QUEL PLAISIR QUE L’AMITIÉ COMME BASE D’UN DOCTORAT EN ÉQUIPE

Notre équipe de doctorat (Auld,Woodart,Rochette) bénéficie de 8 ans d’amitié méthodologique, au sens ou notre rêve de nous rendre au doctorat en équipe trouve sa source du pouvoir entre nous sur LA SÉPARATION DES POUVOIRS DANS UN BUT DE RÉCIPROCITÉ.

Marlène la jardinière par son jardin prend soin de la beauté du monde, avec le même raffinement intellectuel que le personnage de Jean Giono dans sa nouvelle: L’HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES.

Michel le concierge pense le doctorat en termes d’efficacité opérationnelle, de gestion informatique et de création d’œuvres documentaires cinématographiques.

Pierrot le vagabond, vagabonde la connaissance au nom de l’équipe avec l’objectif de convaincre l’université Mc Gill d’ouvrir une chaire Frank Scott en écologie politique dédiée à la nanodémocratie, le pays œuvre d’art et la vie personnelle œuvre d’art.

Etant passés tous les trois à la phase 2, nous en sommes rendus à creuser LES MAÎTRES-MOTS de notre matrice disciplinaire dans le but d’acquérir une vision internationale de nos problématiques avant de bien cibler les enjeux contemporains qui nous permettront de fonder une chaire de recherche universitaire.

Et c’est en ce sens que je parcours en ce moment l’œuvre d’Ernst Cassirer dont l’étude de la théorie des concepts en arithmétique, mathématique, mythologie, religions, science, nous permet de problématiser la notion de CONSCIENCE COSMIQUE dans un contexte où la vérité comme le concevait il n’y a pas si longtemps LA MODERNITÉ est devenue L’APPARENCE DE VÉRITÉ pour le monde contemporain et FLUIDITÉ DE L’APPARENCE DE VÉRITÉS POUR LES NANOCHERCHEURS.

L’hypothèse forte étant la suivante: LE NANOCITOYEN DU 21EME SIÈCLE AYANT ACCÈS À LA FLUIDITÉ D’UNE CONSCIENCE EN ERRANCE COSMIQUE SERA VAGABOND CÉLESTE (errance poétique) de l’humanité ou ne sera pas.

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Marlene la jardinière
Michel le concierge
Pierrot vagabond

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Biographie

Ernst Cassirer est né le 28 juillet 1874, dans une famille juive, aisée et cosmopolite, à Breslau (aujourd’hui Wrocław, en Pologne). Une partie de sa famille vit à Berlin : son cousin Bruno Cassirer éditera la plupart de ses ouvrages. Il fait des études en droit, littérature allemande et philosophie à Berlin et, de 1896 à 1899, à l’Université de Marbourg. Il a comme professeur Georg Simmel, qui lui recommande de lire l’interprétation de la Critique de la raison pure, de Kant, par Hermann Cohen, fondateur de l’École de Marbourg, et premier universitaire juif à avoir obtenu une chaire de professeur en Allemagne. Cassirer s’enthousiasme pour la lecture “épistémologique” de Kant, alors que l’idéalisme allemand avait donné jusqu’à présent de son œuvre une lecture “métaphysique”. Sous la direction de Paul Natorp, il soutient en 1899 sa thèse de doctorat intitulée la critique de la connaissance mathématique et naturelle chez Descartes (Kritik der mathematischen und naturwissenschaftlichen Erkenntnis bei Descartes).

Il épouse en 1902 sa cousine Toni (Antonia) Bondy, dont il aura trois enfants. De retour à Berlin, il publie une étude sur le système de Leibniz, qui est récompensée, mais que plusieurs universités refusent comme habilitation. En 1906, l’habilitation lui est accordée à Berlin pour son étude sur « le problème de la connaissance dans la philosophie et la science contemporaines » (Das Erkenntnisproblem in der Philosophie und Wissenschaft der neueren Zeit). Il enseigne ensuite treize ans comme privat-docent — le Privatdozent n’est pas rémunéré par l’État, mais théoriquement par les honoraires versés par les étudiants. À partir de 1919, avec l’avènement de la République de Weimar, il se voit proposer une chaire de philosophie à l’université de Hambourg. Il supervise la thèse de doctorat de Leo Strauss. C’est à Hambourg qu’il compose son œuvre majeure, Philosophie des formes symboliques (Philosophie der symbolischen Formen), en trois tomes. Dans cette œuvre, il analyse le langage, le mythe, la religion ou la science comme les grandes catégories de la culture, qui doivent permettre d’élargir la philosophie transcendantale de Kant à la vie de l’esprit.

En 1929, Cassirer prend la défense du régime républicain dans un discours qu’il prononce à l’occasion du dixième anniversaire de la République de Weimar, discours publié sous le titre Die Idee der republikanischen Verfassung. Nommé recteur de l’université, il est par la même occasion le premier juif à occuper un tel poste en Allemagne.

La prise du pouvoir par Hitler en 1933 le pousse à quitter l’Allemagne. Selon la loi sur la fonction publique du 7 avril 1933, Gesetz zur Wiederherstellung des Berufsbeamtentums[1], les fonctionnaires qui ne sont pas de souche aryenne sont mis à la retraite d’office. Cassirer enseigne à l’université d’Oxford (1933-1935), puis à Göteborg, en Suède (1935-1941). Naturalisé suédois en 1939, il s’estime en danger avec l’extension de la guerre en Europe et émigre aux États-Unis en 1941. Il est accueilli comme professeur à l’Université Yale (1941-1944) à New Haven, puis à l’université Columbia (1944-45) à New York. Il écrit au cours de ces années, dans un anglais remarquable, An Essay on Man (Essai sur l’homme), où il réfléchit sur la signification d’une anthropologie philosophique, puis The Myth of the State (Le Mythe de l’État), où il tente de comprendre l’émergence du totalitarisme en Europe. Il meurt en 1945, à la fin de la seconde guerre mondiale, alors qu’il corrige les épreuves du dernier chapitre du Mythe de l’État.

Philosophie

Ernst Cassirer est traditionnellement rattaché au courant du libéralisme[2] et surtout au courant que l’on appelle le néo-kantisme, même si son œuvre reste unique au XXe siècle, en particulier par les liens qu’elle établit entre sciences de l’esprit (Geisteswissenschaften) et la réflexion sur les sciences de la nature. Il est d’usage de le considérer comme un membre de l’École de Marbourg. Par ailleurs, Ernst Cassirer fut un grand professeur d’histoire de la philosophie, avec des études sur la Renaissance (Individu et Cosmos à la Renaissance), sur Jean-Jacques Rousseau (Le Problème Jean-Jacques Rousseau), sur les Lumières et sur G.W.F. Hegel. Les ouvrages d’histoire de la philosophie que l’on doit à Cassirer sont davantage consultés aujourd’hui que son œuvre philosophique originale.

Théorie de la connaissance

Ernst Cassirer a choisi d’aller à l’université de Marbourg, afin de poursuivre des études philosophiques qu’il avait commencées à Berlin avec Max Scheler, auprès de Hermann Cohen et de Paul Natorp. Ses premiers travaux, qui s’inscrivent dans le courant néo-kantien, sont consacrés à la théorie de la connaissance. L’espace et le temps ne sont plus des a priori, comme chez Kant, mais des perceptions originaires. L’a priori est un présupposé logique du jugement sur les faits, comme le jugement de causalité. Aux yeux des philosophes de l’École de Marbourg, l’a priori n’a pas le statut d’une catégorie transcendantale, mais d’un invariant logique.

C’est avec Les concepts de substance et de fonction (1910) que Cassirer commence à tracer son propre chemin. Il montre que les concepts utilisés en mathématiques et dans les sciences de la nature ne sont pas des concepts désignant des choses, mais des relations. L’objet de connaissance est abordé comme un tissu de relations. Versé dans les théories en physique contemporaine, Cassirer réévalue la relation de l’espace et du temps à la lumière de la théorie de la relativité (1921) d’Einstein, mais aussi de l’intuitionnisme mathématique (Luitzen Egbertus Jan Brouwer) et des paradoxes de la théorie des ensembles (Russell).

De la bibliothèque Warburg aux « formes symboliques »

À l’Université de Hambourg, Cassirer trouve des ressources extraordinaires dans la Bibliothèque des sciences culturelles (Kulturwissenschaftliche Bibliothek Warburg, transférée à Londres en 1933), fondée par Aby Warburg. Historien de l’art génial, Warburg avait rassemblé plus de soixante mille livres sur les cultes anciens, les rituels, les mythes, la magie et l’art, qu’il concevait à partir de formes archétypiques de l’âme humaine et de ses émotions. L’art de la Renaissance, dont Warburg était un spécialiste, pouvait ainsi apparaître à Hambourg comme l’expression la plus achevée de certains invariants de la culture.

C’est dans la Théorie des formes symboliques, élaborée et publiée dans les années 1920, que Cassirer développe une tentative originale pour unifier les modes de pensée scientifique et non-scientifique. Grâce à l’exploration des « formes symboliques », sortes d’invariants de la culture humaine, le philosophe espère réunir la science et les autres productions culturelles de l’esprit dans une même vision philosophique. Des formes plus primitives de la représentation du monde sont à l’origine de formes culturelles plus élevées et plus sophistiquées. Ainsi, la religion et l’art se développent à partir du mythe, et le langage scientifique à partir du langage naturel. Ces positions sont incompatibles avec le néo-kantisme et conduisent Cassirer à s’intéresser davantage à la période du romantisme et de l’idéalisme allemands.

Le symbole est à la base de sa philosophie de la culture. L’esprit humain produit des symboles, qui créent un « monde » signifiant et proprement humain. Lorsque l’esprit humain est incapable de tenir à distance le symbole, celui-ci redevient mythe et lui fait perdre ses repères. Cette philosophie vise à unifier les différents aspects de l’esprit humain en définissant l’homme, à la suite de Wilhelm von Humboldt, comme un animal symbolique. Pour lui, l’esprit humain se développe par symbolisation toujours plus précise et sophistiquée. Il jeta les bases de sa philosophie dans un article de 1910 Forme et fonction, qu’il reprit et étoffa dans Philosophie des formes symboliques. Le symbole produit par l’esprit permet à l’être humain de toujours mieux connaître le monde qui l’entoure. Cette symbolisation part de la perception brute telle qu’elle est donnée par les sens, pour ensuite la structurer au moyen de concepts et idées toujours plus exactes. Ainsi, pour Cassirer, la science moderne constitue l’aboutissement du développement de l’esprit humain, tel que l’histoire de la connaissance et de la pensée le montrent. Pour lui, sans que cela soit explicitement exprimé, la science est le mode supérieur de connaissance.

La controverse de Davos

En 1929, il participe au deuxième cours universitaire de Davos (Suisse), resté célèbre par la confrontation avec Heidegger. Celui-ci veut fonder une « analytique existentielle du Dasein » et procède entre autres à une relecture radicale de Kant — en s’appuyant en particulier sur la première édition de la Critique de la Raison Pure où il voit une affirmation de la finitude de l’homme. Heidegger prend pour cible l’interprétation néo-kantienne de Kant en l’accusant d’oublier la question ontologique. Cassirer fait appel à la tradition kantienne pour demander comment le sujet construit ses représentations, et comment ces représentations peuvent être déclarées valides. Il définit la possibilité de vérités objectives, nécessaires et éternelles, par lesquelles le sujet rationnel échappe à la finitude. Ces vérités sont accessibles à travers l’expérience morale ou la recherche mathématique.

Malgré leur désaccord, Cassirer et Heidegger entretiendront des relations cordiales jusqu’à la loi d’avril 1933 qui démet les professeurs non aryens de leur charge, et l’émigration de Cassirer en Suède.

Cassirer veut rendre compte des productions de la raison en intégrant les avancées scientifiques les plus modernes de la physique nucléaire, de la linguistique, de l’analyse des mythes, etc. Qu’y a-t-il de commun entre ces différentes activités ? Comment rendre compte de l’histoire de l’esprit humain ? Quelle définition de l’homme peut-on en tirer ? En philosophe rationaliste, Cassirer tente d’élargir le cadre kantien classique (des « catégories » fondant des « représentations ») à toutes les activités de l’esprit humain.

La culture, processus de libération de l’esprit

Cassirer a tenté de renouveler la critique kantienne en l’élargissant à la culture. Il veut comprendre l’esprit humain à travers ses productions culturelles objectives, et pas seulement à travers ses perceptions ou ses représentations. L’homme entretient avec autrui et son environnement un rapport de symbolisation, qui lui offre une meilleure compréhension du monde et de soi, une plus grande efficacité dans l’action, et une distance à l’égard de ses propres représentations ou émotions.

En philosophe rationaliste, il veut décrire comment l’homme accède aux représentations objectives, dont la science moderne est selon lui l’expression la plus haute. Le fil directeur de ce travail de longue haleine est l’exploration des « formes symboliques », dans lesquelles Cassirer englobe toutes les formes mythiques, linguistiques, artistiques ou scientifiques de la culture. L’homme ne naît pas avec des représentations, mais les construit. Son histoire tant individuelle que collective correspond à un passage des formes symboliques primitives aux formes symboliques supérieures. L’homme a par conséquent les représentations qu’il mérite : Cassirer conserve l’idée de progrès de la raison, de l’individu et du corps social. La culture est un processus historique de construction et de libération de soi.

La « personnalité libre » (die freie Persönlichkeit) est le but de la culture. C’est en effet à travers leur appropriation par les individus que les biens culturels peuvent devenir vivants, et sont susceptibles de progrès. Cassirer voit dans la libération de l’individu par la culture un but légitime, la culture ayant dès lors le sens d’une éducation de l’homme. C’est dans cette perspective qu’il déclare que sa propre philosophie présente un « intérêt pratique », et pas seulement théorique. Par ailleurs, la reconnaissance de formes culturelles différentes des nôtres ne procède pas chez Cassirer d’un principe de relativité (appelé aujourd’hui relativisme culturel) mais apparaît comme le résultat d’une reconnaissance plus fondamentale, accordée à la libération de soi de l’esprit humain à travers les processus culturels.

L’anthropologie philosophique

La métaphysique spéculative ayant dû, avec Kant, renoncer à ses prétentions, et l’existence d’une finalité de l’existence humaine ayant été mise à mal par Nietzsche, Darwin et Freud, Cassirer pense que les questions de la finalité morale et de la nature de l’humain se posent avec une acuité toute particulière. Aussi une anthropologie philosophique doit-elle selon lui explorer le monde de la culture et réfléchir sur ce monde, afin de compléter la connaissance que procure la philosophie de l’esprit.

L’homme n’est pas seulement un être organique et spirituel, mais un être qui demande et fabrique du sens. La relation de l’esprit et du corps doit être elle-même restituée dans le champ des significations symboliques. Comme producteur et récepteur des associations symboliques, l’homme est qualifié d’animal symbolicum : par cette définition, Cassirer fait écho à la définition traditionnelle de l’homme comme animal rationnel, mais l’élargit en même temps à toutes les « formes symboliques » qui ne sont pas directement des produits de la raison. Ainsi, le réseau de renvois, de significations, de sentiments et d’aspirations qui constitue le monde symbolique humain est toujours déjà incarné dans des productions matérielles (architecture, représentations picturales, traditions musicales, gastronomie, mythes oraux puis écrits, arts décoratifs…). Cassirer souligne alors que « le concept de raison est totalement inapproprié, si l’on veut saisir les formes de la culture dans leur plénitude et leur diversité » (Essai sur l’homme).

L’Essai sur l’homme constitue la synthèse de sa vision de l’homme, mise sur papier à la demande de ses amis américains et rendue plus accessible que les éléments anthropologiques de la Philosophie des formes symboliques. La question directrice est ce qui fait au XXe siècle l’unité de l’idée de l’homme. Devant la diversité de la philosophie moderne, Cassirer renonce toutefois à l’entreprise d’unification : « La théorie moderne a perdu son centre de référence intellectuel. Nous avons gagné en échange une complète anarchie de la pensée[3]. »

« Telle est l’étrange situation où se trouve la philosophie moderne. Aucune autre époque n’a été dans une position aussi favorable en ce qui concerne les sources de la connaissance de la nature humaine. La psychologie, l’ethnologie, l’anthropologie et l’histoire ont réuni un ensemble de faits d’une richesse étonnante et qui ne cesse de croître. […] Si nous ne parvenons pas à trouver un fil d’Ariane pour sortir de ce labyrinthe, aucune connaissance réelle du caractère général de la culture humaine ne sera possible ; nous continuerons à nous perdre dans une masse de données isolées et éparses, dépourvues apparemment de toute unité conceptuelle[4]. »

Le philosophe rattrapé par le politique

De Göteborg, Ernst Cassirer émigre aux États-Unis en 1941. Le philosophe, rattrapé par l’histoire et pressé par ses amis d’analyser le présent, rédige An Essay on Man, puis The Myth of the State, ouvrage dans lequel il a pour ambition de fond d’expliquer le phénomène nazi à partir de la construction mythique que représente l’État en Europe. Le titre de ce dernier livre est une réponse à l’œuvre majeure de l’idéologue nazi Alfred Rosenberg, Le mythe du 20e siècle (Der Mythus des zwanzigsten Jahrunderts, 1934, Mythus étant un choix de Rosenberg à la place de Mythos), où les formes de la culture et de la politique sont expliquées à partir de la différence des races.

Cassirer aborde la question du lien entre morale et politique au Moyen Âge, à la Renaissance, à l’âge moderne (Hegel) et lors de la montée des nationalismes. Une bonne partie du livre est consacrée à Machiavel. Il voit ainsi dans Le Prince de Machiavel le « moment » où le pouvoir devient un phénomène autonome, s’émancipant de la religion et de la morale : « Ce livre décrit avec une parfaite indifférence les moyens par lesquels on acquiert et conserve le pouvoir. Il ne dit pas un mot sur le bon usage du pouvoir. […] Machiavel regarde le combat politique comme un jeu d’échecs. La seule chose qui l’intéresse, c’est le coup gagnant[5]. »

Le Mythe de l’État se compose de trois parties :

  • 1re – la définition du mythe
  • 2e – la lutte entre mythe et raison dans la philosophie politique classique
  • 3e – l’effondrement de la rationalité et la victoire du mythe au cours du XXe siècle.

Les crises sociales ont pour effet de déstabiliser les représentations raisonnables de la réalité, et d’encourager une fuite dans le préjugé, la religion ou le mythe. En Allemagne, le national-socialisme a marqué la victoire du mythe sur la raison. Cassirer voit les germes de ce renversement dès la fin des Lumières, avec Hegel et les Romantiques allemands. Les écrits d’Oswald Spengler et de Martin Heidegger ont développé une vision fataliste du monde de la culture, l’homme n’étant plus chargé de faire vivre des représentations rationnelles, mais simplement « jeté là » (Heidegger) et appelé à un destin obscur.

Ernst Cassirer intègre dans sa pensée politique un principe élémentaire de stratégie, qu’il formule ainsi à la veille de sa mort : « Se mettre à étudier soigneusement l’origine, la structure et la technique des mythes politiques », ce qui contribuera à « regarder l’adversaire en face afin de savoir comment le combattre ». Il prône un exercice actif de la liberté, que le philosophe accomplit pour sa part dans la conscience critique de son temps.