QU’EST-CE QU’UN PHILOSOPHE À L’ÈRE DE LA NANO-MODERNITÉ? … jE DIRAIS QUE C’EST UN POÈTE DE L’ONTI-KHA-TIF AU SERVICE DES PLUS SOUFFRANTS DE L’ONTI-KE SUR TERRE …… DANS UN MONDE DÉSENCHANTÉ OU LA SHOA A TUÉ LA CRÉDIBILITÉ MÊME D’UN DIEU PERSONNEL …. CE PHILOSOPHE SE DONNE COMME PREMIER MANDAT DE RÉENCHANTER LA PLANÇTE TERRE PAR UN RÊVE D’UNE HUMANITÉ OEUVRE D’ART QU’IL PORTE COMME UN ÉTENDARD, COMME UN MANIFESTE, PAR L’HUMILITÉ LUMINEUSE DE SA PROPRE VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART …. EN CE SENS… PENDANT QUE JE CHANTAIS DURANT PLUSIEURS ANNÉES AU CAFÉ ST-VINCENT … TROIS ITINÉRANTS DES RUELLES DU VIEUX MONTRÉAL M’ONT OBLIGÉ À ME DÉNUDER DE CONNAISSANCE POUR MIEUX FAIRE CORPS AVEC CHAQUE CHANSON…….. PHILIPPE, L’ARTISTE ET LE PÈRE LAMONTAGNE.

Cher Philippe, cher artiste, cher père Lamontagne

Comme de vous voir, soir après soir à travers la fenêtre de garage ouverte à la gauche de la petite scène ou je chantais m’a obligé à me poser une drôle de question: Qu’est-ce que l’histoire de la philosophie a fait pour chacun de vous trois?

Philippe avait été jeune médecin durant la seconde guerre mondiale… Il était déjà agé quand je l’ai croisé dans les ruelles du Vieux Montréal. C’est le seul détail que je connaissais de lui … à cause d’une anecdote… Un jour… un Monsieur l’a reconnu et s’est agenouillé devant lui en pleurant le remerciant de lui avoir sauvé la vie durant la guerre…. Philippe n’a jamais voulu le reconnaître … Il est parti sans dire un mot…… Je fus ébranlé.. très…. Rien dans l’histoire de la philosophie ne me permettait de rendre compte de la scène à laquelle j’avais assisté.

Je me rappelle d’avoir monté sur scène, soir après soir et de m’être dit que la salle devant laquelle je chantais était un décor de théâtre impossible ou des personnes humaines venaient se reposer de la dramaturgie que constituait leur quotidien au fil d’or même de nos chansons.

Comme je me sentais à la fois protégé et en même temps aux premières loges des souffrances de la k-ondition humaine ….Je me rappelle de cette dame dont le fils saoul avait mis le feu à un bar … d’ou de nombreuses personnes étaient décédées… elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. C’était une amie de Jeanne d’Arc la serveuse… Et de cet autre client , chauffeur de taxi , qui avait tué une autre personne dans un accident d’automobile… et cette personne, si je me rappelle bien était sa mère assise à côté de lui. Ce n’était pas de sa faute… mais le choc post-traumatique le transperçait devant moi de soir en soir…

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Comment on peut oser être philosophe devant tant de souffrance devant soi?

J’ai parlé du vagabond-itinérant Philippe, qui avait été jeune médecin durant la deuxième guerre mondiale… Mais le plus bouleversant était L’ARTISTE… qui venait de ma propre ville de La Tuque….

Quand j’étais petit à l’école… la carrière de vagabond de l’artiste avait commencé par la capacité d’arrêter les trains sur la voie ferrée de l’école St-Eugène ou je faisais l’école primaire avec comme professeure une naîne que nous surnommions cruellement… Ti-cul Gervais…  Tous les conducteurs de train connaissaient l’artiste…. La police aussi …. L’artiste changea finalement de carrière pour devenir professeur de chant des oiseaux dans un parc. Je ne me souviens plus très bien comment j’avais appris tout cela… Mais le jour ou le premier ministre du Québec René Lévesque écrasa l’artiste qui dormait en plein milieu de la rue…. je fus saisi de philosophie vacillante….  Qu’est-ce que l’histoire de la philosophie avait fait pour toi l’artiste? A ta mort, je n’étais déjà plus au St-Vincent.. Je faisais carrière avec Denis Lamarre …. Je n’étais pas encore vagabond céleste … mais à cause de Philippe et de l’artistre, j’étais devenu philosophe vagabond…. Non seulement la partie vagabonde de moi-même refusait de mourir… mais elle prenait toute l’expression poétique durant que je chantais LA BEAUTÉ DU MONDE PAR LE RIEN. Une nuit d’hiver, ami artiste.. alors que je finissais de chanter au café St-Vincent…  je t’ai emmené coucher dans ma petite chambre du grenier de la rue St-Paul… Je t’ai donné mon lit… mes vêtements… j’ai couché par terre… On ne s’est pas vraiment parlé. Tu avais froid… j’avais froid intérieurement de ton froid…. Je comprenais philosophiquement et cela intimement ton choix de carrière…. IL FAUT ÊTRE PRÊT À SOUFFRIR POUR SON RÊVE… et tu rêvais le monde par la poésie du rien en le souffrant dignement… dors en paix ami…

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Quand au père Lamontagne… c’était celui dont j’étais le moins prêt … peut-être parce qu’il faisait faire des tours de carrosse à trois roues aux touristes en échange d’un peu de monnaie … Je ne sais trop….

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Philippe, l’artiste, père Lamontagne

Ti-Jean Marcoux, c’est toute ma gagne

Café du port jusqu’à la croute

c’est ma bohème qui est en déroute

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Ti-Jean Marcoux était un  chansonnier qui possédait sa propre boîte à chansons … à l’autre bout de la rue Bonsecours… Entre deux sets au café St-Vincent… je marchais du café St-Vincent à la boîte à Ti-Jean en passant par le casse-croute la Croute… puis je revenais juste à temps pour monter sur scène…. La chambre à Ti-Jean Marcoux était juste à coté de la petite scène ou les artistes se produisaient au chapeau….

Quand la pègre de Cotroni rentra au St-Vincent…. ce fut pour moi l’horreur… La poésie du père Gouin devenait un commerce géré par la pègre.  Ce fut ma plus grande histoire d’horreur ontike vécue dans le Vieux Montréal… de là le fait que j’eu la chance de fonder les deux Pierrots protégés par un ancien policier… Jean Perron.

QU’EST-CE QU’UN PHILOSOPHE?

Pierrot vagabond

 

 

 

l’ÉNIGMATIQUE DISTANCE SPIRITUELLE ENTRE LES LOIS DE L’ONTIKE ET CELLES DE L’ONTI-KHA-TIF … QUE L’ON POURRAIT AUSSI TRADUIRE PAR LES LOIS RÉGISSANT LE MONDE DES ERRANTS FANTOMATIQUES-AXIOLOGIQUES VERSUS LES LOIS DU MONDE DES ERRANTS POÉTIQUES …. FAIT EN SORTE… QU’ÉPISTÉMOLOGIQUEMENT …. UN CHERCHEUR ISSU DE L’ONTI-KE POURRAIT DIFFICILEMENT … Ç MON HUMBLE AVIS … AVOIR ACCÈS AUX LOIS ABPCEPTUELLES NANO-K-MOSMOLOGIQUES MULTIVERSIELLES À PARTIR DESQUELS EST SIGNÉE AXIOMATIQUEMENT LA BEAUTÉ DU MONDE CONVOQUÉE PAR LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE AU K-OEUR MÊME DE LA NANO-MODERNITÉ DU 21EME SIÈCLE ….. EN CE SENS … LE PHILOSOPHE DE L’ERRANCE POÉTIQUE EST UN POÈTE CONVOQUÉ PAR LE CRI DE MUNCH DES MILLIONS D’ENFANTS SE MOURRANT DE FAIM OU DE BLESSURES DE GUERRE ….. eT C’EST EN LEUR NOM …. QU’IL SE FAIT HUMILITÉ DU DIRE …. HORS TEMPS, HORS RÉALITÉ, HORS SERVITUDE ….. N’AYANT QUE LA CHANDELLE DE SA VIE PERSONNELLE OEUVRE D’ART POUR ENFLAMMER L’HUMANITÉ EN DEVENIR OEUVRE D’ART

Dans cette nano-modernité mortellement blessée par la pandémie planétaire, L’ERRANT POÉTIQUE n’a que la chandelle de sa vie personnelle oeuvre d’art et son rêve big bang pour enflammer l’humanité oeuvre d’art en devenir de bienveillance institutionnelle…..  Combien sommes-nous en ce 21eme siècle sur cette terre pour tenir le flambeau de la LIBERTÉ ONTI-KHA-TIVE POUR TOUTES ET TOUS?

Car l’humanité est errante…. Cela n’existe pas un non-errant sur cette terre…. L’errant poétique est le moins blessé de tous les errants de cette terre… Mais en même temps… Parce qu’il est philosophe du pays du rien …. il porte à un très grand degré de culpabilité ce privilège de vivre poétiquement sa condition humaine alors que la très grande majorité des souffrants de l’ontike tendent les mains vers le firmament pour demander secours sous forme de mythologies, religions ou croyances de toutes sortes

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La majeure partie de cette humanité errante est invisible, fantomatique, souffrante de faim ou de blessures de guerre… des centaines de millions … sinon des milliards…. elle compose L’HORREUR DU 21EME SIÈCLE … CE SONT DES ERRANTS FANTOMATIQUES dont les droits à une vie personnelle oeuvre d’art et à un rêve big bang sont politiquement et métaphysiquement castrés PAR LE DÉNI DES ERRANTS AXIOLOGIQUES …. quadrillés sous forme de 193 états féodalisées par des monarchies nucléaires réunis dysfonctionnellement sous l’égide de l’O.N.U. dont la déshobbiation tarde.

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Je me rappelle quand mon maître professeur de philosophie Roland Houde enseignait au département de l’université de Montréal… J’arrivais du Japon ou notre groupe de folklore LES CONTRETEMPS avait représenté le Canada à l’exposition universelle d’Osaka en 1970. Comme nous avions remporté le championnat nord-américain des groupes collégiaux de folklore à Toronto en 1969, il nous étaiut possible de faire une tournée aux Etats-Unis…

Nous avons eu une réunion … à un moment donné… je crois que c’était au Japon…. Nous avions le choix… soit d’entrer à l’université … Roselyne lebel en médecine … Monique Desroches en musique … Fabienne Desroches en éducation je crois …. Pierre Angers je ne me rappelle pas et Michel Claveau en notariat…. Moi je voulais vivre une vie d’artiste … mais bon … je m’étais inscrit en philosophie…. soit ne pas s’inscrire… Finalement … nous avons pris la décision de poursuivre nos études universitaires … en continuant à honorer des contrats épisodiquement au Québec pour ramasser des sous pour payer nos études.

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Septembre arrive. …. Nos professeurs se présentent l’un après l’autre…. Ce que je ressentais profondément … et peut-être ma jeunesse m’avait rendu injuste… c’était qu’is étaient tous de sprofesseurs de philosophie MAIS QU’AUCUN N’ÉTAIT PHILOSOPHE.

Je ne savais pas ce qu’était un philosophe… mais je savais ce qu’il ne devait pas être… un petit Jos connaissant enchaîné dans un fragment de discipline dont il était un spécialiste…. Je n’avais pas les mots… mais ……

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Le rêve de mon père (son poste de télévision R,A.L.T. T.V , LA TUQUE), celui de mon grand-père Lucien ( changer son cheval contre des bottes pour aller plus loin dans la vie), celui d’Aubert Mongrain (faire la Place des arts avec l’harmonie du collège St-Zéphirin) et surtout LE RÊVE EXCEPTIONNEL qu’a constitué expo 67… Avec les mots d’aujourd’hui… je dirais que je vagabondais L’ONTI-KHATIF ONÉRIQUE de mon père, mon grand-père Lucien, Aubert Montgrain et surtout du K-anada qui par expo 67 s’était mis en marche vers un esthétisme tout azimut d’une charte des droits dans le sillon de philosophie politique ……………………….. AVAIT FAIT DE MOI  …… UN PHILOSOPHE VAGABOND ……. DE CE QUI POURRAIT DEVENIR UNE VISION ONÉRIQUE DE LA CONDITION HUMAINE POÉTIQUE SUR TERRE.

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Tout me disait: les états de philosophe et de professeur de philosophie sont fondamentalement irréconciliables…. Dès la première semaine, le dominicain qui enseignait Thomas D’Aquin, l’éthicien, l’allemand qui parlait très mal français … tous autant les uns que les autres… se présentaient comme des professeurs… ce que je ne serais jamais… J’étais philosophe… Je ne savais pas ce que c’était… mais je ressentais provoquativement ce que ça n’était pas.

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Soudain Roland Houde rentre dans la classe …. Tous les élèves avaient leurs crayons prêts à prendre des notes…. Moi… j’arrivais du Japon ou j’avais vagabondé par le pur pouvoir de mon rêve…. le rêve d’expo 70 à Osaka…..je refusais de tenir crayon … considérant que prendre des notes tenait de l’inessentiel.

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Avec les mots d’aujourd’hui .. je dirais que Roland Houde était un professeur de philosophie qui aurait voulu avoir le courage de n’être que philosophe, qui en ressentait l’urgence que le Canada ait son philosophe mais qui, faute de contextualité, lançait une bouteille à la mer en étant convaincu qu’un jour… à cause de lui…. le grand philosophe canadien surgirait dans l’univers des professeurs de philosophie.

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Un petit video qui saute … au vidéographe… que j’ai tourné sur Houde au début des années 70 le montre répétant dans son enseignement exactement les mots avec lesquels il avait conquit ma vie personnelle oeuvre d’art en devenir.

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Je me rappelle… Le cours de Houde, ç’est mon souvenir, était le dernier d’une semaine décevante… J’arrivais du Japon COMME VAGABOND DU RÊVE FORMÉ PAR EXPO 67 À MONTREAL ET EXPO 70 À OSAKA ….. Tout en moi était philosophie d’un vagabondage heureux et réussi de la condition humaine sur terre… Mais je n’avais pas les mots pour le dire ….

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Houde entre donc dans la classe… Assez grand, 45 ans peut-être…. un bras infirme plus petit que l’autre bien caché sous une chemise… la pipe au bec …. gardant silence….. un silence impressionnant… pouvant durer de 10 à 15 minutes….. pour obliger les élèves à déposer leurs crayons …. Ce jour-là il a dit les 4 phrases qui ont marqué toute ma vie…. sans être interrompu d’ailleurs

1: IL Y A BEAUCOUP DE PROFESSEURS DE PHILOSOPHIE … MAIS PEU DE PHILOSOPHES …

(15 minutes de silence)

2: JE VAIS VOUS LE DONNER MON SALAIRE … MAIS DONNEZ-MOI À MANGER

(15 minutes de silence)

3: IL Y A BESOUP DE PROFESSEURS DE PHILOSOPHIE, MAIS PEU DE PHILOSOPHES

(15 minutes de silence)

4: JE TRAVAILLE POUR QU’UN JOUR LE GRAND PHILOSOPHE CANADIEN NAISSE…

(15 minutes de silence) (Houde se lève, se dirige vers la porte, l’ouvre et dit soudainement en pointant la poignée de porte:

5: EST-CE UNE POIGNÉE DE PORTE?

Et il sort….

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C’est quand je l’ai vu la semaine suivante répéter exactement dans le même ordre les 5 phrases avec 15 minutes de silence entre elles tout en fumant sa pipe… Je sus…. QU’IL ÉTAIT HABITÉ PAR UN  RÊVE…… comme mon père, comme mon grand-père Lucien, comme Aubert Montgrain, comme expo 67, comme expo 70 …. Mais quel était donc son rêve?

C’est en tournant un petit video sur lui lors de ma maitrise en audio-visuel que je sus que son rêve… était de cartographier tout ce qui s’était écrit en philosophie au bas Canada de façon de le mettre à la disposition du prochain grand philosophe canadien. Il s’était construit un  chalet  sur une île en montagne entre La Tuque et Trois-Rivières.

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Et je sus dès ce moment-là que je serais ce grand philosophe canadien dont il avait rêvé… UN PHILOSOPHE VAGABOND DU RÊVE BIG BANG DE LA VIE SUR TERRE.

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Contrairement au professeur de philosophie qui fait office de philosophe en publiant des articles et en participant à des colloques, LE PHILOSOPHE VAGABOND ERRE LA K-ONDITION HUMAINE…. EN SOUFFRANT AVEC ELLE À TRAVERS SES CONQUÊTES DE THÉORITISATION AB-HÉROIQUES … se dénudant de tout savoir, de toute science, faisant de sa pauvreté onti-kha-tive même (EGO SUM PAUPER, NIHIL HABEO, ET NIHIL DABO) le cri de Munch même  ……. d’une épistémologie du k-oeur

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Et voilà que philosophiquement, un philosophe se dénude de tout savoir institutionnel pour vivre l’épopée de ce qui deviendra l’épopée d’un archétype hologrammique LE VAGABOND CÉLESTE.

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Que le chemin me conduisant du VAGABOND PHILOSOPHE … AU PHILOSOPHE VAGABOND FUT ÉNIGMATIQUE….

La période du vagabond philosophe fut reliée, à mon avis, à mon arrivée dans le Vieux Montréal, au café St-Vincent, comme chansonnier-animateur , quelque mois après mon retour du Japon… (ma mémoire me joue peut-être des tours ici) peut-être c’est quelques années …. enfin ….

On aurait dit… que sur la petite scène du café St-Vincent… je ne faisais que sauter d’un rêve à un autre par la même poésie avec laquelle j’avais vu sauter les deux hobos du train quand j’étais prisonnier de ma galerie à La Tuque parce que j’étais trop petit pour ouvrir la porte et aller vagabonder sur le trottoir.

JE N’AVAIS PAS LES MOTS… mais avec les mots d’aujourd’hui… je dirais que… déjà j’étais horrifié par la pesanteur onti-ke qui régnait sur ma rue Gouin.

Comment le dire… comment le dire…. Quand … jour après jour, tout petit… tu vois les hommes de ma rue revenir à la même heure du moulin à papier avec leur boîte à lunch …. que tu les vois descendre… tu ressens la lourdeur de l’onti-ke de leur condition humaine…. Tout est en fonction de la survie de chaque famille.

Comment le dire …. Comment le dire …

Quand tu vois ton père se cacher du curé qui fait sa visite paroissiale … tu ressens la pression inouie d’une institution qui se glisse dans les moindres recoins de la vie privée …..

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La petite scène du café St-Vincent fut mon expo 67 personnel par lequel je pus vagabonder mon imaginaire à travers le peuple des mots de mon cahier de chansons … et cela sans boire, sans fumer, sans droguer …. Tout en moi était vagabondage philosophique …. Je cherchais à saisir pourquoi la poésie venait me visiter régulièrement sur scène sous forme de brosses d’être et d’attaques d’être ( dit avec les mots d’aujourd’hui) parce que j’avais la chance inouie d’être protégé par UN POÈTE. … PAUL GOUIN … propriétaire du dit café ….qui n’avait pas besoin de l’argent que produisant ce café (pendant presque 2 ans, je suis sur que Paul est arrivé en-dessous).

JE DEVINS VAGABOND-PHILOSOPHE D’UN RÊVE BIG BANG PLUS GRAND QUE MOI … mais je n’avais pas les mots ni pour en prendre conscience ni pour le théoriser… Et pourtant … mes maîtres furent trois vrais vagabonds traînant dans la ruelle devant ma fenêtre: PHILIPPE, L’ARTISTE, LE PÈRE LA ONTAGNE

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Une de mes chansons que je chantais sur scène au café St-Vincent quand je les voyais tous les trois dans la fenêtre du garage ouverte pendant que je chantais… alors qu’ils attendaient que des clients leur offrent une bière en cachette de la mère Martin (compagne du père Gouin)

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Philippe, l’artiste, Père Lamontagne

Ti-Jean Marcoux c’est toute ma gagne

café du port jusqu’à la croute

c’est ma bohème qui est en déroute

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Oui… la philosophie dansait en moi…. Si j’avais pu deviner qu’un jour elle ferait en sorte qu’un archétype hologrammique LE VAGABOND CÉLESTE DEVIENNE PHILOSOPHE pendant que la personne humaine qui l’a fait naître se perçoive comme humanité errante fantomatiquement et axiologiquement en détresse.

Pierrot vagabond

LE RÊVE BIENVEILLANT ENVERS L’AUTRE EST LE FONDEMENT DE L’ERRANCE POÉTIQUE SUR TERRE … LE SAUT AB-CEPTUEL NÉCESSAIRE DE LA NON-TRICHERIE PERMETTANT LA DÉLIVRANCE DE L’ONTIKE PAR L’ONTI-KHA-TIF …… ET C’EST EN CE SENS QUE LE RÊVE BIENVEILLANT ENVERS SOI-MÊME QUI EN DÉCOULE DONNE LE COURAGE DE PASSER AU TRAVERS DES MAUVAIS JOURS POUR HONORER TOUS CES DÉBRIS DE LA MÉMOIRE DU K-OEUR QUI CONSTITUENT LE FOND MÊME DES BONS JOURS

Cette nuit, j’ai eu un sommeil tourmenté ….. Comme si la vie venait me rappeler que je dois travailler plus fort pour que la nano-citoyenneté-planétaire SOIT LE RÊVE BIENVEILLANT DE L’HUMANITÉ OEUVRE D’ART au service des millions d’enfants qui se meurent de faim ou de blessures de guerre dans cette nano-modernité du 21eme siècle.

Hier, jusqu’à trois heures du matin, j’ai remplis mon programme de travail. … soit mis ma clé USB à jour et revisité les 60 iers items du glossaire … sur 240 à compléter. …. Puis, après avoir skypé une heure avec G au sujet de la modélisation de sa planche métaphysique, j’ai dormi jusqu’à midi.

Beaucoup de rêves…. décousus comme le sont les rêves la nuit… mais indiquant surtout à mon avis un épuisement physique auquel je devrai être attentif.. Vivant dans une grande concentration nuit et jour… celle du vagabond céleste ayant désancré du réel Pierre Rochette, je tiens à honorer de loyauté et de discipline personnelle ….  le RÊVE DE BIENVEILLANCE …..  envers l’autre qui m’habite. Et en particulier envers la métaphysique de G. ….dont la grandeur de la pensée conceptuelle m’éblouit. ….

Tout me serait infiniment plus difficile si je n’avais pas l’amitié oeuvre d’art au quotidien …. de Marlene la jardinière et de Michel le concierge … mes bienveillants partenaires de recherche.

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SANS UN RÊVE BIENVEILLANT ENVERS L’AUTRE … l’errance poétique est impossible sur cette terre. C’est peut-être cela le fondement de notre doctorat dont le titre est : JE TE DEMANDE PARDON …à partir de la très belle chanson de Michel le concierge

JE TE DEMANDE PARDON

COUPLET 1
S’il m’arrive de parler au travers de mon chapeau
S’il m’arrive de prendre trop de place trop souvent
Si je m’approprie sans te voir l’espace de ta vie
Si je préoccupe ton âme en secret dans la nuit…                                                Je te demande pardon…
Je te demande pardon…

COUPLET 2
Si je vagabonde céleste tout autour de la planète
Si je suis parti sans avis au détour de nos vies
Si je t’ai volé ton rêve, déserté, laissé meurtri,
Si j’en ai trop fait, trop dit, ou pas assez dans ta vie
Je te demande pardon…
Je te demande pardon…

COUPLET 3

Si je n’ai pas compris la beauté du monde d’ici
Si je n’ai pas admis qu’il y a la vie après la vie
Si je suis révolté parce que je suis enchaîné
Si je ne peux te rassurer quand je suis déchaîné
Je te demande pardon…
Je te demande pardon…

COUPLET 4

Et si je le savais tout ce temps que je te volais…
Et si je le savais tout ce temps que toi tu m’aimais…
Je n’ai pas d’âme pas de K-œur aujourd’hui je le dis…
Je veux changer de vie et d’amour te dire merci
Je te demande pardon…
Je te demande pardon….

CHANSON MANIFESTE DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE

Michel le concierge

 

 

 

NOTRE DOCTORAT… DE L’ÉQUIPE DE RECHERCHE (AULD, WOODARD, ROCHETTE) DONT LE TITRE SERA …. JE TE DEMANDE PARDON …. CONSACRERA SON IER CHAPITRE AUX JARDINS DE MARLENE À PARTIR DE LA LECTURE DE MARLENE DE L’HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES DE GIONO …..SOUS L’OEUVRE D’ART DE FRÉDÉRIC BACH … LU PAR PHILIPPE NOIRET …..

 

Plus j’avance dans le lexique du glossaire , plus le fil d’or de notre doctorat semble se positionner, d’abord à partir de la vie oeuvre d’art de Marlene la jardinière, ensuite celle de Michel le concierge pour finalement se terminer par celle de Pierrot vagabond …. à la suite de quoi notre équipe de recherche réunie se verra poïétiquement sculpter l’humanité de l’invention de l’institution de la nano-citoyenneté-planétaire sur terre au fur et à mesure de leurs conseils d’administration de la créativité.

Tout se passe comme si j’avais enfin saisi que l’univers onérique de Marlene la jardinière  quand elle habite la beauté du monde par ses jardins constitue exactement une fois son univers superposé par celui de Giono un abcept axiomatique de ce qui constitue UN ONÉRISME ONTI-KHA-TIF D’UNE PERSONNE HUMAINE OEUVRE D’ART SUR TERRE.

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Je saisis aussi… que dans un second temps… l’amour oeuvre d’art que Michel porte à Marlene depuis 35 ans constitue également l’illustration exceptionnelle de ce qui constitue UN RÊVE BIG BANG ONÉRIQUE VÉCU SUR CETTE TERRE….. en le surperposant à la chanson Evangeline de Annie Blanchard, j’aimerais en démontrer la force abceptuelle d’un onérisme ontikhatif provoqué par un rêve big bang …. qu’on appelle AMOUR OEUVRE D’ART et dont Etienne souriaut disait dans….

LE VOCABULAIRE D’ESTHÉTIQUE, ETIENNE SOURIAU, PUBLIÉ EN 1990 (IERE ÉDITION) …… p.105 ….

ON POURRAIT ENFIN CONSIDÉRER LES SENTIMENTS RÉELLEMENT VÉCUS COMME LES ARTS D’UN ART DE VIVRE, INDÉPENDAMMENT DE TOUTE MUTATION ARTISTIQUE ET DE L’ÉLABORATION DE POÈMES, PEINTURES OU SYMPHONIES, PEUT-ÊTRE UN SENTIMENT D’AMOUR TRÈS BEAU ET PORTÉ À UNE SORTE DE PERFECTION … POURRAIT-IL ÊTRE CONSIDÉRÉ EN LUI-MÊME COMME UNE OEUVRE D’ART.

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Quant à Pierrot vagabond …. toute sa démarche se retrouve synthétisée dans sa chanson du camionneur chantée par Fred Pellerin et le vagabond céleste conté par Simon Gauthier…

 

Et c’est lorsque Pierrot vagabond rencontre Marlene la jardinière et Michel le concierge le 27 décembre 2009  et qu’il demande à Michelk..Quel est ton rêve? (Michel de répondre… Prendre soin du rêve de Marlene) et à Marlene… Quel est ton rêve? ( Et Marlene de répondre que Michel soit heureux dans son métier …. que le rçeve d’une vie personnelle oeuvre d’art, d’un pays oeuvre d’art et de la nano-citoyenneté-planétaire commencent à prendre forme.

 

Pierrot vagabond

 

 

LA CHANSON … JE TE DEMANDE PARDON … DE MON AMI ET PARTENAIRE DE RECHERCHE … MICHEL LE CONCIERGE … CONSTITUE LE CENTRE MÊME DE NOTRE DOCTORAT SUR LA BEAUTÉ DU MONDE PAR UNE SOMME DE VIES PERSONNELLES OEUVRE D’ART CONVOQUANT L’ÉMERGENCE DE L’INVENTION DE L’INSTITUTION DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE ….

DOCTORAT

JE TE DEMANDE PARDON

COUPLET 1
S’il m’arrive de parler au travers de mon chapeau
S’il m’arrive de prendre trop de place trop souvent
Si je m’approprie sans te voir l’espace de ta vie
Si je préoccupe ton âme en secret dans la nuit…                                                Je te demande pardon…
Je te demande pardon…

COUPLET 2
Si je vagabonde céleste tout autour de la planète
Si je suis parti sans avis au détour de nos vies
Si je t’ai volé ton rêve, déserté, laissé meurtri,
Si j’en ai trop fait, trop dit, ou pas assez dans ta vie
Je te demande pardon…
Je te demande pardon…

COUPLET 3

Si je n’ai pas compris la beauté du monde d’ici
Si je n’ai pas admis qu’il y a la vie après la vie
Si je suis révolté parce que je suis enchaîné
Si je ne peux te rassurer quand je suis déchaîné
Je te demande pardon…
Je te demande pardon…

COUPLET 4

Et si je le savais tout ce temps que je te volais…
Et si je le savais tout ce temps que toi tu m’aimais…
Je n’ai pas d’âme pas de K-œur aujourd’hui je le dis…
Je veux changer de vie et d’amour te dire merci
Je te demande pardon…
Je te demande pardon….

CHANSON MANIFESTE DE LA NANO-CITOYENNETÉ-PLANÉTAIRE

Michel le concierge

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Après avoir passé 10 jour et nuits consécutives dans l’atelier de métaphysique de G. …. ou nous avons vécu l’expérience de l’onti-ke des irritants du quotidien dans son énigmatique relatio n à lM’onti-kha-tif de nos rêves réciproques …. me voilà revenu chez mes amis partenaires de recherche précieux… Marlene la jardinière et Michel le concierge.

Mes amis archétypes hologrammiques sont partis pour 2 semaines de vacance à leur maison secondaire de grandes îles. Et me voilà donc homme nu de mes trois amis (Marlene, Michel et G.) à réinventer les ancrages organisationnels de mon quotidien de chercheur.

Le rythme qui me va le mieux semble celui-ci… Sommeil de 4 heures du matin à midi … Puis de 1 h. P.M. à la noirceur … me consacrer au glossaire et à la mise en clé USB des dernières entrées sur le blogue tout en sculptant le 300 mots et le corpus bibliographique de ma communauté d’énigme (expression de Gaelle Eteme) … comme si je devais passer , au nom de notre équipe de recherche… un examen de synthèse universitaire en vue du doctorat… Puis vers 8h. du soir… une grande marche de 2h. avant d’entreprendre une nuit DE CRÉATION D’ABCEPTS pour bien illustrer chacune des phrases de la magnifique chanson de Michel le concierge JE TE DEMANDE PARDON.

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G. fait quotidiennement des avancées dans l’économie de sa pensée métaphysique qui sont littéralement stupéfiantes…. Je n’ose imaginer la fraîcheur que prendra le colloque INTERNATIONAL les dimensions du rêve…  que nous voulons organiser en 2022. J’aimerais beaucoup de Simon Gauthier et son vagabond céleste soit immensément poésie lors de ce colloque.

Tout est si SIGNÉ….

Pierrot vagabond

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GRÂCE À L’AMITIÉ OEUVRE D’ART DE MARLENE LA JARDINIÈRE ET MICHEL LE CONCIERGE …. J’AI PU DEVENIR POÉSIE DU VAGABONDAGE DE LA K-ONNAISSANCE DURANT PLUSIEURS ANNÉES DANS 4 UNIVERSITÉS DIFFÉRENTES (MC GILL, CONCORDIA, MONTREAL ET UQAM) …. CE QUI M’A PERMIS DE VIVRE ONÉRIQUEMENT L’ÉPISTÉMOLOGIE MÊME DU VAGABONDAGE SUR TERRE ….

Qu’est-ce que vagabonder la connaissance?

Cette question a conquis ses lettres d’or dans mes débris de la mémoire du k-oeur des 5 dernières années …. Je déjeunais avec Marlene et Michel … puis… alors qu’ils allaient respectivement travailler … de mon côté…. je vivais l’impossible… N’être que sur terre poésie de l’acte de connaissance par le vagabondage des mots ….

Comme mon talon d’Achille était les gardiens de sécurité qui auraient pu à n’importe quel moment me demander ma carte et me refouler hors de mon rêve… jue me suis mis à m’intéresser à elles et à eux…. en leur serrant la main … en apprenant leur nom … en m’intéressant à leurs rêves, leurs inquiétudes, leurs désarrois… Plusieurs étaient fraichement émigrés … Ils ou elles connaissaient à peine leur nouveau pays …. vivaient des blessures reliées à ce qu’ils ou elles avaient abandonné….

J’étais porteur de mes quatre questions que je gardais bien enfouies au fond de moi le temps de bien connaître une à une ou un à un leur cartographie philosophique. Certains avaient mal aux pieds, d’autres venaient de se séparer…. Certains attendaient un visa pour faire venir leurs proches … d’autres me parlaient impuissants de leur mère malade restée au pays là-bas….

Comme de chacun et de chacune j’avais mal d’eux ou d’elle en moi. Puis j’arrivais en bibliothèque . Je prenais un livre de philosophie, de sociologie ou de science politique … puis je lisais mon 200 pages par jour, très tôt le matin jusqu’à très tard le soir… souvent jusqu’à la fermeture même.

QU’EST-CE QUE VAGABONDER LA CONNAISSANCE CANOTANT LA BEAUTÉ DU MONDE SUR UNE TELLE MER DE SOUFFRANCES HUMAINES?

Je me disais… je me dois et de le faire… et d’en témoigner… au nom de toutes celles et ceux qui souffrent l’impossible de la k-ondition humaine sur terre… Qu’il est possible de VIVRE EN VAGABOND CÉLESTE… avec presque rien … oragé de poésie douce….

Faire de sa station spatiale du k-oeur un champ de poésie consacré à la vie personnelle oeuvre d’art en devenir de l’autre  … tout en sculptant sa poésie de vivre par le biais d’un atelier d’onérisme spirituel consacré à l’écoute bienveillant de l’autre.

Epistémologiquement, vagabonder la k-onnaissance  permet aussi de vagabonder le k-oeur de l’autre… Contrairement à Lévinas qui donne au visage de l’autre toute sa force métaphysique…. j’accorde au k-oeur de l’autre toute sa sensibilité musicale pour faire de mon k-oeur un orchestre symphonique accompagnant le sien.

Je me rappelle de Manon, gardienne de sécurité à l’UQAM. Elle avait une grande fille de 18 ans et un tout petit enfant d’un an. Ses vies de couples n’avaient pas marché. Mais chaque jour, courageusement, malgré une maladie inflammatoire, courageusement, elle venait gagner sa croute …. Quand elle me parlait de ses deux filles, je voyais son rêve émerger dans ses yeux, le sens de sa vie lui donner force.

Je me rappelle d’une autre…. (le prénom m’échappe)que j’ai accueilli à sa première journée de travail à titre de recteur poétique de l’uqam. Elle avait été coiffeuse … elle avait près de 40 ans et voyait son avenir dans le monde des agents de sécurité… Je lui ai prédis un brillant avenir à l’uqam… En quelques années seulement, elle est devenue chef d’équipe et formatrice…

Je me rappelle d’un autre (dont le prénom m’échappe, décidément) . Il arrivait d’Algérie ou il avait été en communication dans un poste de radio. Lui aussi, je l’ai accueilli à sa première journée de travail… Son frère était lui aussi à Montréal mais le reste de sa famille était restée en Algérie….

J’ai toujours été très blessé de l’autre en moi. Je ne peux accepter d’être heureux si l’autre ne l’est pas. Je ne peux accepter de manger si l’autre ne mange pas. Je ne peux accepter la condition humaine telle qu’elle se vit sur terre en ce moment…. Ces millions d’enfants qui se meurent de faim ou de blessures de guerre m’attèrent.

Je ne suis qu’un vagabond qui essaie de vivre poétiquement son existence au nom de celles ou ceux qui n’y auront pas accès parce qu’ils ou elles n’ont pas tiré le bon numéro de la vie.

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QU’EST-CE QUE VAGABONDER LA CONNAISSANCE?

Ce fut pour moi poésie pure. Ca ne me dérangeait pas de dormir sur une planche, de manger mal, en autant que je ne sois QUE POÉSIE DES 4 QUESTIONS DU PAYS OEUVRE D’ART … et cela au quotidien

1: Quel est ton rêve?

2: Dans combien de jours?

3: Qu’as-tu fait aujourd’hui pour ton rêve?

4: Comment ton rêve prend-il soin de la beauté du monde?

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Je lisais mes 200 pages par jour.  Mais en ne lisant pas vraiment… Il y avait entre moi et l’acte de lire ….  la poésie de la vie sur terre au ralenti. …. L’or du temps …. je ne bougeais pas de mon siège à l’une ou l’autre des bibliothèques universitaires pour avoir accès dans le creux de ma main à un fragment de l’or du temps. La musique de l’or du temps… si particulières à EGO SUM PAUPER … NIHIL HABEO … ET NIHIL DABO ….

Et parfois… au beau milieu d’une page… mes yeux tombaient quelques minutes et un débris de la mémoire du k-oeur de mon passé d’artiste de scène remontait à la surface comme une douceur inouie, comme un privilège, comme un don de la beauté du monde.

Comme ces nuits d’hiver, aux iles de la Madeleine ou je chantais dans le couvent chez Gaspard à Havre aux maisons. La boîte à chansons était dans la cave. Il y avait un piano avec une longue estrade tout autour ou les madelinots venaient y déposer leurs verres… Entre le pisno et l’estrade, il y avait un micro et le chansonnier avec sa guitare…. Je n’étais que poésie… Comme je ne buvais que du jus d’orange… je me gorgeais de tendresse en dedans de moi-même tout en performant, en animant… On était encore à l’époque ou on pouvait enflammer une salle avec un Felix Leclerc, un Béart, un Brassens, un Ferland, un Brel, un George Langford… Quand même…. faire de sa soirée de la poésie avec des morceaux de poésie… Quels privilèges nous eûmes nous les chansonniers des années 1970.

Trois heures du matin…. la boite à chansons se vidait… Et là je me retrouvais tout fin seul au couvent chez Gaspard… Tout fin seul… Je montais dans ma chambre au deuxième étage (ce couvent avait été un ancien couvent de religieuses).

C’était l’hiver…. Il n’y a pas d’arbres aux îles … Et toute la nuit… la tempête hurlait… Un vent énorme,, ,,, des masses de neige….  J’avais demandé si certains avaient des livres sur la deuxième guerre mondiale… On m’en apporta ,,, soir après soir …. Et je les ai lus … nuit après nuit….

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QU’EST-CE QUE VAGABONDER LA CONNAISSANCE?

Pour moi, c’est l’acte poétique par excellence sur cette terre. Avoir accès AU PEUPLE DES MOTS …. mots qui nous bercent de leurs énigmes … et aller marcher ensuite la beauté du monde…. un peu plus pauvre qu’avant … car la connaissance rend pauvre… dans le sens de l’humilité …. Qui sommes-nous? d’ou venons-nous? Ou allons-nous? pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien?

Rien de ce que j’ai lu dans ma vie n’a pu entamer l’énigme des 4 questions métaphysiques fondamentales que se posent depuis toujours l’humanité.

Pierrot vagabond