La poésie des qwalias …..
Pierrot Vagabond
La poésie des qwalias …..
Pierrot Vagabond
Pierrot vagabond
Très chère Annick
Tu aurais été heureuse d’exercer le métier d’artiste-poète au début des années 70 … au café St-Vincent
juste avant l’aventure des Pierrots deux Pierrots en 1974…. La qualité de ta présence à la beauté du monde
se serait sentie respectée sous la remarquable aura de Paul Gouin et de sa compagne Jeanne Martin.
quand je te lis… on dirait que je reçois ta lettre alors que j’ai 24 …. 25 ans…. que je finis mon dernier set
à 2h. 20 du matin …. sur la petite scène… la porte de garage ouverte sur la ruelle des peintres… Il fait chaud…
on gagne presque rien…. Ma petite chambre est un bout de grenier sur la rue Notre-Dame…
J’y monte… Il n’y a qu’un lit, un petit lavabo….une petite table ou avec un vieux dactylo je retranscris mes cahiers de chansons …
Je gagne $50.00 par semaine…. 15 pour ma chambre, 15 pour manger, 15 a la banque et 5 pour mes petites dépenses….
Paul Gouin est poète…. il habite en haut du café…. Il descend en robe de chambre par le petit ascenseur directement
dans le café….Il veut que le public chante plus fort que le chanteur… il veut entendre nos folklores….
et je lis ta lettre….
et je me dis…
toi…tu es la poésie des années 70
et c’est en ce sens que ton je t’aime honore
notre amitié oeuvre d’art
bénie soit ta présence dans ma vie
Pierrot vagabond
ton céleste
1511, chap.1, Pierrot, vagabond céleste,
(VAGABOND CÉLESTE) J’AI TRÉBUCHÉ SUR LE VAGABOND CÉLESTE ET QUAND JE ME SUIS RELEVÉ, MOI MICHEL LE CONCIERGE J’AI VU SURGIR À L’HORIZON «LE PAYS OEUVRE D’ART?» TRANSFLAMMÉ COMME LE SONT LES SOLEILS ROUGES DES MATINS D’ÉTÉ AU-DESSUS DU JARDIN-RÊVOIR DE MON ÉTERNELLE ET ÉBLOUISSANTE COMPAGNE DE VIE, MARLENE LA JARDINIÈRE.
DECEMBER 14, 2016
Cela fait des années maintenant, quà 6h. le matin Michel le concierge cogne à la porte de la salle de couture de Marlene la jardinière où Pierrot le vagabond céleste dort sur le plancher pour honorer les milliards d’errants fantomatiques de la planète.
Michel le concierge est levé depuis 4 heures le matin car c’est sa manière à lui d’honorer la promesse faite à sa belle-mère Florence de prendre soin du rêve de sa fille Marlene, il y a de ça plus de trente-deux ans.
Michel le concierge respectant majestueusement le fait que je ne doive strictement rien faire de mes mains pour protéger mon cerveau qui fait rien en lisant et en vagabondant la vie en errant poétique….. il a donc préparé le café……. poétiquement.
Puis nous commençons ce que nous faisons depuis toujours, un dialogue entre deux contextualités intellectuelles pour ancrer et je dirais même pratiquer l’art de la prise opérationnelle de concepts théoritique sur la praxis.
Tout tourne autour de la question: Comment faire en sorte que le pays œuvre d’art devienne opérationnelle sur la planète par l’alchimie errante poétique dessinée entre la vie personnelle œuvre d’art et la nanodémocrtatie.
Parfois la caméra tourne, parfois pas… surtout que de ce temps-ci, mon partenaire de recherche intelectuelle vient de découvrir une nouvelle boîte de trentaine d’heures égarée de documents poïétiques de notre démarche qu’il se doit de numériser et d’archiver dans une banque méthodologiquement orchestrée, pour rejoindre les 70 autres heures déjà numériquement canées.
Vers 7h.am, LA REINE (comme il appelle sa douce) se lève… Toute la tendresse qu’il y a dans le regard de Michel le concierge pour Marlene la jardinière et cela chaque matin (DE LA MÊME QUALITÉ QUE CELLE DE MARLENE POUR MICHEL), sans faille, c’est ça pour moi l’essence même du pays œuvre d’art. l’amour devenant la dignité abstraite de la personne humaine par le respect et l’élévation des intentions œuvre d’art.
Je lui ai dis ce matin. Mike, tu es devenu au fil de ton travail sur ton archétype, le guide touristique de la condition humaine et en particulier la tienne.
le 27 décembre 2007, quand je suis arrivé chez lui, sa caméra professionnelle trônait à Grande-Iles, dans un studio fait de rideaux noirs…
J’arrivais de la route fourbu… et je portais en secret le pays œuvre d’art que j’avais découvert caché sous les bottes de mon grand-père Lucien qu’il avait échangées contre son cheval à Saint-Raymond de Portneuf pour aller plus loin dans la vie,
Ce matin, Michel le concierge m’a lançé cette phrase… J’AI TRÉBUCHÉ SUR LE VAGABOND CÉLESTE ET QUAND JE ME SUIS RELEVÉ, J’AI VU À L’HORIZON «LE PAYS OEUVRE D’ART?»…..
wowwwwwww…
wowwwwwww….
wow…………
Il est grandiose cet homme
qui à 66 ans pelte encore la neige
à son travail pour ne pas
trahir la promesse faite à sa belle-mère
de prendre soin du rêve de sa fille
son éternelle et éblouissante compagne
Marlene la jardinière
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le 22 décembre 2007
5 jours avant que Michel et Marlene m’accueillent
j’étais à me réchauffer chez Ti-corps
au lac-à-Beauce
dont voici le compte-rendu dans une de mes chansons
TI CORPS
COUPLET 1
sur la seule route
le long du St-Maurice
y a un homme extraordinaire
qui vit entre La Tuque et l’lac à beauce
qui a l’air l’hiver d’un tuyau d’poêle
si j’ose
j’ai le goût d’te le chanter
de te le présenter à toé
mon nobody, mon monsieur chose
REFRAIN
s’appelle Ti-corps
s’appelle Ti-corps
sur sa pancarte noir et blanc
il y a d’écrit
ici la maison
du passant
s’appelle Ti-corps
s’appelle Ti-corps
la nuit le jour son poele a bois
est allume la-bas y a toujours
du cafe
s’appelle Ti-corps
s’appelle Ti-corps
le beau sourire du tuyau d’poêle
pour toé pis moé
ou d’autres que toé pis moé
si j’ose
mon nobody, mon monsieur chose
COUPLET 2
sur la seule route
le long du St-Maurice
le 22 décembre 2007
6 heures du soir
j’ai faim j’ai chaud j’ai frette
j’vois la maison du tuyau d’poêle
si j’ose
ah oui que j’ose
j’ai ben besoin d’aller m’changer
j’entre y a personne, juste moé
un nobody un très vieux
monsieur chose
COUPLET 3
sur la seule route
le long du st-maurice
9 heures du soir change r’pose
chu déjà prêt j’écris un mot
au tuyau d’poêle pour le r’mercier
si j’ose, a oui que j’ose
oh sois béni de tous les pauvres
de tous les vagabonds comme moé
des nobodys
oui de tres vieux, oh de tres vieux
monsieur chose
Pierrot
vagabond céleste
(3330) (3 octobre 2019)
Au conseil d’administration de la créativité de ce matin, j’ai pu enfin exprimer à Marlene et Michel ce que je cherche à travers la méthodologie des débris multiversels de la mémoire du cœur … Je cherche donc par les 100 pages qui seront consacrées à nos archétypes hologrammiques réciproques à raconter de quelle façon s’est effectuée LA TRANSMISSION DU CŒUR ( ex : les religieuses, mon oncle Hubert, sa mère Rose) … l’axiome fondateur de cette méthodologie étant : LE CŒUR EST LE RÊVE DE LA RAISON … Vraiment ce matin, c’était un grand conseil d’administration de la créativité … Plus j’avance dans la théoritisation de la méthodologie des débris multiversels de la mémoire du cœur, plus je me rends compte que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) avons tout.. mais je dis bien tout ( y compris les 150 heures d’archives , nos règles du jeu…. les archétypes hologrammiques, les 3 wows, les trois peintres …) pour passer d’un doctorat d’invention et aspirer à la manière de Wittgenstein avec son Tractatus À UN DOCTORAT OEUVRE D’ART. … Grâce à la bienveillance exceptionnelle de Marlene et Michel à mon égard, mes 15 heures par jours 7 jours par semaine consacré au fil d’or paradigmatique de la nano-citoyenneté-planétaire peut s’intensifier par des nuits disciplinées où même pendant le sommeil je me consacre à des innovations;;;;;
… Nous avons ensemble fixé 2022 pour déposer le doctorat en fonction d’une stratégie pour se faire découvrir en temps et lieu par l’institut d’intelligence artificielle du Québec de façon à ce que notre algorithme de justice sociale WOW-T=2.7K? soit inspirante pour une équipe internationale de mathématiciens-quantiques. … Si la tendance se maintient… j’aurai terminé la démarche glossairique au plus tard au printemps 2020 et nous en ferons l’évaluation article par article en équipe de recherche… AVANT DE SOUMETTRE LE TOUT À DES PERSONNES EXTÉRIEURES TRIÉES SUR LE VOLET …. Ma grande fierté est de me rendre compte que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) pourra servir internationalement de référence au niveau épistémologique-poïétique-poétique avec des archives d’une qualité et d’une quantité des plus paradigmatiques. … LA PHILOSOPHIE D’EN BAS DE MICHEL LE CONCIERGE SERA D’ABORD UNE PHILOSOPHIE DU CŒUR … ne prenant ancrage ni dans la tradition des lumières, ni dans celle du romantisme allemand, mais dans la prospective dégagée par la physique quantique et la cosmologie inhérente à la découverte probabiliste du MULTIVERS, accentuant une ontologie constructiviste aux paramètres inédits réenchantant une épistémologie par la poésie d’une métaphysique onthi-kha-tive issue du champ constellaire même d’un rêve big bang de toute vie personnelle oeuvre d’art architectonisé par l’invention de la nano-citoyenneté-planétaire, vénemential phare de la nano-modernité du 21eme siècle englué d’anthropocène multi-mondain comme multi éco-anxiétal planétaire. … Et dire que tout a commencé avec le vagabond céleste dont Simon Gauthier, conteur international fut le brillant enchanteur par son art du récit philosophique d’une scène à l’autre de la francophonie durant plus de 7 ans, et cela par plus de 150 représentations….
le même objet de la physique quantique qui se retrouve à deux places en mème temps (cela est prouvé scientifiquement) … correspond à ce que j’appelle des ABJETS
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La mécanique quantique, c’est cette branche de la physique qui décrit la manière dont se comportent les objets microscopiques : les molécules, les atomes ou les particules.
Développée pendant la première moitié du XXème siècle, la mécanique quantique est un des piliers de la science contemporaine. Et pourtant, il s’agit aussi probablement de la plus étrange théorie jamais imaginée.
En effet, la mécanique quantique regorge de mystères, de surprises et de paradoxes qui nous obligent à revoir la manière dont nous concevons la matière, et même la physique en général.
Cette théorie est d’ailleurs tellement bizarre que l’un de ses plus fameux contributeurs, le physicien Richard Feynman (ci-dessus), disait à son propos:
« Si vous croyez comprendre la mécanique quantique, c’est que vous ne la comprenez pas ».
Nous voici prévenus ! Mais essayons quand même d’y voir plus clair. Aujourd’hui, je vous propose donc un tour d’horizon des 7 merveilles et mystères de la mécanique quantique. Âmes sensibles, vous pouvez rester, je vous promets de ne pas employer de connaissances au delà du lycée !
Quand on étudie le mouvement des objets du quotidien, par exemple un ballon de foot, on considère des quantités bien définies : sa vitesse, sa position, sa vitesse de rotation ou son énergie.
On ne sait pas forcément mesurer très exactement ces quantités, mais on sait qu’elles existent et qu’elles ont des valeurs précises. A un instant donné, le ballon de foot est dans un état bien défini. Ça, c’est la mécanique dite « classique », c’est-à-dire celle des objets normaux.
Mais pour les objets microscopiques, tout change ! Contrairement au ballon de foot, une particule microscopique peut être dans un mélange de plusieurs états. Aussi incroyable que cela paraisse, cela veut dire qu’un électron peut par exemple posséder à la fois deux vitesses, ou être à deux endroits différents à la fois. Voire même plus de deux endroits !
Pour désigner le fait qu’en mécanique quantique, les objets peuvent être dans plusieurs états à la fois, on parle du principe de superposition.
Les physiciens ont une notation bizarre pour désigner ça, il décrivent les états avec des sortes de crochets comme celui-ci , et pour superposer des états ils les additionnent.
Vous avez certainement déjà entendu parler de cette étrange superposition à travers l’exemple du fameux chat de Schrödinger, ce chat « fictif » qui serait à la fois mort et vivant. En utilisant cette notation entre crochets, on pourrait écrire :
|Chat> = | Mort > + | Vivant >
Bien sûr, l’exemple du chat n’est pas très réaliste, car je vous l’ai dit cette situation ne peut se produire que pour les objets microscopiques. Et heureusement ! Vous imaginez si le ballon de foot pouvait se trouver à la fois derrière et devant la ligne de but !
Vous allez voir que de cette simple idée de superposition des états découlent toutes les étrangetés de la mécanique quantique.
Continuons notre comparaison entre la mécanique classique et la mécanique quantique. En mécanique classique on peut mesurer les propriétés des objets, par exemple la vitesse du ballon de foot. On peut bien sûr faire des erreurs de mesure (par exemple mesurer 133 km/h alors que la vraie valeur est 132 km/h pour la frappe de Roberto Carlos). Mais si on améliore la précision de notre instrument, on va se rapprocher de plus en plus de cette vraie valeur.
Mais comment ça se passe en mécanique quantique ? Imaginez un électron qui aille à la fois à 1000km/h et 2000 km/h. Je vous rappelle qu’on va noter cela comme ça :
|électron> = |1000 km/h > + |2000 km/h >
Si on mesure la vitesse de cet électron, que va-t-on trouver ? 1000 km/h ? 2000 km/h ? Entre les deux ?
Ce que nous dit la mécanique quantique, c’est qu’on va trouver soit l’un, soit l’autre, mais qu’il n’existe aucun moyen de savoir à l’avance lequel des deux. Le résultat de la mesure est probabiliste. Le pire étant que même si on imagine refaire plusieurs fois l’expérience exactement de la même manière, on ne trouvera pas forcément le même résultat que la fois d’avant. En fait dans la situation que je décris, vous allez trouver 1000 km/h dans 50% des cas, et 2000 km/h dans 50% des autres.
On peut même avoir des variantes de cette situation où l’on mélange des états avec des proportions différentes, comme dans un cocktail. Par exemple on peut écrire le mélange suivant :
(1/4) | 1000 km/h > + (3/4) | 2000 km/h >
Ici l’électron est 3 fois plus dans l’état 2000km/h que dans l’état 1000 km/h. Et devinez quoi ? Cela modifie les probabilités lors des mesures. Avec un électron dans cet état, vous mesurerez bien plus souvent 2000 km/h que 1000 km/h (les proportions ne seront pas tout à fait 1/4 et 3/4, mais ça n’est pas important à ce stade).
Ce que je vous décris là est une révolution conceptuelle incroyable en physique. Les physiciens ont longtemps supposé que la nature était déterministe : si on refait deux fois exactement la même expérience (en principe), on retrouve deux fois le même résultat. Et si on connaît l’état d’un système à un instant donné, on peut (toujours en principe) prédire ce que sera le résultat d’une mesure. En mécanique quantique, tout cela est parti en fumée : il existe un indéterminisme fondamental qui fait que les résultats des mesures dépendent du hasard, d’une manière qu’il est impossible de prévoir.
Cette idée a tellement choqué Albert Einstein que c’est à son sujet qu’il a déclaré son fameux « Dieu ne joue pas aux dés ». Il refusait de penser que le hasard pouvait jouer un rôle fondamental en physique. Et pourtant il avait tort.
Je vous l’ai dit, en mécanique quantique on peut superposer les états. En particulier un objet microscopique peut se trouver dans plusieurs endroits à la fois : il suffit de superposer des états différents. On peut même pousser le bouchon plus loin et imaginer une particule qui soit dans une infinité d’endroits à la fois. Pour écrire ça, il faut superposer un nombre infini d’états différents. C’est un cocktail avec un nombre infini d’ingrédients !
Mais histoire que notre particule soit quand même un peu plus dans certains endroits que dans d’autres, on va mettre un coefficient à chacun des états qu’on superpose. Je vous ai dit que le coefficient que l’on met devant chaque état est relié à la probabilité de trouver notre particule dans cet état. Donc mathématiquement, on va définir une fonction P(x,y,z) qui va nous dire quelle est la probabilité de trouver notre particule dans chacun des points (x,y,z) de l’espace.
Vous voyez qu’en faisant cela, notre particule n’est plus un corpuscule localisé, mais elle est décrite par cette fonction P(x,y,z) que l’on va appeler un champ de probabilités. Ce champ partage plusieurs similitudes avec le champ électrostatique. Par exemple quand le temps s’écoule, ce champ peut évoluer et se comporter d’une manière qui ressemble beaucoup aux ondes électromagnétiques. Finalement on ne va plus décrire notre particule comme un objet ponctuel, mais comme une onde !
Cette description de la matière par des ondes avait été introduite au début du XXème siècle par plusieurs chercheurs, dont le physicien français Louis De Broglie. Ce dernier a notamment proposé l’idée de la dualité onde-corpuscule : les particules peuvent suivant les circonstances se comporter soit comme des particules, soit comme des ondes. Cette idée totalement contre-intuitive a permis de mettre un terme au débat multi-centenaire sur la nature de la lumière. Alors la lumière est-elle faite d’ondes électromagnétiques ou de photons ? Eh bien les deux mon général !
Si vous m’avez suivi jusque là, vous avez compris qu’une des conséquences du principe de superposition, c’est qu’il faut admettre de décrire les particules par des ondes. Il y a plusieurs implications étranges de ce changement de perspective.
Revenons à notre ballon de foot : si vous le lancez contre un mur, il va rebondir. Il n’y a aucune chance qu’il traverse le mur comme par magie. Et pourtant avec les ondes c’est différent. Songez aux ondes sonores par exemple : si votre voisin d’à côté met la musique à fond, une partie du son va traverser et arriver chez vous. Certes le son sera atténué, voire très atténué, mais une petite partie passera quand même.
Maintenant imaginez un électron qui arrive sur un obstacle (une sorte de mur microscopique). Si cet électron est décrit par une onde, comme pour la musique de votre voisin, il y a une petite partie cette onde qui va passer de l’autre côté de l’obstacle (voir ci-contre).
Je vous rappelle que cette onde décrit une probabilité de trouver l’électron à un endroit donné. Donc ça veut dire qu’il y a une petite probabilité que l’électron traverse l’obstacle. On parle de l’effet tunnel, car tout se passe comme si une fois de temps en temps, un petit tunnel se créait dans le mur pour laisser passer notre électron.
L’effet tunnel est un autre exemple de ces choses qui se produisent dans le monde quantique, mais pas dans le monde macroscopique. Et il s’agit d’un phénomène avéré : on s’en sert pour faire des microscopes dits « à effet tunnel », qui permettent de voir et manipuler les atomes. L’effet tunnel permet également d’expliquer le principe de la radioactivité.
Poursuivons notre exploration des conséquences innattendues de la description ondulatoire de la matière. Quand en physique classique les objets ont une position bien définie, ils suivent une trajectoire bien définie. Le coup-franc de Roberto Carlos passe à droite du mur, et pas à gauche.
Mais en mécanique quantique, puisque les particules peuvent être à plusieurs endroits à la fois, elles peuvent aussi suivre plusieurs trajectoires à la fois ! L’illustration la plus spectaculaire de ce phénomène est celle de l’expérience de la double fente.
Dans cette expérience, on envoie des électrons sur un écran comportant seulement deux fentes par lesquelles ceux-ci peuvent passer. On peut montrer que même quand l’électron semble passer par la fente A, sa trajectoire dépend du fait que la fente B soit ouverte ou fermée.
On interprète cela en disant que même si l’électron passe principalement par A, un tout petit peu de lui essaye aussi de passer par B, et est donc sensible au fait que B soit ouverte ou fermée. (C’est comme si la trajectoire du coup-franc de Roberto Carlos était affectée par le fait de mettre un défenseur supplémentaire à gauche du mur !)
Le physicien Feynman (que je citais au début du billet) a poussé cette idée à son paroxysme, en écrivant que lorsqu’une particule quantique va d’un point à un autre, elle passe par tous les chemins possibles qui relient ces deux points. Une approche connue sous le terme d’intégrale de chemin.
Nous y voici : je vais enfin vous parler de ce phénomène qui donne son nom à la mécanique quantique. Ca n’est pas forcément le plus spectaculaire, mais il a revêtu une importance historique fondamentale.
Comme d’habitude, voyons comment sont les choses en mécanique normale. Pour les objets macroscopiques, on utilise des quantités comme la position, la vitesse, l’énergie ou la vitesse de rotation. Ces quantités peuvent en principe prendre n’importe quelle valeur parmi les nombres réels. Ce sont des quantités continues.
Mais en mécanique quantique, ça n’est plus nécessairement le cas ! Certaines quantités se trouvent contraintes à prendre des valeurs bien définies, on dit qu’elle sont quantifiées. Par exemple un atome d’hydrogène dans son état d’énergie minimale aura une énergie de -13.6 eV (eV, c’est l’électron-volt, l’unité d’énergie qu’on utilise pour les particules). Si on veut augmenter son énergie, alors on doit l’augmenter jusqu’à -3.4 eV. Impossible de lui donner une énergie intermédiaire entre ces deux valeurs ! Quant à diminuer son énergie, n’y pensez même pas, impossible de descendre sous la valeur de -13.6 eV ! Et c’est d’ailleurs heureux, car s’il n’y avait pas ça, les électrons iraient se crasher sur les protons, et les atomes seraient instables. La mécanique quantique a permis de résoudre ce paradoxe que la mécanique classique n’expliquait pas.
Mais au fait, pourquoi certaines propriétés seraient-elles quantifiées ? Encore une fois il est possible de la comprendre en considérant simplement la description ondulatoire des particules. Pensez à une autre onde : celle qui agite une corde de guitare. Puisque la corde est attachée aux deux extrémités, elle ne peut vibrer qu’à certaines fréquences. Les sons émis par une corde le sont donc à des fréquentes discontinues, et ne prennent pas des valeurs intermédiaires ! Il se passe le même phénomène pour les ondes qui décrivent les particules, et plusieurs quantités physiques qui décrivent les objets microscopiques sont quantifiées.
Pour ceux qui ont tenu jusque là, passons à la 7ème et dernière étape de ce voyage dans les mystères de la mécanique quantique. Le principe d’incertitude de Heisenberg est une des propriétés les plus caractéristiques mais aussi les plus étranges du monde quantique.
Quand je vous ai décrit l’idée de superposition des états, j’ai sous-entendu que l’on pouvait superposer tout et n’importe quoi. En fait ça n’est pas vrai ! Il y a des contraintes. La plus connue est qu’on ne peut pas spécifier à la fois exactement la position et la vitesse d’une particule. Plus sa position est précisément définie, plus sa vitesse est incertaine, et réciproquement. C’est le principe d’incertitude de Heisenberg.
Si vous êtes un peu familiers avec certains aspects des ondes acoustiques ou lumineuses, on peut illustrer ce principe. Quand on analyse un son, on peut regarder sa courbe en intensité, comme ce qu’on voit sur les logiciels d’enregistrement (ci-contre en bleu). Mais on peut aussi décomposer le son sur les différentes fréquences qui le composent (mathématiquement on utilise cette opération qui s’appelle la transformée de Fourier). On obtient alors un spectre de fréquences, c’est la courbe violette ci-contre.
Or il s’avère que plus le son est court (comme un coup sec sur une batterie), plus il contient un nombre important de fréquences. Et réciproquement plus le son est pur en fréquence, plus il doit être long dans le temps.
Dans le son il y a donc une sorte de phénomène d’incertitude : il ne peut pas être à la fois localisé dans le temps (très court) et en fréquence (très pur). La situation est analogue pour la lumière : si vous voulez faire une onde à une longueur d’onde parfaitement définie, cette onde doit s’étendre partout dans l’espace ! Si vous voulez la localiser, il faut ajouter des fréquences supplémentaires.
En mécanique quantique, il se passe exactement la même chose. A partir du moment où on admet de décrire les particules par des ondes, alors il faut renoncer à pouvoir spécifier à la fois leur position et leur vitesse.
Pour résumer, comme le disait Heisenberg
« Chérie, j’ai garé la voiture, mais je sais plus où ».
Je m’arrête ici, j’ai clairement explosé mon record de longueur. Chacun de ces paragraphes mériterait un billet à lui seul. Ca viendra !
Billets reliés :
Sur les fréquences de vibration : Quand la musique est bonne
Que se passe-t-il quand on tombe dans un trou noir ?
Le boson de Higgs expliqué à ma fille
La plus grosse erreur de toute l’histoire de la physique
Cette fois-ci, pas de « pour aller plus loin » en tant que tel. J’ai fait évidemment plein d’approximations, d’imprécisions et de simplifications dans ce texte. Si vraiment vous voulez aller plus loin, il faut s’attaquer à un cours de mécanique quantique ! Pour ma part, je recommande le livre « Modern Quantum Mechanics » de J.J. Sakurai, que j’avais trouvé très bien fait à l’époque (mieux que les classiques de Messiah ou Cohen-Tannoudji).
Quelques points au passage pour stimuler la réflexion de ceux qui connaissent déjà le sujet :
Hier je marchais Montréal dans le coin Masson et je me disais: qu’est-ce que j’entend par LES DEVOIRS DE LA FINITUDE? Et je me disais que si je regardais la finitude de ma condition humaine sous l’angle de ma iere question; quel est ton rêve? Est-ce que je vivrais mes devoirs de la finitude de manière plus significative?
Et je me suis rappelé le coureur des bois Thompson qui avait cartographié la plus grande partie du Canada seul… et qui à la fin de sa vie… à moitié aveugle…. se tenait dans la fenêtre de sa petite chambre chez sa fille et se répétait à voix haute (selon le témoignage de sa fille)
QUE J,AI EU UNE BELLE VIE?
QUE J’AI EU UNE BELLE VIE?
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Et je me dis aussi Quiconque n’a pas triché avec son rêve … même s’il n’a pas réussi, peut dire
QUE J’AI EU UNE BELLE VIE?
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Le rêve éclaire donc la beauté du monde dans les yeux de la rêveuse ou du rêveur à la fin de sa vie, même dans des épreuves terminables…
Je me rappelle de Manda Parent , la burlesqueuse, que j’allais visiter dans les derniers mois de sa vie… Nous étions tous les deux un en face de l’autre , elle dans sa chaise roulante, moi dans un petit fauteuil… Elle était silencieuse, rêveuse… et soudain ,elle disait une phrase….
QU’ILS ÉTAIENT DURS À FAIRE RIRE CERTAINS SOIRS…
Elle n’avait pas triché avec son rêve… Et son rêve illuminait encore ses derniers jours.
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Je pense à ce Monsieur de Victoriaville qui avait inventé la poubelle de recyclage verte à Victoriaville. En phase terminale de cancer, il fit le tour de chacun de ses proches pour leur dire qu’il était prêt…. Son rêve venait encore réchauffer ses derniers jours…
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Du côté du vagabond céleste, mon rêve c’est que notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) gagne le prix Nobel de la paix pour avoir inventé l’institution de la nano-citoyenneté-planétaire avec ses deux assemblées des justes (39 femmes et 39 hommes) pour renverser le pouvoir des 193 états …. qu’ils soient d’abord au service des millions d’enfants qui se meurent de faim ou de blessures de guerre… Le droit pour toutes et tous à une vie personnelle oeuvre d’art …. à des pays oeuvre d’art hors guerres, hors paradis fuscaux….
à suivre
Pierrot vagabond
Pierrot vagabond
Je réfléchis beaucoup de ce temps-ci à l’arrimage entre l’ontike ( les irritants reliés à la finitude) et l’onti-kha-tif ( la beauté du monde reliée à l’eumétrie de l’errance poétique.
Pierrot Vagabond
G. et moi sommes en réclusion de recherche pour chacun de nos doctorats… Moi au nom de notre équipe de recherche (Auld, Woodard, Rochette) ….
Je suis très content du travail effectué durant les vacances de Marlene et Michel à leur maison secondaire de Grandes Iles…. dans la finalisation du glossaire, je suis rendu à l’item 112 sur 240 … ce qui me permettra ensuite de dessiner une modélisation théoritique en vue du fil d’or de notre doctorat écrit comme UN VONTE POUR UN FEU DE JOIE ( expression de Gaelle Eteme)
Mais déjà je perçois le récit poétique du doctorat comme commençant par les jardins de Marlene, pour poursuivre avec la non-tricherie de Michel avant de se terminer âr l’épopée de Pierrot vagabond accueilli par Marlene et Michel… ce qui donna une équipe de recherche sur la vie personnelle oeuvre d’art, le pays oeuvre d’art, la nano-citoyenneté-planétaire.
à suivre…
Pierrot vagabond