JE PASSERAI UN MOIS A LA BIBLIOTHÈQUE DU PARLEMENT DE FRÉDÉRICTON

Après avoir dormi sur le bord de l’eau à Tracadie, j’ai pris la route avec l’idée de me rendre à Moncton. Comme cela m’est souvent arrivé dans le passé, une ampoule à un orteil m’a obligé à faire du pouce.

Tout se passe comme si l’univers, dans sa grande bienveillance, m’obligeait à arrêter pour ne pas rater l’essentiel.

Soudain j’aperçcois l’automobile d’Hédard Albert, député provincial du Nouveau-Brunswick, leader parlementaire à son quatrième mandat, membre du conseil des priorités et du conseil des instruments et règlements législatifs, que j’ai connu à Caraquet.

Comme il prend la direction de Frédéricton pour une réunion de députés, j’interprète mon ampoule à l’orteil comme un signal… Frédéricton, le parlement, la bibliotheque du parlement. Et je ressens que mon doctorat en philosophie politique va prendre une seconde tangente que Moncton n’aurait pu me garantir. (la vie politique s’esthétise légeslativement au parlement)

Hédard et moi avons donc pu converser durant près de trois heures. Quel homme raffiné. J’ai pu lui parler plus à fond de mon cheminement pour contribuer philosophiquement à la mosaique canadienne au 21eme siècle.

Arrivé à Frédéricton, Hédard me fait visiter son bureau, le parlement, la bibliotheque du parlement, me présente aux employés en leur disant que je vais passer du temps ici comme chercheur universitaire.

Wow… le temps de me trouver un pont, de passer la nuit dans la tourmente d’un orage, de passer ce matin chez le barbier, de vérifier à quel point j’aime parler en anglais et faire découvrir aux anglophones dans un dialogue souriant la majorité culturelle que constitue le francophone au Canada, et me voici ce matin à la bibliotheque publique avant de me rendre à la bibliotheque du parlement.

Vraiment… je vais vivre un mois du pur bonheur intellectuel, avec Caraquet dans mon coeur, Frédéricton dans mon âme législative, l’avenir du Québec dans ma mire et mon amour du Canada dans mes pieds de vagabond-chercheur.

Un chercheur en philosophie politique travaille pour après sa mort, dans la soif d’anonymat pour ne pas être ralenti par des intrusions inapropriées dans son ermitage intellectuel.

Je suis devenu milliardaire de mes rêves
au coeur du futur mobilier ontologique
d’un pays oeuvre d’art à naître

Pierrot vagabond