DES NOUVELLES DE L’ÉQUIPE DU PAYS OEUVRE D’ART

COURRIEL DE SIMON GAUTHIER,
CONTEUR INTERNATIONAL

Bonjour Pierrot, salut Michel
Pour vous dire que je présente le Vagabond Céleste
le 11 septembre 2015 à 20 h
au Cégep de Sept-Îles.
Je serai accompagné par mon musicien Benoit Rolland
et nous nous mettons tout en oeuvre pour une bonne promo dans la ville.!
Il va y avoir plusieurs paires de bottes célestes affichées dans les commerces!
Également, Benoit et moi enregistrerons sur CD le Vagabond Céleste. Nous ferons l’enregistrement dans les studios de Radio-Canada (Sept-Iles) entre le 7 septembre et le 11 septembre prochain. Je suis à ré-écrire le texte pour qu’il soit tout beau et bonifié pour l’enregistrement. Je ne sais pas quand il sera pressé pour la multitude! Mais je prévois bien le tout fin prêt pour décembre.

Ensuite: je décolle en solo conter une vingtaine de spectacles en France dont neuf fois le Vagabond Céleste . Je serai en tournée du 22 septembre au 18 octobre dans les Europes.
Bien entendu le 22 octobre 2015 le Vagabond Céleste passera à la MDC Frontenac à Montréal.
+++++++
Autrement, Léonie va bien. elle plante l’espoir d’une vie meilleure en plantant l’Élyme des sables qui retiendra les berges qui ont tendance à s’éroder. Août est plein de petits fruits, nous sommes à les cueillir (fraise (finie) framboise, Bleuets et champignons sont abondants. Nous en profitons pour être partie prenante de la beauté du monde.
La Côte-Nord est riche et généreuse.
Je vous salue tous deux.
Marleen! aussi

Amitiés!
Simon!

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COURRIEL DE PIERROT LE VAGABOND
AU CONTEUR INTERNATIONAL SIMON GAUTHIER

Très cher Simon, très chère Léonie
(sincères amitiés à Johanne)

Me voici redevenu un étudiant sans faille à la bibliothèque de l’université de Concordia. Sept jours par semaine, j’arrive à 8h.am, je rejoins mon local d’étude à 9h am et je quitte le soir vers 10 heures p.m.

Mon objectif est le suivant: Lire la biographie de tous les présidents des États-Unis, puis celle de tous les premiers ministres du Canada, puis celle de tous les premiers ministres du Québec et enfin celle des premiers ministres de l’Ile du Prince-Edouard, avant d’aller vagabonder l’île du Prince-Edouard cet été, en particulier dans sa portion acadienne. (j’ai lu celles des premiers ministres du Nouveau Brunswick cet été)

MON HYPOTHÈSE THÉORIQUE SEMBLE LA SUIVANTE:

Un segment de nation étatique externe (colonie) ou interne (une province par exemple) semble la condition paradigmatique pour qu’un segment étatique se transforme historiquement en nation étatique. Tout en étant pas une condition absolue pour une réussite (ex: les échecs répétés du Québec dans ses référendums)

Mais l’Acadie semble aussi démontrer que,  n’étant pas historiquement un segment étatique, il est appelé à modéliser ce dont l’humanité a le plus besoin au 21eme siècle, un potentiel pays œuvre d’art qui transcende les frontières géographique pour mieux internationaliser la masse critique de vies personnelles œuvre d’art, cosmopolite dans sa liberté, humaniste dans son éducation et multi-identitaire dans sa vision d’un écosystème culturel protégeant la créoalisation créative de chaque unité nano-culturelle produite par l’histoire et ses oxymores.

Alors pendant que Simon conte les quatre questions du vagabond céleste à travers la francophonie et que Michel témoigne de sa vie personnelle œuvre d’art dans un film qui honore son amour pour sa femme Marlene, je redeviens un ermite-chercheur au service de mes deux compagnons d’arme intellectuels.

Pierrot vagabond

UN CYCLE DE 2 ANS À L’UNIVERSITÉ DE CONCORDIA , PHILOSOPHIE POLITIQUE

20 août 2015
Que mon été acadien fut merveilleux… Une nouvelle question en est résultée… Quelles sont les chances que le premier pays œuvre d’art surgisse d’une nation sans état plutôt que d’une nation étatique? L’acadie pourrait-elle aspirer à en être la première modélisation?

Je vais donc commencer un cycle de deux ans, en immersion anglaise, centré sur une présence continue (sept jours semaines) à la bibliothèque de l’université de Concordia en philosophie politique.

Après deux ans en phénoménologie comme en sociologie à la bibliothèque de l’Université de Montréal à la recherche d’une méthodologie qualitative, deux ans en histoire de l’art à la bibliotheque de l’université du Québec à la recherche d’une définition opérationelle de la vie personnelle œuvre d’art axée sur le rapport à la beauté du monde, je termine donc mon tryptique théorique par un survol le plus pointu possible des concepts permettant le surgissement d’un pays œuvre d’art par une masse critique de vies personnelles œuvre d’art et cela par un corpus de lectures en philosophie politique à l’Université Concordia.

A la suite de ce cheminement, j’entreprendrai la rédaction de ma thèse de doctorat… J’aimerais bien qu’elle soit dirigée par le sociologue Joseph Yvon Thériault.. enfin…

Merci aux acadiens, nation poétique sans état à la capitale la plus invraisemblable, Caraquet.

Longue vie au congrès mondial acadien.

Pierrot vagabond

MERCI AUX EMPLOYÉS DU PARLEMENT DE FREDERICTON

Merci aux employé(e)s du parlement de Fredericton pour leur professionnalisme à mon égard. En particulier à ceux et celles de la bibliothèque du parlement de Fredericton qui m’ont rendu possible l’accès à des documents de la voûte..

J’ai pu renforcer mon intuition première: Que le pays œuvre d’art aurait plus de chances de surgir au cœur d’une nation sans état.

Un gouvernement provincial doit gérer la plomberie des routes, des écoles, des hôpitaux, dans un contexte de partisannerie politique, d’îlots de tension linguistique comme de clivages très post-modernes entre les nouveaux  besoins des villes et ceux essoufflés des régions rurales, dans un contexte de gestion de la décroissance des ressources monétaires et de la dette publique, devenant une sorte de petite nation-état (province) dans une nation-état-fédérative plus large (le Canada).

Les provinces deviennent de plus en plus de grosses municipalités captives de logistiques pragmatiques face à des populations dénatalisées tenues en otage par la montée incontournables des taxes de tout horizon.

Comme des recherches en philosophie politique se doivent de prendre une certaine distance intellectuelle de la pratique politique, j’ai donc pris la décision hier soir de quitter le parlement de Frédéricton pour prendre l’autobus en direction de Rivière du loup, au Québec.

Cette nuit, j’ai donc dormi à la belle étoile dans un champ. Quand je me suis réveillé ce matin, j’étais assommé comme un boxeur. Je ne dois pas perdre le focus pour ma rentrée universitaire en septembre: vraiment creuser le concept des nations sans état à travers le monde, afin de cibler où les acadiens se situent. Vérifier théoriquement la possibilité d’un pays œuvre d’art par une masse critique de vies personnelles œuvre d’art, philosophie que j’intuitionne comme des plus naturelles au cœur d’une nation sans état déjà existante.

Je ne sais trop combien de temps je vais rester à Rivière du loup. Le temps de laisser retomber mon été à un niveau intellectuel un peu plus défébrilisé.

Pierrot vagabond

LE CONTEUR INTERNATIONAL SIMON GAUTHIER CONTE LE VAGABOND CELESTE CE SOIR

COURRIELS DE MES AMIS
SIMON LE CONTEUR ET MICHEL LE CONCIERGE

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2 COURRIELS DE SIMON LE CONTEUR

Allo Pierre allo Michel,
pour vous dire que je raconte le Vagabond Céleste à Port-Meunier ce soir.
En pensées avec vous.
Bonne soirée où que vous soyez,
Simon
le passeur d’histoire

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Salut Pierrot, salut Michel.
Je tiens à vous dire que j’ai commencer à écouter et lire www.lepaysoeuvredart.ca
Je me régale de vos mots, pensées et commentaires.
Vous êtres un brin d’oxygène dans ma journée et un espace infini de voyage qui me permettent d’explorer ma propre vie et d’être un peu plus attentif aux gens et aux situations qui m’entourent.
Le pays oeuvre d’art du concierge et de la reconnaissance en lui donnant un parc honorifique aplanie les courbes de l’échelle sociale.
Je vais continuer ma lecture/écoute demain.
Salutations
Simon
à Natashquan Innucadie

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COURRIEL DE MICHEL LE CONCIERGE (www.lepaysoeuvredart.com)

[1] http://www.lepaysoeuvredart.ca/
Hey Simon… Bravo… Le Pays Oeuvre d’Art existe maintenant que tu en
ex informé. Ta vie personnelle oeuvre d’art… La masse critique…
d’une personne… c’est toi… et +++ sont celles et ceux qui s’y
intéresseront grâce à toi…

Je continue la production du film… Le Pays Oeuvre d’Art… j’ai capté
enfin le coucher de soleil que je recherchais… A +

Bonne journée,

Michel le concierge

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DE CARAQUET À FREDERICTON, DU BILINGUISME SOUSTRACTIF AU BILINGUISME ADDITIF

Comme la bibliothèque du parlement de Frédéricton est fermée la fin de semaine, j’ai passé beaucoup de temps dans un café charmant  à lire le New york times, le Toronto star, et cela dans un environnement de bilinguisme additif qui m’a beaucoup plu.

J’ai pu parler avec Marc, un Anglophone professeur de français en sessions intensives ici à Fredericton. Un anglophone qui apprend le français pour l’enseigner ,…. j’adore.

j’ai aussi écouté une conversation entre une jeune femme anglaise de Toronto, (devenue parfaite bilingue suite à une intensification d’études dans le but de faire avancer sa carrière) et un francophone acadien pure laine. Ils utilisaient tous les deux l’anglais et le français comme outil de communication équitablement reversible.

Ici à Fredericton, le bilinguisme additif comme mode de vie ( ne plaçant pas la langue française en position soit de minorité soit d’assimilation) est une réalité qui, à mon avis, va gagner de l’ampleur.

Au parlement, certains employés plus âgés ne parlent pas français et un de ceux-ci me disait que son vieux cerveau le regrette mais qu’il est fier de voir ses enfants parler une seconde langue et même une troisième.

En fait, autant à Vancouver, la deuxième langue de soit d’être le japonais ou le chinois. autant au Nouveau-Brunswick le bilinguisme anglais-acadien me semble la seule option offrant une ouverture internationale incontournable pour l’avenir de cette partie du Canada.

Vu du Nouveau-Brunswick, le combat du Québec au niveau d’un état basé sur sa langue et son ethnicité m’apparaît terriblement d’arrière garde, très Lionel Groulx… ce nationalisme ethnique avait peut-être un sens dans les années 60, mais en 2015, quelle perte de temps et d’énergie.

L’état du 21eme siècle , tout en assurant des chances égales pour tous, doit créer un environnement technocratisé ou la langue et la race sont harmonisés pragmatiquement, dans une laicisation des concepts, suite logique à l’évacuation de la religion de la sphère publique lors des cent dernières années.

En contraste, le rôle des nations sans état comme l’Acadie et sa capital Caraquet m’apparaît comme un pôle essentiel de ce que j’appelle le bilinguisme soustractif , garde-fou contre la partie sombre du bilinguisme qui ne doit pas conduire à l’assimilation, car la richesse culturelle d’une langue me semble déjà ce pétrole économique et politique des 185 nations étatiques de la planète, permettant de  transcender et faciliter les décloisonnements des préjugés, ancrage millénariste du radicalisme international.

Oui, Il me semble le temps que le Québec prenne des leçons du nouveau-Brunswick.

je lis en ce moment la biographie de Bernard Lord… j’avance… surtout que j’ai commence à me baigner au WYMC et que j’arrête de manger de la pluie la nuit:)))))))) Je dors au creux d’un bosquet la long de la piste cyclable. Entre les étoiles et le parlement, je poursuis la route de mon rêve… dessiner le pays oeuvre d’art par une vie personnelle oeuvre d’art… qui sait? peut-être y arriverais-je un jour…

je retourne à la bibliothèque du parlement

Pierrot vagabond

L’ACADIE, MODÉLISATION RÉUSSIE DES NATIONS SANS ÉTATS DU 21EME SIÈCLE

Mes journées sont devenues celles d’un chercheur en philosophie politique, rigoureuses, intenses, à la bibliothèque du parlement de Fredericton de 8.30 le matin à 5 heures p.m.

J’avais déjà lu la biographie de Louis Robichaud. Ici au parlement de Fredericton j’ai pu lire celle de Richard Hadfield ou l’on retrouve cet extrait suave:

” Je voyais que les acadiens aimaient la vie, la musique, une musique vivante qu’ils faisaient eux-mêmes. Je voyais leur politesse, leur esprit de famille, leur hospitalité et leur tolérance. Ils aimaient tout ce que j’aimais et que je ne trouvais pas dans mon propre milieu.

Je termine en ce moment la biographie de Frank McKenna ou on retrouve aussi cet extrait:

” une riche culture qu’il jugeait digne d’une grande admiration”

Hier, je suis sorti du parlement durant la fin d’un orage. Sur le trottoir, il y avait une cinquantaine d’asiatiques dont l’anglais semblait être  la seconde langue. Et cela m’a rappelé ce que j’avais vécu à Toronto come vagabond-chercheur. Une suite de diasporas éclatantes de richesses culturelles, pétrole de l’économie politique de demain.

Le Canada de demain ne sera pas divisé entre les Anglophones et les francophones, mais, de par la diversité de son immigration, en de multiples nations sans état dont la richesse économique proviendra de la richesse culturelle bien flairée par un état réécrivant la constitution canadienne en fonction de la nouvelle direction paradigmatique de l’histoire.

Pierrot vagabond

JE PASSERAI UN MOIS A LA BIBLIOTHÈQUE DU PARLEMENT DE FRÉDÉRICTON

Après avoir dormi sur le bord de l’eau à Tracadie, j’ai pris la route avec l’idée de me rendre à Moncton. Comme cela m’est souvent arrivé dans le passé, une ampoule à un orteil m’a obligé à faire du pouce.

Tout se passe comme si l’univers, dans sa grande bienveillance, m’obligeait à arrêter pour ne pas rater l’essentiel.

Soudain j’aperçcois l’automobile d’Hédard Albert, député provincial du Nouveau-Brunswick, leader parlementaire à son quatrième mandat, membre du conseil des priorités et du conseil des instruments et règlements législatifs, que j’ai connu à Caraquet.

Comme il prend la direction de Frédéricton pour une réunion de députés, j’interprète mon ampoule à l’orteil comme un signal… Frédéricton, le parlement, la bibliotheque du parlement. Et je ressens que mon doctorat en philosophie politique va prendre une seconde tangente que Moncton n’aurait pu me garantir. (la vie politique s’esthétise légeslativement au parlement)

Hédard et moi avons donc pu converser durant près de trois heures. Quel homme raffiné. J’ai pu lui parler plus à fond de mon cheminement pour contribuer philosophiquement à la mosaique canadienne au 21eme siècle.

Arrivé à Frédéricton, Hédard me fait visiter son bureau, le parlement, la bibliotheque du parlement, me présente aux employés en leur disant que je vais passer du temps ici comme chercheur universitaire.

Wow… le temps de me trouver un pont, de passer la nuit dans la tourmente d’un orage, de passer ce matin chez le barbier, de vérifier à quel point j’aime parler en anglais et faire découvrir aux anglophones dans un dialogue souriant la majorité culturelle que constitue le francophone au Canada, et me voici ce matin à la bibliotheque publique avant de me rendre à la bibliotheque du parlement.

Vraiment… je vais vivre un mois du pur bonheur intellectuel, avec Caraquet dans mon coeur, Frédéricton dans mon âme législative, l’avenir du Québec dans ma mire et mon amour du Canada dans mes pieds de vagabond-chercheur.

Un chercheur en philosophie politique travaille pour après sa mort, dans la soif d’anonymat pour ne pas être ralenti par des intrusions inapropriées dans son ermitage intellectuel.

Je suis devenu milliardaire de mes rêves
au coeur du futur mobilier ontologique
d’un pays oeuvre d’art à naître

Pierrot vagabond

CARAQUET A CHANGÉ LA TRAJECTOIRE DE MON DOCTORAT

A l’an 2000, je quittais 32 ans de carrière sur scène à plus de 250 spectacles par année et cela à travers le monde, pour devenir vagabond chercheur.

Les sept ieres années je les ai consacré à une réinterprétation post-moderniste de l’histoire du Québec par la création d’un 1000 pages, MONSIEUR 2.7 K que personne n’a jamais lu (www.reveursequitables.com… cahier de presse… monsieur 2.7 k) ou la lettre K, petit bonhomme avec 2 pattes et deux mains traversait 1000 pages de mémoire  avant de sortir du récit pour vagabonder pour vrai.

De ces 7 ans, 4ans et demie furent vécues comme squatter dans le sous-sol d’une librairie alternative de Victoriaville ou d’une lecture à l’autre, je fus ébloui par une intuition fondamentale de Frank Scott, mentor de Pierre-Eliot Trudeau (voir monsieur 2.7k) qui se résumait à cette question:

Comment faire du Canada de demain un pays oeuvre d’art? Et en moi, une hypothèse forte surgit avec une clarté telle qu’elle ne m’a jamais quitté depuis: LE CANADA DE DEMAIN DEVIENDRA UN PAYS OEUVRE D’ART PAR LA MASSE CRITIQUE DE SES VIES PERSONNELLES OEUVRE D’ART.

Commença alors une longue errance poétique, passant de la route comme vagabond de la route à vagabond universitaire (2 ans comme infiltrateur à l’université de montréal, 2 ans comme infiltrateur à l’université du Québec à Montréal), lisant de tout,10 heures par jour 7 jours par semaine à la recherche d’un ancrage épistémologique et méthodologique. On peut lire mon journal, un 350 pages) de la dernière année à l’UQUAM sur internet (sur google, citations nelson Mandela, Pierrot vagabond).

Tout ça pour arriver à cet été… deux années intenses de recherche en histoire de l’art m’ayant permis de documenter verticalement et horizontalement l’étiquette oeuvre d’art et celle de vie personnelle oeuvre d’art, tournant autour de la révaluation par l’histoire de l,art de la notion de beauté….. il me restait à créer selon la méthode constructiviste l’étiquette de pays oeuvre d’art.

A ce moment là, toutes les années à marcher le Québec m’amenaient à l’hypothèse que le pays oeuvre d’art aurait de la difficulté à surgir d’une nation étatique, d’autant plus que le Québec se considérant un peuple ayant droit à devenir un état, je réalisais que les élus politiques étaient déconnectés de leur population épuisée d’être divisée en deux camps opposés: fédéralistes et séparatistes.

Pour faire une histoire courte, je décidai que cet été serait consacré au Nouveau-Brunswick. J’avais comme objectif de marcher de Cambelton à Moncton durant 4 mois pour infiltrer par la suite l’université de Moncton, inspiré par le film l’Acadie l’Acadie de Perreault, en espérant rencontrer des acteurs encore vivants de la contestation étudiante du néolibéralisme 1969(de là ma fierté à serrer la main de Michel Blanchard).

Et là j’arrive à Caraquet… et je réalise que Caraquet est en train de devenir à cause du congrès mondial acadien, une modélisation du pays oeuvre d’art de demain de par sa nature de nation sans état ayant déjà négocié constitutionnellement sa plomberie judiciaire et politique  entourant la dualité linguistique.

Et soudain, se leva en moi pendant que je dormais en dessous de la galerie du musée acadien, une nouvelle hypothèse changeant la trajectoire de mon doctorat, amplifiée par la lecture des recherches du brillantissime Joseph Yvon Thériault sur les trois récits d’Evangéline. Cette hypothèse devint soudainement celle-ci… LA NATION SANS ÉTAT SERA LA SOURCE DU CONCEPT DU PAYS OEUVRE D’ART AU 21EME SIÈCLE.

Et tout devint limpide architecturalement…

Je compris pourquoi ça n’avait pas marché avec Pierre Lévy quand j’avais tenté de faire mon doctorat à la chaire d’intelligence collective du Canada à l’université d’Ottawa… j’avais une prémisse incompatible avec la sienne: Ca prend un rêve pour qu’il y ait intelligence collective et ce rêve ne peut-être porté que par un récit d’errance poétique. (voir monsieur 2.7k)

EN CONSÉQUENCE DE QUOI

Au retour le 15 septembre 2015, j’infiltrerai donc l’université Concordia à Montréal et je travaillerai à me documenter sur le potentiel des récits mythiques au coeur des 2500 nations sans état à travers le monde pour mieux en saisir l’écononomie DANS UN TOUT MONDE, OU SE PRODUIRA UNE CRÉOALISATION ET UNE RHYZOMATISATION EXTRAORDINAIREMENT BIEN PROSPECTIVÉES PAR  L’OEUVRE TITANESQUE D’EDOUARD GLISSANT.

Et je tenterai de démontrer que les acadiens sont déjà les citoyens nomades modélisateurs de ce tout monde à esthétiser PLANÉTAIREMENT par une masse critique de vies personnelles oeuvre d’art.

J’en profite pour remercier le conteur international Simon Gauthier (www.simongauthier.com…. sur youtube pierrot le vagabond céleste) qui raconte ma démarche à travers la francophonie depuis 4 ans maintenant, répand internationalement les quatre questions qui m’apparaissent essentielles au monde nano-numérique de demain:
1- QUEL EST TON RÊVE?
2- DANS COMBIEN DE JOURS?
3- QU’AS-TU FAIS AUJOURD’HUI POUR TON RÊVE?
4- EN QUOI TON RÊVE PREND-IL SOIN DE LA
BEAUTÉ DU MONDE?

J’en profite aussi pour remercier mon grand ami-chercheur Michel Woodart et sa magnifique épouse marlene Auld, qui en plus d’accueillir le vagabond depuis 2007 ont archivé plus de 45 heures de vidéo sur la poïétique du vagabond céleste. (www.lepaysoeuvredart.com).

Etant à la veille de quitter Caraquet (chaque matin je me dis, et cela depuis un moIs et demie) JE PARS DEMAIN))))) J’aimerais remercier tous ceux et celles qui ont fait confiance à un vagabond-chercheur, assez pour lui dévoiler ce qu’on ne dit qu’à un étranger à qui on confie ses secrets les plus inédits.

AU 21EME SIÈCLE, j’ai la conviction que c’est l’acadien qui portera le flambeau du respect des droits des minorités à travers le tout monde et non le québécois, car là ou les québécois sont divisés par un rêve nationaliste combat d’arrière-garde, les acadiens s’unissent dans une vision déjà mondiale de leur particularité d’une grande richesse culturelle, pétrole économique de leur position géopolitique qui leur donnera un statut semblable à la Suisse.

Pierrot vagabond

DE THÉODULE LEVEY À GEORGE BRIDEAU, MA DÉCOUVERTE DE VAL DOUCET

Grâce à l’excellent guide régional qu’est Patrice Léger, j’ai pu m’initier à la mentalité des quatre Paquetville pour m’ancrer à Val Doucet au contact de Théodule Levey encore et toujours passionné de son immense bleuétière à plus de 70 ans comme l’est George Brideau de ses raquettes artisanales à plus de 80 ans.

Je suis resté avec l’impression que chacun d’eux est bâti à l’image de la très grosse église de Paquetville: solide, immuable, sans âge.

Autant les acadiens de Caraquet m’apparaissent comme des citoyens nomades de l’Atlantique, autant ceux des quatre Paquetville comme ceux de Val Doucet témoignent de racines terriennes tellement solides d’une génération à l’autre que je ne serais pas surpris que le retour aux racines des jeunes familles de la prochaine décennie y trouvent une terre d’accueil d’une grande hospitalité.

Patrice Léger, né à Paquetteville, d’une famille de 13 enfants, de par sa générosité à faire découvrir les gens de son coin de pays avec qui souvent il a été à l’école dans son enfance, me fait saisir par la même occasion le secret du succès du pélerinage de Ste-Anne d’un été à l’autre: Le profond engagement des bénévoles, unis d’abord par la même histoire et le même sacré relié religieusement à la terre acadienne qui les a vu naître.

Pierrot vagabond

DU MALHEUREUX NON-OUBLIÉ LOUIS MAILLOUX AU REMARQUABLE OUBLIÉ MICHEL-VIDAL BLANCHARD

Mon très cher Clarence Lebreton,

Tu connais mon immense joie à croiser ta personnalité vraiment unique, en qui je vois ce que personne n’a encore vu à Caraquet: un génie élitiste lucide, aux intuitions corrosives, mais polies comme le sont souvent ceux et celles qui honorent par leur retenue intellectuelle la richesse communicationnelle d’une communauté exigue.

Ceci dit, j’ai lu tes deux livres, celui sur les conflits entre l’abbé Allard et les eudistes et celui sur l’affaire Mailloux.

Ce qui me frappe, c’est l’exercice talentueux de ta neutralité d’historien versus des enjeux qui auraient intérêt à s’actualiser à titre d’historien-activiste.

Je te verrais très bien écrire un livre dont le titre serait: LA MALHEUREUX NON-OUBLIÉ LOUIS MAILLOUX ET LE REMARQUABLE OUBLIÉ MICHEL-VIDAL BLANCHARD.

L’ajour d’un côté voltairien à ta personnalité si fluide ne pourrait que contribuer magistralement à corriger une injustice que fait subir le village de Caraquet à son plus illustre héros de néo-nationalisme acadien de la deuxième renaissance,
MICHEL-VIDAL-BLANCHARD.

Quand je passe devant le monument de Louis Mailloux à Caraquet, ça me fait penser aux héros québécois de l’élite religieuse (les Jésuites martyrisés, Dollard, Madeleine de Verchères), Dans une perspective nano-moderniste, Mailloux représente plutôt un individu qui a reçu une balle mortelle parce qu’il était à la mauvaise place au mauvais moment.

Mais quand je passe devant la maison de Michel-Vidal-Blanchard, je me dis ceci: voici un héros remarquable qui fut consciemment à la bonne place au bon moment de l’histoire, rédacteur en chef du journal étudiant de l’université de Moncton, membre d’une famille d’activistes illustres (sa mère, syndicaliste exceptionnelle, sa soeur Louise présidente du parti acadien, son frère un érudit activiste…. et j’en passe.

Mon très cher Clarence, qui mieux que toi peut réécrire l’histoire des deux héros de Caraquet, en s’appuyant sur les écrits juridiques de Michel Bastaraste sur le bilinguisme et son évolution prospectiviste pour bien contextualiser les acquis de l’histoire et non cimenter les ressentiments historiques.

Evangeline est et restera la meilleure porte-parole de L’Acadie diaspora. Mailloux et Blanchard sont, par contre,  les héros générationnels dont on doit reconnaître la contribution, celle de Blanchard étant remarquablement censurée par l’élite actuelle.

Que Michel-Vidal Blanchard ne trouve pas sa place dans le livre 2014 sur L’Acadie nord-américaine se doit d’être corrigé dans la prochaine édition.  Et pourquoi pas par un article de Clarence Lebreton? Je pense qu’il serait équitable que la photographie de Michel-Vidal Blanchard se retrouve sur la page couverture avec les autres.

Comment reconnait-on un véritable héros? Par sa redécouverte générationnelle. De la même manière que Baudelaire fut traité de pornographe (les fleurs du mal) avant d’être célébré par la génération suivante, je te prédis, mon très cher Clarence que dans vingt ans, on déboulonnera symboliquement la légende de Mailloux pour la remplacer par celle de votre grand héros du néolibéralisme acadien que fut Michel-Vidal Blanchard.

Il serait important que toute la population de Caraquet lui dise merci, pendant qu’il est encore vivant.

Pierrot vagabond