fête ses 5 ans
t’aurais du voir la foule chanter
un beau bonne fête à écouter
sans même bouger sans dire un mot
la p’tite avait les yeux plein d’eau
on aurait dit comme une poupée
avec un coeur tout déchiré
5 ans si tendre
j’pouvais pas l’croire
j’ai dit Julie ca va être ton soir
tu vas choisir l’homme le plus beau
demandes-y un bec c’est ton cadeau deux larmes coulèrent ses joues d’l’enfant
lentement elle marcha vers l’arrière
où des anciens buvaient leur bière
des beaux nez rouges pis des cheveux blancs
a dit le plus beau c’est mon grand père le vieux l’embrassa en braillant
tellement y était fier pis content
moé ben surpris j’es r’gardais faire
d’en bras l’un de l’autre y sont restés
à s’consoler pis à s’moucher
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moé j’tourne la tête pis j’pars la valse
c’est là que j’ai vu l’plus beau d’la fête
une belle jeune femme de 29 ans
valsait son beau-père en l’embrassant
un bec su l’front un bec sa joue
en riait fort en disant vous
le beau- père s’sentait un peu gêné
tout en gardant l’air distingué
un p’tit clin d’oeil pour le chanteur
ça m’a comme éclater l’coeur
ça doit être ça….. l’paradis …
même si le corps devient poussière ….
L’IMPOSSIBLE …. FAIT CHANTER NOS MISÈRES
quand ça nous vient des petits
de nos petits
excusez-là
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Mon ami Pierrot, Le dernier homme libre – YouTubec
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Marlene la jardinière… – YouTube
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Pour un monde équitable – YouTube
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Le Pays Œuvre d’Art ?… / Le Film… – YouTube
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LA CHANSON DU CAMIONNEUR ……
j’suis dans mon camion 60 heures par semaine
j’t’aime
des fois j’triche un peu ……..j’fais des heures pour nous deux
on dormira plus tard ………..quand on s’ra des beaux vieux
moi je vis juste pour toé …….j’ai hâte à fin de semaine
j’t’aime….
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La chanson du Camionneur ? – YouTube
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j’suis dans mon camion 60 heures par semaine
j’t’aime
des fois j’triche un peu ……..j’fais des heures pour nous deux
on dormira plus tard ………..quand on s’ra des beaux vieux
moi je vis juste pour toé …….j’ai hâte à fin de semaine
j’t’aime….
de cogner du marteau …….. quand tu fais du gâteau
t’es si belle au fourneau ……. mais j’veux mieux pour ma reine
REFRAIN
suffit qu’tu m’dises ……que tu veux changer la cuisine
enlever l’comptoir à mélamine pour que la route ……entre La Tuque et Trois-Rivières soit la plus belle de l’univers
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COUPLET 2
j’dors dans l’camion ……. 4 nuits par semaine
j’t’aime
3 heures du matin ……… ………..réveillé par la faim
mon p’tit lit dans cabine ……… est ben trop grand pour rien
j’ai des idées ….. pour la salle à manger
j’t’aime
j’ai ben hâte d’en jaser …….autour d’un bon café
j’ai acheté les néons …….ceux qu’tu m’avais d’mandés
REFRAIN
suffit qu’tu m’dises ……que tu veux changer la cuisine
enlever l’comptoir à mélamine
pour que la route ……entre La Tuque et Trois-Rivières
soit la plus belle de l’univers
La chanson du camionneur
« On est dans la poésie du quotidien. C’est une chanson qui vient de Pierrot Rochette. C’est un des deux Pierrots [de la boîte à chanson à Montréal].
C’est un gars qui a tout laissé dans sa vie, un jour. Il a donné sa maison, ses REER, ses autos, et il est devenu un vagabond.
Un jour, il a rencontré un camionneur qui lui parlait de sa femme. Il disait à quel point il l’aimait et tout ce qu’il faisait pour elle. Mais il n’était pas capable de dire les mots “je t’aime”.
Pierrot a écrit la toune pour que le camionneur puisse dire de façon détournée qu’il l’aime, sa femme.
C’est Simon Gauthier, un collègue conteur, qui m’a fait découvrir la toune.
Simon Gauthier – Vagabond Celeste – YouTube
Le Vagabond céleste : le conteur Simon Gauthier en tournée dans le réseau d’été du ROSEQ ! – YouTube
St-Élie de Caxton chez Simon Gauthier… – YouTube
À la première écoute, il a fallu que j’arrête mon char sur le bord de l’autoroute pour ne pas pleurer en conduisant. »
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COUPLET 3
j’suis dans mon camion ……quand la neige a d’la peine
j’t’aime
quand le vent trop jaloux …….. la garoche entre mes roues
j’ai autour du c.b. ………………. un vieux chapelet jauni
tu m’l’as donné …….en pleurant comme une folle
j’t’aime
parce que t’es ben croyante ……..pis t’as peur quand y vente
à soir ton camionneur ……………. rentrera plus d’bonne heure
REFRAIN
suffit qu’tu m’dises ……que c’est ben plus beau dans ta cuisine parce que mes bras en mélamine te lève dans les airs loin de La Tuque La Tuque et Trois-Rivières
toi la plus belle de l’univers… toi la reine de mes je t’aime…
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ma liberté
une nuit un orage
un jeune pouceux que j’ai connu s’a route
à 25 ans
y a perdu son courage
j’ai 58
c’est pas grave un naufrage
l’un comme l’autre
pas de sac de couchage
rien à manger
une chance ma gourde est pleine
le jeune a mal aux pieds
j’le vois dans son visage
y va pleuvoir
c’est glacé dans ses veines
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REFRAIN
que je lui dis
suffit d’une allumette
pour enflammer la vie
rêve d’une conquête
d’un grand feu sous la pluie
d’un grand feu sous la pluie
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COUPET 2
ma liberté
une nuit un orage
j’ai dit au jeune
va dormir en d’ssous d’l’arbre
m’a prendre soin d’toé
m’a m’occuper du feu
mets mon manteau
tu vas t’sentir au chaud
une chance qu’on est
en d’ssous d’un sapinage
je casse des branches
chu mouillé d’bord en bord
la run est toffe
pendant que le jeune dort
je prie pour qu’il
retrouve son courage
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REFRAIN
que je lui dis
suffit d’une allumette
pour enflammer ta vie
rêve d’une conquête
d’un grand feu sous ta pluie
d’un grand feu sous ta pluie
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COUPLET 3
ma liberté
une nuit un orage
au p’tit matin
chu complètement crevé
y mouille encore
mon feu est presque mort
le jeune se lève
y est comme énergisé
y fonce dans l’bois
y casse des gros branchages
y est en pleine forme
son feu m’monte au visage
sèche mon linge
lui son manque de courage
y m’sert la main
et reprend son voyage
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REFRAIN FINAL
c’est lui qui m’dit
suffit d’une allumette
pour enflammer ma vie
j’te jure
que j’rêverai de ma conquête
d’un grand feu sous ma pluie
et le vieux
je te remercie
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6 février 2009 – 20 h 50 min
dans la beauté du monde
dans la beauté du monde
je marcherai
deux âmes innus m’inondent
deux âmes innus m’inondent
dans votre beauté du monde
France et Jean-René
je marcherai
suis devenu
un arbre qui marche
parce qu’il relève ses racines
un doux vieillard
qui le soir délasse ses bottines
une belle jeune fille
qui r’trousse sa jupe
parce qu’elle dessine
le bout d’ses pieds
dans la rivière
déjà fini
l’été d’hier
reste le canot de Jean-René
les fruits de France et sa bonté
sur leur galerie
de Notre-Dame de Montaubant
je me prépare pour l’hiver
tel un enfant
car mes deux âmes innus
ont fait de moi
un arbre-fou
comme le canot de Jean-René
sur la rivière Batiscan
comme les fruits de sa belle France
de Notre-Dame de Montauban
je traverserai
l’éternité
en marchant
la neige et le vent
Pierrot
vagabond céleste
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1 février 2009 – 21 h 16 min
COUPLET 1
nous fumes nomades Cassandre
nous fumes nomades Cassandre
hier j’ai dormi
dans la forêt du labrador
j’ai fais un feu
mais j’avais froid
sans toi dehors
nous fumes nomades Cassandre
Nous fumes nomades Cassandre
hier on m’avait
donne deux sandwichs au poulet
j’aurais aimé les partager
tu me manquais
REFRAIN
tes 19 ans Cassandre
c’etait la vie
avant l’barrage de Manic 5
c’etait l’mont Wright Cassandre
avant l’enfer
d’la mine de fer
en plein hiver
c’était surtout
la jeune femelle caribou
et le vieux mâle encore debout
c’etait surtout
la jeune femelle caribou
et le vieux mâle
vagabond fou
COUPLET 2
vieux mâle au doux regard
celui d’monsieur Bernard
qui s’est battu
pour sauver son chalet du feu
avec son fils
4 nuits sans fermer les yeux
c’est fascinant à voir
un bout d’forêt toute noire
y a des souvenirs de jeune femme
qui s’enflamment au fond de soi
se consumant tout comme
un ancien feu de joie
COUPLET 3
debout je marche la vie
debout je prie la vie
pour que la riviêre de tes rêves
soit aussi belle
que la petite Manicouagan
devant laquelle j’écris
la tendresse de mes cris
parce qu’une nuit
t’as pris l’bateau
qui t’a conduite
de Bécomo à Rimouski
Pierrot
vagabond céleste
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QUAND T’AS RIEN T’AS TOUTE
9 février 2009 – 22 h 54 min
REFRAIN 1
quand t’as rien t’as toute
c’est ben épeurant
c’est ben effrayant
t’as même l’amour d’une p’tite fille
une enfant d’9 ans
qui t’trouve amusant
a dit à son pere
c’te vieuxmonsieur-là
c’est un itinérant
y est pas pareil comme les autres
lui y a juste 5 ans
pis moé
chu sa maman d’9 ans
COUPLET 1
quand Justine
débarque de l’autobus
pis qu’a rentre dans l’restaurant
on dirait qu’est la seule qui comprend
que derrière ma guitare
il n’y a que du vent
qui charrie des feuilles perdues
entre l’automne et le printemps
pour que mes yeux deviennent pour elle
de très beaux flocons blancs
qui tombent lentement
sur un sourire d’enfant
d’enfant
émerveille
COUPLET 2
quand Justine
prend ma tête dans ses bras
puis qu’elle la sert très très très fort
on dirait
qu’est la seule qui comprend
que derrière ma guitare
le père Noël attend
que tous les sapins soyent montés
que tous les enfants soyent couchés
que les cadeaux soyent allumés
pas loin d’la cheminée
où maman Justine pis moé
on souriera aux enfants
aux enfants
émerveilles
REFRAIN FINAL
quand t’as rien t’as toute
c’est ben épeurant
c’est ben effrayant
t’as même l’amour d’une p’tite fille
une enfant d’9 ans
qui t’trouve amusant
a dit à son père
c’est le père Noel
notre itinérant
quand son beau grand traîneau blanc
montera vers le ciel
je s’rai pour toujours
sa maman d’amour
sa maman d’9 ans
sa maman Noël
Pierrot
vagabond céleste
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UN JEUNE HOMME DE BONTÉ
Un jour j’ai demandé
à un jeune africain
réfugié à Sept-îles
comment il voyait demain
ce jeune de 17 ans
m’a dit bien simplement
je rêve de retourner
dans mon pays maltraité
pour être reconnu
nationalement
comme un homme de bonté
REFRAIN
une chance qu’y pleuvait à sciau
sur ma guitare et mon chapeau
parce que mes larmes me lavaient l’corps
entre Sept-Iles et Bécomo
perdu dans l’parc
d’une route de bois
et d’orignaux
COUPLET 2
moi qui ai donné mes biens
qui marche mon pays
adoré des étoiles
et même de la pluie
il a suffi d’une phrase
d’un jeune noir en extase
pour que brille dans la nuit
sa clé du paradis
je me ferai mendiant
nationalement
pour chanter, ce jeune homme de bonté
COUPLET 3
y a très peu d’africains
qui demeurent à Sept-Iles
qui ont les yeux brillants
et bientôt 18 ans
qui marchent dans la rue
qu’on traite en inconnu
qui font l’ménage la nuit
dans une usine perdue
si vous le rencontrez
serrrez-lui la main
en lui chantant mon refrain
Pierrot, vagabond céleste
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quand je fus ramassé sur la route comme Pierrot vagabond par Danielle Fortier et Martin
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PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
Le nouveau fonds Nexcap Partenaires entend notamment investir dans l’agriculture.
Trois ans après avoir réalisé la vente du groupe Camso à la multinationale française du pneu Michelin, l’entrepreneur Pierre Marcouiller a décidé de consacrer une partie de sa fortune personnelle au développement d’entreprises manufacturières québécoises pour en faire des leaders nord-américains – et pourquoi pas mondiaux – dans leur secteur d’activité. Comment ? En créant un fonds d’investissement qui a pour mission de rééditer le succès de Camso.
Il y a trois ans, Camso, un des trois leaders mondiaux dans la conception, la fabrication et la distribution de pneus hors route, de roues, de chenilles en caoutchouc et de systèmes de trains roulants, était vendue à Michelin pour 1,45 milliard US.
L’entreprise, fondée à Magog en 1982, qui avait des activités manufacturières dans plus d’une vingtaine de pays, dont la fabrication de caoutchouc au Sri Lanka, avait mis en place au fil des ans un réseau mondial pour la vente de ses produits, qui s’élevait à plus de 2 milliards par année.
Outre la Caisse de dépôt, le Fonds de solidarité et Desjardins Capital, qui faisaient partie du groupe d’actionnaires principaux et qui ont profité financièrement de cette importante transaction, Pierre Marcouiller, fondateur de Camso, a lui aussi encaissé un gain important lors de la vente, estimé à près de 200 millions.
PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
Pierre Marcouiller
Pierre Marcouiller avait beaucoup insisté à l’époque sur la création de richesse qui venait d’être réalisée par les actionnaires vendeurs, du capital frais qui allait permettre la réalisation de nombreux projets d’investissement au Québec.
C’est dans cet esprit qu’il a créé son holding familial, Nexcap, qui vient de mettre sur pied une nouvelle entité, Nexcap Partenaires, un fonds d’investissement doté de 50 millions et destiné au développement de nouveaux leaders manufacturiers québécois.
Nexcap Partenaires est un groupe d’investisseurs, formé de quatre anciens hauts dirigeants et partenaires de Pierre Marcouiller dans Camso qui ont eux aussi profité financièrement de la vente de l’entreprise.
Ils ont également décidé d’investir dans le fonds et de mettre à contribution de façon active l’expertise qu’ils ont acquise au fil des ans pour faire émerger des PME manufacturières québécoises comme prochains leaders mondiaux dans leur secteur d’activité.
Jean-François Ferland, qui était vice-président et directeur général de Camso, est le directeur général de Nexcap Partenaires et il table depuis plusieurs mois sur le lancement de cette nouvelle plateforme d’investissement qui va se démarquer.
PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE
Jean-François Ferland, qui était vice-président et directeur général de Camso, est le directeur général de Nexcap Partenaires.
On est cinq gestionnaires aguerris et on veut mettre à profit l’expérience unique qu’on a développée au cours des 20 dernières années durant lesquelles on a transformé Camso en leader mondial.
Jean-François Ferland, directeur général de Nexcap Partenaires
« On va investir nous aussi dans des entreprises qui peuvent se démarquer, mais on va y jouer un rôle actif », précise le gestionnaire et partenaire de longue date de Pierre Marcouiller.
Le fonds Nexcap Partenaires cible des PME manufacturières dont le siège social est au Québec et qui conçoivent et fabriquent des produits propriétaires qui se démarquent. Autre critère important d’investissement, les équipes de direction doivent être pleinement impliquées dans la croissance des activités de leur entreprise.
« On vise des PME qui affichent un bénéfice d’exploitation de plus de 2 millions et qui peuvent devenir des leaders dans leur marché. On veut les amener plus loin à l’échelle nord-américaine et même mondiale. C’est ce qu’on a fait avec Camso, qui a été l’addition au fil des ans de huit PME qu’on a acquises et dont on a consolidé les activités », souligne Jean-François Ferland.
À l’instar d’autres fonds d’investissement privés comme Sagard Private Equity ou Partenaires Walter Capital, qui viennent de réaliser l’acquisition de Groupe Lou-Tec, Nexcap veut prendre des participations majoritaires ou égales à celles des propriétaires existants, mais en ciblant le secteur manufacturier.
« C’est là qu’on a l’expertise et où on va jouer un rôle actif. Les cinq anciens dirigeants de Camso vont tous avoir un rôle à jouer », explique Jean-François Ferland.
Ainsi, Pierre Marcouiller va s’impliquer dans la planification stratégique et le marketing, l’ancien chef des acquisitions chez Camso, Mario Bouchard, va être le spécialiste de la croissance par acquisitions, et Normand Potvin, ancien chef de la direction financière, va être le consultant pour les finances et la fiscalité.
Martin Carrier, ex-chef des ressources humaines de Camso, va devenir le spécialiste de la transformation organisationnelle, alors que Jean-François Ferland va chapeauter les activités.
« On souhaite développer les leaders de demain comme on l’a fait chez Camso. Nexcap Partenaires va réaliser ses investissements avec des co-investisseurs, comme Desjardins Capital, Investissement Québec et d’autres holdings familiaux. Mais on va mettre notre expérience à l’international au profit des organisations dans lesquelles on va investir », résume le DG de Nexcap Partenaires.
Le nouveau fonds entend investir dans quatre ou cinq plateformes manufacturières au cours des trois prochaines années et a déjà trois entreprises dans sa ligne de mire, dans les secteurs de la manutention, de l’agriculture et du traitement des eaux.
« On n’est pas un fonds qui va chercher à retirer ses billes dans cinq ou sept ans. On est là pour le long terme, pour faire émerger des leaders manufacturiers. On apporte du capital très patient, mais surtout une expertise unique », insiste l’opérateur.
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Certains veulent les détruire. D’autres, leur donner un nouveau sens, plus positif. À La Tuque, on a opté pour la deuxième option et on a transformé l’ancien pensionnat en CPE. Ici, les enfants non-autochtones côtoient les enfants atikamekw. Une revanche sur un système qui visait à anéantir la culture autochtone.
Dans le CPE Premiers pas, plus de la moitié des enfants sont autochtones.
PHOTO : RADIO-CANADA / DELPHINE JUNG
Assise sur le sol humide de la forêt de La Tuque, Niska tient fort contre son cœur deux bâtons de bois. Elle ferme les yeux, inspire profondément et sourit. « C’est une petite méditation les enfants… Sentez l’odeur de la forêt », lance son éducatrice Jessica Saint-Louis.
Niska est entourée de ses camarades. Certains sont atikamekw, comme elle, d’autres sont Blancs.
L’activité du jour pour ces 12 enfants n’est pas exceptionnelle. Par tous les temps, ils passent un peu plus d’une heure dans le bois. Et ce, quotidiennement.
La forêt, ça change la personnalité des enfants. Il y a moins d’interventions et certains se révèlent dans ce milieu-là
, explique Mélanie, l’une des éducatrices qui accompagnent le groupe. Selon elle, c’est une des nombreuses activités proposées par le CPE Premiers pas de La Tuque pour valoriser la culture atikamekw.
Dans leurs sacs à dos, les bambins ont de quoi explorer chaque recoin du bois : une loupe, un marteau, un épluche-légumes, une pelle… Beaucoup repartent avec des souvenirs : plumes, feuilles, racines et même… une limace!
De retour au CPE, les enfants atikamekw sont pris en charge quelques heures durant la journée par Taniassa Laloche, une Autochtone fraîchement embauchée. Elle anime le Programme d’aide préscolaire pour les Autochtones.
Elle leur propose des ateliers culinaires, des récits de contes et légendes ou encore des bricolages nature. Des aînés viennent aussi raconter aux enfants comment était leur vie dans la forêt, comment aller chercher du sapinage pour mettre au fond d’une tente, comment tanner une peau d’orignal, ou encore comment préparer des bleuets. Durant ce temps, Taniassa leur parle en français et en atikamekw.
C’est important pour la conservation de notre langue
, explique-t-elle.
Aujourd’hui, c’est avec son père, Jean-Yves Birothé, qu’elle fabrique de la bannique, le pain traditionnel, avec trois petits Atikamekw. Assis autour de la table, les enfants regardent Jean-Yves Birothé mélanger d’une main sûre, la farine, la poudre à pâte, le sel et l’eau, dans un saladier.
Mahikan, quatre ans, ne peut pas s’empêcher de manger un peu de farine. C’est doux!
lance-t-il avec un grand sourire.
Pendant que les pains cuisent, l’éducatrice leur fait réciter les chiffres en français et en atikamekw. Ils apprennent aussi comment dire triangle
, carré
, rectangle
… en atikamekw.
Ce programme est un complément au service de garde
, explique Christiane Morin, directrice du CPE depuis sa création en 2001. Il accueille aujourd’hui 60 % d’Autochtones. Une autre installation compte 18 enfants dont 90 % sont Autochtones.
Tous les employés soulignent la pertinence et les bienfaits de ce mélange entre enfants autochtones et non-autochtones. Ça enlève des préjugés. Ça créé de beaux liens. On a beaucoup à apprendre d’eux
, dit Mme Morin.
La directrice se souvient qu’au début, plusieurs parents avaient des idées préconçues sur les enfants autochtones. Quand il y avait une épidémie de poux, ils pensaient que c’était à cause des Autochtones. Quand il y avait une bagarre aussi
, se souvient-elle. Des comportements, qu’elle assure n’avoir jamais tolérés.
Lorsque le visiteur déambule dans les couloirs, impossible de ne pas penser à ce que fut cette bâtisse : un endroit où il fallait détruire la culture autochtone. Un pensionnat. On essayait de mettre ces enfants dans un moule
, dit Taniassa.
Du pensionnat d’autrefois, il ne reste que le bâtiment qui abritait les salles de classe (celui dans lequel se trouve le CPE). La chapelle, les dortoirs des élèves et des professeurs ont été démolis à cause de leur vétusté. Et encore avant de devenir un CPE, il fut un CLSC.
Une histoire que connaît très bien Laurianne Petiquay, cette jeune maman originaire de la communauté de Wemotaci. Elle est venue amener Antoine, son petit dernier.
Transformer cet endroit en CPE est une façon de se souvenir que c’est arrivé. Le fait que cet endroit revive d’une autre manière, en ramenant des enfants avec un beau programme pour les Premières Nations, c’est une façon de se souvenir et c’est pas juste démoli pour oublier
, explique la mère de famille qui estime qu’encore beaucoup de Québécois ne connaissent pas assez ce pan de l’histoire.
En évoquant des études, elle explique que lorsque la culture et les langues autochtones sont valorisées, l’enfant a plus de chance de réussir et se sent inclus
.
D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si elle a choisi de mettre ses enfants dans ce CPE en particulier. C’est difficile de choisir de rester en milieu urbain quand tu es une maman autochtone qui parle la langue et dont les enfants parlent la langue. Je me demandais s’ils allaient subir la discrimination, s’ils allaient retrouver leur identité
, raconte-t-elle.
Il était donc essentiel pour elle de pouvoir donner à ses enfants des repères, un endroit où la langue est accessible et ce, même hors de la communauté.
Romeo Saganash, cri et ancien député du Nouveau Parti démocratique, a fréquenté le pensionnat de La Tuque durant 10 ans.
Nous sommes arrivés aux petites heures du matin. Je me souviens de l’odeur de la place. Le père Bonnard, le père en chef, nous attendait en haut des escalier, à l’entrée du pensionnat. Il s’est adressé à nous en anglais. Je crois. Je ne parlais ni anglais, ni français à l’époque
, dit-il aujourd’hui, dans un français impeccable.
Derrière ces murs, on lui a annoncé la mort de son père et surtout, qu’il ne pourrait pas aller à ses funérailles.
Je suis resté sur mon siège sans pleurer, totalement enragé. Je me suis dit que j’allais faire en sorte de sortir de cet endroit plus fort, plus fort que ce qu’ils veulent faire avec moi et c’est ce qui s’est passé.
M. Saganash souligne la bonne volonté du CPE, mais il rappelle aussi que ces enfants doivent apprendre ce qui s’est passé dans ces lieux.
Philosophe, Abel Bosum, ancien grand chef du Grand conseil des Cris, et qui a aussi été au pensionnat de La Tuque, ne souhaite pas la démolition des lieux. Au milieu de ses sombres souvenirs, l’un plus doux, l’accompagne encore de nos jours. C’est dans ce pensionnat qu’il a rencontré sa femme.
Le bâtiment, ce n’est pas lui qui a causé les problèmes, ce sont les gens. Ce sont eux qui étaient responsables. Aujourd’hui, les Premières Nations sont fiers de leur héritage et veulent réapprendre leur culture et leur langue.
Il voit le CPE Premiers pas comme un moyen pour revaloriser les cultures et les langues autochtones.
Christiane Morin elle, fait tout pour que personne n’oublie ce qu’il s’est passé ici, mais garde son regard tourné vers l’avenir.
On ne voit plus la tristesse, on voit des enfants qui sont heureux. On le voit qu’ils ont du plaisir, ça enterre les pleurs qu’il y a déjà eus ici
, se réjouit-elle.
Une version radio de ce reportage
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PHOTO FOURNIE PAR LA MAISON D’ÉDITION
Sophie Desmarais
Dès les premières pages, le ton est donné, Sophie Desmarais prévient ses lecteurs : elle est née dans une famille fortunée, mais l’argent ne comble pas le manque d’amour de ses parents dont elle a souffert.
Tout pour être heureuse… est le récit de sa vie, elle qui a grandi dans la peur de ne pas être à la hauteur et de déplaire à sa mère, Jacqueline Desmarais, qu’elle décrit comme « exubérante et tyrannique ». « C’est une femme exceptionnelle, mais quand on est sa fille, c’est autre chose, et c’est ça qui est extrêmement difficile. Pourquoi ne m’a-t-elle jamais dit de mots tendres ? J’ai manqué d’amour et je n’ai jamais eu confiance en moi », confie Sophie Desmarais en entrevue téléphonique.
Il était temps, pour elle, de faire œuvre utile avec son histoire. « Je vais avoir 60 ans en janvier. J’ai décidé de dévoiler tout ce que j’ai ressenti, pour aider les autres. Je sais, les gens vont se dire : c’est la fille d’une grande famille, les Desmarais, comment est-ce possible qu’avec tout ce qu’elle a dans la vie, elle souffre de problèmes de santé mentale ? », lance-t-elle.
Sophie Desmarais dit n’avoir jamais partagé grand-chose avec ses parents, peu présents. Son père, Paul Desmarais, s’occupe de bâtir un empire. Il prend sous son aile ses deux fils en vue de sa succession pendant que sa mère, qui multiplie les soirées mondaines, doit s’occuper de ses deux filles. Adolescente, Sophie est envoyée dans un internat en Suisse fréquenté par les plus grandes familles du monde. Elle y a vécu un véritable enfer pendant des années, victime d’intimidation et d’humiliations à répétition.
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On l’appelle Madame Ciseaux. Elle est toute petite, douce, rayonnante de bonheur.
Le nom de Gérard, son Gérard, son mari, elle le prononce avec l’élan d’une enfant qui parle de son prince charmant.
On l’appelle Madame Ciseaux pour son art spécial : réaliser des portraits en découpant les silhouettes de ses sujets sur des feuilles de papier. Elle exerce son art partout : à l’occasion de fêtes d’entreprises, d’événements spéciaux, de voyages organisés. Même à Expo 67. Et Gérard l’accompagne, toujours.
Thérèse Laquerre a 84 ans. Quand elle a rencontré Gérard Bouchard, elle en avait 41 et lui, 29.
C’était au cours d’un souper au restaurant Les filles du roi. Gérard était l’homme de confiance de Mme Trottier, la propriétaire. Thérèse avait bu quelques caribous de trop et on avait demandé à Gérard de la ramener au métro, saine et sûre.
Avant, Thérèse était une religieuse missionnaire. Elle raconte que Dieu communiquait avec elle à travers des « nombres sacrés ». Et son projet, c’était de les interpréter et de les offrir au monde. Un peu audacieux pour une sœur de cette époque. C’est pour cela qu’avec une dispense spéciale, Thérèse a quitté le couvent.
Mais sa mission était avant tout d’être un rayon de soleil pour les autres. Elle propageait sa joie de vivre par les arts. À Gérard, elle apportait l’humour et le sourire, dédramatisant ainsi les peurs qui le suivaient depuis l’enfance.
Puis, la fibromyalgie l’a frappée, la privant du moindre mouvement.
Gérard, son Gérard, qui pendant toute sa vie s’était occupé des malades comme préposé aux bénéficiaires, se trouvait face à son plus grand défi : ramener sa Thérèse à la vie. Désormais alitée et sans espoir, épuisée par la douleur, elle aurait préféré mourir.
Gérard a prié, fort et sans relâche, jusqu’à ce qu’il rencontre celui qui deviendrait son maître : un thérapeute auprès de qui il a appris, comme un élève diligent, à faire des massages spécialisés.
Toutes les semaines, pendant sept ans, il a prodigué des soins à sa femme. Jusqu’à ce que la maladie ne soit plus qu’un mauvais souvenir. Plus que la vie, c’est le goût de la vie qu’il a ainsi redonné à Thérèse. La guérison a aussi permis à Madame Ciseaux de réaliser son plus grand rêve : devenir clown. Dans les écoles, pour divertir les enfants.
Cette façon si attentionnée de prendre soin de Thérèse, Gérard ne l’a pas abandonnée. « Partager ses besoins, partager ses désirs : c’est ça le bonheur, pour moi », explique-t-il simplement.
Au cours d’un de nos entretiens, il suggère à sa femme de boire, car elle est diabétique et qu’ « elle oublie », prise comme elle est par l’envie de communiquer au monde son histoire. Pas pour parler d’elle, mais plutôt pour transmettre son appel à l’amour et à la paix.
Eh oui, parce que Thérèse et Gérard sont récemment devenus ambassadeurs de la Fédération pour la paix universelle, une alliance internationale de personnes et d’organisations résolues à bâtir un monde de paix.
Elle supplie alors ses parents de lui permettre de rentrer à la maison. Rien n’y fait. Ses années dans ce pensionnat l’ont brisée et c’est à ce moment-là que ses troubles alimentaires ont commencé. « Si j’avais reçu de l’aide, plus jeune, peut-être que je ne serais pas toujours aussi affectée par l’anxiété, la dépression ou l’anorexie encore aujourd’hui. C’est tellement important quand on est enfant de sentir l’amour de ses parents, ce qui m’a manqué. Je n’ai pas eu d’encouragements, et je vivais toujours dans l’espoir d’en avoir… », dit-elle.
Après des études en langues étrangères à l’Université d’Ottawa, Sophie cherche sa voie. Elle a voulu un temps être comédienne, chanteuse, journaliste. Elle a d’ailleurs fait un stage à La Presse pendant un été. « Je voulais montrer à mes parents que je savais faire quelque chose, et que je n’étais pas simplement bonne à me mettre derrière les fourneaux ! Je voulais que les gens sachent que “la fille de” pouvait faire quelque chose de sa vie. »
Elle se marie à 22 ans et donne naissance d’abord à un garçon, puis à une fille avec son second mari, dont elle divorcera quelques années plus tard. Ses enfants sont âgés aujourd’hui de 34 et 26 ans, et elle est consciente de leur vouer un amour complètement démesuré, car elle n’a pas voulu reproduire ce qu’elle avait vécu. « Nous étions tous un peu nerveux, quand nous allions chez mes parents. Quand on va voir ses grands-parents ou parents, tout ce qu’on veut, c’est être ensemble, rire, raconter des histoires ; eh bien, ça n’existait pas dans mon monde. Je n’ai jamais eu droit à des discussions ou des “Comment s’est passée ta journée à l’école ?” »
En 2001, il a fallu un drame, une tumeur au cerveau, pour rapprocher, pendant un temps, Sophie de ses parents. « C’était probablement la plus belle période de ma vie parce que j’ai eu l’amour de mes parents. Je me souviens encore de l’instant où mon père, le jour de mon opération, à 5 h du matin, m’a prise dans ses bras. C’était un moment que je n’oublierai jamais. » Elle se rappelle aussi la façon dont sa mère prenait soin d’elle. « Elle passait l’éponge dans mon dos, elle avait repris ses instincts d’infirmière, je sens encore cette éponge, comme si c’était hier. C’était le plus beau moment de ma vie avec mes parents, quand j’ai frôlé la mort. C’est assez douloureux de penser à ça, surtout qu’après, leur comportement est redevenu comme avant. »
Elle se souvient de l’amour que son père avait pour sa mère. « C’était incroyable, vraiment extraordinaire. Du premier au dernier jour, pendant 60 ans. Mon père n’avait d’yeux que pour ma mère, il n’a jamais regardé une autre femme. Il la regardait avec un tel amour, alors comment voulez-vous que je puisse être tout à fait normale ? lance-t-elle en riant. Et moi, je me disais : je veux la même chose ! Je rêvais de ça, et j’étais jalouse de mes frères, parce qu’eux aussi avaient trouvé le bonheur, mais pas moi. Aujourd’hui, je regrette de ne pas avoir été plus près de mes frères, vraiment. »
À la question : « Auriez-vous publié ce livre du vivant de vos parents », la réponse est très claire : « Jamais. Jamais. » Est-ce qu’elle leur a pardonné ? « Oui, il faut pardonner. J’étais au chevet de mes deux parents et je voulais qu’ils sachent tous les deux que j’étais là, que je les aimais, que je leur pardonnais et qu’ils pouvaient partir en paix. » Grâce à eux, elle vit très bien. « Je suis consciente de ça, mon père est très généreux. J’ai beaucoup de chance », estime-t-elle.
Aujourd’hui, elle a trouvé sa voie dans la philanthropie. « Ce qui m’intéresse, c’est d’aider les autres. Je soutiens des causes qui me tiennent à cœur, il y a la fondation Jasmin Roy–Sophie Desmarais, je suis la marraine de l’Orchestre Métropolitain, j’ai aussi une fondation à l’Université de Montréal. Je fais beaucoup de choses pour la santé, et je m’investis complètement dans les causes que je soutiens. »
Ce qu’elle veut qu’on retienne de ce livre, c’est l’importance de la communication entre parents et enfants. « Aimez vos enfants, montrez-leur tout votre amour, et donnez-leur confiance en eux, c’est primordial », conclut Sophie Desmarais.
PHOTO FOURNIE PAR LA MAISON D’ÉDITION
Tout pour être heureuse…, Sophie Desmarais
Tout pour être heureuse…
Sophie Desmarais
Éditions Michel Lafon
231 pages
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LA CHASTETE
Toi la très jolie ermite
De St-Félix d’Otis, 141 vieux chemin
Toi seule ermite
Reconnue par l’église
Catholique du Québec
T’avais besoin d’un coup de main
La chasteté, entre tes reins
Moi qui avais jamais
Travaillé d’mes mains
On s’levait à 4 heures et demie du matin
Après avoir dormi
Toute habillée dans mes bras
Tu me massais la tête
Avec tes mains
La chasteté, entre tes reins.
Toi tu rêvais d’un mari
D’un ermitage à deux pour la vie
Pour mieux courir vers Dieu
On est tombé amoureux
Mon bâton de pèlerin
Nuit et jour
Montait montait
Vers les cieux
La chasteté, su l’bout d’tes reins
On devait se fiancer, s’marier
J’suis parti, j’me suis enfui en pleine nuit
J’me suis tanné d’la brouette
J’suis pas faite pour le jardin
Pour ramasser des ciboulettes
5
Ma chasteté, fantasme sur tes reins
Veux-tu dire à tes lamas
Tes trois poules pis ton oie
Que j’parle d’eux autres dans ma chanson
Pour qu’un gars
Ben habile de ses mains
Arrive un beau matin
Dans l’ermitage de mon chagrin
Ma chasteté, jamais n’oubliera
La beauté de tes reins
Que Dieu
Bénisse ton rêve
Sous sa céleste voute
Signé,
L’ermite des routes.
Comment le dire…..
quand je pense à Hey Brother, je te demande pardon, cause I love you, lâche-moi pas, Marie Rose, tout le monde s’en fout… ça me vire à l’envers… Je sais qu’un jour, une de celles-ci deviendra un succès populaire ….. Quand Michel chante ses chansons, il a l’authenticité de Bourvil…. surtout dans le film Fortunat avec Michèle Morgan.
Dans ce film, Bourvil exprime l’apothéose de l’honnête homme dans sa condition humaine la plus dure…. et quand il chante, comme Michel, il chante notre condition humaine à travers la sienne… et comme Michel ……. c’est un homme ordinaire qui parle à des gens ordinaires de choses extraordinaires parce qu’elles viennent de son coeur.
Personne ne peut imaginer ma joie profonde quand Michel chantera sa chanson je te demande pardon au colloque international sur les dimensions du rêve.