20 NOVEMBRE 2020 …. 22 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS …. ROMAN DE PIERRE ROCHETTE …. L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ ….. CHAPITRE 5 ….. LE CHEVALIER DE LA ROSE D’OR …… ROMAN QUI RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSON À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR

20 NOVEMBRE 2020 … 22 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS … ROMAN DE PIERRE ROCHETTE … L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ … 5EME CHAPITRE…. LE CHEVALIER DE LA ROSE D’OR  …. QUI RETRACE LA PÉRIODE DES BOÎTES À CHANSONS AU QUÉBEC À PARTIR DU CHEMINEMENT DE L’AUTEUR

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17 NOVEMBRE 2020…. 25 JOURS AVANT LA FIN DES DEUX PIERROTS …. ROMAN DE  PIERRE ROCHETTE … L'ÎLE DE L'ÉTERNITÉ … 2EME CHAPITRE: LE VIEUX MONTRÉAL  ….. QUI RETRACE LA PÉRIODE DES

LE PLUS GRAND DES TROIS PIERROTS, ROBERT RUEL, Marie-Lou sa fille qui a pris la succession dans la direction artistique de la boîte à chansons ….  et Lise sa tendre compagne ….

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Michel Woodard , chansonnier de la ière vague du Vieux Montréal ….. membre de l’équipe de recherche sur la nano-citoyenneté-planétaire , le pays oeuvre d’art et la vie personnelle oeuvre d’art …..  (Auld, Woodard, Rochette)

Marlene Auld, créatrice de mode et didacticienne , membre de l’équipe de recherche sur la nano-citoyenneté-planétaire , le pays oeuvre d’art et la vie personnelle oeuvre d’art …..  (Auld, Woodard, Rochette)

Pierrot vagabond,  membre de l’équipe de recherche sur la nano-citoyenneté-planétaire , le pays oeuvre d’art et la vie personnelle oeuvre d’art …..  (Auld, Woodard, Rochette)

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RÉSUMÉ DE NOTRE  DOCTORAT EN 300 MOTS

JE TE DEMANDE PARDON…, à toi qui, comme des centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques, se meurt, jour après jour, de faim ou de blessures de guerre, et cela, au nom des 193 états hobbiens onusiens qui, sous la féodalité de monarchies nucléaires, font passer la course aux armements, les guerres et les paradis fiscaux avant TON DROIT MULTIVERSIEL à une vie personnelle œuvre d’art par un rêve big-bang.

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui, depuis plus de 14 ans maintenant, cherche à répondre à la question suivante : AU 21EME SIÈCLE, QUELLE INSTITUTION FAUT-IL INVENTER POUR QUE SUR TERRE, PLUS AUCUN ENFANT NE MEURE DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ?

JE TE DEMANDE PARDON… au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) qui S’ACHARNE à déployer concrètement L’INVENTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE, dans le but de contribuer à la déshobbiation de l’O.N.U.  Par  la mise en algorithme de milliards de téléphones intelligents « wow-t=2.7k? » , si possible avec la complicité de l’institut de l’intelligence artificielle du Québec) ,  nous validerons politiquement la création d’une cour suprême nano-citoyenne-planétaire composée de deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) élues ville par ville et village par village, et cela par tirage au sort, dans le but de représenter incontournablement et éthiquement toi et les centaines de millions d’enfants-errants-fantomatiques qui souffrent de la même criminalité étatique banalisée que toi.

Dans ce doctorat, PAR UNE MÉTHODOLOGIE DES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU CŒUR (ier chapitre), le premier à te demander pardon sera moi, Pierrot vagabond (2eme chapitre le rêve big bang), puis mon ami et partenaire de recherche Michel le concierge (3eme chapitre la non-tricherie), pour enfin laisser la parole à sa compagne œuvre d’art, Marlene la jardinière (4eme chapitre, ses jardins coups-de-coeur œuvre d’art).

Pourquoi nos trois archétypes hologrammiques veulent-ils tour à tour te demander pardon? Parce que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) veut parler au cœur de l’humanité (5eme chapitre) et non à sa raison. Par le biais d’une CHANSON – MANIFESTE, nous affirmons que l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire doit s’accompagner d’un « JE TE DEMANDE PARDON »  , en corollaire de la décision de ne plus tricher par chaque vie-personnelle-œuvre-d’art consacrée à l’ultime question :

COMMENT NOS RÊVES PRENNENT-ILS SOIN DE LA BEAUTÉ DU MONDE? (4eme et dernier chapitre).

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——Pierrot le Vagabond Chercheur |

pierresivign

L’ÎLE DE L’ÉTERNITÉ DE L’INSTANT PRÉSENT (PIERRE ROCHETTE)

CHAPITRE 5 – LE CHEVALIER DE LA ROSE D’OR

L’île de l’éternité de l’instant présent

Georges d'Or
Georges d’Or

Il s’abreuvait depuis toujours aux frissons de l’éternité. Cela lui semblait si naturel qu’il n’avait jamais pu comprendre comment il se faisait que les humains puissent souffrir. Son corps de 51 ans lui avait toujours paru sous la forme de la jeunesse éternelle. La pureté de l’âme, la sensation continuelle de flotter deux pieds au-dessus du sol, le rythme lent, amoureux, étonné, charmé. La sensation de ne rien peser, de se fondre dans le tout avec ravissement, de saisir dans ses mains l’air comme des milliers de pépites d’or. Était-il artiste, poète de la vie, amant de l’être ou son enfant naissant encore aux langes ?

Vous devez vous demander pourquoi, moi Marie-Lola-Miel, je répète ce que vous avez déjà lu en début de premier chapitre et dans le chapitre précédent? Peut-être pour que vous appreniez ces phrases par cœur, cela pourrait vous être utile à la fin du livre. D’autant plus qu’elles furent extraites du journal personnel de Renaud, parlant toujours de lui-même à la troisième personne, entre les chansons dans sa boîte, de chanteur fantôme, soudée au plafond du théâtre le Patriote de Ste-Agathe.

D’ailleurs, c’est de cette boîte, qu’il aperçut la troisième fascinante de sa jeunesse, car il n’en rencontra que trois, les deux autres étant Lola la bisexuelle et Rachel, son modèle nu des beaux-arts. Son journal parle de cette troisième comme étant une sculpteure professionnelle du nom de Margelle qu’il n’avait pas revue depuis douze ans.

Il faut dire que d’en haut, la salle dégageait une telle beauté qu’on pouvait être que fasciné par l’apparition d’une fascinante. Imaginez l’irréalité du décor un peu comme vous le feriez en lisant « le Fou de l’île » de Félix Leclerc, « le Grand Meaulnes » d’Alain Fournier ou en dégustant des yeux une scène des ballerines peintes par Toulouse-Lautrec.

Edgar DEGAS (d'après) : Ballerine, l'Etoile - Sérigraphie signée - Art  Moderne - Plazzart

Une palette de lumières rouges et or plombait en lignes droites et minces sur des tables à nappes carrelées rouge vif, enlignées de palier en palier descendant, rangée par rangée, vers la scène encadrée d’un décor de tomates rouges, elles-mêmes encastrées dans des cages de languettes de bois. De ce cadrage, on pouvait apercevoir, tapi dans l’ombre, un piano à queue, une contrebasse et un accordéon heureux de faire la sieste avant le spectacle « Les Girls » au son de la poésie improvisée, chanson par chanson, sortant directement des haut-parleurs du plafond des magnifiques.

La voix frissonnait avec une telle chaleur dans le théâtre que les chandelles allumées dans des chandeliers finement ciselés caressaient de leur orangé le vin comme les pains chauds cuits maison débordant dans des corbeilles paresseuses au centre de chaque tablée, donnant ainsi aux visages présents, des airs de symphonie dégustative.

Renaud ne choisissait jamais au hasard un air dans son cahier de répertoire. Il fallait qu’il soit assoiffé de se rechanter à lui-même ce qu’il avait mille fois redécouvert de mille manières comme frisson d’être, parfum des mots, images de souvenirs d’instants présents somptueux qui remontaient à la surface de lui-même comme des bulles de savon, sans qu’il puisse prédire quelle scène de son passé le surprendrait de l’intérieur de la bulle, d’un couplet à l’autre, d’une phrase à l’autre, d’un mot à l’autre, d’une intonation à l’autre, d’une respiration à l’autre, d’un silence à l’autre …Assise à la table comme par magie…

Lorsqu’il aperçut la sculpteure Margelle, il fouilla étrangement son cahier dans une section condamnée qu’il n’avait pas explorée depuis plusieurs années, celle de ses compositions. Il préférait toujours fredonner des airs que les gens connaissaient de façon à ce que l’attention ne soit pas inutilement détournée vers sa personne. Mais là…. Cette chanson-là… Il l’avait écrit pour elle…

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À un moment précis où elle lui avait offert de tout quitter pour s’enfuir avec elle, dans sa bulle à elle, dans sa créativité à elle. Il avait hésité une fraction de seconde de trop. Et chaque fois qu’il la revit par la suite, ce fut avec le même tressaillement de : J’ai raté quelque chose de magique. Mais, comme il l’avait indiqué dans la marge de son journal, sa vocation d’artiste coulait trop vivement en dedans de lui, sa boussole lui indiquait trop le nord pour qu’il puisse se permettre des vacances dans le sud. Quoique, c’est à partir de ce jour-là, que le sud devint essentiel à son imaginaire. Renaud écrivit en fin de page, une phrase, qui enfin me donna la solution de l’énigme qui avait tant hanté ma vie »

Une fascinante
C’est celle qui signe sa vie de femme
En artiste.

Alors, il chanta et elle sut que c’était de lui, pour elle, dès la première fournée de mots cuits au braisier de sa jeunesse folle de n’avoir jamais cessé d’être vivante.

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LE CAFE ST-VINCENT

Me promener sur la rue St-Denis
Perdre mon temps sur la rue St-Laurent
Chanter l’soir au café St-Vincent
Avec Lawrence, Pierre, Marcel
Mes amis

Rencontrer de ces femmes fatales
Qui vous font à la fois bien et mal
Qui voudraient vous aimer pour toujours
Ou rien qu’un jour, c’est drôle l’amour
C’est dur l’amour

REFRAIN

Je t’attends au Café St-Vincent
Viens les gens ont besoin des poètes
De sentir qu’il existe un printemps
De sentir qu’on peut traverser l’temps

La patronne du café St-Vincent
Aime bien me voir le cœur en fête
Et quand claque l’argent des clients
Moi j’ai bien autre chose dans la tête.

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Son journal n’indique pas comment sa rencontre avec Margelle se termina mais parle plutôt de son vieux camion 77 qui avait tellement mauvaise mine, que pour ne pas déparer l’ensemble du parc automobile des clients, il avait pris l’habitude de le laisser dans le sentier de la petite forêt à l’extrémité sud. Ainsi allait-il y s’étendre seul, dans le lit du fond, y ramenant rarement des femmes, sinon jamais, préférant lire ou se perdre en dialogues amoureux avec ce quelque chose qu’il décrivait dans son journal comme directement issu de la fissure du temps. Et c’est ce quelque chose, le pénétrant de façon imprévisible, telle une attaque d’être, qui lui faisait dire qu’il habitait l’île de l’éternité de l’instant présent.

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Paradoxalement, à l’époque de sa jeunesse et de la mienne, le décor du continent de la souffrance du camp Ste-Rose se divisait en deux ; D’abord le dedans institutionnalisé : le caveau à patates, la maison abandonnée et les bâtiments des sœurs, puis le dehors presque libéré, symbolisé par un canot enchaîné et une roche jaillissant de nulle part en plein milieu de l’eau dormante, soudée d’orgueil entre le ciel et le fond marin.

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Je me rappelle, le lendemain de la merveilleuse soirée au St-Vincent en compagnie de ma mère, d’avoir nagé dans le lac du camp Ste-Rose en direction de cette roche. Je filai, tel un requin, une douzaine de minutes en ligne droite, puis tournant en de longs cercles comme un vautour autour de sa proie, tentant dans une même brasse d’évacuer un mot insidieusement dévastateur du champ de ma conscience, mon père m’ayant appris la puissance terrifiante de certaines expressions lorsqu’elles camouflent leur sens profond. Comme, par exemple, ce duo :VIVRE D’ESPOIR. Deux vocables antagonistes qui cachaient, telle une bombe à retardement, une profonde détresse alors qu’on aurait dû dire pour être honnête intellectuellement : SURVIVRE D’ESPOIR. Quand on vit vraiment, on n’a même pas le temps d’espérer. Tout arrive par la fougue du vivre.

Renaud avait parlé des femmes exceptionnelles comme étant des FASCINANTES. Et le mot tournait autour de ma féminité comme moi autour de la roche.

Galerie

Je me rappelle, ce jour-là, m’être hissée sur la roche de ma féminité complètement terrassée par le fait que des FASCINANTES existent et que je n’en sois pas une. Encore aujourd’hui, il me suffit de fermer les yeux pour retrouver, imprégnée dans l’arc de mes reins, la surface rugueuse de cette pierre, presque escarpée même si elle pouvait y accueillir deux personnes, griffant ma chair avec la même force que le soleil obligeait ma tête à se taire, mes principes à se tapir dans l’ombre de mes sens, et ma sensualité débordante à réclamer ses droits.

 

Ça devait faire une bonne demie-heure que j’étais étendue dans ma chambre de la rue St-Paul, fredonnant la chanson LES COLOMBES  de Pierre Létourneau ,,, quand j’entendis s’ouvrir la porte d’en bas. Grâce à la folie soudaine des battements de mon cœur, je sus que c’était lui. Comme ma porte donnait sur la sienne et qu’elle était grande ouverte, je bénéficiai instantanément de l’enthousiasme que ma présence suscita en lui, là, maintenant, mais pas pour les raisons que j’aurais espérées.

J’arrive du camp Ste-Rose, dit-il
Fantastique que t’aies été absente aujourd’hui
J’ai pu monter toute la thématique
Avec la complicité des enfants
Pour qu’ensemble on sauve ton père.

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Il marchait de long en large dans ma chambre, complètement envoûté par quelque chose d’infiniment plus riche que ce qu’il venait de me raconter.

Écoute,
Toi et moi
Si on sait s’y prendre
On peut réussir à enlever
Instantanément et totalement
La souffrance que les enfants ont dans le cœur.

Comment ? dis-je simplement

En en faisant des poètes, Marie
Des poètes de l’instant présent.

Des poètes, repris-je en écho ?

Une des portes par lesquelles
L’éternité se manifeste à l’homme
À travers les fissures du temps
M’apparaît être
Les larmes de joie

Tableau (Acrylique) "Les larmes d'enfants" par l'artiste Nathalie Hermet  sur ateliermagique.com

 

Il suffit de faire rêver les enfants intensément
Durant quelques semaines
Pour que dans un instant précis
S’ils pleurent de joie en vivant cet instant
La souffrance soit évacuée instantanément de leur cœur
Si je réussis cette passe sur la scène
Je dois être capable de la provoquer dans la vie.

Comment arrives-tu à comparer la scène
Avec le camp Ste-Rose
Lui demandai-je ?

Parfois il suffit d’une chanson
Pour oublier qu’il existe une scène et un public

Par chance, Clermont m’avait introduit au fait que Renaud faisait des recherches sur le temps, et que je l’avais vu courber le temps dans une tentative de le percer de bord en bord. J’eus l’impression qu’il me trouva très intelligente de saisir son laboratoire de chercheur du premier coup.

Prends la chanson de Georges d’Or : « La boîte à chanson ».
C’est d’abord une valse. Mais bien plus, au niveau des paroles
C’est un hymne à un événement mystérieux
Se produisant parfois lorsque les humains se réunissent en ces lieux,
Peu importe le nom du lieu à travers le Québec.

Mais bien plus, au niveau historique,
Elle fut composée à la fin de l’apogée des boîtes à chanson,
Juste avant les années 70,
Peignant un rituel dont le premier soubresaut eut lieu
Le 15 mai 1959 sur la rue Crescent à Montréal, dans le vieux théâtre Anjou.

On avait pris le titre d’une chanson de Félix Leclerc pour donner un nom à la boîte
LES BOZOS.


Ce soir-là cinq artistes au programme par ordre d’apparition sur scène :
Claude Léveillée, 27 ans,

 

Jean-Pierre Ferland, 25 ans,

 

Hervé Brousseau, 22 ans,


Raymond Lévesque 32 ans,

Clémence Desrochers , 26 ans

Au début des années 70,
Les boîtes à chanson tombent.
Le St-Vincent naît, peu à peu.

Le rituel d’un quelque chose de précieux
S’étant produit partout au Québec sur une période de dix ans,
Mystérieusement enfoui dans la mémoire du temps,
Au sein d’une chanson, « la boîte à chanson » de Georges D’or,
Renaît dans une dynamique renouvelée.

Et quand le peuple entonne à nouveau, le rituel renaît aussi en lui, chaque soir,
Sous un symbolisme porte-parole de son inconscient collectif.

. Laisse-moi effriter tes perceptions acquises
Grâce à l’angle dont je viens de te les raconter.

Et Renaud gratta de sa guitare et chanta pour moi

Fin Abstraite De Guitare Acoustique Sur Le Fond De Peinture D'aquarelle  Illustration Stock - Illustration du guitare, aquarelle: 123662421

UNE BOÎTE A CHANSONS

Une boîte à chanson, c’est comme une maison, c’est comme un coquillage
On y entend la mer, on y entend le vent, venu du fond des âges
On y entend battre les cœurs, à l’unisson
Et l’on y voit toutes les couleurs de nos chansons
Lalalala lalalala lalalala, lalalala lalalala lalalala

Un mot parmi les hommes, comme un grand feu de joie, un vieux mot qui résonne
Un mot qui dirait tout et qui ferait surtout que la vie nous soit bonne
C’est ce vieux mot que je m’en vais chercher pour toi
Un mot de passe qui nous ferait trouver la joie
Lalalala lalalala lalalala, lalalala lalalala lalalala

Irais-je jusqu’à vous, viendrez-vous jusqu’à moi en ce lieu de rencontre
Là où nous sommes tous, jouant chacun pour soi, le jeu du pour ou contre
Tu entendras battre mon cœur et moi le tien
Si tu me donnes ta chaleur moi mon refrain…
Lalalala lalalala lalalala, lalalala lalalala lalalala

On y entend, battre les cœurs à l’unisson
Et l’on y voit toutes les couleurs de nos chansons.
Et Renaud déposa sa guitare, fit de grands cercles dans ma chambre, comme pour trouver les paroles pour exprimer l’essentiel par analogie, je crois.

TABLEAU PEINTURE soleil abstraction silhouette mouvement - Mouvement de la  Pienture: Pingouin

En techniques d’animation
Dans une soirée d’une boîte d’animation,
La chanson « une boîte à chanson »
Est utilisée pour suspendre un bas de courbe
Ou un haut de courbe aux deux extrémités du temps
Le passé et le futur, de façon à le faire courber
Comme le ferait le fil, lorsque le funambule
Marche dessus, les deux extrémités
Tendues et détendues à chaque pas.

De la manière dont les gens se tiennent par les épaules dans la salle,
Debout, rythmant leur corps dans une valse défiant le temporel
Lorsqu’ils chantent inconsciemment
Perdant conscience de la musique et des paroles
Il arrive parfois que le temps se perce
Et que l’on voit descendre en filaments d’or
Des étoiles d’éternité

L'oeuvre à la loupe : La nuit étoilée de Van Gogh - blog de KAZoART.

Et dans ces moments-là
Il n’y a plus de scène, plus d’artiste,
Plus de chanson, plus de public.
Il n’y a que la fissure du temps
Qui s’ouvre l’espace d’un instant
Celui de l’île de l’éternité de l’instant présent.

roman de pierre rochette … l'île de l'éternité

Je ne sais lequel de nous deux fut le plus ému. Moi de l’avoir saisie intellectuellement du premier coup sans toutefois pouvoir imaginer au fond de mon ventre comment cela fut possible, ou lui d’avoir enfin enligner les bons mots avec une telle émotion qu’il aurait aimé la partager avec le poète Paul Gouin.

Le camp Ste-Rose C’est le continent de la souffrance.  Chaque seconde devient un barreau institutionnalisé Derrière lesquels les enfants attendent qu’il se passe quelque chose ; Ils font du temps.

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Il faut donc introduire une chanson
Tel un cheval de Troie
Qui redéfinit les lieux
L’espace et le temps
De telle façon
Que plus jamais ils ne perçoivent
Leur quotidien temporel de la manière
Dont le voient les services sociaux.
Les spécialistes de toutes sortes
Qui les accueillent Et qui sans le savoir
Les transforment, seconde par seconde,
En morts-vivants.

Et nous chantâmes la chanson du camp Ste-Rose jusqu’à ce que je la susse par cœur. Pour Renaud, le fait que je m’acharne à devenir sa complice exploratrice de la fissure du temps me donna à ses yeux une valeur si douce que je m’en sentis transportée d’affection pour lui.

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CHANSON DU CAMP STE-ROSE

Le camp Ste-Rose s’appelle de même
Parce qu’un chevalier sans problème
Avait traversé l’océan en 1600
Le camp Ste-Rose s’appelle de même
En guerre contre les patibulaires
Une rose en or sur son manteau
C’était l’plus fort

Paraît qu’dans l’île y a sa maison
Qui est toute en décomposition
L’autre bord de l’île dans le caveau
Y’a son tombeau
Paraît qu’y a caché un trésor
Enterré dans un coffre-fort
Avec des bijoux, son épée
Sa rose en or

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Patibulaire n’a pas trouvé
Les trois morceaux du parchemin
Que l’chevalier avait cachés
Pas mal plus loin
Le camp Ste-Rose s’appelle de même
Mais si on trouve le trésor
J’te l’jure que l’camp
Va s’appeler l’camp d’la rose d’or.

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Et Renaud me parla de sa philosophie du temps, de l’espace et des lieux. Pour lui, il suffisait d’une seule légende pour que le terrain du camp Ste-Rose se miniaturise à un point tel qu’il en devenait, en ses parties, les composantes mêmes de l’âme de chaque enfant, telle la chanson : « la boîte à chanson », qui elle aussi en était venue à représenter la composante de l’âme de chaque client du St-Vincent.

Renaud insista sur le fait que la chanson du camp Ste-Rose modifiait le rapport entre la réalité et la réalité fascinante. Le caveau devenant l’inconscient qui réclame son expression consciente, la maison en décomposition, la personnalité qui demande le droit de se reconstruire librement et les bâtiments institutionnalisés, le pouvoir tordu des adultes spécialistes qu’il fallait faire éclater pour que le rapport au temps et à l’espace se modifie en faveur des enfants. Et Renaud de dire en terminant :

Ce n’est que lorsque le rapport au temps se modifie
Que l’humain devient magnifique, qu’il soit grand ou petit.

Ce soir-là, j’arrivai au camp Ste-Rose, tard, très tard. Je savais maintenant que Renaud ne pouvait concevoir son rôle de gardien des légendes que sous la forme d’improvisations, pour surprendre la fadeur du temps dans la conscience des petits. Et qu’il attendait de moi que j’improvise, même si je ne savais jamais à quel moment il surgirait dans le continent de la souffrance.

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J’arrivai donc aussi très tard au dortoir. À la fois heureuse de notre complicité et triste de ne pas avoir ressenti en lui de l’amour pour moi, mais bien une amitié naissante. Comme tous les lits étaient remplis, le mien étant occupé par Isabelle en charge de la surveillance de nuit, j’allai chercher mon sac de couchage dans l’automobile, grimpai par le faux escalier, soulevai la trappe intérieure du grenier et allai dormir la tête bien déposée contre le mauvais grillage de la lucarne pour être certaine d’avoir accès à l’air frais.

Renaud me semblait avoir raison. Juste le fait qu’il y eut déjà dans la tête de chaque enfant, un canot, un gardien des légendes, le feu de la caverne sacrée et une princesse à conquérir représentait en soi une bombe pouvant en tout temps faire exploser le temps.

GARDIENS DU FEU SACRÉ

Je me rappelle ce 4 juillet 73, 8 heures du matin. J’ouvre la trappe du plafond du dortoir pour descendre l’escalier intérieur. L’émeute ! ça crie, ça se bouscule. Personne n’avait revu Miel depuis la fameuse soirée où elle commanda à Anikouni de délivrer son père. Les enfants de basculer alors dans une passion de savoir la suite de l’histoire. Natacha sautille de joie, Jean-François serre les deux jumeaux dans ses bras, La plus que grassette Chantal me monte du doigt la bouche bée. La moins que rectiligne Monique qui tend les bras pour que personne ne prenne sa place au pied de l’escalier.

Au même moment, la corne sonne à l’extérieur. Tout le monde se précipite vers la fenêtre. C’est Anikouni. On me tire par les deux mains pour que j’aille moi aussi à sa rencontre.

Comment dire. ? J’avais vu Renaud la veille et il ne m’avait même pas prévenue qu’il serait là le lendemain matin. Bien plus, la cuisinière avait préparé, dans le plus grand secret, des portions individuelles de collation en vue d’un déjeuner en plein air.

CAIA,
Cria Anikouni de toutes ses forces
BOUM
Firent les enfants en s’assoyant

Princesse Miel
Avant de partir à la recherche
Du trésor
Du chevalier de la rose d’or
Et délivrer votre père
Des méchants patibulaires
Je suis venu vous offrir
Mon cœur, mon amour
Et ma passion pour vous.

Avant de partir à l’aventure
Avez-vous une idée où se trouve le trésor ?

Renaud me regarda avec cette complicité folle qui semblait me dire : Surprends-moi, je t’en prie, surprends-moi. Et j’improvisai comme il avait été convenu entre nous.

Preux chevalier des lacs, ami des coureurs des bois

c25bcb0aba87fff79bd1873ede9d1f1f.jpg (236×373) | Arte ritratti, Sculture  artistiche, Dipinti artistici
Ne vous ai-je point remis une chanson
Pour vous aider dans votre dangereuse mission ?

Renaud parut fasciné que je lui tende cette superbe perche. Je devinai par son abandon, son rythme lent à répondre, ses silences entre les phrases, à quel point notre complicité lui parut comme un cadeau venu du pays de nulle part. Il me donna les paroles inscrites sur une feuille de bouleau d’écorce, et nous la chantâmes jusqu’à ce que les enfants la sachent par cœur.

Puis nous allâmes déjeuner en cercle sur la plage.

Je me levai soudain et déclamai :

Prince des forêts
Vous dites m’aimer
Mais seriez-vous capable de suivre aveuglément mes ordres
Quoi que je vous demande ?

Vos désirs seront toujours des ordres, princesse
Répondit Anikouni.

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Comme j’ai un secret à vous dire
Je vous ordonne de me suivre.

Et je me jetai à l’eau tout habillée pour nager jusqu’à la roche au centre du lac. Renaud suivit, mais avec une lenteur qui m’indiqua à quel point ses notions de survie dans l’eau étaient rudimentaires. En se hissant à son tour il dit entre deux souffles :

Je m’excuse…
Mais si tu continues à me faire nager de même
Je vais finir par me noyer

Si je continue à penser à toi de même
Moi aussi je vais finir par me noyer
Lançai-je en le regardant droit dans les yeux

On joue au jeu de la vérité ?
Me surpris-je à proposer

Je vis qu’il connaissait le jeu car il ajouta sans même hésiter :

C’est quoi tes règles ?

Le premier qui se rend compte
Que l’autre ment,
L’oblige à s’en retourner vers la plage
À la nage.

Qui commence, me demanda-t-il ?

Moi répondis-je

Pourquoi t’as loué une chambre
Juste à côté de la mienne ? lançai-je
Alors que t’es marié
Et que t’as un chez vous ?

Parce que j’avais l’intention
De te faire l’amour
Me répondit-il.

Question fit-il à son tour
Tu vas me faire attendre jusqu’à quand ?

Si c’était rien que de moi
Je te sauterais dessus, ici, maintenant
Répondis-je.

Question ajoutai-je ?
Pourquoi c’est juste mon corps qui t’intéresse ?

Peut-être parce que ton cœur est pris ailleurs
Tenta-t-il en hésitant
Ou que ma quête n’a pas de cœur !

Question, fis-je ?
Serais-tu capable de passer une nuit avec moi
Dans le même lit, sans me toucher
Juste à parler ?

Oui répondit-il
Question
Est-ce que tu m’aimes
Me demanda-t-il ?

Je ne le sais pas encore
Répondis-je en rougissant

J’ai bien peur que tu viennes de mentir
Conclut-il

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Et je plongeai dans le lac, me mordant les lèvres d’avoir dérapé du jeu la première. Les enfants m’accueillirent avec des cris de joie, me faisant remarquer cependant qu’Anikouni était maintenant assis, jambes croisées, dos à la place et face à l’horizon. J’en induisis, qu’au niveau thématique, il voulut qu’on le laissât tranquille.

Sur l’heure du midi, Renaud n’avait pas encore bougé de sa position. Les enfants se trouvaient toutes sortes de prétextes comme aller à la salle de bain, à la cafétéria ou au dortoir juste pour jeter un coup d’œil. Le jeu, entre nous, semblait se décider de la façon suivante :

Seras-tu assez créative pour me surprendre à ton tour
Sans déroger de la ligne de fond de la légende
Du chevalier de la rose d’or ?

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C’était à mon tour de jouer, pas de doute là-dessus. Mais qu’avait-il donc en tête ? Devais-je donner mon cours de chant sur la plage, aller le chercher en chaloupe ou prendre la chance d’attendre jusqu’à l’activité du soir ? Et je trouvai une solution passe-partout qui m’apparut très astucieuse. Je demandai à Robert que la période de 16 heures soit consacrée à ramasser des brassées de branches sèches de façon à vivre une soirée bivouac sur la plage. Comme ça, me dis-je, s’il décide de nous rejoindre durant l’après-midi, on aura un prétexte pour l’accueillir. Et s’il reste quand même sur la roche, il saura par le sourd murmure de nos préparatifs, que je prépare une soirée de groupe.

Vers 20 heures 30, les enfants costumés en indiens firent demi-cercle autour du bivouac de la plage. Nous vîmes le dos d’Anikouni parfaitement dessiné à l’intérieur d’un beau soleil rouge cendré à l’horizon. Nous chantâmes galli galli zum Et Jean-François de se lever et d’interpréter sous forme de porte-voix avec une intensité exceptionnelle :

Le feu de l’amour brûle la nuit
Je veux te l’offrir pour la vie.

Mais Renaud ne bougea point. Et il disparut peu à peu dans la noirceur tombante. Et il me vint une idée, de celles que Renaud attendait de moi je crois.

Mes amis
Cette nuit, il y aura tour de garde
J’irai vous chercher deux par deux
Et nous veillerons sur Anikouni
Tant qu’il n’aura pas décidé
De quitter la roche du grand sorcier.

Une Peinture à L'huile Sur Toile D'un Feu De Brûler Vif Dans Une Cheminée,  Sur Un Fond Rouge Vif. Banque D'Images Et Photos Libres De Droits. Image  20706930.

Et c’est ainsi que durant la nuit, de demi-heure en demi-heure, tous les enfants du camp deux par deux, vinrent veiller avec moi autour du feu. Et Renaud ne bougea point

Je terminai juste avant le réveil du camp avec les deux jumeaux emmitouflés dans mes bras. Ceux-ci s’émerveillèrent de la situation avec une telle grâce que leur langage commença à prendre les mots pour les unir aux verbes.

Anikouni trésor
Anikouni coffre au trésor

Anikouni cherche le coffre au trésor, insistai-je
On répète après moi

Anikouni cherche le coffre au trésor.

Le matin, tout le camp cria dans l’espoir qu’il réagisse :
ANIKOUNIIIIII….. ANIKOUNIIIIIIII
Renaud se leva
Cria à son tour

JE VOUS AIME
VIVE LE TRESOR
DU CHEVALIER DE LA ROSE D’OR

Rose Parure d'or Peinture par Philip Moreau | Artmajeur

Il repartit à la nage vers l’horizon
Et nous ne le revîmes pas ce jour-là.

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Pierrot le Vagabond Chercheur |

1934 ….. 17 JANVIER 2018

1934 .. (UTOPIE) APRÈS «LE PAYS OEUVRE D’ART?» ET « LA PELLE JAUNE», MICHEL LE PHILOSOPHE-PROGRAMMEUR-CINÉASTE-CONCIERGE SOUMETTRA SON TROISIÈME DOCUMENTAIRE «PHILOSOPHIE, LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE» AU FESTIVAL INTERNATIONAL DU DOCUMENTAIRE DE MONTRÉAL EN 2018.

January 17, 2018 Pierrot le Vagabond Chercheur

Notre conseil d’administration de la créativité de ce matin fut vraiment rafraîchissant. Nous devions filmer nos nouvelles avancées conceptuelles mais hier soir, Michel a visionné le tape pour voir s’il n’y traînait pas un vieil enregistrement qu’on aurait oublié.

Effectivement, nous avions une heure (tournée en octobre)… et Michel de me dire… «NOUS SOMMES VRAIMENT LES TROUS NOIRS DE LA PHILOSOPHIE» et je pense que ce tape devrait servir de fondement au prochain documentaire.

Marlene étant du même avis, cela m’a rendu très heureux car Michel représente pour moi ce que j’ai vu de plus intelligent de la philosophie vue d’en bas.

J’oserais ajouter que nous sommes une espèce de trou noir de la philosophie, dans le sens du dictionnaire des concept philosophiques de Michel Blay à l’item UTOPPIE

utopie
p.817

1- Récit d’un voyage imaginaire dans un monde meilleur
2; Ce monde en lui-même.

Avec le dialogue sur la meilleure forme de gouvernement de l’Utopie, dont le livre second décrit en détail l’organisation de la vie communautaire des habitants D’UNE ÎLE IMAGINAIRE qui se présente comme UN CONTRE-MODÈLE AUX MONARCHIES du début du XV1 s., More créant, en plus du mot lui-même, UN GENRE LITTÉRAIRE, UN PROCÉDÉ PHILOSOPHIQUE, UN NOUVEAU PHILOSOPHÈME.

Si la réception du terme a évolué, l’utopie, COMME GENRE PHILOSOPHICO-LITTÉRAIRE, enrichie de perspective scientifique ( avec la nouvelle Atlantide de Bacon), historique (au x111eme et x1Xeme s. ) et critique (au xxeme s.) présente une relative continuité, DANS SES THÈMES ET DANS SA CONSTRUCTION,

On a donc pu en dégager des invariants (fermeture, différence avec le monde connu, gestion communautaire) et mettre en évidence, par l’analyse structurale des textes utopiques, l’agencement des différents niveaux de discours, l’importance de la notion d’espace et le mode fictif d’application d’une théorie sociale.

«exercice mental sur les possibles latéraux» (R. Ruyer). L’UTOPIE CONSTITUE UNE MÉTHODE PHILOSOPHIQUE QUI SE CARACTÉRISE PAR LE RECOURS À L’IMAGINATION, par « des expériences contre-factuelles» (B. Goodwin), par un effort de reconstruction rationnelle de la société.

D’un côté, l’utopie reste ancrée dans le texte délibérément ouvert de l’Utopie. De l’autre, par-delà ses recherches de sa définition (le contenu, la forme, la fonction) elle est comprise comme l’expression générale «de l’aspiration du mieux-être» (R.Levitas) .

L’utopie, qui désigne la « CONJONCTION DE LA PHILOSOPHIE OU DU CONCEPT AVEC LE MILIEU PRÉSENT» (Gilles Deleuze) peut jouer un grand rôle DANS LA PENSÉE POLITIQUE ET MÉRITE D’ÊTRE PRISE AU SÉRIEUX.

Sur Google
www.wow-t.com

Marlene, jardinière de la beauté du monde
Michel, concierge de la beauté du monde
Pierrot, vagabond de la beauté du monde

LES DEUX PIERROTS…. QUELLE BELLE HISTOIRE QUAND MÊME … JE VIENS DE  REDÉCOUVRIR UNE PHOTO DES TOUT DÉBUTS DE LA BOÎTE D'ANIMATION LES DEUX  PIERROTS…. 1974 OU 1975 JE CROIS…. J'EN SUIS

L’Univers et le cerveau, des structures étrangement similaires

Des neurones d'un cerveau de souris

Le cerveau est composé de milliards de neurones.

PHOTO : RADIO-CANADA / TIPHANIE ROQUETTE

Radio-Canada

Le réseau cosmique de galaxies et le réseau de neurones dans le cortex cérébral possèdent des caractéristiques étonnamment similaires, montrent les travaux de scientifiques italiens.

Images des neurones et de 'Univers.Agrandir l’image(Nouvelle fenêtre)

En haut : les neurones et les cellules gliales. En bas : la simulation de l’Univers observable.

PHOTO : ÉCOLE DE MÉDECINE DE L’UNIVERSITÉ DE PENNSYLVANIE

L’astrophysicien Franco Vazza, de l’Université de Bologne, et le neurochirurgien Alberto Feletti, de l’Université de Vérone, ont analysé l’organisation de ces deux systèmes probablement les plus complexes qui existent dans la nature que sont l’organisation des galaxies qui composent l’Univers et le réseau de neurones qui compose le cerveau humain.

Leur constat : les deux structures présentent des caractéristiques étrangement similaires.

Selon les deux chercheurs, s’il existe incontestablement une différence d’échelle entre les deux systèmes, les résultats de leurs travaux laissent à penser que des processus physiques complètement différents peuvent former des structures avec des niveaux de complexité et d’auto-organisation étonnamment similaires.

Cosmologie vs biologie

Le fonctionnement du cerveau humain est déterminé par le vaste réseau de neurones, estimé à environ 69 milliards. Pour sa part, l’Univers visible est composé d’un réseau d’au moins 100 milliards de galaxies.

Exemple de contraste de densité pour des tranches du cervelet, du cortex cérébral et de la répartition de la matière noire dans la toile cosmique, pour différents niveaux de grossissement. Agrandir l’image(Nouvelle fenêtre)

Exemple de contraste de densité pour des tranches du cervelet (rangée du haut), du cortex cérébral (rangée du milieu) et de la répartition de la matière noire dans la toile cosmique (rangée du bas), pour différents niveaux de grossissement.

PHOTO : FRONTIERS OF PHYSICS

Dans les deux cas, les galaxies et les neurones n’occupent qu’une petite fraction de la masse des deux systèmes que les chercheurs évaluent à moins de 30 %.

De plus, dans les deux cas, les galaxies et les neurones s’organisent en longs filaments ou en nœuds entre filaments. Et dans les deux systèmes, environ 75 % de la masse ou de la distribution d’énergie est composée de matière qui a un rôle apparemment passif :

  • l’eau dans le cas du cerveau;
  • l’énergie sombre pour l’Univers observable.

Pour comparer les deux structures, les scientifiques ont étudié les caractéristiques d’apparences communes en comparant une version simulée du réseau de galaxies et des sections du cortex cérébral et du cervelet. Leur objectif était d’observer comment les fluctuations de la matière sont réparties à des échelles aussi différentes, expliquent-ils dans un communiqué accompagnant leurs travaux publiés dans la revue Frontiers of Physics(Nouvelle fenêtre) (en anglais).

Pour les deux systèmes, nous avons calculé le spectre de puissance : une technique standard utilisée en cosmologie pour étudier la distribution spatiale des galaxies.

Franco Vazza

Il est ressorti de cette analyse que la distribution des fluctuations du réseau neuronal dans le cervelet, sur des échelles de 1 micromètre à 0,1 mm, a la même tendance que la distribution de la matière dans le réseau cosmique, à des échelles allant de 5 millions années-lumière jusqu’à 500 millions d’années-lumière, explique le Pr Vazza.

En outre, le duo a calculé plusieurs paramètres qui caractérisent à la fois le réseau cérébral et le réseau cosmique : le nombre moyen de connexions par nœud et la tendance à regrouper de nombreuses connexions en de grands points centraux du réseau.

Dans ce cas également, les paramètres structurels montrent un niveau d’accord inattendu : probablement la connectivité des deux réseaux évolue selon des principes physiques similaires, malgré le fait que les forces physiques qui régulent les interactions entre les galaxies et les neurones sont évidemment complètement différentes, ajoute le Dr Feletti.

Il y a une plus grande similitude entre la structure de ces deux réseaux complexes qu’entre le réseau cosmique et une seule galaxie, ou entre le réseau neuronal et l’intérieur d’un corps neuronal.

Alberto Feletti

Un travail exploratoire

Ces données obtenues dans le cadre d’un travail exploratoire pourraient mener à la création de techniques d’analyse efficaces, tant dans le domaine de la cosmologie que dans celui de la neurochirurgie, permettant de mieux comprendre la dynamique profonde avec laquelle ces deux systèmes fascinants évoluent.

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